Éolien : demain on rase gratis ?

La publication d’un rapport de la CRE mercredi tend à montrer que l’énergie éolienne n’est pas si gratuite que ça…

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éolien demain on rase gratis rené le honzec

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Éolien : demain on rase gratis ?

Publié le 17 octobre 2014
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Par Jean-Pierre Riou.

Parc éolien CC NguyenDai

La Commission de régulation de l’énergie vient de publier ce 15 octobre un rapport sur la contribution au service public de l’électricité (CSPE) : mécanisme, historique et prospective.

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Ce rapport est bien peu conforme aux promesses suggérant que le développement éolien serait susceptible, non seulement de ne rien coûter, mais de permettre même des économies. Cette envolée du surcoûts liés aux énergies renouvelables, qui vont donc progresser de 130 % est calculée sur la base d’un coût du MWh évité (ou prix moyen qu’il aurait fallu payer sans cette production) de 44,67 €/MWh pour 2015 et 54,45 €/MWh pour 2025. Ce qui semble bien payé.

En effet, la France, principal exportateur européen, bat des records depuis douze mois, grâce à son électricité hydraulique et, très probablement, à la nouvelle unité d’enrichissement d’uranium Georges Besse 2 qui, en consommant 50 fois moins d’électricité que Georges Besse 1 permet, par sa technologie, de libérer rien moins que deux réacteurs du Tricastin qui étaient affectés à cette dernière.

éolien demain on rase gratis rené le honzecSelon le site des douanes, d’août 2013 à août 2014, la France a donc exporté 60 383 TWh, soit 4 TWh de plus qu’en 2011 où elle était premier exportateur mondial ! (données détaillées, structure de marché, code 27160000, puis « visualiser »). Bien payé, donc, ce coût évité par les éoliennes, car le prix moyen de ces exportations, selon ce même site, est de 34,40 €/MWh. Ce qui implique qu’EDF a eu l’obligation d’acheter 15 millions de MWh éoliens (production 2013) à 91,2 €/MWh (lié au coefficient annuel d’évolution des 82 €/MWh d’origine), pendant qu’il en exportait 60 millions, soit quatre fois plus que toute cette production inutile à 34,40€/MWh.

Ce n’est donc pas demain qu’on rasera gratis, ni que les éoliennes feront baisser le prix de l’électricité. Signalons que l’AIE vient juste de publier son rapport 2014 qui nous rétrograde de la première place mondiale d’exportateur à la troisième place, avec 45 TWh de solde export. En raison du délai nécessaire pour les collecter, ces données concernent 2012. Attendons donc avec confiance l’édition 2016.

En redoutant toutefois la fin de notre sécurité d’approvisionnement cet hiver annoncé par RTE, en raison du développement des énergies renouvelables intermittentes1 qui a entraîné des fermetures de moyens conventionnels, principalement les centrales à cycle combiné à gaz (CCG) de GDF, inaugurée il y a peu de temps et recommandées par l’Union européenne pour leur faibles émissions de CO2.

La production d’électricité sera donc abondante, mais peut-être pas quand nous en aurons besoin.

  1. « L’intégration massive d’énergies renouvelables subventionnées et prioritaires sur le réseau conduit à une situation de surcapacité, déprime les prix de l’électricité sur le marché de gros (ils deviennent même parfois négatifs) et dégrade fortement la rentabilité des centrales thermiques à gaz : dans l’UE-27, près de 12 % des capacités thermiques fonctionnant au gaz pourraient fermer en l’espace de trois ans. Or ces centrales sont indispensables à l’équilibre du système qui doit faire face à l’afflux d’ENR intermittentes et aléatoires » Commissariat Général à la Stratégie et à la Prospective
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  • reste 2 mystères non résolus :
    si on ferme des centrales au gaz , par quoi sont elles remplacées ?
    qu’en est il de nos importations de gaz et de charbon /pétrole ?

    28 pays ne peuvent pas avoir un comportement aussi idiot qu’il parait avec les énergies renouvelables , je n’ose pas le croire ( si, j’y crois )!

    • on en vient à souhaiter un bon gros black out cet hiver, avec des appartements dont la température tombe à 12°

    • L’impact des énergies renouvelables électrique est nul sur l’importation de pétrole, ce dernier étant quasi absent du mix électrique français.

      En ce qui concerne le gaz, normalement si on installe une puissance éolienne équivalente à la puissance installée en gaz/charbon, cela permet de réduire d’à peu prêt 20% la consommation en combustible.

      Néanmoins, le gaz est principalement utilisé en France pour des usages thermiques (chauffage des logements) et industriels (notamment industrie chimique), donc l’impact risque la aussi de ne pas être très important.

      • « L’impact des énergies renouvelables électrique est nul sur l’importation de pétrole, ce dernier étant quasi absent du mix électrique français. »
        le vol d’un papillon a Hong Kong peut faire chavirer un navire en mer du nord .. tout est relié par des fils invisibles .
        faire s’écrouler le nucléaire n’a que pour conséquence l’emploi d’énergie de substitution . une éolienne demande plus d’énergie a sa construction/installation/ entretien quelle ne fournira d’énergie tout au long de sa vie donc , obligatoirement on fera d’avantage appel au gaz /pétrole /charbon, peut être pas en France mais dans le monde.

    • C’est comme « prendre l’argent dans la poche des patrons », taxer les importations de façon unilatérale, s’endetter en promettant de ne pas rembourser, endetter les générations futures pour leur bien, créer des emplois en faisant de la décroissance, promettre une chose et son contraire …

      Ca ne résiste pas à une première analyse : c’est donc faisable pour 90% des français et des européens au moins. Alors pourquoi les politiques iraient-ils chercher plus loin.

      On a largement sous-estimé le pouvoir de nuisance des bobos-députés européens.

    • Non, effectivement tous les pays n’adhèrent pas uniformément à l’éolisme, par exemple la Pologne et l’Angleterre…

  • Je ne sais pas si demain on va raser gratis, mais je sais que toutes les filières  » de transistor » se plantent.
    Et si de plus on met une Royal pour décider de éa, on est sûr que ça se terminera par une data, elle l’a déjà prouvé .
    La gauche la plus c** du monde? ça commence à se bousculer au portillon…

    • Mais qu’est ce que ça peut bien avoir avoir avec la gauche à la fin ? C’est lassant cette obsession. Le Grenelle de l’environnement. c’est la gauche ? Merkel, c’est la gauche ? Quel politicien de droite est contre ce sabotage de nos pays ? Ce réflexe de chien de Pavlov partisan qu’un camp plutôt que de l’autre, c’est d’un désolant.

  • Va-t’on longtemps encore laisser les consommateurs financer une énergie qu’ils ont à payer le prix fort, alors qu’elle est liquidée à l’international pour trois fois moins cher…

    La CSPE est effectivement appelée à augmenter, et si nos gouvernants continuent à plafonner sa hausse, ce sont nos impôts qui compenseront, donc d’une manière ou d’une autre c’est nous qui payons pour chaque kWh éolien produit, et ce pour quelques 6 centimes en plus, que ce nous coûte le kWh facturé par EDF ou les ELD.

  • Bonjour,
    Le « Bilan électrique 2013 » de RTE précise que le solde exportateur d’énergie électrique a été de 47,2 TWh en 2013. Point n’est besoin d’un rapport de l’AIE aux données périmées pour connaître ces chiffres et bien d’autres. RTE publie chaque année ce bilan en janvier ou février. Les échanges avec chaque pays voisin y sont indiqués : total des importations, celui des exportations, la soustraction restant à la charge du lecteur.
    Profitez-en.
    Cordialement,
    YB24

    • Données périmées dites vous, les 60TWh évoqués en solde net exportateur proviennent des 12 derniers mois disponibles sur le site des douanes françaises, août 2013/aout 2014. Encore plus frais que le bilan RTE 2013 que vous évoquez.
      L’ allusion à 2012 concerne les données du rapport 2014 de l’Agence Internationale de l’Énergie qui vient tout juste de sortir. Je ne suis pas responsable de leurs délais pour collecter les données. Mais n’attendez pas du bilan RTE qu’il nous apprenne notre place dans le monde. Pour l’ A.I.E, expert référent sur le plan mondial, c’est la France qui était 1° exportateur au monde jusqu’alors. Disons le!

      • Selon les bilans RTE, dans l’ordre 2011 / 2012 / 2013 :
        total import-export : export 55,7 / export 44,2 / export 47,2 (TWh)
        échanges directs avec l’Allemagne : export 2,4 / import 8,7 / import 9,8 (TWh)
        La recherche sur le site des douanes ne m’a pas paru simple, j’attendrai le bilan RTE 2014.
        Nos exportations mesurées en TWh se comptant aussi en G€, on est en droit de se demander quel est l’intérêt pour le pays de fermer le CNPE Fessenheim ou autre site, et de limiter la puissance nucléaire installée à sa valeur fin 2013 (63,12 GW) : seule l’idéologie écolo et l’achat des voix EELV par le PS en sont la cause. Quel parti se prostitue dans cette louche tractation ?
        Le bilan négatif pour nous (importations) des échanges directs avec l’Allemagne, permet aux écologistes de crier victoire pour le modèle allemand lorsque les hivers sont froids mais de se taire sur le réchauffement climatique, et de faire le contraire lors des hivers doux : ils ont toujours un argument favorable… mais il ne s’agit que de communication.
        La CSPE a augmenté ma facture d’électricité 2013 de 13,3 % ; la part concernant les EnR revient à 6,9 % d’augmentation de la facture avec CSPE sans le soutien aux EnR. La réduction de cette charge n’est pas pour demain.
        Conclusion : on ferait mieux de réduire les rentes scandaleuses perçues par les installateurs de parcs éoliens et autres EnR, plutôt que celles des constructeurs d’autoroutes que je ne paie que si je les utilise.
        YB24

        • Je suis bien d’accord avec vous, sauf sur le sens des chiffres publiés par RTE, qui sont de nature à induire en erreur.
          RTE précise, effectivement qu’il s’agit de contrat commerciaux et non de flux physiques transitant par nos frontières. J’ai montré, dans un précédent article
          http://www.contrepoints.org/2014/01/27/154627-energie-renouvelable-lallemagne-fait-elle-vraiment-mieux-que-la-france
          que l’Allemagne importe bien son électricité depuis France et qu’elle le reconnait. RTE s’évertue à prendre en compte des MWh achetés en Allemagne quand le couts s’effondrent, pour les revendre, entre autre, à la Suisse, sans même que ce courant ne transite par la France. Établissant un solde exportateur net important avec l’Allemagne, comme à chacune de nos frontières.
          Depuis, RTE a publié un tableau qui lève définitivement l’ambiguïté.
          http://www.rte-france.com/uploads/Mediatheque_docs/vie_systeme/mensuelles/2013/apercu_energie_elec_2013_08_zoom.pdf
          Oui, nous sommes exportateur aussi vis à vis de l’Allemagne, sauf à prendre en compte la commission que nous prélevons dans leurs exportations directement vers la Suisse, quand ils ne savent plus quoi faire de leur courant et que ceux ci, après avoir alimenté leurs stations de transfert d’énergie par pompage, leur revendent à prix d’or dès que le vent tombe.
          Le phénomène est décrit par M. Conil Lacoste dans son audition devant le Sénat.
          Le recours aux éoliennes allemandes afin de passer l’hiver était une fable pour enfants jusqu’à l’année dernière. Pour la première fois, selon RTE, le risque est réel l’hiver prochain.

          • Dans mon précédent commentaire, j’ai voulu résumer en quelques lignes, tout une 2° partie que j’avais renoncé à laisser dans l’article, pour ne pas brouiller le message.
            L’explication est complexe puisque les lois de Kirchhoff interdisent de différencier les électrons achetés de ceux qui transitent.
            Il sera nécessaire d’y revenir.
            Nos contrats commerciaux avec l’Allemagne n’entrent effectivement pas par notre frontière avec elle, mais par le maillage du réseau européen, pas plus que l’électricité que nous vendons massivement à la Suisse ne vient de France, mais très souvent, directement d’Allemagne.
            Pour acheminer la production du nord de l’Allemagne vers la Bavière qui en est dépendante, les électrons transitent régulièrement sur nos lignes. De plus, les flux non nominés ou « loop flow » rendent la comptabilité encore plus complexe.
            Un fait reste clair, toutes nos frontières sont largement exportatrices, particulièrement la frontière allemande avec, pour ces 12 derniers mois 15.189TWh exportés contre 0.692TWh importés, ce qui ne manquera pas d’en surprendre plus d’un et qu’on ne risque pas de nous dire.
            Si vous avez une demande d’identification sur le site des douanes indiqué, pour le vérifier,il suffit de cliquer sur la flèche « retour » (à droite) et suivre la procédure que j’ai indiquée dans l’article.
            Ce sont exactement les mêmes chiffres que ceux donnés par l’Entso et les mêmes également que l’Allemagne considère qu’elle importe depuis la France.
            Les contrats commerciaux « importateurs » avec l’Allemagne ne sont justifiés (même par RTE) que par la chute du prix du MWh outre Rhin, (quand le vent souffle, bien sûr) dont nous aurions tord de ne pas profiter.
            Mais alors, pourquoi ne nous explique-t-on pas tout cela et se complait on a nous dire que nous dépendons du courant allemand.
            C’est justement la question que je me pose ! (j’ai bien une petite idée…)

            • …et d’ailleurs, si l’Allemagne se considère importatrice d’électricité depuis la France, d’après l’institut Franhofer, ne serait ce pas pour éviter la question de l’intérêt de ces »contrats commerciaux » pour la France qui exporte bien plus qu’elle. Et donc l’obligation d’avouer à quel prix.
              Notre solde est déjà passé importateur net certaines heures et même certains jours. L’explication en est bien la chute des cours en delà de nos frontières. C’est une situation marginale qui n’a encore jamais été liée à une sécurité de production interne mise en défaut.
              La présentation « trompeuse » de RTE a permis des articles annonçant la faillite du système nucléaire français dépendant d’ un soutien des éoliennes allemandes.
              C’est de l’inverse qu’il s’agit et de la régulation par toute l’Europe et tout particulièrement par la France d’un réseau gravement mis en danger par l’intermittence de la production allemande.
              C’est la raison pour laquelle j’insiste si lourdement pour ne pas laisser dire que nous avons besoin du secours allemand. Du moins jusqu’alors.

              • Mais alors ne serait-ce pas la raison pour laquelle l’on veut conserver Fessenheim ouverte !?

                • Une électricité allemande moins chère pour RTE, mais financée au prix fort par les consommateurs allemands et ce avec la EEG qui représente environ 6 cts du kWh, une électricité qui tire les cours des prix de gros à la baisse faisant supporter une CSPE plus lourde aux consommateurs français…

        • Peut-être faut-il s’interroger aussi sur les raisons des exportations hivernales de nos voisins.

          La production allemande est basée en hiver sur la co-génération, ainsi pour se chauffer les allemands carburent au lignite, charbon et autres bois et paille, et de fait produisent une électricité qui ne se révèlent pas indispensable à ce moment là…
          Pour peu qu’il y ait un peu de soleil et là on crie au miracle énergétique allemand qui surproduisant impose l’exportation vers les pays voisins, obligés d’acheter ce surplus afin d’éviter la surchauffe des réseaux…

          Non il n’y a pas de miracle et si les allemands utilisaient l’électricité pour se chauffer nul doute que nous en exporterions en hiver, la preuve est qu’en été n’ayant plus à se chauffer, mais plutôt à se rafraîchir, c’est la France qui approvisionne alors l’Allemagne de ce que éoliennes et PV ne peuvent satisfaire de ses besoins en consommation, et il n’est qu’à regarder les rapports de RTE pour ces périodes pour constater qu’en été les éoliennes européennes peinent à produire plus de 20% de leur capacité quand ce n’est pas plus proche du 0 pointé comme en 2013…

          Page 3
          http://www.rte-france.com/uploads/Mediatheque_docs/vie_systeme/mensuelles/2013/apercu_energie_elec_2013_08.pdf

          Et parmi les énergies renouvelables, ce sont bois et paille qui représentent la source principale de la production allemande …

          http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_en_Allemagne

          « Selon BDEW, en 2013, la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie a atteint 13 % ; leur production de 332 TWh (contre 316,2 TWh en 2012, soit +6 %) s’est répartie en 38 % pour les combustibles solides biogéniques (bois, paille, etc.), 15 % pour l’éolien terrestre (+0,4 % d’offshore), 12 % pour le biogaz, 9 % pour le photovoltaïque, 7 % pour le biodiesel, 6 % pour l’hydroélectricité, 4 % pour les déchets, 3 % pour le bioéthanol, 2 % pour le solaire thermique, 2 % pour la géothermie, 1 % pour le gaz issu du traitement des eaux usées, 0,3 % pour la biomasse liquide et 0,2 % pour le gaz de déchargeE 1 »

          Après les forêts que brûlerons-nous au nom de l’Ecologie ?

        • @ YB 24

          En ce qui concerne la CSPE, les augmentations répétitives de cette contribution ne suffisent pas à équilibrer ses comptes, aussi il est envisagé de la réformer, mais au final ce seront toujours les consommateurs qui régleront l’addition…

          http://www.actu-environnement.com/ae/news/reforme-cspe-elargissement-toutes-energies-gaz-fioul-23009.php4

          Rouler électrique sera financé par celles et ceux qui ne pourront s’offrir le luxe d’investir dans un VE qui sera peut-être alimenté par une électricité de production carbonée comme en période anticyclonique par exemple, ce serait un comble tout de même !

  • En fait, je trouvait dommage que ce site internet ne fasse en aucun cas référence à un tout autre rapport sur l’éolien paru le 2 octobre dernier, pourtant très intéressant.
    http://www.connaissancedesenergies.org/sites/default/files/pdf-pt-vue/observatoire-de-leolien-fee.pdf

    • Quel intérèt présente ce rapport, l’on y parle d’emplois créés par une activité qui ne vit que de subventions !!!

      Des emplois financés par nos impôts…

    • Contrepoints est un média indépendant de tout financement, votre soupçon sur une éventuelle censure doit être complètement rassuré. Peut être avez-vous également remarqué la qualité des commentaires de la plupart des lecteurs et de la fiabilité de leurs sources.
      Le Conseil d’Etat a sévèrement critiqué les chiffres du Ministère que les faits démentent.
      Il lui reproche de reprendre les chiffres de l’ADEME, dont la mission est de développer les énergies renouvelables et qui sont croisées avec celles de la filière professionnelle sans même avoir été vérifiées.
      (http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0CCMQFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.ddline.fr%2Fwp-content%2Fuploads%2F2013%2F11%2Frapport_thematique_politique_developpement_energies_renouvelables.pdf&ei=HKw_VODxDI7ZauCKgcgE&usg=AFQjCNGVLYRFefAI9io7aurjjCLSvctXUQ&sig2=4siiqnQXl-apm2ChR65s9g&bvm=bv.77648437,d.d2s) (p64)

      Je ne pense pas que les documents publicitaires de la filière elle-même aient le moindre intérêt dans le cadre de cette rubrique de commentaires, dont l’objectif commun est d’élever le débat.
      J’ai demandé au gouvernement, dans une lettre ouverte
      http://lemontchampot.blogspot.fr/2014/09/lettre-ouverte-mme-la-ministre-de.html
      les études indépendantes qui confirmeraient ses chiffres fantaisistes évoqués.
      Cette lettre reste sans réponse, l’honnêteté m’imposera d’en publier l’analyse, le cas échéant.

      • Contrepoints est un média anti-éolien tout simplement, combien de détracteurs comme vous essaient tant bien que mal de tenter d’influencer les internautes peu renseignés sur cette technologie en plein essort?
        Bref, depuis quand la technologie éolienne coûte cher à produire? N’hésitez pas à regarder le prix dont EDF vous vend le kwh par rapport au prix d’achat.
        Quant à l’emploi, je ne pense pas que ce soit un point négligeable par les temps qui courent (contrairement à certains commentaires). Une filière nouvelle tout comme l’hydrolien, la biomasse,et j’en passe doit avoir les moyens de se développer en France, une énergie gratuite, inépuisable, et disponible partout dans le monde…
        Comme le disait Lavoisier: « Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme! « 

        • Navré de vous contredire mais ce n’est pas la technologie qui est en pleine essor, ce sont tout bonnement les installations de parcs éoliens, ce qui n’est pas du tout la même chose.

          Pour quelles raisons ne doit-on pas informer les les internautes, qui comme vous l’écrivez ne sont pas renseignés et qui dans leur ignorance sur le sujet pensent comme vous que l’éolien est l’énergie de demain…

          La technologie éolienne est mature depuis longtemps et pour essayer d’en tirer un peu plus de rendement ( si tant est que l’on y arrive vraiment ) l’on construit des éoliennes de plus en plus haute et de plus en plus coûteuses que les contribuables et consommateurs ont de plus en plus de peine à payer !

          Essor, non , mais c’est plutôt essorage des porte-monnaies au profit de collectivités en mal de recettes fiscales.

        • il faut revenir aux fondamentaux, c’est à dire à la physique. l’énergie que l’on peut récupérer d’une masse en mouvement est proportionnelle à mv2, la masse multiplié par la vitesse au carré (énergie cinétique).
          une fois que l’on a conscience qu’ 1 m3 d’eau pèse 1 000 kg, contre 1,3 kg pour 1 m3 d’air, une fois que l’on a compris qu’il y a environ 800 fois plus d’énergie à récupérer dans l’eau plutôt que dans l’air, le bon sens, le calcul de rentabilité financière et le portefeuille des contribuables imposent de laisser tomber les éoliennes, qui ne sont que des chimères, et éventuellement de se pencher sur les potentialités de l’eau.
          par ailleurs, s’il est vrai que le débit d’un cours d’eau varie en fonction des saisons, cela n’a rien à voir avec le vent qui peut être extrêmement variable d’un quart d’heure à l’autre, donc un réseau global très difficile à stabiliser par ailleurs.

          • Et dans la même logique l’augmentation de la surface balayée par les pales d’éolienne, induit une évolution de la puissance au Cube !
            Dommage de ne pas relever cet élément primordial…

  • Éolien : demain on rase gratis; et aujourd’hui on plume le consommateur !

  • Excellent article, clair et bien documenté.
    On pourrait ajouter que si le tarif EDF augmente c’est essentiellement à cause de la taxe CSPE mentionnée dans l’article, donc à cause de l’éolien et du photovoltaïque. Pas à cause du nucléaire : pour s’en convaincre il suffit de regarder l’évolution du tarif HT, quasi stable. Le comble c’est que les Verts accusent le nucléaire de ne pas savoir maîtriser ses coûts ! Alors que ce sont les surcoûts des énergies Vertes qui plombent notre facture : politique politicienne ne rime pas souvent avec vérité économique ou même honnêteté intellectuelle.
    De plus, Ségolène Royal (et les précédents ministres avant elle) ont plusieurs fois refusé l’augmentation de la CSPE, pourtant décidée par eux pour rembourser à EDF le manque à gagner dû au fait que cette entreprise était tenue d’acheter au prix fort éolien et PV. En 2012, 5 milliards d’euros d’arriérés de CSPE ont purement et simplement été escamotés à la demande du gouvernement dans les compte d’EDF, sous la rubrique « actifs dédiés ». En décodé, cela veut dire que les provisions pour démantèlement qu’EDF est légalement obligé de constituer ont été remplacées par cette dette d’État. Quand il faudra démanteler les centrales, EDF se retournera donc vers l’Etat qui, pour honorer sa dette, n’aura pas d’autre solution qu’augmenter les impôts… de nos enfants. Honteux !!
    Et ce n’est pas fini : d’autres arriérés de CSPE s’accumulent en raison du refus de l’État de laisser augmenter les factures d’électricité, ce qui est pourtant la conséquence naturelle de sa politique de développement de l’éolien et du PV.
    Qui a dit hypocrisie ?

    • Pour information il n’y a pas qu’EDF en fournisseur d’énergie, par chance le dictat énergétique c’est terminé depuis quelques années déjà.
      Prenons par exemple le cas d’Enercoop, société coopérative d’intérêt collectif ou tous les bénéfices sont intégralement investis dans les énergies propres.
      Résultat: des partenariats réussis entres petits producteurs d’électricité d’origine 100% renouvelable et des consommateurs heureux de s’affranchir de moyens de productions polluants, obselètes et dangereux.
      En ce qui concerne le tarif, puisque c’est devenu le nouveau sujet de ces commentaires, celui-ci bien qu’étant légèrement supérieur au tarif réglementé (+19% environ), peut se targuer de n’avoir pas augmenté depuis 2006 date de lancement de cette coopérative.
      En résumé, finit les récurrents problèmes d’augmentation tarifaire injustifiée, finit la contribution financière aux déchets radioactifs qui depuis plus de 40 ans n’ont pas trouvé de solution à ce jour, finit le soutien financier des émissions de CO2 à outrance, finit les problèmes de démentèlements ou de surtaxes associées, après chacun est libre de choisir ce qu’il soutient et finance trop souvent dans l’ignorance…

      • Tout à fait d’accord, si tout un chacun savait qu’en payant son kWh d’origine nucléaire ou carboné importé d’Allemagne, il a aussi d’office à s’acquitter d’une contribution de presque 2,5 cts d’euros HT pour financer les éoliennes, pas sûr que tout le monde tirerait d’accord…

        • Pour être tout à fait objectif, les 2,5 cts financent en grande partie aussi le photovoltaïque, la biomasse, lesaides aux précaires énergétiques…
          Il n’en reste pas moins vrai que celles et ceux qui s’éclairent avec les EnR devraient logiquement payer 9 cts d’euros HT en sus du tarif ordinaire du kWh et quelques 40 cts en sus avec le PV, alors que c’est l’ensemble des consommateurs qui payent sans avoir choisi pour financer les renouvelables…

          • C’est exactement sa, le système mis en place entre le gouvernement et EDF n’est pas équitable pour les EnR… (avec EDF on paye de plus en plus cher pour une énergie qui ne correspond pas forcément à notre éthique)
            Chaque fois que vous dépensez de l’argent, vous votez pour le type de monde que vous voulez !

            • Non, désolé de vous contredire mais vous faîtes erreur, le système n’est pas équitable surtout pour les consommateurs, c’est comme si vous faisiez payer aux automobilistes qui roulent aux gas-oil les bornes électriques nécessaires pour recharger des véhicules électriques en sachant que lorsqu’il n’y a pas de vent et soleil pour produire cette électricité c’est le gas-oil qui prend le relais dans les centrales thermiques !

              Mais au fait ne serait-ce pas le cas ?

  • Et voici venu le nouveau Don Quichotte!

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Le solaire et l’éolien sont intermittents. Ils ne donnent rien la nuit en période d’anticyclone, parfois sur toute l’Europe, et même en période de grand froid. Même les opérateurs de ces équipements n’osent plus affirmer le contraire. Mais, disent-ils, il « suffit » de stocker.

Sur une période longue d’intermittence de vent, comme on en a parfois l’été pendant trois semaines d’affilée, c’est impensable. Sur un cas réel français, on a manqué de vent pendant le mois de juin . Pour palier cette période peu venteuse en France et en Allemag... Poursuivre la lecture

Auréolé d’un sauvetage de l’euro dont nous ne saurons avant longtemps s’il a été ou non obtenu à la Pyrrhus, l’auteur du récent The future of European competitiveness n’y illustre pas moins que les économistes sont moins ingénieurs que les ingénieurs ne sont économistes. Dans les présentes circonstances, la pertinence douteuse de ses recommandations énergétiques ne peut en effet qu’inciter les ressortissants de l’UE à se fier davantage aux seconds qu’aux premiers.

 

La récente prise de conscience par le gouvernement italien... Poursuivre la lecture

C’est manifestement ce que cherche à faire une archéo-administration de l’économie n’hésitant pas à falsifier le concept d’équilibre offre-demande et à maquiller le coût exorbitant d’un appareil de production électrique devenu antiéconomique. Pour cette administration, l’accès au prix bas de l’électricité est avant tout un droit opposable par quiconque, auquel l’État est prioritairement tenu de répondre coûte que coûte, et non la conséquence heureuse de la pratique économique et industrielle rationnelle qu’il a le devoir de promouvoir. Non se... Poursuivre la lecture

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