Zemmour, Modiano, Juppé et le fantôme de Pétain

La semaine dernière, on a entendu trois fois hululer le fantôme de Pétain dans les recoins de la mémoire française…

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Zemmour, Modiano, Juppé et le fantôme de Pétain

Publié le 17 octobre 2014
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Par Serge Federbusch.

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« Vichy, un passé qui ne passe pas », titrèrent il y a vingt ans les historiens Henry Rousso et Éric Conan. Ils ne croyaient pas si bien écrire et pour si longtemps. On a en effet, la semaine dernière, entendu trois fois hululer le fantôme de Pétain dans les recoins de la mémoire française.

Patrick Modiano, d’abord, a été récompensé par un Nobel de littérature pour une Å“uvre envahie par des souvenirs qui ne sont pas les siens. Né dans l’immédiat après-guerre, ses livres suintent le triste temps de la collaboration. Pis que Proust, c’est une mémoire par prétérition, une délicate évocation de l’absence des sacrifiés dont nous parle sans cesse Modiano.

Je ne vexerai pas Éric Zemmour, un vieux camarade d’études, en lui apprenant qu’il n’a certes pas la même subtilité littéraire. Il partage toutefois avec Modiano un intérêt pour ces heures sombres de notre histoire, selon la formule consacrée. Zemmour a, sans doute par goût du paradoxe et habileté éditoriale, entrepris une quasi réhabilitation du régime de Vichy. Étrange projet… Si ce dernier a un peu et pour un temps atténué les misères des Juifs français, c’est au prix du sacrifice actif des Juifs étrangers vivant en France. Ces derniers valaient bien les premiers, non ? Surtout, ce n’était qu’un simple retardement, une manÅ“uvre tout au plus dilatoire, une tactique moins pensée qu’improvisée. Le statut discriminatoire promulgué par l’État français, les mesures racistes prises en Algérie – allant jusqu’à la « dénaturalisation » par l’abrogation du décret Crémieux dès octobre 1940, preuve que la distinction entre Juif français et étranger était artificielle – et la pente savonneuse sur laquelle glissa Laval, tout conduisit rapidement Vichy à la fange.

Sur ce sujet, Zemmour, qui se veut gaulliste, est passé à côté de l’essence même du sursaut gaullien. En collaborant, Vichy sacrifiait l’honneur de la France pour un sursis illusoire, ce que de Gaulle – déchu de sa nationalité française lui aussi, on l’ignore souvent – refusait de toutes ses forces. Mieux valait pour lui une occupation claire et nette que cette situation ambiguë qui corrompait l’âme du pays et le vouait à l’esclavage. Quand on dîne avec le diable, il faut une longue cuiller dont Vichy ne disposait pas. Les forces que l’Allemagne n’assigna pas à l’occupation de la France lui furent utiles pour consolider son joug partout ailleurs. Les mots ont un sens et la collaboration était une aide apportée aux nazis.

Quoi qu’il en soit, par ces polémiques, Pétain et Vichy se sont soudainement rappelés au mauvais souvenir des Français.

J’y ajouterai une observation qui va peut-être choquer. L’étrange et inopinée réapparition d’Alain Juppé sur le devant de la scène, dans une France menacée des foudres germaniques, a quelque chose du recours paniqué à un vieux bouclier. Son succès doit le surprendre lui même. Il n’a désormais qu’à se laisser porter : les journalistes ont choisi leur champion pour 2017, leur rejet de Sarkozy aidant. Il ne faut pas douter que les sondages vont désormais installer le maire de Bordeaux comme futur et incontournable président de la République.

Le glaive et le bouclier

mitterrand franscisque rené le honzecJuppé nous fera passer sous les Fourches Caudines allemandes (un non-sens géographique et historique qu’excuseront les puristes) avec un minimum de douleur : tel est le fol espoir qui s’empare en ce moment même des consciences françaises, notamment celles de ses prétendues élites. C’est la synarchie de 1940 dans l’énarchie de 2017, le triomphe paradoxal des inspecteurs des finances pro-européens, ceux-là même qui nous ont mis dans la mouise actuelle. Ironie du sort, c’est à Bordeaux, comme en 1940, que va se jouer une scène de cette tragi-comédie.

Naturellement, ignorer en 2014 que la liberté nécessite certes des sacrifices et du courage mais aussi de tenir tête à ceux qui veulent nous dicter leur loi est aussi illusoire qu’en 1939. Les intérêts de l’Allemagne ne sont pas les nôtres, ce qu’une monnaie commune ne masque plus guère. La France s’en tirera en faisant le ménage chez elle mais pas en le faisant pour les autres.

La goutte d’eau qui fera déborder le Valls

Les « Cacofolie’s », tel pourrait être le nom du festival gouvernemental qui distraie les Français tous les jours. Royal, Valls, Cambadélis, Macron, Cazeneuve, Sapin, Hollande : c’est à qui démentira et recadrera l’autre. Aucun sujet n’échappe à cette fébrilité et ce désordre. Chaque pas de cette danse de Saint Guy coûte des millions d’euros à la France. L’immense gaspillage des portiques écotaxe en est une terrible illustration. Dans cette pagaille, Valls a désormais intérêt à partir au plus vite. Il cherche donc, s’appuyant sur le naïf Macron, à provoquer ses camarades de parti et de gouvernement en lançant à jet continu des propositions de réformes prétendument sociales-libérales. Il doit prier secrètement pour que les radicaux de gauche votent au plus vite avec la droite et les frondeurs et abrègent ainsi ses souffrances. Lorsqu’un pouvoir souhaite son propre échec, plus rien ne le sépare du fossé.

Primaires de tous les dangers

Sarkozy a intérêt à des primaires réduites aux militants UMP ou du moins aux sympathisants engagés. Juppé a intérêt à des primaires ouvertes à tous. Fillon ne sait plus trop où est son intérêt. Espérons qu’ils n’en viennent pas à la conclusion que mieux vaut pour chacun, faute d’accord, tenter l’aventure directement devant les électeurs. D’ailleurs, un scrutin anticipé ne leur laisserait pas le temps de trouver un compromis. Au point où nous en sommes, face à plusieurs candidats issus de l’UMP, Aubry risquerait de figurer en deuxième position derrière Le Pen au premier tour et d’être battue par elle au second.

Maquillage bruxellois

Il est de notoriété publique que les comptes présentés par la France à la Commission de Bruxelles sont presque aussi maquillés que ceux que produisit naguère la Grèce. Les économies n’en sont pas, les dépenses de fonctionnement continuent de progresser, les autorisations d’engagement, en hausse, se dissimulent derrière des crédits de paiement en baisse factice et les recrutements d’agents publics sont transférés hypocritement aux « opérateurs » de l’État. On fait semblant de se focaliser sur un déficit de 4,3 % du PIB qui sera en réalité nettement supérieur. Il va falloir bien du talent de dissimulation aux eurocrates pour trouver un accord préservant la face du gouvernement français.

En attendant, Moi-Président répète comme un mantra sa croyance au retour de la croissance qui nous épargnera davantage d’efforts. Se pourrait-il qu’il ait véritablement déconnecté de la réalité et fini par donner crédit à ses propres mensonges ?

Sur le web

À lire aussi : Les fines analyses d’Éric Zemmour

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  • hitler lui même l’a reconnu après, il a fait une erreur avec la france, il aurait mieux fait d’envahir la france complètement directement. une bonne partie des acquis sociaux français (si cher aux gauchistes) viennent du régime de vichy

    • L’invasion totale de la France, directement en 1940, aurait été tout sauf bénéfique aux allemands.

      Dans les fait, la demande d’armistice et la collaboration de l’État Français a été un « best case » pour eux, tant du point de vue militaire (campagne courte, récupération des pilotes prisonniers, récupération des blindés et canons francais,…), logistique (récupération d’un immense parc automobile), politique (la gestion des territoires occupées ou non reposant sur l’administration française), etc… j’en passe et des meilleures.

      • je ne fais que dire ce que j’ai lu. je sais plus trop où j’ai lu ca, je crois que c’était dans guerre et histoire. si je m’en souviens, c’est justement parce que cela m’a surpris

        • En fait cela dépend également de la façon dont se fait l’invasion:

          – sans armistice, les allemand sont bon pour plusieurs semaines de combat, même avec l’armée française sur les rotules
          – avec violation de l’armistice au bout de quelques mois: la, il est possible qu’ils se seraient évité un certain nombre de problèmes.

          • En effet la campagne de France n’a pas été une promenade tranquille pour la Wehrmacht. La victoire est certes rapide mais pas si facile, en témoignent les milliers de morts de l’armée française. Alors quand Pétain propose l’armistice, Hitler a tout intérêt à prendre. Ensuite il expédie à Paris un homme un peu oublié et à tort. Celui qui va diriger l’administration allemande est le SS Obergruppenführer Werner Best. S’il est en froid avec son patron, le terrible Heydrich, il a été longtemps son bras droit et le n°2 de la Gestapo. C’est loin d’être un imbécile et il va organiser avec soin la mise en coupe réglée de la France tout en y consacrant le moins de moyens possible. Grâce à son action le pays est tranquille, pressuré comme un citron et le délire antisémite nazi peut même s’y déployer à son aise. Du grand art. Sans Best et la lâcheté de Pétain, le sort des Français eut été sûrement bien pire mais à un prix incalculablement plus élevé pour le Reich.

      • Finalement Hollande est dans le même pétrin que Pétain , il est impossible de « plaire » aux Français,qui ont du mal à accepter la réalité …LOL

    • Vichy assurait l’administration. Les Allemands pouvaient s’y déplacer à leur guise. En ce sens, c’était bien une Zone Libre.
      La collaboration a été une très bonne opération pour les Nazis, on leur a épargné bien des tâches.

  • Analyse très intéressante!

  • les socialistes, en tête, ont voté les pleins pouvoirs à Pétain après le désastre de 1940. Je note que les responsables de ce désastre, toute la gauche de l’époque, n’ont jamais été jugés.
    Difficle de juger un époque. Qu’aurions nous fait ?

    En attendant, plongeons nous dans la lecture du livre de Zemmour « le Suicide français  » qui vient de paraitre.

    Comprendre pourquoi nous en sommes là !………………

    • comme l’a montré l’historien israélien simon epstein, 80 % des collabos venaient de la gauche

      • C’est je trouve une exagération de ce qu’il écrit. Une grande part du collaborationnisme est motivé par le pacifisme. Ce n’est pas forcément une idéologie de gauche mais plus un contrecoup de la première guerre mondiale. Dans les années 30 les vétérans sont encore très visibles et influents politiquement.

        Mais il exact que le collaborationnisme venant de la gauche est très sous-estimé dans le cercle intellectuel et donc l’opinion publique. De même que le PCF collaborait activement… avec Staline. Ce qui rendit ce parti illégal peu avant le début de la guerre (et non pas par Pétain) car ils appelaient tous les prolétaires à ne pas choisir entre Hitler et la France (bourgeoise capitaliste). Le bon côté de la chose est que leur situation de clandestinité précoce fut très utile, peut-être primordiale, pour la Résistance. Le mauvais côté est qu’ils sont passés de situations de traîtres à celle de héros. Ce qui était probablement le cas pour les individus mais certainement pas pour le parti Stalinien. Le reste on connait l’histoire et l’influence que le Communisme a joué dans l’opinion publique Française.

        • Ce qui est étonnant dans cette conjoncture, au-delà de l’analyse imparable de Serge Ferderbusch, c’est que les ressorts psychosociologiques de la collaboration sont en ce moment même à l’œuvre en France. Comme en 1938, le pacifisme est à l’œuvre. Après son ère socialiste la France est ruinée, comme en 1938. On tranche comme à l’époque dans les budgets militaires (De Gaule réclama en vain des blindés pour contrer la politique militaire de Hitler) au lieu de faire une politique de réduction des effectifs de l’État surnuméraires en diable et dont le poids budgétaire assassine l’économie française.

          Certes le travail historique de réhabilitation (ou non) de Pétain (enterré à l’Ile d’Yeu sans déshonneur national, même Mitterrand fleurissait sa tombe chaque année, francisque oblige ou fidélité à l’homme qui fut glorieux en 1914-18), sera une nécessité que les historiens devront faire ultérieurement lorsque tous les survivants de cette période seront dans l’au-delà, en se référant strictement aux archives nationales. Car pour l’instant le déshonneur en a fait un déni français pathétique, d’autant plus que les médias avaient à juste raison pris fait et cause contre l’abominable traitement réservé aux juifs. Par ailleurs, les victimes de cette hécatombe ne sont pas tous morts dans les chambres à gaz : 15 millions de russes, 9 millions d’allemands, 1 à 2 million de français… Ils sont morts aussi sous les tapis de bombes et sur les fronts. Des peuples européens ont été éradiqués (tziganes, roms…) dans le silence de l’histoire le plus complet. Ils n’avaient pas de puissance médiatique, eux !

          La position de De Gaulle a l’époque était la seule viable et représentait le seul courage, non seulement contre le déshonneur national représenté par Pétain (vieux, faible et influençable) et son veule et collaborationniste gouvernement (les horribles Laval, Doriot, Déat…), mais aussi contre les socialistes et radicaux de gauche pacifistes qui votèrent les pleins pouvoirs au vieux maréchal, comme les communistes qui ont applaudi au Pacte Germano-Soviétique jusqu’à saboter l’effort de guerre français pendant la drôle de guerre, les fameux « ennemis de l’intérieur ».

          On peut déplorer certaines thèses de Zemmour, mais il est le seul à mettre les pieds dans le plat et dire les vérités qui fâchent. Car la bien pensance de gauche se serait facilement accommodée de la double équation sortie de cette période funeste et largement propagée par les médias depuis 1981 : droite=Hitler=le mal ; gauche=Staline=le bien.

          Aujourd’hui, on constate les mêmes courants qui traversent la politique française.
          Oui, aujourd’hui encore, l’honneur est à Londres, pas à Paris.
          Ici, faiblesses, lâchetés, procrastinations coupables, pactes avec le diable, pacifisme, financement et soutien des forces anti-républicaines et anti-nationale par la gauche, sont toujours à l’œuvre. En cela, notre période contemporaine (prémisse d’on ne sait pas bien quoi encore) est la parfaite réplique de la deuxième partie des années 30 françaises. Les donneurs de leçons sont toujours là, les mêmes. Ils n’ont pas bougé idéologiquement d’un iota, ayant juste transformé l’antifascisme désuet de cette période par un antiracisme plus au goût du jour. Ils collaborent par ailleurs ouvertement avec l’ennemi de l’intérieur, lui ouvrant les portes dans une stratégie de remplacement de population pour espérer gagner des élections nationales et locales qui ne manqueront à l’avenir de leur échapper par défaut de population indigène votant de moins en moins pour eux.

          Rien ne nous surprend quand on connait un peu l’histoire. Il nous manque un genre de petit pacte germano-soviétique (avec la Turquie sunnite, par exemple, défendant plus ou moins le califat). Les ennemis de l’intérieur sont déjà à poste, prêts au combat et armés jusqu’aux dents. La CGT les soutient, en toute logique anti-libérale et communiste, qui trouve dans l’Islam son idéologie de remplacement idéale.

          Un gouvernement de gauche, un homme providentiel aussi moderne que Pétain l’était à son époque en 1940 (Juppé)… Il nous manque plus qu’un petit guerre… Mais non, on l’a !

          Tous les ingrédients sont là.

          La lecture de Zemmour est la plus juste. Pourquoi ? Parce que malgré les désagréments de sa lecture et que parfois ses raccourcis procurent, ses interprétations un peu rapides sur l’histoire qui ne laissent aucune autre perspective comme dans Mélancolie Française, dont le développement historique est lourd et entaché de trop d’approximations, trop de subjectivisme, trop de facilités déductives dans les causalités historiques, mais dont la conclusion est terrible et juste. Car ses analyses font toujours mouche malgré ses constructions un peu bancales pour arriver à celles-ci.

          Il est trop facile de l’associer à l’extrême droite.
          C’est la méthode de ceux qui veulent mettre le couvercle sur une vérité dérangeante.
          Dérangeante pour tous et surtout pour ceux qui sont actuellement au pouvoir.
          Car ceux-ci sont peu différents de leurs peu glorieux ainés des années 30-40.
          Ce sont des enfants de la génération Mitterrand, le possesseur de la Francisque.

          Il n’y a jamais de hasard dans l’histoire.

          • Mitterrand était d’extrême-droite dans sa jeunesse, vérité qu’il a en partie reconnu bien plus tard. Il a eu la Francisque mais a aussi joué un rôle indéniable dans la Résistance à la même période. C’est ambigu d’autant plus qu’une Francisque ça se réclame personnellement. Étais-ce pour se faire bien voir ? Il n’a, à ma connaissance, jamais expliqué ses raisons mais il s’est seulement dédouané. Avait-il des morts sur la conscience comme d’autres fonctionnaires d’état ? Je ne pense pas.

            Sur Zemmour : non je ne trouve pas que ses analyses soient justes, ce qui est guère étonnant vu qu’il tord les faits dans tous les sens. C’est un idéologue qui cherche à construire un récit. Eh oui c’est un nationaliste, toujours là à défendre une nation (sublime) qui se verrait agressée par des ennemis de l’intérieur (La Gauche et l’Islam) et extérieur (La Mondialisation Libérale et les USA). Tout son discours se doit de ramener à cela. Et comme tout idéologue il considère que l’ennemi de son ennemi est aussi un ami. C’est pourquoi il préfère l’extrême-droite à la Gauche et la Russie néo-communiste de Poutine aux USA.

            Vraiment, il n’est même pas original. Je ne vois pas ce que vous lui trouvez.

            • Ce n’est pas la première fois qu’on fait un tel procès à une personne qui bouscule le politiquement correct en France. Révisez l’histoire récente et vous verrez que ceux que vous traitez de nationalistes ou d’extrémistes de droite ont souvent eu bien raison sur les prévisions, mais 20 ou 30 années plus tard, ce que le mainstream médiatique ne reconnait jamais, bien entendu. Dommage pour ceux qui ne les écoutent pas du tout et ne comprennent pas leurs arguments, ou les ridiculisent comme vous le faites. Car ceux-là sont toujours invariablement balayés par l’histoire qui finit par leur donner tord. Cela dure depuis deux mille ans en France. Vous n’inventez rien par votre posture soi-disant serine et lucide anti-nationaliste (je ne défend pas la chapelle nationaliste mais j’écoute leurs propos avec attention, comme tous les autres, car la vérité est au milieu de tout ce qui est dit). Je ne partage pas certaines analyses de Zemmour et comme vous, je trouve ses raccourcis souvent osés voire subjectifs. Je ne mets pas tout à la poubelle, car sur le fond, nationaliste ou pas, il est totalement dans le vrai sur les conséquences historiques des dévoiements politiques Français, sauf sur l’Europe qui est une obligation politique incontournable à l’heure des grands ensembles.

              Depuis des centaines d’années en France, voire plus,les Cassandre sont cassés, pour moult raisons. De Gaulle fit partie de ceux là et Mitterrand son pendant par excellence chez les Rastignac de province, venu de l’extrême droite et ayant trouvé par opportunisme un radeau plus porteur à la sortie de la guerre, bien que lui et la famille de sa femme étaient des huiles de Vichy notoires. Même Vercingétorix s’est fait avoir par des collabos opportunistes. Le phénomène n’est pas nouveau en terre de gaulle !

        • en effet, c’est en grande partie à cause du pacifisme que les gens de gauche. je ne dis pas que c’est à cause de l’idéologie de gauche. je dis que la majorité des collabos venaient de gauche. quand aux communistes, ils suivaient les ordres de moscou (ils ont d’abord collaboré puis son rentrer dans la résistance). les premiers résistants étaient des maurrasiens qui étaient motivé par une haine envers l’allemagne et un profond nationalisme

          • Il n’y a pas vraiment eu de collaboration du PCF avec les nazis. Par contre il y eu toute une période où cela fut envisagé jusqu’au moment où Staline décida de rentrer en guerre et fît stopper tout dialogue. Autrement s’il en avait donné l’ordre, les dirigeants du PCF étaient prêts à le faire. Tout comme les nazis par ailleurs, bien moins virulents contre les communistes au tout début de l’Occupation au grand dam de Pétain et de l’extrême-droite française qui rêvait de revanche.

            • « Il n’y a pas vraiment eu de collaboration du PCF avec les nazis.  »

              C’est totalement faux puisqu’au début de la collaboration les communistes considérait les forces d’occupation socialistes nationalistes allemandes (Nazis) comme des partis frères et ils ne se gênaient pas pour sympathiser ostensiblement avec eux dans la rue. Cela a été relaté d’une manière officielle par tous les observateurs de l’époque. Par ailleurs, Il a été démontré par Jean-François Revel au début des années 1980 (http://www.youtube.com/watch?v=atMO_zIgArk http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Marchais) que Georges Marchais, le futur premier secrétaire du PCF avait été travailleur volontaire en Allemagne jusqu’à la fin de la guerre, donc bien après la dénonciation du Pacte Germano-Soviétique.

              Il y avait plus qu’une collusion entre les nazis et les communistes français. Il y avait partage idéologique sur le fond de la doctrine. Les communistes se sont désolidarisés stratégiquement des nazis seulement après qu’Hitler ait attaqué l’URSS en trahissant le Pacte. Sinon, intellectuellement, il n’y avait pas une feuille de papier à cigarette entre les socialistes allemands et les communistes russes, ils l’ont déclaré maintes fois dans les années 30, sur l’idéologie comme sur les moyens de l’imposer, et in fine aussi sur les méthodes pour éradiquer les populations inférieures, non pures, dont les juifs qui représentaient aussi chez eux les intellectuels à éliminer, mais qui seulement chez les russes faisaient partie du magma des populations exogènes dont tout peuple de souche tente de se débarrasser en temps de crise en les faisant passer pour des responsables des maux de la société. Des boucs-émissaires parmi d’autres, en somme !

              • Une preuve supplémentaire du maquillage de l’histoire par les communistes :
                L’INA est un des derniers bastion actuel en France du communisme et de la CGT. L’information présentée dans cette archive vidéo de d’Anttrès facile là-ass enne 2 est très compremonétante. J’ai travaillé souvent à lINA, par phases de production. C’est trsè faciel là-bas de prendre une vidéo d’archie, de trafiquer le son, de lae basisser pour que la nçosi Revelvidéo devienne inaudible. C’est le cas ici. J’ai vu pour la première fois cette vidéo il y a 2 ou 3 nce et lbre. ans, lors de la campagne prsidentille de 2012 où elle aparue sur le net. Elle était très audible et le son était normal. Aujourd’hui, ce son sest traffiquén, passé pas une table de mixage dans une barre d’effets ave de la phase et de la distortion, ajoutée ou fait que le niveau sonore a été baissé de plus de 75 % Résultat , oin ne comprend plus rein à ce que dit Jean-François revel. Après, vous allez me dire que l’info en France est libre. Non, comme chacun sait, toutes les rédactions antionales des chaînes de radio et de télévision sont infestées de gauchsistes à la peitit semaine qui maquillent quotidiennenment la vérité aux français. Cett

                • Une preuve supplémentaire du maquillage de l’histoire par les communistes :

                  L’INA est un des derniers bastions actuels en France du communisme et de la CGT. L’information présentée dans cette archive vidéo de d’Antenne 2 est très compromettante. J’ai souvent travaillé à INA, par phases de production. Dans les couloirs sur les panneaux d’information, vous ne voyez qu’une affiche : CGT par-ci, CGT par-là… C’est très facile là-bas de prendre une vidéo d’archive, de trafiquer le son, de le baisser pour que la vidéo devienne inaudible. C’est le cas ici. J’ai vu pour la première fois cette vidéo il y a 2 ou 3 ans lors de la campagne présidentielle de 2012 où elle apparue pour moi sur le net. Elle était très audible et le son était normal. Aujourd’hui, le son est trafiqué, inaudible, passé pas une table de mixage dans une barre d’effets avec de la phase et de la distorsion, ajouté au fait que le niveau sonore a été baissé de plus de 75 %. Résultat des courses, on ne comprend plus rien à ce que dit Jean-François Revel, alors qu’il annonce un fait politique, alors qu’il présente un témoignage d’intérêt national montrant la duplicité du PCF durant la guerre 39-45 et l’occupation nazie.

                  Après, vous allez me dire que l’info en France est libre, que cette panne technique est un hasard, un défaut technique de diffusion, une panne des serveurs de l’INA… Panne bien commode, vous me l’avouerez ! Vous ne verrez jamais de tels problèmes techniques sur ce site ina.fr sur les vidéos encensant » la résistance communiste à l’occupant ». Merci la CGT-INA, on voit le niveau éthique de l’information et de la préservation des archives audiovisuelles dans ce pays ! Quand on dit parfois qu’on se croirait en URSS, ce n’est pas de la parano. Là plus subtils, ils n’ont pas supprimé la vidéo du site, mais ils l’ont rendue inutilisable parce qu’inaudible.

                  Non, comme chacun sait, toutes les rédactions nationales des chaînes de radio et de télévision sont infestées de gauchistes CGT à la petite semaine qui maquillent quotidiennement la vérité aux français.

                  Cette vidéo trafiquée en est une preuve irréfutable et éclatante.

    • 80 sur 649 élus n’ont pas voté les plein, est ce que les 569 étaient tous de gauche à l’époque ?
      Parmi les 80 je note (et je ne le savais pas) que ce sont surtout des élus de gauche.

      Que des élus et personne provenant de la gauche ont collaboré c’est sûr , Laval lui même a été Radical de gauche ce me semble MAIS ce qui est absurde, faux , grotesque c’est faire penser que TOUT les personne de droite n’ont pas collaboré.

      Il y a eu des Resistant de droite et de gauche.

      • Il n’y avait rien d’étonnant à voter les pleins pouvoirs, c’était l’usage à l’époque. Ca se faisait pour tous.
        D’autant plus qu’ils ne savaient pas exactement à quoi s’attendre de la part de Pétain (héros de guerre contre l’Allemagne et figure de sauveur) en le faisant. Non ce qui est un peu plus étonnant c’est qu’il y en ait eu quand même 80 à ne pas le faire.

      • la plupart des collabos en france venaient de gauche. cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de collaboration à droite et à l’extrême droite. les premiers résistants étaient des maurrasiens qui étaient motivé par une haine envers l’allemagne et un profond nationalisme. regardez les grands noms de la collaboration. ils venaient plus de la gauche.

  • Lorsque l’auteur écrit « Zemmour a, sans doute par goût du paradoxe et habileté éditoriale, entrepris une quasi réhabilitation du régime de Vichy », il est certes mieux inspiré que eux qui accusent M. Zémour de réhabiliter Vichy.

    Je ne connais pas la période et n’ai pas lu Zémour, aussi me bornerai-je qu’à ce commentaire : on peut très bien affirmer que Vichy était antisémite et auteur de lois iniques, et que le régime a participé à des rafles. Mais de rechercher les faits historiques, qu’ils accusent ou diminuent un rien la culpabilité, ce n’est pas réhabiliter.

    Le pire est peut-être la conclusion de l’entretien de M. Zémour avec M. Bourdin (je crois) où celui-ci, dans les dernières secondes, demande à celui-là s’il est négationniste. C’est vraiment monstrueux, car même si Zémour répond, l’idée va rester. Si j’étais le patron de ce gars je le renverrais, la faute est grave.

    Quant à la question de savoir s’il eut fallut laisser l’Allemagne envahir toute la France, je ne sais pas d’un point de vue militaire, mais on peut dire a posteriori, que dans ce cas, se serait probablement 100% de Juifs qui auraient été massacrés. Considérant ceci, peut-être que M. Zémour est plus sage que ses critiques.

    • je doute qu’il y aurait eu 100 % des juifs massacrés, il est vrai qu’il y aurait sans doute eu plus de juifs francais qui auraient été tués. mais pétain n’a jamais eu d’intention de sauvé les juifs francais

      • C’est pour cela que j’ai été prudent et écrit « probablement ». Sinon, merci de votre patience, car je vois tant de fautes dans mon commentaire que j’en rougis. A commencer par M. Zemmour, et non Zémour. Pardon.

        Je me rappelle avoir lu quelque part, dans un livre d’un historien (peut-être « 40 millions de pétainistes », que quand Pétain a appris ou compris ce qu’on faisait avec les Juifs, il fut troublé, mais que passé l’émotion première, il s’est vite repris en disant que (je cite approximativement) « ce ne sont que des Juifs, et qu’ils l’ont mérité » ou quelque chose ce cet acabit. C’est pour dire…

        Cela dit, j’aimerais bien lire une biographie impartiale sur le personnage, ou mieux, un livre impartial sur la période, car le contexte est intéressant pour comprendre comment on est arrivé au climat des années 30 puis à 40. Je me demande si les excès de la IIIème République, suivant un siècle de révolutions, n’y est pas pour rien. Si quelqu’un a des recommandations, je l’en remercie.

        • je n’ai pas de biographie de pétain ni de livres sur le régime de vichy mais je vous conseille de lire Un paradoxe français, Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance de l’historien simon epstein qui montre que les premiers résistants venaient de l’extrême droite (c’étaient des maurrasiens) alors que la gauche pacifique a collaboré). En france, 80 % des colllabos venaient de la gauche. autre livre intéressant: « L’héritage de Vichy: Ces 100 mesures toujours en vigueur » de Cécile Desprairies qui montre à quel point bcp d’acquis sociaux viennent du régime de vichy

        • Hildebrand: « « ce ne sont que des Juifs, et qu’ils l’ont mérité » ou quelque chose ce cet acabit. C’est pour dire…  »

          L’antisémitisme européen est une histoire quasi-millénaire avec des flambées et des périodes de tolérance.
          Au 19e siècle la France est très antisémite à droite mais aussi à gauche (anticapitalisme, syndicalisme révolutionnaire, etc.) Le 20e et la crise des années 30 a exacerbé ces sentiments.

          La propagande anti-juive extrêmement violente des années 30-40 à laisser des traces profondes dans toutes les couches de la population à cette époque. Pour essayer de capter un peu ce sentiment je, ferais un parallèle avec « les riches » d’aujourd’hui qui ont une mauvaise image qui transcende les clivages. (Particulièrement en France)

          Cela dit : De loin pas tout le monde était au courant de l’ampleur des déportations et n’aurait signer pour celles-ci malgré des sentiments négatifs et d’autre part la France a quand même eu un taux de déportation moindre que dans d’autres pays. (75’000 déportés quand même)

    • Pourtant la gauche ne se prive pas de réhabiliter depuis 1945 l’Etat français à travers les réalisations sociales que le monde entier nous envient. René Belin, c’est moche quand il rédige le statut des Juifs, mais c’est top quand il instaure la retraite par répartition.

    • Pétain était un antisémite notoire et le sort des Juifs lui importait peu. Tout au plus pouvait-il se sentir un peu coupable du sort réservé aux enfants, mais c’était également un lâche.
      Paradoxalement, Laval a par certains actes – ça reste très relatif – plus fait pour ralentir/amoindrir leur déportation et c’est pourtant lui qui passe comme le plus salaud des deux.

      Pétain avait comme vision globale que l’Allemagne gagnerait la guerre et qu’il fallait donc s’arranger pour avoir une place de choix et être un fidèle allié. D’autant que Pétain récusait la démocratie et ce retournement l’arrangeait. Ce n’était pas affaire de bouclier mais d’opportunité. Et donc le régime de Vichy a collaboré plus que nécessaire, si on veut (et n’obtiendra rien des Nazis). D’autant plus que l’antisémitisme était probablement la chose la mieux partagée entre la France de Pétain et l’Allemagne Nazie.
      Si on veut faire de l’uchronie, le « nazisme » aurait probablement pu avoir lieu en France plutôt qu’en Allemagne. Tous les ingrédients étaient présent, on avait même d’authentiques fascistes national-socialiste à l’image de Doriot. L’ingrédient majeur qui nous a manqué c’est encore de perdre la première guerre mondiale. Parce que pour le reste franchement…
      On peut me répondre que les actions de Français ordinaires ou parfois même hauts placés sont pour beaucoup dans la survie des Juifs durant cette période. C’est certain mais ça n’a rien à voir avec une sorte de « bonté » qui leur serait propre mais plus au fait qu’on a pas connu de propagande d’état antisémite similaire à celle des Allemands durant les mêmes périodes. Un Français ne vaut pas mieux qu’un Allemand.

      Quant à Zemmour ce qu’il dit et écrit sur le sujet est bien entendu faux. C’est l’exacte justification de Pétain pour se défendre lors de son procès et ça a continué de l’être parmi les pétainistes après sa mort. De mémoire on peut entendre l’un d’entre eux tenir les mêmes propos dans le documentaire Nuit et brouillard de Resnais.
      Alors oui c’est choquant en 2014 et venant de quelqu’un qui a autant la parole dans les médias généralistes. Mais Zemmour en a-t-il seulement quelque chose à faire ? Depuis que je le connais je ne vois chez lui qu’un fort désir de casser le politiquement correct, de régler des comptes et des frustrations (identitaires ?) et certainement pas de chercher la vérité avec toute sa complexité. Parfaite incarnation de ce que j’appelle un gauchiste de droite. Il faut le considérer comme les Trolls sur Internet : Ne pas répondre. Ou juste pour rigoler un bon coup, à la rigueur.

      • « Un français ne vaut pas mieux qu’un allemand » ? Sachant que l’immense majorité des français et des allemands vivants aujourd’hui n’étaient pas nés, ou pas en âge d’avoir la moindre responsabilité dans les événements de l’époque, il serait beaucoup plus important et intéressant de voir qui, ACTUELLEMENT, massacre des gens innocents, y compris beaucoup d’enfants, et qui, en France en particulier, excuse ces massacres.
        Les assassins d’aujourd’hui (et leurs sympathisants) ne sont pas ceux d’hier.

      • « Le nazisme aurait pu avoir lieu en France plutôt qu’en Allemagne. »

        Totalement faux ! Une bêtise de plus à votre compte. Il a maintes fois été démontré que le nazisme était lié au sentiment de supériorité de la race allemande, race élue d’ariens pan-germanique, que Hitler a su glorifier et valoriser. Une spécificité allemande à nul autre endroit transposable. Franchement si vous avez que des conneries de ce genre à sortir, il faut mieux vous abstenir. Votre propos est non-seulement révisionniste mais indigne d’une personne qui prétend connaître un peu l’histoire et émet des arguments soi-disant irréfutables compte tenu de la qualité du langage et de la sémantique utilisée. Le nazisme n’a jamais pris en France, jamais. Le communisme si ! Le national socialisme n’a jamais faibli en Allemagne depuis la guerre. Il est toujours présent et puissant là-bas, des nostalgiques de l’empire à vocation millénariste bien que jugulés par la police et les services de renseignement. En France les nazis, c’est anecdotique. Vous en rencontrerez 10 dans votre vie, toujours les mêmes. C’est 200 personnes tout au plus dont on fait des gorges chaudes grâce à la communication des antifas et des médias inféodés à la gauche, comme cache misère, comme nuage de fumée… Qui sont eux-même cent fois plus agressifs et totalitaires que ceux qu’ils dénoncent.

        Quant en plus on entend chanter le Chant des Partisans de Druon et Kessel devant la sortie de l’IEP de Paris après l’épisode Méric, il y a de quoi s’étouffer à force d’avaler de travers quand on connait l’ubiquité / duplicité (établie par les historiens les plus sérieux) des communistes pendant la période de la collaboration.

    • le sieur Bourdin a dit qu’il avait voté pour Hollande !!

      Bourdin est soutenu par sa direction……………….

  • Je me rappelle il y a plusieurs mois déjà, en observant la mise en avant de Juppé dans les médias, m’être fait la réflexion que ceux-ci, majoritairement à fauche, étaient en train de se choisir le plus gaucho-compatible des leaders de droite. C’est fait. Puissent les élections épargner ce Chirac-bis à la France!

  • La collaboration est antérieur ( avant ) Pétain ! par ex
    il y avait bien un traité de la France avec les Tchèques qui n’ a pas été respecté lors de l’ envahissement de leur pays il parait que certains jeunes là bas le reproche en 2014 aux résidents français
    Combien y avait il de prisonniers de guerre ? combien en sto ? ça compte aussi non ?
    Merci à @ fraseve pour INA de 11h08

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