J.-M. Bockel : « La réforme de l’État est la mère de toutes les réformes »

Entretien avec Jean-Marie Bockel, Président du mouvement Gauche Moderne.

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Jean-Marie Bockel

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J.-M. Bockel : « La réforme de l’État est la mère de toutes les réformes »

Publié le 28 octobre 2014
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Propos recueillis par PLG, pour Contrepoints.

Jean-Marie Bockel est sénateur UDI du Haut-Rhin et Président de la communauté d’agglomération de Mulhouse. Après avoir longtemps collaboré avec Jean-Pierre Chevènement, il s’en est progressivement éloigné pour se rapprocher du Centre. En 2007, il crée le mouvement politique « Gauche moderne », et incarne l’une des figures de l’ouverture de N. Sarkozy. Se revendiquant ouvertement « social-libéral », il a choisi de soutenir Jean-Christophe Lagarde pour la Présidence de l’UDI. Contrepoints l’a rencontré pour mieux comprendre son parcours, sa doctrine, et les idées qu’il souhaiterait mettre en œuvre pour redresser le pays.

Jean-Marie Bockel

Vous connaissiez Christophe De Margerie ; comment réagissez-vous à sa soudaine disparition ?

J’ai fait sa connaissance lorsque j’étais secrétaire d’État à la coopération sous Sarkozy. Je l’appréciais beaucoup. Dans un moment difficile, lorsque j’ai été écarté de ce ministère, il s’est montré très chaleureux. Je lui ai transmis il y a quelques mois mon dernier rapport sur l’avenir de l’Afrique, car il possédait une réelle vision sur ces questions. Il a contribué à profondément transformer Total et a fourni un éclairage précieux quant à la problématique énergétique.

Au-delà des sentiments personnels, considérez-vous que son positionnement idéologique pro-économie de marché mais classé à gauche, correspondait à votre vision du social-libéralisme ?

Je ne me permettrais pas un instant de céder à la récupération politique facile. D’autre part, j’estime ne pas avoir été suffisamment proche de lui dans la vie pour prétendre connaître sa pensée sous ses moindres aspects. Mais je constate simplement que je me retrouvais souvent dans ses prises de positions officielles ; celles d’un patron d’une grande entreprise avec de très importantes responsabilités, mêlées d’une fibre humaniste, héritage d’une éducation catholique pour son cas personnel.

Lorsque vous étiez encore membre du Parti Socialiste vous aviez déclaré : « nous sommes sociaux-libéraux. Socialistes car nous nous donnons comme fin la protection sociale, la réduction des inégalités et la promotion des solidarités, libéraux car nous défendons la liberté et la responsabilité individuelle. » Ce positionnement est-il toujours d’actualité pour vous ?

Sur le fond, je me définis toujours clairement comme social-libéral. En revanche je n’utilise plus le mot socialiste car je crois qu’il a été profondément dévoyé par le parti éponyme. Ils ont tellement dénaturé leur message que je ne me rattache plus en aucun cas à leur doctrine. C’est une nuance sémantique, mais je tiens à la faire pour clairement me démarquer des politiques socialistes actuelles.

 

Dès le début des années 1990, François Hollande s’affirmait sincèrement comme social-libéral.

 

Y a-t-il un corpus d’auteurs, d’hommes politiques auxquels vous aimez faire référence ?

Pour vous donner un exemple concret, j’ai lu et travaillé le programme du New Labour avant même que celui-ci ne soit publié en France. Lors de ma rupture progressive avec le parti socialiste, je me suis de plus en plus retrouvé dans le positionnement de Tony Blair. Auparavant, j’avais commencé à écrire un livre sur les pères fondateurs de l’Europe Robert Schuman et Jean Monnet.

Mais d’une manière générale, si je peux m’inspirer de tel ou tel personnage historique, je ne me considère pas comme dogmatique, et préfère me servir pragmatiquement des idées dans lesquelles je me retrouve.

L’une des critiques qui sont émises à l’encontre de la génération politique actuelle et qu’elle souffre justement d’absence de colonne vertébrale idéologique, ce qui conduit les hommes politiques à dire tout et son contraire dans le même discours. Cette critique vous parait-elle fondée ?

Quand j’analyse mon propre parcours, je me rends compte que j’ai le plus souvent agi en conformité avec mon idéologie. Lorsque j’ai rejoint Jacques Delors, après avoir travaillé pendant presque 20 ans avec Jean-Pierre Chevènement, je l’ai fait parce que je ne me retrouvais pas dans les convictions anti-européennes de Jean-Pierre. Nous étions alors nombreux au parti socialiste à nous rapprocher d’une ligne plus centriste, comme François Hollande, Ségolène Royal ou encore Martine Aubry malgré ce que pourrait laisser penser son positionnement actuel.

C’est encore par fidélité envers mes idées que je me suis progressivement éloigné du parti socialiste, car j’ai pensé qu’il n’était pas allé jusqu’au bout de sa mue, ce qu’il paie aujourd’hui.

Je comprends le fil rouge de votre propre parcours ; mais qu’en pensez-vous d’une manière générale, sur votre génération politique ?

Contrairement à une idée reçue, il y a très peu de vrais cyniques en politique. La plupart d’entre eux ont de réelles convictions. En revanche il est vrai qu’il y a de moins en moins de longs parcours construits et structurés. L’une des raisons en est je crois l’amoindrissement du rôle des partis, qui ne sont plus un espace de débat, d’affrontement idéologique comme ils l’étaient encore sous Mitterrand. Ils sont à présent majoritairement dominés par des questions de tactique et de stratégies personnelles. Je partage donc votre critique, même si je la nuance en partie puisque l’idéologie n’a pas totalement disparu du paysage politique. L’UDI a pour objectif de susciter les débats d’idées, mais il y a encore beaucoup de travail à accomplir pour cela.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’ai choisi de soutenir Jean-Christophe Lagarde au deuxième tour des élections internes, car je le sens plus à l’aise dans le débat doctrinal.

 

La réforme de l’État est la mère de toutes les réformes.

 

« Social-libéral » est une épithète que l’on accole de manière quasi pavlovienne à la politique de François Hollande. Vous paraît-elle réellement incarner l’idéal que vous poursuivez ?

Pour pouvoir répondre, il faut revenir en arrière. Au début des années 1990, François Hollande était sincèrement social-libéral, et s’affirmait comme tel. En 1997, lorsqu’il est devenu premier secrétaire du parti socialiste, il a manqué le coche. Son incapacité à trancher, à impulser ses idées au PS a empêché sa transformation en parti réellement social-libéral. Que risquait-il ? Quelques départs, tout au plus.

Mitterrand, du haut de son habileté, avait réussi à entamer ce mouvement sans drame. Le PS de Jospin n’était déjà plus celui de 1981. Il ne restait donc à François Hollande que d’achever le travail. Lorsque j’en discutais avec lui, je voyais qu’il reculait devant l’obstacle. Même Dominique Strauss-Kahn, dont j’ai été un temps proche, ne montrait pas d’enthousiasme, convaincu que le parti ne se transformerait pas à cause de François Hollande.

Quelle en est la conséquence aujourd’hui d’après vous ?

La très forte impopularité de François Hollande devenu Président s’explique par le fait qu’il n’a pas eu le courage d’opérer la transformation du parti socialiste. S’il l’avait fait, il serait aujourd’hui à la tête d’une génération entière de personnes acquises à sa démarche, et non la cible de nombreux « frondeurs ». C’est toute la différence avec les partis sociaux-démocrates européens, qui appliquent précisément les idées qui sont développées pendant la campagne, et qui ne les rendent pas impopulaires.

Par ailleurs, je constate que cela entraîne des postures de circonstances. Quand je regarde par exemple le parcours de Martine Aubry, j’ai du mal à croire qu’elle pense différemment de François Hollande. Cela complique aujourd’hui grandement le travail de Manuel Valls. Manuel Valls qui d’ailleurs n’était pas le dernier à critiquer mon positionnement… À tout pécheur miséricorde !

Donc non, je ne qualifie pas sa politique de social-libérale, car elle n’est pas la conséquence du travail de préparation préalable qu’elle nécessitait absolument.

Venons-en à vos propositions. L’actualité s’y prêtant, je vous cite Christophe de Margerie : « en France, le vrai problème c’est l’État. 55% du PIB est dans les mains de l’État, qui au passage a du mal à le gérer, et on ne s’occupe pas de l’entreprise, on est encore à papa-maman, à demander à l’État qu’il s’occupe de nous ! » Vous avez-vous-même appelé à une délimitation claire de la souveraineté de l’État. Quels sont d’après-vous les domaines dans lesquels il ne devrait plus intervenir ?

La réforme de l’État et la mère de toutes les réformes. Avant de regarder périmètre par périmètre, il faut s’interroger sur le bon niveau de dépenses publiques. La première étape serait de s’aligner sur la moyenne européenne (environ 50% du PIB). Plus on retardera la décision, plus dure seront les mesures à prendre.

La difficulté de l’exercice et de devoir trancher dans le vif tout en réfléchissant durablement aux secteurs dans lesquels l’État doit ou non intervenir. Par exemple, l’État a diminué ses investissements publics ; or il y en a je crois qui sont nécessaires. Il faut donc faire la part des choses entre le recul durable de l’État sur certains points et les reculs qui ne sont que temporaires.

Quelles seraient d’après vous les pistes d’économies durables ?

Il y en a de très nombreuses, il est impossible de toutes les citer. Mais puisque c’est dans l’actualité, je commencerais par la réforme territoriale. Comprenons bien qu’il ne s’agit pas simplement de réduire le nombre des régions ; l’économie réalisée ne sera que très marginale. Ce qui importe, c’est de clarifier les domaines de compétences pour éviter les doublons entre régions, départements, communes. C’est en évitant cette superposition que l’on réduira durablement la dépense publique.

Mais le plus important à comprendre, c’est qu’il s’agit avant toute d’une question de méthode. L’enjeu est d’identifier les dépenses qui seront les mieux à même de créer un choc psychologique positif pour réinstaurer la confiance chez les acteurs économiques. À partir du moment où vous avez réussi à réinstaller cette confiance, ce qui prend bien sûr du temps, vous permettez à la machine économique de redémarrer et cela facilite d’autant plus la mise en place des réformes de fond.

 

Mettre en concurrence la sécurité sociale ? Toutes les possibilités doivent être étudiées.

 

Pensez-vous réellement qu’il soit encore possible de créer un tel choc de confiance ?

Vous savez, je me suis rendu au milieu des années 1970 à Londres pour la première fois. J’ai été frappé par le pessimisme ambiant qui régnait. L’Angleterre était à l’époque l’homme malade de l’Europe. Quatre ans plus tard, Margaret Thatcher a été élue et la confiance s’est réinstallée, à un certain prix il est vrai. Je constate qu’en France le pessimisme est de mise mais qu’il existe pourtant un substrat qui ne demande qu’à être libéré et exprimer sa créativité. Il n’est jamais trop tard pour agir. Si nous attendons plus longtemps, ce sera la fin de notre modèle social et un boulevard pour Marine Le Pen.

À propos de notre modèle social, justement, la mise en concurrence de la sécurité sociale ne serait-elle pas un moyen de redonner des marges de manœuvre aux acteurs privés tout en faisant sauter un tabou ?

Je sais que votre journal est clairement libéral, et c’est tant mieux. Pour autant, avec une telle réforme, il y a un risque réel de saper la confiance des acteurs, ce qui aurait un effet contre-productif pour les réformes à mener. Vous ne pouvez rien faire sans cohésion nationale, et libéraliser la protection sociale risquerait de l’anéantir.

Cela étant, je reste tout à fait ouvert à cette question. Pour être franc, je n’ai pas encore travaillé suffisamment dans le détail pour avoir une position ferme à ce sujet ; mais toutes les possibilités doivent être étudiées.

Terminons par la question des relations extérieures. Lorsque l’on fait l’analyse des 20 dernières années d’intervention militaire, le bilan n’est-il pas extrêmement négatif ? L’Afghanistan et l’Irak sont en plein chaos, et la Syrie est largement déstabilisée par des milices dont les armes proviennent en partie des stocks des dictateurs éliminés…

Je suis un multilatéraliste pragmatique. L’idéal serait de construire l’Europe diplomatique et militaire ; je suis convaincu que nous y arriverons un jour. Pour des actions à l’échelle de la planète, c’est au niveau européen qu’il faut se coordonner.

L’Afrique est un sujet que je connais bien. Je crois que notre devoir, et notre responsabilité, est que la France mène certaines actions militaires lorsque la diplomatie fait défaut et lorsqu’aucun autre pays n’est prêt à le faire. Ne pas intervenir revient parfois à augmenter le risque futur. Un certain nombre de nos voisins sous-investissent du point de vue de leur armée, je pense à l’Allemagne par exemple. Notre action devrait les inciter à corriger ce déficit d’intervention.

Lorsque vous prenez la région de la bande sahélienne par exemple, ne pas intervenir reviendrait à laisser des groupes terroristes installer de véritables bases arrière dans cette zone. Une intervention est donc nécessaire, de longue durée, pour limiter ce risque.

Sauf qu’un certain nombre d’armes des groupes terroristes de cette zone proviennent des stocks de Kadhafi, et c’est précisément notre intervention qui a eu pour conséquence de déstabiliser la région sahélienne…

Bien évidemment, je ne souhaite pas des interventions tous azimuts ; comme je vous l’ai dit il est nécessaire de raisonner au cas par cas. Mais de manière multilatérale. Je fais partie de ceux qui pensent que le mode de fonctionnement des Nations-Unies n’est pas optimal mais a le mérite d’exister, et de poser les bases pour de futures améliorations.

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  • « Président du mouvement Gauche Moderne » ? UDI ? PS ? Social-libéral ?

    La première question sur… le décès de Margerie… ? !

    Tout sonne faux, bizarre, étrange, hors sol dans cette interview.

    C’est bientôt halloween ?

    Pour le reste, s’il en reste justement… quel est l’intérêt d’ouvrir ces colonnes à un politicien professionnel ?

    Formules creuses, enfilage de perles, vide sidéral : « la réforme… mère de toutes les… ».

  • Réformer l’Etat ? Super ! Commençons :
    1. Aligner le statut des fonctionnaires sur le privé : droit du travail, retraites, jours de carence, etc.
    2. Privatiser tout ce qui n’est pas du domaine régalien, en particulier l’enseignement (donc en terminer avec la mammouth qu’est l’Education Nationale). Entre autre donc, obliger les enseignants qui n’enseignent pas à se chercher un autre travail.
    3. Interdire aux élus (notamment aux députés) de distribuer l’argent public à leurs copains (ce qu’ils font par l’intermédiaire d’associations ou de communes)

    Ce serait un bon début.

  • Cet homme est un escroc. Regardez dans quel état il a laissé Mulhouse. Un centre ville quasi mort, des problèmes d’insécurité énorme… Un taux de chômage des plus élevé d’Alsace. Homme de gauche, il a trompé ses électeurs le jour où, opportuniste, il a rejoint celui qui était donné gagnant depuis des mois : Nicolas Sarkozy.
    C’est probablement à cause de ce type d’hommes publics que la France se retrouve dans l’état d’aujourd’hui.
    D’ailleurs, allez fouiller un peu ce qui se passe dans la camsa, « SA » communauté d’agglo…
    C’est édifiant. Et de grâce, arrêtez de le faire passer pour un libéral !

    Je ne vous félicite pas pour cet itv.

  • Oui, ça sonne un peu faux cette interview. Genre je veux plaire à tout le monde. Langue de bois.
    Social-Libéral, ça sonne un peu comme un oxymore, genre l’hypocrite : je veux plaire à la gauche et à la droite.

    Cette société a fabriqué des déchets de l’humanité à la pelle via une doctrine égalitariste (alloc familiales égalitaristes = prime à la braguette = reproduction des plus stupides, féministe machiste, théorie du genre, destruction de la famille, sécu mal construite, état mal géré, cumul des mandats entraînant une corruption politique, etc.), et ces déchets vont devoir s’éliminer pour que ça reparte.

    Le problème fondamental, c’est qu’avec le socialisme, on a fait gobé aux gens que chaque être humain a de la valeur, et pîre, qu’ils ont tous la même valeur. Alors que la valeur d’un être humain se définit par ce qu’il peut donner (et non ce qu’il possède), nous avons perverti les définition de l’égalité et de la liberté.

    Alors le libéralisme, ok, ça permettra à ceux qui ont de la valeur de s’en tirer, mais le social au sens qu’il a actuellement, poubelle.

    Mais bref, difficile de juger là-dessus, j’attends de voir ce qu’il propose.
    La réforme de la Sécu c’est une nécessité majeure, mais il n’y a pas que ça.
    J’attends de voir ce qu’il propose concrètement contre le cumul des mandats, le pire fléau de ce pays.

    Reste à voir s’il nous servira la même soupe fade, insipide et inapplicable que les autres vieux bouffons has-been de droite et de gauche qui viennent régulièrement polluer les présidentielles…

  • « Pour autant, avec une telle réforme, il y a un risque réel de saper la confiance des acteurs, ce qui aurait un effet contre-productif pour les réformes à mener. »

    En clair : les syndicats nous feraient trop chier.
    Visiblement le social-libéralisme n’est pas compatible avec (pardon) la paire de couille.

  • J’interviens rarement mais là je rêve :

    Interview d’un socialiste qui vit depuis plus de trente ans de l’argent des autres sur un site libéral…

    Festival de bullshits :

    « Contrairement à une idée reçue, il y a très peu de vrais cyniques en politique. La plupart d’entre eux ont de réelles convictions. En revanche il est vrai qu’il y a de moins en moins de longs parcours construits et structurés» :

    Peu de cyniques (peu pour ce monsieur ça doit être 50% comme les dépenses publiques) mais des escrocs, des incompétents, des clientélistes il les oublie tellement ça lui passe au dessus…

    « Avant de regarder périmètre par périmètre, il faut s’interroger sur le bon niveau de dépenses publiques » :

    Ba si justement c’est le problème du périmètre de l’Etat dont il est question, celui qui normalement ne prend en charge ce que le privé ne pourrait faire impartialement !

    « L’enjeu est d’identifier les dépenses qui seront les mieux à même de créer un choc psychologique positif pour réinstaurer la confiance chez les acteurs économiques »

    Voilà il faut DEPENSER pour restaurer la confiance !
    Mais l’argent à qui ? Celui des acteurs économiques ?

    « Si nous attendons plus longtemps, ce sera la fin de notre modèle social et un boulevard pour Marine Le Pen. »

    T’inquiètes pas, MLP elle va te le bichonner ton modèle social…enfin si t’as des papiers

    « Pour autant, avec une telle réforme [de la SS], il y a un risque réel de saper la confiance des acteurs, ce qui aurait un effet contre-productif pour les réformes à mener. Vous ne pouvez rien faire sans cohésion nationale, et libéraliser la protection sociale risquerait de l’anéantir »

    Quelqu’un peut-il expliquer à ce monsieur que la SS est en déficit depuis X années et que la cohésion nationale qui a l’air de lui tenir à cœur est sapée depuis longtemps avec le fait que beaucoup cotisent tout en recevant fort peu ?

    « L’idéal serait de construire l’Europe diplomatique et militaire ; je suis convaincu que nous y arriverons un jour »

    Le R-U n’a pas les mêmes intérêts que l’Allemagne qui n’a pas les mêmes intérêts que l’Espagne etc…donc c’est mort

    « L’Afrique est un sujet que je connais bien. Je crois que notre devoir, et notre responsabilité, est que la France mène certaines actions militaires lorsque la diplomatie fait défaut »

    Les Français sont responsables des Africains…les intéressés seront rassurés

    L’auteur de l’article aurait dû préciser dans l’introduction sur son auteur (source Wikipedia) :

    « Oui, nous sommes des socialistes libéraux. Socialistes, car nous devons opposer aux rapports de force et à l’injustice, la nécessité d’une émancipation partagée. Car nous nous donnons pour fin la justice et la protection sociale, la réduction des inégalités et la promotion des solidarités. Car nous travaillons au partage des biens et des droits à l’échelle du continent et du monde

  • Quelle agressivité dans ces commentaires! Ça donne une image assez faussée des libéraux, c’est dommage. Ça va être difficile d’avoir un impact politique quelconque si on traite ceux qui ne sont pas libéraux comme de la merde…Idem sur le plan des idées – ce n’est pas vraiment ce ton là qui est susceptible de convaincre.

    • Bonjour Lina83,

      Allez-y dites moi quelle image je dois avoir pour que tout le monde m’aime (ratissez large hein, des cannibales à Brigitte Bardot)

      Avoir un impact politique en France pour un libéral c’est facile : ne le dites pas et attendez d’être au pouvoir !
      Car même en sachant la vérité, il n’est pas sûr qu’une majorité serait d’accord pour des réformes libérales.

      Je ne cherche pas à être agressif mais donner une tribune à quelqu’un qui a accès (ou son parti) aux médias depuis plus de trente années et de surcroît pour déblatérer du social-libéral (aka choux-chocolat) à deux balles ça me débecte

      Rassurez-vous bientôt ce site sera introuvable sur Google pour apologie d’ultra-libéralisme :
      http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/guerric-poncet/la-petite-combine-de-cazeneuve-pour-censurer-google-28-10-2014-1876200_506.php#xtor=CS3-190

      • C’était plutôt des commentaires précédents que je parlais, car le votre n’était pas encore visible quand j’ai écris le mien. Je comprends tout à fait la critique, c’est la forme dont je parlais. Ce style hautin « moi je sais tout et je vous emmerde » qu’on voit de plus en plus sur les forums libéraux commence à me taper sur les nerfs. C’est très agaçant pour moi qui suis convaincue, alors j’imagine pour qqn qui découvre le libéralisme sur Contrepoints. Bref – c’est contreproductif. Mais bien évidement, je ne suis nullement pour une censure, sinon je lirai Libé.

        • Ne pas confondre agressivité avec indignation… la coupe est pleine, elle déborde, pas seulement chez les libéraux, également chez tous ceux qui ont compris à quelle bande d’escrocs hypocrites (de gauche comme de droite) ils faisaient face. La France est en train de sombrer et vous voudriez que nous restions bien sagement assis devant une tasse de thé à blablater ?

  • Quand il stigmatise l’évolution du parti socialiste, d’accord…on revient de plus en plus vers la Section Française de l’Internalionale Ouvrière , la vieille SFIO..QUAND ON ÉCOUTE ET VOIT RÉAGIR LES SOIT DISANT FRONDEURS qui ne sont que les roquets aboyant au moindre bruit mais prompts à retourner dans leur cage des que la soupe est servie…

  • « La réforme de l’etat c’est avant tout une histoire de méthode  »
    Cette phrase résume à elle seule tout ce que l’on reproche à la classe politique actuelle :
    – un manque total de stratégie
    – un manque total de courage
    – un manque total de sens du concret
    – un usage systématique de la langue de bois version anesthésie locale et écran de fumée

  • ha ha ha , moderne, la première reforme a faire est de réformer le personnel politique ( dans le sens agricole , on les recycle pour alimenter les pauvres ou curer les fossés ) , après tout ira bcp mieux ,vous verrez .

  • Social-libéral proche de Martine Aubry et Nicolas Sarkozy … Ben voyons …
    Le passage sur le PS qui doit se réformer sous peine de subir les frondeurs .,. Les frondeurs c’est la gauche du PS , les plus anti capitalistes et pro étatistes qui soient donc pas des libéraux bordel de scrogneugneu !
    Puis la sécu qui devrai dit-il être réformée ! Supprimer tu veut dire ? Et c’est quoi cette histoire d’Europe centralisé , diplomatique et militaire ? L’armée européenne c’est la France plus des petits bouts ( les autres pays ) la diplomatie c’est l’Allemagne l’Espagne l’Angleterre l’Italie et la France qui pleurniche . Pas besoin de nourrir encore plus les pointeurs du parlement européen , ni de leur fournir plus de liberté concernant leur capacité à réduire la notre ! Enfin je propose de demander à ce que ce journal ne devienne pas un moyen d’augmenter sa popularité pour les politiciens « anonyme »

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