Par Gabriel Lacoste.
Qu’est-ce qui distingue l’État d’une bande de malfaiteurs munis d’un monopole de la violence ? Les philosophes libéraux, dans la tradition de T. Hobbes et J. Locke, ont cherché à répondre à cette question en comparant nos sociétés à l’imaginaire d’une société anarchique. Selon la plupart d’entre eux, ce serait la guerre, la peur constante et une administration défaillante de la justice. La civilisation ne pourrait donc s’y développer. L’État est donc là pour garantir la sécurité. Tous ont intérêt à y consentir sous la forme d’un contrat d’assurance impliquant des droits et responsabilités.
Les anarchistes libéraux, inspiré par M. Rothbard, n’ont pas accepté cette conclusion. Nous pouvons concevoir une société sans État dont les lois nous protégeraient mieux que les nôtres. L’État n’est donc pas légitimé par l’enjeu sécuritaire. Nos protecteurs devraient d’abord obtenir notre consentement, nous charger un coût d’un commun accord et tolérer des compétiteurs. En ne le faisant pas, ils agissent comme une bande de malfaiteurs.
Afin de supporter cette conclusion, certains, dont D. Friedman, ont détaillé davantage de quoi aurait l’air un système de protection légitime. Des vendeurs d’assurance nous proposeraient un système de droits, en poursuivraient les violateurs et nous en dédommageraient moyennant un prix. Ils auraient à leur disposition des agents de police à contacter en cas d’urgence. Autour, il y aurait d’autres agences qui entreraient en compétition avec eux pour nous offrir ce même service. Ceux-ci régleraient leur différend en en appelant à des juges estimés impartiaux. Un ensemble de règles prévisibles en émergeraient parce que tous les acteurs concernés choisiraient spontanément ceux qui respectent ces conditions.
Le but d’un tel imaginaire n’est pas de proposer un programme politique immédiat, mais de porter un jugement critique sur la légitimité prétendue de nos institutions sécuritaires. Celles-ci sont peut-être trop puissantes ou trop populaires pour être mise en compétition pacifiquement, mais elles ne sont pas justes pour autant.
Application à la réinsertion sociale ?
Je travaille depuis des années dans le milieu de l’intervention auprès d’hommes en difficulté. Mes tâches consistent à m’assurer qu’ils vivent dans un milieu de vie libre de drogues, d’alcool, d’intimidation, de chantage et de violence en obtenant de l’écoute empathique et des conseils, le temps de se trouver un emploi, de recréer des liens sociaux, d’apprendre des habiletés interpersonnelles ou d’adopter des habitudes de vie fonctionnelles. Ma formation philosophique m’a permis de questionner les fondements institutionnels qui encadrent ma profession. J’en suis ainsi venu à divaguer sur ce que mon travail aurait l’air dans une « anarchie rothbardienne ». La question n’est pas futile, car cette aide aux gens vulnérables est aussi présentée par des libéraux comme J. Rawls comme un second enjeu légitimant l’État à côté de la sécurité.
La réaction commune des gens face à ce scénario est d’imaginer que ce service ne serait pas fourni. Je perdrais mon travail. Les hommes en difficulté se débrouilleraient seuls, voleraient, se feraient tabasser dans le fond d’une ruelle ou se suicideraient dans l’indifférence généralisée. Bref, ce serait la catastrophe. Personne ne veut se retrouver dans cette situation, donc l’État nous offre une assurance contre ce genre de malheur et tous ont intérêt à y souscrire s’ils jugent la situation de façon impartiale.
Avons-nous de bonnes raisons de le penser ? Je ne crois pas.
Un marché commun
L’hypothèse d’un marché de la protection où des compagnies nous vendent du droit librement permet de mettre en lumière un fait insoupçonné, y compris par les libéraux de gauche comme de droite : mon travail de réinsertion sociale et celui des agents répressifs (polices, juges, gardiens de prison) entrent en compétition sur un même marché. La séparation entre protéger et aider est fausse. Il n’y a que deux manières d’intervenir sur une seule et même réalité.
Lorsqu’une personne ne reçoit pas d’aide, d’aucune manière, elle agit avec des mécanismes de survie et va souvent les chercher de force. Elle n’attend pas que les électeurs le fassent à sa place après avoir lu théorie de la justice de J. Rawls. Ce genre de personne volera ou se fera justice elle-même si elle ne perçoit pas d’autres issues à sa situation. Je ne la justifie pas. Je décris une composante de la misère humaine. Les choses fonctionnent ainsi. Les prisons sont bondées, puis déchargent leurs surplus sur des centres de thérapies et des organisations de travailleurs sociaux. Vous payez pour cela, que vous le vouliez ou non.
Ceux qui sont menacés par cet état de chose dans un marché parfaitement libre auraient le choix :
• Faire appel à une compagnie d’assurance dont la politique consiste à enfermer ce genre d’agresseurs dans des prisons, leur imposer des mesures dissuasives et les forcer sous la menace de dédommager les victimes.
• Faire appel à une organisation de travailleurs sociaux qui solutionnera leurs problèmes, les amènera à dédommager leurs victimes et réduira les risques de récidives auprès de ses clients (en s’appuyant au besoin sur la force).
De ce point de vue, la compagnie de réinsertion sociale pour laquelle je travaille et les services de répression sont des compétiteurs sur un seul et même marché : celui du danger et des coûts associés à l’existence d’une population dysfonctionnelle. Tous ceux qui ont intérêt à s’en prévenir doivent se magasiner des partenaires pour le faire. Si ce marché était parfaitement libre, le policier, le juge, l’avocat et le gardien de prison seraient mes égaux et nous serions les deux à vous solliciter.
C’est l’existence de l’État qui occulte cette réalité, car l’appareil répressif emploie la force pour privilégier SA solution au détriment de la mienne et agit en ce sens comme une organisation de malfaiteurs exactement de la manière décrite par M. Rothbard.
Le prix de la répression
Combien coûterait un service de réinsertion comparativement à un service de répression ? Mon intuition, c’est qu’une assistance empathique assurée par un centre qui recrute des travailleurs sociaux compétents coûterait énormément moins cher que la police, les gardiens de prison, les juges et les avocats.
Si vous demandez aujourd’hui à une victime d’un crime laquelle des deux options elle souhaite voir appliquer envers les criminels, elle répondra fort probablement des mesures répressives, punitives et de longues incarcérations. Elle se montrera hostile aux travailleurs sociaux, perçus comme des alliés de leurs agresseurs.
Je soupçonne que les choses seraient différentes dans un marché parfaitement libre. Pourquoi ? Parce que les victimes potentielles qui achèteraient leurs assurances découvriraient ce qui leur en coûte de favoriser la répression des criminels plutôt que leur réintégration. Si vous avez peur d’être victime d’un vol, puis qu’il vous coûte 200 $ par mois pour vous en assurer chez Répression inc. et 50 $ par mois chez Réintégration inc., vous allez probablement choisir Réintégration inc. peu importe votre potentiel émotif en situation de victime.
Dans ce cas-là, la logique d’un capitalisme de laissez-faire nous permettrait de redécouvrir autrement la sagesse qui veut que pardonner est plus utile que s’acharner dans une vengeance stérile à la manière des deux familles de Roméo et Juliette.
Le contre-argument du Far West
J’entrevois une réponse. S’il faut anticiper le pire, nous pouvons conclure que les gens choisiraient plutôt des compagnies d’assurance qui gèrent ces problèmes à coups de poing, avec une corde ou en s’enfermant dans des ghettos qui bloquent l’entrée aux gens louches. C’est la solution qui serait la plus économique.
Lorsque vous m’arrivez avec des objections de ce genre, je me demande si vous vivez dans le même monde que moi ou si vous prenez un peu trop au sérieux le troisième film « retour vers le futur » ou la série télévisée « Deadwood ». Je connais très peu de gens qui vivent moralement bien avec le fait de battre ou de tuer un agresseur à moins qu’il ait violé, abusé sexuellement d’un enfant ou tué. La peine de mort serait peut-être le choix économique pour ces crimes extrêmes. Ces cas sont à la limite de mon raisonnement et je ne sais pas quoi en penser. Je doute cependant que la même réponse vaut à propos des crimes courants qui nous entourent et qui font le quotidien des policiers, des juges et des avocats. Ma connaissance de la nature humaine m’incite à penser que nous sommes largement égocentriques, mais que nous ne sommes pas des sociopathes. Ajoutez à cela que la distance émotive impliquée dans l’acte de signer un contrat d’assurance pour nous protéger du mal n’implique pas la même chose que d’agir suite à l’événement sur le coup de l’émotion.
Se venger brutalement d’un acte ou restreindre l’accès à notre milieu de vie pour des motifs de peurs impliquent des coûts en termes de risque de représailles, de réputation et d’opportunités d’affaire. Le même raisonnement vaut pour une personne morale. J’imagine mal McDonald ou Wal-Mart attirer la clientèle, alors que les journaux rapportent que les voleurs à l’étalage y sont tabassés suite à des procès sommaires. Nous sentirions-nous en sécurité d’aller y magasiner ? Les gens n’iraient probablement pas plus qu’ils iraient s’acheter un loyer à côté d’un bordel ou d’un « crack house ».
L’intuition d’une anarchie sauvage nous vient probablement d’une erreur d’attribution. Oui, l’être humain a déjà souffert et souffre encore dans certaines régions du monde d’une absence de protection et de règles. Nous projetons dans l’imaginaire d’une anarchie de marché cette réalité. Cependant, nous confondons les choses. Ces endroits sont violents parce que la plupart des gens y vivent en mode de survie et non parce que l’État-Démocratique est absent. Introduisez-le dans une telle situation et la violence, la justice sommaire et les préjugés iront en augmentant, pas en diminuant (exemples : Louis XVI, la république de Weimar, l’Irak, la Russie tsariste). Des personnes qui ont connu la paix et le confort ne se tourneront pas vers des gangsters pour se protéger à moins d’être folles. Si elles le sont, elles en paieront le prix. Ce ne sera pas nouveau, car nous le sommes d’une certaine manière et en payons déjà le prix. Nous avons le réflexe d’expliquer la croissance économique par le développement de l’État de droit, mais c’est peut-être plus la croissance économique qui a policé l’État.
Morale de cette histoire
Les conclusions que je tire de cet imaginaire n’ont rien d’étrange. Lorsque les gens votent pour un programme gouvernemental, nombreux sont ceux qui rechignent à l’idée de réprimer les gens qui ne fonctionnent pas dans notre société. Ils préfèrent chercher à les réintégrer. Mon hypothèse suggère seulement que cette masse d’individus tolérants irait en grandissant sans l’État, car les adeptes de la répression auraient à en assumer individuellement les coûts, que ce soit en terme monétaire ou en termes d’images sociales, de perte de clientèle ou de risques de représailles.
Notez que si les gens payaient pour réintégrer les agresseurs potentiels en situation de compétition, il y aurait une pression énorme pour sélectionner seulement les travailleurs sociaux aptes à produire ce résultat. Ce n’est pas le cas dans notre société actuelle, qui offre plutôt des incitatifs à maintenir les criminels dans leur agir et qui n’exerce aucune pression en terme de résultats sur les personnes en charge d’y mettre fin. Le policier, le juge, l’avocat et le travailleur social voient leur financement augmenté lorsqu’ils échouent dans leur travail. De ce point de vue, l’État pose artificiellement des conditions qui font que la réintégration des personnes en difficultés constitue un choix moins rationnel pour nous que leur répression en en socialisant les coûts. C’est placé dans cette situation que la vengeance et l’exclusion sociale nous apparaissent être collectivement justifiées comparativement à l’empathie.
D’après mr Lacoste un policier a intérêt à ce qu’un délinquant récidive car cela lui assure du travail
C’est un non-sens pour deux raisons :
Les criminels et délinquants ne sont pas en quantité finie mais au contraire leur nombre varie selon les infractions commises quotidiennement ; les récidivistes sont une perte de temps pour se consacrer à d’autres cas
Un policier qui arrête un individu pour la nième fois va tout faire pour l’envoyer en prison car il va finir par le prendre comme un échec s’il le revoit encore
Vous avez raison pour le policier de terrain.
Mais pensez simplement quelques echelons hierarchiques au-dessus. N’ont-ils pas interet a ce qu’il y ait plus de « chose a faire » (cambriolage, exces de vitesse…) pour avoir un budget plus important a gerer, et donc un pouvoir plus important?
Exactement comme notre système de santé.
Ce matin, nous apprenions un test sanguin rapide et facile pour détecter un cancer ….
Ouh la la …. cela en fait du chômage et de la perte de profits
Donc, on va rallonger les études au maximum pour faire perdurer les profits…
Comme pour les vaccin vendus 40 ans que lon remplace par des nouveaux 10 fois plus cher. Les anciens etant subitement devenus dangereux.
« Afin de supporter cette conclusion, certains, dont D. Friedman, ont détaillé davantage de quoi aurait l’air un système de protection légitime. Des vendeurs d’assurance nous proposeraient un système de droits, en poursuivraient les violateurs et nous en dédommageraient moyennant un prix. Ils auraient à leur disposition des agents de police à contacter en cas d’urgence. Autour, il y aurait d’autres agences qui entreraient en compétition avec eux pour nous offrir ce même service. Ceux-ci régleraient leur différend en en appelant à des juges estimés impartiaux. Un ensemble de règles prévisibles en émergeraient parce que tous les acteurs concernés choisiraient spontanément ceux qui respectent ces conditions. »
Et si les 2 sociétés d’assurances n’ont pas les mêmes lois ?
C’est celle qui a le plus de flingues qui l’emporte ?
Qui embauche et paie ces juges impartiaux et ces policiers ?
L’Etat ? Bah non puisque vous dites qu’il n’existe plus.
« Et si les 2 sociétés d’assurances n’ont pas les mêmes lois ?
C’est celle qui a le plus de flingues qui l’emporte ? »
Qui a dit que c’était au compagnies d’assurances de faire les lois? Au contraire on vous explique que c’est le juge qui décide. Et j’ajouterais que le juge aurait intérêt à décider judicieusement s’il ne veut pas se retrouver lui-même en procès.
« Qui embauche et paie ces juges impartiaux et ces policiers ?
L’Etat ? Bah non puisque vous dites qu’il n’existe plus. »
Personne. Leurs clients les paient, c’est le principe du truc.
Qui choisit le juge ?
Si les 2 individus ne sont pas d’accords sur le nom du juge comment on fait ?
Votre histoire de justice privée est ridicule, c’est tout.
Dans le cas présent c’est l’état qui a le plus de flingue.
Néanmoins, une loi est universelle, les deux société n’ont peut être pas les mêmes modalité de fonctionnement mais elles se doivent de respecté les libertés individuelles de chaque être humain et donc les lois que la société humaine à créer pour protéger ces libertés.
Si une société se permet de vous spolier vos libertés, et qu’aucune discutions pacifique n’est possible pour les rétablir, alors la légitime défense vous permet d’utiliser la force (avec discernement) et oblige moralement chaque individus à vous aider.
Si la société d’assurance en question est assez puissante pour imposer sa volonté à tout le monde
(l’état ? non jamais dans l’histoire on a vu un état être dans cette situation… le 20ème siècle est la pour en témoigner), on se retrouve simplement dans une dictature et en aucun cas dans une société libre.
Vous souffrez d’un biais cognitif sur la notion « d’état ». Vous pensez qu’un état est un gentil groupe de fonctionnaire la pour vous protéger. La réalité est que l’état, c’est vous, si il opprime moins et applique une justice plus acceptable que par le passé, c’est simplement que la société dans laquelle vous vivez est plus juste qu’auparavant.
Vous cherchez à faire de l’état le super-héros qui protège les faibles. C’est une personnification, l’état n’existe pas en soit, c’est une institution. C’est la société humaine qui a toujours protégé les faibles, souvent contre les institutions et l’état. Et si aujourd’hui l’état ne se permet plus d’opprimer, c’est parce que cela serait inacceptable pour 99.9 % de la population.
On dit souvent qu’en Somalie il n’y a pas d’état (et l’on voit ce qui spasse, ma bonne dame), rien n’est plus faux, en Somalie il y a pleins d’état. Comme en France au moyen age il y avait plein d’état. Ces états se faisaient la guerre entre eux, et c’est exactement ce qu’il se passe en Somalie, une multitude d’état se dispute le monopole de la violence. Car au final, l’état c’est simplement cela, le monopole de la violence.
A partir de la, comment croire que sans l’état, la société humaine deviendrait un ramassis d’oppresseur?
Et donc, qu’est qu’une société d’assurance qui opprimerais ses non-membres sinon un état ?
Mais que se passe-t-il si je ne suis pas assez puissant pour rétablir mes droits face a une société d’assurance trop puissante, et que personne ne veut m’aider ?
Exactement la même chose qu’il se passe en Chine, en Syrie ou en Biélorussie, vous seriez opprimé par une société privé au lieu d’être opprimer par un état.
Vous allez voir le concurrent et vous faites valoir vos droits. En tout cas vous essayez. Vous avez un recours, au moins. En France, si vous êtes victime d’une erreur judiciaire, vous n’avez aucun vrai recours, les procès en révision étant une vaste blague.
De toute façons, votre boite d’assurance se trouvant sur un marché concurrentiel, elle ne pourra faire ce genre de conneries, sans quoi sa réputation sera anéantie et elle ne gardera pas ces clients (ni sa puissance) bien longtemps. Si c’est un état, rien ne peut l’arrêter.
Donc la compagnie A veut pas me supporter : donc je vais voir la compagnie B. La compagnie A n’aura pas pour autant changer d’avis. Admettons que la compagnie B accepte ma requête. Nul doute que la partie d’en face se contentera de l’avis de la compagnie A.
Résultat : une guerre ouverte entre la compagnie A et la compagnie B.
Question : Combien de morts pour, par exemple, une simple histoire de tapages nocturnes ?
Résultat: c’est le juge qui tranche. Personne ne va aller s’amuser à déclancher une guerre dans une situation de cocurrence, bannane, c’est trop cher. Et c’est des capitaux en moins pour faire son travail. Et en plus, vu le caractère aléatoire du truc, on sait jamais à quel point ça va être cher. Et pour finir en beauté, une guerre, c’est un moment ou faire du business est impossible.
Une entreprise n’est pas un état. Elle a un impératif de résultat qui la punit si elle gere malhadroitement ces fonds et elle n’a pas d’autorité politique.
Une guerre serait trop chère pour une entreprise privée dans un marché libre. Une guerre, c’est interressant pour un état.
En plus vous imaginez? Un assurance qui vous poursuis sans aucune mesure pour un motif illégitime plutôt que de vous rembourser? Aucun de ses clients ne pourra lui faire confiance après ça. C’est du suicide économique. Et ses dirigents vont se taper une telle réputation que personne ne les engagera plus, même pour sortir les poubelles ou nétoyer les chiottes.
« Une guerre, c’est un moment où faire du business est impossible ».
Là j’ai chu.
Votre psychologie de comptoir sur mes soi-disant biais cognitifs ne peut même pas servir de cache-sexe à la stupidité de votre idée de justice privée.
Je m’associe pas du tout aux débilités que vous m’attribuez, et ça ne m’empêche pas de penser pour autant que votre idée de justice privée est aussi stupide que celle d’un toit ouvrant sur un sous-marin.
Les lois sont universelles : très bien.
Sauf qu’il y a les lois et leurs applications.
Admettons que M. X qui suit la compagnie de justice A a un conflit avec M. Y qui suit la compagnie de justice B. En vertu des règles universelles, la compagnie A décide que M. X a raison tandis que la compagnie B décide que M. Y a raison. Forts de ces jugements, MM. X et Y s’en vont chez l’un l’autre récupérer leurs indemnités légalement constatés par les 2 compagnies sus-nommées.
Question : A votre avis l’affaire ce conclut comment ?
Réponse : Celui qui a le plus de flingues vient prendre son dû.
La Justice, la Police, et l’Armée ne sont pas des structures qui peuvent-être mis en concurrence ! C’est bien pour ça qu’on attribue à leurs objets le titre de « missions régaliennes ».
Sur un territoire donné : la Justice doit s’appliquer à tous. C’est tout. C’est bien pour cela que la loi que cette Justice juge doit-être la plus tenu possible, pour préserver les libertés individuelles de l’arbitraire étatique.
Non. A et B portent l’affaire devent un juge, qui les départage. Et l’avis du juge a de la force car celui-ci jouit d’une bonne réputation.
Encore une fois (mais combien de fois va-t’il falloir le répéter) c’est le juge qui applique la loi, pas une boite d’assurance.
Vous voulez imaginer une situation dans un cadre que vous n’avez même pas cherché a comprendre.
Qui choisit le Juge ?
il faux arrêter avec le sohisme qui consiste de faire du marché une personne. le marché n’existe pas en tant qu’entité. Le marché, c’est chacun d’entre nous, chacun de ses acteurs, producteurs et consommateurs ou intermédiaires. Le marché ce sont des acteurs, plus ou moins nombreux selon le type de produit échangé. Ainsi, le marché du pain en France est constitué des millions de consommateurs qui achètent leur baguette, des dizaines de milliers de boulangers, d’agriculteurs, etc. Le marché ne désigne que l’ensemble des relations à la fois volontaires et potentielles entre les personnes. Volontaires, cela veut dire que tout le monde y entre exprès en relation, et c’est une preuve suffisante qu’elles y trouvent toutes leur intérêt. Potentielles, cela veut dire qu’il y a marché tant qu’il y a choix. Si l’échange est à long terme, on entre alors dans un contrat, et quand les contrats sont multiples, dans une organisation. quand à la finance: http://www.contrepoints.org/2011/10/28/52807-la-finance-cest-nous