« Capitalisme » sur Arte (3) : les méfaits du libre-échange et de la mondialisation ?

Ne pas reconnaître au capitalisme l’incroyable pacification et la prospérité qu’il a engendrées relève de l’obscurantisme ou de la malhonnêteté.

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« Capitalisme » sur Arte (3) : les méfaits du libre-échange et de la mondialisation ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 1 novembre 2014
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Ne pas reconnaître au capitalisme et au libre-échange l’incroyable pacification et la prospérité qu’ils ont engendrées relève soit de l’obscurantisme, soit de la malhonnêteté. Analyse critique de l’épisode 3 de la série documentaire « Capitalisme » diffusée par Arte : « Ricardo et Malthus, vous avez dit liberté ? ».

Par Paul Laurent [*]

Enfer Dante credits malavoda (licence creative commons)

Le troisième volet de la série d’Arte, intitulé « Ricardo et Malthus, vous avez dit liberté ? » fut l’occasion d’une balade dans les champs de maïs mexicains, les usines désaffectées de General Motors à Flint, les marchés urbains de Haïti, les faubourgs ghanéens, autant de témoins des « conséquences catastrophiques » du libre-échange à l’échelle du monde.

Le tout étayé par les interventions de tout un panel d’économistes, anthropologues, sociologues qui parviennent prodigieusement à s’entendre sur le sujet. Le grand coupable désigné, l’économiste britannique David Ricardo et sa célèbre théorie des avantages comparatifs, grossière justification scientifique pour l’exploitation de travailleurs pauvres et le chômage de masse.

Après visionnage, quelques points méritent tout de même d’être contrebalancés.

Tout d’abord, il est une chose élémentaire que le reportage ne prend pas la peine de mentionner : le libre-échange est un incroyable vecteur de paix, de prospérité et de diffusion du progrès technique, des valeurs et des cultures.

Il place l’entente et la coopération au cœur des relations bilatérales au contraire des mesures protectionnistes, facteurs d’hostilité croissante et de repli sur soi (cf. processus de Richardson). La littérature sur le sujet est particulièrement dense. À ceux qui préfèrent mettre en exergue le rôle moteur des régimes démocratiques dans le processus de paix, je vous invite à consulter l’étude du Professeur Patrick J. McDonald (Université du Texas) « Peace through Trade of Free Trade ? ». Il en ressort que la réduction des protections douanières est bien plus efficace que la démocratie pour promouvoir la paix.

Revenons à présent sur le reportage de la chaîne franco-allemande.

Difficile de revenir sur tous les points scabreux et les raisonnements fallacieux qu’égraine le réalisateur, j’ai dû me résoudre à en retenir trois qui à mon sens imposent une clarification.

Trois points nécessitent d’être clarifiés.

 

L’impérialisme, conséquence nécessaire du capitalisme

Le « vernis » scientifique et libéral du libre-échange ne ferait que voiler le rapport de domination brutal imposé par les canons des puissances occidentales (guerre de l’opium en Chine).

Cette affirmation est trompeuse.

D’abord, la volonté de s’enrichir par la violence au détriment des autres est propre à toutes les époques et tous les systèmes économiques, c’est même la cause principale des guerres entre pays. L’imputer au capitalisme est donc déjà réducteur.

Mais surtout, par sa nature, le capitalisme veut justement enlever le contrôle de l’économie des mains de l’État pour faire des entrepreneurs privés les acteurs du libre-échange mondial. Contre toute logique guerrière, il a besoin de la paix pour la mise en œuvre des échanges et de la division du travail.

Dans sa logique pure, le capitalisme se passe de quelconques frontières ; ce sont les barrières étatiques qui exacerbent les passions et engendrent les conflits de territoires.

En cela, le capitalisme s’oppose radicalement à l’impérialisme, choix politique bien plus que phénomène économique, et encore moins nécessité (presque mystique) du capitalisme. Cette idée est remarquablement démontrée dans l’ouvrage Capitalisme et Impérialisme de Wilhelm Röpke.

 

Caducité de la théorie des avantages comparatifs

En filigrane apparaît ce que Krugman (qui n’est pourtant pas connu pour ses aspirations ultralibérales) appelle la « théorie pop du commerce international », « rhétorique facile, très attrayante pour tous ceux qui veulent se donner des airs d’intellectuels sans avoir à prendre la peine de penser » (la mondialisation n’est pas coupable).

Cette rhétorique dangereuse ne voit la mondialisation qu’à travers le prisme de la guerre économique, où les États, tels des entreprises, mènent une compétition à somme nulle, avec des gagnants et des perdants.

Cette idée est totalement fausse, et Ricardo le savait dès 1817.

Certes, la théorie des avantages comparatifs souffre de certaines failles, elle manque de dynamisme et ne prend pas en compte les possibilités de montée en gamme des productions dans lesquelles on se spécialise (celles-ci ne sont pas les mêmes si on se spécialise dans l’industrie textile (Taïwan) ou la production de coton (Inde)). De nombreuses théories sont venues l’infléchir et l’enrichir. Pour autant, en augmentant l’étendue du marché, le commerce favorise une division des tâches et une spécialisation toujours plus élaborée qui accroît les richesses et réduit le prix des biens (cf. la célèbre démonstration de Milton Friedman sur le crayon).

 

Mais alors, cet accroissement des richesses ne profiterait-il qu’à un petit nombre de multinationales au détriment des pays sous-développés comme l’affirme le reportage ?

En effet, en ce qui concerne les pays en voie de développement, on impute généralement leur misère à l’ouverture tous azimuts des frontières aux capitaux étrangers, étouffant par là-même le développement économique intérieur qui ne peut faire face à la compétition internationale. Un fléau qui porte le sceau « ultralibéral » du consensus de Washington.

On pourrait comme Pascal Lamy – seul avis contradictoire offert par la chaîne – rappeler que les pays qui ont ouvert leur frontière ont connu ces cinquante dernières années des résultats bien meilleurs que ceux qui sont restés repliés sur eux-mêmes. On pourrait mentionner le rapport de la banque mondiale qui souligne la division par deux du nombre de personnes en situation d’extrême pauvreté depuis 1990.

On pourrait également citer les très bons livres Why nations fail de Daron Acemoglu et James Robinson et The tyranny of experts de William Easterly qui montrent que l’échec de ces pays est avant tout institutionnel.

Si les pays en développement restent englués dans une pauvreté chronique, la faute n’est pas celle de l’ouverture de l’économie sur l’extérieur, ce n’est pas celle non plus de la géographie ou de la culture. De nombreuses études tendent à montrer que la croissance du niveau de vie d’un pays équivaut à peu près à la croissance de la productivité interne de ce pays, et ne résulte pas d’une quelconque compétition internationale.

De la même façon que la stagnation des salaires dans les pays occidentaux relève de facteurs internes, l’échec ou la réussite des pays en développement tient aux règles de fonctionnement de l’économie, aux incitations des individus et au respect des libertés fondamentales (droit de propriété notamment).

Cela tient à ce que les institutions sont extractives, c’est-à-dire que plutôt que de favoriser l’accumulation du capital, la prise de risque et l’innovation, des « élites politiques étroites organisent la société à leur profit et aux dépens de la grande majorité des gens » en accaparant les richesses.

L’exemple parfait de cette théorie est celui du Botswana qui est l’un des pays les plus riches d’Afrique : par la mise en place d’institutions « inclusives », par le droit de propriété, par la stabilité économique, il a connu une grande période de prospérité, qui ne tient pas d’ailleurs à sa découverte de ressources minières. Tout le contraire de pays comme le Sierra Leone.

Par ailleurs, il est drôle de noter que plusieurs personnes interrogées dans le reportage sur les méfaits du libre-échange ne critiquent pas tant le libre-échange en lui-même mais bien plutôt les subventions et aides (par exemple des États-Unis à l’agriculture du maïs) qui biaisent le jeu de la concurrence. Un tort que l’on peut de bonne foi difficilement imputer au capitalisme.

 

contrepoints 863 ArteDélocalisations et le chômage de masse

La faute comme toujours… au libre-échange.

Pourtant, il existe un grand principe libéral hérité de l’économiste français Frédéric Bastiat, à savoir qu’en économie, il y a toujours ce que l’on voit, et ce que l’on ne voit pas.

Or, si les fermetures d’usines et les délocalisations, toujours douloureuses, alimentent les passions et les JT, personne ne parle de ce que l’économiste et démographe Alfred Sauvy appelait le déversement. En effet, le libre-échange permet d’importer et de consommer des produits à un prix inférieur que s’il avait été produit en France.

Or, ce supplément de pouvoir d’achat va pouvoir être déversé dans d’autres biens ou service dont la production va nécessiter d’employer de nouvelles personnes. L’économie est par nature en perpétuel mouvement, en perpétuel renouvellement, crée, détruit et ré-alloue les emplois et ressources, par un phénomène permanent de destruction créatrice ; le changement ne se fait jamais sans douleur ni friction (on partage la peine de cet ancien ouvrier américain de General Motors), mais il est inévitable et à long terme bénéfique.

Au rythme du progrès technique et de la robotisation, il y a fort à parier que les emplois du secondaire disparaitront dans quelques décennies. L’entreprise taïwanaise Foxconn a déjà annoncé vouloir remplacer 500 000 ouvriers par des robots, au Japon, Panasonic a ouvert une usine de 15 hectares où ne travaillent plus qu’une vingtaine de personnes…

Il faut dès lors accompagner les travailleurs, faciliter leur reconversion et leur adaptation au nouveau contexte économique. Comme rappelé ci-dessus, la plupart des économistes sérieux (par exemple Paul Krugman pour ne pas m’enfermer dans un sectarisme libéral) démontrent que la croissance d’un pays relève quasi exclusivement de facteurs internes. La cause du chômage et des salaires stagnants est peut-être ainsi à trouver dans les réglementations liberticides, la fiscalité, les barrières au changement qu’impose l’État à ses administrés.

Les libéraux ne versent pas dans le dogmatisme forcené ; ils ne prétendent pas que le marché ou le capitalisme soient parfaits. À cet égard, certains points soulevés dans le reportage ne sont pas dépourvus d’intérêt. Mais ne jamais reconnaître au capitalisme et au libre-échange l’incroyable pacification et prospérité qu’ils ont engendrées et ne penser le commerce international que comme un jeu de puissances à somme nulle relève soit de l’obscurantisme, soit de la plus grande malhonnêteté intellectuelle.


[*] Paul Laurent est membre de Think Libéral Sciences Po.

Lire aussi sur Contrepoints :

Une grande campagne de sensibilisation ‪#‎ArteCliché (twitter et facebook) est lancée par un collectif de 20 associations et think tanks. Avec entre autres l’Institut Coppet, l’Institut Turgot, L’Institut économique Molinari, GénérationLibre, Students for Liberty (Paris et régions), Think Libéral Sciences Po, Les Conférenciers de Paris Ouest, l’IREF et l’ALEPS. Des articles vont paraître dans la presse : Le Figaro et Contrepoints.

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  • De toute évidence la saga ARTE a marqué les esprits. Les déclarations brouillonnes et intempestives de cet article ne sauraient prétendre à un contre argumentaire.

    • Oui, révoltant qu’une chaine pour laquelle je paie mon écot me livre un bouzin malhonette dédié a la formation idéologique des cadres du collectivisme de cet acabit.
      Comme contributeur au budget de cette chaîne, je me sens volé.

    • Vous voulez un documentaire à la même sauce sur le Socialisme et le communisme ?

      Prospérité et liberté on pourra parler de la réussite de l’URSS, corée du nord, cuba, pays de l’est, d’Amériques du sud, d’afrique, chine, partout où est passée cette idéologie les pays se sont appauvris et les libertés supprimées.

      Vous trouvez que la situation c’est amélioré avec Hollande ? Fuite des capitaux, fuite des entreprises, fuite des cerveaux, augmentation du chômage, augmentation des faillites d’entreprises, augmentation des impôts, baisse du pouvoir d’achat, baisse de l’investissement, restriction de la liberté d’expression, de la liberté d’entreprendre, etc…

    • « déclarations brouillonnes et intempestives »

      On apprécie le revers de la main méprisant de la marxiste-léniniste tamponnée AOC qui ne saurait exister face au corpus littéraire référencé par cet article dont le texte « Moi le crayon » qui à lui seul a de quoi convaincre même un enfant de la pertinence du libéralisme. Dommage que le marxisme-léniniste ait aussi son cortège d’idiots utiles dans l’Éducation Nationale fermant à double tour les écoutilles de l’information au bénéfice d’un Duflotisme de complaisance, car même un élève de Cm2 comprendrait la démonstration incontournable d’un tel texte.

      Par ailleurs, les notes étant pernicieuses dans l’éducation, le marxiste-léniniste veut aussi supprimer l’élitisme qu’elles prônent, comme il n’aurait en aucun cas eu de honte à supprimer le calcul et l’écriture si ceux-ci avait été promus par nos chers théoriciens communistes comme instrument du libéralisme ou du capitalisme (du diable en personne).

      La culture et la connaissance, comme l’efficience du capitalisme et du libéralisme (contrairement à celui du communisme et du socialisme prouvé par les faits économiques et les faillites universelles des États et sociétés collectivistes), de toute évidence gênent ces gens.

    • C’est delirant, ont vous prouves que ARTE vous a manipulé et menti et le sentiment de revolte et de colere est sur celui qui vous a dit la vérité et non sur celui qui vous a menti.

      La psychologie hunaine est parfois étrange.

  • C’est un programme fait par des fonctionnaires. Leur vie économique dépend entièrement de l’état et, dans le chobiz de copinage. Ils sont incapables d’imaginer le monde autrement. Pour eux les capitalistes ( insérer ici un cigare et un manteau à revers d’astrakan) opèrent forcément exactement de la même façon, mais avec l’avantage ( scandaleusement injuste) de plus de capital et d’un réseau plus puissant.
    Début et fin de leur raisonnement . Ils sont incapables de concevoir qu’une entreprise vit de satisfaire une demande et est soumise à une concurrence permanente.

  • Je ne savais pas qu’arte avait envoyé 3 salves…
    C’est bientôt le retour de la pravda avec tous ces intellectuels abjects.
    Ils ne se rendent pas compte que l’écart se creuse entre eux et le reste des individus. C’est une sorte de chant du désespoir

    • Comme l’ont magistralement démontré les élections européennes ?

      • Je ne sais pas puisque je n’ai pas voté pour ceux qui me prennent d’une main et vous (vous-même) donnent de l’autre. Je ne suis pas le seul il me semble, on est même un très grand nombre.

        Vous n’avez pas l’apanage de la pensée et du logos, voilà tout. La gauche érotique qui cherche la communauté de complaisance et de veulerie (du pain et des jeux), on vous la laisse, puissiez-vous vivre votre décadence et votre dépravation ensemble sans nous entraîner avec vous dans votre abyme moral.

    • La dernière c’était Hayek vs keynes…. a gerber…

      • Comment peut-on oser mettre Keynes au niveau de Hayek ? rien ne leur fait peur à ces intellos religieux

        • N’est ce pas vous qui parlez plus bas de « doctrine libéral(e) », donc de religion ?

          • Une doctrine, c’est pas forcément religieux, inculte.

            • D’ailleurs, toute politique suit une doctrine : conservatisme, libéralisme, technocratie, socialisme, théocratie, progressisme, solidarisme, nationalisme… Et toute politique est jugée bonne si elle suit la doctrine ou non.

              • « Et toute politique est jugée bonne si elle suit la doctrine ou non. »

                C’est bien le travers dans lequel tombent beaucoup de gens. C’est aussi ça qui fait que l’état est condamné à échouer encore et encore (et ça peut durer longtemps, vu qu’il peut faire porter à d’autre le chapeau à chaque échec).

        • J’ai écouté en fond sonore après avoir entendu deux trois phrases bouleversantes de malhonnêteté intellectuelle. La même que ces articles ici dénoncent.

          De mémoire, mais j’ai tellement eu de mal à écouté, le procédé était tel:

          – exposé le conflit des idées entre Keynes/hayek.
          – accepter dans une certaine mesure qu’Hayek remporte la partie
          – passer 30 min à parler de Polanyi et défoncer le libéralisme…. ( Polanyi met sur le dos de la dérégulation la montée du nazisme,,, enfin quel carnage… ).

          Le but étant de démontrer qu’une planification à la keynes n’est pas efficace mais que le libéralisme ne l’est pas non plus. Reste alors la social-démocratie à l’allemande ou le socialisme alter-eco-bobo à la française.

          H

  • Difficile de tenir une émission d’heure avec le socialisme: 150 millions de morts, camps de concentration, déportation, famine, misère, espérance de vie 42 ans et toutes les merveilles que nous avons découvertes lors de la chute du Mur.

  • Pour ceux qui souhaitent s’évader du monde capitaliste vers la Corée du Nord, il est possible d’être aidé.

  • C’est beaucoup d’importace accordée à cette émission que de vouloir commenter ce tissus de mensonges propagandistes.

    • L’importance est grande, tous les grands sites de torrent proposent cette merde en boucle dans la rubrique « documentaire » à coté d’autres merdes sur la « mondialisation », la fin zorrible du monde empoisonnée au CO2.

      C’est toute une génération qui est en train de s’éduquer avec ces merdes.

      Un contrepoint est nécessaire, déjà rien que leur faire entendre que ces documentaires ne sont peut-être pas vérité révélée est important.

      La partie 4 va détonner « Et si marx avait eu raison » #FacePalm
      http://www.t411.me/torrents/capitalisme-4-6-et-si-marx-avait-raison

  • Ce n’est pas demain qu’Arte et les autres chaînes du bouquet national vont faire un reportage sur cet article malgré sa totale pertinence, contrairement à ces reportages honteux dont il parle. On n’est par ailleurs pas du tout étonné, les rédactions de toutes ces chaînes nationales étant d’obédience marxiste-léniniste, comme 80% (90% à 100% compte tenu de l’ostracisme où sont cantonnés les journalistes osant « outer » à droite, exemple Zemmour, se disant pourtant marxiste, une défense lui permettant de continuer à exister) des rédactions françaises de presse écrite et radio-télévisée. Il faut être de cette obédience pour pouvoir pratiquer le journalisme en France, comme l’ont prouvé les tests électoraux dans les écoles de journalisme (comme dans les instituts de formations artistiques).

    Individus ne croyant pas à cette religion, passez votre chemin ! Connaissant par ailleurs le monde de la télévision et des arts de l’intérieur, la sélection des artistes se fait de la même manière par la pensée unique et son tribunal sélectionnant à la journée et à la pelle « les bons » et « les mauvais », le bon grain (marxiste-léniniste) et le mauvais (libéral), tout autre individu penchant plus à droite étant exclu et non invité par les émissions de télévisons ou de radio. « Pas intéressant » parce que « ne pensant pas comme nous » !

    L’entre-soi.

    Il faut faire son « outing » maxiste-léniniste pour pouvoir exister en ces milieux, tout talent, métier, compétences et génie mis à part. Il est facile alors de comprendre pourquoi le contenu de ces publications et diffusions ne proclame qu’un seul son de cloche. Le marxiste-léninisme a théorisé depuis l’origine dans son projet l’entrisme des moyens médiatiques dans le but simple à comprendre d’édifier la conscience des masses à sa nouvelle religion révélée. Hors toute concurrence désormais en France, on avait fini par le comprendre, l’homme politique de droite étant désormais obligé de faire son mea culpa marxiste et anti-libéral pour être invité ou interviewé.

    A part par la faillite budgétaire et la cessation de paiement à venir de l’État tout entier, il sera difficile de détruire ce réseau de désinformation très organisé dont la pénétration et l’occultisme dans l’appareil d’information rend son éradication totalement impossible dans l’état actuel des choses. Comme dans l’exemple précédent de la Pravda, c’est uniquement la « chute de l’empire » qui organisera la chute de son organe d’information tentaculaire, de ses salles de presse et de rédaction qui PPPPPEEEENNNNchent terriblement à gauche.

    Dernière position extrême avant la chute, on l’espère de tout cÅ“ur !
    On prie pour. Nos vÅ“ux ne peuvent qu’être exaucés, on peut difficilement pencher plus !

    • C’est d’autant plus facile que d’un point de vue romantique, qui est bien le seul qui vaille bien souvent auprès de ces jeunes gens, ou de leurs dulcinées, la chimère socialo est bien plus facile a apprivoiser que le dragon libéral…

      • Manifestum est, d’autant que le romanisme est la première pierre dans l’édifice de construction mentale de l’adolescent qui sous peu aura le droit de mettre le bulletin dans l’urne. La gauche ne se trompe jamais de calcul politicien en ce domaine en arrosant la population des néo-votants de mesures tout autant hypocrites, populistes, électoralistes qu’irresponsables (la drogue) et non finançables enfin.

        Enfin, le discours de responsabilité et de vérité fait toujours (chier) fuir à 4 jambes la catégorie des 18-25 ans. C’est normal. Nous sommes tous passés par là en tant qu’enfants, et aussi en tant que père de deux jeunes adultes de 25 et 27 ans qui sont enfin entrés dans le monde du travail et sortent (enfin, ouf !) du mensonge véhiculé par la gauche. Beaucoup de parents passent par cette étape bien délicate à gérer. Il ne faut pas faire de ses enfants des ennemis à cause d’éléments extérieurs le plus souvent manipulateurs et mensongers. Il faut souvent se taire, attendre et laisser le temps faire son Å“uvre de vérité dans leur tête.

  • A PROPOS DE L’IMPERIALISME

    Rappelons tout de même l’ouvrage fondamental de Hannah Arendt « Les origines du totalitarisme – T.2 – L’impérialisme ».

    Voici un très bref aperçu de l’ouvrage, tiré de Wikipedia (il existe beaucoup d’autres pages qui en traitent):

    « L’impérialisme doit être compris comme la première phase de la domination politique de la bourgeoisie, bien plus que comme le stade ultime du capitalisme » : l’auteur relie le début de la période impérialiste à un état dans lequel l’État-nation n’était plus adapté au développement capitaliste de l’économie. La bourgeoisie, consciente de cette faiblesse, commença à s’intéresser aux affaires politiques, pour assurer le maintien de la création de richesses. « L’impérialisme naquit lorsque la classe dirigeante détentrice des instruments de production s’insurgea contre les limites nationales imposées à son expansion économique. »

    J’entends déjà les cris de certains commentateurs : Quoi ? Arendt ? Cette marxiste ? Cette socialo-communiste ? (etc…, j’en passe et des meilleurs !)

    • LOL….

      du blabla tout ça… La doxa classique du petit matérialiste dialectique… une vision interprétative de l’histoire qui attend toujours des preuves. C’est du café du commerce ….

    • Confusion classique.
      « Si ça avantage les riches au détriment des autres, alors c’est turbo libéral »

    • Qu’est ce que l’impérialisme vient faire là dedans ? Ça n’a absolument aucun rapport avec la doctrine libéral

      • « doctrine libéral(e) »…Tout est dans le mot « doctrine ».

        • doctrine vient de s’instruire, de savoir, d’étudier.

          les intellos ont perdu le sens des mots, ça fait peur

        • Définition de doctrine (Wikipedia)
          « Une doctrine (mot attesté en 1160, du latin doctrina, « enseignement », « théorie », « méthode », « doctrine ») est un ensemble global de conceptions d’ordre théorique enseignées comme vraies par un auteur ou un groupe d’auteurs. Les doctrines peuvent être considérées quelquefois comme des utopies.

          Elle peut être d’ordre politique, économique, religieuse, philosophique, scientifique…

          Une doctrine peut avoir une dimension idéologique. »

          Le mot important de la dernière phrase étant « peut ».

    • Sauf que ce qui est décrit ici, c’est le mercantilisme, soit l’inverse du libre-échange.
      Bravo le veau.

    • « J’entends déjà les cris de certains commentateurs : Quoi ? Arendt ? Cette marxiste ? Cette socialo-communiste ? (etc…, j’en passe et des meilleurs !) »

      Erreur idiote… Vous confondez la phrase d’Harendt avec l’interprétation qui suit, qui elle est marxiste…

      Enfin, si les cocos étaient honnêtes, ça se saurait…

    • c’est sur que les régimes communistes comme l’urss, la chine,…. n’étaient pas impérialistes ??? j’aimerais comprendre une chose si l’impérialisme était causé par le capitalisme pourquoi les régimes communistes étaient tout aussi impérialistes que les autres pays ??

    • oui André très juste votre article.

    • Les thèses faisant de l’impérialisme comme inhérent au capitalisme ont été démontées par plusieurs économistes, en particulier par Peter T. Bauer ou, plus récemment, Jacques Marseille

  • Très bon article mais j’émettrais une critique… Sur la définition de capitalisme.
    Le capitalisme au sens général n’est pas une philosophie, ni une idée mais un fait. Le capitalisme a existé quand l’homme a commencé à échanger, à créer de la monnaie. En Europe de l’Ouest, on pourrait considérer que le capitalisme est né avec l’âge de bronze.

    Le capitalisme est tout simplement le seul modèle possible pour une société qui dépasse les 150 individus. Cf l’article de Guillaume Nicollaud sur les communautés huttériennes et le nombre de Dunbar. « Le communisme pourrait bien être un ordre social tout à fait viable mais limité aux petites communautés très solidaires. » http://www.contrepoints.org/2014/02/18/157023-linteret-general-et-le-nombre-de-dunbar

    Mais pour moi, il y a ne multitude de formes, de variances du capitalismes que l’on pour résumer ainsi :

    – Capitalisme d’Etat/Mercantilisme (ça va des Empires, du colbertisme au communisme soviétique)
    – Capitalisme libéral.

    Ce que critique Arte, ce n’est pas le Capitalisme mais le Capitalisme libéral. Le capitalisme de Smith, de Turgot, de Bastiat d’Hayek… C’est le capitalisme du libre échange qui est dénoncé. Et toute l’ironie de cette série de documentaires et d’imputer au capitalisme libéral, les conséquences du protectionnisme, des empires et de tout ce que dénonçaient Smith, Turgot et autres « libéraux ».

    • « le capitalisme est né avec l’âge de bronze ».
      Cela me semble bien trop récent. Comme votre pseudo l’indique, il est patent que Cro-Magnon, bien plus ancien que l’âge du bronze était libéral, donc capitaliste, non ?

      • Vous réagissez par le sarcasme parce que vous n’avez rien de plus sérieux à opposer. Cela montre les limites de vos raisonnements. Qui ne sont pas très profondes.

        • Une limite profonde ?
          Quand on lit des âneries telles que « le capitalisme est né avec l’age de bronze », quoi d’autre que le sarcasme ou la moquerie ?

          • Le capitalisme est né avec le commerce… C’était dans certains cas au néolithique, dans d’autres à l’âge de bronze…

          • Des arguments? Un raisonnement? Pourquoi croyez-vous que c’est pas le cas? Y’avait pas de capital à l’époque, selon vous? Personne pour accumuler de l’épargne? Pas d’artisanat, d’agriculture, de partage des taches? Pas d’échange?

            • Mais pas de la même ampleur qu’aujourd’hui, du fait que tout est financiarisé jusqu’à l’assurance vie etc., c’est pas dure à comprendre. D’autre par nous avons eu un avertissement de l’histoire dû à cette capitalisation et financiarisation a outrance » la crise de 1930, le jeudi noir ». Vous croyez que nous sommes dans quelle situation aujourd’hui, dans notre économie mondiale a crédit ? Après la pire des crises qu’est connu le monde, les dirigeant de cette époque f. d. Roosevelt ,W Churchill et G. de Gaulle avaient mis en place des lois pour réguler la haute finance, le capitalisme, de nouvelle règles sur le libre-échange et des lois bancaires pour protéger les épargnants. Maintenant toute cette refondation du système « qui nous protégeaient  » et qui assuraient un monde a l’équilibre, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui « il suffit d’une pichenette pour que tous s’effondre ». Vous défendez ces mêmes personne qui dilapideront vos comptes bancaires.

      • Cromagnon, c’est en référence à l’une des insultes favorites de Gérard Filoche 😉 Mais généralement, dans la bouche de Filoche, cromagnon est accolé à libertarien !

      • Je me souviens d’un reportage sur les origines de Stonehenge, ce monument n’a pas marqué l’apogée du peuple qui l’a érigé mais son chant du signe… C’est à ce moment que l’on est passé, dans ce qui deviendra le Royaume-Uni, d’une société communautaire à une société plus individualiste et commerçante…

        Mais vous avez raison, en Orient, on peut remonter l’origine du capitalisme à – 7000 avant J-C comme le montre la ville Çatal Höyük, qui était une ville commerçante !

      • En cherchant des infos sur Çatal Höyük, je suis tombé comme par hasard, sur ça. (page 56) Mais bon, vous allez dire que ce sont des anneries qui ne méritent que mépris, sans développer votre argumentaire 😉 http://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2012/10/La-pr%C3%A9somption-fatale-Friedrich-Hayek.pdf

        • Hayek a dit ? Le grand archéologue et préhistorien Hayek ? Connais pas. Mais si c’est votre évangile, je ne peux que respecter vos croyances.
          Au fait, il faudrait rectifier votre pseudo-encyclopédie. Si j’en crois « André », voir plus bas, on y lit ceci : « Friedrich Hayek, évoque la Turquie de Çatal Hüyük comme point d’origine du capitalisme. En effet, sur ce plan, les hittites partagent les mêmes conceptions du libéralisme que les mésopotamiens. » Ce ne sont pas des hittites qui ont fondé Çatal Hüyük (au moins 2 millénaires d’écart).

      • @Moi et Cromagnon libéral

        Ce que vous ne voulez ou ne pouvez pas comprendre, c’est que le capitalisme au sens strict du terme n’existe pas sans marchand. Tous les historiens sérieux de capitalisme qu’ils soient de « droite » (Baechler) ou de « gauche » (Braudel) sont d’accord là-dessus.

        Soit A (argent) ; M (marchandise) ; X (le producteur) et Y (le marchand) :

        1) Economie de troc et de don (donner-recevoir-rendre): « M » – « M »: X met dans le circuit de l’échange M qu’il a fabriqué lui-même en vue d’obtenir, directement, un autre « M » qu’il ne possède pas (je mets M entre guillemets parce qu’il est abusif, dans ce cadre, de qualifier ce genre de bien comme une marchandise). Pas de marchand, pas de capitalisme !
        2) Economie de marché dite « simple » : M-A-M : X met dans le circuit de l’échange M qu’il a fabriqué lui-même en vue d’obtenir, indirectement –grâce à A – un autre M qu’il ne possède pas. Ici aussi, pas de marchand, pas de capitalisme.
        3) Economie de marché dite « mercantile » (puisqu’intervient Y) : A-M-A : Y avec A achète M et le revend pour obtenir A (pas de profit) ou A’ (A’> A : avec profit). Ici on est dans le capitalisme.

        1) et 2) existent depuis la préhistoire. Par contre 3) est historiquement datable (pour certains historiens : la Phénicie pour la première fois). En Europe, après la longue éclipse du haut moyen- âge où n’existaient que 1) et 2), réapparait 3) avec les Cités-Etat du bas moyen-âge en Italie, Champagne et Flandre.

        • ouh là là ! la fable de la valeur d’usage entrant en scène sur le marché fait son apparition au point n°3…

          Comme s’il existait une valeur d’usage pure, dépouillée, matérielle et immédiate et qu’on devait retourner (religieusement) à cette pureté originelle.

        • A titre d’information, les premières grandes villes marchandes en Europe, c’est le IXème siècle, pas le XIII/XIV…

          « Si la ville du moyen âge ne peut être considérée comme un marché développé, elle est cependant l’œuvre des marchands. M. Rietschel a montré avec une précision admirable que toutes les villes de l’Allemagne transrhénane doivent leur origine à des agglomérations de mercatores fixées sous les murs des burgen et des civitates. »

          Vous oubliez aussi les grands marchands musulmans au VIII qui alimentaient l’Europe en étoffes… A cette période, l’or musulman ayant même supplanté « l’or chrétien » en « France » « Italie »…

          Et pour l’anecdote, jusqu’au VIème siècle, s’appliquait en Italie la Chrysargyre qui était un impôt… Sur ? Sur ? Les profits commerciaux !!

          Mais vous avez raison, je ne veux pas comprendre car je suis trop bête pour comprendre 😉

          • @ Cromagnon libéral

            Je suis très content de constater que vous avez ENFIN compris que le capitalisme n’existait pas du temps de l’Homme de Cromagnon.

            Sincèrement vôtre!

            Bien à vous et à bientôt !

            • Vous n’avez rien compris à ce qu’est le capitalisme.

            • Le capitalisme, c’est juste le fait d’avoir du capital (une propriété privée donc) que l’on peut utiliser pour améliorer son sort.

              Argent ou pas argent, le capitalisme apparait avec l’outil que son créateur veut garder ou échanger contre un autre outil. Je ne vois pas en quoi vous focalisez sur l’argent…

              Si je vis sur une ile et que je sais faire un bateau en bambous, et que mon voisin sait faire du fil avec des fibres et un hameçon en os, il y a fort à parier que l’on va se comporter
              – en bon capitalistes et aller tous les deux pécher au large.
              ou alors
              – en socialistes et blâmer l’autre à propos de « qui a cassé l’outil communautaire ».
              ou alors
              – en gredins et attaquer le voisin pour lui piquer son stock.

              moi je préfère aller à la pèche…

              • @galliwasp

                Relisez vos classiques : Wikibéral , entrée « Capitalisme-1 Historique » et entrée « Archéoéconomie » où on peut lire les passages suvants :« L’ouvrage La Présomption Fatale de Friedrich Hayek, évoque la Turquie de Çatal Hüyük comme point d’origine du capitalisme. En effet, sur ce plan, les hittites partagent les mêmes conceptions du libéralisme que les mésopotamiens.(…) Libérale et acceptant l’autonomie de ses provinces, l’économie de la Mésopotamie a parfois été qualifiée de  » capitalisme précoce « , tout en étant centralisée politiquement ».

                Relisez aussi, dans le préambule de la première entrée, la définition du capitalisme : « Le capitalisme est un régime économique et social dans lequel LES CAPITAUX, SOURCE DE REVENUS, N’APPARTIENNENT PAS, EN REGLE GENERALE, A CELLES ET CEUX QUI LES METTENT EN VALEUR PAR LEUR TRAVAIL » (je souligne).

                Jusqu’à présent, je n’avais parlé que du capitalisme « mercantile » (ou marchand). La définition ci-dessus est une claire allusion à une deuxième phase du capitalisme que, faute de mieux, j’ai appelé, dans un précédent commentaire, le capitalisme industriel, né en Angleterre à la fin de 18ème siècle. Dans celui-ci, le marchand ne se contente plus de mettre en circulation des marchandises fabriquées par d’autres (des artisans), mais entre dans le processus de production en tant que capitaliste (celui qui apporte des capitaux) mis en valeur par le travail effectué par un entrepreneur et des ouvriers. L’entreprise (la fabrique à ne pas confondre avec la manufacture) et le salariat sont deux grandes inventions du capitalisme de cette époque.

            • Vous êtes con ou vous êtes con ? « content de constater que vous avez ENFIN compris que le capitalisme n’existait pas du temps de l’Homme de Cromagnon » ??? ???

    • J’ai poster un commentaire sur le premier article qui s’approchait du votre.
      Par contre, je ne pense pas que l’on puisse relier le capitalisme a l’invention de la monnaie et du commerce. Prenons Robinson Crusoé (avant qu’il ne rencontre vendredi), quelle fut ses premières actions sur son îles? Créer une cabane, se confectionner des outils et commencer un petit élevage.
      Il a accumulé du capital sans pour autant avoir besoin d’échange. La monnaie et le commerce ne sont que des outils qui facilite cette accumulation.
      Le communisme et le libéralisme ne sont que des choix d’organisation de la société, et a mon avis, sont bien trop connecté dans les esprit à l’économie. On est d’abord libéral car on croit en la liberté humaine, et ensuite « capitaliste » (dans l’acception actuel du termes) c’est a dire libre-échangiste et individualiste car cela découle de la liberté.
      En fait, le libéralisme et le communisme sont bien plus relier à la notion de pouvoir qu’a l’a notion de richesse à mon avis.

    • ou quand les hommes ont dépassé l’autosuffisance et on pu investir du temps et des moyen pour faciliter la vie future….

      mais je ne suis pas un théoricien, ne devrait on pas parler de capitalisme privé face au capitalisme d’état?

      l’échec récurent du capitalisme d’état pouvant trouver sa raison dans l’absence d’intérêt collectif .

      Dans le capitalisme privé les fruit du travail des personnes sont investis par ces mêmes personnes dans dans l’intérêt de ces mêmes personnes.

      Dans le capitalisme d’état les fruits du travail des personnes sont investis par d’autres personnes dans l’intérêt d’on ne sait qui.

      Les zozos d’arte ont dépassé le concept de capitalisme, ils nient m^me l’intérêt des augmentations de la productivité…ils adorent l’autosuffisance…

  • Ceux qui dénoncent le libre-échange sont souvent les mêmes qui dénoncent l’embargo commercial des USA sur Cuba.

  • « En effet, en ce qui concerne les pays en voie de développement, on impute généralement leur misère à l’ouverture tous azimuts des frontières aux capitaux étrangers, étouffant par là-même le développement économique intérieur qui ne peut faire face à la compétition internationale. Un fléau qui porte le sceau « ultralibéral » du consensus de Washington. On pourrait comme Pascal Lamy – seul avis contradictoire offert par la chaîne – rappeler que les pays qui ont ouvert leur frontière ont connu ces cinquante dernières années des résultats bien meilleurs que ceux qui sont restés repliés sur eux-mêmes »

    ————————–

    Généralisation bien hâtive, comme l’atteste la Corée du Sud (CS). Je me réfère ci-après au livre de Ha-Joon Chang (un des intervenants dans l’émission de Arte) : « 2 ou 3 choses que l’on ne vous dit jamais sur le capitalisme »

    Il y a 50 ans de cela (petit clin d’œil à l’inénarrable Pascal Lamy !), la CS était un des pays les plus pauvres du monde, et sous dictature militaire. A suivre la théorie de l’avantage comparatif, elle aurait dû se contenter de développer l’exploitation de ses seules ressources naturelles (poisson et tungstène) et la fabrication de produits manufacturés intensifs en main-d’œuvre (perruques confectionnées avec des cheveux humains et vêtements bon marché).

    La CS a-t-elle suivie cette théorie ? Non (Ô Ricardo, retourne – toi dans ta tombe) ! Et ce, dans trois secteurs :
    + L’acier. En 1968, l’Etat a créé un entreprise publique (Pohang Iron and Steel Company ( POSCO) dirigé par un militaire (sic !) peu au fait des affaires, alors même que la CS n’a ni charbon ni minerai de fer (POSCO a dû les importer d’Australie, du Canada et des USA). Comme il se doit, la Banque mondiale et, sous sa pression, un certain nombre de pays occidentaux, pressentis pour participer au financement du projet se sont retirés des négociations en avril 1969 ; seul le Japon y a participé (en capital, machines et conseil technique), comme payement d’une partie des réparations pour sa période de domination coloniale (1910-1945). POSCO (privatisé en 2001) est, à ce jour, le quatrième producteur d’acier du monde (en volume).
    + L’électronique : maniant la carotte (subventions et protections douanières) et – ce qui n’est certes pas très glorieux – le bâton (menace de couper tout crédit de la part des banques appartenant toutes à l’Etat), l’Etat a, dans les années ’60, interdit à une entreprise privée (LG Group) de s’orienter dans l’industrie textile et l’a forcé à se lancer dans la fabrication de câbles électriques et, de là, dans l’électronique. LG Groupe est à ce jour mondialement célèbre avec son mobile Chocolate.
    + La construction navale : dans les années ’70, l’Etat – ce qui, encore une fois, n’est pas très glorieux – a exercé une énorme pression sur Hyundai Group (menace de l’acculer à la faillite) pour qu’elle se lance dans la construction navale, contre l’avis de son fondateur, pourtant célèbre pour son goût du risque. A ce jour, Hyundai est l’une des premières compagnies du monde dans ce secteur.

    • Vous estimez donc que quelques gradés militaires sont plus efficaces pour organiser l’économie d’un pays que les professionnels… Mais mettons uniquement des militaires dans les entreprises, diantre !

      Qu’est-ce que cela aurait été si les industries avaient été libres d’utiliser les ressources d’une meilleure façon…
      Ils seraient bien plus loin…

    • Vous avez une drôle de manière d’appréhender la théorie des avantages comparatifs…

    • Un monsieur très bien habillé est assis dans le compartiment d’un train Paris- Lille qu’il partage avec une unique passagère.

      Toutes les demi-heures, il se lève, baisse la fenêtre et jette une pincée de poudre puis se rassied très content de lui.

      La quatrième fois qu’il le fait, la dame ne peut résister et lui demande sur un ton un peu gêné ce qu’il jette.

      Il lui répond tout à fait naturellement : « De la poudre anti-éléphant »

      La femme bouche bée un instant finit par lui dire: « Mais nous sommes entre Paris et Lille! il n’y a pas d’éléphants! »

      L’homme lui adresse un clin d’oeil triomphal et lui rétorque:

      « Elle est efficace, hein, ma poudre? »

    • Si les militaires étaient plus capables que les autres de savoir quels sont les bons investissements pour l’avenir alors ils ne seraient pas militaires mais investisseurs. Ils seraient également richissimes lol

      Vous rendez-vous compte à quel point c’est ridicule ? il est facile de désigner tel ou tel secteur étant investi de la puissance étatique. On n’a de compte à rendre à personne de cette manière.

      En revanche, quand il s’agit de ses propres deniers, c’est une toute autre histoire (celle du capitalisme libéral)..

      • En Corée du nord les militaires savent quels sont les bons investissements à réaliser ! D’ailleurs la population est très contente ! 😀

        • Un jour, la gauche (la sensibilité, pas la politique) comprendra que le libéralisme va dans leur sens.

          Il lui faut juste un certain temps (c’est long quand même) pour évincer toutes ces fables primitives et religieuses sur l’origine des hommes et leur place sur Terre.

          • FDR : « Un jour, la gauche (la sensibilité, pas la politique) comprendra que le libéralisme va dans leur sens.  »

            Moi m’sieu, moi !

            Humaniste idéaliste de la première heure, communard comme papa syndicaliste, j’ai longtemps cru au socialisme avant de m’apercevoir à force de lecture que c’était du bullshit total.

            Toujours humaniste enragé mais pro-libéral à fond: Le libéralisme ça marche !

            Par contre sur mes ex collègues… tant qu’il existera une jeunesse à peine sortie des contes de noël il y aura du socialisme parce que c’est juste l’étape au dessus: « il suffit de partager les richesses et voila ! Plus de pauvreté ! »

            • il me semble que on doit procéder par élimination les interventionnismes politiques sont contre productifs…

              politique de l’emploi, politique du logement, de la culture…ont pour conséquence que à l’instar du beurre dans un magasin soviétique les loyers sont, bas les salaire sont bons….mais » yenapu ».

              SI on ajoute qu’il y a une grande différence entre une solidarité nationale obligatoire à définir et  » la » redistribution ou l’égalité…On voit se construire une idéologie dénuée de toute raison….les revenus sont forcement déraisonnables et doivent être égalisés et les gens sont tous égaux la preuve c’est la ministre au droit des femmes qui le dit….

    • André: « l’Etat – ce qui, encore une fois, n’est pas très glorieux – a exercé une énorme pression sur Hyundai Group (menace de l’acculer à la faillite) pour qu’elle se lance dans la construction navale »

      Bien avant cela l’état a exercé une pression sur Krupp pour qu’il produise des panzers, un succès industriel dont on parle encore en Europe.

      On pourrait encore citer le Grand Bond en avant chinois, ou comment l’état a forcé le changement de la production agricole. Un succès que ne commentent pas les 20 millions de mort évidemment, mais les autres s’en souviennent avec émotion.

  • La partie 4 « Et si Marx avait eu raison » va faire un tabac :mrgreen:

    #facepalm

  • Il faut inviter Arte a lire cet article.

    • le nîmois: « Il faut inviter Arte a lire cet article. »

      Arte: « de la propagande de la droite réactionnaire néo-libérale à la botte de la grande finance turbo capitaliste »

      Je les connais ces gens-là, on ne créer par une merde comme ce documentaire parce qu’on est ouvert et rationnel, c’est une démarche religieuse qui gomme tout ou partie de la réalité.

      J’en ai eu un de ma famille, après 1 heure à lui montrer tous les graphiques possible et imaginable des ONG qui démontraient comment la richesse s’était diffusée dans le monde et il m’a sorti un « et tu crois à ces données mensongères ? »

  • Je suis assez intrigué de l’argumentaire énoncé ci dessus, si l’on prend seulement le contre argument numero un qui prend pour sol « d’abord, la volonté de s’enrichir par la violence au détriment des autres est propre à toutes les époques et tous les systèmes économiques, c’est même la cause principale des guerres entre pays. ». On se rend compte de l’erreur du raisonnement qui inclut dans la demonstration les maximes du fait a démontrer, par de multiples exemples l’humanité n’est pas muée d’une seule force égoiste, mais peut aussi faire preuve d’altruisme, de comportements complexes et je pense que l’ere sociale 2.0 que l’on vit et aussi les lanceurs d’alerte remettent en question une vision simpliste des motivations humaines.
    L’idée du contre argument est enrichissante, en réalité ce qui est décrit au dela de tout dans la série de documentaire d’ARTE est la constance des problèmes, et en filigrane est posée la question des idoles. Des pensées et penseurs exacts, intouchables, des theories de chambre qui fleurissent sur des cimetières populaires, de la pensée unique, de la stratification pyramidale et non absorbante de la société, des dirigeants et de leur gourou.

  • je pense que certaines personnes ont du mal à admettre que la notion de libre échange de smith, ricardo ou hayek n’ a jamais été mise en pratique dans nos sociétés contemporaines.Ils auraient opposé leur refus à la création de l’OMC au nom même du principe de libre échange.

  • L’argument central en faveur du protectionnisme qu’avancent ses partisans est le plus souvent la préservation des emplois nationaux : un pays à haut niveau de vie et salaires élevés ne pourrait soutenir la concurrence de pays où les salaires sont beaucoup plus bas, et par conséquent où les produits et services sont moins chers. Des droits de douane (droits d’entrée pour les marchandises importées) ou des quotas d’importation seraient donc nécessaires pour rétablir l’équilibre vis à vis de cette concurrence « déloyale ».
    En réalité, le protectionnisme accélère le déclin. Il permet certes de sauver temporairement quelques emplois et industries, mais en réduisant le niveau de vie et le revenu des consommateurs de produits étrangers (car ce sont eux qui payent les droits de douane !), en augmentant les coûts de production interne (les producteurs employant des produits du secteur protégé, plus chers), en rendant par conséquent moins compétitifs les producteurs au niveau international. Finalement, il diminue l’attractivité du pays pour les étrangers qui, ne pouvant y vendre leurs produits, ne disposent pas en retour de fonds dans la monnaie du pays protectionniste.
    Le résultat est que, pour sauver quelques emplois inefficaces, un bien plus grand nombre d’emplois efficaces sont détruits ou non créés. Au lieu de profiter de la loi des avantages comparatifs en se spécialisant dans des secteurs à forte valeur ajoutée, le pays préfère prolonger la survie de secteurs non rentables.
    Les politiciens protectionnistes ne mettront évidemment en exergue que les côtés positifs, visibles (« on a sauvé des emplois ») sans insister sur les côtés négatifs (voir aussi la parabole de la vitre cassée). Quand le coût des emplois « sauvés » devient excessif et ne peut plus être assumé, on assiste à des reconversions douloureuses : le protectionnisme n’a servi qu’à repousser le problème à un peu plus tard, au bénéfice des politiciens du moment.
    Si la logique protectionniste était poussée jusqu’au bout par les politiciens, on aboutirait à des pays qui vivraient en autarcie totale et emploieraient des techniques complètement dépassées : n’aurait-il pas fallu protéger l’emploi des charrons, sabotiers, forgerons, conducteurs de diligence, vendeurs de bougies, porteurs d’eau, allumeurs de réverbères, etc. Le rêve secret du protectionniste, c’est d’aboutir à un monde figé pour toujours, en contradiction avec toute réalité. Le protectionniste est un réactionnaire !
    Il est d’ailleurs étonnant de voir resurgir, de la part de certains intellectuels (par exemple Emmanuel Todd, et avant lui Maurice Allais), la préconisation d’instaurer un « protectionnisme continental », cela plus de deux cents ans après le Blocus Continental napoléonien qui avait réussi à appauvrir davantage le continent…
    Si le but affiché du protectionnisme est d’entraver les importations étrangères et de favoriser l’exportation des produits nationaux (mercantilisme), on peut dire que le protectionnisme est contradictoire puisqu’il va à l’encontre même de ce but, les étrangers ne disposant pas de suffisamment de monnaie nationale pour acheter les produits nationaux (du fait de la barrière protectionniste qui les empêche de vendre leurs produits). Le protectionniste, méconnaissant la nature de l’échange économique, croit qu’exportations et importations sont déconnectées, et qu’on peut agir sur les unes sans impact en retour sur les autres. Le protectionnisme constitue d’abord une erreur pour les consommateurs, qui ne peuvent se procurer certaines marchandises ou qualités, ou alors à des prix trop élevés. Le libre-échange, au contraire, favorise le consommateur. Mais le protectionnisme n’est pas non plus une bonne chose pour les producteurs nationaux; il leur ôte des débouchés (car les pays étrangers prennent des mesures de rétorsion) et surtout il laisse les producteurs nationaux, non soumis à la rigueur de la concurrence étrangère, « s’endormir » au lieu de s’adapter. Le protectionnisme, supprimant l’aiguillon de la concurrence étrangère, n’est pas un facteur de progrès, mais de stagnation économique et de faible productivité. Même pour des pays peu développés, l’existence d’une concurrence étrangère est un bon stimulant, et l’on sait qu’ils compensent leur éventuel retard technique par des coûts salariaux plus faibles par exemple. Ce sont d’ailleurs les pays en voie de développement les plus ouverts aux échanges internationaux qui ont connu le décollage le plus rapide, comme le montre l’exemple des NPI (Nouveaux pays industrialisés), en particulier ceux du Sud-Est asiatique, tandis que ceux qui refusaient l’ouverture internationale s’enfonçaient dans la misère. pour les usa. lisez ceci: http://www.libreafrique.org/Helge_USA_protectionnisme_160812 quelques articles sur le protectionisme : http://economie-analyses-actualites-opinions.over-blog.com/article-protectionnisme-108813811.html
    http://www.slate.fr/story/80311/protectionnisme-probleme
    http://www.contrepoints.org/2013/09/24/140011-protectionnisme-philosophie-guerre
    http://www.contrepoints.org/2011/06/20/31123-que-savez-vous-du-protectionnisme
    http://www.contrepoints.org/2011/04/01/19468-le-protectionnisme-un-mal-non-necessaire
    http://www.alainmadelin.fr/blog/analyses/lettre-ouverte-a-arnaud-montebourg-aux-protectionnistes-et-aux-dirigistes-de-tous-bords-2/ le protectionnisme nuit automatiquement à toutes les entreprises autres que celles qu’il privilégie en amputant le pouvoir d’achat général, et plus directement à celles qui dépendent d’approvisionnements étrangers pour maintenir leur compétitivité, ainsi qu’aux exportateurs qui ont besoin que l’étranger vende dans le pays pour avoir les moyens d’acheter des produits du pays.

    • Une étude de l’INSEE a chiffré, pour la période 1995-2001 l’ampleur des emplois perdus dans le secteur industriel à cause de délocalisations : en moyenne, 13.500, dont plus de la moitié vers des pays à hauts salaires. Ce chiffre est à comparer aux 6,8 millions d’emplois dans le secteur secondaire en France.
      http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ECOFRA05b.PDF
      Une seconde étude du Conseil d’Analyse Economique, écrit ainsi : « les restructurations d’entreprises s’étant produites en Europe entre le 1er Janvier 2002 et le 15 juillet 2004 concernent 1456 entreprises et ont entrainé la suppression de 780 394 emplois, ce qui correspond à 0,42% des 192 millions emplois européens. Ramené à 1 an, on obtient un taux de 0,17%. Chaque année, c’est donc 0,17% des emplois européens qui disparaissent dans des restructurations. »
      http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/054000102/index.shtml
      Les délocalisations ne représentent, selon le rapport, que 4,74% des emplois supprimés (36 977) pour restructuration et 7,14% (100) des entreprises restructurées. En terme d’emploi, cela correspond donc en deux ans et demi à 36 977 suppressions donc 0,019% de la totalité des emplois européens. Rapporté à 1 ans, on obtient un taux de 0,0076%. Chaque année, c’est donc 0,0076% des emplois européens qui disparaissent dans des délocalisations. ». « Au niveau de la France, les 8 000 suppressions d’emplois survenues en 2001 suite à des fermetures d’unités de productions correspondent à 0,032% des 25 millions d’emplois français.
      Un rapport du Sénat expose les mêmes conclusions que les précédents rapports.
      http://www.senat.fr/rap/r03-374/r03-3740.html
      Je vous invite aussi à consulter cet article : http://www.wikiberal.org/wiki/D%C3%A9localisation Après tout n’est pas « rose », il y a aussi des délocalisations de marges, etc. mais le tableau n’est certainement pas aussi sombre que celui que vous indiquez, au contraire, au niveau global il est même très positif.
      quand au sophisme: « on trouvera toujours dans les pays pauvres des désespérés prêts à travailler 24/24 et se tuer au travail pour se payer un bol de riz. »
      Si ces gens acceptent de faire ça au lieu d’autres choses, c’est qu’ils ont quelque chose à y gagner, sinon ils ne le feraient pas. Il faut aussi regarder le cadre préexistant sinon c’est caricatural, exemple : en Chine de nombreux agriculteurs du Changjiang préfèrent quitter la campagne pour rejoindre les villes, afin d’y trouver un emploi manufacturier basique (exemple de Foxconn à Shenzhen), car ils jugent que les conditions de vie y sont meilleures qu’avant.
      Bien qu’il soit vrai que les conditions de vie ne sont pas « occidentales », l’augmentation de la demande et l’accroissement de la spécialisation, provoque un boom des salaires, avec une croissance qui permet une augmentation de la consommation intérieure et de financer des infrastructures meilleures, bref pour ces pays les délocalisations sont bonnes, et au nom de quoi n’auraient-ils pas le droit de nous faire concurrence ? Au nom de la loi de la majorité ?
      Comment peut-on se prévaloir d’aider les pays pauvres, et ne pas vouloir de leur concurrence ?
      Les pays riches peuvent se permettre des avantages comparatifs qu’eux ne peuvent pas, ainsi il faut miser sur la formation, l’innovation, la recherche, comme le font la Suisse, la Suède, la Finlande, le Danemark, les Pays-Bas, le Luxembourg, Le Japon, la Corée du Sud, etc. autre article intéressant sur les délocalisations: http://www.libreafrique.org/Watts_delocalisations_290812 la délocalisation a des avantages pour tout le monde

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