Le libéralisme, c’est le renard libre dans le poulailler libre

Selon ce slogan, supprimer l’État reviendrait à laisser les criminels agir au détriment des honnêtes citoyens alors sans défense.

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Renard roux - Credit Eric Bégin (Creative Commons)

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Le libéralisme, c’est le renard libre dans le poulailler libre

Publié le 15 novembre 2014
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Selon ce slogan, supprimer l’État reviendrait à laisser les criminels agir au détriment des honnêtes citoyens alors sans défense.

Réalité : cette métaphore ne décrit pas du tout le choix proposé par les libéraux, mais en dit long sur la façon dont les étatistes considèrent les individus.

Renard roux - Credit Eric Bégin (Creative Commons)Tout d’abord, voyons ce que signifie cette métaphore1, quant au rôle de cet État qui se trouve soudain supprimé. Au vu de cette métaphore, alors les individus honnêtes sont des poules dans un poulailler. Qui protège habituellement les poules contre les agressions extérieures ? Un fermier – l’État – remplit ce rôle. Il est censé être un être supérieur aux poules. Mais il ne faut pas s’arrêter en si bon chemin. Si cette métaphore s’applique, alors il faut accepter de voir dans les individus des bêtes d’élevages, soumises au bon vouloir d’un État-fermier. Or ce fermier peut et va à loisir contrôler leur reproduction, voler leurs œufs, les engraisser et les égorger. Le poulailler, c’est l’exploitation des poules par le fermier. Entre le renard et le fermier, il n’est pour les poules que le choix entre deux prédateurs.

L’État n’est pas plus l’ami des citoyens que le fermier n’est l’ami des poules ; comme le fermier exploite ses poules, l’État exploite les citoyens honnêtes. Le criminel, tel le renard, use d’une violence subite, extraordinaire, tandis que l’État use d’une violence ordinaire, permanente ; il enferme ses poules de citoyens dans un poulailler, une prison faite de lois et gardée par des chiens-policiers. Il leur offre un avenir tout fait, où ils seront gavés par diverses subventions mais constamment dépouillés des œufs de la richesse qu’ils créent ; ils sont des esclaves durant toute leur vie, jusqu’à ce que l’État les abatte et se nourrisse de leurs dépouilles, confisquant leur héritage.

Les poules libres ne vivent pas dans un poulailler. Elles vivent au grand air. Elles nidifient dans des hautes herbes. Elles sont loin d’être aussi dodues que les poules d’élevage, mais c’est à elles et non pas à un dîneur que profiteront la graisse et les muscles qu’elles accumuleront. Elles courent vite, sautent loin par dessus les obstacles pour échapper au renard, et même s’envolent pour se percher hors d’atteinte au besoin, elles donnent des coups de bec féroces pour se défendre ou protéger la fuite des leurs. Elles ne pondent pas quotidiennement et en vain pour le plaisir des prédateurs humains, mais à fin de reproduction seulement. Elles ne sont pas enfermées dans une clôture, voire pire dans un poulailler étriqué sans issue de secours en cas de renard ; elles vivent libres de suivre leurs aspirations, et de traverser les routes sans avoir à en répondre à quiconque.

Non vraiment, l’abolition de l’État comme monopole de la force ne peut pas se comparer à laisser entrer le renard dans le poulailler ; car dans une société de liberté, les individus ne sont pas des poules d’élevages soumises à un être supérieur (d’ailleurs, que ces êtres aspirant à nous diriger présentent leurs titres de supériorité !), mais des êtres indépendants, pouvant se défendre seuls ou en groupes volontairement formés, d’autant mieux qu’ils n’auront pas été réduits à l’état d’esclaves passifs. Les libéraux ne sont pas des pacifistes visant à abolir la force défensive. Les tolstoïens étaient de tels pacifistes ; ils ont tous disparu dans la nuit glacée et rouge sang de la révolution bolchévique. Les libéraux revendiquent que les individus puissent organiser leur propre défense. La métaphore animalière pour les agresseurs potentiels dans une société libérale sera alors plutôt celle du crocodile libre dans le fleuve des libres hippopotames – tenu en respect par la peau dure et les mâchoires puissantes des hippopotames, qui vivent paisiblement tant qu’ils ne sont pas attaqués.

  1. Cette métaphore, faussement attribuée à Jaurès ou Lacordaire, nous vient en fait de Ferdinand Kürnberger, en 1874, dont l’expression fut citée et traduite en anglais par Henry Wickham Steed dans une des tirades anti-libérales et anti-sémites de son « The Habsburg Monarchy », 1913, p. 155 et retraduite en français par Victor Bérard, Revue des Deux Mondes, 1er Novembre 1914, p. 177.
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  • « Selon ce slogan, supprimer l’État reviendrait à laisser les criminels agir au détriment des honnêtes citoyens alors sans défense. »

    Je veux pas dire mais c’est quasi ce qu’a permis le socialisme d’Hollande : avec les lois Taubira les criminels se sentent libres d’agir comme bon leur semble.

    • Ce sont des socialement proches : les politiciens socialistes agissent excatement comme les criminels mais ils ont la loi et les flics de leur côté.

      Ensuite, essayez-donc de piquer le scooter du fils de Molle Glande et vous verrez la diligence que mettent ces gens là avec leurs semblables pour le mettre hors d’état de nuire.

  • Très jolie démonstration….. qui me rappelle les études de texte en Première : décortiquer chaque mot pour en extirper une intention que l’auteur aurait eu. C’est très masturbatoire et ça permet surtout de faire dire à l’auteur ce qu’on a envie qu’il dise : tout et son contraire !

    Et si la métaphore du poulailler n’était utilisée que pour pouvoir, selon l’imagerie populaire de l’époque, faire référence à la possibilité d’un danger (« le renard ») pouvant s’abattre sur une population (ici, les poules) ?
    Sans nécessairement impliquer quoi que ce soit de plus ?

    Qu’on ne me fasse pas dire ce que je ne pense pas : je suis d’accord avec l’esprit et la conclusion de cet article.
    Je m’élève simplement contre cette sale habitude qui consiste à vouloir faire dire à des gens des choses
    qu’ils n’ont pas dites, en voulant à tout prix débusquant une intention (négative, forcément) derrière chaque mot……

    • Le problème, c’est que s’il y a poule et renard (si on peut vraiment faire une telle comparaison) le controle étatique sera-t-il réellement une solution contre ça ? Le danger est-il si dangereux que ça ? Le danger ne prendra-t-il pas d’autres formes pouvant être pires ? Ce pouvoir a-t-il vraiment de bonnes intentions ? Est-il si rationnel qu’on le prétend ? Et la la sécurité contre le renard vaut-elle vraiment le sacrifice de la liberté ? Un gros problème vient du fait qu’on sous-estime la valeur de la liberté.

    • Si LpV il y a beaucoup de non-dit dans le discours politique et c’est bien de justement le décortiquer.

      Quand Eckert (Secrétaire d’Etat au Budget) dit – après avoir été sermonné par Le Foll – qu’il n’y aura pas d’augmentation généralisée des impôts en 2015 c’est clair.

      Les métaphores sont justement faites pour retranscrire dans un langage simple et compréhensible une idée abstraite : celui qui la fait prend le risque qu’elle se retourne contre lui.

      Et là, force est de constater que celui qui l’a faite a pensé que le peuple s’identifierait au fermier travailleur et dépouillé par le vilain libéral… c’est une autre lecture ici qui répond par la même métaphore.

      • Je n’ai jamais dit qu’il n’y avait pas de non-dits. Mais décortiquer une métaphore, probablement choisie juste pour correspondre à l’imagerie populaire, pour en déduire des pages d’explications me parait hasardeux.

        Il y a déja assez à faire en s’attaquant aux faits pour perdre du temps avec des interprétations………..

        • C’est ignorer que les attaques contre le libéralisme se font justement uniquement par l’intermédiaire de métaphores ou de sophismes tels que :

          « les riches s’enrichissent, par conséquent les pauvres s’appauvrissent »,

          « les libéraux sont contre la ‘solidarité’ obligatoire, ce sont donc des égoïstes qui s’opposent à toute entraide entre les personnes » ;

          « les libéraux critiquent la démocratie, ils sont donc en faveur de la dictature » ;

          « les libéraux sont individualistes, ils sont donc opposés à toute action collective » ;

          « les libéraux sont en faveur du libre marché et de la croissance, ce sont donc des matérialistes » ;

          « le capitalisme appauvrit tout le monde, voyez Enron »

          exemples tirés de wikiberal > sophisme

          • Sophisme n’est pas métaphore.

            Un sophisme dit clairement les choses, vraies ou fausses.
            Une métaphore illustre, plus ou moins adroitement, ce que l’on croit vrai.

            Si l’on attaque un sophisme, on attaque le sujet lui-même.
            Si l’on attaque une métaphore, on interprète la pensée de l’auteur puisqu’on ne dispose que d’un parallèle, puis on attaque à ce que l’on a cru comprendre de la comparaison.

            Je vois une énorme nuance, de fond, de forme, d’intention et de profondeur entre les les deux.
            Mais je ne suis pas étonné que la plupart ne la voie pas, occupés (obsédés ?) qu’ils sont à vouloir à tout prix RÉAGIR plutôt que REFLECHIR…….

    • Ce que veut dire l’auteur, ce n’est pas que cette métaphore révèle une intention négative, mais plutôt une idée inconsciente des étatistes,qui est que les gens sont de bêtes poules qu’il faut protéger et dont on peu prendre les œufs à loisir.

      • C’est exactement ce qui me fait réagir : le fait de prêter des intentions aussi facilement, parce qu’on croit les avoir devinées.

        C’est peut-être vrai dans ce cas, mais il n’empêche qu’il n’y a rien de pire que d’attaquer les intentions que quelqu’un « aurait ».
        Un peu comme quand, n’ayant plus d’argument pour attaquer sur un sujet, on s’attaque à la personne, sa crédibilité, ou son passé.
        Je trouve ça bas…….

  • C’est drôle, j’ai lu hier une histoire d’une poule amie d’un renardeau aux loustics que je garde, allant à l’encontre de l’avis général du poullalier, bravant le froid et la neige pour aider un renardeau égaré 😉
    Les métaphores animalières sont efficaces, enfin pour moi!

    • T’avais ouvert un bouquin de compte socialiste ? 🙂 Ils sont doués en général pour raconter des histoires.
      Mais plus sérieusement ce genre d’histoire va plus dans le sens de l’inversion des valeurs. Un prédateur ça n’existe pas, le monde est bisou et ne mange plus de viande rouge, c’est mal.

      • Ouai 🙂 rohhhh si on n’a plus le droit de croire au monde magique ou unneuh gentille petite poule peut faire copain copain avec le méchant renard qui a juste envie de la sauter euh pardon manger…
        Un libéral est un prédateur? Pourquoi pas 😉
        PS: Ouh quel joli jeu de mot!

        • C’est pour ça que j’avais mis un smiley… que l’on ne croit pas à une faute d’orthographe !

          T’oublieras pas de dire aux p’ti n’enfants que c’est le chasseur qui a tué la maman de bamby… méchant, méchant, méchant le chasseur !

          • Ne t’inquiète pas j’avais compris. Hum je peux aussi leur raconter l’histoire, la vraie sans rien cacher, je ne peux rien changer mais je peux la raconter avec bcp d’amour, c’est déjà bien ainsi.

  • Connaissez vous:
    https://en.wikipedia.org/wiki/The_Gruffalo

    Il faut absolument acheter tous les ouvrages !
    Moi même, j’écoute ma femme lire aux enfants, avant de dormir….

    C’est beau, poétique et Anglais

    • Le petit gruffalo? Oui je connais, mais c’est une bonne idée tiens, pourquoi pas en Anglais, merci! parce que là, il leur faut quasi tout les jours le même livre ( il fait peur…), Chhhhht 😉
      La lecture, c’est mon moment préféré 🙂

  • En gros pour le socialisme: Homo homini lupus est !

    Pour Freud, mélange conflictuel entre nature et culture.

    Pour les libéraux, c’est plus (pour moi) une approche Bouddhiste.
    Finalement c’est assez vieux comme idée.

    Pour ainsi dire le socialisme a toujours été opposé au libéralisme.
    Depuis que l’humain est humain, il a inventé des moyens afin de détourner les lois naturelles.

    En créant l’argent notamment, l’humain a enlevé une caractéristique utile à la nature en truquant le jeu.
    Et ce particulièrement depuis la légalisation de la fausse monnaie par les États.

    Ainsi, les renards sont récompensés et se multiplient. La vertu « socialiste » est la norme. Les peuples deviennent des pseudo Zombies où les plus vils et ignobles individus ont leur place.

    Les autres sont des esclaves et sont puni d’être de simples gens qui ne veulent que le bonheur et la liberté.

    Et si ces poules passaient toutes au Bitcoin ou à l’or ? Cela serait super drôle !!!!
    Laissant les parasites s’entretuer au nom de leur pseudo vertu.

  • Métaphore pourrie si vous voulez mon avis : une poule et un renard ne sont pas la même espèce. Diviser l’humanité en poule et renards suppose que la qualité de prédateur est héréditaire ou liée aux gènes

    Un peu simpliste, non ? Dans la réalité historique, les « loups » ou les « renards » ont soit bénéficié d’une formation exclusive de guerrier, d’une technologie guerrière plus avancée ou d’une structure féodale. Sinon, à armes égales, les individus ont tendance à se regrouper pour assurer leurs protection. L’état permet simplement de mettre de l’ordre dans tout ça et d’agrandir la notion de clan. Et effectivement, cet état a vite fait de se transformer lui même en prédateur, réinstaurer une structure féodale et se protéger en interdisant les groupes d’autodéfense.

    On n’en est plus à apprendre la maniement de l’épée pour assurer sa protection. En revanche si la violence est maintenant sur le plan économique, chaque citoyen devrait bénéficier d’une formation sur ce sujet précis afin de pouvoir se défendre individuellement ou en groupe. Etrange ne trouvez-vous pas qu’on enseigne le socialisme et pas le capitalisme – tout comme l’enseignement de l’art du combat était interdite au peuple à l’ère féodale …

  • En y réfléchissant bien, les poules doivent être les « sans dents » dont parlent notre (très) cher président.

    Ceux qui se considèrent comme des poules doivent considérer que leur destin est de se faire bouffer. Les autres doivent se demander pourquoi ils n’ont pas de dents …

  • L’état, c’est le renard dans le poulailler dont les poules ont été entravées par les lois pour être plus faciles à plumer

  • Le renard dans le poulailler c’est comme une rafle du KGB dans un pays fermé tel que furent les paradis socialistes comme l’URSS.

    D.J

  • C’est deux prisonniers russes (victime de la purge Stalinienne) qui discutent dans un goulag, l’un dit à l’autre « heureusement que Staline n’est pas libéral, sinon cela aurait été la LOI DU PLUS FORT »

  • « un poulailler étriqué sans issue de secours en cas de renard  »

    J’adore !! 🙂

  • Bel article, merci Faré. Il y a pas mal de fables de La Fontaine sur ce thème. Le loup et le chien, par exemple. Y a-t-il un poète sur Contrepoints pour écrire la fable du poulailler?

    • Je tente ma chance. Soyez indulgents (ou pas)

      Il y a bien longtemps, dans le pays du Gers
      Loin de tout village, l’était une colline
      Au sommet de laquelle, derrière les fougères
      Vivait un poulailler, où régnait Dame Galline.
      Sur sa cour elle exerce un tranquille potentat,
      Usant sa seule verve, elle appuie son état
      Que nul ne conteste, du moins en ces lieux,
      Si ce n’est Gustave, un canard assez vieux
      Un être plutôt fin, mais cynique devenu.
      L’été se déroulait, quand un dimanche de juin,
      Un col-vert migrateur atterrit chez nos drôles,
      Et conclut son geste d’un bien sonore « Coincoin ! »
      Il était encore jeune et débutait ce rôle.
      Après tous les saluts, avisant l’assemblée,
      Naïvement il demande : «  Me voilà bien troublé :
      Cet établissement, ces clôtures barbelées,
      Et vous tous, en ce lieu, vous vivez si serrés !
      Quelle promiscuité ! En arrière de ces rets
      Que jamais ne ne vis, donc, vous vous empilez ?
      Dans cet étroit enclos, vous semblez vous retraire,
      Jamais, du vaste monde, vous n’explorez la terre ?
      Dame Galline lui répond « Ces clôtures sont nos vies :
      Des dangers du dehors, elles nous protègent bien.
      Du renard affamé, elles calment les envies,
      Et dedans cet enclos, on ne perd son chemin.
      Que nous chaut d’explorer, quand on possède tout ?
      Du grain à volonté, un abri pour l’hiver,
      De la paille douillette, bref, le confort partout !
      Voyez, maître Col-Vert, ce bonheur sans envers ! »
      Du lumineux discours, l’assemblée s’enflamme
      Les bravos sont nombreux, les jeunes poulets se pâment,
      Vraiment, tous sont conquis, si ce n’était Gustave,
      Le vieux palmipède, aux beaux discours rétif
      Qui, d’un timbre éraillé, mais suffisamment brave
      Reprend l’assemblée, en termes incisifs :
      « La grille nous protège, voilà la belle affaire !
      Galline ne dit pas tout : oui, nous sommes protégés
      Mais nous sommes prisonniers : nos ailes sont rognées,
      Vos œufs sont volés, nous vivons en enfer !
      Est-ce vraiment là le prix de cette protection ?
      Ce migrateur cousin mérite notre attention ! »
      Tous tombent sur Gustave, qui n’est pas entendu :
      « La liberté, dis-tu ? Celle du renard libre ?
      Du poulailler libre ? T’as perdu l’équilibre ! »
      Devant ces reproches, le canard est perdu…
      La foule l’efface et sa voix s’en éteint
      Les animaux savourent leur victoire facile
      Alors qu’en même temps, apparaît une main
      Ouverte et avenante, d’assurance tranquille,
      De la pauvre Galline, par le cou elle attrape,
      Et emporte lestement la triste satrape.
      Depuis ce fameux jour, elle ne fut plus revue
      Mais de cet épisode, personne n’apprît
      La moindre des leçons. Bien trop courte est la vue
      De ces serfs volontaires, qui, pour un moindre prix
      Abandonneraient tout, sans aucune fausseté
      Pour jouir d’une illusion, contre la liberté.

    • Amusement sonore pour les enfants :

      À la pêche aux poules, poules, poules
      Je n’veux plus y aller maman
      Les gens de la ville, ville, ville
      M’ont pris mon dentier maman
      Les gens de la ville, ville, ville
      M’ont pris mon dentier maman

      Quand une fois ils vous tiennent, tiennent, tiennent
      Sont-ils de bons enfants
      Quand une fois ils vous tiennent, tiennent, tiennent
      Sont-ils de bons enfants
      Ils vous font des petites taxes
      Et des petits impôts

  • pour moi le libéralisme c’est plutôt des poules (le peuple) qui embauchent un chien (l’état) pour les protéger du renard. Les poules sont libres et le protecteur est à leur service et ne s’occupe que de sa mission régalienne (ce qui ne veux pas dire qu’il doit se régaler d’une poule de temps en temps), et ne doit pas essayer de s’occuper aussi de leurs relations avec les coqs, de compter leurs œufs pour voir s’il y a moyen d’en prendre toujours plus comme salaire, ….

    •  » pour moi le libéralisme c’est plutôt des poules (le peuple) qui embauchent un chien (l’état) pour les protéger du renard.  »

      Le libéralisme ça peut aussi être le renard qui embauche des poules pour faire marcher un commerce contre rémunération.

      D.J

  • Proposition de métaphore à décortiquer :
    « L’homme est un loup pour l’homme ». Thomas Hobbes.

  • « mais des êtres indépendants, pouvant se défendre seuls ou en groupes volontairement formés »

    Groupes volontairement formés, qui deviennent organisés, qui se spécialisent, qui se hiérarchisent, qui paient les guerriers pour assurer leur protection, qui délimitent leur territoire, qui se regroupent, qui s’allient, qui se déterminent un suzerain, etc…

    Eh hop, l’état est de retour…

  • Ce texte est le genre de discours qui ridiculise les libéraux, et les condamne à faire moins que l’extrême gauche aux élections.

  • nous ne sommes ni des poules , ni des veaux , ni des moutons ; et nous pouvons mordre , dentiers à l’appui si besoin …nous n’avons pas besoin de l’état pour soi disant nous défendre ; et nous sommes parfaitement capable de nous en sortir pour peu que l’on nous laisse les mains libres dans ce but , et c’est ça qui emerde les zélus : que l’on se passe de leur politique soi disant bienfaisante ;

  • Merci à Faré pour cet article.

  • de toute facon, les libéraux ne veulent pas pas d’état du tout mais ils veulent un état limité aux fonctions régaliennes (la sécurité fait partie des fonctions régaliennes). il faut arrêter de confondre le libéralisme avec la loi de la jungle. http://www.wikiberal.org/wiki/Renard_libre_dans_le_poulailler_libre http://www.contrepoints.org/2011/10/10/49921-le-liberalisme-cest-la-loi-du-plus-fort http://www.contrepoints.org/2011/05/07/24205-10-idees-recues-10-refutations

  • A rapprocher de la docte parole de Woody Allen: « Le loup et l’agneau dormiront dans la même couche mais l’agneau aura le sommeil difficile ». Avec le prédateur qu’est l’institution étatique, je dors de plus en plus mal.

  • « Le poulailler, c’est l’exploitation des poules par le fermier. »
    Bel exemple de l’aveuglement du libéral.
    Non, le poulailler, c’est le BIEN COMMUN des poules (Aristote, St Thomas).
    Voilà ce que signifie la phrase attribuée (il l’a sans doute dite) à Lacordaire.

    Mais le bien commun, c’est incompréhensible à l’intelligence libérale.

  • Les vrais libéraux, fidèles à l’histoire et aux valeurs du libéralisme, sont dans les milices américaines, les partisans de Ron Paul , le tea party, et les mouvements populistes européens.

    Le vrai libéralisme est un populisme, parce qu’il défend des valeurs qui sont proches du peuple, la tolérance, la liberté face aux puissants et aux élites auto-proclamées, l’égalité, la justice pour tous, la paix, la prospérité économique, le travail, etc.

    Il n’a rien à voir avec ce charabia économiste et scientiste de campus universitaire, qui le prive de tout soutien populaire.

    • Après le holdup de l’action sociale par les socialistes, le holdup de la nation par les nationalistes, le holdup de l’écologie par les écologistes, voici venu le holdup du libéralisme par les libertariens.

      • Cette remarque ne peut pas m’être adressée ?!

        • Le vrai libéralisme (vrai au sens réel, concret) reste à inventer et à développer en France, tant du point de vue économique que politique. Les principaux partis populistes en France (FN, FG) sont socialistes, leur programme est d’ailleurs très similaire. Les partis ‘républicains’ le sont également, à cause du partage des pouvoirs entre état nation et corps intermédiaires qui a eu lieu en 45 et les fondements jacobins/colbertins.

          Est-ce que la bonne question est ‘quel est le vrai libéralisme’ ou qui va mettre en œuvre et rendre vrai le libéralisme en France ?

  • Ma liberté s’arrête a celle d’autrui. Espérons tomber tous d’accord.
    – Première conséquence : Autrui et moi jouons le même rôle, un rôle interchangeable. La société libre est parfaitement symétrique en droit. Il n’y a pas deux rôles. Il ne peut donc y avoir deux classes statutaires. Les concepts de fonctionnaire, d’élu, de privilégié ou de bureaucrate ne sont donc pas compatibles avec la liberté.
    – Seconde conséquence : Une norme est nécessaire pour matérialiser la limite de liberté de chacun. La propriété joue ce rôle, qui protège en droit du vol de la part d’autrui, et de l’agression par extension a soi.
    – Troisième conséquence : Une norme suppose son respect et les moyens de son respect. Police et justice réparatrice sont consubstantielles de la liberté, mais sous condition de ne pas violer la première conséquence.
    – Quatrième conséquence : Chacun peut s’associer ou contracter volontairement avec d’autres, pourvu que de telles associations respectent la liberté d’autrui et donc celle des autres associations. La défense est donc consubstantielles de la liberté, mais sous condition de ne pas violer la première conséquence.
    Autrement dit : La liberté suppose les fonctions régaliennes. Mais des fonctions régaliennes soumises a sa règle, a sa symétrie. Des fonctions régaliennes soumises a la règle du contrat volontaire, donc. Et c’est tout ce qu’elle suppose, c’est tout ce qui lui est nécessaire.
    Pas besoin des tas….. de trucs que beaucoup imaginent……

    • @jaques :

      100% d’accord : la vision normative de la société, sans un ‘contre pouvoir’ régalien symétrique, conduit de façon inexorable vers le socialisme ou/et vers le chaos.

      La norme ne suffit pas pour matérialiser la limite de liberté de chacun : cela présupposerait que la société soit normative à tout les niveau, donc que les schizophrènes, les pervers narcissiques et les psychopathes n’existent pas. Or nous sommes tous à un certain niveau ‘anormal’, et d’une certaine façon heureusement, sinon nous ne serions que des clones sans nature humaine, sans volonté de se différencier, sans possibilité d’évolution.

      Le concept d’homme normal est le concept socialiste par excellence.

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