Par Michel Gay, en collaboration avec Gérard Petit.
Une modeste retenue d’eau et un aéroport de province légalement décidés par les autorités compétentes sont violemment contestés et leurs sites transformés en totems sociétaux autours desquels viennent danser et manifester pêle-mêle de « gentils » anticapitalistes, des anarchistes et des « néo décroissants » qui disent vouloir sauver la planète.
Les promoteurs de ces projets, ayant juste fini de cocher laborieusement toutes les cases réglementaires se sont trouvés fort dépourvus face à des opposants belliqueux et enclins à la provocation. La force publique a fait son devoir dans des conditions difficiles, confrontée à la violence d’un choc frontal prémédité, révélant la véritable motivation de certains contestataires. Sans surprise, le politique a vite désavoué ses mandataires et ses représentants en n’assumant pas les dommages causés par la riposte aux assaillants, devenus de facto victimes. « Dans la difficulté, je me retrouvais abandonné par mes amis, comme c’est l’usage » disait Chateaubriand, il y a deux siècles, dans ses Mémoires d’outre-tombe.
Il peut paraître surprenant d’avoir à se demander de plus en plus souvent si ce qui est légal est bien légitime. « Mais où va-t-on ? » dirait plus simplement le bon sens paysan. Il faut souvent des exégètes pour dire le droit. Quant à définir la légitimité, la tâche apparaît plus ardue car elle semble posséder aujourd’hui autant d’acceptions que de citoyens.
En France et dans beaucoup d’autres pays, la démocratie s’exerce par l’action de représentants élus qui sont nos délégués. C’est même le propre d’une démocratie représentative. Les décisions peuvent être contestées devant les instances prévues à cet effet (Conseil d’État, tribunaux administratifs…). Cet ensemble apparaît, avec ses défauts, comme le moins mauvais des systèmes. Winston Churchill disait « la démocratie est le pire des régimes à l’exception de tous les autres ».
Dans notre société moderne et individualiste, la démocratie dite « des préaux » a pris des couleurs (même si le vert y domine), et elle est parfois un prétexte commode pour remettre en cause des décisions, ou des projets, bénéficiant à l’intérêt commun. L’actualité fourmille de ces exemples de contestations d’une poignée d’individus qui peuvent gommer des années de travail, alors que toutes les procédures prévues par la loi ont été respectées, souvent au prix de délais considérables. Tout projet pouvant désormais se voir contesté, même lorsqu’il a achevé sa course d’obstacles réglementaires, les initiatives personnelles, collectives ou nationales vont se raréfier.
La nouveauté est que les contestataires locaux reçoivent désormais l’appui de mouvements qui les utilisent pour avoir une tribune, voire comme champs de bataille. Ils peuvent exprimer des messages radicaux prônant la rupture avec l’ordre réglementaire, bien au-delà de l’abcès de fixation parfois artificiel. Ces récupérateurs opportunistes se revendiquent porteurs d’une représentativité autoproclamée, vite baptisée « démocratie citoyenne ». Ils s’érigent en défenseur de la veuve et de l’orphelin contre la machine étatique et réglementaire, ce monstre froid dévoyé par des intérêts particuliers et des lobbies.
Le contre schéma proposé, lorsqu’il est formulé, promeut une forme de subsidiarité poussée à l’extrême. Or, l’aménagement du territoire ne peut pas être uniquement la somme de microdécisions, même si les décisions prises au niveau supérieur doivent être confrontées à la maille locale.
Si le droit de manifester fait partie de la démocratie, ses formes dévoyées, dont l’actualité nous éclabousse par médias complaisants interposés, contribuent à rendre ses limites floues. Ce fonds de commerce de la protestation est tenu par des professionnels de l’exercice, aux marges de l’échiquier politique. Il est toujours possible de récupérer une contestation à son profit en affectant de détecter les germes d’une dérive sérieuse contre l’intérêt commun. Et l’empathie complaisante de notre gouvernement envers ces contestataires violents accrédite l’idée que désormais tout est permis et que la fin justifie les moyens, même si cette fin ne porte aucun enjeu vital. Les partis plus traditionnels sont ensuite tenus de prendre position dans la précipitation, même si leur point de vue sur le sujet n’est pas établi, souvent parce qu’ils le découvrent. Dans ces conditions, la tendance conservatoire est de montrer d’emblée de la compréhension pour la cause. Ces partis commettent ainsi parfois l’irréparable. Un pied étant mis dans l’entrebâillement de la porte, elle ne se refermera plus que sur l’abandon du projet.
Donner systématiquement quitus aux oppositions, même les moins fondées, en leur conférant le statut d’alertes sociétales est une forme de démission collective indûment présentée comme soupape de sûreté d’une société sous pression. Dans la plupart des cas, les vigies citoyennes sont myopes. En réalité, les opposants violents se fichent souvent de l’objet de la contestation. Leur objectif est de créer du désordre, de mettre les structures de l’État démocratique en difficulté et, demain peut-être, en péril.
Le projet CIGEO de stockage géologique des déchets nucléaires à Bure réunit déjà tous les éléments constitutifs d’une crise qui pourrait bien dépasser en ampleur et en radicalité ce que nous venons de vivre… Pour les contestataires qui fourbissent déjà leurs arguments, sinon leurs armes, on passera en effet d’enjeux locaux et de moyen terme à des enjeux planétaires et millénaires. Le pire est à craindre. La contestation du site de Bure a en effet déjà pris des formes aiguës en des temps plus sereins. Par exemple, l’impossibilité de tenir les séances de « Débat Public » prévues par la loi.
La représentativité appuyée par l’expertise est pourtant un schéma éprouvé pour la mise en œuvre d’une démocratie efficace. À l’opposé, on assiste à une montée en puissance des mécanismes de blocage que des politiciens pusillanimes se refusent à dénoncer et à contrer, même si c’est leur propre action qui s’en trouve largement entravée.
Pour défendre la légitimité de ce qui est légal dans notre démocratie, faudra-t-il aller aux armes, citoyens ?
Crédits photo : Jean-Marc Aspe, photo initialement publiée sur Flickr. Licence CC BY NC ND.
Hélas on peut facilement critiquer une position pourtant si « raisonnable ». En vrac et en vitesse :
– l’Etat s’occupe de tout dont tout est politisé à l’extrême;
– la « représentativité appuyée par l’expertise est pourtant un schéma éprouvé pour la mise en Å“uvre d’une démocratie efficace », heu… comment dire… LOL Pendant des années les gens de la DDE ont été payés au km de haies abattues, on connaît les résultats;
– la quantité de règlementations à respecter ne fait pas la qualité d’un projet, c’est juste une boîte à outils pour trouver un coupable quand ça foire;
– si chacun de nous n’était pas capable de citer un exemple de projet sur lequel planent des soupçons divers (favoritisme, corruption, copinage, folie des grandeurs …) votre discours passerait mieux, hélas, 1.000 fois hélas.
Tout ça sans excuser les violences exercées lors de ces contestations, contre des victimes totalement innocentes, par des fous furieux bon à envoyer au bagne quand on l’aura réouvert.
A l’auteur sur sa conclusion :
Hmmm, donc vous êtes prêt à défendre le RSI tout à fait « légal », les armes à la main?
Pas sûr que nous serons dans le même camp, camarade.
« Le contre schéma proposé, lorsqu’il est formulé, promeut une forme de subsidiarité poussée à l’extrême. Or, l’aménagement du territoire ne peut pas être uniquement la somme de microdécisions, même si les décisions prises au niveau supérieur doivent être confrontées à la maille locale. »
Je note que la plupart des contestations se font sur des projets imposés aux « niveaux supérieurs » comme vous dîtes, la maille locale n’ayant rien eu à dire ou rien pu faire via voie administrative…
Et si la difficulté administrative est un frein aux projets, elle ne fait que freiner un peu les « niveaux supérieurs », quand dans le même temps elle stoppe net la « maille locale » , tant pour ce qui est de la mise en place que pour ce qui relève des recours…
De fait la « maille locale » ne peux plus rien faire sur son territoire, et ne peut que subir les décisions – très souvent stupides et sur fond de corruption – des « niveaux supérieurs.
Quand la loi ne sert plus à garantir les droits de tous de façon égale, mais qu’elle est utilisée pour favoriser les intérêts de certains, en connivence avec les « niveaux supérieurs », il me semble qu’elle n’est plus légitime.
Je note dans les cas emblématiques (NDdL, Sivens, nucléaire, autoroutes, etc.) on a des décisions politiques qui, quand on les analyse économiquement, sont des absurdités, qui ne peuvent exister que par la magie du financement sans limite par le contribuable et le détournement de la force publique au profit du projet.
L’opposition serait moins féroce si elle avait moins de légitimité fondamentale
bonjour P,dans le cas de Sivens , j’entends le barrage /réservoir ,les pseudos écolos ont tort : Au fur et mesure de la montée des températures certaines régions qui jusque là n’avaient pas vraiment de problème d’approvisionnement en eau ,vont devoir faire des réserves de cette précieuse denrée ,que nous gaspillons puisque 80% de l’eau de pluie retourne à la mer qui n’en a nul besoin .
Preuve du réchauffement dans le sud de la France , des ornithologues ayant bagués des oiseaux migrateurs au lac du Der ,les retrouvaient anciennement en Afrique , ( jusqu’en Mauritanie ) puis en Espagne ,les retrouvent depuis peu dans le Sud ouest de la France .
A propos de Sivens, un barrage est-il une zone humide ? On se le demande…
Au contraire, le cas de Sivens est parfaitement emblématique de l’utilisation clientéliste de l’argent publique : 8 millions d’euros c’est beaucoup trop pour justifier quelques centaines de milliers d’euros de recettes agricoles supplémentaires.
Et si je me trompe, c’est à dire si le projet est économiquement rentable, et bien il n’y a pas besoin d’argent public ni d’intervention d’une « société d’économie mixte » …
bonjour P, cependant je persiste à penser qu’il faut dès à présent se préoccuper de constituer des réserves d’eau ,l’utiliser en cas de sècheresse , la restituer quand la situation s’y prête, (de la même façon que l’on procède avec un barrage hydraulique *) ,de surcroit il s’agit de décisions prisent au niveau local , ce par des élus , et dans l’intérêt général .S’ils se trouvent des gens pour contester chaque décision des conseils régionaux ou généraux ,qu’ils aillent vivre ailleurs que dans une République .
* Je suis riverain d’un de ces ouvrages ; tout le monde y trouve son compte
Et moi je persiste à me méfier des « yaka » et des « fokon ». Que chacun finance ce qui lui parait nécessaire, en matière d’eau comme dans les autres, et il y aura nettement moins de gaspillage.
Alors si vous pensez qu’un réservoir est utile, et qu’il faut construire maintenant ce qui sera peut-être utile dans une ou deux générations, très bien : juste financez le vous-même.
* si « tout le monde » y trouve son compte, il n’y a aucun besoin d’argent public, chacun de ceux qui « y trouve leur compte » n’ont qu’à mettre la main à LEUR poche.
C’est quoi l’intérêt général ? C’est la spoliation légale au nom de théories collectivistes?
Le statut de la fonction publique, la sécurité sociale ,le droit administratif et l’intérêt général ….
Vieille Couare ,
Les grues du lac du Der , qui viennent de migrer il y a quinze jours ( environ 80000) , vont soit dans le sud ouest de la France , soit en Espagne …si l’hiver est doux , une partie reste sur place !!!
Une représente de Greenpisse a été interviewée à propos de Sivens pour expliquer que ce barrage ne servait à rien, elle a brillamment démontré qu’il serait de plus en plus utile de disposer de tels équipements à l’avenir.
Le raisonnement de l’auteur est juste lorsque l’Etat est régalien, mais sonne faux lorsque l’Etat est obèse, collectiviste, socialiste. La démocratie a beau être le moins mauvais des systèmes, elle perd tout sens lorsque l’Etat s’arroge le pouvoir insensé de tout contrôler au nom d’un indéfinissable intérêt commun qui échappe constamment à l’entendement de la majorité. Ainsi, l’anarchie naît de l’excès de lois, pas de leur absence.
Sans surprise, les socialistes au pouvoir montrent une compassion remarquable pour les criminels factieux, professionnels de la victimisation, mais s’acharnent avec autant de constance sur les honnêtes citoyens, culpabilisés par une guerre civile larvée du quotidien, l’assujettissement toujours plus lourd et sévère de la population à l’idéologie morbide résumant le projet politique de la totalité du spectre politique (dans les deux sens du terme).
La démocratie est définitivement incompatible avec le socialisme. Ceux qui veulent sauver la démocratie et la république devront tôt ou tard en tirer les conséquences.
Analyse imparable.
Cavaignac:  » La démocratie a beau être le moins mauvais des systèmes, elle perd tout sens lorsque l’Etat s’arroge le pouvoir insensé de tout contrôler »
Ce n’est de facto pas une démocratie dans ce cas, CQFD.
Démo=peuple
Cratie=pouvoir
4 référendums en 40 années, c’est tout le pouvoir réel que les élites ont concédées au peuple français.
…et en plus ils s’asseyent sur les résultats mais à ce niveau c’est anecdotique.
Ca a commencé avec l’aéroport breton … Sans préjuger du bien fondé de l’opposition à telle ou telle projet lancé ou soutenu par le gouvernement, quand une partie de la majorité au pouvoir soutient voire provoque les manifestations, c’est l’ensemble de la majorité (et à terme toute la classe politique) qui se saborde.
Il y a des « liaisons dangereuses » en stratégie politique, le PS en fait les frais actuellement mais ils ne semblent même pas s’en rendre compte. Tant mieux pour nous s’ils sont laminés pour 20 ans.
Tiens, le triste M gay a encore frappé avec sa prose ultraréactionnaire, radioactive et nauséabonde.
Il termine sa purge en demandant « Faudra-t-il aller aux armes, citoyens ? »
Mais ce qu’il ne comprend pas, c’est que si vraiment les citoyens prennent les armes, ce sont les tristes mafieux du nucléaire et de la FNSEA qui auront intérêt à détaller, ainsi que leurs esclaves dévoués comme le triste M Gay…
lol.
Vous êtes le vrai « observatoire du nucléaire », ou un troll infiltré chargé de les faire passer pour des bouffons haineux ?
« sa prose ultraréactionnaire, radioactive et nauséabonde » pour vous, s’opposer à la violence s’est être réactinnaire ??? autant je ne suis pas totalement d’accord avec l’article (car ce n’est pas parce que c’est légal que c’est moral et légitime) mais rien ne justifie la violence. marrant que les groupes qui se disent antifascistes soient aussi violents et aussi peu respectueux de la démocratie et de l’état de droit. perso, je suis opposé à l’aéroport de Notres Dames des Landes mais je trouve injustifiable la violence des écolos et antifas dans les manif contre cette aéroport. dans un état de droit, il est intolérable de laisser l’impunité à des gens qui commettent des actes de violence
Observatoire du nucléaire: « Tiens, le triste M gay a encore frappé avec sa prose ultraréactionnaire, radioactive et nauséabonde… »
A la botte du grand capital apatride… Soyez précis bon sang.
« l’impossibilité de tenir les séances de « Débat public » prévues par la loi »
Il me semble avoir déjà entendu et vu ce genre de situations quand l’anarchisme s’en prend aux universités et barricade les amphis… excepté pour sa propre propagande. Le mode opératoire a été mis en pratique en mais et juin 1968, bien que théorisé à Moscou et Saint Petersbourg dès 1917.
On peut évidemment parler d’obscurantisme à Bure. Les laboratoires d’enfouissement prévus par l’Andra sont à -1000 mètres de profondeur et le site a été choisi dans des couches géologiques faites d’argile et de sel (étanches aux infiltrations). Seul un Deep Impact venant de l’espace peut transformer cette géologie à cet endroit. Il n’y a donc aucun danger pour les cultures avoisinantes sauf celles des fantasmes.
C’est tout de même mieux que la Fosse des Casquets (Hurd Deep dans le Channel, la Manche), qui était l’exemple même de l’obscurantisme scientifique et administratif protégé par un secret d’Etat anglo-français pendant plus de 50 ans.
Les manières de Contrepoints et de Michel Gay sont assez paradoxales par contre sur ce sujet. Dans son précédent article sur l’obscurantisme, je parle dans mes commentaires de cette fosse des Casquets en montrant la duplicité des pouvoirs publics anglais et français sur cette zone maritime (anglo-normande) à 20 kms des côtes françaises et … mon commentaire a tout simplement été supprimé hier ou ce matin. Je ne présentais que des faits, ceux-là . Un véritable scandale franco-anglais ! Les anglais et les français se taisant mutuellement sur leurs propres dérapages écologiques monstrueux dans la région. On souhaite que Bure répare ce genre de crimes contre la nature.
blogs.mediapart.fr/blog/etienne-servant/140413/28500-conteneurs-de-dechets-radioactifs-au-large-de-la-hague
On va voir combien de temps ce commentaire va tenir sur ce forum. Voir si l’on peut parler d’obscurantisme réel et pratiquer une information sans complaisance, puisqu’elle relate des faits et non des opinions.
Juste pour rappeler à l’auteur de l’article que la forme de la contestation peut être critiquable quand n’importe quel projet public ou privé (les tracés d’autoroutes détruisant le biotope des hannetons…) sert de prétexte à un déchainement de violence extrémiste, mais que le fond a quelquefois et souvent des causes objectives :
http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/07/11/des-dechets-radioactifs-francais-ont-aussi-ete-immerges-dans-l-atlantique_1732418_3244.html
Le problème de ce genre de situation est que l’opposition (contestation) démocratique raisonnable à ce genre de projets – qui peuvent être contestables pour des points de vue écologiques simples à comprendre (l’empoisonnement des populations limitrophes ou de cours d’eau desservant un bassin agroalimentaire plus large), je ne parle bien entendu pas de Bure dont le projet est très sécurisé (normes IAEA) et présente toutes les garanties de sécurité puisqu’il n’y a aucune corrosion possible par l’eau sur les fûts, puisque aussi le projet prévoit de plus que ces derniers seront vitrifiés comme sur la dernière génération des conteneurs de déchets – n’a aucune chance d’être entendue car ces projets sont en général d’un niveau d’intérêt stratégique et de sécurité nationale. Comme l’eau tiède ne peut convaincre le politique de reculer, c’est trop souvent l’eau acide qui seule permet de le faire.
Des opposants sincères et légitimes (exemple des bonnets rouges récents et aussi des opposants nucléaires dont Greenpeace à Auckland sous Mitterrand) ont vu leur vie privée (quelquefois sujette à des controverses de moralité) mise sur le « marché de l’information » pour décrédibiliser leur démarche par une simple enquête des RG dont la fuite opportune a tué la réputation du ou des meneurs, donc de même leur crédibilité médiatique et populaire sur le sujet en question. Je ne parle pas dans le vide, je l’ai vu se constituer devant mes yeux. Alors que le sujet méritait une réelle opposition compte tenu des risques pour les populations civiles. On a éteint ainsi des contre-feux salutaires et légitimes par des manÅ“uvres de basse-fosse avec la puissance de l’État régalien pour cacher des misères et des horreurs écologiques.
Je ne sais pas si ces pratiques sont dignes d’un État démocratique et républicain !
Vivement le referendum d’initiative populaire local ou général, comme aux USA.
L’ultra gauche s’infiltre et la gauche recrute ses futurs cadres, peu importe au fond la nature des combats, c’est le cycle de renouvèlement des militants qui est en jeu.
http://www.mauvaisenouvelle.fr/?article=france-pourquoi-lultra-gauche-est-elle-aussi-mechante—464
Il convient de rappeler quelques faits avant de porter des jugements moraux ou éthiques.
D’abord à Sivens. Comment à démarrer la violence ? Qui a provoqué ? Tout commence le 23 Janvier 2014. Ce jour-là une bande composé d’une vingtaine d’individus (certains cagoulés) viennent saccager une ferme (propriété du conseil général) occupée par ceux qui se nomment zadistes. Plainte a été déposé par le conseil général, aucune suite n’a été donnée. Curieux ! Les affrontements avec les gendarmes démarrent eux le 27 Février alors qu’entre 5 et 10 personnes occupent le futur chantier en permanence. Des policiers en civil et des gendarmes du peloton de surveillance et d’intervention de Gaillac (équivalent de la BAC) les expulsent assez violemment (ce peloton de gendarmerie est réputé pour son utilisation de la violence). Cette expulsion a été condamnée ensuite par la cour d’appel de Toulouse, elle était donc illégale ! Dès Mars, le mot est passé et davantage de personnes viennent sur le site dont des individus plus extrémistes. L’escalade a démarré et aboutit sur la mort atroce d’un jeune homme (moelle épinière et colonne vertébrale en partie arrachée) qui n’avait rien d’un extrémiste et qui faisait au contraire partie de l’association Nature Midi-Pyrénées qui recensaient les espèces locale et notamment les espèces menacées. Quant au respect de la démocratie, je vous renvoie à l’exemple du barrage de Fourogue déclaré illégal par la justice ! Je vous invite également à vous renseigner sur les conflits d’intérêts flagrants : ceux qui commandent siègent en partie à l’organisme auxquels ils font la commandent, une étude préalable est commandée à ceux qui auront la gestion du barrage, quoi de mieux ?
A propos de Notre-Dame-des-Landes, la Canard Enchaîné a publié un article dans lequel il compare le permis de construire avec les recommandations de la direction générale de l’aviation civile (DGAC). Il y aurait ainsi 28 comptoirs d’enregistrement à Notre-Dame-des-Landes, dont 12 simplifiés (sans tapis roulant), contre 34 pour Nantes-Atlantique. La zone d’accueil des passagers serait de 2.670 m2 dans le nouvel aéroport, alors qu’elle est de 4.200 m2 à Nantes-Atlantique. Il n’y aurait également plus que sept postes de contrôles, contre huit aujourd’hui. Les salles d’embarquement passeraient d’un total de 3.775 m² à 2.850. Les passerelles ne seraient plus que deux contre cinq aujourd’hui. Les parkings pour les avions devraient passer de 23 à 20 places. la plus importante des deux pistes de l’aéroport, aura la même longueur que celle de Nantes Atlantique (2 900 m). Elle ne pourra donc pas accueillir en service régulier les gros-porteurs comme l’Airbus A 380. Ce qui est plus grand par contre, c’est la galerie commerciale……
Face à ces aberrations, il me semble que l’opposition est légitime. Ce sont d’ailleurs ceux qui protestent qui sont les plus courageux, puisqu’ils s’exposent à des poursuites judiciaires, des violences voire même la mort.
Il faudrait que Contrepoints se positionne clairement sur les incidents du barrage de Sivens comme l’a fait la droite parlementaire .
C’est-Ã dire
– refuser de cautionner les actions de sabotage des écolos
– soutenir la FNSEA qui a demandé l’urgence de la création d’une retenue d’eau pour l’irrigation
– refuser la récupération politique telle que pratiquée par la gauche (minute de silence exigée par Anne Hidalgo à la Mairie de Paris, creation d’une rue Fraisse envisagée par des communes socialistes etc…)
lol. En gros il faudrait que contrepoints s’aligne sur l’UMP, et recopie les article du figaro. Désolé mais je crois (et j’espère !) que vous allez être déçu. L’ordre légal, oui, mais l’ordre légal ça commence par un état de droit sans « économie mixte ».
richard-ump: « refuser la récupération politique »
Pour cela je ne vois que le camp d’internement ou le bâillon. Une fois que la parole est lâchée, la récupération est faite.
richard-ump: « refuser de cautionner les actions de sabotage des écolos »
Contrepoints n’a jamais cautionné les actions des écolos.
richard-ump: « soutenir la FNSEA qui a demandé l’urgence de la création d’une retenue d’eau pour l’irrigation »
Soutenir les petits arrangements, collusions et copinages de haut fonctionnaires ? Vous êtes tombés sur la tête.
en fait , le financement du barrage est critiquable…une protestation démocratique est donc légitime….mais certes pas celle là …
je suis contre le mode de financement de ce barrage et contre les actions ridicules des vert brun rouge qui se foutent eux et du barrage et de son financement…
Un position claire sur le BARRAGE :: rien a cirer…
suer les incidents…ils sont regrettables…et dérisoires…
Article:  » Les décisions peuvent être contestées devant les instances prévues à cet effet (Conseil d’État, tribunaux administratifs…). Cet ensemble apparaît, avec ses défauts, comme le moins mauvais des systèmes. Winston Churchill disait « la démocratie est le pire des régimes à l’exception de tous les autres . »
Churchill parlait de la démocratie, mais la France est vraiment à la peine dans ce domaine « Démocratie imparfaite », les citoyens n’ont aucun pouvoir de fait:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_d%C3%A9mocratie
La vraie démocratie c’est ça, participative et on en voit le résultat:
CLASSEMENT DEMOCRATIE VS LIBERTE
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Indice de démocratie vs liberté économique
Démocratie participative (« Démocratie » )
1-Norvège – Classement liberté économique: 32eme – Dette: 33%
2-Islande – Classement liberté économique: 23eme – Dette: 99% (crise bancaire)
3-Danemark – Classement liberté économique: 10eme – Dette: 46%
4-Suède – Classement liberté économique: 20eme – Dette 37%
5-Nouvelle-Zélande – Classement liberté économique: 5eme – Dette: 25%
6-Australie – Classement liberté économique: 3eme – Dette: 22%
7-Suisse – Classement liberté économique: 4eme – Dette 40%
8-Canada – Classement liberté économique: 6eme – Dette 48%
9-Finlande – Classement liberté économique: 19eme – Dette 38%
…
…
…
Démocratie représentative (« Démocratie Imparfaite » )
29-France – Classement liberté économique: 70eme (« Modérément libre » )
Article: »Leur objectif est de créer du désordre, de mettre les structures de l’État démocratique en difficulté et, demain peut-être, en péril. »
De fait, aucune « structure démocratique » n’est mise en difficulté, parce qu’il n’y a pas de structure démocratique en France et c’est bien cela le problème.
En Suisse il y a eu 700 votations en 40 ans, en France… 4. Les communes Suisses votent pour des projets de l’ampleur de Sivens. Ça s’est véritablement des décisions démocratiques.
Toute contestation devient si ce n’est légitime, du moins excusable, quand personne n’est consulté et que les élites une fois au pouvoir font ce qu’ils veulent au détriment du peuple. Je suis d’accord avec une partie de l’article, mais quand nous, citoyens commenceront à contester les décisions d’un état devenu autoritaire parce qu’affamé, serons nous légitime et qui décide ou fait la différence entre une brochette d’allumé et une vraie contestation ?
Les élites le feront et avec tout pouvoirs, la France n’est pas une démocratie, ce mot est employé à tort, à travers et à contresens.
le cas de ce barrage est bancal….
c’est une décision locale financée avec de l’argent national voire européen…
alors certes la construction du barrage est « démocratique » et légale , la violence et ,dans le cas d’espèce , la forme de la contestation, haïssable, hypocrite mais…on se doit aussi de dénoncer un système ou la subvention et l’irresponsabilité financière sont la règle..(et la confusion organisée!)..
projet d’intérêt local financement local ….
ce qui gène c’est que les contestataires ne contestent pas cela..ils voudraient juste que les décisions qui sont prises soient celles qu’ils souhaitent…
que les contribuables râlent ..oui…
que des riverains protestent pourquoi pas….
alors..ben je sais pas quoi dire…
En démocratie on respecte les décisions des élus et M Gay a raison de le rappeler.
Dans le cas du barrage, l’Etat est dans son rôle régalien en l’autorisant ou l’interdisant (gestion des grands réseaux), mais sort de son rôle lorsqu’il le finance au bénéfice d’intérêts privés. S’il est autorisé par l’Etat, ce barrage doit être financé uniquement par ceux à qui il va profiter.
Comme d’habitude, l’Etat obèse a tout faux avec cette affaire où il démontre toute l’ampleur de son inextricable inefficience. Le barrage relève-t-il d’une propriété privée ? Si oui, l’Etat doit la faire respecter avec fermeté sans barguigner. Si non, de quoi se mêle-t-il en finançant le barrage ? Pourquoi vole-t-il nos sous pour financer un barrage au bénéfice d’intérêts privés dont nous n’avons que faire ?
L’Etat obèse usurpe le qualificatif démocratique. Ses décisions ont beau être légales, si elles débordent du champ régalien strictement limité, elles deviennent illégitimes. Hors de Etat régalien minimal, la démocratie est une vue de l’esprit, une fable pour abuser les faibles d’esprit.
sans compter que dès que des élus s’accordent le droit d’intervenir dans des projets de cette nature, le pouvoir de décision qu’ils se donnent ouvre la porte à la corruption…Une question simple pourquoi tant de coucheries entre personnels politiques et actrices reporter ou autre? Pourquoi unetelle nté d’exercer le pouvoir, charge a priori ingrate?
Je lis toujours avec plaisir les commentaires de Michel Gay que je n’ai pas encore eu le plaisir de rencontrer.