La logique fallacieuse du G20

Pour résoudre les problèmes de croissance et d’emploi, le G20 propose de renforcer ce qui ne marche pas.

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G20 Australie Credit Palazzo Chigi (Creative Commons)

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La logique fallacieuse du G20

Publié le 24 novembre 2014
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Par Frédéric Gardel

G20 Australie Credit  Palazzo Chigi (Creative Commons)

Les 15 et 16 novembre derniers, Brisbane a accueilli les membres du G20 qui regroupe dix-neuf pays en plus de l’Union européenne.

Ce sommet était l’occasion pour ses membres de faire le point sur les questions les plus urgentes en matière de croissance économique ou de politique économique internationale. Au lieu de cela, la réunion s’est bornée à démontrer la logique fallacieuse des gouvernants. Les causes des problèmes n’ont pas été abordées et la solution à chacun d’entre eux est invariablement la mise en place d’une plus grande intervention de l’État.

Améliorer le marché du travail en augmentant les contraintes ?

Le « Plan d’action Brisbane » a pour but de lutter contre le chômage en développant des solutions pour le contrer. La première solution avancée est de favoriser les lois qui avantagent certains types de travailleurs, ce qui aurait évidemment pour conséquence de créer des distorsions sur le marché du travail. Ensuite, la deuxième solution est d’accroître la réglementation qui touche à la santé du travail, ce qui aboutira à l’augmentation du coût du travail. La troisième idée est de hausser le salaire minimum. Cette solution aurait des conséquences négatives désastreuses pour l’emploi. L’augmentation du salaire minimum détruit des emplois non-qualifiés existants et en diminue la création de nouveaux. Cela touche donc principalement les jeunes ou les immigrés récents. Enfin, la dernière solution est à mon avis le seul point qui pourra effectivement améliorer le marché du travail : « rationaliser la réglementation du marché de l’emploi et diminuer les coûts salariaux indirects ».

Plus de dépenses = plus de résultats ?

Les membres du G-20 sollicitent davantage de réglementation au sein de la finance alors que celle-ci aurait besoin de moins d’intervention de l’État. Ce dernier doit laisser les mauvais acteurs faire faillite au lieu de les sauver en dépensant ou risquant des fonds prélevés dans un secteur productif.

De la même manière, réglementer les marchés de l’énergie pour « avoir des prix plus stables » (stabiliser les prix) signifie que les prix s’écarteront du prix d’équilibre optimum. Les conséquences seront de créer des asymétries, des effets opportunistes, une plus longue recherche du prix d’équilibre et une moins grande efficacité globale du marché. Pour faire simple, cela aura l’effet inverse du but recherché.

Notons que le G-20 n’a pas oublié de citer l’augmentation du contrôle des citoyens comme un point essentiel pour retrouver la croissance. Officiellement, il s’agit de s’assurer que personne n’arrive à se soustraire au paiement forcé des impôts. Prélever plus d’argent signifie malheureusement une augmentation de l’argent public qui conduira à davantage de corruption et de gabegie politique.

Le sommet de Brisbane s’est clos sur la question du climat. Les dirigeants ont proposé d’augmenter les aides publiques en omettant de dire que celles-ci seront prélevées sous une forme ou une autre aux forces productives, de même que l’argent nécessaire aux « grands travaux »

D’une part, les risques et tensions qui ont été mis en valeur sont bien souvent dus aux interventions répétées de l’État dans le secteur ou le marché concernés. Plus d’intervention de l’État n’aura donc pas pour effet d’améliorer la situation. D’autre part, l’argent utilisé aurait été mieux alloué par le secteur privé dans des projets répondant à un besoin de biens et services, ou améliorant la productivité. Ces investissements auraient permis l’innovation et la croissance de demain. Ainsi, les interventions de l’État provoqueront d’autres risques et tensions pour lesquels la future réunion du G-20, qui se tiendra en Turquie, devra trouver des remèdes. Plus l’État interviendra sur un marché, et plus ce marché ira mal, ce qui donnera plus de motifs pour davantage d’intervention. Comme disait Albert Einstein, « la folie, c’est de faire sans arrêt la même chose et d’espérer un résultat différent. »

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  • en gros , on n’est pas sorti du sable …lequel sable va devenir bigrement mouvant sous nos pieds ….c’est y que les cerveaux de ces gens sont bourrés d’acides gras au point de faire oublier à ces  » dirigeants  » que les décisions qu’ils prennent ne marchent pas ?

  • le chômage étant l’avenir de l’homme le moment est venu de donner une juste valeur a l’oisiveté . chômeur devenant un métier lucratif on changera le nom en ‘ cigale’ et l’indice de bonheur humain variera ainsi dans le me sens que le taux de cigales du pays . bien sur , il faudra définir un temps de travail obligatoire avant d’avoir le droit d’être cigale (transmissible par filiation) mais avec de nombreuses exceptions comme faire du bénévolat politique , artistes et journalistes , être socialiste ou a la limite écologiste

  • Une belle brochettes de crapules… qui s’entendent comme larrons en foire (à part avec Poutine).

    Rien que de voir Von Rompuy à la table… suffit à vous filer une dépression sévère…

    Le G20 est devenu une sorte de soviet suprême, un machin totalitaire mou, tendance « socialo libérale », plein de bisous (ah le « réchauffement » c’est mal, l’immigration c’est bien), d’idées creuses, mais dont la finalité est ultra simple :

    -perpétuation du Système, via la rapine

    Bref, une association de malfaiteurs.

  • C’est toujours sympa d’organiser des séminaires, on bouffe gratuit, on boit du champagne, on fait la fête, on loge dans des palaces.
    Mais les séminaires ne servent jamais à rien.

    • Les séminaires servent à se rencontrer, hors des séances officielles. En soi, ça n’est pas mauvais, mais je préférais le temps où ces rencontres se faisaient pour les enterrements des chefs d’état décédés.

  • Un détail, mais… l’augmentation du salaire minimum ne détruit pas les emplois non ou peu qualifiés. Ces emplois sont simplement occupés par des clandestins payés au noir. La principale conséquence d’une augmentation du salaire minimum est l’augmentation de l’immigration clandestine.

    • non , l’augmentation du salaire minimum détruit définitivement des emplois par de l’innovation technologique quand c’est possible ou en se passant de la tache et / ou du besoin ou en rentabilisant le travailleur par une charge plus importante ou en mettant ces emplois a charge de l’état mais , dans tous les cas , cela supprime des emplois

    • Un peu court le raisonnement !

  • « Pour résoudre les problèmes de croissance et d’emploi, le G20 propose de renforcer ce qui ne marche pas. »

    Ou de renforcer ce qui permet le statu quo, de prolonger la non réforme du système…
    En URSS, ils ont réussi pendant 74 ans, la Corée du Nord le fait depuis 69 ans, la France, depuis 40 ans…

  • « la folie, c’est de faire sans arrêt la même chose et d’espérer un résultat différent. »

    Et c’est le cas :mrgreen:

    Le G20 un groupe de pays néo-communistes
    Rien d’autre à dire ❗

  • Il est nécessaire de faire un pas de recul sur certains points critiques de cet article. Si on défend une approche libertarienne en politique, il faut garder à l’esprit que l’état actuel des choses est souvent le fruit d’interventionnisme passé.

    À titre d’exemple, les prix de l’énergie sont déjà fortement déséquilibrés par les interventions étatiques. Notamment le marché du pétrole où les pays qui refusent de transiger l’or noir en dollars US se trouvent punis de différentes manières, par la corruption subversive de son État, par des embargots et même parfois par des agressions violentes.

    Donc même si on défend idéologiquement l’idée du non-interventionnisme, on peut quand même reconnaitre que dans un marché DÉJÀ déséquilibré par l’interventionnisme, l’interventionnisme supplémentaire se critique différemment.

  • Les individus sont de tempérament socialiste ou libéral.
    Ceux de tempérament socialiste croient améliorer le monde par la Contrainte et la spoliation.
    Ceux de tempérament libéral, par l’entreprise, l’innovation, et sans contraindre.

    Il est évident que toute structure étatique exhale un parfum de Contrainte irrésistible pour les tempéraments socialistes, et puant insupportablement pour les tempéraments libéraux.
    D’où cette loi universelle: Toute structure étatique est peuplée de tempéraments socialistes.

    Aux tempéraments socialistes les institutions étatiques, les monopoles, tout ce qui permet de soumettre autrui; aux tempéraments libéraux la société civile, l’entreprise, l’innovation.

    C’est ainsi qu’on peut observer un tel degré de stupidité bornée et satisfaite au plus haut niveau des États du monde.

    Conclusion:
    Il faut démolir les institutions étatiques et monopolistiques, elles seront toujours perverties par le socialisme, qui en fera des monstres « philanthropiques ».
    Et il faut la démocratie directe, pour permettre aux tempéraments libéraux de s’opposer à la minorité de socialistes fanatiques qui tiennent le pouvoir.

  • Le plus simple, avec ces gens-là qui devraient être au coté du peuple et donc le protéger … et de leur supprimer leur sucrette = supprimer leur gestion des finances.

    c’est-à-dire migrer vers le bitcoin qui permet d’avoir un suivi complet et de n’autoriser que ce qui est visible.

    là, ils produisent du pognon (planche à billet), qui ne va nulle part à part chez eux et chez les gens qui sont déjà (trop) riche.

    comble de l’ironie, c’est ceux qui gagnent le plus qui payent le moins d’impôts…
    ne parlont pas des impôts des sociétés et des artisans, je vais me facher (5-10% pour les premiers, 52-60% pour les derniers).

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