Le « Pouvoir pur », né sur les cendres de la féodalité

La dynamique du Pouvoir détruit tout sur son passage depuis l’origine…

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Le « Pouvoir pur », né sur les cendres de la féodalité

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 29 novembre 2014
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Par Fabrice Copeau.

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Le Pouvoir, nous dit Jouvenel, a des origines à la fois magiques et guerrières. Depuis l’Antiquité, les penseurs ont vu dans la famille la société initiale, dans l’autorité paternelle la première forme du commandement. L’agrégation des familles forme la société présidée par le père des pères ou bien les chefs des familles patriarcales s’associent volontairement : on arrive à considérer soit le gouvernement monarchique, soit le gouvernement sénatorial comme naturel. Cette conception classique est jetée à bas dans les années 1860. Les sociétés sauvages n’entrent pas dans la classification tripartite, monarchie, aristocratie, démocratie. Ce ne sont pas les labours et façons culturales qui assurent une bonne récolte mais les rites. Il semble que le pouvoir gérontocratique et ritualiste soit valable pour toutes les sociétés primitives. Le Pouvoir magique exerce un commandement politique, le seul que connaissent les peuples primitifs. Son principe est la crainte, son rôle social la fixation des coutumes. Aujourd’hui, comme il y a dix mille ans, un Pouvoir ne se maintient plus quand il a perdu sa vertu magique.

La guerre cependant produit un profond ébranlement social en bouleversant la hiérarchie établie : l’emporte non le plus chargé de grigris mais le plus vaillant et le plus robuste. La gérontocratie était riche par accaparement de la richesse tribale, l’aristocratie l’est aussi, mais par le pillage. L’autorité paternelle est née de la conquête des femmes. La guerre enrichit inégalement. Les gentes s’enrichissent par la polygamie, l’esclavage et le clientélisme.

Il faut un chef pour la guerre qui jouisse d’une autorité absolue et qui a besoin de s’accorder avec les autres chefs de gentes sans lesquels il ne peut rien, le Sénat. La royauté présente un dualisme fondamental : le prêtre (rex) et le chef d’aventure (dux), le noyau mystique et la volonté de puissance. Le roi veut nécessairement enlever aux puissants leur pouvoir, il cherche et obtient l’appui de la poussière plébéienne. Le Pouvoir tend par une logique nécessaire à diminuer l’inégalité sociale et à augmenter et centraliser la puissance publique. Les rassemblements de sociétés diverses par une petite nation conquérante ont chaque fois offert au chef de celle-ci une chance prodigieuse d’absolutisme. Pour qu’une volonté se transmette et s’exécute dans un vaste royaume, il faut tout un système : l’appareil d’État est l’instrument naturel et nécessaire de la monarchie.
Les révolutions liquidatrices de la royauté en Grèce et à Rome tendent à empêcher l’élévation politique du roi et l’élévation sociale de la plèbe. Où les chefs de groupe ont triomphé, la res publica est la société maintenue entre eux pour l’avancement de leurs intérêts communs et qui se manifeste dans leur assemblée qui s’élargit avec le temps. Si le roi l’emporte, il décide et agit pour le peuple. Ainsi se forme la notion complexe d’État. La République c’est nous, l’État c’est ce qui commande souverainement à nous. Le moderne est citoyen uniquement à l’occasion des élections où il agit en souverain et le reste du temps, il est sujet de l’appareil.

Mort à la féodalité !

Il ne faut pas confondre les qualités acquises du Pouvoir avec son essence. Il n’est pas vrai que le pouvoir s’évanouisse lorsqu’il agit à l’encontre de la fonction qui lui est assignée. Il continue de commander et d’être obéi. C’est donc qu’il n’est pas confondu avec la Nation. C’est le Pouvoir pur. L’idée que le commandement ait été voulu par ceux qui obéissent est absurde : elle impliquerait que la collectivité où s’érige un commandement avait des besoins, des sentiments communs; qu’elle était une communauté. Or les communautés étendues n’ont précisément été créées que par l’imposition d’une même force à des groupes disparates. Le pouvoir a l’aînesse sur la Nation.

Ce pouvoir, la « bande de brigands » de Saint Augustin, ne peut se réclamer d’aucune légitimité. Il ne poursuit aucune juste fin ; son seul souci est d’exploiter à son profit les vaincus.
Seulement, plus la société maîtresse étend l’aire de sa domination, plus son joug est difficile à maintenir : si bien qu’à l’intérieur de la société maîtresse, un commandement par rapport à elle-même tend à s’affirmer. C’est le pouvoir personnel, royal.

Le Pouvoir pur est un commandement qui existe par soi-même. Il n’est pas l’émanation de la Nation d’une création plus récente. Le principe de formation des vastes agrégats n’est autre que la conquête. L’État résulte essentiellement des succès d’une bande de brigands. Le seul souci de ce Pouvoir est d’exploiter à son profit les vaincus. Le chef de la bande victorieuse peut organiser à son profit une partie des forces latentes dans l’ensemble conquis : la force passe des mains collectives des conquérants aux mains individuelles du roi. Le commandement qui se prend pour fin est amené à veiller sur le bien commun. Le monarque est un élément dominateur parasitaire mais où le plus grand nombre possible des sujets trouvent leur avantage. Les conditions matérielles d’existence d’une Nation sont créées par la conquête mais ce n’est pas encore un Tout : le monarque va constituer le centre de cristallisation du sentiment national.

Le monarque a désormais à son profit une partie des forces latentes, dont il peut user contre ses propres associés. C’est la lutte contre la féodalité. C’est une singulière illusion que la loi de la majorité ne fonctionne qu’en démocratie. Le roi, un homme tout seul, a plus qu’aucun gouvernement besoin que la majeure partie des forces sociales penche en sa faveur.

Ce qui commande, c’est maintenant le roi avec ses serviteurs permanents, ministériales. Le monarque et son administration dominent, et d’autant mieux qu’ils rendent d’indispensables services.
Le roi commande avec ses serviteurs permanents et dispense les bienfaits de l’ordre, de la justice, de la sécurité, de la prospérité comme si à la nature basique égoïste s’était substituée une nature acquise sociale. En durant, le Pouvoir se socialise, il doit se socialiser pour durer. Ensuite, on chasse l’occupant du palais et on met à sa place des représentants de la Nation.

Dès que le but social n’est pas poursuivi en commun mais qu’un groupe particulier se différencie pour y vaquer de façon permanente, ce groupe responsable forme corps, acquiert une vie et des intérêts propres. Le commandement est une altitude, on y respire un autre air. Le meneur se persuade aisément qu’il ne veut que servir l’ensemble.

La divine surprise de l’intérêt général

Mais en instituant un appareil destiné à la servir, la Société a donné naissance à une petite société se distinguant d’elle. C’est qu’en effet il y a un climat de pouvoir qui altère les hommes. Non que ces derniers soient d’obscurs arrivistes, mais la logique égoïste du Pouvoir pur ne saurait être négligée.

C’est le principe égoïste qui fournit au Pouvoir cette vigueur intime sans laquelle il ne saurait remplir cette fonction : rien dans le règne naturel ne continue de vivre qui ne soit soutenu par un intense et féroce amour de soi-même. Une certaine conviction de supériorité, un caractère impérieux sont convenables aux dirigeants. Il suffit que les dirigeants affectent une grande austérité pour que le vulgaire leur donne quitus de tout égoïsme, comme si les vraies voluptés de l’autoritaire n’étaient point ailleurs. Diriger un peuple, quelle dilatation du Moi ! Là où passent rapidement les occupants du Pouvoir, c’est dans les fonctionnaires que réside l’égoïsme sublimé conservateur du Pouvoir. La croissance extensive du Pouvoir a été davantage commentée que sa croissance intensive : dimensions de l’armée, charge des impôts, nombre des fonctionnaires. La puissance publique n’est qu’un des pouvoirs présents dans la Société avec d’autres, les pouvoirs sociaux, qui sont à la fois ses collaborateurs et ses rivaux. Chaque autorité particulière tend à se grandir, ce qui donne à l’État sa chance principale. La croissance de son autorité apparaît aux individus moins comme une entreprise contre leur liberté que comme un effort destructeur des dominations auxquels ils sont assujettis, cause capitale de la complicité perpétuelle des sujets avec le Pouvoir. S’il n’est pas capable d’une justice expéditive, d’une largesse soudaine, le Pouvoir perd son attrait féerique.

Lorsque le pouvoir demande des ressources pour lui-même, il épuise vite la complaisance des sujets. Pour obtenir des contributions, il faut que le Pouvoir puisse invoquer l’intérêt général. (C’est la Guerre de Cent ans qui a accoutumé le peuple à l’impôt permanent). Par ailleurs, la pensée philosophique utopiste, en imaginant l’ordre dans la simplicité, élargit la fonction du Pouvoir, même si elle en combat parfois les détenteurs. Nos grands bâtisseurs de Paradis (Platon, More, Campanella) ont en réalité construit des tyrannies. Ainsi le philosophe travaille pour le Pouvoir. Se proclamant altruiste et se donnant pour le réalisateur d’un rêve de la pensée, le Pouvoir peut briser tout obstacle à sa marche triomphale.

La course au totalitarisme

On peut observer le progrès du Pouvoir par l’exploitation des ressources que lui offre son domaine national : il change alors le rapport de ses moyens à ceux de ses voisins, s’égale avec un faible fonds à de grandes puissances, et, si ce fonds est ample, se rend capable d’hégémonie. Ainsi aucun État ne peut rester indifférent quand l’un d’eux acquiert plus de droits sur son peuple. Il lui faut sur le sien des droits analogues, ou payer bien cher sa négligence. C’est une réelle course au totalitarisme. Les armements ne sont qu’une expression du Pouvoir. Ils croissent parce que le Pouvoir croît. Et les partis les plus persistants à réclamer leur limitation étaient, par une inconséquence inaperçue, les plus ardents à soutenir l’expansion du Pouvoir !

Le développement de la monarchie absolue, tant en France qu’en Angleterre, est lié aux efforts des deux dynasties pour résister à la menace espagnole. Autre exemple, c’est l’envie que Louis XIV inspire à tous les princes qui est le véritable principe de leurs usurpations sur les peuples. Mais la menace de son hégémonie leur fournit le plus honorable des prétextes pour l’imiter.
La conscription est étrangère aux sociétés aristocratiques : ainsi apparut l’ère de la chair à canon. La Prusse, inspirée de l’expérience de la Révolution française, applique pour elle-même un système analogue, aggravé, qui prépare les victoires de 1870. Ces succès épouvantant l’Europe, tous les pays continentaux introduisent alors l’obligation militaire. Pendant la Grande Guerre, apparaît la notion de Guerre totale : à présent, dès le temps de paix, l’État préparera l’utilisation intégrale des ressources pour la guerre.

La guerre, une activité essentielle des États

Le Pouvoir administre pour conquérir et conquiert pour administrer. Plus les Pouvoirs sont intimement liés aux peuples qu’ils régissent plus ils obtiennent d’eux. Les grands pas dans la militarisation sont liés à de grandes avances du Pouvoir. Le régime social qui donne le moins à la guerre est le régime aristocratique car si la classe dominante est guerrière, elle est seule guerrière. Le développement de la monarchie absolue en Angleterre et en France est lié aux efforts des deux dynasties pour résister à la menace espagnole. Mais l’accroissement des prélèvements étatiques sur la nation ne donne qu’un avantage éphémère et incite les rivaux à des pratiques semblables. Toute la nation devient aux mains de l’État un outil de guerre. La seconde guerre mondiale a été l’occasion du triomphe de l’État. Tout est jeté dans la guerre parce que le Pouvoir dispose de tout. Ceux qui sont l’État n’admettent pas d’intérêt de la Nation distinct de l’intérêt de l’État.

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  • Excellent article.

    Je trouve de façon générale qu’il y a un mélange entre les concepts d’état, nation, gouvernement, peuple, pouvoir, société, administration … dont souffre la pensée libérale, merci d’aider à positionner les idées.

    Le passage sur la pensée utopiste résume bien la pensée libérale : l’anti-utopie.

    Les pays qui ont conservé une tradition de séparation du pouvoir (du gouvernement) et de l’état, même si ce n’est que symbolique : que ce soient des monarchies parlementaires comme la Norvège, la Suède, etc.. ou des démocratie parlementaires avec nette séparation du président et du gouvernement, figurent en tête de liste des pays les plus démocratiques.

    La question est : maintenant que la course à l’armement populaire a cesser, les pays seront ils capable de faire marche arrière et de retourner à un pouvoir politique séparé ?

  • Ce texte présente l’état totalitaire comme la réalisation ultime de l’essence étatique, ce qui discrédite évidemment l’institution. Les marxistes tenaient les mêmes discours métaphysiques à propos du capitalisme.

    La réalité anthropologique et historique est bien plus complexe.

    Mais quelle est l’alternative à l’état de droit ? des bandes de mercenaires (agences de protection privés) qui dictent leur loi (tribunaux privés) et vident leurs querelles dans nos rues ?

    Merci, non merci. Je préfère Paris à Mogadiscio.

    • Exactement l’inverse : l’auteur explique qu’en popularisant les fonctions régaliennes qui étaient autrefois aux mains du pouvoir et en les donnant à des administrations (des entreprises publiques) on aboutit exactement aux bandes de mercenaires dont vous parlez, ou plutôt à une grande bande de mercenaires qui possède le pouvoir sans contrepouvoirs.

      Personnellement, je préfère Oslo ou Genève à Paris…

      • « La seconde guerre mondiale a été l’occasion du triomphe de l’État. »
        Vous pensez que l’auteur veut dire que l’état de droit a triomphé grâce à la seconde guerre mondiale ?

        Quand je dis Paris tout le monde aura compris que j’aurais pu citer une cinquantaine de capitale…

        • Le mouvement dont l’auteur parle s’est inversé avec la guerre froide ou plutôt dans les années 70, quand les américains, le russes et les anciens empires coloniaux ont commencé à perdre des guerres parce que l’expension de moyens ne donnait plus aucun résultat.

          L’auteur parle de tous les états, qu’ils soient démocratiques ou totalitaires comme l’Allemagne nazie ou l’URSS qui ont connus leur heure de gloire lors de la seconde guerre mondiale.

      • Et encore ceci.

        « Pendant la Grande Guerre, apparaît la notion de Guerre totale : à présent, dès le temps de paix, l’État préparera l’utilisation intégrale des ressources pour la guerre. »

        Est-ce l’état de droit qui prépare en temps de paix la guerre totale ?

        • C’était le cas avant les années 70

          • Parce que vous pensez que les USA, le Royaume Uni et la France préparaient une « guerre totale » dans les années 30 ? On ne peut même pas dire cela de l’URSS de Staline dans les années qui ont précédé la seconde guerre mondiale. L’armée soviétique de 1939 n’a strictement rien à voir avec celle de 1945. Comme l’effort militaire de la France en 1913 n’a rien à voir avec celui de 1917.

            La réalité est que tous les états font ce qu’ils peuvent pour survivre pendant la guerre, et c’est normal puisque défendre l’intégrité du territoire national est une de leur mission. En temps de guerre il n’y a généralement qu’un seul choix, résister ou se soumettre.

            • les exemples que prennent l’auteur ne tiennent pas debout et ne servent qu’à étayer sa thèse :

              on pourrait trés bien dire que gengis khan au 13ième siècle mena une guerre totale contre ses adversaires, de même que timur lang deux siècles plus tard …

            • Lisez ‘Vers l’armée de métier’ de De Gaule écrit en 1934.

              La création de l’armée rouge date de 1917. La terre brulée de 1942 puis Stalingrad prouve que la stratégie soviétique était bâtie sur la guerre totale.

              « La notion de guerre totale qualifie un conflit armé qui mobilise toutes les ressources disponibles de l’État, sa population autant que l’économie, la politique et la justice »

              http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_totale

              • Le fait que tous les belligérants aient mobilisé au maximum leurs ressources pour vaincre pendant la guerre ne signifie pas qu’ils ont préparé une guerre totale avant. C’est le contraire qui est vrai.

      • « La guerre, une activité essentielle des États »
        « Toute la nation devient aux mains de l’État un outil de guerre.  »

        Est-il question de l’état de droit ?

      • « une grande bande de mercenaires qui possède le pouvoir sans contrepouvoirs »
        vous parlez de l’état de droit ?

        • Non je parle des administrations et du gouvernement : c’est en gros ce que tout le monde leur reproche : les acquis, la déconnection avec le peuple, leur illégitimité relative, les abus, les privilèges…

          • Les administrations sont soumises à la loi, et à un gouvernement démocratiquement élu. Strictement rien à voir avec une bande de mercenaires qui ferait sa propre loi.
            Il faut savoir garder raison.

            • Le gouvernement est nommé par le chef de l’état, il n’est pas élu, les fonctionnaires encore moins.
              Les mercenaires ne font pas leur propre loi : ils vendent leurs services et leur loyauté.

              • Arrêtez de pinailler bêtement.

                Le gouvernement est responsable devant le parlement qui est élu…

                Relisez mon premier message pour comprendre pourquoi je parle de mercenaires qui font leur loi…cela m’évitera de me répéter n fois.

              • Si on admet le principe de l’état de droit démocratique il est totalement inutile de philosopher à l’infini contre l’état.
                Si on ne l’admet pas alors il faut le dire clairement et proposer quelque chose.

                • Le reste est une perte de temps.

                • Il existe des dizaines de variantes de « l’état de droit démocratique » : le fonctionnement d’une monarchie constitutionnelle comme la Norvège ou la Suède, n’a rien à voir avec la confédération Suisse.

                  Dans les folies du XX° siècle, Hitler a été démocratiquement élu chancelier, Mussolini a été élu président du conseil. L’URSS se proclamait démocratique.

                  Je crois que vous ne comprenez pas ce que état, droit et démocratie signifient, comme si il n’existait qu’une seule solution d’organisation politique digne d’intérêt.

  • la notion de guerre totale ne nait pas avec la grande guerre, mais plutot dans la lutte que les jacobins de l’an 2 mènent contre la coalition qui s’est levée pour abattre la république française. c’est d’ailleurs la raison du succés de la france, qui mène une guerre asymétrique : aucune des nations qui lui étaient opposé ne lutant pour sa survie…

  • @hervé 14h12  » un gouvernement démocrat élu  »
    Vous confondez comme beaucoup de français le droit d’ élire et la démocratie ?
    Ce qui est certain c’ est que le gouvernement ( 1er ministre , ministres, ) n’ est pas élu

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