Par Olivier Laurent.
La nouvelle règlementation européenne sur la TVA a fait couler beaucoup d’encre en Grande-Bretagne (#VATMOSS, #VATMESS), beaucoup moins sur le continent. Pourtant, c’est de la mort annoncée du commerce électronique en Europe dont il s’agit.
En matière de commerce électronique, la stature de l’Europe est ridicule. Toutes les innovations majeures de ces dernières années ont eu lieu en Amérique du Nord. Uber, AirBNB, Google Play, Apple Store sont tous nés aux États-Unis.
L’une des clés du succès américain dans le commerce électronique est la taille de son marché. Un seul site vous permet de toucher 316 millions d’Américains. Il y a évidemment quelques particularités dans certains États, mais en gros le marché est homogène. A contrario, la faiblesse des Européens s’explique par la fragmentation du marché, soit 27 pays aux législations et aux fiscalités très différentes.
Ce 1er Janvier 2015, une nouvelle directive va encore aggraver la situation. Désormais, un commerce de service basé en France ou aux États-Unis devra payer la TVA dans le pays où le client particulier européen se trouve. L’information paraît anodine… C’est pourtant une catastrophe sans nom.
Si le client est belge, la TVA sera de 21%, si le client est luxembourgeois, la TVA sera de 15%, s’il est britannique, la TVA sera de 20%. Chaque e-commerce devra donc connaître les 27 taux différents (au minimum) dans les pays membres de l’Union européenne. Une fois les taxes collectées, l’entreprise devra s’assurer qu’elles soient virées aux administrations fiscales correspondantes.
Ce n’est évidemment pas tout, l’e-commerce devait collecter les informations suivantes :
- L’adresse de facturation du client particulier
- Son adresse IP
- Le code du pays de sa carte SIM ou
- La localisation de sa ligne téléphonique fixe
- Toute autre information commerciale qui pourrait faire l’objet d’une règlementation particulière dans le pays concernés.
Alors, pourquoi mettre en place une telle folie ? Les multinationales cherchent à diminuer au maximum leurs charges fiscales. Elles établissent des sociétés de facturation hors Europe ou au sein de l’Europe dans les pays les moins taxés, ce qui leur permet de facturer leurs services sur internet au meilleur prix et avec la plus grande marge.
Cette « évasion » fiscale est intolérable pour les États comme la France ou la Belgique qui surtaxent leur population. Les États, comme la France ou la Belgique, sont en manque structurel d’argent et cherchent par tous les moyens à taxer leurs citoyens. Ils veulent aussi pouvoir les taxer quand ces malheureux achètent à l’étranger.
Le résultat sera à l’inverse de ce qu’ils avaient imaginé (piéger les multinationales) mais pour le savoir, encore aurait-il fallu avoir au minimum une journée d’expérience professionnelle dans une PME. Ce que la plupart de nos politiciens et eurocrates n’ont pas.
Une telle bureaucratie est strictement ingérable pour une PME ou un indépendant. Aucune subvention, aucune « aide » ne pourra changer ce fait. Les petites startups européennes vont massivement utiliser des plates-formes destinées à simplifier cette folie administrative.
Les géants actuels du commerce électronique vont proposer leurs services pour simplifier. Les petites entreprises européennes vont ouvrir leurs commerces sur leurs plates-formes qui vont simplifier cette bureaucratie débridée en échange d’une commission sur les transactions. Les multinationales vont peu à peu occuper la place très confortable de rentier grâce à elle.
Nous arrivons à un énième cas de capitalisme de connivence. Les États et l’Union Européenne favorisent indirectement les grandes entreprises (les multinationales) au travers de règlements totalement ingérables pour le commun des mortels.
L’ironie est donc que l’Union européenne va indirectement favoriser les géants américains du net et réduire en cendre les malheureuses initiatives qui avaient osé démarrer dans les contrées qu’elle administre.
Il faut arrêter de dire que les start-ups US s’en sortent mieux juste grâce à la taille du marché US, ce n’est qu’une des nombreuses raisons.
Les Etats-Unis ont une capacité à innover qui n’existe pas ailleurs, c’est pour ça que la Silicon Valley est là et pas ici…Surtout en France où l’on ne cesse de s’attaquer au progrès technologique.
« l’une des clés du succès… » n’est pas égal à « la clef du succès ». faut arreter de commenter des articles avant d’avoir terminé sa tasse de café surtout 😉
C’était le matin, je suis pardonnable :p
@Sleeping:
Si, la capacité à innover est très forte notamment en fRance, mais c’est la capacité de développement qui n’existe plus. on ne peut pas payer ses nombreux impôts, taxes et prélèvements, faire toutes ses paperasses administrative ET se développer.
Sans compter les nombreux obstacles mis en place par les politiques pour protéger les copains comme cette énième invention désespérante…
+1000. Littéralement, on a des idées mais pas de liquidités, qu’elles soient schisteuses ou fiduciaires.
Tout à fait. Votre constatation s’accompagne naturellement d’une observation psychosociologique prégnante. La capacité d’innovation n’a jamais été aussi forte dans nos pays européens qu’en état de crise. La seule différence avec les USA c’est que la nôtre a une structure psychosociologique latine et continentale (mentalité formatée à l’esclavage depuis des siècles) alors que celles des USA en a une anglo-saxonne, qui n’a jamais pu mettre en place l’esclavage organisé eu égard au territoire ouvert sur toutes les mers. Cela forge une mentalité et une culture, une île. Cela force à s’ouvrir sur les autres.
En France, comme en Russie (territoire fermé par le climat et les mers glaciales), on s’acclimatera mentalement très facilement au fait qu’on puisse être pauvre, ignoré et en même temps un génie (c’est même ontologique à la culture communiste très implantée dans nos cerveaux, même bien avant Marx). Chez les anglo-saxons, cette conception est contraire à leur mentalité, donc à leur modèle social. Rappelons au passage que les USA ont failli être français, car la Louisiane était avant la vente aux anglais à la fin du XVIIIè siècle, la majeur partie des USA actuels. Le modèle français ne pouvait survivre sur un territoire si grand et si difficile à contrôler administrativement. Il allait bien au modèle anglo-saxon qui laisse beaucoup de liberté et d’autonomie à ses individus et organisations humaines.
Désolé de répéter des choses qui sont répétées ici sans cesse sur ce forum. Si l’on veut vivre dans un modèle entièrement libéral, autant aller vivre et s’exiler à London ou aux USA. La Belgique et la France…
Mais l’Internet a bousculé les normes territoriales, les frontières. D’où le sujet de l’article d’Olivier Laurent qui démontre que les États européens comptent bien revenir (grâce aux moyens de l’Internet qui a dans un premier temps détruit leur hégémonie) à ce qui a fait leur culture profonde depuis 2000 ans, le contrôle drastique des peuples.
La France socialiste étant la pire des choses inventée depuis l’ère stalinienne ou maoïste. N’oublions pas pour finir que les intellectuels français ont accouché des pires enfants : Pol Pot était un des meilleurs élèves de Jean-Paul Sartre. L’Ayatollah Khomeini a été protégé par la France. Marx, Lénine… ont trouvé ici un terrain particulièrement accueillant pour leurs idées pourchassées ailleurs, quand il n’y ont pas fait des séjours particulièrement heureux. Les plus horribles dictateurs africains sont venus se former en France et sont de culture française.
A-t-on déjà vu au monde une structure territoriale et un maillage aussi étroits ? Non la France est unique au monde en terme de contrôle du territoire (et de ses habitants par extension). 550.000 km2, 700.000 élus, 35.000 communes, 350 stations de métro à Paris… Élus, villes, villages, routes, tout est centralisé, tout est contrôlé. Chercher un désert en France, c’est chercher l’erreur. Il n’y en a pas. Tout est sous contrôle.
J’allais finir par ce qui termine toujours mes propos à ce sujet : « en France, tout arbre a un propriétaire ».
http://fr.wikipedia.org/wiki/Asco
La Louisiane a été cédée après la fin de la Guerre de 7 ans au Traité de Paris de 1765.
Elle cède aux Anglais le Canada, la région à l’est du Mississippi, la Dominique, plusieurs îles antillaises, le Sénégal. L’Espagne, quant à elle, récupère l’île de Cuba et reçoit la Louisiane des Français en compensation de la perte de la Floride qu’elle a donnée aux Anglais.
L’Espagne restituera la Louisiane à la France en 1800. Napoléon la vendra aux Américains en 1803.
Le Texas semble avoir plus d’avenir que la Silicon Valley.
Les 2 ont un bel avenir, c’est certain 🙂
En France nos capacités en la matière sont largement aussi élevées qu’aux US… Il suffit de voir à quoi on survit actuellement! Mettez donc des américains dans le cadre français et on verra ce qu’ils arrivent à faire…
La France a toujours été un pays d’inventeurs, c’est un fait. Malheureusement, c’est aussi un pays hyper-bridé que l’Etat interdit d’avancer. La Silicon Valley est là haut et pas ici, certes, mais regardez deux minutes les conditions d’installations dans la Silicon Valley comparées à celles que nous connaissons ici…. L’Etat laisse les entreprises s’implanter. Les risques, que ce soit fiscaux ou administratifs/réglementaires, ultra présents en France, étant bien moindre là haut, cela veut aussi dire qu’il est incomparablement plus facile de dégoté plusieurs millions de $ pour financer son activité. En France c’est tellement aléatoire que personne n’aurait l’idée saugrenue de prendre des risques aussi importants sur de telles sommes…. Un cadre fiscal au minimum acceptable et une stabilité administrative, ça favorise le réseau de business angels qu’ils ont aux US et qui n’existe quasiment pas ici. Et ça change tout.
La Californie est la France de l’Amérique en termes de régulations et d’impôts, donc la SV a du mérite.
La France aussi inventive ? Mouais, vu la verve anti-technologique et anti-progrès j’y crois pas des masses.
Les francais sont inventifs, pas la france…
Pas quand il s’agit d’inventer des politiques économiques audacieuses…..
Je ne parlais pas etatiquement parlant! Quoique…si au lieu d’essayer d’inventer des politiques ecos, ils se bornaient juste a appliquer ce qui fonctionne , on irait bien mieux!
On dirait que ceux qui se destinent à la politique en fRance sont plutôt conservateurs et donc moins créatifs.
Ceux qui sont créatifs répugnent à faire de la politique.
En Economie, un conservateur est infiniment plus inventif qu’un socialiste. Déjà il conservera l’idée d’utiliser des idées économiques qui marchent…
J’aurais sans doute du écrire « conservateurs socialistes ».
Ils conservent bien les idées … qui ne marchent pas ❗
C’est pô vrai, il n’y a qu’à regarder l’imagination délirante des crétins qui gouvernent ce pays en matière fiscale…
Les USA ont-ils Dupont et Dupond, pardon, Collin et Colin?
L’incompetence des etats face a la revolution digitale favorise bien les acteurs en place. Elle fossilise le marche. Quant a la demarche legale, directives EU, encore un bel exemple democratique. Encore une bonne raison de se mefier de cette aventure europeenne dont les grands ideaux ont ete trahis par de tristes bonhommes en gris. Vivement le referendum.
Je suis pas pour l’UE mais touts les partis anti-UE sont formellement contre le libre échange avec celle ci.
c’est faux, des partis comme le ukip sont rigoureusement pour le libre marché.
hum , trop simpliste . la TVA est toujours payée sauf lorsque le ‘commerçant’ est a l’étranger et qu’il ne passe pas par un importateur local ..ce qui n’est pas le cas pour amazone qui a des entrepôts en France , sauf erreur de ma part .
« de service » on parle ici de commerce électronique de service (jeux video, application mobile, etc). on ne parle parle pas d’importation de produits physiques.
le problème est le même , il nécessite un stockage ‘local’ et un fournisseur ‘local’ du service en question..bien entendu , la liberté du net va à l’encontre de ce principe commercial de base mais c’est un alibi pour nos commerçants en ligne , l’UE a donc bien fait et ne va malheureusement pas assez loin en ne permettant pas FAI de faire payer le transit de ces services comme il se doit.
Non il n’y a pas forcément du stockage « local ». Maintenant je soupçonne que vous auriez un avenir dans les administrations européennes. Vous en avez en tout cas la tournure d’esprit.
désolé, mais un serveur fait du stockage local et au prix de la communication transatlantique on ne réexpédie des millions de fois le même packet
Ce genre de service surtaxé et re-surtaxé n’a aucun avenir.
est ce que le transport gratuit ,genre transport en commun payé par le contribuable et non le consommateur, à de l’avenir ?
les services commerciaux internet font payer ce transport par les non utilisateurs du service ,cela ne durera pas !
Hein?
Vous voulez donc que le transport gratuit ,genre transport en commun payé par le contribuable et non le consommateur reste gratuit et que l’innovation soit bloquée par des taxes ahurissantes:?:
Pourtant le TC est une innovation en comparaison du char à bœufs, et s’il était bien payé par le client, il serait plébiscité.
De mon expérience, le TC, c’est sans moi. ❗
Et vous ❓
les services commerciaux internet font payer ce transport par les non utilisateurs du service ,cela ne durera pas !
Vous aimeriez visiblement revenir au bon vieux temps ou la communication était payée à la minute ❓
Mais vos désirs sont des ordres ❗
Electriquement parlant, dans les fils, les électrons oscillent mais ne bougent pas beaucoup, c’est l’information qui est transmise? Donc ce qui est réellement matériel ne bouge pas donc ne peut être taxé…
» on ne réexpédie des millions de fois le même packet »
Vous connaissez le DDos? Non? Renseignez nous. C’est un type d’attaque la plus populaire qui envoit la même information et ce à parti des 4 coins de la terre et c’est tjrs traiter de la même façon par le serveur local. Maintenant on trouve toujours une bonne excuse pour piller quand on le désire, vous cherchez la votre.
aucun rapport , là il s’agit de saturer la serveur de demandes, celui ci a toujours une limite de clients en simultanés pour un même site.
internet n’est qu’un système de transport ayant un cout et des limites. que cela soit des colis ou des datas n’a aucune importance du point de vue économique , les contraintes sont les mêmes.
Ca a le meme rapport des données sont des données. Vous avez amené le débat au niveau technique et quand soudainement on se rend compte que l’on n’y est un peu perdu parce qu’en gros on y comprend rien, on retourne se réfugier dans des terminologies économiques.
Arrêtez de chercher des excuses, dites juste que vous voulez prendre x% du cash des gens. Car en gros c’est ça. Tout le reste ne sont que des prétextes.
Internet c’est 90 % de vidéos, et ça va encore augmenter.
Au prix de la taxe française, on peut très bien le faire. Ceci dit, il suffit de mettre les serveurs sur le monument américain du cours Dajot à Brest, ou le cimetière américain d’Arromanches…
ceux ci dit , un serveur n’est qu’un entrepôt loué au prix d’un entrepôt par contre les ‘camions’ dispatchant son contenu sont payés par tous les utilisateurs d’internet et le produit transporté échappe totalement aux taxes comme pour les contrebandiers …pourquoi pas la même chose pour le pain , c’est moins noble ?
Voilà une excellente idée ! Le spam a une valeur manifestement négative, donc l’état doit le frapper d’une taxe négative, une subvention. Ca suffira sans problème à équilibrer la valeur de l’information qui circule sur le net. Ah, mes parents reçoivent internet par satellite. Préparer leur taxation va bien occuper 17 inspecteurs des finances pendant un an, 17 qui n’auront pas besoin pendant ce temps de chercher un emploi productif dans le privé. Merci pour cette idée.
Reactitude tu as entendu parlé de la neutralité du Net ?
« Un contrebandier malin utilisera une voiture immatriculée dans le 39 »
Y’a beaucoup plus sûr: une immatriculation CD.
Mais nous somment TOUS DES CONTREBANDIERS, enfin selon certains, les petits hommes habillés d’un pantalon bleu à bande rouge. Ceux-ci devraient se reconvertir dans le numérique.
Pour narguer les petits hommes habillés d’un pantalon bleu à bande rouge, et rapatrier des millions d’EUR en fRance, une voiture immatriculée au Luxembourg devant, propre, conducteur seul. Une voiture immatriculée dans le 39 avec le coffre bourré de billets, coffre bombé, suivant la première à peu de distance. La probabilité de se faire prendre est faible, les immatriculations L sucistant un grand phantasme chez ces petits hommes.
Voilà le scénarion pour le douanier. Il y a plus simple et moins risqué, c’est la monnaie électronique. Il ne faut pas transférer des millions d’un coup, mais de petits montants. La probabilité est encore plus faible, ne reste que le risque de change, et tantq eu l’on a pas l’idée absurde de faire rentrer des billets en fRance, le risque est faible.
L’internet, grâce à cette invention, nous tous des contrebandiers potentiels.
S’il est facile de me casser les pieds à la douane de La Cure, comme hier après-midi, contrôlé, seconde fois, et que j’ai déjà vu pas mal de plaques L, B, voire D sous l’auvent, et moins souvent des plaques F, comment contrôler l’internet ❓
Grâce à l’internet, les « contrebandiers » n’auront pas à subir des questions idiotes et intrusives, dans le genre :
– d’ou venez-vous?
– que venez-vous faire?
-avez-vous des marchandises?
-avez-vous des fonds pour plus de 10000 EUR?
Puisque tout simplement l’internet rend ces fonctionnaires aux frontières inutiles, et pourquoi aurais-je de l’argent sur moi ❓
Le contrôle des changes ne semble pas être une fonction régalienne. Sinon, il faut un douanier-gendarme espion derrière chaque ordinateur.
Internet offre des moyens incroyables de contournement des règles débiles.
on ne réexpédie des millions de fois le même packet
Vous n’en savez rien … La probabilité n’est pas nulle
Visiblement, vous ne comprenez pas TCP/IP …
Si on s’attache aux faits, on remarquera que toutes ces soit-disant erreurs ou incompétences produisent toujours des législations qui affaiblissent les acteurs européens au détriment de leurs concurrents hors UE, les PME au profit des grands groupes et les particuliers au profit du capitalisme/collectivisme de connivence (rentes imposées, collectivisation forcée des pertes d’acteurs privés, statuts privilégiés d’une partie des salariés etc).
Une telle régularité dans les résultats objectifs des mesures prises par l’UE et notamment la Commission Européenne ne peuvent laisser de doute quant aux objectifs poursuivis ou aux véritables mandants de telles décisions.
Leur objectif c’est de conserver leur clientèle électorale, ils y arrivent très bien, pas de complot la dedans…
Nul besoin de parler de complot. D’ailleurs c’est assez étonnant cette manie de tout ramener à cette grille de lecture. Auriez-vous parlé de complot si au lieu de parler de ce sujet on avait abordé celui du manque de représentativité de nos élus ou des corps intermédiaires?
Pour ce qui est de la clientèle, oui et non. Pas au sens de nos politiques locaux tant que l’Europe des régions n’existe pas car les instances dirigeantes sont pour l’essentiel non élus. C’est en ce sens qu’ils servent d’autres intérêts, ou en tout cas qu’ils peuvent le faire d’autant plus librement.
Je vais utiliser ma carte luxembourgeoise pour Skype 🙂
C’est honteux, lorsqu’on devrait réduire les obstacles au marché commun on en rajoute.
Un exemple: un service comme Spotify, qui croule sous les coûts de licences pour chaque pays européen doit maintenant se charger de la TVA par pays aussi. Et il y en a qui osent dire que les européens n’ont pas la capacité à innover. C’est la stupidité et les taxes à la n-ième puissance qui font reculer ce continent, pas le manque de QI.
« …c’est de la mort annoncée du commerce … dont il s’agit. »
Qu’il s’agit, pas dont il s’agit.
C’est de la mort de la grammaire qu’il s’agit.
Bof…
Dont a la valeur d’un complément introduit par de. C’est donc le pronom relatif qu’il faut utiliser pour tous les verbes ou locutions verbales construisant leur complément avec de.
Il s’agit de… et non il s’agit que… FAIL.
Eventuellement on pourrait enlever le « de » qui est redondant.
« c’est (de) la mort annoncée du commerce électronique en Europe dont il s’agit. »
Sinon, bon article. On se demande si ceux qui pondent ce genre de directive se rendent compte qu’ils s’attaquent aux conséquences au lieu des causes.
Si les différences de taux venaient à être élevées entre pays, je verrais bien des plateformes d’arbitrage et de domiciliation se mettre en place ou même de la revente de service d’occasion puisque ceux-ci ne supportent pas la TVA, ça se fait déjà dans les voitures et a donné lieu aux carrousels de TVA ; si des voitures ont pu passer à travers les mailles du filet ce sera encore plus simple avec des logiciels, jeux etc…
vous ressemblez à un autiste stressé par l’ordre de ses petites lettres. Je vais essayer de ne pas chambouler votre petit monde la prochaine fois. Entretemps, intéressez-vous donc au sujet.
Il me semble que cela ne concerne que les abonnements TV, Internet, Téléphonie. Nullement question des produits matériels, arrêtez d’affoler les gens.
référence http://ec.europa.eu/taxation_customs/taxation/vat/how_vat_works/telecom/index_fr.htm et en plus court ici : http://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/actualites/001024.html
Bonne soirée.
C’est toi qui devrait apprendre à lire :
dans l’article : « Désormais, un commerce de service basé en France ou aux États-Unis devra payer la TVA dans le pays où le client particulier européen se trouve. »
… et ça ne concerne pas uniquement les abonnements télé etc… mais les services électroniques : téléchargement de jeux, logiciel voire consultation de base de données etc… bref toute prestation immatérielle…
je me suis mal exprimé alors. Quand je dis « nullement question de produits matériels », c’est bien des services électroniques dont je parlais. Sorry.
A ceux qui en profitent pour critiquer l’UE : l’UE a laissé le choix aux pays de l’UE pour taxer ou pas ce type de service. S’il y a une taxation c’est bien chacun des pays qui en a pris la décision, pas l’UE.
C’est dans le premier lien mis par V8ipm au-dessus.
En lisant l’article du Guardian je me rends compte qu’il y a un point qui n’a pas été pris en compte en France c’est le régime des auto-entrepreneurs qui ne sont pas assujettis à la TVA (ça s’appelle le micro-business en UK)… Big fuck !
Là encore, il faut se poser la bonne question, car cette histoire de TVA masque quelque chose de bien plus alarmant: votre adresse IP, ainsi que votre adresse tout court va être transmise à l’état (donc, à ses services de renseignement); un petit recoupement avec les bases de données du vendeur (moins de 0.1s) et vous voilà très efficacement fiché.
Ne restera plus qu’à exiger les URLs que vous visitez (au hasard, celles de youtube) et le cercle est bouclé: en fonction de la littérature achetée ou des vidéos regardées, vous tombez très efficacement dans la bonne petite case.
Avouez que profiler quelqu’un sans bouger son cul de sa chaise ça a un côté magique; heureusement pour nous et malheureusement pour « eux », le vrai renseignement est autrement plus complexe et son nexus se récolte sur site, pas derrière un écran.
Olivier, il y a une seule méthode pour contourner l’ubuisme européen sur ce sujet dont vous avez amplement raison de parler, c’est d’utiliser la seule méthode possible pour contourner ces différences (que j’ai prise sur mon magasin en ligne), la méthode de paiement PayPal, centralisée à Luxembourg mais qui a anticipé toutes ces différences de TVA sur son site. Sinon, vogue la galère…
Fraserve en effet mais ce n’est pas sain que seules des grandes entreprises puissent s’adapter à une règlementation. C’est ce que sous entend « capitalisme de connivence » qui fait qu’à terme le marché sera un marché de rente avec très peu de concurrence et des acteurs établis et indétronables. Strictement rien de bon pour le citoyen.
Je crois qu’il y a dans cet article, au mieux une petite méconnaissance du sujet. Les PME et les artisans ont aujourd’hui plus que jamais l’occasion d’accéder à une clientèle qui leur était inaccessible pour des questions de coûts (et de manque d’expertise sur le sujet, ce qui se traduit par un problème de coûts).
Ces PME et ces artisans ont aujourd’hui de quoi trouver des fonds grâce aux plates-formes de crowdfounding, ils ont des outils marketing et publicitaires performants (launchrocket, adwords, etc.) et des outils logistiques à bas coût à leur disposition (Expédié par Amazon ou en tout cas une ribambelle de places de marchés). Car l’un des premiers métiers d’Amazon, c’est la logistique.
Tous ces outils permettent de supprimer tout ou partie des coûts marginaux qui pénalisent beaucoup les petites structures. Ils créeront sans doute un mécanisme de rente dans le domaine de l’information et des service comme le capitalisme à papa avait peu à peu construit des monopoles.
Qu’il s’agisse de la rente des entreprises du XXe ou de celles du XXI, les organismes qui assurent la gouvernance ont raison de prélever là où ça se passe. Le législateur arrive toujours trop tard mais il arrive et c’est tant mieux, car contrairement à ce que vous imaginez, les impôts, c’est du salaire.
« …trouver des fonds grâce aux plates-formes de crowdfounding… »
Très mauvais exemple que le crowfounding, parce que ce gouvernement d’incapables rances a (encore) trouvé le meilleur moyen de l’étouffer: http://www.journaldunet.com/ebusiness/expert/56713/nouvelle-legislation-du-crowdfunding-pour-placer-la-france-en-leader-europeen.shtml; tout simplement parce que dans leurs petites cervelles étriquées, une subvention ne peut venir que de l’état – il n’y a qu’à voir ce que la « presse française » est devenue (vile et surtout servile) pour comprendre qu’assujettir quelque chose ou quelqu’un à son bon vouloir permet de contrôler cette chose ou ce quelqu’un.
« Qu’il s’agisse de la rente des entreprises du XXe ou de celles du XXI, les organismes qui assurent la gouvernance ont raison de prélever là où ça se passe. »
Ben voyons, taxons, taxons, taxons, il en restera bien quelque chose; sauf que la courbe de Laffer explique précisément le contraire et que les événements récents (baisse de la collecte des impôts directs pour 2013) lui donne pleinement raison…
« Le législateur arrive toujours trop tard mais il arrive et c’est tant mieux… »
Ouiiii, faisons des lois, plein de lois ; et des règlements, tout plein ! Il n’y en a vraiment pas assez dans ce pays ! – Problème: même les principaux intéressés s’en plaignent, c’est dire s’il en faut plus: http://www.liberation.fr/economie/2013/03/27/inflation-des-normes-les-experts-ont-remplace-les-juristes_891674
« car contrairement à ce que vous imaginez, les impôts, c’est du salaire. »
Là, il va falloir faire beaucoup mieux que cela et développer plus avant (et si vous pensez à une « redistribution » de type allocations familiales, c’est mort : c’est un racket dans lequel on maintenant barbote de l’argent dans les poches de ceux qui en ont pour donner aux autres ; c’est ÇA la « solidarité » soviétiques des socialauds).
À force de vouloir que l’état vous serve de nounou de votre naissance à votre mort (et encore, il est en train de sucrer la prime décès des assurances sociales), vous mourrez jeune; mais en bonne santé, c’est déjà ça.
Mais surtout vous vivrez dans un pays totalement vidé de sa substance (rien que pour les étudiants de 3ème cycle, la tendance est en train de s’inverser: ce ne sont plus 40% qui envisagent de quitter la france, mais 60% qui veulent absolument partir et ne surtout pas y revenir).
vous n’avez pas compris: cela ne touche que les activités de services (jeu vidéo, streaming musique, etc.), pas la vente par correspondance de produits.
c’est du « crowdfunding » par crowdfounding. On vous parle de taxe sur la vente, c’est à dire d’une réduction de la rentabilité. je ne vois pas ce que ça et le marketing viennent faire ici.
Pour le reste:
« Je crois qu’il y a dans cet article, au mieux une petite méconnaissance du sujet »
vous nous faites un meli melo de dépenses sans jamais parler de recettes (encore du mal à identifier les deux).
Je pense que vous ne connaissez pas l’entrepeneuriat, au mieux vous débutez ou vous revez de le faire. vous nous faites juste une condensé de buzzwords du moment.
je suis entrepreneur depuis 14 ans sur le web et j’en suis à ma troisième entreprises.
bonjour merci pour cet article clair
voici pour l’illustrer l’exemple de ravelry communauté interactive de tricoteuses et crocheteuses (4 millions de ravelanutes de par le monde ) depuis le 1er janvier ravelry http://fr.wikipedia.org/wiki/Ravelry
a du s’associer avec loveknitting (pour un premier temps cela restera gratuit mais …. ) beaucoup de petits créateurs renoncent a s’embeter avec toutes la paperasse et préfèrent offrir leurs modeles ou les retirer a l’acces pour les européens
http://www.ravelry.com/content/vat/loveknitting