Qu’exprime le score de Bruno Le Maire au Congrès de l’UMP ?

Bruno Le Maire est-il le signe d’un renouveau au sein de la droite ?

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Bruno Le Maire UMP Photos (Creative Commons)

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Qu’exprime le score de Bruno Le Maire au Congrès de l’UMP ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 5 décembre 2014
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Par Matthieu M.

Bruno Le Maire UMP Photos (Creative Commons)

Dimanche matin, Bruno Le Maire, fort des 29,18% obtenus lors de l’élection du président de l’UMP, était en une de tous les journaux. S’il ne faut pas exagérer la portée de ce score en criant à la révolution au sein du premier parti d’opposition, il faut tout de même noter les tendances et les aspirations que celui-ci exprime. Et celles-ci sont très intéressantes dès lors que l’on prend conscience du fait que les militants UMP représentent majoritairement la frange la plus « radicale », comme tout adhérent à un parti, des sympathisants de droite et du centre.

Bruno Le maire, incarnation du « renouveau » au sein de l’UMP ?

Tout d’abord, les suffrages exprimés en faveur de Bruno Le Maire sont évidemment le signe d’une volonté de changement des pratiques politiques au sein de l’UMP. En effet, l’ex-ministre de l’agriculture a fait du « renouveau » le cœur de sa campagne en déclinant des propositions pour réformer la vie publique : non-cumul des mandats, limitation du nombre de mandats dans le temps, démission des élus de la fonction publique… Plus que ces mesures, qui n’ont rien de révolutionnaires, le « renouveau » a été incarné par les personnes qui se sont engagées dans le sillage de Bruno Le Maire. La cinquantaine de parlementaires, la centaine de maires et l’armée de « jeunes BLM », réseau que le député de l’Eure a construit durant ces deux dernières années, ont fortement contrasté avec la vieille garde sarkozyste, que le nouveau président de l’UMP s’est pourtant appliqué à cacher. Certains ont fait le parallèle entre ces jeunes militants ou sympathisants aux t-shirt aux couleurs criardes et les jeunes giscardiens. Cette comparaison, non sans un poil de moquerie envers l’homogénéité sociologique des jeunes BLM, souligne néanmoins comment Bruno Le Maire semble incarner le renouvellement ou la modernisation de la vie politique comme Valéry Giscard d’Estaing en son temps.

Au-delà de la volonté de renouvellement de la vie publique, on peut lire dans le score de Bruno Le Maire, la manifestation d’un changement de culture politique des militants UMP. On a souvent décrit les adhérents du parti comme des Français dont la tradition bonapartiste ou gaulliste – appelez ça comme vous le souhaitez – les rendait dépendant d’un chef dont ils attendaient presque tout. Cette conception césariste de la vie publique les rendait relativement imperméables aux affaires politico-judiciaires de leur leader, à ses revirements politiques ou à ses échecs. Il faut dire que les plus vieux de la vieille ont su rester dans le parti malgré les scandales au sein du RPR avec les Chirac et autre Pasqua, avant de supporter tour à tour l’affrontement Copé/Fillon, Bygmalion, le « sarkothon »… On peut presque y voir une forme de cynisme, un dédain affiché envers quelconque moralisation de la vie publique.

Nicolas Sarkozy, étant conscient de l’ampleur de cette culture politique au sein de l’UMP, en redoutable politicien qu’il est, a très bien su en jouer. Sur les neuf affaires judiciaires dans lesquelles il est impliqué, silence-radio ou négation en bloc. Aucune critique de son quinquennat précédent. Présentation de son retour comme une nécessité pour la France après deux ans de prise de hauteur. « Non seulement j’ai envie, mais j’ai pas le choix » assénait-il à Laurent Delahousse pour annoncer son retour. Son retour à la tête de l’UMP était alors conçu comme le moyen d’un plébiscite qui consacrerait sa légitimité.

Cependant, il semble que cette conception de la vie publique a fait son temps. À travers le vote pour Bruno Le Maire, presque un tiers des militants ont exprimé une volonté d’oxygéner la classe politique, de laisser la place à une nouvelle génération. Ils ont été sensibles à la « campagne de terrain » de l’ancien ministre de l’agriculture, non pas commencée en Juin dernier, mais en 2012, depuis la défaite de Nicolas Sarkozy. Certes, ce dernier a nettement remporté la présidence de l’UMP, mais la différence avec son score de 2004 (85 %) indique que celui qui, plus que quiconque, a cherché à incarner et personnaliser le pouvoir doit faire face à une mutation de la culture politique de son parti. Et si celle-ci est en cours au sein des militants du parti, alors elle est déjà bien avancée parmi les sympathisants de droite et du centre. Bruno Le Maire l’a bien compris en annonçant que ce vote n’était qu’un début pour le « renouveau ».

Une volonté de remettre les sujets primordiaux au cœur du débat

Enfin, bien qu’il ait été relativement peu question de son programme politique national, Bruno Le Maire ayant cherché à faire une campagne directement adressée aux militants, certaines de ses idées pour la France ont pu être néanmoins esquissées. Par un discours qui n’a rien de révolutionnaire et dans lequel on peut même voir des contradictions, notamment sur la vision de l’Europe ou sur la réforme territoriale, il faut reconnaître le mérite de M. Le Maire d’avoir cherché à remettre les sujets primordiaux au cœur du débat. Exit les débats sans fin sur le mariage pour tous, exit les polémiques sur l’immigration ou l’identité nationale, le discours du député de l’Eure a su trancher avec les digressions de Nicolas Sarkozy sur la définition de la République ou sur la nécessité du leadership en politique. Il a remis les sujets majeurs sur la table à savoir la liberté économique, la réforme de notre modèle administratif et social et l’éducation avec une volonté de « parler vrai ». Les militants UMP, ainsi que tous les Français, ont apprécié cette constance dans ses propos qui font beaucoup de bien au débat politique.


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  • 30% c’est à la fois beaucoup face au gourou virginal Sarko, et à la fois trop peu face au vide sidéral de la concience politique de Sarko et l’absence de tout projet pour son parti simple strapontin pour ses ambitions personnelles.

    Alors que très peu de choses séparent le programme Lepen de la mediane de la ligne versatile de Sarko, je ne pense pas possible pour les 30% de sympatisants de BLM trouver leur place dans ce parti.

    A 40% un rapport de force aurait pu tenter d’emmerger.
    face à 70% pro FN… c’est tout simplement impossible

    Le seul point commun entre les courants populistes très nettement vainqueur et celui plus humaniste de BLM, c’est leurs volonté de renforcer la puissance de l’état, de continuer à nourrir le monstre ingouvernable qu’est l’administration, la déresponsabilisation des citoyens et acteurs économiques, l’interventionisme d’état de la chambre à coucher jusque dans les entrprises pleureuses de subventions et de marchés

    • « très peu de choses séparent le programme Lepen de la mediane de la ligne versatile de Sarko »

      Faut quand même pas trop pousser : le FN veut revenir au Franc (rien que ça) et a un programme économique que n’aurait pas renié Georges Marchais.
      Sans oublier les prises de position inapplicables contre la double nationalité, etc.

      Et puis, excusez-moi mais le terme « humaniste » en politique me fait pousser des boutons ; j’ai l’impression de lire un chroniqueur du nouvel obs qui distribue des bons et mauvais points de citoyenneté.

      NB – ce post n’est en aucun cas un soutien à NS. Juste une précision.

  • Ca c’est l’analyse première… on est d’accord ?
    Car la réalité, c’est que Bruno LeMaire est le parfait produit médiatique, tout comme l’a été Valls,… et Sarkozy quand il était ministre de l’intérieur.
    Les médias ont décider, un jour, de mettre Bruno Le Maire en avant, le faisant passé pour un progressiste (Ruquier lui a fait sa promo car c’est le seul UMP a etre pour le mariage gay), et les autres médias pour les memes raisons et aussi pour éliminer Sarko sans doute, comme quand on voit le nombre d’affaires sur Sarko qu’on découvre depuis 2014 et que l’on a pas découverte depuis 2012…
    On peut croire que tout cela n’est que du a la politique, ou etre un poil plus pensif, et se dire que seul les médias montent ou descendent en fleche un candidat. C’est un peu le rapport éternel du « bon film » au cinéma, on juge un film bon en fonction du nombre d’entrées, mais pour dire que le film est bon, il n’y a qu’une méthode, le voir…. et donc si il y a beaucoup d’entrée ce n’est pas lié à la qualité du film… mais a sa promo.
    Et bien la c’est pareil, Bruno Le Maire était tout aussi inconnu que Mariton, ou tout du moins très peu connnu, les médias l’ont invités en sur dose, en ne le taclant pas vraiment, lui a continuer sa campagne de com, en disant « c’est bon on y est, on va gagner » et les militants avec les affaires Sarko qui tombent comme par hasard et la super promo du super candidat Le Maire qui promet de révolutionner l’UMP… 30% ont décider de suivre l’avis des médias et de se dire pourquoi pas.
    La seule raison pour qu’il n’ait pas gagné, c’est juste que Sarko a perdu de son image au sein de la population francaise, mais pas du tout au sein de l’UMP ou il reste le messie (oui ils ont oublié qu’il a déja dirigé le pays).

    Bref tout cela pour dire que ce n’est ni le programme de Le Maire (allez demander aux élécteurs UMP pro Le Maire de donner 5 mesures phares de Le Maire… ), ni particulièrement se sentiment de changement (qui a en effet compté), mais a 80% l’ambition médiatique de promouvoir une nouvelle tete a l’UMP.
    Valls en est l’incarnation, les électeurs de droite l’aiment bien, mais quand vous leur demandez ce qu’il a fait concretement… ouch il n’y a aucune réponse, c’est vide…

  • Très bonne analyse. La nomination de NKM au poste de numéro 2 ne fait que confirmer le mouvement profond qui a lieu au sein de l’UMP.

    Après des années de tergiversations, le virage à bien été pris : l’UMP change de culture. Le vide intersidéral dont à fait preuve le parti pendant le débat sur le mariage a agi comme un révélateur : le parti allait dans le mur s’il restait prisonnier du jeu dont les règles avaient été posée en 1981 : la tenaille entre le socialisme et le national socialisme.

    Il suffit de suivre un des discours de Sarkozy ou de Lemaire pour comprendre que tout les deux veulent que les choses changent

    D’ailleurs ils n’ont absolument pas le choix.

    • Je ne sais pas si il y aura un debut de changement dans le futur parti au pouvoir.

      Ce que je peux constater, c’est que c’est que ce sont les mêmes individus, les mêmes approximations, les mêmes postures, les mêmes discours pour flatter ceux qui les entendent … et toujours plus d’état.

      Tout de même, entendre Sarko parler de referendum… de sortie d’une europe dont il a renforcé le verrouillage anti démocratique… d’immigration alors qu’il s’est contenté d’expulser des roumains avant qu’ils n’aient l’autorisation de rester… de maitrise budgetaire…

      • La posture est complétement différente : rien que l’idée de créer un comité des anciens premiers ministres est aux antipodes, pour ne pas dire à l’opposé de la tradition gaulliste (quoi un machin ?) et napoléonienne, d’ailleurs les gaullistes historiques (Juppé) s’y sont sérieusement opposés, clairement pas envie de se retrouver dans le futur avec un tel contre pouvoir (dans l’optique d’une candidature à la présidentielle) : donc oui, ca va pas être simple pour que les socialistes de droite dont Juppé est l’incarnation ne fassent pas un holdup.

        Mais au moins maintenant, c’est clair qu’il y a trois courants : un courant conservateur (debout sur le frein, réaction instantanée) – un courant normatif (gaulliste : laissons les corps intermédiaires, même si c’est des repères de gauchistes, s’occuper de la vie des gens et encadrons les par la loi) – un courant libéral (état fort et restreint, libéralisation de la société civile et de l’économie)

        Voyons ce que cela va donner en terme d’équilibre des forces et de définition de leaders dans chacun de ces courants.

        • J’ignorais qu’il y avait des « liberaux » dans un parti politique en France… et encore moins à l’UMP.

          • Je ne sais pas si je dois interpréter ceci comme de l’ironie arrogante ou comme un manque sévère d’information… j’opte pour le second :

            http://www.fmh-ump.fr/la-motion/

            • Ils ont toujours été trop faibles pour peser, et aujourd’hui ils pèsent encore moins.
              La tendance à l’UMP c’est la droitisation sociale (anti-mariage gay, anti-immigration..) et la gauchisation économique (plus d’Etat, critique de la mondialisation..), l’UMP va à nouveau dans le mauvais sens, la mue libérale est encore loin….La nomination de Laurent Waucquiez en Secrétaire Général le prouve.

              • La nomination récente de Luc Chattel comme conseiller politique prouve le contraire : c’est la première fois qu’un libéral se retrouve conseiller politique de l’UMP.

                La droite sociale de Waucquiez (« Une politique sociale de droite ne consiste pas à singer la gauche en distribuant toujours plus pour toujours moins d’efficacité. ») n’est pas très socialiste…

                Bon maintenant ce ne sont que des orientations, voyons ce que cela donne, je dis juste que les libéraux qui ont toujours été tenus en laisse par les gaullistes sont en train d’essayer de sortir du bois.

                • Oui, enfin Luc Chattel est libéral comme je suis socialiste. De très très loin, dans les mots, quand ça pourrait l’aider.
                  Que Wauquiez se distingue de la gauche ne le rend pas vraiment moins socialiste que les socialistes de gauche… juste socialiste de droite.
                  Tout ce petit monde veut pouvoir continuer à préserver la grande fiction par laquelle chacun cherche à vivre au dépens des autres… et eux ils ne cherchent plus, il y arrivent et très bien.

                  • Je répète juste que ce ne sont pas des purs gaullistes, ce qui fait que c’est la première fois depuis 70 ans que le deal fait avec Thorez n’aura pas de partisan à la tête de la droite.

                    • J’ai vraiment rigolé en lisant cette motion soi disant libéral.

                      Des mots plus creux les uns que les autres.
                      Rien sur la liberté d’entreprendre, mais au contraire un soutien vers ci ou vers ça ( subventions, protectionnisme corporatiiste, etc)
                      Voir leonetti en tête de gondole ne rassure pas plus, lui qui refuse à un individu le droit de définir lui même sa fin de vie,
                      Si c’est cela votre libéralisme, je confirme que lump est exactement comme tous les autres partis : plus d’état!

                    • Donc c’était bien de l’ironie arrogante.

                      Vous confirmez bien mon analyse sur les 3 choses qui bloquent ce pays (et ce ne sont pas les politiques) : le surmoi marxiste, l’arrogance et le narcissisme. Même si vous semblez dépourvu du premier, j’ai de certains doutes pour les deux suivants.

                      Je croyais que le libéralisme c’était la liberté d’expression, pas le dogmatisme réducteur.

                      J’ai parlé de courant libéral (genre la couleur du courant), pas d’ayatollahs

                      Ce pays est foutu…

                    • Si pour vous vouloir décider pour soi et que les autres puissent décider pour eux même, dans (pratiquement ?) tous les domaines et que le recours à l’État ne soit que sur la base du volontariat (sauf là où il s’impose, domaine régalien), c’est un truc d’ayatollahs…

                      Je suis fier d’en être un. Et si vous me pensez un ayatollah pour ça, vous qui êtes au moins un peu libéral, alors clairement oui, ce pays est foutu.

                    • Et si nous souffrons d’arrogance (hum???) le narcissisme semble vous bloquer un peu. Et être un des très gros problèmes de l’UMP.

                      Tellement centrés sur eux même que leurs minuscules différences leurs paraissent importante. Et qu’ils ne voient pas à quel point le peuple veut autre chose, d’autres têtes, d’autres idées, même s’il n’est pas assez éduqué (ou trop « éduqué » au contraire) pour le réaliser.

                      Le gros slogan c’est le truc de Pompidou… « Arrêtez d’emmerder les français ». Et ça s’applique à tous les politiciens et journalistes, et c’est une idée qu’on trouve à tous les niveaux de la société…

                    • Je suis désolé d’avoir (volontairement) un peu forcé la dose, mais pour moi, le gigantesque problème de ce pays est le surmoi marxiste qui a complétement réécrit l’histoire, la culture, l’organisation sociale, les rapports entre les gens, les rapports avec le reste du monde, etc…

                      Même une baguette de pain est devenu un instrument de lutte des classes : quoi 1 euro 5 la baguette (5 centimes de plus que la moyenne) … mais c’est cher, c’est une baguette pour les riches !

                      Comment voulez-vous que les gens pigent le concept de marché quand ils ont intégré au plus profond de leur subconscient des réflexes pareils ?

                      Alors, si on veut qu’un jour les choses changes, il ne faut pas se tromper d’ennemi.

                      Qu’un mouvement politique se dise ‘libéral’ même s’il ne l’ait pas, c’est déjà dans ce pays un acte de haute résistance. Ca aidera les gens qui se reconnaissent dans ces embryons d’idées (à condition qu’elles portent de l’espoir et pas de la peur) à aller sur wikipedia, à être intrigué par la différence entre ce que le bourrage de crane ultra marxiste leur a lavé le cerveau et les idées du libéralisme, puis à se renseigner, à aller sur CP, à lire le programme de Nous Citoyens, etc…Bref à développer leur libre arbitre.

                      Si une seule personne fait ce chemin, ce sera déjà ca de gagner.

                      Je n’aime pas plus que vous ce que la société est devenu, j’essaye juste de comprendre pourquoi on en est arrivé là, histoire de voir comment on peur faire marche arrière et prendre une autre route.

  • En gros, sous prétexte d’oxygénation, d’idées nouvelles et de programme esquissé, on retrouve le développement sans faille de la logique d’une europe des régions et d’une disparition des états-nations afin de nous rendre atlantico-compatibles.
    Le reste c’est de la com.

  • Il y a, je pense, une erreur d’interprétation profonde présente dès la première phrase.

    Je ne pense pas du tout que les adhérents de l’UMP soient la frange la plus radicale de la droite et du centre. Au contraire, c’est la frange la plus mollement étatiste, la plus déconnectée de la réalité du terrain. Ce sont les gens qui font la politique politicienne entre eux, les petits arrangements pour que Robert Machin puisse être conseiller municipal parce qu’il a bien soutenu truc à la commission machin de la sous cellule du parti.

    C’est d’ailleurs le grand problème. La gauche n’est que très mal représentée par un PS, des verts, qui vivent en aquarium mais dont les gens supposent (souvent à tort) qu’ils sont leurs « moins pires représentants » puisque « de gauche ». Et la même chose vaut pour la droite, dont les partis n’ont plus grand chose à voir avec les électeurs (ceux qui restent) qui ne votent pour eux que parce qu’ils se disent « ils sont de droite »… alors qu’ils n’ont rien à voir avec leurs électeurs.

    Ce qui pousse petit à petit les gens, même pas radicaux, vers le FN ou le front de gauche… Juste dans l’espoir qu’eux au moins soient « de droite » ou « de gauche »… mais là non plus c’est pas top.

  • « la différence avec son score de 2004 (85 %) »

    Oui enfin un gros bémol là dessus, en 2004, il n’y avait quasiment pas d’adversaire (à part MAM, complètement isolée et quasiment pas eu de campagne.

    Ce qui n’enlève rien au fait que le retour de NS ne m’enchante que très modérément (restons poli).

  • cette élection montre surtout à quel point l’ump est étatiste et n’est pas libéral. le seul candidat plus ou moins libéral Hervé Mariton a fait un score minable

  • Votre analyse ne tient pas debout et relève de la méthode Coué pour ceux qui veulent se persuader qu’ils ont trouvé un sauveur suprême en la personne de Bruno Le Maire qui serait là pour mettre à mal le méchant Sarkozy qui serait responsable des heurs et surtout des malheurs que connaîtrait l’ UMP, la droite et surtout la France.
    En dehors de certaines idées à la mode mais débiles mais surtout social-démocrates, et qu’il devra bien ranger dans la boîte des idées obsolètes( non-cumul des mandats dans l’espace et le temps notamment, mariage homosexuel) Bruno Le maire a de l’ambition et a bien compris l’avantage qu’il pourrait gagner en se présentant comme l’anti-Sarkozy
    En dépit d’un certain triomphalisme de façade il n’est pas arrivé là ou il le pensait , à savoir gagner la bataille contre Sarkozy .Au départ il devait l’élection dès le 1er tour .Ensuite il devait mettre Sarkozy en ballotage.
    Rien de cela ne s’est produit et ce malgré le renfort de nombre de fillonistes et de juppéistes animés par l’esprit de haine contre Sarkozy.
    Je dirais même que son score de 29 18 % est même révélateur de la faiblesse de l’opposition interne à Nicolas Sarkozy .
    D’ailleurs Bruno Le Maire après avoir donné le change pendant quelque temps l’a reconnu et même s’il ne revendique pas un poste dans l’organigramme il soutient la nouvelle direction de l’UMP
    Le score de Nicolas Sarkozy est un très bon score car il a dépassé avec 64.50 % les 50 % qu’avait obtenu Jean François Copé en 2012 et ce scrutin est incontestable et est incontesté , même si je constate que le vote électronique n’est pas le meilleur moyen pour mobiliser les militants dont certains aurainet auraient préféré un vote plus physique.
    Pour conclure je reprendrai l’appréciation d’Eric Zemmour pour lequel le vote Sarkozy traduit la droitisation de l’UMP et surtout des militants (sous-entendu de base) alors que le vote Le Maire était surtout celui de l’elite ( cadres, membres de l’appareil, barons).
    Je n’ai jamais que la modernité d’apparence et de comportment pouvait coinstituer un programme politique mais tout au plus de l’enfumage comme on a pu le voir avec le moderne Hollande

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