1715, il y a 300 ans tout juste : quelques leçons

1715 est l’année de la mort de Louis XIV, la fin d’un règne qui marqua l’une des apothéoses de la civilisation française, notamment dans les lettres et l’architecture.

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1715, il y a 300 ans tout juste : quelques leçons

Publié le 2 janvier 2015
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Par Bernard Zimmern.

Un article d’Emploi 2017.

Louis XIV (Image libre de droits)1715 est l’année de la mort de Louis XIV, la fin d’un règne qui marqua l’une des apothéoses de la civilisation française, notamment dans les lettres et l’architecture. L’anniversaire de son tricentenaire est peut-être l’occasion de réfléchir à ce que peut être l’avenir de notre pays et son rôle dans le monde.

Ne parlons pas de la francophonie : à travers une large étude de la diplomatie française de Nicolas Lecaussin en 2007, des études de l’iFRAP sur la CCE devenue la CFD puis l’AFD, un coût de près de 10 milliards par an supervisé par un Inspecteur des Finances, un gâchis d’argent public si même il ne desservait pas les pays « aidés », l’enseignement du français à l’étranger par l’AEFE que nous pouvions opposer à travers les rapports de la Cour des comptes à l’efficacité du British Council, il est clair que la francophonie a été trahie par nos politiciens et nos administrations.

Il n’est donc pas étonnant que le français recule et qu’il ait disparu d’Égypte, des pays nordiques, de l’Europe de l’Est, etc. Il ne figure même pas dans les bulletins de vote (obligatoire) d’Australie alors qu’y figurent des bulletins en croate, grec, allemand bien sûr.

Ne regardons pas le passé et demandons-nous seulement quels sont les fils qui vont tisser notre avenir.

Celui de l’égalitarisme dont l’économie française est la première victime et qui nous donne la place peu envieuse d’être le premier des grands pays occidentaux par le chômage, n’est pas la monnaie dont semblent vouloir se payer le reste du monde. Comme l’a rappelé Emmanuel Macron, les Chinois encouragent leurs citoyens à s’enrichir et le grand nombre des milliardaires n’est pas un problème car ils appartiennent tous au Parti. Le Fraser Institute du Canada plaçait les inégalités comme l’une des moindres préoccupations des Canadiens, citée en tête par seulement 6% des enquêtés. Les États-Unis viennent, par leurs élections de novembre 2014, de notifier qu’ils n’allaient pas se laisser aller aux chimères de Piketty & Co. Comme nous l’avons relaté, le CBO, le Congressional Budget Officeaméricain notait que la redistribution avait considérablement augmenté sous Obama mais que les revenus de la classe moyenne avaient diminué et que c’était cet échec-là qu’avaient sanctionné les lourdes pertes des Démocrates en novembre.

La seule victime de l’égalitarisme nous semble être jusqu’à présent le pays qui s’est laissé aller à écouter ses idéologues économistes : la France.

Mais pour en sortir, pour donner des emplois à nos chômeurs et à nos jeunes, il va nous falloir redécouvrir les vertus de l’inégalité, redécouvrir que celle-ci n’est pas un vice mais la conséquence de la recherche de l’excellence et de l’innovation, que les inégalités ne sont pas issues d’une spoliation ou d’une hérédité mais de la création d’entreprises et de la prise de risque.

Difficile reconquête car il est devenu ringard de vanter la concurrence et le marché.

Difficile reconquête quand, avec l’opulence dans laquelle sont nées les nouvelles générations, s’enrichir n’apparaît plus comme un idéal, une ambition qui attire les jeunes et que ceux-ci sont plus attirés par le nihilisme des Brigades Rouges et Mai 68 ou, maintenant, par la révolution de l’ordre établi au nom du Coran, incarné dans Al-Qaeda et ISIS.

C’est probablement l’obstacle le plus difficile vers un renouveau français : la bataille serait facilement gagnée si elle restait purement rationnelle.

Mais dans notre monde, après le Siècle des Lumières et sa découverte de la raison, la foi et l’idéologie sont redevenues les grands moteurs de l’humanité et il nous reste à transformer la recherche de la richesse et de l’excellence en un combat pour la grandeur de l’homme et de notre civilisation française, si bien incarnée par le Grand Siècle.

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  • Le « grand siècle » s’est achevé par la cessation de paiement de l’Etat français.

    • louis 14, le plus mauvais dirigeant français avant chirac : il a fait prendre un demi siècle de retard à la france :

      en transformant les aristocrates en singes derrière un grillage doré
      en ruinant les finance du pays par des guerres inutiles ( surtout la dernière )
      en expulsant les protestants, généralement les plus industrieux
      en promouvant la bigoterie, et le népotisme par son obstination à mettre son petit fils sur le trône d’espagne.

      • « le plus mauvais dirigeant français avant Chirac » je pense que vous exagérez. Chirac était nul mais il était moins pire que Mitterand qui est l’un des plus mauvais dirigeant que la France ait connu.

  • 1715 : ne pas oublier famines et épidémies ravageant le petit peuple de France sans oublier les taxes …

  • A voir les commentaires précédents, le révisionnisme marxiste a clairement reformaté la perception de cette époque.

    Louis XIV a ouvert une nouvelle ère, qui n’a malheureusement pas duré très longtemps : celle des lumières. Celles des premières expériences en économie libérale, des premières monnaies papier, de l’encyclopédie, de la première mondialisation, des premières croissances économiques, de la science, de la culture, de la philosophie, de la diplomatie …

    Avant que l’obscurantisme laïquard matérialiste, doucement mais surement, ne remplace l’obscurantisme clérical …

    • c’est ça … c’est louis 14 qui était un progressiste, et les encyclopédistes qui était des  » laiquard obscurantiste matérialiste  » ! empèchez moi de rire, je vais m’étouffer !

      lire l’introduction du livre  » la banqueroute de law  » d’edgar faure… surement un marxiste laïquard jaloux de la réussite de louis 14 ?

      • Louis XIV, en se détachant de l’obscurantisme clérical et de ses Tartuffes a ouvert la voie aux encyclopédistes et autres mouvements de pensée des lumières, dont d’autres obscurantistes, laïquards et matérialistes se sont empressés un siècle, un siècle et demi plus tard, de faire un holdup.

  • Louis XIV a pendu mes ancêtres bretons qui se révoltaient contre ses taxes. Il a ruiné la France par des guerres inconsidérées. Il a commencé la nouvelle guerre de cent Ans avec les Anglais ( qui l’ont gagnée, celle-ci). Il a initié le jacobinisme. Il a chassé les Protestants. Etc…
    Comme le disait un de mes ancêtres Gaulois  » Cacos ac caesar! »( gaulois) ? Kaoc’h de kesar » breton), Merde à César! (français).

  • La suppression de l’édit de Nantes n’a pas contribué à sa gloire. On dit même que la mort de Louis XVI est une des vengeances que Dieu accorda à ses fidèles.

  • D’accord avec le constat et d’accord avec la conclusion mais non, le modèle de référence ne peut être celui-là!
    Car enfin, Louis XIV aura été, mis à part les magnifiques réalisations architecturales, littéraires et artistiques dont nous continuons de profiter, une grande catastrophe historique:
    -la France s’est retrouvé ruinée et rapetissée à la fin de son règne
    -la guerre de religion suite au choix catholique de ce roi aura été un désastre humanitaire (révocation de l’Edit de Nantes) mais surtout économique par la fuite des cerveaux, des capitaux et forces vives que le pays mettra des siècles à retrouver
    -le fachisme d’Etat instauré par le roi soleil aura été la plus sûre préparation à la révolution à venir et à la décadence économique débouchant sur tous les conflits des temps modernes (Napoléon, 1870, 1914 et 1940)
    Alors svp Mr Zimmern, trouvez nous d’autres références que celles que l’on vous a enseigné à l’ENA, cette incorrigible école nationaliste si typiquement française (et si peu un modèle à suivre…)
    A croire que vos expériences américaines et d’entrepreneur ne vous ont rien appris?

    • La France s’augmente des Pyrénées orientales, de la Loraine, du Dauphiné et des Flandres.
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_XIV#mediaviewer/File:France_1643_to_1715-fr.svg

      On peut lui reprocher son manque d’intérêt pour les colonies, que son successeur tentera vainement de combler, mais pas dire que la France s’est rapetissée.

      Même si cela a été fait dans la douleur, la révocation de l’Edit de Nantes n’a fait que clôturer une guerre des religions qui durait depuis plus d’un siècle.

      La notion de fascisme en parlant du XVII° siècle est du complet révisionnisme marxiste.

      Pour ce qui est du bilan financier … on est d’accord, comme tout gouvernement centralisateur expansionniste, Louis XIV a fait de la cavalerie pour financer le développement économique et politique. C’est d’ailleurs ce que font toutes sociétés privées pour financer leurs croissance…

      • le prés carré, c’est à dire grosso modo la france d’aujourd’hui, c’est bien avec versaille, la seule chose que l’on peut mettre à l’actif du  » roi soleil « .

        • Un peu réducteur pour 72 ans de règne … après, on peut toujours interpréter à posteriori en prenant les référentiels actuels et ergoter sur son rôle auprès de Molière, Racine etc… ainsi que sur les réformes économiques et le développement des premières industries et du commerce extérieur.

  • les belles propriétés française avec leur vignobles sont vendues à des chinois.
    Est ce les droits de succession élevés qui font faire des choses pareilles ou autres choses qui sont inconnues. Dans tous les cas, c’est inquiétant. Que ferait le roi s’il était encore là ?

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