Par Henri Dumas.
Tout a été dit sur le sujet. En règle générale, chacun y va de ses sources. Citations et références se bousculent au portillon. À ce jeu personne ne gagne, pas même celui qui a la plus belle collection de références. Il ne peut les partager qu’avec un groupuscule d’initiés. C’est l’enfermement initiatique. Je vous propose de réfléchir au libéralisme et au collectivisme librement, avec nos seuls outils personnels, sans référence, sans citation.
La vie, c’est quoi ?
Pour moi, assez semblable à un jeu vidéo, elle se résume, pour un homme ou pour un groupe d’hommes, à subir en continu une succession de problèmes que le temps déroule inlassablement.
Chacun de ces problèmes impose une solution sur laquelle, éventuellement, l’homme peut avoir ou ne pas avoir un impact.
Le fait d’être homme tient à la capacité d’interférer et, peut-être, de modifier la solution naturelle d’un problème, en vue d’un plus grand avantage personnel ou collectif.
Si nous sommes d’accord sur ce préalable, nous le sommes automatiquement sur la nécessité de détecter les problèmes, de les comprendre et de leur imaginer une solution la plus satisfaisante possible. Le tout sans idée préconçue, sans œillère.
Le passé
Certains imaginent qu’il n’est pas de problème qui ne se soit déjà posé. Que donc, une parfaite connaissance du passé permettrait à tout coup de réutiliser la meilleure solution déjà employée avec succès.
Outre que les problèmes que nous affrontons ont cette extraordinaire faculté d’être toujours nouveaux ou, pour le moins, différents de leurs prédécesseurs, notre environnement qui les impacte est en perpétuelle mutation. Force est de constater que si le passé est un facteur fiable de conseils, il ne peut à lui seul résoudre nos questionnements. Nous devons donc nous y coller et il n’y a que deux attitudes possibles.
Le libéralisme
Son principe est de laisser à chacun la liberté de trouver ou de choisir ses problèmes, puis de les résoudre. Ainsi, constamment entraînés, face à des problèmes personnels ou collectifs, les libéraux vont multiplier leurs capacités à les résoudre. La difficulté tiendra à trouver une méthode de sélection pour trier le meilleur dans la multiplication.
Le collectivisme
C’est l’exact contraire. Il s’agit de faire en sorte que soit donnée à chacun une solution qui règlera ses problèmes personnels. Quant au groupe, quelques initiés désignés prennent en charge problèmes et solutions. L’individu est déresponsabilisé, désarmé face aux problèmes.
Résultats
J’imagine que cette présentation simple sera évidemment critiquée.
La vie ainsi objectivement ramenée à la résolution de problèmes, la logique du libéralisme permet de comprendre son niveau exceptionnel de compétence, alors que la logique du collectivisme fait apparaître sa lourdeur synonyme de perte de temps, son inefficacité. Mal armés sur le terrain basique de la vie, les tenants du collectivisme sont obligés de trouver un autre espace de débat pour justifier leur logique. Ainsi vont-ils prétendre que l’homme libre résoudrait les problèmes à son seul profit, y compris lorsque ceux-ci sont collectifs. Que donc, sa performance, qu’ils ne nient pas, serait un handicap grave pour les autres, une terrible injustice. Sur ce terrain de l’empathie pour les moins doués, de l’égalité imposée par souci de justice, leur discours perd de vue la réalité.
Ils font deux erreurs majeures.
- Nul ne peut s’approprier ses réussites. Qu’il le veuille ou non, elles sont immédiatement copiées et appartiennent donc à tous. Ainsi, chaque bonne solution, même individuelle, est bénéfique à l’ensemble.
- La réactivité est la clef de tout, pour tous l’ennemi est le temps.
Ainsi, les collectivistes, arguant d’un égoïsme imaginaire dont la preuve est rapportée qu’il n’existe pas puisque l’humanité ne doit son existence qu’à l’entraide, mettent en place une organisation dévoreuse de temps et de liberté, incapable de réactivité, faite d’acteurs incompétents et passifs.
Alors que, pendant ce temps, les libéraux se forment à la recherche des énigmes, à l’esprit de décision, aux découvertes des solutions, et qu’in fine, ils excellent en cela que ce soit à titre individuel ou à titre collectif.
C’est pourquoi, vu sous cet angle, le libéralisme et son efficacité devraient largement emporter l’adhésion. Or, non seulement ce n’est pas le cas mais c’est l’inverse qui se produit.
Le problème ce sont les problèmes
Il est des hommes, étonnamment malhonnêtes, capables de faire croire à d’autres hommes qu’ils sont aptes à connaître et à résoudre leurs problèmes. Aussi incroyable que cela puisse paraître à un esprit raisonnable, un grand nombre de personnes sont assez crédules pour imaginer qu’un inconnu serait susceptible de résoudre leurs problèmes personnels.
La rencontre des deux, des menteurs et des naïfs, génère le collectivisme. L’expérience n’est jamais durable mais, éternellement renouvelée, elle paralyse la marche en avant de l’humanité… Ne vous avisez pas d’en parler, ce n’est pas le bon moment, ce n’est jamais le bon moment pour ce genre de discussion.
» Le collectivisme
C’est l’exact contraire. Il s’agit de faire en sorte que soit donnée à chacun une solution qui règlera ses problèmes personnels. Quant au groupe, quelques initiés désignés prennent en charge problèmes et solutions. L’individu est déresponsabilisé, désarmé face aux problèmes. »
J’ai arrêté la lecture ici.
Mais merci pour cette bonne rigolade! 😀
Le sujet est pourtant intéressant. C’est dommage de le torpiller au 3ème paragraphe.
Ce qui me fait rire, ce sont ces critiques moqueuses qui n’apportent aucun argument, aucune explication pour les justifier.
Mais merci pour cette bonne rigolade! 😛
Le monde occidental est basé sur un équilibre entre libéralisme et collectivisme. C’est un équilibre qu’il faut conserver.
Vous prenez une petite dose de cyanure chaque matin, pour conserver un équilibre entre vie et mort ?
Des millénaires de Civilisation ont sélectionnés les individus les plus soumis et éliminé les Hommes libres.
Les gens échange volontiers leur liberté contre l’illusion de la sécurité.
Les collectivistes ont un goût prononcé pour a sodomie.