Par Damien Theillier
Lorsque des crimes terribles sont commis, comme les attaques sanglantes contre Charlie Hebdo à Paris, nombreux sont ceux qui demandent que le pouvoir « fasse quelque chose » en vue de prévenir d’autres drames similaires dans le futur. La sûreté est une fonction reconnue à l’État dans la philosophie classique et pour les libéraux, c’est la seule fonction qui soit vraiment légitime. Mais le pouvoir est-il fondé à intervenir pour contrôler la population et lui imposer des mesures exceptionnelles au nom de la sûreté ?
La réponse est clairement non. Car cette impulsion débouche généralement sur la création de mauvaises lois et une perte toujours plus importante de liberté. La sécurité totale (risque zéro) n’est ni possible, ni souhaitable car protéger la liberté en supprimant la liberté est un non-sens, une contradiction. La liberté est plus précieuse que la sécurité. En effet, la liberté n’est pas définie par la sécurité. La liberté est définie par la capacité des citoyens à vivre sans subir l’interférence du gouvernement dans leur vie privée. Or une sécurité totale ne pourrait être mise en place sans un contrôle total sur la vie des citoyens. Seule une société totalitaire pourrait se vanter d’apporter la sécurité totale à son peuple. C’est pourquoi, le gouvernement ne peut pas nous protéger contre toute forme de violence. Il ne doit pas non plus nous protéger à n’importe quel prix.
Alors que faire lorsque des individus armés se mettent à tirer à vue et à massacrer des populations ? Que faire lorsque des individus se font exploser dans la foule, lorsqu’ils détournent les avions pour les projeter sur des cibles ?
Bien entendu, des contrôles externes limités sont imposés par l’État à notre comportement par le biais des lois, de la police, voire des prisons en cas de crime. Mais en dépit de toutes les lois anti-armes ou anti-terrorisme, un individu ou un groupe déterminé pourra toujours causer beaucoup de dégâts. Il faut donc se méfier de l’illusion d’une sécurité totale apportée par l’État. En revanche le contrôle de soi est un moyen de régulation du comportement humain bien plus efficace que toute forme de loi. Le sens de la responsabilité doit être développé dès l’enfance, par l’influence positive de la famille et des modèles sociaux. Après l’enfance, le développement de la personnalité peut se faire au travers de la religion, des associations et des institutions sociales et civiques. Le contrôle de soi ne peut se développer sans éducation morale et spirituelle. Mais l’État n’est pas un acteur moral, il n’est pas mandaté pour façonner notre caractère. Il doit se contenter de protéger nos droits et non de tout faire à notre place.
Désirons-nous réellement vivre dans un monde fait de contrôles de police, de caméras de surveillance et de détecteurs de métaux ? La liberté n’a de sens que lorsque nous décidons de continuer à avoir foi en elle malgré les tragédies et le faux filet de sécurité offert par le pouvoir.
J’ai pas souvenir qu’il avait autant de AK47 dans les banlieues en 1980 ?
A l’époque, il y avait des frontières contrôlées et pas l’espace Schengen !
Évidement, il n’y a pas de sécurité a 100%, mais il y a une difference quand même.
non les braqueurs utilisaient des pistolets à eau…
Non, à l’époque ils aimaient bien les grenades (rue des Rosiers), les explosifs, les mitraillages, les assassinats de patrons et de policiers, et l’Action Directe…
+1
Ce ne sont pas les armes qui tuent mais ceux qui les utilisent.
Que veut dire cette expression?
Sans armes, les assassins potentiels se trouvent obliges d’essayer de tuer les gens a coup de gant de toilette ou de coups d pied au derrière, ce qui est quand meme plus difficile qu’avec un fusil.
hum…
Si vous n’êtes pas entrainé à vous défendre et que vous n’êtes pas une armoire à glace, le gus motivé et un peu technique de plus de 90 kg vous tue en quelques secondes sans trop de problèmes.
En plus, les armes par destination se trouvent tout autour de nous (on tue si facilement avec une voiture… ).
Au contraire, l’arme à feu protège car elle est « the great equalizer ». Avec une arme à feu, le gros musclé peut être défait par la petite vieille d’un mètre cinquante, le gamin peut vaincre le soldat… Mais c’est bien l’usager de l’arme qui tue in fine.
Un flingue déchargé posé sur une table ne tuera personne, une personne énervée avec un crayon peut tuer très vite.
La première conclusion est l’inefficacité totale des mesures de protection qui avaient été prises par la puissance publique pour Charlie Hebdo. On a la désagréable impression que n’importe quelle société de protection privée, intéressée aux résultats, aurait mieux sécurisé les locaux !
http://lemennicier.bwm-mediasoft.com/event_78_Terrorisme.html
Merci
La solution parait évidente : le droit au port d’arme
J’allais le dire…
100% d’acord pour le port d’arme.
La liberte de ne pas etre un mouton, massacrable a volonte.
Liberte basique s’il en est…
C’est bien entendu la seule solution. La reconnaissance du droit naturel de posséder et porter des armes, pour sa défense personnelle, et celle d’autrui.
Même d’un point de vue pragmatique, pour les plus réfractaires au libéralisme :
1/ Il est IMPOSSIBLE de désarmer la totalité des terroristes/criminels/fous,
2/ Il faut donc égaliser les possibilités de chacun.
Mais bien entendu, la solution des gouvernants sera de désarmer encore un peu plus le peuple …
Le droit au port d’armes … ha mais LOL
Au pays des Bisounours, le père qui flanque une baffe à son gosse qui se tient mal à la boulangerie se retrouve en taule. Quand une femme se fait agresser dans le métro, personne ne lève le petit doigt. Et en effet la Police se promène en VTT avec sa pile électrique au fond d’un sac qu’on ne peut ouvrir qu’avec l’autorisation du Premier Ministre.
La vérité c’est que nous avons dépassé le stade du bisounours pour atteindre le stade ultime du mouton. Pourquoi n’y avait-il pas quelque solide vigile bien armé chez Charlie, où on se savait menacé ? Pourquoi un policier français n’est-il pas capable de dessouder proprement un assassin quand il tombe nez à nez avec lui ?
« Pourquoi un policier n’est-il pas capable de dessouder proprement un assassin quand il tombe nez a nez avec lui ? »
Cela fait partie certainement du probleme.
Une ideologue feroce comme garde des sceaux ?
Un plats de nouilles comme president ?
Des policiers harceles par le systeme et qui ont desormais du mal a avoir des reflexes – instinctifs – de defense car ceux-ci sont probablement quelque peu desactives par un surnombre toujours grandissants de cas ou on peut tirer, et de cas ou on ne peut pas tirer… Alors le temps que ces deux braves policiers, en charge de la protection rapprochee, aient sans doute decide de faire les sommations, ou de reagir et de degainer, ils etaient probablement deja morts. Il y avait aussi la presence (apparemment) d’un lance rocket, ce qui change aussi un peu la donne. Il suffit que celui qui le porte decide de tirer, ou fasse un geste un peu maladroit, et dans la piece – ainsi que dans celle d’a cote – tout le monde meurt en meme temps. Il y avait sans doute un probleme d’asymetrie des moyens ajoute a l’effet de surprise. Il n’est pas impossible que les agresseurs aient ete equipes de surcroit avec des gilets pare balles.
Je ne pense pas non plus que les policiers aient ete equipe d’armes de guerre. Apres tout, comme vous dites, nous sommes en Bisounoursland…
Les incapables ce ne sont pas les policiers mais le systeme tout entier qui les a envoye au casse pipes.
Et j’ai bien peur que, connaissant les clowns habituels de politiciens qui nous gouvernent, ils ne prennent encore les mauvaises decisions, qui deboucheront sans doute vers plus de controles ponctuels des citoyens honnetes, et toujours aucun changement du cap societal precedemment etabli.
Taubira continuera tres certainement a denaturer la loi Francaise comme elle l’entend.
La petite criminalite continuera de n’etre point trop puni, et continuera ainsi d’alimenter la grande.
Tout à fait.
Que chacun prenne ses responsabilités.
Une formation au tir, pour ne pas faire n’importe quoi, et si on est pas alcoolique ou en dépression, accès à une arme de poing non automatique.
Il aurait sans doute ete preferable aussi, considerant le risque paramilitaire couru par les journalistes, de choisir de faire proteger les locaux par deux militaires en faction a l’interieur des locaux (au lieu de deux gendarmes probablement sous-armes) avec le Famas agraffe sur le carre frontal scratche du treillis, pret a tirer – en une fraction de seconde – plutot que deux policiers dont l’arme n’etait pas pret a servir au ready.
La ou je vis, les transports de fonds en provenance des agences bancaires sont securises par l’armee. Ce qui dissuade probablement pas mal de vocations. Une vehicule de l’armee devant, avec plusieurs miltaires prets a tirer si necessaire, avec la meme protection, repetee a l’identique, derriere le fourgon blinde.
Ceux qui, presents dans les echellons superieurs de la hierarchie policiere, et dans la chaine de commandement – et qui etaient responsables de la securite du journal, et de ses journalistes – ont sans doute grandement sous estime le risque potentiel et, en particulier, le risque lie a une attaque de type paramilitaire. Je suis persuade qu’ils ne reproduiront pas de si tot la meme erreur. Ce qui est triste c’est que l’experience et le processus d’apprentissage ait du couter la vie a ces gendarmes et a ces journalistes. Les deux terroristes ne sont toujours pas arretes. Esperons qu’il n’y ait pas encore de nouvelles victimes.
Exactement, ou armés d’un 357, entraînes au tir sans sommation, dans la tête.
Mais cela ne fait pas bien … Alors on entraîne à tirer … dans le gilet pare-balle …
100 % d’accord avec cet article.
C’est sur que des policiers en VTT avec des tazers qui se demandent à chaque fois si le fait de tirer ne les rétrogradera pas dans leurs fonctions est juste le reflet d’une politique de bisounours
https://www.facebook.com/video.php?v=903875712979197
Des hommes politiques absents et aeugles
Depuis 1981 le chomage s’accroit et
+ l’immigration n’a pas été réfléchi
+ l’intégration aux valeurs Républicaines a été abandonnée
+ les obligations régaliennes de l’état sont tombées en déliquescence
+ école, justice, la police étant à bout de force et de souffle
Il existait
+ des régiments disciplinaires en substitution aux peines de prison
pour apprendre un métier, service une cause, ré-intégrer le lien social, scolarisation
+ des écoles enfants de troupe pour encadrer des enfants déboussolés et en manque
en recréant ses structures sociales implantés hors de France et dans des pays du quart monde
c’est :
+ redonner des valeurs à notre République
+ aider des individus à se réinsérer
+ mettre au ban de la société ( hors de France) certains individus
+ aider des pays du quart monde à se développer ( ou tsunami, ec..)
Devant la souffrance que vive d’autres peuples, nos va-t-en-guerre pourront réfléchir et mettre leur temps et leur sueur au service d la douleur d’autrui
tout ceci est à ré-inventer après 68 et son monde de Bisounours.
la seule mesure efficace serait de faire confiance aux gens et d’autoriser le port d’armes en « concealed carry »… Si un des nombreux témoins qui on pu « shooter » les tueurs avec leur téléphone avait pu le faire avec un 9mm, et que les journalistes avaient pu riposter dès le début, il est probable que les terroristes n’auraient pas attaqué. Ou qu’ils serait déjà morts et qu’il y aurait eu moins de victimes innocentes.
Aujourd’hui les armes sont dans les mains des bandits, les bonnes gens n’ont que leurs yeux pour pleurer et l’espoir que rien ne leur arrivera. C’est un scandale !
En temps de guerre, des mesures exceptionnelles sont justifiées.
Nous sommes en guerre.
Par exemple, mettre en garde à vue ceux qui sont revenus des champs de massacre du moyen-orient et qui sont libres, ou obligation de pointer chaque semaine.
La liberté n’est pas attaquée par le volet sécuritaire en France …pour l’instant. Le fric dévolu à cette tâche essentielle et régalienne de l’état part en cotillon & vivre ensemble. L’état trop occupé à s’entre distribuer indulgence prébendes et soutien politique contre privilèges ne protège plus les citoyens ni judiciairement ni physiquement et n’a donc plus réellement les moyens de les fliquer ni de les contrôler.
Ainsi le budget de la police et gendarmerie représente 1.34% du budget total et en diminution de 15% depuis 5 ans.
Par contre de plus en plus de moyens sont placés dans le contrôle financier et politique. Là est le danger.
L article décrit bien les effets de ces attaques : pousser les démocraties vers un état plus sécuritaire et empiète sur la liberté du citoyen . OK . Maintenant l article est un peu biaisé sur les arguments : il est vrai qu aucune mesure n évitera les attaques à 100%, il est malhonnête de penser que certaines mesures de surveillance n en préviennent pas certains . Par ailleurs, quand un attentat se produit , c est encore le renseignement qui permet de trouver les coupables et de les mettre hors service.
Comme vous je vois les dangers totalitaires mais franchement , des individus nous ont déclaré la guerre et en temps de guerre on est en état d urgence et le renseignement en est son nerf. Je ne sais pas si l auteur vivrait plus libre et heureux avec une bombe qui saute tous les jours qd il va au marché , fait ses courses, prend son train …..
« Sans armes..on utilise des Gants de toilette ».., ou plus simplement un couteau de boucher ou une voiture…
Aux USA, les derniers meurtres dans les écoles ont eu l’effet inverse aux appels d’Obama : de réduire la vente d’armes..Les citoyens se sont surarmés, avec pour conséquence une baisse de 27.2% de la criminalité sur le territoire, du jamais vu.
On balaye une autre idée reçue, le surarmement n’entraîne pas plus de crimes, bien au contraire.
S’il en était de même, des citoyens vigilants auraient pu les atteindre facilement, car depuis les balcons on touche les têtes..non protégées.
Des policiers qui ont peur de perdre des points de carrière, qui hésitent à tirer, devenant les proies faciles de leurs bourreaux.
Des citoyens désarmés : dans tous les sens de ce terme.
Anti-terrorisme : pourquoi la loi renseignement nous fait gagner trop peu en efficacité pour justifier les atteintes aux libertés qu’elle comporte http://www.atlantico.fr/decryptage#6OuFJVsoFD28P1Dk.99
la politique ultrasécuritaire n’est pas trop efficace. il faut aussi arrêter avec le le plan vigipirate qui a un but purement électoral. L’Etat doit clairement affirmer sa volonté de ne pas baisser la garde mais doit aussi prendre en compte différents facteurs incontournables, le premier étant l’efficacité. Le fait est que des soldats statiques, en garde devant un point fixe, ne sont que des cibles en tenue camouflée et vu le nombre de menaces et d’incidents, il ne faut pas attendre qu’il y ait un véritable drame pour réagir.
Des soldats abattus à l’AK-47 dans un simple « drive-by shooting » devant un synagogue auraient un effet catastrophiquement désastreux sur la France et terriblement galvaniseur pour ses ennemis, surtout si cette attaque se termine dans le sang juif, à l’intérieur. L’Etat montrera définitivement son impuissance. Les autorités doivent non pas de lever la protection, mais de l’adapter aux menaces. Il faut rendre la protection moins visible et moins statique par une garde en patrouille qui complique beaucoup plus la tâche des planificateurs d’une attaque puisque le mouvement imprévisible des troupes réduit considérablement la possibilité de compter sur l’effet de surprise. Les terroristes en puissance doivent désormais prendre en compte qu’ils peuvent se faire cueillir bien avant, dans une confrontation imprévue avec des soldats entraînés, eux, à l’imprévu. Ca permet aussi, paradoxalement, une meilleure protection de la france. Quitte à ce qu’il y ait un affrontement, autant qu’il ne soit pas devant une école juive ou chaque balle perdue peut atteindre l’un des buts des terroristes: casser du juif!
Pour faire une analogie historique, c’est le même débat qu’entre la ligne Maginot et les divisions blindées voulues par de Gaulle. Soit on mise tout sur la capacité à fixer l’ennemi sur nos défenses, avec les risques que ça implique puisqu’on lui donne définitivement l’initiative et qu’on se met en position de subir ses choix. Soit on prend le risque qu’il progresse sans être arrêté à un point fixe mais en ayant la possibilité de prendre l’initiative quand il se montre. Sanctuarisation ou mouvement. Il est urgent d’investir dans le renseignement (surtout dans le renseignement humain) et non pas renforcer le plan vigipirate ou faire des lois liberticides
le renseignement est la clé du succès de la lutte antiterroriste
voilà le bon lien: http://www.atlantico.fr/decryptage/anti-terrorisme-pourquoi-loi-renseignement-fait-gagner-trop-peu-en-efficacite-pour-justifier-atteintes-aux-libertes-qu-elle-2046637.html
peut être qu’avant de faire des lois liberticides, il faudrait réformer nos services de renseignement et réorganiser la lutte contre le terrorisme. http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/04/03/charlie-hebdo-quand-la-dgsi-reecrit-l-histoire_4609126_1653578.html
http://www.christianvanneste.fr/2015/04/15/big-brother-valls-vous-ecoute-pour-votre-bien/
je pense que le pire dans la loi du renseignement (ce qui est le plus inquiétant) est le manque de contrepouvoir (qui ne peut qu’entrainer des abus).
la lutte contre le terrorisme n’est qu’un prétexte pour renforcer les pouvoirs du gouvernement: http://www.numerama.com/magazine/32802-loi-renseignement-le-gouvernement-censure-les-critiques-de-sa-propagande.html
la loi du renseignement est à l’image de la constitution de la 5eme République qui donne des pouvoirs exorbitants à un seul homme sans contre pouvoir , elle donne des pouvoirs exorbitants à des gens qui ne sont pas des représentants du peuple . On peut imaginer ce que peut en faire un pouvoir autoritaire . mais bon, soyons des moutons et acceptons tout