Par Vincent Benard.
Cet article a été publié une première fois en 2015. Il garde malheureusement toute son actualité aujourd’hui.
Dans la foulée des attentats contre Charlie Hebdo et des meurtres d’Amédy Coulibaly, nombreux sont ceux qui réclament un renforcement des pouvoirs sécuritaires de l’État et ce même au détriment de nos libertés individuelles.
À gauche, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve sont les porte-parole de cette tendance et veulent clairement criminaliser « tout propos de haine » sur les réseaux sociaux, ce qui évidemment rendra difficile toute critique virulente de quoi que ce soit.
À droite, de Valérie Pécresse à Éric Ciotti en passant par Claude Guéant et même Rachida Dati, et j’en oublie, les appels à de nouvelles lois sécuritaires, allant jusqu’au « renoncement à certaines libertés », l’expression est de Guéant, se multiplient.
J’ignore évidemment quelle forme textuelle prendra le résultat de cette bouillie intellectuelle de politicien démagogue habitué à surfer sur la vague des peurs populaires mais je n’en attends rien de bon.
Toutefois, on peut se demander si, avant d’instaurer de nouvelles lois émotionnelles d’exception, plaçant doucement la France sur la voie de la tyrannie de fait, il ne serait pas plus productif d’examiner d’autres alternatives.
À commencer par une interrogation sur le fonctionnement de notre État de droit.
Considérons le parcours judiciaire d’Amédy Coulibaly, qui avait 32 ans au moment des faits, né en février 1982. Avertissement : je précise que l’ensemble des éléments qui suivent proviennent de la fiche Wikipedia d’A. Coulibaly ou du premier article du journal Le Monde qui a relaté son parcours judiciaire. J’ai vérifié dans les liens fournis par la fiche WP qu’il n’y avait pas d’erreur de report, mais si ces media ont commis des erreurs, je ne suis pas à l’abri de les avoir répercutées. N’hésitez pas à faire part de toute correction à la rédaction de Contrepoints.
Nous pouvons lire dans Le Monde ceci :
« Le 17 septembre 2000, alors qu’il mène un cursus scolaire moyen en 1ère bac pro, il participe au braquage d’un garage de la résidence de la Closerie à Combs-la-Ville, en Seine-et-Marne. Son complice et meilleur ami, Ali Rezgui, 19 ans, meurt sur le coup d’une balle de la police. Deux semaines plus tard, l’affaire est classée ».
Première stupéfaction du simple citoyen que je suis : contrairement à ce qu’on lit souvent, Coulibaly est déjà majeur, participe à un braquage et l’affaire est classée pour des raisons que le non juriste ne peut comprendre. Comment un braquage effectué par un délinquant majeur peut-il être classé, surtout quand on sait qu’il avait déjà des antécédents en tant que mineur et que le braquage s’est soldé par une mort d’homme, fut-ce un des braqueurs ?
Après plusieurs autres braquages, il est condamné à six ans de prison en 2004 pour celui d’une BNP. Le braquage a eu lieu le 7 septembre 2002, Coulibaly a alors 20 ans. Or, il comparait devant… la Cour d’assises des mineurs. Je n’ai pas trouvé d’explication logique à cette comparution qui apparaît curieuse vue d’un non spécialiste du droit. Il semble qu’un des participants au braquage était mineur mais si cela justifie la comparution de toute la bande devant une justice pour mineurs, voilà qui va inciter les délinquants majeurs à embringuer des mineurs dans leurs aventures !
La condamnation à six ans mentionne « Trafic de stup, recel et braquage ». Il sort en 2006, je ne sais pas à quelle date, on peut donc supposer qu’en comptant la préventive, il a purgé entre trois et quatre ans sur six. S’agissant d’une première condamnation en tant que majeur (l’affaire précédente, classée, ne peut être retenue contre lui), admettons que cette remise de peine puisse ne pas être anormale.
Mais la même année, Coulibaly est condamné à dix-huit mois pour trafic de stups. Nouvelle incompréhension : comment un récidiviste ayant bénéficié d’une remise de peine peut-il bénéficier d’une condamnation plus faible que sa première remise de peine pour des faits commis pendant sa remise de peine ? Une remise de peine ne devrait-elle pas systématiquement avoir valeur probatoire ? Et être annulée en cas de récidive pendant cette période ? D’autre part, s’agissant d’un récidiviste, les peines ne devraient-elles pas se rapprocher du plafond légal de condamnation ?
M. Coulibaly semble à sa sortie entrer dans un projet de réinsertion. Certains articles mentionnent que cette réinsertion aurait été liée à ses remises de peine, autrement dit que sa mauvaise exécution aurait pu annuler les remises de peine qui avaient été obtenues de ce fait. Mais je n’ai pas suffisamment de recoupements de sources pour être sûr de ce point.
Mais pendant cette « réinsertion », M. Coulibaly est arrêté en 2010 pour préparation de tentative d’évasion d’un terroriste dangereux, impliquant des armes. La peine maximale prévue par le Code pénal dans ces circonstances est de sept ans et Coulibaly est condamné à cinq. La détention ayant commencé le 23 mai 2010, Coulibaly bénéficie de plusieurs remises de peine pour bonne conduite en prison et sa peine prend fin le 15 mai 2014, soit au bout de quatre ans. Notons que ses deux derniers mois de peine sont purgés sous bracelet électronique. L’emprisonnement effectif a donc été de trois ans et dix mois.
Nous apprenons également, par le Canard Enchaîné que des photos à caractère pédopornographiques ont été retrouvées sur l’ordinateur de Coulibaly en 2010, ajoutant à la répugnance qu’inspire le personnage. Or, ce volet de l’affaire aurait été classé par le parquet de Nanterre pour des raisons que je n’ai pas retrouvées. Je soupçonne un banal problème de surcharge mais c’est purement spéculatif.
La lecture de la fin de ce parcours chargé pose tout de même quelques questions graves :
- Un criminel multi-récidiviste ayant prouvé qu’il n’était visiblement pas ré-insérable, ne devrait-il pas pouvoir de ce fait voir ses plafonds de condamnation potentielle aggravés ? Sans aller jusqu’aux excès de certains États américains, une troisième condamnation pour faits graves ne devrait-elle pas ajouter, au plafond légal associé à son acte, un « forfait pour double récidive » ?
- Un criminel multirécidiviste avec tous les antécédents que nous venons de découvrir ne doit-il pas se voir supprimer toute possibilité de remise de peine ?
- Lorsqu’un criminel multirécidiviste encourt jusqu’à sept ans de prison et que l’affaire pour laquelle il est jugé concerne la tentative d’évasion d’un terroriste condamné pour des faits d’homicide, la justice peut-elle décemment ne prononcer seulement cinq ans sans que la question de son laxisme ne soit posée ?
- La question des photos n’aurait-elle pas dû faire l’objet d’une instruction obligatoire, compte tenu du caractère criminel récidiviste de l’intéressé ? Et conjointe avec les faits d’évasion, ce qui aurait permis un cumul au moins partiel de peines ?
Et il est possible que l’étude approfondie de son dossier mette à jour d’autres questions interrogeant la qualité du fonctionnement de l’institution judiciaire en France.
Bref, en tant que citoyen je me demande s’il était normal que quelqu’un comme Coulibaly soit dehors à la date des faits. Cela aurait-il été possible si les lois étaient soit mieux écrites, soit mieux appliquées ? Une troisième condamnation à seulement cinq ans, convertie en trois ans et dix mois de peine effective, était-elle suffisante pour un tel individu avec un tel parcours ?
Sachant que de nombreux apprentis djihadistes ont un passé de délinquant récidiviste, ne serait-il pas déjà intéressant de réduire le vivier de djihadistes potentiellement très dangereux en renforçant les peines et les règles d’application effectives de ces peines de tous les criminels violents récidivistes ?
Si la police avait moins d’individus dangereux comme Coulibaly en liberté à surveiller, ne serait-elle pas plus efficace pour détecter les agissements de gangs intégristes tels que celui des Kouachi ?
Bref, et si au lieu de voter des lois et règles d’exception prises sous le coup de l’émotion, qui rendront périlleuses la libre expression des honnêtes gens et renforceront leur insécurité juridique, on remettait l’État régalien en position de mettre réellement hors d’état de nuire pour de longues périodes des criminels ayant largement prouvé qu’ils étaient irrécupérables ?
Si on commençait par faire fonctionner l’État de droit normal au lieu de rêver d’une police politique et des opinions omniprésentes ?
Si ce parcours est vrai, les proches des victimes, ou les simples contribuables peuvent ils porter plainte contre les manquements de la justice?
voilà le commentaire d’autre lecteur sur un autre article: « « Amedy Coulibaly était bien connu des services de police. Son casier judiciaire fait état de plus de sept condamnations. L’homme a écopé de multiples peines de prison.
2001 : 3 ans de prison (dont 2 avec sursis),
2001 : 4 ans de prison (dont 2 avec sursis), les deux peines sont confondues et il bénéficie d’une peine aménagée !
2002 : 1 an de prison (dont 9 mois avec sursis),
2004 : Cour d’assise pour braquage, 6 ans de prison ferme,
2005, alors qu’il est en prison : 3 ans ferme,
2007, nouvelle condamnation pour trafic de drogue, Libéré en 2009,
2011 : mis en détention préventive pour complicité d’évasion d’un terroriste,
2013 : 5 ans ferme pour la complicité d’évasion
mars 2014, libération avec bracelet électronique,
mai 2014 : totalement libre. Il prépare l’attentat de janvier 2015 !
Amedy Coulibaly aura ainsi été condamné 7 fois, à plus de 22 ans de prison, en moins de … 12 ans ! »
Vu sur Facebook via http://lagauchematuer.fr/2015/01/13/coulibaly-condamne-7-fois-a-22-ans-de-prison-en-moins-de-12-ans-en-a-effectue-moins-de-5/ «
Je ne remets pas en cause la dangerosité du personnage, mais nous pouvons remarquer qu’une partie des ses actes sont « criminalisés » par l’hyper-étatisme. Sans prohibition de la drogue, point de crime lié à celle-ci et une police, une justice et des prisons moins encombrées.
Pas franchement convainquant comme argument.
– La « vitesse excessive » est pénalisée, je trouve ça débile car c’est un crime sans victime…. mais je respecte la loi.
– La consommation de stupéfiants est pénalisée, je trouve ça débile car c’est un crime sans victime…. mais je respecte la loi.
– La conduite en état d’alcoolisation est pénalisée, je trouve ça débile car c’est un crime sans victime…. mais je respecte la loi.
– L’insulte à magistrat/représentant de l’ordre est pénalisée, je trouve ça débile car c’est un crime sans victime…. mais je respecte la loi.
La loi est mauvaise, votons mieux, argumentons, faisons du lobbying pour la faire changer. Mais violer la loi reste un comportement mauvais et condamnable puisque la loi est l’organisation même de la société en l’absence d’une réelle liberté totale.
Et puis, bon, si la consommation et le négoce de stupéfiants avaient été légaux, nul doute que notre homme n’aurait pas pratiqué cela. Les braquages à main armée auraient probablement eu droit à une part plus large de son temps.
@ Franz,
Je suis d’accord avec vous, et c’est bien parce que je respecte la loi que je la trouve souvent insupportable ou excessive (J’ai souvent constaté que ceux qui défendent une réglementation dans tout les domaines, ne s’encombrent pas trop personnellement de contraintes et s’accordent facilement de petites dérogations : travail au noir, incivilité, dissimulation …).
Pour en revenir à mon post précédent, je fais seulement remarquer que « criminaliser » autant d’actes, dilue la force de la loi, et que ceux qui commencent à la violer pour un acte prohibé de façon abusive, auront moins de scrupule à accomplir des actes beaucoup plus graves : Agressions, viols, meurtres.
en effet, l’important ce n’est pas tant de durcir les peines mais de s’assurer que les criminels condamnés les effectuent réellement. ce qui se passe est tout simplement scandaleux. un criminel est condamné mais il n’effectue pas sa peine ce qui lui donne un sentiment total d’impunité. il faut restreindre le champ pénale pour permettre à la justice d’avoir moins de travail et d’être plus efficace
L’impression que cela donne est que l’Etat est absolument incapable de délivrer une justice cohérente. Ce n’est pas la prison les vivier du terrorisme, c’est la justice et ses dysfonctionnements incompréhensibles.
Je suis sur que dans le détail, la justice a bien fait son travail, les juges ont bien fait leur travail, mais dans l’ensemble, c’est absolument inacceptable, il n’y a clairement aucun pilote dans l’avion.
Il se pourrait que des prisonniers ont des bons avocats pour manipuler les juges. Et bien sur , il n’est pas question de parler de responsabilités de ces derniers. Mais avec tout le sang versé, la Justice est devenue un risque pour notre sècurité. Et si certains pensent que les juges ont bien fait leur travail, et il normal que l’impunité est le moteur de la crèdibilité de l’Institution. Un pays qui sanctionne un gendarme interrogé par des parlementaire qui dèrange le pouvoir sur les faits rapportés, mais libère sans un vèritable control un multi recediviste peut faire penser à un complot contre les français afin d’accepter d’ètre sous big brother c’est à dire surveillés comme dans une prison!
Les abrutis qui pensent qu’en mettant en place Big Brother ils vont résoudre les problèmes, n’ont pas plus de jugeote que ceux qui pensent que Big Brother et le complot vont réduire leur liberté.
En fin de compte, ce seront toujours des agents des forces spéciales qui feront le boulot. Sans Djihadistes et sans les forces spéciales ou du Raid, cette histoire ne serait qu’une engueulade de cours de récré.
Ce sont les contrôles de police pour rien, le coût de Big Brother, le fait d’avoir vidé les banlieues des forces de police pour mettre les policiers à surveiller des écoles ou pour lire les SMS de tout le monde, l’entretien des rafales et du Charles de Gaule qui vont nous pourrir la vie.
Tout cela pour quoi ? Pour ne rien faire et pour se rassurer, alors que l’on connait très bien la solution : les américains ont mis 10 ans pour comprendre que l’action en largeur : la NSA, 30 000 trouffions et je ne sais combien de matériel envoyés en Afghanistan ne servait strictement à rien, que la seule solution pour éliminer Ben Laden était l’action en profondeur.
Tout est dit.
Rien ne sert de voter des lois à tour de bras si elles ne sont pas appliquées.
Et ce d’autant plus que les lois liberticides ont cette caractéristique de nuire aux gens « honnêtes et sans histoire » et d’être totalement inopérantes pour prévenir des agissements des vrais criminels.
J’ai lu qu’une méthode de communication des Jihadistes était d’échanger des fichiers pornographiques ou pédophiles cryptés. Les réseaux pornos étant bien mieux sécurisés que les réseaux normaux et les réseaux pédophiles beaucoup plus discrets.
Sinon oui je pense qu’une personne condamnée devrait déjà effectuer sa peine, et si il y a réduction ou aménagent et qu’il est recondamné pour des faits similaires que sa nouvelle peine soit incompressible et qu’il purge en plus ce qu’il n’a pas déjà purgé. Surtout pour des actions de braquage ou de terrorisme qui mettent en danger et en menace directement la vie d’autrui.
Il faudrait poser les excellentes questions de cet article à la ministre de la justice actuelle…
Autrement dit, faut-il en finir avec le laxisme, et l’impunité? Car il n’y aucun doute sur la mentalité de certains condamnés ridicivistes qui sont de vrais dangers pour la socièté. Pourquoi ne pas introduire une formation solide en psychatrie criminologie à tous les juges? J’ai personnellement constaté de graves lacunes au delà de la méconnaissance du droit par ce qui peuvent ruiner votre vie au nom du peuple français!
« D’autres alternatives » ? L’auteur comprend-t-il le sens du mot « alternative » ?
Oui, vous avez raison, la justice n’est plus crédible.
Les peines deviennent de plus en plus longues, et au final, les condamnés ne les effectuent plus.
Cela devient illisible et les fauteurs de troubles s’en trouvent confortés.
Qu’au moins le solde du non effectués puisse être reportées sur les peines futures, ça serait déjà pas mal.
Je suis en gros d’accord avec cet article mais je mettrai un petit bémol. À propos des images retrouvées sur l’ordinateur du présumé terroriste, je me permettrai de rappeler que d’un strict point de vue libéral, il n’est pas très correct de vouloir criminaliser la simple détention d’un objet, même si cet objet est une image sur un ordinateur. Il est en revanche licite de trouver cela répugnant.
Voici d’ailleurs une citation sur ce sujet :
Un homme libre doit être capable de supporter que ses concitoyens agissent et vivent différemment de ce qu’il considère comme bon, et doit se retenir d’appeler la police au moindre comportement qui lui déplaît. (Ludwig von Mises)
A « présumé terroriste » j’aurais dû arrêter de lire. Il ne s’agit pas ici « d’images » mais de photos de scènes de violences sexuelles sur des enfants. Dit comme ça vous comprenez mieux que l’on puisse criminaliser cette détention ? On ne parle pas d’un revolver dont la détention ne doit pas être criminalisée car il peut servir à se défendre. Mais là on parle de photos qu’on ne détient pas sans raison et surtout qui montre des scènes violentes à l’encontre d’enfants.
Je retiens votre dernière citation et si demain, je croise votre route alors qu’un groupe de 5 « déséquilibrés » est en train de vous lyncher, je passerai ma route, je ne vais pas appeler la police parce que cette situation me déplaît n’est-ce pas ?
Vous illustrez parfaitement le raisonnement jusqu’auboutiste des juges sur la justification des criminels, et que cet article dénonce.
Bonjour Vincent,
Heureux de retrouver ta prose et tes analyses.
Evidemment 100% d’accord avec toi. Mais crois-tu vraiment que nous sommes dans un état de droit? Que dire des dérives identiques aux US?
C’est en partie ce sujet qui rend certains des débats et batailles actuels stériles.
Et la dérive peut être insidieuse. Ainsi, l’effet refroidissant (« chilling effect ») sur l’exercice des libertés individuelles est réel quand une loi est violée, même si des années plus tard une juridiction supérieure donne raison au lésé. Que penser également des instructions d’un ministre de la justice aux parquets (pas qu’en France), au refus de faire appliquer les lois votées par absence de textes d’application, à l’utilisation de contraintes réglementaires afin de contourner le législatif etc.?
Deux faits m’ont dernièrement particulièrement impressionné:
Aux US, les médias relataient une décision prise par le chef de la police et félicitaient le département de police pour l’avoir fait. Quel était donc cette décision? De rappeler aux forces de l’ordre qu’il était illégal de confisquer ou effacer des photos prises par des personnes extérieures lors de leurs interventions. De même qu’il était illégal de les arrêter. Or ce sujet fait régulièrement la une de la presse aux US depuis des années. Et les décisions des cours inférieures ou supérieures sont constantes, de même que la loi. On en est donc à féliciter les responsables des forces de l’ordre lorsqu’elles rappellent à leurs troupes de respecter la loi… hum…
Aux US toujours, SCOTUS (cours suprême) vient de rendre un jugement pour le moins… dérangeant. Aux US il est illégal d’utiliser des preuves obtenues illégalement. Un officier de police ne peut fouiller un véhicule s’il n’a pas de motif légitime. Et s’il obtient des preuves issues d’une fouille illégale, celles-ci ne sont pas recevables. Un tel cas est arrivé à la cour suprême. Les juges ont considéré que les preuves étaient recevables parce que l’erreur du policier qui a effectué la fouille du véhicule était raisonnable.
De quelle erreur s’est-il agit? D’une ignorance de la loi de l’état (NC) qui veut qu’on puisse rouler avec un seul feu stop, et on deux comme dans la plupart des états.
La Cour Suprême des US a donc avalisé l’utilisation de preuves obtenues illégalement, au prétexte que la police les avaient obtenues en ignorant la loi… une erreur raisonnable… humf…
Bien amicalement
Pour cette crapule le prblème est définitivement résolue maintenant il faut faire en sorte que cela ne se reproduise pas.Ce qui veut dire suivre l’enseignement de Beccaria sur l’éffet dissuasif et neutralisant des peines.C’est à dire le caractère rapide et certain des peines…Et surtout ne pas suivre le modèle de certains états américains qui est très exessif ( les peines y sont régulièement démesurées par rapport aux faits commis et les sévices y sont monnaie courantes dans les prisons)Et lutter éfficacement contre la récidive par des méthodes fiables…Voir : https://www.crimesolutions.gov/
S’inspier égalemnet de l’état du minessota avec son modèle de » guidlines sentencing » ( Ils n’ont que 190 détenus pour 100 000 habitants un des taux les plus bas des USA).
peut être qu’avant de faire des lois liberticides, il faudrait réformer nos services de renseignement et réorganiser la lutte contre le terrorisme. http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/04/03/charlie-hebdo-quand-la-dgsi-reecrit-l-histoire_4609126_1653578.html
Anti-terrorisme : pourquoi la loi renseignement nous fait gagner trop peu en efficacité pour justifier les atteintes aux libertés qu’elle comporte: http://www.atlantico.fr/decryptage/anti-terrorisme-pourquoi-loi-renseignement-fait-gagner-trop-peu-en-efficacite-pour-justifier-atteintes-aux-libertes-qu-elle-2046637.html
la politique ultrasécuritaire n’est pas trop efficace. il faut aussi arrêter avec le le plan vigipirate qui a un but purement électoral. L’Etat doit clairement affirmer sa volonté de ne pas baisser la garde mais doit aussi prendre en compte différents facteurs incontournables, le premier étant l’efficacité. Le fait est que des soldats statiques, en garde devant un point fixe, ne sont que des cibles en tenue camouflée et vu le nombre de menaces et d’incidents, il ne faut pas attendre qu’il y ait un véritable drame pour réagir.
Des soldats abattus à l’AK-47 dans un simple « drive-by shooting » devant un synagogue auraient un effet catastrophiquement désastreux sur la France et terriblement galvaniseur pour ses ennemis, surtout si cette attaque se termine dans le sang juif, à l’intérieur. L’Etat montrera définitivement son impuissance. Les autorités doivent non pas de lever la protection, mais de l’adapter aux menaces. Il faut rendre la protection moins visible et moins statique par une garde en patrouille qui complique beaucoup plus la tâche des planificateurs d’une attaque puisque le mouvement imprévisible des troupes réduit considérablement la possibilité de compter sur l’effet de surprise. Les terroristes en puissance doivent désormais prendre en compte qu’ils peuvent se faire cueillir bien avant, dans une confrontation imprévue avec des soldats entraînés, eux, à l’imprévu. Ca permet aussi, paradoxalement, une meilleure protection de la france. Quitte à ce qu’il y ait un affrontement, autant qu’il ne soit pas devant une école juive ou chaque balle perdue peut atteindre l’un des buts des terroristes: casser du juif!
Pour faire une analogie historique, c’est le même débat qu’entre la ligne Maginot et les divisions blindées voulues par de Gaulle. Soit on mise tout sur la capacité à fixer l’ennemi sur nos défenses, avec les risques que ça implique puisqu’on lui donne définitivement l’initiative et qu’on se met en position de subir ses choix. Soit on prend le risque qu’il progresse sans être arrêté à un point fixe mais en ayant la possibilité de prendre l’initiative quand il se montre. Sanctuarisation ou mouvement. Il est urgent d’investir dans le renseignement (surtout dans le renseignement humain) et non pas renforcer le plan vigipirate ou faire des lois liberticides. le renseignement est la clé du succès de la lutte antiterroriste
C’est plus simple de gazer les GJ ou de flasher des voitures. En plus le citoyen modèle est prisonnier de sa propre vie. Boulot, flashs, courses, impôts, crédits immo et voiture…
Cela le rend donc corvéable à l’infini. Alors qu’un vrai méchant ça coute des sous. Et des sous y en a pu..
golum , un certain cahuzac condanné a 4 ans de prison , parjure a l’assemblée sur l’honneur
je suis innocent , faitappel ne veut pas faire de prison ,condanné a 2 ans avec aménagement, part 1 mois comme médecin, alors qu’un medecin condanné ne peut exercé… ??? une femme vole 2 boites de cassoulet pour donner à manger a ces 2 enfants 4 mois de prison ferme en 1er jugement qui a posé probléme les gens se plaignent de la sentence qui se termine en sursis … la justice n’existe pas !!! regerder les affaires financieres qui dure 10 voir 15 ans avant d’un jugement pourla simple raison de trouver celui qui presidera pense comme vous et puis avec le temps .. les gens oublient s’en sort les mains dans les poches ..Croire en la justice , ne rêvez pas..
notre société est laxisme , elle perd son identité, ses valeurs … tradition .. ni respect pour ses anciens … chacun pour sa gueule , en esperant de ne pas se trouver sur le passage …La donne changera lorsque certains élus, cette caste sera pris en mise de mire , peut etre un sursaut et encore !!!
L’un des problèmes non évoqué dans l’article est aussi le principe de confusion des peines.
Peu importe,e le cumul des peines pour lesquelles on est condamnée, quand on purge de multiples peines de prisons, on n’a a purger que la peine la plus élevées. Les autres peines sont confondues dans la plus élevées.
Je me demande pourquoi applique-t-on ce principe alors que quand on roule sans ceinture, en excès de vitesse et au dessus du seuil légal d’alcool dans le sang, on cumule bien les pertes de points et on cumule aussi les amandes ?
Pourquoi les délinquants en prison auraient droit à une faveur dans leur punition, faveur dont on prive le citoyen lambda qui enfreint parfois la loi à la marge, sans pour autant commettre un délit ?
Parce qu’il faut être compréhensif avec (certains) délinquants qui n’ont pas la chance d’habiter à la bonne adresse, n’ont pas de MJC juste en bas de leur immeuble et bla-bla-bla… (humour bien sûr mais la raison est là, nos juges sont endoctrinés, et puis celui qui n’a pas sa ceinture et roule en excès de vitesse a des sous)
C’est à se demander si les juges français ne sont pas les complices de ces criminels. Y compris des terroristes.
C’est à se demander comment les policiers – qui les connaissent par coeur depuis 10 ans – peuvent foirer leur arrestation. A moins que …
Complot bien sûr ! Comment les policiers qui savaient n’est-ce pas, que ce petit con allait passer à l’acte à Strasbourg, dans cette rue, ce soir-là, ne se sont pas mis en planque dans les rues adjacentes pour l’arrêter ? (Bien sûr après le méfait, sinon on va dire qu’ils abusent de leur pouvoir). Ben oui, on se demande bien comment un tel gars, que les juges laisse se faire tous les copains qu’il veut pendant ses 2-3 mois de prison précédents, en prévision de cet acte, pour trouver une bonne planque dans les minutes qui suivent, avant même l’arrivée des policiers, oui on se demande bien comment il peut disparaître ? Il a forcément été aidé directement par des policiers, voyons !
Oui les juges sont complices, aveugles par leur endoctrinement. Lire l’excellent article sur le parcours de Coulibaly et l’extrême laxisme dont il a bénéficié.
Ces mêmes juges n’hésiteront pas à condamner d’une peine bien lourde la mère de famille qui a paniqué et tué une femme qui l’empêchait de circuler et à inciter un groupe à secouer sa voiture. Elle, elle est poursuivie pour meurtre volontaire !
le tas de cailloux!
faut qu ils en bavent à la première incarcération !
La c est le club med la vie est belle!
ce serait un service à rendre à la société le tas de cailloux !!
rien à attendre de cette justice de bisounours!
et pas de religion pas de messe pas de culte dans les prisons.INTERDIT.
Soyez sûre qu’en France, si on les mettait au tas de cailloux, on donnerait aux gardiens un bouclier pour 5 afin de se défendre contre les dits cailloux.
il faut pourtant bien changer notre fusil d épaule….260 places disponibles au centre de détention du coin mais pas de gardien personne ne veut plus aller se faire trucider.
il faut durcir les conditions de detention les dégoûter de la chose dès le départ.
n en déplaise à certains… mais je pense aux dernières victimes de Strasbourg et quand je lis le cursus du tireur je dis que cette justice est meurtrière. elle est aussi coupable que le tireur.
Une des raisons pour lesquelles on libère les détenus avant qu’ils aient purgé leur peine est le manque de places en prison. Il paraît qu’il n’y a pas d’argent pour en construire de nouvelles parce qu’on doit déjà financer la « transition écologique » qui, pour nos gouvernants, est beaucoup plus importante que la sécurité. Le climat est une mission régalienne de l’Etat, pas la sécurité.
Si vous buvez une demi-bouteille de cognac avant de prendre le volant, et que vous demarriez quand même votre voiture, vous vous rendez coupable d’un délit passible de prison.
Pourtant vous n’avez à ce stade blessé ou tué personne, mais on estime que vous représentez un danger au point de vous écarter de la route voire de la société pendant un certain temps.
Pourquoi ne pas instaurer sur ces bases un délit de radicalisme qui, même en l’absence de passage à l’acte permettrait à la société de s’occuper de ces risques mortels ? Le meurtre à la kalach serait-il moins préoccupant que l’homicide routier ?
L’indulgence française envers les « criminels de Droit Commun » est bien connue en France surtout si ce sont des « Juges Rouges » qui prononcent un verdict. Coulibaly aurait du rester en prison depuis Septembre 2000, jour du braquage exécuté contre un barrage. Et nous n’aurions pas eu cette affaire de terrorisme bien connue. Il est temps de revoir le code pénal pour le durcir sur cette question.
Couliball a obtenu le Label Rouge !
Né en France, élevé en France et abattu en France.
Finalement c’est peut-être mieux que Bio ?