Par François-René Rideau.
Le libéralisme n’est ni de gauche, ni de droite.
Le libéralisme est une théorie du droit qui délégitime la politique. Gauche et droite sont des affiliations tribales dans le cadre de conflits politiques. Dans la mesure où l’on est de gauche ou de droite, l’on n’est pas libéral dans la même mesure. Dans la mesure où l’on est libéral, l’on n’est ni de gauche ni de droite dans la même mesure.
Être de gauche ou de droite c’est rêver d’imposer sa volonté à d’autres personnes, soit par la violence politique qui les contraindra à s’y plier, soit par quelque poudre de perlimpinpin qui les fera magiquement changer d’avis.
Être de gauche ou de droite c’est se soucier de ce que les autres personnes font de leur propre propriété et vouloir les contrôler. C’est aussi se parer de supériorité morale et répondre par oui ou par non à des questions telles que « faut-il être plus gentil – ou moins gentil – envers les autres, selon leur sexe, leur ethnicité, leur lieu de naissance, leur religion, leur culture, leur fortune, leur éducation, etc. ? »
Le libéral, au contraire, répond :
« Mais qui donc êtes-vous pour prétendre commander autrui ? Quels sont vos titres de supériorité ? Si vous vous souciez vraiment des pauvres (ou de tout autre groupe de personnes plus ou moins vaguement défini), alors faites quelque chose pour eux avec vos propres ressources ! Ne dépouillez pas des tiers de leurs ressources, de leur temps, de leur libre-arbitre, pour le faire à votre place. »
Le libéralisme n’est jamais partisan.
Un libéral qui se soucie vraiment des pauvres n’est pas un libéral de gauche militant en faveur de règles spéciales favorisant certains pauvres, mais un libéral qui soutient financièrement ces pauvres, ou mieux, développe activement soit une œuvre de bienfaisance, ou mieux encore une entreprise commerciale, qui améliore leur sort jusqu’à ce qu’ils ne soient plus pauvres.
Un libéral qui se soucie vraiment des bébés non-nés n’est pas un libéral de droite, luttant pour des règles spéciales favorisant certains bébés non-nés mais un libéral qui dépense son temps et son argent à améliorer le sort de ces bébés en soutenant leurs mères adolescentes ou démunies, en adoptant l’un de ces bébés, en éduquant les parents potentiels sur les moyens de contraception, etc.
De même, un libéral qui se soucie du Paris Saint-Germain n’est pas un libéral pro-PSG exigeant des règles spéciales favorisant le PSG mais bien un libéral qui travaille dur en tant que membre de l’équipe du PSG ou du personnel d’accompagnement.
Dans tous les cas, l’identification tribale et les slogans décervelés sont, au mieux des vices lorsqu’ils sont des prétextes pour s’auto-congratuler en restant oisifs, au pire des péchés quand ils inspirent des violations de droits.
Il existe bien sûr une infinie variété de buts qu’un libéral peut poursuivre mais à aucun moment un libéral ne demande que tout le monde suive son choix de causes à soutenir. Il n’exige rien des autres si ce n’est le respect du droit c’est-à -dire le respect des droits de propriété, les siens propres et ceux de toute autre personne. Bien sûr, un libéral préférera s’associer à des personnes qu’il apprécie, qui l’apprécient, qui partagent ses valeurs, etc. Autrement dit, il discriminera en leur faveur au détriment des autres. Mais il n’exigera pas que d’autres discriminent de la même façon que lui : c’est là le principe même de la liberté d’association ! Bien entendu, il aimera propager ses idées et se réjouira lorsque d’autres viendront à les partager. Mais jamais il ne considérera la force comme un moyen légitime pour arriver à cette fin, et encore moins la force suprême des sicaires de l’État.
Le libéralisme est une théorie du droit
Le libéralisme est une théorie du droit.
Il explique que les conflits entre les hommes sont minimisés lorsqu’ils se reconnaissent mutuellement les droits de propriété les uns des autres selon les principes de la propriété de soi, de l’appropriation initiale des ressources non-appropriées, de la préservation de la propriété quand elle est transformée par le travail et de sa transmission par échange et don volontaires.
Le seul et unique impératif social est de respecter ces droits de propriété. Toute violation de ces droits de propriété est destructrice de l’ordre social et cette destruction est encore pire lorsque la violation est promue plutôt que condamnée par les institutions humaines.
La politique consiste en la violation institutionnelle des droits de propriété par les puissants, par la violence et la menace de violence. Ces puissants peuvent tirer leur pouvoir d’une technologie plus avancée, d’une plus grande fortune, d’une meilleure santé, d’une population plus nombreuse, d’une intelligence supérieure, d’un régime alimentaire plus riche, d’une organisation plus efficace, d’une culture généralement supérieure, d’une meilleure capacité à laver le cerveau de leurs victimes, ou de toute combinaison des facteurs ci-dessus ou d’autres facteurs omis.
Quoi qu’il en soit, la politique est l’antithèse du droit libéral.
Gauche et droite sont deux pôles dans la polarisation naturelle de la politique : il y a inévitablement dans la conquête du pouvoir sur les hommes et les ressources naturelles un vainqueur qui emporte toute la mise et des alliances binaires se forment spontanément dans un tel contexte.
Cet axe gauche-droite n’a donc jamais été fondé sur quelqu’ensemble déterminé d’idées mais toujours sur une lutte partisane pour le pouvoir. La division historique entre ces pôles s’est en général faite autour d’une droite qui prétend défendre les intérêts de ceux favorisés par l’ordre traditionnel et d’une gauche qui prétend défendre les intérêts de ceux défavorisés par cet ordre traditionnel – avec des variations dérisoires lorsque la gauche maintient un nouvel ordre assez longtemps pour qu’il devienne une tradition. La droite tend donc à défendre l’intensification des formes anciennes d’oppression et tout ce qu’il y a de mauvais dans l’ordre actuel, cependant que la gauche tend à proposer de nouvelles formes d’oppression et est subversive de tout ce qu’il y a de bon dans l’ordre actuel.
Les politiciens des deux côtés sont en général d’accord sur la croissance indéfinie du pouvoir politique, avec occasionnellement la diminution ou l’abolition d’un programme qui ne soutient le pouvoir que d’un seul parti, minoritaire.
La société libérale
Dans une société libérale, nulle personne honnête et saine d’esprit ne pourra se revendiquer sérieusement d’être de gauche ou de droite. Il n’y aura pas de partition politique entre deux alliances pour s’emparer du pouvoir, chaque camp proposant un assemblage donné arbitrairement défini de revendications et d’opinions. Au contraire, l’intérêt de chaque individu sera unique et n’entrera dans aucune classification grossière de ce type.
Ceux qui se proclament aujourd’hui libéraux de gauche ne comprennent pas le libéralisme. Ils ne sont souvent que des idiots utiles au sens employé par Lénine, faisant la promotion de certaines idées communistes sans en comprendre les conséquences – à moins d’être d’authentiques agitateurs socialistes avançant masqués (la distinction entre les deux n’est pas toujours claire).
Ceux qui se proclament aujourd’hui libéraux de droite ne comprennent pas non plus le libéralisme. Ils ne sont que les pantins de vieilles superstitions et soutiennent souvent un politicien de droite contemporain qui reprend mal les opinions de politiciens de gauche du siècle précédent.
Bien sûr, il existe toutes sortes de dupes et certaines parmi elles pourront effectivement partager sincèrement un certain nombre d’idées libérales.
Mais soyons clairs : ceux qui sentent devoir assortir leur libéralisme d’un qualificatif de gauche ou de droite, ou l’affubler de quelque préfixe ou suffixe que ce soit, révèlent ainsi clairement qu’ils rejettent certaines parties du libéralisme pour adopter une philosophie politique opposée sur des sujets pour lesquels ils jugent que certains viols de droits de propriété sont justifiés.
Si de telles personnes ressentent le besoin de s’appeler libéraux de gauche, libéraux de droite, du milieu, de l’avant ou de l’arrière, libéraux-conservateurs, national-libéraux, néo-libéraux, paléo-libéraux, végo-libéraux ou que sais-je encore, soyez certains qu’il y a au moins un sujet sur lequel ils ne sont pas libéraux. Bien sûr, sur ce sujet, ils expliqueront pourquoi ceux qui, ne suivant par leurs théories, s’en tiennent au libéralisme, ne sont que de vulgaires libéraux, ou des libéraux vulgaires. Ainsi soit-il.
Nous, les contributeurs de ce site, nous bornons bien à n’être guère que de simples libéraux, de vulgaires libéraux sur chacun des sujets variés que ces divers post-libéraux éclairés tiennent à cœur comme exceptions aux droits de propriété. Notre réponse consiste à reconnaître à chacun ses propres intérêts, ses propres obsessions et ses propres névroses sur certains sujets, avec toutefois cette réserve que nul n’a le droit d’utiliser ses préférences personnelles comme prétexte pour violer les droits d’autrui.
Ces libéraux à particule pourront prétendre avoir dépassé le libéralisme. Nous affirmons qu’ils ne l’ont pas encore atteint.
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Traduction en langue française de Right and Left Libertarians are (oxy)morons écrit pour Vulgar Libertarians et publié le 11 février 2014. Traduit de l’américain par l’auteur et Jan Krepelka.
En France, être libéral, c’est beaucoup plus simple que ça. C’est être pour la finance apatride, pour l’oppression des peuples par les puissants, pour l’oppression des salariés par les patrons, c’est être de droite (limite extrême) pour quelqu’un qui se dit « de gauche », être de gauche (limite extrême) pour quelqu’un qui se dit « de droite », c’est être adepte de théories anglo-saxonnes qui sont complètement à l’opposé de notre belle « culture française » et ne peuvent (et ne doivent) pas s’installer chez nous.
Parlez de Frédéric Bastiat au français moyen, il vous regardera d’un Å“il vide. S’il s’intéresse un peu à l’Internet il aura peut-être entendu parler de la pétition des marchands de chandelles, mais ça se limitera à ça. Parlez-lui de Say, de Turgot, de tous les esprits bien français qui ont fondé et nourri le libéralisme au XIXe siècle, il ne saura pas de quoi vous parlez. Tous veulent la liberté, mais pour la plupart il n’y a de liberté que si l’État s’en occupe… en tout cas, merci pour ce site qui aide, dans sa modeste mesure, à remettre quelques pendules à l’heure.
On peut arriver à en faire tilter certains en évoquant Tocqueville mais j’ai du mal à saisir comment mes amis de gauche en m’entendant dire que nous sommes dans le cauchemar de Tocqueville me répondent: « Nan mais qu’est ce que tu dis? on est dans un monde néo-libéral là ! »
Je finis par manquer du courage nécessaire de leur demander ce que veut dire « néo-libéral »
Quand on me demande ce qu’est le libéralisme d’un point de vue politique, je répond, c’est le parti de l’extrême centre : je préfère voir les bouches s’arrondir et rester ouvertes plutôt que de les entendre emmètre des ‘axiomes universels évidents’ sur les méfaits de l’ultra capitalisme créateur d’inégalités ou sur les méfaits du nihilisme moral destructeur des valeurs de la société.
Et qu’est ce que vous avez à répondre au sujet de ces  »  » axiomes universels évidents » « ?
Selon vous le capitalisme ne génère pas d’inégalités peut être?
La personne qui trouve une mine d’or devient d’un coup plus riche que les autres. Où est le capitalisme qui génère l’inégalité ?
Je pense qu’on vous a un peu lavé le cerveau.
De nos jours toutes les mines d’or ont déjà été trouvées et ont un propriétaire. Il y a bien ceux qui possèdent et ceux qui n’ont rien.
Quel est votre point?
On vous a vraiment complètement lavé le cerveau.
N’importe quoi peut devenir une mine d’or. Ne donneriez vous pas tout l’or du monde pour revoir vos proches disparus ou pour vivre éternellement ?
Nier les valeurs des choses est nier l’amour. C’est faire preuve d’un incroyable narcissisme : n’aimer que soi, ce qui s’appelle également de la sociopathie.
Vos envolée lyriques sont censées être des arguments économiques?
Nier vous le fait que nous sommes dans un monde fini et que par conséquent les mines d’or (quelqu’en soient la nature) sont en quantité finies?
« Nier les valeurs des choses est nier l’amour »
C’est une citation de naruto ça? Et nier l’individualisme c’est aussi nier l’amour dans votre novlangue?
Ah oui que je le nie et formellement :
– C’est quoi Facebook et Twitter ? Des ressources finies ?
– C’est quoi « Honky Tonk Women » ? Une ressource finie ?
– C’est quoi « Merci pour ce moment ? » Une ressource finie ?
– C’est quoi un coucher de soleil sur la plage ? Une ressource finie ?
– C’est quoi un footing dans la forêt ? Une ressource finie ?
– C’est quoi l’art contemporain ? Une ressource finie ?
Le prix du matériel dans un iPhone à 1 000 euros est de 6 euros … les 994 euros qui restent, vous croyez vraiment qu’ils vont dans la poche des horribles capitalistes ?
On achète un iPhone à 1 000 euros, parce qu’on l’aime, on l’adore, on en est raide dingue.
Nier les valeurs des choses est nier l’amour
Et l’individualisme est en fait de la frustration, frustration due aux donneurs de leçons qui culpabilisent l’argent, qui culpabilisent l’amour que les gens ont pour les choses.
Alors les gens se cachent et transgressent la morale bien pensante, vue que la transgression est la seule version autorisée de la liberté.
En France on ne sait pas que les inégalités « naturelles » sont incontournables et désirables car elles font tourner un monde de liberté. Elles ne résistent même pas aux dictatures, qu’elles finissent toujours par faire mourir, mais trop souvent sur des monceaux de cadavres. L’inégalité a mauvaise presse depuis Rousseau qui a pourtant aimé les riches en douce, et bénéficié de leurs largesses, e il a armé les plus ignobles tyrans. De puissantes intelligences se sont échinées à démontrer que les inégalités naturelles étaient un moteur de progrès; mais il est impossible de débarrasser nos contemporains des clichés ineptes dont ils sont gavés depuis l’enfance.
Rousseau a berné ces hommes qu’il n’aimait décidément pas. Il a romancé aussi bien l’éducation (ses épigones du 20e siècle l’ont pris au mot pour le plus grand malheur des élèves) que l’égalité, et tous ses héritiers spirituels ont vidé cette vertu républicaine de son sens, en la sacralisant et en lui sacrifiant la liberté. Ils lui ont fait trahir ses promesses, puisqu’ils ont produit inégalités et servitude.
I. Berlin a dit de Rousseau qu’il est ‘l’un des ennemis les plus sinistres et les plus redoutables de la liberté, dans toute l’histoire de la pensée moderne ». Selon Germaine de Staël, il n’a rien découvert mais tout enflammé.
L’égalitarisme a tué l’école et rend notre économie sub-claquante.
Et s’il faut choisir entre le capitalisme et l’unique autre option (le socialo-communisme) l’altruisme le plus élémentaire poussera tout homme de coeur à opter pour le premier, sauf en France, bien entendu où l’obsession névrotique des Français pour l’égalité a encore de beaux jours devant elle.
Et rousseau a également légitimé le narcissisme, « l’amour de soi est passion primitive, innée. Elle est toujours bonne. C’est ce qui désigne en chacun l’auto-affection de l’être, expansion de mon l’être. »
Il a ainsi complétement perverti le libéralisme en délire infantilisant d’enfant gâtés : « si j’en ai envie, j’ai le droit, on doit me le donner »
Le monde est inégal, injuste. Les hommes sont mortels. La vie c’est le mouvement.
Non seulement c’est comme cela, mais c’est très bien comme cela.
Il y a une bande de loustics qui aurait mieux fait de se taire au lieu de construire des théories criminelles pour essayer d’épancher leur mal être existentiel : Spinoza, Rousseau, Hegel, Marx …
Rousseau a surtout infantilisé les hommes. Urbi et orbi, depuis plus de deux siècles, les despotes qui se réclament de lui pour se vanter de penser à la place de ceux qu’ils ont ainsi tout le loisir d’opprimer, à l’instar de Jean-Jacques, tirant les ficelles de son pantin Emile, dans son «roman » de pure fiction sur l’éducation. N’oublions pas que le Contrat social est un chapitre de l’Emile!
Entièrement d’accord : les narcissiques sont des tyrans, des pervers qui inversent toutes les notions. Rousseau a perverti le contrat social en droit positif, la liberté en transgression, l’égalité en uniformité et la fraternité en assistanat.
Et les gens continuent à penser à l’envers : à se forcer à croire qu’un jour ils seront sauvé du tyran sans se rendre compte que le tyran c’est eux même, s’enfonçant de plus en plus dans la dépression.
C’est bien, votre novlangue est bien en place.
euh…comme cette novlangue se parle depuis le XVIIIe s. le terme me semble bien mal choisi pour ne pas dire anachronique/
Le mythe de Narcisse date de la Grèce antique plusieurs dizaines de siècles avant JC, de même pour la définition du tyran.
Et en quoi les richesses sont-elles des inégalités « naturelles » comme vous dites? Etre assis sur un tas d’or est naturel? Compter ses dividendes pendant que d’autres triment est naturel?
Que quelqu’un gagne plus par la force de son travail, de son intelligence, des risques qu’il prend. Ca me va.
Ce n’est pas le cas de 90% des rentiers.
Une école égalitaire permet de rogner les égalités non naturelles justement. Cela augmente les chances de s’en sortir quelque soit le milieu social d’ou l’on vient. Avec une école égalitaire, celui qui est né avec une cuillière d’argent dans la bouche n’a pas plus de chances d’avoir son bac que le gamin de cité issu de l’immigration.
Vous la voyez la différence entre inégalité naturelle et non naturelle?
Bizarre cette incapacité à comprendre la différence pourtant fondamentale entre inégalités socio-politiques et inégalités naturelles C’est un des piliers de la conception de l’égalité dans la pensée libérale qui postule qu’elle ne se décrète pas, et que toute tentative de supprimer les inégalités naturelles est soit un voeu pieux ( cas du handicap rédhibitoire) soit liberticide (l’anti-élitisme) Il ne faut pas s’étonner que tant de Français soient hermétiques à cette distinction puisqu’ils sacrifient par principe la liberté sur l’autel de égalité. Les biens, les richesses sont des inégalités fabriquées par l’homme et non par la nature. Ils sont artificiels, en revanche le talent ou le handicap de naissance sont des inégalités naturelles, propres à l’homme, et elles créent une diversité qui est un moteur essentiel à la dynamique d’une société de liberté, donc à son progrès. C’est de la physique élémentaire.
Cela est du au narcissisme dont nous parlions plus haut. Narcissisme cultivé par les doctrinaires de tout poil, eux même narcissiques :
La liberté se transforme de ‘volonté de décider ce qui est bon pour moi’ en ‘droits établissant ce que je peux faire’
L’égalité se transforme de ‘volonté d’être traité comme les autres’ en ‘droit à être comme les autres’
La fraternité se transforme de ‘volonté d’aider les autres’ en ‘droit à être aidé par les autres’
Les enfants ne sont pas narcissiques, ils le deviennent parce que les parents les gâtent et ne leur impose pas de règles, ne leur explique pas la différence entre ce qu’ils ont le droit de faire et ce qu’il veulent faire et mettent une barrière stricte entre les deux.
Ils le deviennent aussi parce que les narcissiques pervers autour d’eux leur rendent la vie dure : les parents, la société leur donne des droits, mais ne leur apprend pas que vouloir est inaliénable.
La séparation avec le réel n’aide pas, seuls quelques uns font l’expérience jusqu’au bout pour se persuader que ‘quand on veut on peut’, les autres finissent leur vie frustrés ou psychopathes.
Quels uns se rebellent, et finissent sur CP, à écrire des bouquins ou à péter un câble en Irak.
La grande difficulté d’assimilation des étrangers en France vient de là : le gap entre leur vision de la liberté, égalité et fraternité avec la vision Rousseauiste est tellement grand, qu’ils rejettent en bloc cette société qui leur parait complétement factice.
Je suis très dubitatif devant cet exposé. Exposé cependant fort intéressant, et je remercie l’auteur.
Ce qui me gène, c’est que vous présentez le libéralisme comme une « théorie du droit ». Je pense que c’est très réducteur, peut-être même faux.
Car à l’origine, le libéralisme est une théorie économique (Smith, puis Bentham, puis Tocqueville, …), qui s’est construite en opposition au mercantilisme des monarchies de l’époque. L’idée étant, à la hache, que l’état ne décide pas de tout, et laisse les acteurs économiques se débrouiller entre eux. Cette idée a été ensuite élargie au champ politique, notamment par les philosophes des lumières, et ça a donné naissance à la notion de contrat social: il y a un contrat clair et précis entre l’état et les citoyens, et tant que le citoyen respecte ce contrat, il est libre de faire ce qu’il veut.
Ce que je veux dire, c’est que le libéralisme n’est pas uniquement une « théorie du droit ». Il est plein de choses. Et il y a une chose qu’il n’est pas, c’est l’anarchisme: le libéralisme n’est pas l’absence d’état. Le libéralisme s’inscrit dans une tradition hédoniste de la philosophie (lire notamment Bentham), il ne rejette donc pas automatiquement l’autorité.
Le libéralisme est multiforme. On peut donc être anarchiste libéral, ou communiste libéral, ou plein d’autres choses. Pour ma part, je ne sais pas définir « droite » ou « gauche », je ne sais donc pas ce que c’est que d’être « libéral de droite » ou « libéral de gauche ». Mais d’une part, je ne vois pas d’inconvénient à se revendiquer du libéralisme sans tout prendre (de la même façon qu’on peut se revendiquer du pacifisme sans non plus rester passif face à l’agression). Et d’autre part, le libéralisme fait partie de ces choses qui sont tellement multiforme (le mot lui-même est fortement polysémique), qu’il me parait illusoire de tenter de déterminer ce qu’est un « bon » libéral, ou un « pur » libéral.
Je trouve au contraire cet article -probablement incomplet ou insuffisamment développé- de fort bonne facture. Par ailleurs, Faré ici ne décerne pas de médaille « bon » ni « pur » libéral. Il se contente d’affirmer que, si l’on prétend se battre « pour la liberté », suivi des mots « mais », « si » ou « à condition », alors c’est que la personne, dans un certain nombre de domaines, n’est pas libérale. C’est tout.
J’ai personnellement tendance à penser qu’au final, tout, dans la vie est question de deal, d’échange entre personnes consentantes. Par conséquent de contrats, tacites ou pas.
Tout le reste, c’est du blabla.
« Pour ma part, je ne sais pas définir « droite » ou « gauche » »
Peut-être que cet article vous y aidera :
http://www.contrepoints.org/2013/04/05/120594-gauche-droite-de-quoi-il-sagit-vraiment-et-pourquoi-les-liberaux-gagneraient-a-le-comprendre
r0d, +1,
Pour moi le libéralisme est avant tout une philosophie qui peut se diluer à différentes doses dans les pensées politiques de droite comme de gauche, qui est le plus libéral, Macron ou Sarko ?
Vous vivez dans un fantasme ma parole.
Dire que sur ce site certaines personnes disent que Marx avait tors parce qu’il croyait en la bonté des hommes.
Réveillez vous, si on était sous un système libéralise, il n’y aurait aucun homme providentiel qui irait sauver les pauvres, les femmes enceintes et les personnes âgée en puisant sur ses propres ressources.
« Réveillez vous, si on était sous un système libéralise, il n’y aurait aucun homme providentiel qui irait sauver les pauvres, les femmes enceintes et les personnes âgée en puisant sur ses propres ressources. »
Aucun homme? Je pense que c’est à toi de te réveillez, parce que un libéral c’est avant tout une personne de réflexion, il regard autour de soit est il voit, il voit les chose que tu ne voit surement pas, c’est bien l’ étatisme qui appauvri les populations. L’état ne prend pas soin des retraités (en tout cas dans pas longtemps le système va exploser!), les pauvres tant n’est surement un? un profiteur du système qui touche le rsa, alloc, … et oui bien sur tu défend ton « privilège ». « Sauver des femmes enceintes », tu veux surement parler de la rente qui leur sont verser tous les mois? Si tu aime vivre au dépend des autres alors vote sarko, tu te fait endoctriner par les média, RÉVEIL TOI!!!
Gaelibre « parce que un libéral c’est avant tout une personne de réflexion, il regard autour de soit est il voit »
Le libéral, comme les autres, est multiple, il y a des libéraux qui vont au-delà de leur individualisme pour faire des actions collectives et généreuses comme il y en a qui y restent et agissent comme des égoïstes.
C’est toute la complexité de la nature humaine et c’est tant mieux.
Citoyen: « Le libéral, comme les autres, est multiple, il y a des libéraux qui vont au-delà de leur individualisme pour faire des actions collectives et généreuses comme il y en a qui y restent et agissent comme des égoïstes. »
Exacte, et je rajouterai que de tout manière le principe même du libéralisme est d’avoir un libre choix, donc si il y a moins d’état, chacun est libre de contribuer à n’importe qu’elle association, ONG, financer le terrorisme, etc… J’ai fait allusion au terrorisme, parce que la France finance les groupes djihadistes, on peut même dire qu’il est le premier « actionnaire », à t’ont le choix?
Donc le libéralisme est un système qui avantage les égoistes, c’est bien ce que vous me dites? 🙂
« parce que un libéral c’est avant tout une personne de réflexion »
Et donc tu crois que les riches vont se transformer miraculeusement en bon samaritains?
Etes vous réellement naif à ce point?
« L’état ne prend pas soin des retraités »
L’Etat devrait prendre soin des retraites, parce que personne d’autre ne le fera.
« les pauvres tant n’est surement un? »
Lol, argumentum ad personam. Je suis cadre btw, et je paie mes impots avec joie!
Quelle pauvreté dans vos arguments…
«Et donc tu crois que les riches vont se transformer miraculeusement en bon samaritains?
Etes vous réellement naif à ce point?»
Déja les riches vous les faites fuires avec vos « grosse » taxes , donc tu voie bien que le système de voler les riches pour donner aux pauvres ne marchent pas. C’est plutot utopique que de croire que les fortuner vont se laisser racketer sans rien dire.
Je suis pas naif, mais j’ai des yeux pour voir que l’étatisme crée la misère. Regarde simplement les pays qui s’en sortent le mieux, puis tu voie que c’est pays là sont les moins socialiste du monde. Après tu regarde la france, on est la preuve exacte que le social ne fonctionne pas.
Au sujet des retraites, tu croie vraiment que l’état à fait le bon choix? Contrepoints en avait déja parler dans un article, le système de répartition est une bombe à retardement. Cotise pour les autres, je vais me marrer quand plus personne recevrra rien, sa s’apelle l’arnaque de fonzi il me semble et t’en fait partie, je te retourne ta question: Es tu naif?
Tu paie tes impot avec joie (ou plutot ton patron) pour allimenter les riches fonctionnaires d’état, ok le cadre! Profite bien avant d’être licensier, je te le shouaite pas mais en ce moment c’est la mode de fermer les usines francaises pour cause de taxations élevé, normes strict, compétivité, etc..
Des arguments il y en a plein sur ce site, plus qu’Ã lire.
« Réveillez vous, si on était sous un système libéralise, il n’y aurait aucun homme providentiel qui irait sauver les pauvres, les femmes enceintes et les personnes âgée en puisant sur ses propres ressources. »
Ah bon ? Ah ben je ne dois pas partir tous les ans pour le Cambodge aider une association alors. Je dois le faire en rêve sans doute…
je t’ai reconnu Bruno héhé