La journaliste scientifique Nina Teicholz a récemment publié un best-seller intitulé The Big Fat Surprise, au sujet de l’impact du gras saturé sur la santé. Elle a épluché des centaines d’études publiées depuis les années 1960 et interviewé des acteurs importants du domaine de la nutrition qui ont influencé les politiques gouvernementales à l’égard du gras.
Par Le Minarchiste.
En 1906, Vilhjalmur Stefansson, un Américain d’origine islandaise œuvrant comme anthropologue à l’Université Harvard, a décidé de vivre parmi les Inuits dans l’Arctique Canadien. Environ 70 % à 80 % des calories de ces populations provenaient du gras, surtout saturé. Ils semblaient en excellente santé, pas d’obésité ni de maladies telles que le diabète.
En 1928, de retour à New York, Stefansson et un collègue, sous la supervision d’une équipe de scientifiques qualifiés, ont débuté une diète constituée exclusivement d’eau et de viande pendant un an. À la fin de l’année, les deux hommes se sentaient très bien et étaient en parfaite santé. (Voir l’étude ici) Stefansson a poursuivi la diète jusqu’à la fin de sa vie et est demeuré en bonne santé jusqu’à sa mort à 82 ans.
Un autre scientifique, George Mann, s’est rendu au Kenya dans les années 1960 pour étudier les Masaï. Ce peuple ne mangeait que de la viande, du sang et du lait, donc un contenu énergétique provenant presque entièrement de gras. Peu de maladies cardiaques furent observées parmi eux, ni cancer ni diabète. Il a effectué des électrocardiogrammes sur 400 d’entre eux et ne trouva aucune trace de crise cardiaque. Il effectua aussi 50 autopsies d’hommes et ne trouva qu’un seul cas d’infarctus.
Ceci dit, il faut faire très attention pour ce qui concerne le cas des Masaï, parce que cette population aurait très bien pu évoluer de manière différente. Ils représentent peut-être un cas d’exception, dont les caractéristiques ne s’appliquent pas aux populations occidentales (comme pour les Japonais, qui mangent beaucoup de riz sans engraisser).
Les Amérindiens du Sud-Ouest furent aussi étudiés entre 1898 et 1905 par le médecin-anthropologue Aleš Hrdlička. Son rapport détaillé indique qu’ils mangeaient beaucoup de viande de buffle. Ils étaient en excellente santé et vivaient vieux (224 centenaires par million comparativement à trois par million chez les Blancs Américains). Il n’observa que trois cas de maladies cardiaques parmi plus de deux mille personnes examinées, et aucune présence d’athérosclérose. (Voir ceci)
Cependant, il y a un bémol omis par Teicholz : ces Amérindiens, tel qu’énoncé par Hrdlička dans son étude, consommaient beaucoup de maïs et d’avoine.
La guerre au gras commence
L’hypothèse voulant que le gras saturé soit à l’origine des maladies cardiaques a été développée durant les années 1950 par Ancel Benjamin Keys, un biologiste et pathologiste de l’Université du Minnesota. Ce dernier a observé que les plaques d’athérosclérose contenaient beaucoup de cholestérol, et il a donc supposé que l’ingestion de cholestérol par l’alimentation causait les maladies coronariennes.
En 1913, le pathologiste russe Nikolaj Anitschkow a démontré qu’il était possible de provoquer des lésions artérielles chez les lapins en les nourrissant de grandes quantités de cholestérol. Cette expérience fut reproduite sur des moutons, des vaches et des chevaux, tous des animaux végétariens biologiquement incapables de métaboliser le cholestérol alimentaire animal. Sur des chiens, pourtant plus comparables à l’humain, aucune lésion ne fut observée, mais ce résultat fut ignoré.
Plusieurs autres expériences ont démontré que la consommation de cholestérol alimentaire ne fait pas augmenter le cholestérol sanguin, mais cette idée était déjà implantée fermement. En 1952, Ancel Keys lui-même a remarqué que peu importe combien de cholestérol il donnait à manger aux volontaires de son étude, leur taux de cholestérol demeurait inchangé, leur corps éliminant le surplus. Il a donc adopté l’hypothèse selon laquelle l’ingestion totale de gras, peu importe le type de gras, faisait augmenter le cholestérol sanguin (l’hypothèse des lipides).
En 1958, Keys a été l’instigateur de la fameuse Étude des Sept Pays, l’étude la plus importante supportant la guerre au gras. Keys a organisé le suivi des habitudes alimentaires d’environ 12 700 hommes répartis en 16 cohortes se trouvant en Italie, Grèce, Yougoslavie, Finlande, Pays-Bas, Japon et aux États-Unis. Quelques années plus tard, il obtint le résultat qu’il espérait : il existait une forte corrélation entre la consommation de gras saturé et les décès par maladies cardiaques par pays.
Il observa aussi qu’au sein d’un pays, l’incidence des maladies cardiaques était corrélée au niveau de cholestérol sanguin. Par contre, ces maladies n’étaient pas corrélées à l’ingestion d’une plus grande quantité de gras saturé. Par ailleurs, il n’observa aucun lien entre le taux de mortalité total (pas seulement des maladies cardiaques) et la consommation de gras saturé (ceux qui mangeaient moins de viande mouraient simplement d’autre chose).
En plus de ces résultats plutôt mitigés, il y avait d’énormes problèmes méthodologiques avec cette étude épidémiologique. Par exemple, des sondages alimentaires menés en Crête, l’une des cohortes montrant une excellente santé, ont été effectués durant le Carême, une fête religieuse durant laquelle les Grecs orthodoxes ne mangent ni viande ni fromage, ni œuf ni beurre (ici).
De plus, à cette époque post-Deuxième Guerre mondiale, la région était très pauvre et les habitants n’avaient pas les moyens de manger autant de viande qu’avant. L’étude a donc relevé un taux de consommation de gras saturé artificiellement bas ne représentant pas du tout les habitudes de vie des habitants de l’île, qui sont d’ailleurs de bons mangeurs de viande, et ne consomment que très peu de sucre en général. Cette faille majeure est d’ailleurs à l’origine de la fameuse diète méditerranéenne tant vantée par les nutritionnistes (nous y reviendrons plus loin).
L’autre faille de l’étude des Sept Pays est que Keys n’a pas analysé la consommation d’hydrates de carbone. Pourtant, la catégorie d’aliments la plus corrélée aux maladies coronariennes est celle des aliments sucrés.
Les problèmes méthodologiques de l’étude des Sept Pays ont été décrits par Yerushalmy & Hilleboe dès 1957, dont la note est très bien résumée ici.
De son côté, le chercheur Peter Ahren, de l’Université Rockefeller, avait mené des expériences fort rigoureuses entre 1951 et 1964. Il avait observé une forte corrélation entre les maladies cardiaques et les triglycérides, des molécules d’acide gras produites à partir des hydrates de carbone (donc du sucre) (voir ceci). Il observa une corrélation entre la consommation d’aliments riches en hydrates de carbone et les maladies cardiaques, et même l’obésité. Il observa que plus les gens réduisent le gras saturé, plus ils consomment d’hydrates de carbone, c’est inévitable. Il démontra même que le niveau de triglycérides dans le sang était davantage corrélé avec les maladies cardiaques que le niveau total de cholestérol sanguin. (Voir ceci) Ahren fut cependant ignoré, ne faisant pas le poids devant le charisme et la notoriété d’Ancel Keys.
Dans les années 1950, on savait déjà que remplacer la graisse animale par la graisse végétale faisait diminuer le cholestérol total dans le sang. En 1957, Keys publia une série d’études démontrant que le meilleur moyen de faire baisser le cholestérol total était de réduire la consommation de gras saturé (donc animal).
Dans le domaine de la nutrition, comme dans plusieurs autres domaines, ce sont les fortes personnalités qui parviennent à mener les politiques publiques, pas les meilleurs scientifiques. En plus d’Ancel Keys, l’autre figure influente du milieu fut certainement Paul Dudley White, le médecin personnel du président Eisenhower, qui eut une attaque cardiaque fort médiatisée en 1955. White était un grand défenseur des idées de Keys et ne manqua pas de les répandre au gré des conférences de presse et des interviews. Il y avait aussi le nutritionniste Jean Mayer et sa chronique régulière dans le New York Times, qu’il utilisa pour vanter le régime faible en gras saturé.
En 1961, l’American Heart Association (AHA) a été la première agence nationale à officiellement recommander un régime faible en gras saturé pour réduire le risque de maladies cardiaques (ici).
Des études problématiques
Une étude fort influente dans le domaine nutritionnel fut celle de Framingham. Cette étude qui débuta en 1948 dans cette ville du Massachussetts avec 5209 participants est toujours en cours et en est à sa troisième génération de participants.
Cette étude révéla en 1961 que le cholestérol sanguin total était corrélé aux maladies cardiaques ; un résultat préliminaire qui fut excessivement répercuté dans les médias. Par contre, des résultats plus complets parus 30 ans plus tard sans tambour ni trompette n’ont démontré aucun lien entre les deux variables. En fait, l’étude a même démontré qu’une réduction de 1 % du taux de cholestérol sanguin augmentait le risque de maladies coronariennes et de décès !
L’étude ne découvrit aucun lien entre ces maladies et la consommation de gras saturé non plus, ce que les experts en charge de l’étude refusèrent de divulguer en 1960 (ce fait ne fut révélé au public qu’en 1968, dans une publication obscure qui passa inaperçue). En 1992, l’un des directeurs de l’étude déclara qu’il n’existait aucun lien entre la consommation de gras saturé et de cholestérol, et le niveau de cholestérol sanguin (ici).
Un autre chercheur du nom de Jolliffe, inspiré du travail de Keys, a mené une étude nommée Anti-Coronary Club portant sur 1 100 hommes et leur ordonna de réduire leur consommation de viande rouge à quatre fois par semaine maximum, tout en consommant du poulet et du poisson à volonté. Les œufs et le lait furent aussi limités. Ces hommes ingurgitaient aussi deux cuillères quotidiennes à table d’huile végétale polyinsaturée. Leur régime était constitué à 30 % de gras, mais avec un ratio polyinsaturé/saturé environ quatre fois plus élevé que l’Américain moyen. Joliffe recruta aussi un groupe de contrôle, s’étant nourri à environ 40 % de gras (mais leur alimentation ne fut pas mesurée précisément).
Environ 26 membres du Club sont décédés durant l’étude, dont huit d’une crise cardiaque, comparativement à seulement six pour le groupe de contrôle, dont aucun d’une crise cardiaque.
L’autre étude influente dans le domaine du gras fut la Los Angeles Veterans Trial, menée par le professeur de médecine de l’UCLA Seymour Dayton sur 850 hommes d’âge mûr dans les années 1960. Durant six ans, la moitié de ces hommes furent nourris de maïs, de soja, de carthame et d’huile de semences de coton en remplacement du gras saturé, alors que les autres purent manger des gras saturés (beurre, lait, fromage).
Le premier groupe vit son niveau de cholestérol baisser de presque 13 % de plus que le groupe de contrôle. Seulement 48 hommes de ce premier groupe moururent de maladies cardiaques durant l’étude, comparativement à 70 dans le groupe de contrôle. Par contre, les taux de mortalité totaux furent identiques pour les deux groupes !
Un peu plus tard, le journal médical The Lancet a publié une critique véhémente de l’étude. La proportion de fumeurs était deux fois plus élevée dans le groupe de contrôle que dans le groupe expérimental, et l’alimentation du groupe expérimental fut mal contrôlée. De plus, seulement la moitié des membres du groupe expérimental a poursuivi l’étude jusqu’à son terme. Mais il était trop tard, le mal était fait…
Il y eut aussi l’étude des ôpitaux psychiatriques de Finlande. En 1958, des chercheurs ont comparé la diète traditionnelle élevée en gras animal à une diète spéciale à teneur élevée en gras polyinsaturé. Ils ont choisi deux hôpitaux psychiatriques près d’Helsinki et ont contrôlé les repas servis aux patients des deux hôpitaux. Ils ont observé que la diète spéciale avait mené à une diminution de 12 à 18 % du cholestérol sanguin, mais la différence entre les deux groupes ne fut pas statistiquement significative. Le problème était qu’en raison des congés et admissions des patients, la moitié de l’échantillon a changé au cours de l’étude…
Finalement, l’Étude d’Oslo fut effectuée dans les années 1960 par le docteur Paul Leren durant cinq ans. Son échantillon était constitué de 412 hommes d’âge moyen qui avaient subi une crise cardiaque, et il fut divisé en deux groupes, dont l’un conserva un régime traditionnel composé de fromage, de viande et de pain, dont 40 % des calories proviennent du gras, pendant que le second groupe suivit un régime constitué de poisson et d’huile de soja, en évitant les viandes et le lait. Le second régime avait presque autant de gras que le premier, mais la différence était qu’il s’agissait de gras polyinsaturé plutôt que saturé.
Cette expérience fut concluante : 13 % moins de cholestérol sanguin pour la diète spéciale et seulement dix crises cardiaques comparativement à 23 dans le groupe de contrôle. Par contre, le groupe de contrôle consommait une grande quantité de graisses hydrogénées totalisant presque une demi-tasse de gras trans par jour, alors que la diète spéciale ne contenait aucun gras trans (dont les méfaits étaient inconnus à l’époque). De plus, la proportion de fumeurs dans le groupe spécial a diminué de 45 % de plus que dans le groupe de contrôle durant l’expérience.
Ces quatre études (Anti-Coronary Club, Los Angeles Veterans Center, Hôpitaux Psychiatriques de Finlande, Expérience d’Oslo) constituent le noyau de la preuve scientifique contre le gras saturé, et sont de loin les plus citées à cet égard. En revanche, plusieurs études les contredisant ont été largement ignorées par les nutritionnistes.
Une autre étude financée par le NIH fut le Minnesota Coronary Survey, la plus grande jamais effectuée pour tester l’hypothèse diète-cœur.
Elle n’est cependant jamais citée, vu ses résultats. Environ 9000 personnes furent suivies dans six hôpitaux psychiatriques du Minnesota et une maison de retraite. Le groupe de contrôle se nourrissait de manière typique, soit avec environ 18 % de gras saturé, alors que le groupe expérimental suivit un régime de margarine, de substitut d’œuf et de produits laitiers faibles en gras auxquels on a ajouté des huiles végétales. Les deux groupes consommaient environ 38 % de gras, mais le groupe contrôle ne consommait que 9 % de gras saturé. Aucune différence ne fut observée quant aux problèmes cardiaques et à la mortalité. Cependant, l’incidence de cancer fut plus élevée dans le groupe expérimental (mais non-statistiquement significatif). L’étude ne fut pas publiée pendant 16 ans par Frantz, qui œuvrait dans le département universitaire d’Ancel Keys…
En 1957, 2000 hommes travaillant à la Western Electric Company près de Chicago furent examinés et leur alimentation fut évaluée. Après vingt ans, aucun lien ne fut observé entre la consommation de gras saturé et les maladies coronariennes.
En Israël, en 1976, 10 000 fonctionnaires furent suivis pendant cinq ans et aucune corrélation ne fut observée entre les crises cardiaques et le gras saturé. La population israélienne consommait à l’époque la plus grande quantité d’huiles végétales au monde et moins de gras saturé. Pourtant, l’incidence de maladies cardiaques y était relativement élevée.
L’étude NiHonSan a tenté de mesurer l’influence des gènes et de la diète sur la santé en comparant des Japonais vivant à Hiroshima et Nagasaki à des Japonais ayant émigré à Honolulu et San Francisco, pendant cinq ans. Les hommes ayant émigré en Californie ont développé deux fois plus de maladies cardiaques que ceux d’Hawaï ou restés au Japon. Les Californiens mangeaient cinq fois plus de gras saturé que les Japonais, mais pourtant les Hawaïens en mangeaient autant que les Californiens, tout en ayant moins de maladies cardiaques que les Japonais. Il ne semblait donc pas y avoir de lien entre gras saturé et maladies cardiaques. Par ailleurs, cette étude comportait de nombreuses failles méthodologiques au niveau des questionnaires visant à compiler la composition du régime. Néanmoins, la comparaison entre Japonais restés au Japon et Japonais émigrés à San Francisco a été utilisée pour condamner le gras saturé, alors que les résultats des Japonais-Hawaïens furent ignorés par les médias.
- Nina Teicholz, The Big Fat Surprise : Why Butter, Meat and Cheese Belong in a Healthy Diet, Simon & Schulster, 497 pages.
le gras , ça tuerait ?
Conclusion ?
je serai assez curieux de lire une étude sur l’influence d’un régime paléo* par rapport à un régime végétarien sur l’état de santé global… Les deux groupes étant composés strictement de non fumeurs.
* manger autant que l’on souhaite de tout ce qui n’est pas féculent et sucre raffiné.
c’est assez simple de comprendre qu’un regime alimentaire equilibré et privé de produits industriels transformés qui sont dénués de nutriment est la base pour rester en bonne santé.
le plus difficile de nos jours etant de trouver de la viande sans antibio, du lait issu de vaches non nourries aux tourteaux de soja et autres farines animales, des legumes sans pesticides…etc..
bref au final avec toutes ces etudes tu ne manges plus rien…
note: les inuits allaient tres bien jusqu’à qu’ils introduisent trop de sucre dans leur regime alimentaire.
Mon dieu, vous êtes vraiment prêt a relayer tout ce que vous pouvez considérer à contre courant d’une « doxa ».
Vous etes vraiment de mauvais journalistes, et qui plus est, dangereux.
Allez demain, en article « Le tabac n’est pas cancérigène, une étude d’un pauvre scientique que personne ne connait montre des failles métodologiques d’une etude accepté par la communauté des mechants scientifiques ».
Remettez vous en question un peu. La moindre personne ayant une base en biologie sait qu’il y a un lien entre LDL et athérosclérose, et que même si il n’y a pas de preuve encore d’un point de vue de la biologie cellulaire, par principe de precaution il vaut mieux reduire les LDL juste pour eviter une trop importante athérosclérose.
Mais bien plus dangereux encore, c’est qu’ici vous ne parlez que de l’influence des LDL sur l’ athérosclérose. Or les LDL en plus d’avoir un lien avec les plaques de graisse dans les arteres, est aussi un CANCERIGENE. Ceci a été clairement demontré, et même d’un point de vue celullaire: plus de LDL – > oversecretion de l’acide biliaire – > plus de dérivé réactif de l’oxygène est de splus important cancerigène.
Bref, vous reprochez aux autres ce que vous faites dans vos articles, propager une « doxa » (la contre doxa ne vaut pas mieux que la doxa dominante), sans recul ni connaissance et encore moins de décence. Journaliste un metier qui a de l’avenir avec des nuls comme vous.
Je suis assez d’accord avec vous: cet article veut résumer un livre et parle de Mrs Teicholz (l’auteur de ce « best seller ») « qui a épluché des centaines d’études depuis les années ’60 » (alors qu’il est plus vraisemblable que les études sur le sujet doivent se compter en dizaines de milliers, en 90 ans!!!
D’autre part, personne ne dit que les mécanismes d’apparition de l’athérosclérose sont élucidées clairement. Je ne vois nulle part cette information essentielle: le cholestérol provient un peu de l’alimentation et beaucoup de la synthèse de cholestérol par l’organisme.
Comme vous le dites, oui, effectivement, une analyse de sang habituelle donne un lipidogramme avec cholestérol total, LdL et HdL, triglycérides mais aussi le glucose à jeûn et l’HbA1c.
De plus, il est toujours d’expliquer que la science médicale ne donne que des vérités « statistiques », et epidémiologie, sur des populations.
Les découvertes récentes montrent souvent qu’il y a un rapport entre tel caractéristique génétique (ADN) et une probabilité d’apparition plus fréquente d’une « anomalie », si d’autres facteurs sont associés.
Alors oui, on cherche encore et dans bien des directions. Par exemple, il me semble difficile de comparer des Masaï, des Inuites, des Amérindiens, aux époques différentes où les études ont été faites (les Inuites: 1906!), avec des citadins occidentaux actuels, ne fût-ce qu’à cause de la probable grande différence d’activité physique qui reste, on le sait aussi, probablement un facteur protecteur! Cet article résumant un livre résumant 90 années d’études diverses et variées, mêlant nutrition, biochimie, athérosclérose et mortalité (je n’ai rien vu sur les accidents vasculaires cérébraux!), ce n’est pas très sérieux!
Vous parlez de LDL-C ou de LDL-P ? il faudrait savoir, et être précis dans vos affirmations.
Oui, on peut dire ça comme ça que la guerre au gras saturé est déclarée 🙂 même combat au niveau des Triglycérides : http://omega3-et-co.org/triglycerides-definition-risques-conseils/
Je tiens à préciser que ceci est la première partie de trois articles.
Patience avant de critiquer…
1) Un seul de ces trois « articles » est suffisant pour juger la crédibilité de l’auteur de « l’article » et de ses sources.
Pas besoin d’attendre les deux autres pour savoir que vous allez à l’encontre d’une « doxa » proclamé, en pourfendant la bien bien-pensance.
2) Peut-on appeler « article », un torchon pareil, tant sur la forme (une conclusion, un elargissement ?), que sur le fond: aucune remise en question de ce magnifique bouquin, notamment de medecin dont c’est le metier, et non pas de pauvre journaliste n’ayant, ni la formation, ni la conaissance, et encore moins le bagage en terme de culture des « papers ». Comme tres bien dit plus haut par mikylux, elle a épluché 2-3 centaines de papers ? Vous savez combien de papers à lu un chercheur de renommé ? Un indice, ca ne se compte pas par centaine mais par millier.
Les journalistes, aucune connaissance, aucune formation, mais toujours mieux capable que tout le monde de produire une analyse…
Je vous invite a relire le commentaire de mikylux qui est tres juste scientifiquement et methodologiquement parlant. Et je vous invite aussi a vous renseigner, discuter avec des chercheurs sur le role carcinogène des LDL. Et bien évidemment vous trouverez des gens qui réfuteront aussi ce lien, qui est démontré, parce que là ou il n’y a pas encore de contestation, il y a du pognon a ce faire, exactement ce que fait ce site d’ailleurs.
Un chercheur en biophysique.
Premièrement je ne suis pas journaliste.
Deuxièmement je suis très capable d’analyser les études scientifiques, en ayant moi-même publié et étant titulaire d’une maîtrise en sciences (autre domaine que la santé, mais au fonds ce sont les faits qui comptent).
Vous traitez mon article de torchon alors que vous n’êtes même pas capable de réfuter un seul des éléments de mon « torchon ». Puis vous vous attaquer à l’auteur, en mentionnant que je n’ai « aucune formation ». Wow! On pourra donc me rembourser mes frais de scolarité?
Ça c’est ce que j’appelle un commentaire insignifiant.
Et qu’est-ce que c’est donc la « culture des papers »? C’est ce qui consiste à absolument obtenir un résultat positif sinon on n’est pas publié par The Lancet? Quitte à rétracter le « paper » par la suite, comme ce fut le cas pour les vaccins et l’autisme? Et vous me direz que cela n’est pas biaisé et infaillible?
Je m’arrête là devant tant de mauvaise foi, de paresse intellectuelle et surtout d’arrogance insipide.