La BCE ouvre les vannes

Le président de la BCE a annoncé une inondation monétaire en vue de relancer l’économie.

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Mario Draghi en juin 2014 (Crédits : ECB European Central Bank, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.

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La BCE ouvre les vannes

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Publié le 25 janvier 2015
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Par Stéphane Montabert

Mario Draghi en juin 2014 3 (Crédits ECB European Central Bank, licence Creative Commons)

Le secret de Polichinelle était tombé depuis longtemps ; tout le monde savait que la BCE allait procéder à un « assouplissement quantitatif », de son nom anglais Quantitative Easing (QE) – autrement dit, l’utilisation massive de la planche à billets pour éponger des dettes des États. Restait à savoir quels seraient son montant et ses modalités. Quelques jours plus tôt, on annonçait une fourchette entre 500 et 1000 milliards d’euros ; le matin même, les spéculations faisaient état d’un programme, courant jusqu’en 2016 sur 50 milliards d’euros par mois. Les bourdes de communication n’aidèrent pas à garder le secret.

Aussi, lorsque Mario Draghi monta à la tribune jeudi après-midi pour annoncer la nouvelle politique de la BCE, il entama une conférence de presse aussi attendue que peu surprenante – bien qu’il soit toujours amusant d’assister au spectacle d’un banquier central contraint d’afficher ses intentions avec un minimum de sincérité.

Les rumeurs n’étaient visiblement pas tombées loin. La BCE lance un programme de rachat de dettes publique et privée de mars 2015 jusqu’à fin septembre 2016 pour un montant de 60 milliards d’euros par mois, soit une enveloppe totale de 1140 milliards d’euros.

C’est une somme gigantesque, démesurée, incompréhensible. Essayons de lui donner un peu de substance :

  • C’est environ l’intégralité de la valeur immobilière de la ville de Paris au prix du marché 2015 (8224 euros moyens du mètre carré).
  • C’est plus de 22 700 euros à la seconde.
  • C’est 3 400 euros par être humain habitant en zone euro.
  • Sous la forme de billets de 500 euros alignés les uns à côté des autres, cette somme représente un peu plus de neuf fois le tour de la terre.
  • Ces mêmes billets pèseraient 3 648 tonnes.

Heureusement, nous avons transcendé l’ère de la monnaie-papier pour l’électronique pure, ce qui nous épargne ces petits problèmes d’intendance, et permet accessoirement à Nicolas Rossé de larguer un énorme mensonge sur les ondes de la RTS :

[Jusqu’ici] la banque centrale a abaissé son taux d’intérêt. Conséquence, tous les autres taux deviennent moins chers, les emprunts, les hypothèques, les emprunts d’État, les emprunts à la consommation deviennent moins chers, tout vous pousse à consommer. Mais quand le taux directeur de la banque centrale est au plus bas comme aujourd’hui et que ça ne marche pas, il ne reste que ce Quantitative Easing. Alors le principe est très simple : la Banque Centrale Européenne va créer des centaines de milliards d’euros par simple écriture, aucun billet n’est imprimé, on ne fait donc pas marcher la « planche à billets »… Des centaines de milliards d’euros pour acheter des obligations d’État, voire des titres d’entreprise… Des centaines de milliards d’euros pour stimuler la consommation, pour créer un petit peu d’inflation et relancer la croissance, c’est du moins l’espoir de la Banque Centrale Européenne.

Avec des journalistes économiques de ce calibre, nul doute que le grand public est informé au mieux de ses intérêts ! Faut-il être un génie pour comprendre que la problématique de la « planche à billets » n’est pas liée au fonctionnement de rotatives d’imprimerie mais à la création de monnaie ex-nihilo ?

Le QE est une création gigantesque de monnaie, destinée à provoquer un « choc de confiance » (je n’invente rien). Dans la pensée magique keynésienne, la consommation est tout. L’économie s’apparente à une machine dont on règle le régime en triturant une petite buse par ici, une admission d’essence par là, et tout ça ronronne comme une horloge, voire tellement bien – ne boudons pas notre talent – qu’il faut parfois calmer le jeu pour éviter la surchauffe.

Pour ces gens, la monnaie est un outil comme un autre, au service de leur interventionnisme. Le  QE est donc comme une arrivée d’essence supplémentaire : davantage de consommation, donc davantage de demande, donc une croissance qui repart et tout va bien !

Dans la réalité – où l’économie est le fait d’acteurs humains donc doués de raison, si si ! – l’économie est de nature organique. Aux antipodes des joyeux mécaniciens keynésiens et leurs clef à molette, elle croît uniquement dans un terreau de stabilité et de liberté sous les cieux cléments d’une fiscalité raisonnable. Lorsque ces conditions ne sont pas réunies, elle peut s’affaiblir voire s’effondrer complètement, comme l’expérimentent avec une joie toute mesurée plusieurs pays de la zone euro. Dans cette vision économique là, le QE s’apparente à des injections massives d’adrénaline à un cheval mort.

Certains naïfs imaginent peut-être que le QE leur amènera de l’argent à eux ; ils ne pourraient être plus loin de la vérité. Ces sommes sont destinées à racheter des emprunts d’État ou des actions de grands groupes européens cotés en bourse, histoire que l’argent ne sorte pas de la famille. Le grand public n’en verra évidemment jamais la couleur.

Encore plus amusant, comme il n’est pas question que la BCE salisse sa réputation d’excellence (ne riez pas) en cautionnant de « mauvaises politiques », les dettes publiques rachetées seront en priorité celles de pays encore bien cotés auprès des agences de notation comme la France, l’Italie ou l’Allemagne. On peut douter de la qualité de ce panel, mais une chose est sûre, il n’y aura pas un centime pour solder les dettes de la Grèce qui se débat dans sa faillite depuis des années ! Le QE est donc un fantastique outil pour accroître encore l’inégalité des situations économiques des pays membres de la zone euro.

Cela marchera-t-il ? Bien sûr que non. Nous le savons parce que, outre l’idée complètement absurde d’une prospérité née d’une dilution de la valeur de la monnaie, de nombreux pays se sont lancés dans des aventures similaires, parfois déguisées sous d’autres noms savants, mais toujours sans provoquer l’effet escompté.

La Fed américaine a ainsi lancé pas moins de trois QE – sans impact positif notable sur l’économie. Bien sûr, Obamamania oblige, on chante ici-bas les louanges de la reprise économique américaine. Mais celle-ci ne se voit guère qu’au travers de quelques chiffres arrangés, chiffres d’ailleurs tellement éloignés de la réalité qu’ils ont coûté les élections de mi-mandat au camp démocrate. Alors, à moins de considérer les records d’une bourse manipulée à grand coup d’argent neuf comme un indicatif pertinent de la santé d’un pays, l’économie américaine ne redécolle pas et, au quotidien, les Américains s’en rendent parfaitement compte.

Plus loin encore, nous avons le Japon qui se débat depuis plus de vingt ans dans la création monétaire sous un prétexte ou un autre – dévaluation compétitive, relance de la consommation, Abenomics – sans parvenir à créer autre chose que des bulles au milieu d’une croissance anémique.

Alors non, le QE de Mario Draghi ne fonctionnera pas, pas plus que n’importe quel autre QE avant lui. Mais comme les castes dirigeantes de l’Europe sont sourdes à toute remise en question et ne savent que persévérer dans leurs erreurs, on peut s’attendre à ce que le BCE ne s’arrête pas là. Préparons-nous donc à revoir Mario Draghi en conférence de presse pour en remettre une couche bien avant septembre 2016.

En attendant, l’euro s’enfoncera dans les profondeurs – c’est le but après tout – et les Européens redécouvriront avec stupeur que la haute-technologie, leur pétrole et leurs matières premières proviennent en général de l’étranger et sont désormais hors de prix.


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Lire aussi : BCE : Des plans d’irrigation pendant le déluge

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  • ils vont donner de l’argent aux banques afin que celles ci puissent relancer le crédit aux entreprises et aux particuliers . mais qui va se mettre un crédit sur le dos alors que le travail et donc les revenus , ponctionnés par l’état , se retrécissent comme peau de chagrin ?qui peut dire que dans un an il aura encore du boulot ?et si la relance du crédit ne se fait ppas , que vont faire les banques de tout ce pognon dont on va les innoder ? parier sur une croissance à ce jour atone est bien risquée ;

    • De toute façon les banques ne prêtent pas aux entreprises (trop risqué d’après la réglementation) et à peine aux ménages (qui le seraient un peu moins). Tout cet argent, elles vont le mettre dans un placement considéré comme étant sans risque, c’est à dire ne nécessitant aucune couverture en fonds propres : la dette d’Etat. Et la boucle est bouclée…

  • Attention aux slogans : « le QE ne sert à rien, l’argent ne circule pas. »

    Ce mythe (je vais le démontrer) s’appuie sur un argument choc : « en observant les autres pays, on voit que les QE ne fonctionnent pas ».

    Mais… quel est l’objectif, réel, premier, d’un QE ?

    Aider les gens ? Directement ? Absolument pas. Il s’agit d’empêcher le risque systémique d’implosion, l’implosion des bulles des valeurs des actifs, des marchés financiers, d’empêcher la faillite des états, et de sursoir aux réformes nécessaires.

    Et là, il faut bien avouer que depuis 2008… toutes ces politiques « non conventionnelles »… ont fonctionné plutôt bien !

    Six ans déjà. Si ce n’est pas un succès, c’est quoi ?

    Nous sommes toujours là. Et il n’y a eu aucune réforme. Certes nous avons un peu plus de chômeurs…. mais tout le système A TENU.

    Allons plus loin encore, et démontons une simple illusion d’optique.

    -« le QE ne fonctionne pas, car cela ne créé pas de croissance. »

    Mais si vous partez de -5… et que vous parvenez à 0… Vous avez bien bouché un trou… même si à la fin vous affichez une croissance du PIB de… 0.

    Tout le malentendu est là. Vous attendez un chiffre positif, qui prouverait tel Saint Thomas que le QE fonctionne, mais en oubliant qu’on part d’une… situation… négative.

    Autre mythe : « l’argent ne circule pas, ça ne sert qu’aux banquiers ».

    Là encore, l’erreur est profonde.

    -le QE permet aux états non vertueux de continuer à s’endetter
    -cette nouvelle dette sert à financer des… emplois jeunes
    -à créer des postes de fonctionnaires
    -à lancer des chantiers (aéroport ND Landes, ligne de TGV Limoges / Poitiers signé par l’exécutif il y a 2 semaines etc.), qui donnera du travail à des sociétés…. « privées », qui paieront leurs salariés
    -à financer des allocations sociales, à payer les retraites… argent qui sera dépensé en consommation

    etc.

    Il est stupéfiant de voir qu’une telle énormité échappe à la plupart des commentateurs. Cet argent est BIEN REEL. Il n’a rien de VIRTUEL.

    Que les banques soient frileuses, refusent de faire des prêts aux PME, c’est un fait, je ne le nie pas… Mais les QE portent sur les souverains… l’argent « public », la dette « publique »…. et là l’argent tourne réellement.

    J’irai même plus loin : nous en profitons tous.
    -toi le chômeur
    -toi le retraité
    -toi l’étudiant au long cours
    -toi le patron d’une PME / PMI
    -toi le patron d’une grande société
    etc.

    La BCE vient d’acheter concrètement aux états entre 5 à 10 ans de tranquillité.

    Et Hollande peut dormir sur ses 2 oreilles, jusqu’en 2017.

    • « La BCE vient d’acheter concrètement aux états entre 5 à 10 ans de tranquillité. »

      Personne ne peut prédire l’avenir sur une telle période.

      Par exemple, qui prévoyait un effondrement des cours du pétrole début 2014 ? Personne.

      Qui aurait pu dire que la BNS allait arrêter l’achat d’Euros afin de maintenir de manière factice une parité de 1,20 CHF pour 1 € le 31 décembre 2014 ? Personne.

      Qui avait prévu pour 2008 une crise financière majeure au 31 décembre 2007 ? Personne.

      Vos prévisions sont donc erronées. Je suis a peu près sûr de gagner mon pari d’ici 10 ans.

      • Calmez-vous Fred.

        La crise de 2008 avait été parfaitement prévue, et par de nombreux analystes (Mish Shedlock par exemple).

        N’étalez pas votre inculture sur les épaules d’autrui.

        Deuxième erreur : il est absurde de mettre sur le même plan la décision de la BNS (petite surprise, en terme de timing même pas sur le fond) avec la Grande Crise.

        La première peut déclencher des cygnes noirs (vous étiez long sur l’euro versus franc suissse, boum vous êtes ratiboisés, bye bye), la seconde est d’une nature très différente : elle est ontologique.

        Vous faites partie de la meute qui ne fait que répéter depuis 2008 « ça va péter », « les BC arrivent au bout de leur pouvoir » etc.

        Et les années passent.

        En 1990, quand le terrain à Tokyo valait plus que toute la Californie, et que leur bulle a pété, on a dit : « le japon va imploser ».

        25 ans après, le Japon est toujours là. Les banques japonaises sont toujours là. Et les entreprises japonaises aussi (il y a eu très peu de faillites).

        En théorie, sur le papier, oui le QE c’est mal.

        Mais face à cela, vous avez des gens, très puissants, qui n’ont aucune morale, aucune éthique, et dont la seule obsession est de durer, de conserver leur pouvoir.

        De leur point de vue : la gestion de la Grande Crise est remarquable, et tous les outils utilisés successivement ont fonctionné.

        Vous croyez qu’ils vont reconnaître leur échec, et vous laisser la place, pour un problème de… taux sur les obligations souveraines ? Ou de taux de change ? Ou de telle ou telle règle comptable, ou règle de droit ?

        Quelle naïveté.

        Dans 10 ans, vous serez probablement rincé (financièrement). Mais tout ira très bien pour eux, merci.

        • Ah bon ? Inculte ? Et en plus vous êtes injurieux à l’encontre de vos contradicteurs.

          Preuve suffisante, s’il en est, qur vous êtes de la plus mauvaise foi qu’il soit, en plus d’être à court d’arguments.

        • bonjour christophe …

          les gens qui nous dirigent ne sont pas si extra lucide : aprés avoir pris moscou, en 1812, bonaparte parlait d’attaquer st petersbourg, voir les indes …
          les responsables monétaires américains ont commencer à traiter la crise de 29 avec des solutions anti inflation, ce qui a acceléré la crise …
          en 40 , reynaud :  » on va gagner parce qu’on est les plus fort  »
          personne n’a vraiment vu venir la crise des subprimes …
          à cette époque, sarkozy parlait de developper les hypotèques sur l’immobilier en france, alors que ce système était en train d’exploser en amérique …
          en 2008, les  » responsable monétaires ont fait comme ceux de 29 à l’envers, ils ont traité une crise provoqué par des taux trop bas ( trop de dettes ) … en baissant les taux
          aujourd’hui, draghi ce comporte plus en suiviste qu’en visionnaire : il ouvre la vanne des crédits parce qu’il ne sait pas quoi faire d’autre, il n’a pas d’idées.

          le japon est toujours là ? mais il est endetté à 250% du PIB avec une population de plus en plus vieille … à coté de la chine, il n’est deja plus rien ! quels changement en un siècle !

    • LOL. Un gros LOL.

      Ce que vous ne comprenez pas, c’ est qu’ au lieu de se refaire 1929 en 2008, nous avons juste repoussé l’ échéance, et par là même nous l’ avons rendue bien pire. Plus de dettes, plus de malinvestissement, et comme vous le dites, aucune réforme ! Nous tomberons de plus haut !

      Allez dire aux épargnants qu’ ils profitent du QE, avec des taux à zéro, et plus d’ investissements sûrs qui rapportent. Ah, mais bien sûr, ces sales épargnants…. pourquoi ils veulent s’ enrichir et penser à l’ avenir, alors qu’ ils n’ ont qu’ à tout cramer en consommant joyeusement. Et leur retraite, elle est assurée par l’ état-maman, n’ est-ce pas ?

      Plutôt que de vous perdre en démonstrations savantes, regardez le monde REEL et trouvez-moi un seul exemple de QE qui ait fonctionné sans réformes.

      Jetez un oeil aux chiffres du chômage (les vrais, j’ entends par là le taux de participation au marché du travail). Jetez un oeil à l’ évolution des salaires. Aux taux d’ imposition… Jetez un oeil à tous les exemples du genre dans l’ histoire, de Weimar au Zimbabwe.

      Vous voulez de la démonstration ?

      La génération spontanée n’ existe pas. Pas plus difficile que cela. Vous croyez qu’ on peut créer de la prospérité en quelques clics de souris à la BCE. Si tel était le cas, il n’ y aurait même plus besoin d’ aller travailler.

      L’ effort, le travail, la liberté, il n’ y a que ça qui marche.

      • Un QE ne sert a rien sans réforme, c’est un peu comme dire que les prêts ne servent à rien.

        Ça sert a acheter du temps pour faire des réformes (ou pas)

        A nous de jouer pour obliger les Guignols a faire les réformes liberales nécessaires.

        • Stéphane Boulots: « A nous de jouer pour obliger les Guignols a faire les réformes liberales nécessaires. »

          Levier citoyen: voter UMP, PS ou FN…. :mrgreen:
          Sinon il reste les contre-pouvoir: syndicats et presse qui mangent dans la gamelle, eux vont surement exiger qu’on réduise l’état.

          • Ne soyez pas défaitiste : les américains et les anglais ont drastiquement dégraissé leur Etat pendant le QE, ce qui vient de se passer en Grèce va obliger les partis à se positionner … C’est loin d’être sur que l’UMP et le PS ne se posent pas en miroir du FN qui prend la Grèce comme exemple.

    • Oui après la cavalerie sur la dette, la cavalerie sur la monnaie.

      Mais cela ne règle absolument pas le problème de base qui est que les dettes souveraines bloquent complètement l’économie en aspirant l’argent comme un aimant.

      Pourquoi les banques prêteraient elles à risque alors que l’Etat les harcèle pour renouveler sa dette ?

      Sans investissement, pas de création de valeur incrémentale, pas de croissance.

      • En tant que particulier lambda, ma faible capacité d’épargne est absorbée par l’Etat, me laissant à peine de quoi manger.

        Au niveau des entreprises c’est la même chose.

        Il ne peut plus exister d’investissement, ni d’embauche.

        Rien ne pourra redémarrer la machine.

        La seule solution est de diminuer l’Etat par deux.
        De supprimer les lois et les taxes.

        De laisser FAIRE, et VIVRE

        Mais de ça, il est hors de question dans un Etat qui se substitue à Dieu.

        Je n’ai plus la foi !
        Ni dans l’Etat, ni dans ses lois, ni dans ses taxes, ni dans ses solutions qui aggravent les problèmes.

    • « à financer des allocations sociales, à payer les retraites… argent qui sera dépensé en consommation »

      Argent qui sera remboursé par des impôts. Sans oublier que les allocs et les retraites ne correspondent à aucune création de richesses. On ne crée rien avec de l’argent de poche.

      Le crédit à taux zéro, c’est la solution musulmane, dont on connaît les brillants résultats.

  • Et lorsque la baisse du prix du pétrole fera repartir l’économie grâce à la baisse des couts que cela permet, ils diront que le QE fonctionne…

    Par contre, le dentifrice pourrait bien sortir…

    • Le plus drôle, c’est que le fameux QE pourrait bien arranger qu’un seul pays de la zone Euro, le plus industrialisé de tous… Tournez vois regards…

    • Même pas sûr. La plus grande partie du prix du pétrole, chez nous, est constitué de…. taxes.

      Ici en Iraq nous payons l’ essence 50 cents américains au litre, vous voyez la marge que l’ état continue à se faire dessus… et continuera de le faire.

      • Je parlais ici de l’Allemagne, qui pourrait voir ses exportations favorisées au dehors des frontières de la zone Euro.

        A l’inverse, des pays comme les PIGFS ne se trouveront nullement avantagés, mais pourraient bien payer cher le coût d’une inflation liée à une monnaie affaiblie alors que leur tissus industriel s’est considérablement dégradé depuis 2001, quand il n’est pas quasi-inexistant.

        Bref, tout ceci n’est que du vent.

  • Personne ne semble relever que la dette sera monétisée par les banques centrales nationales à hauteur de 80% et par la BCE à hauteur de 20%, ce qui change absolument tout !

    Cela veut dire que l’unité monétaire est morte ! Cela veut dire (et c’est un non-sens au regard des textes européens) que l’inflation sera plus importante dans les pays qui ont beaucoup de dettes et moins importante dans ceux qui sont les plus responsables…Cela veut dire que les fonds de pension et les banques qui vont récupérer leur mise vont anticiper la sortie de l’Euro et le retour aux antiques monnaies et investir tout ce fric dans des économies sérieuses et certainement pas en France ! L’économie « réelle » (comme s’il existait une économie irréelle) ne va pas y gagner grand chose, en tout cas pas en France où le grand « gagnant » est l’Etat ! Espérons qu’il en profite pour baisser les impôts et pas pour embaucher plus de fonctionnaires et dépenser plus d’argent (ce dont, étrangement, je doute).

    L’Euro est mort !

    • vous ne faite que douter ? l’état est un grand dépensier qui dépense n’importe comment , et ce n’est pas prêt de changer ;surtout avec ces goinffres du ps ;

    • Je porte la même analyse que vous : l’Euro est mort.

      A croire que Draghi injecte une dose de morphine mortelle pour que son éclatement soit le moins douloureux possible…

      • Attention, la morphine est une drogue. En plus de rendre malade et de faire vomir, elle peut conduire à une overdose.

        Mais, sur un drogué déjà malade d’un cancer en phase terminale, c’est presque gâcher la marchandise.

        Surtout que l’effet attendu (après le bref vol libre), est un dentier à faire pour l’ensemble des Européens.

        Sans dents !

  • YES !
    They did it again.

    Pourquoi devrais-je pleurer ?
    Cela est tellement évident et prévisible depuis longtemps, deja.

    Depuis, disons, la création de l’Euro !

    Cela va servir a quoi ?

    Tres tres simple:

    Nos élus, techno-cravates et autres escrologistes vont acheter un peu de temps, faire beaucoup de fumée….et le plus croustillant:

    Déplacer de ci de là des gros machins qui n’auraient pas passé autrement.

    Un copain qui a une banque là, piouf, va réapparaître au Luxembourg…etc.

    Nous passons dans le monde magique d’Harry Potter. Voldemort est aux commandes.

    Faites vite votre choix de camp. Bientôt il sera trop tard.

  • bonjour ,comment voulez-vous que brusquement le vulgum pécus Européen , jusqu’alors trompé -grugé -floué ;soudainement frappé d’une aveuglante clarté venue d’on ne sait où , se prenne à croire au divin messi ?
    D’autant que l’on lui a enseigné à moult reprise que la valeur d’une monnaie reposait sur quelque chose de concret comme du métal , un patrimoine indiscutable ,la valeur du travail ,etc….et non sur du vent fût-il d’encre de planche à billets .

    • Exactement, la doctrine marxiste qui explique que le capital et le travail sont deux choses différentes et que la monnaie, donc l’Etat est le garant des valeurs immuables, universelles, internationales etc …

      Cette doctrine qui explique que la monnaie est la manifestation de Dieu (où de l’Etat, le dieu des athées), est en train de voler en éclat.

      Je suis assez halluciné par ces levées de boucliers doctrinales sur CP contre le QE.

      • Ca n’est pas de la doctrine, mais du bon sens. La démarche de bon sens consiste à se demander quel est le problème, et là on trouve globalement des dépenses publiques inconsidérées, et en quoi un QE pourrait aider à s’en débarrasser, et là on constate qu’au contraire, il ne peut qu’encourager à encore plus d’aveuglement et de fuite en avant. Le QE va réduire la valeur de l’épargne au profit de ceux qui dépensent inconsidérément, les états, et qui se sont montrés incapables de commencer la moindre réforme en 6 ans de crise pour leur donner le temps de continuer sans subir les retours de bâton de leur inaction. Un QE serait utile s’il y avait contrainte par manque de monnaie, or la contrainte majeure actuelle est l’interventionnisme. Il faut passer du Q au R, faire un RE, Regulatory Easing.

        • C’est un peu comme payer des agriculteurs pour laisser des champs en jachère.

          Coûteux et inutile. C’est Made in Europe.

          • bonne remarque … il faut savoir que quand la jachère fut instauré ( réforme de la PAC de 92 ) ce qui dans certains cas , équivalait à ne faire qu’une récolte tout les deux ans, comme au moyen-age ou la jachère bienale ou trienale était la règle en europe, nos principaux concurrents mettaient en place des rotations à 3 récoltes tous les 2 ans, ou carrément deux récoltes par ans … ( brésil , usa, chine … )
            il s’agissait donc d’une réforme à contre temps, un peu comme si le japon avait décrété en 1850 que l’avenir était de vivre avec un pagne dans les bois, ou qu’un boxeur s’ampute d’un doigt avant un championnat …

            on est vraiment bien dirigé en europe .

        • Ca fait 20 ans que les Etats ont des règles strictes de gestion et s’en foutent comme de leur première chemise. Si vous êtes libéral, admettez que ce n’est pas en régulant les politiques étatiques que l’on va s’en sortir.

          Il faut cesser de considérer l’Etat différemment des entreprises privées : l’Etat est une entreprise (ok, gérée comme de la m. , bénéficiant d’un monopole de fait et d’une quantité incroyables de passes droits, etc…)

          En libérant de la monnaie, cela laisse une petite chance aux multinationales européenne de se gonfler et de réduire la part de l’Etat dans l’économie.

          L’argent libérée par le QE va dans l’économie, pas dans les Etats, ce qui est complétement différent des dévaluations et planches à billet de papa.

          Vous avez vu le nombre de boites américaines qui rappliquent en Europe suite au QE US ? Vous avez vu le nombre de boites chinoises qui ont pris des part de marché, suite à la dépréciation permanente de la monnaie chinoise …

          Vous avez vu comment les politiques japonaises, qui ne reposent que sur des actifs nationaux n’ont pas marché ?

          • Ouai, et après Piketout va nous dire que les inégalités en France et en Europe augmentent, alors que ce sont justement ces politiques monétaires hyper-accomodantes qui en sont l’origine, avec l’augmentation artificielle du cours de certains actifs…

          • Le QE US a été le transfert de la dette du secteur privé vers le bilan de la FED. Le QE Européen vise à transférer les dettes souveraines au bilan de la BCE. Les entreprises européennes ne sont pas étouffées comme l’étaient les américaines par la crise des subprimes, elles n’ont pas besoin de se soulager côté endettement, mais de trouver un mode de fonctionnement plus efficient et profitable. Le QE ne leur apportera que des broutilles, je persiste, il leur faut un easing du côté des régulations qui obèrent leur fonctionnement et ponctionnent leurs profits.

            • Les dettes publiques sont détenues par des banques. Que ce soit des dettes publiques ou privées, le mécanisme du QE est le même : libérer le crédit.

              Après que les entreprises (et les entrepreneurs) en profitent ou pas, c’est une autre histoire : si nos entreprises sont nulles et n’en tirent aucun profit et préfèrent faire du gras (genre acheter leurs propres actions), je crois que l’on peut tous se mettre à cultiver du bio et à vivre en autarcie dans une ferme du Larzac.

              • Oui, libérons l’État du marché… Voilà une politique de libéralisme réel…
                Méluche est un turbolibéral…

              • Mais les entreprises n’ont le crédit qu’en préoccupation secondaire ou tertiaire. Il leur faut un environnement réglementaire bien plus léger, et reconstituer leurs marges d’abord, surtout en France. Quand on parle d’entreprises qui préfèrent faire du gras plutôt que profiter d’une conjoncture que la BCE améliorerait pour elles, on doit vivre sur Mars pour ne pas savoir qu’en France, elles ont les marges parmi les plus faibles au monde et les contraintes parmi les plus fortes, et que ça n’est pas une affaire de prêts. Ou alors se gaver à la propagande du 20 heures…

                • Je crois que vous ne vivez pas dans la vraie vie : trouvez moi un entrepreneur qui n’a aucun problème de trésorerie. Essayez d’obtenir un prêt en ce moment.

                  Oui, la règlementation et les charges sont les vrais gros problèmes numéro 1, mais c’est une autre discussion : ce n’est pas parce que pour une fois, les zozos nous sortent un truc pas trop nul, mais que ce n’est pas génial et que ce n’est pas le principal, qu’il faut cracher dessus.

                  En gros, c’est comme cracher sur l’aspirine quand on a une jambe cassée, sous prétexte que ce n’est pas un plâtre.

                  • Stéphane Boulots: « Je crois que vous ne vivez pas dans la vraie vie : trouvez moi un entrepreneur qui n’a aucun problème de trésorerie. Essayez d’obtenir un prêt en ce moment. »

                    Relis Michel: les marges sont au plus bas en France, une marge ça ne se restaure pas avec de la dette et les marges sont les plus faibles d’europe en France à cause du niveau invraisemblable d’imposition et de la violence de la régulation instable et liberticide.

                    • Mais justement : en augmentant la masse monétaire, les impositions vont baisser (en %) au moins pendant un an. Et désolé, mais des marges ca se restaure avec des investissements.

                      Mon point est toujours : Je suis assez halluciné par ces levées de boucliers doctrinales sur CP contre le QE.

          • « Si vous êtes libéral, admettez que ce n’est pas en régulant les politiques étatiques que l’on va s’en sortir. »

            La rule of the law, ça ne vous dit rien ?

            • Ce que je veut dire, c’est que les entreprises publiques n’ont pas à être traité différemment des entreprises privées. Que ce n’est pas en régulant les entreprises du secteur privé que ca va améliorer quoi que se soit, que l’Etat n’a pas à bénéficier d’un régime particulier.

              Première conséquence : suppression du Trésor public et responsabilité organisme par organisme.
              Seconde conséquence : fin du monopole réglementé.
              Troisième : mise en place d’un conseil de surveillance citoyen pour chaque organisme.

          • « suite à la dépréciation permanente de la monnaie chinoise »

            Vous etes allez regarder la courbe EUR/CNY ou USD/CNY sur les 5 dernieres annees? Ce n’est pas parce que les gouvernants se plaignent toujours d’avoir une monnaie trop forte ou trop faible qu’il faut repeter leurs idioties…

      • Essayez de faire une caricature de Marx pour rigoler….
        Vous irez en prison directement.

        Marx etait un super con. Nous avons aujourd’hui des piketout et des mario.
        Ils sont bien plus intelligents que Marx, car savent très bien que ce qu’ils font est :

        Tres mal.

        Mais, c’est gratuit, c’est l’Europe qui paie.

        Le plus triste dans l’histoire est que certains pays au comportement exemplaire devront payer pour des gens foutistes comme la France. Cela est pour moi irresponsable et insupportable.

        C’est de la lâcheté, d’une bassesse et d’une médiocrité infinie.

      • Stéphane Boulots: « Je suis assez halluciné par ces levées de boucliers doctrinales sur CP contre le QE. »

        Simple à comprendre pourtant: les pays bien gérés n’ont absolument pas besoin de QE, ils vont parfaitement bien.

        Les politiques de la France (qui n’a pas signé un seul budget positif depuis 41 années) en ont besoin pour éviter de faire toutes les réformes douloureuses (ie: déflation de l’état) qui remettraient en question leurs future élections.

        • Je suis à 200% d’accord, mais ce n’est pas aux entreprises et aux particuliers à payer les bêtises de leurs dirigeants.

          Vous croyez franchement que sans QE l’Etat s’en sortirait moins bien on que l’on aurait plus de chance de le voir faire des réformes ?

          • Il serait contraint de se réformer s’il ne voulait pas voir les taux de sa dette augmenter.

            Sans compter que le QE va l’inciter à dépenser toujours plus : on aura une dette publique supérieure à 200 % dans moins de 10 ans.

            Qui va donc l’éponger, si ce n’est monsieur et madame tout le monde, soit par le biais fe l’inflation ( si elle revient, ce dont je doute) et l’augmentation continue des impôts ?

            La différence est là.

            • Mais ils s’en foutent complètement des taux : regardez le nombre d’Etats qui sont parti dans le délire Chavezien suite aux réformes imposées et aux taux élevés, la Grèce dans la liste bientôt.

              Voud croyez vraiment que l’on peut leur faire confiance pour avoir une conduite rationnelle ?

              Non, le seul moyen est que des dirigeants fassent une politique libérale.

              Vous ne critiquez le QE que parce cela donne de l’air à l’Etat sans regarder le reste : ce n’est pas l’Etat qui va en bénéficier le plus.

              Et ce n’est pas la dette de l’Etat qu’il faut réformer, mais l’Etat.

              • Je ne vois vraiment pas comment les QE bénèficient aux entreprise notamment aux plus petites d’entre elles.

                Par contre, il est certains que les QE réorientent les liquidités vers les obligations d’Etat.

                Ce sont donc bien les Etats qui en bénéficient en priorité.

                • Le QE consiste à racheter de la dette avec du PQ, donc à augmenter le volume de crédit disponible.

                  Après si les entreprises (et les particuliers) sont trop nulles pour en profiter, c’est une autre histoire, mais le fait est qu’il était devenu clairement impossible d’obtenir un crédit ces derniers jours : les banques demandaient des couvertures à environ 60% et des garanties de pérennités incroyables (3 ans de bilan positifs)

                  • Même cette semaine, les banques françaises ne prêtent pas la modique somme de 5 millions, donc encore moins pour une somme plus importante.
                    Des banques hors UE, oui.
                    Ce n’est donc pas gagné avec ce QE.

                    • Espérons que cela change, que nos chères banques se servent d’une bonne partie du volume de crédit de nouveau disponible pour le mettre dans l’économie, pas pour faire du gras.

                      Avant le QE US et anglais, c’était la même chose pour l’international : les seuls à avoir du cash étaient les pays pétroliers et la Chine.

              • La Grèce aurait été contrainte de mieux choisir ses réformes si l’UE ne l’avait prise à sa charge. Et s’il s’agissait de la France, de l’Italie, ou de l’eurozone, il n’y aurait pas d’autre choix que la réforme ou la pénurie de PQ et du reste.

          • Stéphane Boulots: »mais ce n’est pas aux entreprises et aux particuliers à payer les bêtises de leurs dirigeants. »

            On aura les deux mon général: le QE et le pillage puisque le QE n’est qu’un cache misère qui va passer par toutes les mains prédatrices sans satisfaire l’appétit de l’état ni corriger les fondamentaux.

            L’état Français va emprunter 188 milliards en 2015 soit 45% de son budget ou ~15% des recettes de toutes les administrations publiques.

            Stéphane Boulots: « Vous croyez franchement que sans QE l’Etat s’en sortirait moins bien »

            Pour des tas de raisons dont une bonne partie relèvent de la psychologie des foules, certainement.

            • Allez expliquer aux employés des boîtes US et anglaises qui sont en partie payés en stock options et stock award que le QE est un cache misère.

              Non le problème est que vu le système français, ça risque de ne rien faire du tout : tout dépendra de ce que les sociétés décident de faire et surtout des anticipations.

              Vous avez vu la Grèce ?

              • Stéphane Boulots: « Allez expliquer aux employés des boîtes US et anglaises »

                N’importe quoi. Faudrait surtout leur expliquer que la crise des subprimes était due aux manipulations de la FED incluant les QE.

                La BCE suit en droite ligne ces manipulations. Taux d’intérêts quasi négatif, inondation d’argent gratuit…
                Vous allez voir les bulles (obligataire ou autre) qui vont nous péter aux nez.

                La question c’est comment des adultes arrivent encore à croire qu’ils suffit d’imprimer de l’argent pour régler des problèmes structurel ? Il n’y a pas de repas gratuit.

                • Vous pensez comme au XIX° siècle.

                  Le QE n’est pas de l’impression de PQ, c’est du rachat de dette, ce que toutes les entreprises multinationales (y compris les banques) font à grande échelle depuis des années en émettant et en rachetant leurs actions ou en rééchelonnant leurs dettes.

                  • Une entreprise emprunte pour investir. Quand elle fait de la cavalerie, ce que vous appelez pudiquement « rachat de dette », c’est qu’elle est dans une mauvaise passe. Quand on commence à considérer que le « rachat de dette » est une pratique normale, ça veut dire qu’on renonce à sortir de la mauvaise passe.

                    • Où est-ce que j’ai dit que les Etats n’étaient pas dans une mauvaise passe ? Qui a dit que le QE est une pratique normale ? De toute façon, il s’arrêtera quand la BCE n’arrivera plus à couvrir.

                      Et euh … les entreprises n’empruntent pas que pour investir, les entreprises cotées ne laissent pas leurs actifs dans un compte courant …

                      Ce que j’ai dit c’est que le QE est un moyen de faire en sorte que les entreprises privées arrêtent de payer pour les conneries de l’Etat. Et que si l’on permet aux entreprises privées de faire de la cavalerie le temps qu’elles se restructurent, on doit avoir l’honnêteté de laisser les Etats faire de même.

                      Maintenant la question est : est-ce qu’ils vont se restructurer ? Avec Flamby, j’ai des doutes, mais je n’ai aucun doute que l’Allemagne (et les entreprises allemandes) en fassent bon usage.

                    • N’y aurait-il pas confusion avec le rachat d’actions ?

                    • Stéphane Boulots: « Ce que j’ai dit c’est que le QE est un moyen de faire en sorte que les entreprises privées arrêtent de payer pour les conneries de l’Etat »

                      Par quel miracle ?
                      Expliquez votre idée du flux d’argent virtuel et en quoi les entreprises françaises ne seront plus massacrée par l’état ?

                  • Stéphane Boulots: « Le QE n’est pas de l’impression de PQ, c’est du rachat de dette »

                    Rachat d’une vraie valeur avec en contrepartie quelle valeur exactement ? La BCE cache des travailleurs ou de l’or dans ces sous-sol ?

                    Stéphane Boulots: « Vous pensez comme au XIX° siècle.  »

                    A part l’insulte gratuite quel rapport ? Les subprimes c’est au XXIeme et cette crise n’a pas d’autres origine que les manipulations de la FED et de l’état américain.

                    A moins que tu fasses partie des gens qui croient que les banquiers ce sont subitement mis à prêter à des gens sans revenus et sans travail en espérant s’enrichir ? (Prêt NINJA pour « No Income, No Jobs and No Assets Loan»)

                    • Désolé, je ne voulais pas vous insulter.

                      Les banquiers vendent des dettes, les Etats achètent des dettes (auprès des contribuables ou des banques) au XIX° les Etats contrôlaient la monnaie, donc contrôlaient l’achat de dette.

                      Depuis la fin de la guerre à peu près, les Etats ne contrôlent plus la monnaie, se sont les banques, dont les banques centrales qui la contrôlent : le volume de monnaie total est un chiffre arbitraire, alors qu’avant le volume de monnaie total était un chiffre relatif au volume d’or. La monnaie basée sur l’or permettait toutes les manipulations : 1 franc valait la valeur d’or que l’Etat décidait.

                      Ce qui n’est plus du tout le cas, on est dans la logique complétement inverse : la valeur de la monnaie est donnée par sa ‘rareté’ sur le marché.

                      De la même façon que l’afflux d’Or au XV° siècle a permis une expansion économique, il faut un afflux de monnaie pour permettre une destruction/création du capital.

          • « ce n’est pas aux entreprises et aux particuliers à payer les bêtises de leurs dirigeants »

            Les électeurs sont donc irresponsables de leurs actes.

  • H16: « Aux antipodes des joyeux mécaniciens keynésiens et leurs clef à molette »

    Ne boudons pas notre plaisir, c’est l’occasion de revoir le superbe clip « Keynes vs Hayeck » sous titrée par contrepoints. Bonne musique, superbe mise en scène, hilarant mais tous les fondamentaux sont là:
    http://www.youtube.com/watch?v=3bn4du4Qa0s

    J’en ai des frissons…

  • Autant les nombres peuvent paraître démesurés, autant vos analogies sont encore plus douteuses, sauf la première qui a un sens : la création monétaire annoncée permettrait de racheter le patrimoine immobilier de Paris (mais honnêtement, je ne vois pas ce que cela a de choquant ou de démesuré pour une banque centrale européenne qui couvre pays). Par contre, lorsque vous parlez d’euro à la seconde, quel sens cela a-t-il ? Idem quand vous parlez d’euro par habitant. On pourrait de même parler d’euro par kg (en prenant la masse des habitants de la zone euro), quel sens cela aurait-il ? Ne parlons même pas des billets car il y a bien longtemps que de nombreuses transactions se passent sans leur utilisation (virement, CB par exemple). Mais bon, il faut reconnaître que votre effet est efficace pour les personnes assez ignorantes en économie.
    « l’économie est de nature organique », je ne sais ce que vous voulez dire par là, je ne suis pas certain que le terme « organique » soit le plus approprié. L’économie est un discours, pur certains une science expliquant des phénomènes.
    Vous prétendez que les chiffres de la reprise américaine sont arrangés, pourriez-vous apporter des preuves pour être crédible ?
    Quant au Japon, la politique des abenomics a plutôt été efficace dans un premier temps, malheureusement la décision de relever le taux de TVA a cassé cette dynamique.

    •  » malheureusement la décision de relever le taux de TVA a cassé cette dynamique  »

      fort bien ! il faut donc supprimer la TVA ? ou au moins revenir au taux précédent ?

      ha oui, mais le déficit de l’état va encore s’accroitre ?

      saperlipopette ! il y aurait peut-etre pas fallu faire de déficit ? et donc pas d’abénomique…

      • il aurait surtout ne pas vouloir réduire trop rapidement le déficit budgétaire et laisser la reprise de l’activité économique le réduire « mécaniquement ». .

        • Quand on écrase le frein en augmentant la TVA …

        • gdjs: « Quant au Japon, la politique des abenomics a plutôt été efficace dans un premier temps »

          Dette la plus élevée du monde, effectivement…

          gdjs: « il aurait surtout ne pas vouloir réduire trop rapidement le déficit budgétaire »

          Avec une dette qui passe de 135% en 2000 à 236% en 2013 quand est ce qu’elle a réduit son déficit « trop rapidement ? »

  • J’ai pas tout bien compris: l’argent, l’Europe elle le sort d’où? Et puis c’est peut être pas un mauvaise idée non? Pour la relance, pour le travail, tout cet argent va « travailler pour nous » ?
    questions un peu naïves face au niveau de la discussion ici!

    • Il sort des ordinateurs. Ce sont des chèques sans provision : on a gardé la même garantie et augmenté le nombre d’euros qui sont prétendument garantis avec. Les étrangers ne s’y trompent pas, puisqu’ils demandent beaucoup plus d’euros pour le même franc suisse ou le même dollar.

    • Pour moi, la meilleure définition du rôle de l’argent vient de JB Say, à propos des monnaies …

      « Semblables à l’huile qui adoucit les mouvemens d’une machine compliquée, les monnaies, répandues dans tous les rouages de l’industrie humaine, facilitent des mouvemens qui ne s’obtiendraient point sans elles. Mais, comme l’huile qui se rencontre dans les rouages d’une machine arrêtée, l’or et l’argent ne sont plus productifs dès que l’industrie cesse de les employer. »

      Donc pour répondre à votre question, « mauvaise idée » mais c’était une question réthorique n’est-ce pas ?

  • Je me demande aussi si cette décision n’a pas été prise en raison du risque de défaut grece..

    En tel cas, ce QE aurait avait tout pour visée l’effet d’atténuer le manque de liquidité lié au dit défaut en raison de banques européennes bourrées d’actifs grecs pourris.

    En tel cas, ledit QE ne servira nullement a la fameuse relance tant attendue par Porcinet et sa clique.

  • Pas un mot sur la baisse du pétrole?

  • « Dans la pensée magique keynésienne, la consommation est tout. »
    Dans le charlatanisme keynésien, l’activité économique est affaire de psychologie: L’optimisme est nécessaire et suffisant.
    Dans le monde réel, l’économie est … réelle.
    Donc créer de la monnaie produit non pas de l’optimisme, mais des erreurs: Des malinvestissements.
    L’épargne est dilapidée au lieu de constituer du capital.
    Or la dilapider est précisément l’objectif: Maintenir coûte que coûte la dépense publique.

    La question monétaire n’est pas centrale: Il faut plus de marché libre et moins d’État.
    Alors la monnaie sera saine.
    Aborder ce problème à l’envers est vain, car personne ne comprend qu’on sacrifie l’État à la rigueur monétaire.
    La réalité est qu’il faut désétatiser parce que l’Étatisme est nocif.

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