Le grand bluff de la transition énergétique

Le véritable objectif de la transition énergétique est la liquidation du parc électronucléaire pour favoriser l’essor de ruineuses énergies éoliennes et photovoltaïques.

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chères éoliennes

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Le grand bluff de la transition énergétique

Publié le 26 janvier 2015
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Par Michel Gay

chères éoliennesDans la nuit du 10 au 11 octobre 2014, 35 députés présents à l’assemblée nationale ont voté en catimini la loi de transition énergétique, du moins la seule partie de cette loi qui intéressait les écologistes politiques. On fera semblant, pour tromper l’opinion, de débattre, de sacrifier aux allers retours avec le sénat, mais ce qui était visé a été obtenu d’entrée : la réduction du nucléaire à 50% de la production d’électricité. Un amendement a été déposé par un député UMP pour supprimer cette limitation. Cet amendement a été rejeté. Les écologistes ont dormi dans la salle alors que les autres, pour la plupart, étaient partis. Résultats du vote : 11 voix pour l’amendement, 24 contre. Terminé. Vive la démocratie ! Tout le reste ne sera que de l’habillage, l’essentiel était ce paragraphe et le rejet de cet amendement. Ainsi, une décision majeure pour l’avenir de notre pays a été prise dans la nuit, par 35 députés (24 contre 11), dans l’indifférence générale. C’est une honte pour la représentation nationale.

Déconstruire la filière nucléaire

La porte est ouverte à la « déconstruction » de la filière nucléaire française. Les études et les développements risquent de péricliter. C’est un mauvais coup porté à un des fleurons de notre industrie nationale.

Dans quelques années, la folie verte va être confrontée à la réalité économique et sociale. Finies les simagrées de l’Allemagne qui prétend nous vendre de l’énergie électrique verte qui, en réalité, vient du lignite, et les contorsions sémantiques de ceux qui font semblant d’y croire. Nous allons être placés encore plus sous la dépendance des importations d’énergie fossile pour compenser le manque de production nucléaire et les intermittences de l’éolien et du photovoltaïque, comme en Allemagne. Cette inconscience nationale proche de l’anesthésie est favorisée par le grand enfumage des « énergies renouvelables ».

La production d’énergie est pourtant l’un des problèmes majeurs qui conditionnent l’avenir de l’humanité. C’est un enjeu crucial pour la survie et l’indépendance d’une nation, d’une société et d’une civilisation. Personne n’y prête plus attention car nous sommes habitués à une facilité qui est l’héritage du travail acharné des scientifiques et ingénieurs du siècle dernier. La France est le seul pays au monde qui a débuté la vraie transition énergétique, il y a quarante ans, avec le démarrage d’un grand programme électronucléaire pour assurer la production des trois-quarts de son électricité sans émission de gaz à effet de serre. Pourtant, les journalistes et les hommes politiques, tous partis confondus, taisent consciencieusement cette réalité.

Le véritable objectif du débat sur la transition énergétique n’est pas le réchauffement climatique dont tout le monde, et surtout l’Allemagne qui revient au charbon, se moque éperdument, ou la diminution de notre dépendance au gaz et au pétrole… dont la limitation n’est même pas prévue dans le projet de loi. Le véritable objectif est la liquidation sournoise du parc électronucléaire français limité, lui et lui seul, à 50% de la production d’électricité, pour favoriser l’essor des ruineuses énergies éoliennes et photovoltaïques.

En ces temps de chômage et de pauvreté à la hausse en France, ce gaspillage organisé délibéré fait mauvaise impression. Alors, la garde prétorienne antinucléaire met en avant le ténor médiatique Nicolas Hulot, prétendant qu « on nous a menti sur le coût du nucléaire », que « le coût du démantèlement du parc électronucléaire s’élèverait à plusieurs centaines de milliards d’euros ». Monsieur Hulot, peut sans vergogne contredire le rapport de la Cour des comptes sur le coût du nucléaire de janvier 2012. Il n’a pas besoin d’être sérieux, puisque la complaisance des médias et de certains personnages politiques lui est acquise.

EDF facture environ 14 c€ le kWh aux particuliers, toutes taxes comprises. Dans cette somme, la provision pour le démantèlement est incluse et vaut environ 0,5 centime par kWh. Beaucoup moins que l’énorme taxe de 2 centimes par kWh de la CSPE (en augmentation constante), qui est la taxe destinée à financer principalement le développement inconsidéré des énergies renouvelables, notamment éoliennes et photovoltaïques.

La presse ne diffuse que des papiers à charge contre le nucléaire, souvent avec des arguments d’une grossière indigence, sans possibilité de répliquer. Madame Duflot et ses « centaines de milliers de morts » post-Fukushima1 et Madame Rivasi, reine incontestée de la manipulation des chiffres, ont droit à tous les micros. Nos médias regorgent de déclarations péremptoires et définitives de politico-écologistes qui ne se soucient jamais d’exactitude. On exhibe aussi pour faire bonne mesure, quelques scientifiques de renom, s’aventurant loin de leur champ habituel de recherche ce qui les conduit à faire des déclarations indignes de leur talent. Ce bombardement médiatique permanent, cette « préparation d’artillerie » vise à faire pression sur les décideurs politiques, sur le thème de « l’acceptabilité » par le public.

Justifier la gabegie publique

Tandis que la production industrielle baisse, le public sent quand même bien que ce n’est pas le moment de malmener encore plus notre économie. D’autant plus que le miracle allemand de l’énergie verte semble tourner au désastre, et que le prix de l’électricité y est deux fois plus élevé qu’en France. Alors, on choisit un autre angle d’attaque en soutenant que le coût du nucléaire est sous évalué sur le thème « on nous a menti ».

Il faut en effet justifier à tout prix l’énorme gaspillage d’argent public dans les énergies renouvelables et le manque à gagner (et donc le coût) des fermetures anticipées de réacteurs en parfait état de fonctionner. Les Américains ont repoussé la limite de fonctionnement à 60 ans (au moins) pour la moitié de leur parc nucléaire… (ils étudient même 80 ans).

En France, il n’y a pas de durée de fonctionnement imposée aux réacteurs nucléaires lors de leur construction. Mais nos gouvernants font semblant de ne pas le savoir. Seul l’amortissement des investissements a été calculé sur 30 ans puis 40 ans. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) renouvelle (ou non) l’autorisation d’exploitation de chaque réacteur tous les 10 ans, et pour 10 ans. Or, parmi les 58 réacteurs en activité, 33 sont des « REP 900 MWe » (mégawatts électriques) qui vont arriver à la visite décennale des 40 ans. Si l’autorisation de prolongation de l’ASN n’est pas donnée pour des raisons politiques, sous couvert par exemple de travaux dispendieux à réaliser, ce sera un gaspillage monstrueux de l’argent public. Ce sont des dizaines de milliards d’euros que la représentation nationale, pour des intérêts inavouables ou par aveuglement, s’apprête à jeter par la fenêtre pour satisfaire des fanatiques écologistes et leurs associés électoraux.

Le grand mensonge consiste à prétendre que les énergies renouvelables (EnR), notamment éoliennes et photovoltaïques, sont en mesure de prendre le relais des énergies fossiles et du nucléaire. Certes, beaucoup de pays d’un niveau de vie comparable à celui de la France n’ont pas de parc nucléaire. Mais la France est le pays industriel ayant l’air le moins pollué, le seul qui ne dépende pas du charbon (directement ou indirectement, par production d’électricité délocalisée en Pologne), celui qui est le moins dépendant du pétrole, et un de ceux où le prix de l’électricité est le moins élevé… au monde.

En fait, développer les EnR, c’est augmenter la proportion d’énergie d’origine fossile dans le « mix » énergétique, puisque au mieux, seulement 30% de l’électricité sera en réalité de l’éolien et du photovoltaïque.

Parmi nos élus, peu ont le courage de présenter la réalité : ou bien on repart sur la consommation des combustibles fossiles, ou bien on a recours au nucléaire. La majorité est toujours dans le « flou artistique » pour donner l’illusion au Français qu’ils pourront vivre de vent et de soleil.

En revanche, nos voisins allemands ont clairement fait le choix du gaz russe et du charbon pour remplacer le nucléaire. Sigmar Gabriel, le ministre de l’Énergie a déclaré2 en juin 2014 : « On ne peut pas à la fois sortir en même temps du nucléaire et du charbon ».

La soi-disant « transition énergétique » est un immense bluff dont l’objectif masqué est de conforter momentanément un montage politique pour satisfaire des extrémistes « verts » et quelques investisseurs, y compris étrangers, bénéficiant d’effets d’aubaine au détriment de notre économie et sur le dos des contribuables français.

ANNEXE : À lire : Quelques données techniques et historiques

  1. Le nombre de décès imputables à l’accident nucléaire de Fukushima est et sera égal à zéro (rapport UNSCEAR 2013). Les deux seules victimes dans la centrale, sont deux agents de la centrale noyés par le tsunami. Un amalgame est sournoisement fait avec les nombreuses victimes du tsunami.
  2. AFP le 27 juin 2014. En conséquence, les Allemands sortent du nucléaire et rentrent dans le charbon. Cette phrase était une réponse au patron de la société norvégienne Statoil, Helge Lund, qui avait dit : « Pour nous, il est difficile d’imaginer comment vous (les Allemands) allez remplir vos engagements de réduction d’émissions de CO2. » La réponse de Sigmar Gabriel est limpide : les Allemands ne tiendront pas ces engagements.
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  • « Madame Duflot et ses « centaines de milliers de morts » post-Fukushima »

    Auriez-vous un lien qui permettrait de retrouver où et à quelle occasion ce chiffre aurait été avancé par Mme Duflot ?

  • Bien le bonjour,

    C’est avec attention que j’ai lu votre article qui va à l’encontre de mes opinions.

    Premièrement : auriez-vous la politesse de citer vos sources ? Pour les votes de l’assemblé et j’en passe… Il serait aimable à vous de partager avec vos lecteurs assidus (ou de passage) les origines de vos affirmations.
    Ensuite, il semblerait que vous n’ayez pas clairement en tête les enjeux liés à la transition énergétique… Je me permets d’en donner mon avis personnel. Comme sa définition Larousse indique, la transition représente le « passage graduel d’une idée ou d’un développement à un autre ». La notion de « GRADUEL » est importante dans notre cas puisqu’il ne s’agit aucunement d’annihiler ce bon vieux nucléaire, dont nous avons les connaissances les plus pointus je vous l’accorde, mais plutôt de limiter notre dépendance à une ressource qui se fait très rare dans notre pays : l’Uranium. Je ne vais pas vous apprendre que l’Uranium n’est pas une denrée dont nous disposons à foison dans notre chère pays (je cite ma source : http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosnucleaire/darkcartes/2_production-mondiale-d-uranium.php ; Regardez comme c’est facile même pour un néophyte du journalisme). C’est donc dans un contexte géopolitique assez tendu que la France, deuxième puissance électronucléaire dans le monde (toujours dans le petit article du CNRS cité précédemment), tente de s’extirper d’une dépendance de plus en plus pesante envers ses compatriotes : le Niger, le Canada, l’Australie et le Kazakhstan. (http://www.connaissancedesenergies.org/d-ou-vient-l-uranium-naturel-importe-en-france-140512). En comparaison, le vent et l’éclairage solaire traversant nos contrées sont entièrement nôtres. Et finalement, seule leur récolte aura un coût. Voici donc un avantage que vous ne pourrez nier.

    Ensuite, vous qualifiez les énergies renouvelables de « ruineuses ». C’est un avis, certes, mais qui n’est pas justifié par des faits ! Je me permets de le faire pour dire qu’à l’inverse les énergies renouvelables et surtout l’éolien sont RENTABLES. Je citerai donc pour cela un rapport de la CRE : http://www.cre.fr/content/download/…/RapportCRE-CoutsRentabiliteENR.pdf et un autre article en lien avec la CRE : http://www.usinenouvelle.com/article/40-des-parcs-eoliens-ont-une-rentabilite-excessive-selon-la-commission-de-regulation-de-l-energie.N256567. On peut ainsi voir qu’au contraire, concernant l’énergie éolienne, que celle-ci est devenue bien trop rentable pour le modèle économique utilisé par notre gouvernement actuel. La CRE appelle même à accroître le recours au système d’appels d’offres et à réévaluer le tarif de rachat du domaine. Comme quoi avec de bonnes sources tout devient plus crédible… Mais j’ai l’intime conviction que vous ne partagerez pas mon point de vue et que vous me parlerez notamment du fait que l’éolien est une énergie subventionnée et payée par le consommateur. Je vous dirai oui en vous renvoyant à l’arrêté du 1 juillet 2014 fixant les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations éoliennes. On parle de 8,2 c€/kWh contre 4,95 c€/kWh dans le nucléaire ce qui n’est pas négligeable pour le consommateur. Mais pour améliorer une technologie ne faut-il pas la promouvoir et ainsi inciter les entreprises à la développer et à suivre son évolution ? D’un point de vue technologique, les énergies renouvelables sont en plein essor et c’est indéniable quand on voit le nombre faramineux de nouveaux projets fascinant qu’on peut voir sortir de terre ou de mer ! (je ne vous en citerai que deux : http://lenergeek.com/2014/12/31/japon-les-courants-oceaniques-comme-energie-davenir/ et http://lenergeek.com/2014/06/26/leolien-volant-une-source-denergie-davenir/). Un investissement et un engouement général est nécessaire pour transformer l’essai des énergies vertes qui sont indéniablement l’avenir car productrices d’électricité à très faible émissions de CO2 sans dépendance en combustible.

    Enfin, vous vous permettez de conclure votre « papier » par « l’objectif masqué est de conforter momentanément un montage politique pour satisfaire des extrémistes « verts » et quelques investisseurs, y compris étrangers, bénéficiant d’effets d’aubaine au détriment de notre économie et sur le dos des contribuables français. ». Pensez-vous, sincèrement et en tout honnêteté, que les politiques cherchent à satisfaire les extrémistes écologiques et quelques investisseurs étrangers à l’heure actuelle ? Je n’appelle pas ça du journalisme Monsieur Gay. J’appelle ça de la mauvaise foi.

    Je vous laisserai méditer sur ces mots bien qu’ils n’auront sûrement que bien trop peu d’impact. Je signale au passage que je perçois la lourdeur de mon texte qui contient beaucoup de liens hypertextes (et probablement quelques fautes) mais pour vos prochain écrits, rien ne vous empêche de mettre vos sources en bas de page.
    Je vous souhaite une bonne continuation,

    Bien cordialement,

    GMDL

    • GMDL

      vous faites aussi l’assurance vie?
      car un bon camelot a toujours en magasin quelques « articles » pour vider les poches du chaland

      on a déjà discuter ici, et ailleurs, 100 fois , de la problématique, et des impasses des filières renouvelables, mais en bon vendeur, vous faites une amnésie bien pratique sur ces sujets

      nous sommes dépendants d’importations pour alimenter la filière nuc?
      connaissez-vous un domaine où nous serions indépendants, même le pinard coule à flots du Chili, de l’Afrique du Sud, des USA, et de partout, bientôt de Chine.
      Des fois que vous auriez raté une étape, nous sommes dans une économie mondiale, où par exemple la Chine exerce un quasi monopole sur les terres rares si prisées par les renouvelables.

      concernant la rentabilité, soit vous n’avez pas lu vos références, soit vous vous foutez de nous?
      Car on parle bien d’excès de rentabilité, mais sur fonds prélevés sur la communauté.
      Supprimez le tarif d’achat réglementé, et surtout l’obligation d’acaht, et tous vos beaux jouets iront à la poubelle.
      Vous parlez d’améliorer la filière? C’est ce que promettait Clinton, c’est pas jeune hein

      pour les courants océaniques,demandez aux propriétaires de bateaux ce que coûte un entretien annuel de leur coque, on en reparlera.

      énergies vertes qui sont indéniablement l’avenir car productrices d’électricité à très faible émissions de CO2 sans dépendance en combustible.

      des fois que vous auriez raté un épisode, il n’y a plus de réchauffement climatique drepuis 20 ans, et l’argument CO2 semble de plus en plus hors de propos.
      Mais quand bien même, et l’allemagne est là pour le démontrer, malgré des investissements colossaux, on parle de 1000 milliards, ils sont toujours plus dépendants des fossiles, et leurs émissions de gaz satanique ont encore augmenté.

      Que des gens comme vous nous aient « roulé dans la farine » avec des promesses de bateleur , c’est commun, mais aujourd’hui, d’autres pays qui y ont consacré des budgets colossaux, au détriment de la prospérité commune, nous démontrent en vrai l’échec de la transitude joyeuse et festive.
      Mais je doute que cela vous effleure,
      après tout, comme les sachant l’avaient déjà démontré en vain il y a 20 ans, l’impasse technique démontrée ne vous emp^chera nullement de continuer à prêcher vos « salades vertes »,quitte à nous ponctionner de l’argent que l’on a plus, pour satisfaire vos « rêveries »,sinon, défendre des intérêts des habituels profiteurs

      • J’allais le dire…
        J’ajoute: à qui peut-on faire croire que le développement des ENR est que bonne chose, alors que le coût de l’énergie électrique ne cesse de monter depuis qu’on les a mises en œuvre, et ce, sans aucune nécessité? Seule une honteuse manipulation idéologique peut arriver à ce résultat.

  • curieusement, je ne suis pas aussi pessimiste que vous, il faudrait peu de chose pour que les choses reviennent dans l’ordre :
    par exemple, une coupure générale du courant cet hiver en belgique par temps froid, avec 1 ou 2 semaines de noir complêt, permettrait de faire comprendre à l’ensemble des européens qu’on a besoin avant tout de fiabilité et non pas d’intermittence.
    ce qu’une loi peut faire, dans 3 ans, une autre loi pourra le défaire. et il est largement probable que dans la prochaine législature, au lieu de 24 députés verts qui dorment dans les travées de l’assemblée nationale, il n’y en ait que 3 ou 5… ils pourront dormir pendant des semaines dans leurs sacs de couchage, ça ne changera rien.
    hulot dit que ça coûte des centaines de milliards d’euros pour démanteler les centrales, j’y vois un motif de ne rien démanteler du tout, et j’économise d’un trait de plume des centaines de milliards, ça tombe bien, on les a pas ces milliards. en effet, je ne comprends pas la nécessité de démanteler, même quand tel ou tel réacteur ne sera plus productif, pourquoi ne pas laisser en l’état un équipement obsolète, ça se voit et ça se fait partout. à coté de chez moi, il y a un équipement militaire qui a pas loin de 1 000 ans d’existence, la dernière fois qu’il a servi, c’était en 71, pendant la guerre contre les prussiens. depuis 140 ans, il n’a fait que de la figuration pendant les guerres mondiales, et il est maintenant complètement obsolète depuis 60 ans, mais on ne l’a jamais démantelé.

    • « ce qu’une loi peut faire, dans 3 ans, une autre loi pourra le défaire »

      Surtout que par les temps qui courent (élections grecques), les accords et décisions n’engagent que ceux qui y croient. L’Europe peut faire des plans de réduction d’émissions de CO2 sur 20 ans, mais l’avenir de cette même Europe à un an est plus qu’incertain …

  • Après avoir visionné depuis 2012 toutes les vidéos des débats sur l’énergie de notre parlement, et lu les rapports de la Cour des comptes 2012 sur le coût de l’électronucléaire et sa mise à jour 2014, j’en suis arrivé à la même conclusion que Michel Gay.
    Mais la vrai raison de ce scandale est la nécessité pour le gouvernement du soutien des verts, sinon pas de majorité, peu importe l’avenir énergétique…
    YB24, citoyen ordinaire

  • Etre serein dans ce débat énergétique devient une affaire compliquée…

    D’un coté des défenseurs du renouvelables qui tordent les bases élémentaires du calcul économique, avec deux biais justement soulignés dans cet article .
    En premier lieu un calcul sur le coût d’un kWh « moyen » qui n’a aucun sens pour un produit qui ne se stocke pas. Le développement de l’éolien en Europe est tel qu’il crée une surproduction à certains moment : la valeur d’usage de cette électricité est inférieure à son prix moyen. Cette valeur d’usage serait son prix de marché dans un système non distordu par l’Etat.
    En second lieu, il faut ajouter au coût strict de production les effets induits sur le système : renforcement des réseaux entre zones ventées et zones peuplées, moyens complémentaires de production en cas d’absence de vent ou de soleil, mais aussi augmentation des prix des autres moyens de base du système électrique (gaz et charbon), ces moyens capitalistiques devant être amortis sur une durée de production plus faible puisque les éoliennes subventionnées sont prioritaires.

    Mais la défense du nucléaire ne peut se faire avec des arguments du même niveau que ceux de ses opposants.
    Oui, le nucléaire français existant apporte une énergie compétitive depuis des décennies et peut le faire encore longtemps : les américains ont prolongé la vie officielle (amortissement comptable) des centrales du même type que nos centrales REP à 60 ans et considèrent qu’elles peuvent durer plus longtemps encore. Contrairement à ce que disent les écologistes, l’uranium dans le monde est abondant et diversifié géographiquement.
    En revanche, le nucléaire neuf doit faire des progrès pour retrouver sa compétitivité en Europe, sauf à accepter comme les anglais un impact CO2 trés importants.
    Mais surtout, il faut arrêter de rêver comme il y a 40 ans sur une flotte de surgénérateurs, fussent-ils rebaptisés Génération IV. Refroidis au sodium, matière dont il faut rappeler qu’elle explose au contact de produits aussi rares que l’air et que l’eau, sa gestion demandera des précautions considérables qui en rendent l’économie hypothétique avant longtemps. Son intérêt serait réel en cas d’augmentation massive des prix de l’énergie et en particulier de l’uranium naturel. Dans un siècle, peut-être, si on n’a rien trouvé d’autre s’ici là… Ce n’est pas un hasard si aucune société privée y investit aujourd’hui.

    • je ne suis pas certain que les surgenerateurs soient présentés comme des alternatives à court terme, mais plutôt comme une réponse à ceux qui dissnt que le nucléaire est un filière sans issue en raion d’une pénurie de combustible.. à expérimenter et perfectionner…
      d’un autre coté j’en suis resté à hollande disant qu’il fallait diminuer notre consommation d’énergie par deux…et si en plus on diminue la part du nucleaire à 50% pour la production électrique…mais bon, on a le droit de dire ce qu’on veut parait il…

      • J’avais bien compris. Mais le seul nucléaire durable est un nucléaire rentable et sur les centrales neuves, l’urgence est à la réduction des coûts pour retrouver une compétitivité manifestement perdue.
        Sur la pénurie d’uranium, il ne faut pas confondre les réserves, qui sont calculées sur des mines économiquement exploitables, des ressources, dont le volume réel est bien supérieur. La rareté fait augmenter les prix, et l’espoir de jolis profits active l’imagination des géologues et ingénieurs :l’augmentation des prix du pétrole a fait apparaitre les réserves non conventionnelles. On sous-estime toujours les réactions des marchés.
        Le prix de l’uranium naturel est un composant marginal du coût complet (5% à 10%). Il faudrait une augmentation considérable et durable des prix de l’énergie et de l’uranium en particulier pour justifier le surinvestissement que représente un surgénérateur.

  • GMDL est un troll typique des organisations écologistes. Il pollue les blogs sérieux (comme le mien) qui citent toujours leurs sources vérifiées et revérifiées, ce que je fais personnellement chaque fois que j’écris un article dans mon blog. La malhonnêteté journalistique n’a apparemment pas de limite et je ne parle pas seulement de l’énergie nucléaire qui fait débat parce que le gouvernement français et ses assemblées (Sénat et Chambre des Députés) compte des écologistes parmi ses membres très actifs comme Mademoiselle Ségolène Royal. Il est regrettable que les écologistes soient fondamentalement malhonnêtes quand ils parlent d’énergie ! La France est l’un des pays les plus propres de l’OCDE en termes d’émission de carbone pour la production d’électricité. Les écologistes ont oublié de mentionner dans leur programme que 60 % des émissions de CO2 sont dus aux transport. S’ils étaient cohérents dans leur raisonnement, il faudrait, pour diminuer les émissions de CO2 construire tout de suite un EPR chaque année jusqu’en 2030 pour convertir chaque année 10 % du parc automobile en véhicules électriques afin de les recharger. C’est un calcul très simple ! Une centrale nucléaire n’émet pas de CO2 alors que les 40 millions de véhicules qui circulent sur les routes de France sont les principaux contributeurs de l’émission de CO2 française.
    Il est vrai que les écologistes, très cohérents avec eux-mêmes, sont aussi anti-nucléaires.
    Les Russes et les Chinois ainsi que les Canadiens et les Indiens se lancent dans les réacteurs à haute température, dans les surrégénérateurs et les pebble bed reactors au thorium. Hélas, la politique française viciée de l’intérieur par Greenpeace, Mademoiselle Royal ou encore Nicolas Hulot, un escroc du genre Al Gore, va venir à bout d’Areva et la France redeviendra un pays sous-développé dans quelques années. Merci les écolos !

  • @ Michel Gay et à Tous!!!

    J’ai beau tenter d’être tolérant, je ne peux que déplorer la légèreté des arguments et la lourdeur des passions dans les débats concernant les 2 grandes questions pour lesquelles les décisions prises maintenant auront des conséquences très importantes pour les prochaines générations: l’énergie et l’environnement.

    Sans séparer les 2 aspects, énergie et climat, la conclusion provisoire qui me parait actuellement la plus sage est l’ignorance humaine sur l’éventualité d’une possibilité de modification climatique significative par l’activité humaine:

    1 – sur la durée (je parle de siècles et de millénaires), le climat change, c’est une vérité qui n’a plus besoin d’être démontrée
    2 – il y a probablement un facteur humain qui intervient dans ce changement
    3 – sauf à disparaitre, nous continuerons à consommer de l’oxygène (20,95 % de l’atmosphère) et à produire du CO2 (0,035% !!!), QUI N’EST PAS UN POISON, mais peut être choisi comme mesure de la « pollution »
    4 – je suis « persuadé » qu’il est BON de lutter contre toute pollution (terre, eau, air) et nous sommes facilement capables d’influencer significativement la pollution que nous produisons
    5 – il ne me semble pas du tout démontré que nous puissions avoir une influence SIGNIFICATIVE sur les changements climatiques, ni en les accélérant, ni en essayant de les freiner!
    6 – j’apprécie que ma voiture produise moins de CO2: c’est le signe que le moteur a une combustion plus complète et donc un meilleur rendement, avec probablement une pollution atmosphérique moindre, essentielle en milieu urbain (santé, économie et confort). Je ne peux donc que déplorer qu’une centrale nucléaire n’extrait que moins de 1% de celle contenue dans l’uranium!!!
    7 – en comparaison, exploiter les sources d’énergie renouvelable gratuites (éolien, solaire, mais aussi géothermie et sources de type « hydraulique ») paraît aussi intelligent qu’excitant sur le plan technologique (entre autres, les progrès encore nécessaires pour résoudre le problème de conservation de l’énergie – des solutions, hors batteries, existent déjà, en Corse, par exemple, sous forme de compression gazeuse)
    8 – citation: « Le Groupe EDF a investi 6,4 milliards d’euros dans les nouvelles énergies renouvelables
    depuis 2010, en particulier dans l’éolien et le solaire. Chaque année,un tiers de nos investissements bruts de développement est consacré aux EnR, soit plus que pour le nouveau nucléaire. »

    http://medias.edf.com/fichiers/fckeditor/Commun/Presse/Dossiers/EDF/2014/dp_EDF_20141030_enr_vf.pdf

    Alors comment les partisans du nucléaire peuvent encore s’opposer aux énergies renouvelables? Je ne demande qu’à comprendre!

    N.B. J’habite un petit pays étranger, à 72 km d’une « vieille » centrale nucléaire française: en cas d’accident, TOUT mon pays risque bien d’être touché! Ce facteur est trop négligé!
    De même, le coût du démantèlement (indispensable) des centrales, malgré tout ce qu’on écrit, ne sera pas couvert par les provisions.
    Quant au coût de l’avenir des déchets dans les prochains SIÈCLES, on n’est nulle part! Facteur également négligé!

    • Totalement d’accord sur les 6 premiers points…
      Mais pas sur l’approche économique.
      Toutes les énergies ont un coût. Le pétrole, l’uranium ou le charbon sont tout aussi « gratuits » que l’air ou l’eau : il suffit d’aller les chercher et d’en extraire l’énergie.
      Toutes les énergies sont potentiellement dangereuses quand elles ne sont pas contrôlées. Une rupture d’un grand barrage français, ce serait quelques dizaines de milliers de morts.
      Toutes les énergies ont leurs inconvénients : consommation de ressources (matière première, mais aussi composants rares ou espace au sol…), environnement (pollution, paysages, stockage des déchets y compris métaux lourds à durée de vie infinie ou résidus miniers)… Quand ces inconvénients ne sont pas supportés par l’exploitant, le jargon économique les appelle « externalités ».

      Les lobbys politiques et les fonctionnaires sont-ils les mieux placés pour choisir ? Le système européen actuel, où l’on organise la concurrence en subventionnant massivement les moins rentables est une farce qui conduit à majorer les coûts, mais aussi la pollution et les risques de rupture d’approvisionnement.

      Si je viens sur un site libéral, c’est que je pense que c’est au marché de trouver la combinaison optimale !

      Le rôle du politique, et c’est déjà compliqué, devrait se limiter à deux choses :
      – Garantir la sécurité d’approvisionnement,
      – Assurer une compétition loyale dans la vérité des coûts et la prise en compte des externalités. Et seul ce dernier point peut justifier la mise en place de taxes compensatoires.

      • Bon! Ne revenons pas sur les 6 premiers points!
        Pour le 8ième, non discutable, je trouve que cela pose vraiment question.
        Pour le point 7, toutes les SOURCES d’énergie ne sont pas gratuites, mais l’extraction ne l’est pas.
        La production d’énergie peut présenter des dangers (j’ai connu le drame de Fréjus), après, c’est une question de degré, d’étendue, de durée!

        Quant au traitement des déchets du nucléaire, vous n’êtes pas sortis de l’auberge et, là aussi, la note sera payée par les suivants, et probablement « mutualisées » comme on dit maintenant.

        Je ne suis évidemment pas opposé au libéralisme, mais, en réalité, une idéologie est rarement appliquée de façon exclusive et l’énergie est un secteur stratégique qui ne peut rester indépendant du pouvoir.

        • Oui, je suis d’accord avec la conclusion : l’énergie, comme les infrastructures de transports sont des investissements trop sensibles dans leur impact et d’une durée trop longue pour être totalement confiés au marché. L’Etat doit veiller à la sécurité d’approvisionnement et du système, à la cohérence des infrastructures, notamment dans les réseaux, à une concurrence loyale prenant en compte toutes les externalités. Pas construire le système absurde qui conduit à certains moment des producteurs européens à payer au lieu de vendre pour évacuer le courant de leur centrales du fait de la priorité des éoliennes. Pas conduire à la situation danoise ou pour un courant deux fois plus cher, on est obligé d’importer massivement de l’électricité charbon quand il n’y a pas de vent.
          Aujourd’hui, sauf ressources hydrauliques massives comme le Brésil (et encore… il y a des années sans pluie qui leur ont posé problème) un système électrique stable doit choisir entre émettre du CO2 ou faire du nucléaire. Les allemands ont choisi la première alternative. Choix politique légitime, mais il faudrait l’afficher clairement !
          sur les autres questions :
          Je ne comprends pas le débat sur la gratuité des sources. La redevance payée aux propriétaires du sol ou d’une toiture, celle payée aux communes dans lesquelles on pose des éoliennes n’est pas de nature différente de la rente payée aux émirs pétroliers. Il y a une grosse différence de montant, mais comme toute rente, c’est le plus compétitif qui touche le plus…
          Les déchets nucléaires sont un vrai enjeu, plus politique qu’économique. La Finlande montre que ce sujet, pris sereinement, se résout.
          Sur EDF et les énergies nouvelles… EDF est devenu une entreprise de droit privé, et en France, la meilleure façon de faire du profit est de traire le citoyen à travers des taxes et des redevances… Ca marche.

          • En effet, c’est ce que je pense aussi: la plupart du temps, l’état n’a pas à intervenir comme entrepreneur mais doit veiller à la « santé économique du pays » et donc légiférer pour veiller « à la bonne conduite » des entreprises et au respect des lois et des engagements.

            Dans une démocratie, il est logique que l’assentiment de la majorité du pouvoir législatif approuve ou refuse les « projets » et les « propositions » de loi; cependant il est admis qu’au nom de la solidarité nationale, les minorités et les plus faibles soient protégés des abus de rapports de force.
            (En cela, je reste très partisan de la préservation d’un système social qui me semble être, d’ailleurs, un socle commun du « patrimoine européen », en butte actuellement à ce que j’appelle « ultra-libéralisme » (« d’importation ») avec les excès et dérives financiers.

            Ceci n’est pas du tout un plaidoyer pour la « sécu », « à la française », où les rôles respectifs du « public » et du « privé » sont mal respectés, mais pour le respect des prérogatives claires des secteurs public et privé, à la rare exception de circonstances inhabituelles comme un conflit armé ou des catastrophes dites « naturelles ».

            La géothermie, les marées, les cours d’eau, le vent sont des sources d’énergie « autochtones » et gratuites, mais aussi, le cas échéant, le charbon, le pétrole et le gaz: elles peuvent donc contribuer à une indépendance énergétique ainsi qu’à une plus grande stabilité de prix hors influence de la spéculation et des variations de prix du marché, si nécessaire (alors oui, une capacité de conservation de l’énergie provenant de l’éolien et, dans une moindre mesure du photovoltaïque, par des procédés à améliorer pour un coût raisonnable, reste , cet hiver nécessaire, pour une disponibilité plus stable).

            Actuellement, les états (USA inclus) subsidient, d’une façon ou d’une autre, les installations de renouvelable: ce devrait être temporaire. Mais ensuite, que chaque habitation produise une part de sa consommation fera diminuer le budget des habitants, échappant à la « perte » (chaleur) des centrales nucléaires, ou des longues lignes à haute tension et des transformateurs. (C’est bien un transformateur « accidenté » (enquête en cours) qui a conduit à une possibilité de coupure (une centrale nucléaire arrêtée), en Belgique.).

            Ces énergies renouvelables vont de pair avec une économie d’énergie, actuellement bien appliquée déjà et dans l’industrie et dans la construction collective ou individuelle, ce qui me semble la base d’une écologie bien comprise qui, pour réussir, doit se montrer rentable et sans sacrifice du bien-être (des LED, oui, des bougies à la cire d’abeilles, seulement pour l’agrément).

            Anecdote, j’ai vu une église, en France, où la toiture avait été refaite en carreaux (photovoltaïques) placés comme de grandes ardoises, avec un aspect vernissé, du plus bel effet, rendant le village quasi autonome.

            Les déchets! La solution finlandaise est expérimentale et ne sera pas sans risque, ce qui est normal. Les Finlandais ont une transparence, sur le sujet.

            Ce n’est pas du tout le cas de la France, des secrets honteux d’Areva et d’EDF, qui « externalisent », comme vous dites, leurs problèmes hors du territoire, en polluant, au passage, la mer du Nord, avec le naufrage du Montlouis!

            EDF est devenue une multinationale, de droit privé qui répond maintenant aux règles de ma définition de « l’ultra-libéralisme » et qui risque donc bien de privatiser les bénéfices et de mutualiser les pertes, avec la complicité, je ne vous l’apprends pas, des autorités nationales! Que cet Électricien investisse plus de R&D en renouvelable que dans le nucléaire devrait répondre à des arguments, que ce soit par contraintes (ce serait étonnant) ou par conviction, à long terme.

            • Nos points de vue ne sont pas si éloignés sur le rôle d’arbitre que doit jouer l’Etat, les différences portent plutôt sur le degré que doit avoir son implication. Débat politique où toutes les opinions sont légitimes mais pour ma part, je ne vois pas beaucoup d’ultralibéralisme en France !

              Je n’ai aucune objection de principe sur les énergies renouvelables. Sur des lieux de consommation éloignés des réseaux elles peuvent être parfaitement compétitives et économiser des frais de réseau bien supérieurs, par exemple. Mais, anecdote pour anecdote, j’ai eu l’occasion de visiter une centrale « biomasse » dans un petit pays au nord de la France. On y brûlait du charbon mélangé à de la pulpe de cacao et d’olive importés d’Amérique Latine et de Libye… opération évidemment vertueuse et donc très fortement subventionnée…
              L’argument des subventions nécessaires au démarrage d’une filière est recevable. Mais, instruit par mon expérience française, je suis extrêmement méfiant sur toute taxe « provisoire » !
              Et sur l’éolien, j’ai du mal à adhérer. La technique des hélices est loin d’être nouvelle, et l’essentiel des (réels) progrès enregistrés vient des économies d’échelles : des pales de plus en plus hautes en packs de plus en plus nombreux. Mais cette réduction des coûts de production a son revers sur les réseaux, qu’il faut renforcer pour encaisser ces majorations locales de production, par ailleurs souvent éloignées des lieux de consommation et des réseaux existants.
              Et il faut rappeler que la valeur économique de l’électricité éolienne produite est faible et va se réduire avec l’extension de la production éolienne, puisque quelques régimes de vent concentrent toutes ces productions aux mêmes moments. C’est comme si un producteur de pêches du midi ne venait sur le marché que lorsqu’il y a surproduction. Un comportement rendu possible par la grâce de nos redevances !

              Sur le nucléaire, le débat est tellement émotionnel qu’un débat rationnel est difficile. Mais cet a priori qui considère les écologistes comme des gentils faisant face à des méchants industriels qui ne pensent qu’au profit est absurde. La filière nucléaire française est constituée d’ingénieurs passionnés de technique, mais assez peu concernés par le profit des actionnaires, bien trop peu, d’ailleurs.
              Que certains de ces calculs puissent être optimistes, c’est assez probable. Tout ceux qui ont conduit des projets savent combien il faut être prudent face à l’enthousiasme naturel de ceux qui sont chargés de le mettre en oeuvre. Mais mettre en cause le sérieux de ces études me parait un procès d’intention très éloigné de la réalité et parfaitement injustifié.
              De l’autre coté, les écologistes sont des membres d’organisations à but politique pour qui trop souvent la fin justifie les moyens, avec parfois des méthodes qui valent largement celles qu’elles dénoncent.

              Dernier point. EDF dépend largement de l’Etat français et reste très loin du comportement d’une société à but purement financier. Sinon, elle ferait comme Suez et d’autres, qui préfèrent aujourd’hui plutôt investir hors d’Europe.

              • oui….

                il ‘y a pas grand monde d’ailleurs contre les énergies renouvelables.. mais tot ou tard quand on débat avec une personne pro renouvelable on finit par apparaître comme anti..

                c’est le problème de gay d’ailleurs mais en tant que le pro nucleaire..
                iL faut juste mettre les avantage et les inconvénients sur la table…

                J’aimerais bien aborder la question sur le plan libéral mais c’est un voeu pieu…Il y a d’énormes investissements en jeu mais avec une épée de Damoclès écologique au des des le la tête des investisseurs qui peut mettre de l’argent sans visibilité?

                Il suffit de voir le bordel en ce qui concerne l’énergie en général, et pan je taxe le diesel car il est polluant, mais pas le bois je donne 10000 euros pour une voiture écologique etc etc.. l’effet de cet activisme législatif est la tétanisation ..

                • Comment concilier investissement de très long terme et système libéral ? Comment éviter la tendance naturelle à faire du gras des monopoles, qu’ils soient publics ou privés, en conservant la cohérence d’un système ou chaque d’un agent impacte les autres ? C’est la vraie question et aucune solution ne sera parfaite.

                  Mais on peut avoir des idées. Au Brésil, les nouveaux moyens de production sont mis aux enchères. Chaque candidat proposer un prix qui lui sera garanti pour une période fixée, suffisante pour amortir ses installations. C’est le moins disant qui l’emporte. Une telle formule a le mérite de conserver la cohérence globale (sécurité d’approvisionnement, aménagement du territoire) et de mettre les coûts en tension.

                  Encore faut-il que la parole de l’Etat soit crédible, et que les contrats ne soient pas remis en cause en cours de route, comme pour les concessions d’autoroute…

              • C’est bien cela, le problème: débat « passionné », enjeux politiques, politiciens à courte vue ou internationaux et stratégiques, jeux financiers et boursiers à tous les étages: vente et rachat de filiales, investissements lourds à long terme incompatibles avec une rentabilité immédiate, informations orientées!

                La question m’intéresse mais je ne suis pas du tout expert. Je ne suis pas indifférent aux conséquences environnementales, bien sûr, mais ce souci ne peut plus être l’exclusivité d’un parti monomaniaque.

                On voit trop bien que la manipulation du prix du pétrole, actuellement, est, à côté des conflits armés, un autre aspect des ambitions géopolitiques. Et ce n’est qu’en restant serein et pondéré, en cherchant des informations croisées à des sources sérieuses (et ardues), que l’on verra peut-être plus clair.

                En tout cas, merci et bon courage!

    • vous savez quoi ? les habitants de fessenheim habitent eux aussi à 70 km d’une centrale dans votre pays, encore plus vieille… beznau a 8 ans de plus, et vous habitez peut être plus près de beznau que de fessenheim, alors calmez vous un peu et réfléchissez.
      je me rends tous les jours dans votre beau pays pour le travail, je n’ai peur ni de beznau ni de fessenheim, mais l’électricité chez vous est beaucoup plus chère chez vous qu’en france, sans doute à cause du trop peu de nucléaire et du trop plein de photovoltaïque. et ce n’est pas près de s’arrêter, viteos cherche à farcir toutes les toitures du canton de panneaux photovoltaïques.
      ensuite, il n’y a pas de miracle, chercher à récolter l’énergie « gratuite » (fildavene a répondu très justement à ce propos) diffuse coûtera forcément plus cher qu’une énergie concentrée). les énergie éoliennes, pv, et géothermiques ne peuvent physiquement pas être rentable. ça n’a rien à voir avec la finance, c’est de la physique. il nous faut des énergies massives, concentrées, à la demande. l’hydraulique rempli ce critère (1 m3 d’eau pèse 770 fois plus qu’1 m3 d’air), pas les trucs farfelus à la mode.
      laissez faire les ingénieurs, pas les politiciens ou les journalistes, les capitalistes feront leurs calculs et investiront là où c’est le plus rentable et efficace.

      • Je crains qu’il y ait méprise: je ne suis pas Suisse (ni Français)!
        Pour le reste, je ne vous cite pas un discours politique ni un extrait de la presse mais un document EDF qui ne semble pas rencontrer vos « impossibilités physiques ».

        • vous ne savez pas reconnaître une plaquette publicitaire quand vous en voyez une ?
          en page 5 de cette plaquette, ils donnent un petit tableau des différentes production d’électricité « renouvelable ».
          hydraulique = 95 % de la production « renouvelable »
          éolien, 2,2 % de la production « renouvelable »
          solaire, 0,2 % de la production « renouvelable ».
          c’est le seul endroit où l’on voit le mot « hydraulique », tout le reste de la plaquette publicitaire, qui fait 12 pages, c’est à la gloire de l’éolien et du photovoltaïque, en annonçant des chiffres d’investissement, de capacités installées, de parts de marché, de belles photos… sans dire combien ça produit ni à quel coût et pour quel prix de vente.
          ce document, c’est pour s’acheter une bonne conscience verte.

          le summum du foutage de gueule, c’est en dernière page, les panneaux photovoltaïques sur les places de parking pour recharger les batteries des voitures électriques.
          15 m2 de panneaux pour recharger une voiture, avec un rendement électrique de 20 %, et en été au soleil de midi à marseilles, c’est 3 heures 30 pour recharger sa batterie de 10 kwh, l’équivalent d’un litre d’essence, de quoi parcourir 50 km sur un terrain plat. heureusement qu’il y a aussi un câble branché sur le réseau, alimenté avec de l’électricité nucléaire pour recharger plus rapidement sa batterie, mais ça, ces escrocs se gardent bien de nous l’expliquer.

          • Vexé?
            C’est bien pour cela qu’il s’agit d’une « transition ».
            Je vous reconnais pleinement le droit d’avoir votre opinion. Je ne dénie pas du tout le droit de la France de faire (en partie) l’impasse sur l’éolien et le photovoltaïque qu’on développe dans bien d’autres pays.
            Je ne partage cependant pas votre opinion.
            Ne voir que le prix du kWh actuel, sans prendre en compte les 3 problèmes de cette énergie: le risque d’accident, le coût du démantèlement, et la radio-activité à très long terme des déchets, ne me semble ni raisonnable, ni responsable.
            D’autre part, diversifier les sources d’approvisionnement est évidemment un critère stratégique d’indépendance, pour tout état.

            Tout à fait d’accord pour qu’un panneau solaire (en ville!!!) ne soit pas l’idéal pour recharger, en temps réel (production si et seulement si transfert) une voiture électrique: des progrès technologiques sur cette conservation d’énergie pour une fourniture stabilisée à partir d’une production qui ne l’est pas, constituent un défi pour rester abordable financièrement. (D’ailleurs, les voitures électriques aussi auront besoin de solutions moins lourdes et plus efficientes que les batteries actuelles).

            Mais dès les années ’80, j’ai vu, en brousse africaine, des dispensaires médicaux équipés d’un éclairage (tube et batterie) sur (petit) panneau solaire, loin de tout câblage! Pas du tout inutiles!

            Je ne dis certainement pas que j’ai raison! Surtout pas « intuitivement », mais en cherchant les arguments opposés à ce que je pense, a priori, j’enrichis mes connaissances de nouveaux aspects de la même réalité, bien plus subtils que le « pour » ou « contre », trop peu nuancé, à mon goût.

            Pour vous donner un exemple: un collègue avait équipé sa nouvelle maison d’une pompe à chaleur « air – air », ce fut un désastre coûteux et plus personne ne parle de cette « solution ».

            Enfin, non! Je ne lis pas une publication sans tenir compte de l’origine et EDF n’est pas exactement réputée pour son honnêteté! Alors, voici un lien qui me semble plus sérieux, plus objectif et plus comparatif:

            http://www.energies-renouvelables.org/observ-er/stat_baro/observ/baro225_FR.pdf

            Bonne soirée.
            P.S. J’ai développé des idées avec « Fildavene », ci-dessus.

            • vexé de quoi ?
              je suis d’accord pour dire que dans la brousse africaine, pour alimenter 2 néons de 20 watts, loin de tout câblage, ça peut être logique et rentable, de même pour alimenter un chalet isolé à 3 000 m dans les alpes.
              mais en france et en europe, les gens habitent dans des villes et des villages raccordés au réseau, et ils ont besoin de fiabilité. et de continuité dans le service. on imagine pas une usine qui dit à ses ouvriers de venir travailler que si il y a du soleil ou du vent…

  • Cher ami

    La sortie du nucléaire arrive grand pas, non pas parce qu’elle est dangereuse (risque d’explosion) et parce qu’elle tue (irradiation et contamination), mais parce qu’elle n’est pas rentable.

    • voila le type d’affirmation qui fout le bordel, pouvez vous donner des chiffres?

      c’est évidement rentable la question est plus rentable ou moins rentable que quoi? surtout que dans un marché encore sous contrôle la rentabilité….on ns’en tape??
      et les trains à vide ils sont rentable? les écoles à 10 élèves?

      et vous comparez à quoi? à de l’énergie intermittente auquel cas la question du prix devient presque subsidiaire..
      si vous le comparez au charbon au gaz ..effectivement,.. mais..mais..alors il y a des aspects environnementaux, sanitaires…

      enfin une centrale nucleaire peut tourner et être amortie sur 50 ans voire plus…vient la question de la prospective…par rapport à d’autre sources plus volatile et où me combustible compte pour une bonne part dans le prix final…

      La question de l’énergie est effectivement essentielle et pour se croire capable d’émettre un avis définitif faut être gonflé… avec des conneries de ce genre on va se retrouver avec une électricité 3 fois plus chère mais rentable, ça va de soi…

  • 1) Le lobby éolien défigure les paysages par les gigantesques mobiles que sont les éoliennes. Avec sa hauteur dépassant de plus en plus souvent 100 m, l’éolienne géante est une installation industrielle dont impact visuel à l’arrêt est déjà supérieur à la plupart de ce que l’homme a installé sur terre, beaucoup plus que les tours HLM des villes et les champs de forages décriés du gaz de schiste. Mais ce n’est pas seulement cela, puisque le dommage le plus grand au patrimoine naturel a lieu quand les éoliennes fonctionnent: alors le mouvement des pâles attire l’attention de ceux, hommes et bêtes, qui sont dans le secteur, les êtres vivants par évolution subissent une alarme quand quelque chose est en mouvement, et cet effet a lieu à des kilomètres de distance de l’éolienne, au contraire d’un bâtiment qui serait immobile. Ainsi une éolienne qui bouge dégrade des dizaines, des centaines ou des milliers de fois plus le paysage que le pylône électrique immobile qui la dessert. Pour le paysage une bonne éolienne est une éolienne qui ne fonctionne pas de jour. Les partisans de l’éolien industriel manipulent la population, avec l’accord des autorités pour dissimuler et ne pas traiter ces inconvénients des éoliennes en mouvement et les dossiers poussés pour installer ces éoliennes dissimulent cette mobilité néfaste pour les gens et animaux de la région.

    2 ) Un autre inconvénient des éoliennes industrielles est lié à la grande intermitence de la puissance électrique qu’elles envoient sur le réseau français. Pour compenser la variabilité de cette puissance, les gestionnaires doivent utiliser les autres centrales électrique comme variables d’ajustement, centrales hydrauliques mais aussi centrales nucléaires. Cela fait vieillir prématurément les centrales nucléaires, leurs circuits de refroidissement et turbines, obligeant à remplacer plus souvent les parties fragilisées, donc diminuant la disponiblité des centrales pour ces longs travaux de maintenance, une baisse de 1% du taux de disponibilité c’est déjà 5 milliards de kWh perdus et à remplacer de manière plus ou moins contraignante, chère et polluante.
    Ainsi, non seulement les éoliennes introduisent leur propre puissance chaotique et souvent parasite dans le réseau, mais elle rend la production de la majorité des centrales plus irrégulière.
    En faisant fonctionner à grands frais des éoliennes à l’énergie souvent inutilisable, on rend plus fragiles les centrales nucléaires, on rend leur fonctionnement et leur maintenance plus aléatoires et on oblige à payer cher pour réparer les effets destructeurs de l’intermittence éoliennes dans les centrales nucléaires, tout en diminuant leur production électrique qui doit alors être compensée par des centrales plus polluantes et émettant plus de CO2 (par exemple centrales au lignite allemandes, responsables de milliers de morts par an par les particules fines). L’éolien industriel, c’est au moins la quintuple peine pour notre fourniture d’électricité.

    Ces nuisances essentielles des éoliennes géantes ne sont pourtant guère évoquées.

  • D’où sortez vous ce chiffre de centaines de milliards d’euros dans le solaire et l’éolien? Il est délirant: 1,4 MD € en 2014 par exemple.

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