Il y a 70 ans, la libération d’Auschwitz

70 ans après la libération d’Auschwitz, un poème pour ne pas oublier.

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Auschwitz credits Yam Amir (licence creative commons)

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Il y a 70 ans, la libération d’Auschwitz

Publié le 27 janvier 2015
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Un article de Trop Libre

Auschwitz credits Yam Amir (licence creative commons)

Pour commémorer cet événement et la mémoire des victimes du nazisme et de la barbarie antisémite, Trop Libre publie ce poème, qui ouvre l’oeuvre de Primo Levi.

« Vous qui vivez en toute quiétude

Bien au chaud dans vos maisons,

Vous qui trouvez le soir en rentrant

La table mise et des visages amis,

Considérez si c’ est un homme

Que celui qui peine dans la boue,

Qui ne connaît pas de repos,

Qui se bat pour un quignon de pain,

Qui meurt pour un oui pour un non.

Considérez si c’est une femme

Que celle qui a perdu son nom et ses cheveux

Et jusqu’à la force de se souvenir,

Les yeux vides et le sein froid

Comme une grenouille en hiver.

N’oubliez pas que cela fut,

Non, ne l’oubliez pas :

Gravez ces mots dans votre cœur.

Pensez-y chez vous, dans la rue,

En vous couchant, en vous levant ;

Répétez-les à vos enfants.

Ou que votre maison s’écroule,

Que la maladie vous accable,

Que vos enfants se détournent de vous. »

Primo Levi, Si c’est un homme

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  • La pertinence du texte ?

  • les commémorations , on se demande à quoi elles servent vu que le nazisme se développe à nos portes ( ukraine nazie ) soutenu en cela par les dirigeants européens que l’on entend pas à ce sujet ; je trouve cela trés inquiétant ; le  » plus jamais ça  » , c’est dans le monde entier qu’il doit être mis en oeuvre , pas qu’en france ;

  • Lait noir du petit jour nous le buvons le soir
    nous le buvons midi et matin nous le buvons la nuit
    nous buvons et buvons
    nous creusons une tombe dans les airs on y couche à son aise
    Un homme habite la maison qui joue avec les serpents qui écrit
    qui écrit quand il fait sombre sur l’Allemagne tes cheveux d’or Margarete
    il écrit cela et va à sa porte et les étoiles fulminent il siffle pour appeler ses chiens
    il siffle pour rappeler ses Juifs et fait creuser une tombe dans la terre
    il nous ordonne jouez maintenant qu’on y danse

    Lait noir du petit jour nous te buvons la nuit
    nous te buvons midi et matin nous te buvons le soir
    nous buvons et buvons
    Un homme habite la maison qui joue avec les serpents qui écrit
    qui écrit quand il fait sombre sur l’Allemagne tes cheveux d’or Margarete
    Tes cheveux de cendre Sulamith nous creusons une tombe dans les airs on y couche à son aise
    Il crie creusez plus profond la terre vous les uns et les autres chantez et jouez
    il saisit le fer à sa ceinture il le brandit ses yeux sont bleus
    creusez plus profond les bêches vous les uns et les autres jouez encore qu’on y danse

    Lait noir du petit jour nous te buvons la nuit
    nous te buvons midi et matin nous te buvons le soir
    nous buvons et buvons
    un homme habite la maison tes cheveux d’or Margarete
    tes cheveux de cendre Sulamith il joue avec les serpents

    Il crie jouez la mort plus doucement la mort est un maître d’Allemagne
    il crie plus sombre les accents des violons et vous montez comme fumée dans les airs
    et vous avez une tombe dans les nuages on y couche à son aise
    Lait noir du petit jour nous te buvons la nuit
    nous te buvons midi la mort est un maître d’Allemagne
    nous te buvons soir et matin nous buvons et buvons
    la mort est un maître d’Allemagne ses yeux sont bleus
    il te touche avec une balle de plomb il te touche avec précision
    un homme habite la maison tes cheveux d’or Margarete
    il lâche ses chiens sur nous et nous offre une tombe dans les airs
    il joue avec les serpents il rêve la mort est un maître d’Allemagne

    tes cheveux d’or Margarete
    tes cheveux de cendre Sulamith

    Bucarest, 1945.

    Traduction Olivier Favier.

  • Extrait d’un témoignage d’un rescapé du camps d’Auschwitz

    Marcel Tuchman a quitté Auschwitz quelques jours avant la libération par les troupes russes, le 27 janvier 1945. «On parle de libération, mais cela n’a pas de sens, parce qu’il n’y avait plus rien à libérer», précise-t-il. «C’était plutôt une liquidation d’Auschwitz, car les Allemands voulaient éliminer toutes les traces de camp.» Marcel Tuchman se rappelle son transfert le 18 janvier 1945. «Il faisait très froid, nous avions de la neige jusqu’aux genoux. Je me suis cassé le pied et ai marché sans chaussures, mais j’ai survécu.» Un fois arrivé au camp de Gleiwitz, il a été transféré à Buchenwald, puis à Sachsenhausen, deux autres camps de concentration tristement célèbres. «Les gens de Siemens nous ont fait sortir de Buchenwald, ce qui est remarquable car nous aurions tous péri à Buchenwald», ajoute-t-il. «Même si la guerre touchait à sa fin, les Allemands croyaient toujours qu’ils pourraient reconstruire leurs usines.»

    Marcel Tuchman a encore survécu à la «Marche de la mort» qui l’a amené au nord de l’Allemagne, où il a été libéré avec son père le 2 mai 1945 par les troupes américaines.

    http://www.24heures.ch/monde/j-survecu-quatre-camps-concentration/story/24158520

  • bonsoir , très hésitant à « poster » sur ce sujet , car en quelque sorte partie prenante . Mon père , deux oncles engagés dès 41 dans les Forces Françaises Libres ,raccompagnèrent comme de juste les Allemands chez-eux . Ils y firent les découvertes dont tout le monde parle aujourd’hui ,mais refusèrent d’en parler .En revanche ils ramenèrent des photos ,sur lesquelles tomba très jeune votre serviteur (ce qui lui valu à l’époque une solide paires de claques ) avec interdiction d’en parler ,surtout à nos mères & sœurs .
    je vous dis ça maintenant , aux fins de faire comprendre combien il est délicat , voir quasi impossible d’expliquer pareille horreur quand des soldats aguerris ,tels mes pères et oncles ,et pendant fort longtemps refusèrent d’en parler .

  • Titre répugnant sur LCP : « Auschwitz : la France face à son passé ». c’est l’auto flagellation à son maximum. C’est bien connu : la solution finale a été votée et mise en place par les Français, en toute connaissance de cause, et a été imposée aux Nazis très réticents.

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