BCE : l’erreur fatale sur les agrégats monétaires

Comment se fait-il que les malheureux membres de la zone euro aient pu tomber dans le piège grossier tendu par les monétaristes américains ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Facepalm (Crédits : Alex Proimos, licence CC-BY 2.0). Image publiée initialement sur Flickr.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

BCE : l’erreur fatale sur les agrégats monétaires

Publié le 29 janvier 2015
- A +

Par Jean-Pierre Chevallier.

facepalm credits alex proimos (licence creative commons)

Le manque de culture monétariste parmi les journalistes que sont la plupart des intervenants sur les marchés est quand même étonnant mais il ne faut pas s’étonner que les bons spéculateurs toujours discrets profitent des erreurs des idiots inutiles qui deviennent alors miraculeusement utiles…

Ainsi par exemple, tous sont persuadés que les dirigeants de la BCE vont inonder le marché de plus de 1 000 milliards d’euros, ce qui va créer une abondance de liquidités alors que la BCE ne prêtera que l’argent que les banques déposeront en retour, ce qui est une opération qui n’aura aucune incidence sur la masse monétaire, mais cette manip a fait et fera baisser les rendements des mauvais bons des Trésors, donc de faire monter les prix des contrats, ce qui a pour conséquence de créer une gigantesque bulle obligataire qui ne fera qu’aggraver la situation dans la vieille Europe continentale.

Les données les plus pertinentes sont les agrégats M1, M2-M1 et M3-M2 à relativiser par rapport au PIB (en %) et par rapport aux États-Unis qui est la référence en la matière car l’argent y est resté sain sans création monétaire après l’éclatement de la bulle qui s’était développée en M3-M2.
Ainsi, il apparaît clairement une augmentation totalement anormale de M1 (dans la zone euro) à partir de 1999 qui atteint maintenant 60 % du PIB,

Document 1 :

JP1

Avant la convergence des monnaies préludant à l’adoption de cette monnaie unique contre nature qu’est l’euro, la structure des agrégats était acceptable avec M1 qui représentait entre 25 et 30 % du PIB, dans une proportion proche de celle qui prévalait alors aux États-Unis.

Cependant, par la suite, M1 est tombé à 16 % (par rapport au PIB) aux États-Unis, ce qui montre qu’il n’y a pas eu de création monétaire pendant cette période dans ce pays, mais ce rapport a augmenté dans la zone euro pour se situer maintenant à ce niveau tout à fait hors normes de 60 %, ce qui est le résultat d’une création monétaire létale.

L’adoption de l’euro a laissé se développer sans sanction possible (ou sans frein naturel) une hypertrophie en M1. De l’argent non gagné a été distribué en masse : plus de 4 000 milliards d’euros se trouvent ainsi indûment dans les poches et sur les comptes courants des malheureux membres de l’eurozone…

Document 2 :

jp2

… alors qu’ils auraient dû se trouver dans les trésoreries des entreprises, c’est à dire en M3-M2 qui ne représente plus que… 6,5 % du PIB !

Document 3 :

jp3

Il aurait fallu que cette situation évolue comme aux États-Unis, avec une baisse relative de M1 (qui aurait dû tendre vers 16 %) et une augmentation relative de M3-M2 (qui aurait dû dépasser les 30 %).

M3-M2 ne se monte qu’à 635 milliards d’euros, c’est-à-dire au même niveau qu’en 1996, ce qui est dramatiquement faible compte tenu de l’inflation (les chiffres sont évidemment en euros courants),

Document 4 :

jp4

Il y a eu une sorte de chassé-croisé entre M1 et M3-M2, les membres de l’eurozone s’étant indûment accaparé l’argent qui aurait dû rester dans les comptes des entreprises,

Document 5 :

jp5

Dans ce document 5, les lignes en pointillés représentent l’évolution qui aurait dû être celle de M1 et de M3-M2 (par rapport au PIB), à l’image de ce qui en a été aux États-Unis qui sont la référence.
En fait, les salariés, les fonctionnaires et plus généralement ceux qui profitent des divers organismes étatiques ont confisqué globalement plus de 4 000 milliards d’euros qui auraient dû rester dans les comptes des entreprises qui sont de ce fait à l’agonie.

Pas de bénéfices, pas d’investissements, donc pas de croissance, c’est-à-dire pas de création de richesse ni de création d’emplois.

Tout est simple.

Une baisse de 1,5% de M2-M1 aurait dû se manifester par un bond prodigieux de la croissance car cela aurait signifié que les membres de l’eurozone diminuaient leur épargne pour augmenter leurs achats, ce qui aurait dû stimuler la croissance, or il n’en est rien : cette baisse de M2-M1 signifie que les malheureux membres de la zone euro sont obligés de puiser dans leur épargne pour vivre,

Document 6 :

jp6

La situation dans la zone euro est donc maintenant totalement incontrôlable, irrécupérable à cause de l’hypertrophie de plus de 4 000 milliards d’euros en M1.
C’est tellement gros que personne ne la voit, à part une exception qui s’exprime…
Compte tenu du même type de déséquilibres dans la structure des agrégats, M3 évolue en France comme dans la zone euro.

Document 7 :

jp7

Enfin, il est vraiment étonnant que personne ne voit que ce ne sont pas les dirigeants de la BCE qui sont les initiateurs de la création monétaire : c’est M1 qui augmente, indépendamment de la politique menée par la BCE, de 100 milliards d’euros en novembre, dernier chiffre publié à ce jour,

Document 8 :

jp8

Le QE des dirigeants de la BCE n’est qu’un artifice qui n’aura aucune incidence sur la masse monétaire.

agrégats monétaires rené le honzec

L’argent sain est le premier pilier des Reaganomics. Le problème essentiel à résoudre pour refaire partir la croissance sur des bases saines, c’est-à-dire sur de l’argent sain, serait donc de faire éclater cette hypertrophie en M1 (et d’en supprimer les causes, c’est-à-dire de sortir en douleur de l’euro-système), ce qui permettrait donc de mettre fin à la distribution d’argent non gagné, ce qui est difficile à mettre en œuvre auprès du peuple de gauche qui en est le principal bénéficiaire.

Comment se fait-il que les malheureux membres de la zone euro aient pu tomber dans ce piège grossier tendu par les monétaristes américains qui auront ainsi gagné cette première guerre monétariste mondiale en affaiblissant considérablement et durablement leurs concurrents pour garder leur leadership sur le monde libre ?

Sur le web

Voir les commentaires (25)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (25)
  • Réponse : les Américains ont des visées économiques, les Européens des buts politiciens.
    J’ai bon ?

  • Quelqu’un aurait il l’obligeance d’expliquer pourquoi M1 a ainsi augmenté et quel est le rapport entre cette augmentation et l’introduction de l’euro ? Car j’ai bien peur de ne pas avoir tout compris de cet article vraiment technique.

    • Je suis d’accord, certaines choses ne sont pas claires.
      L’auteur semble attacher le gonflement de M1 à l’euro comme si c’était évident.

    • L’euro a permis les taux bas qui ont permis à tous les pays d’augmenter leurs déficits et leurs dettes simultanément. Tout cet argent n’a pas servi à être investi dans plus de développement, mais juste en distribution clientéliste ne correspondant pas à la moindre création de richesse. En France par exemple, les livrets A ont explosés en volume, mais pas le logement social que cela est censé financer …

      Là où je ne suis pas d’accord avec l’auteur de cet article est de parler de la responsabilité des américains. Cet immense plantage n’est pas un complot extérieur. Il est entièrement créé par la nullité de nos dirigeants politique à courte vue électoral.

      • C’est un peu facile de retourner la charge de la preuve …
        Je n’ai pas à prouver qu’ils sont innocents. C’est des preuves de culpabilité qu’il faut donner.

        • Deres, il ne me semble pas que l’auteur dise que les américains ont tendu un piège aux européens.

          Il dit juste que les 2 font des QE mais que celui aux US n’a pas eu pour résultat de gonfler M1 car ce n’était pas le but.

          Sinon d’accord sur la raison pour laquelle le QE européen a eu cet effet à cause de l’arrosage des subventions directes aux fonctionnaires et assistés.

          Le QE européen d’ailleurs ne date pas d’aujourd’hui. Ca fait un moment que la BCE intervient pour prendre en garantie des dettes contre de l’argent frais (refinancement de dette) et ce depuis 2008-2009.

        • Source une vidéo youtube et de vieux documents datant des années 50-60 qui font la promotion d’une union européenne. (alors que la géopolitique et les priorités étaient complètement différentes à l’époque)

          Vous êtes sérieux ?

          Le conspirationnisme est une religion: à un monde complexe rempli de mystères (apparent) les deux offrent une réponse simple : l’ange et satan, l’état bienveillant ou l’amérique.

          J’ai été manifester contre la guerre en Irak, je rend les américains responsable de la crise des subprimes mais il y a des FAITS irréfutables. Là je ne voit pas du tout comment les américains auraient pu convaincre les parlementaire européen, d’autant plus que toutes leurs mesures sont dans la droite ligne de la « présomption fatale » keynésienne.

          Ils font réellement ce que les doctrines merdeuse des économistes (souvent de gauche) préconisent.
          Ils manipulent la macro-économie en prétendant en maitriser les effets ce qui est ridicule.

          • Vous êtes en-deçà de la réalité : dans leur ensemble, les responsables du QE se prennent pour Jésus-Christ quand il multipliait les petits pains. Pour certains, cela doit être ce que vous dites, mais pour les autres, c’est du fanatisme et de l’incompétence. C’est le meilleur chemin pour arriver à … n’importe quoi.

            • Il n’est pas certain que je soit rassuré en voyant des fanatiques incompétents (le capitaine de pédalo) nous envoyer dans le mur.
              Si Super Mariole est compétent, il doit cumuler un grand nombre de péchés capitaux.

    • Même question que Synge et ph11 :
      On comprend (à peu près) qu’il y a une hypertrophie de M1 au détriment du crédit aux entreprises.
      Mais l’auteur se borne à affirmer que c’est la monnaie unique qui est la cause de l’hypertrophie de M1 sans expliquer pourquoi. L’Euro a beau être la monnaie de plusieurs Etats distincts, c’est une monnaie, et on voit mal pourquoi les monnaies locales ne pourraient pas tomber dans la même hypertrophie. Enfin disons qu’on aimerait en savoir plus.

    • C’est un peu comme si les dépôts à vue avaient très fortement augmenté.

  • Parler de piège tendu par les monétaristes américains alors que Friedman a toujours dit qu’une monnaie unique n’était pas adaptée pour l’Union Européenne c’est un peu fort de café.

    « Je pense que c’est un grand jeu de hasard et je ne suis pas optimiste. Malheureusement, le Marché Commun n’a pas les caractéristiques qui sont exigées pour constituer une zone de monnaie commune. Une zone de monnaie commune est une très bonne chose dans certaines circonstances, mais pas nécessairement dans d’autres. »

    Pour le reste je vous renvois à l’article suivant :
    https://www.contrepoints.org/2012/07/31/92198-milton-friedman-avait-prevu-la-crise-de-leuro

    L’UE c’est mise toute seule dans la merde en adoptant la monnaie unique et en foulant au premier choc venu les statuts de la BCE, ce n’est pas la BCE qui est responsable des manipulations monétaires mais bel et bien les états qui ont juste pour ambition de gagner du temps avant de présenter la facture aux contribuables.

  • La thèse douteuse exposée dans l’article, à savoir que le QE ne crée aucune monnaie nouvelle (« une opération qui n’aura aucune incidence sur la masse monétaire »), ne tient pas la route. Les histoires artificielles à propos de M1 hypertrophié en Europe non plus : la différence entre les pays anglo-saxons et l’Europe continentale, c’est la banalisation des comptes rémunérés (comptés en M2-M1), vs les comptes de dépôts simples non rémunérés (comptés en M1), communs en Europe continentale. Quant à à la différence à propos de M3-M2, il tient au degré de spoliation fiscale dont les entreprises sont victimes, au mépris sinon la haine des Etats pour l’économie productive profitable et au poids de ces derniers dans les économies européennes par rapport à celui de l’Etat américain. Mais pas d’inquiétude, Obama oeuvre à temps plein pour combler le retard des USA sur l’Europe socialiste en la matière ! Bref, si on veut comparer utilement la Fed à la BCE, il convient de regarder uniquement M2 dans sa globalité, puis M3-M2, mais pas les autres sous-ensembles.

    Il est toutefois possible que le QE ne crée aucune monnaie nouvelle, à la condition impérative, hautement improbable, qu’aucun actif public supplémentaire ne soit acquis par les banques avec l’argent du QE, ce dernier se limitant alors à un simple transfert des titres vers la BC. Pour bien comprendre : une banque détient 100 de bons publics. La BCE lui en prend 10. La banque obtient 10 de monnaie qui va lui servir à acheter 10 bons supplémentaires. Au total, on a bel et bien 110 de bons publics (100 détenus par la banque, 10 logés dans la BCE) contre 100 avant l’opération, soit 10% de contrepartie monétaire supplémentaire. Mais cette monnaie apparaît sans qu’aucune richesse nouvelle ne soit créée. La monnaie nouvelle va directement dans les poches des Obèses qui vont pouvoir financer leurs complices et affidés sans effort. Ces derniers pourront ainsi aspirer un peu plus la richesse produite par le secteur privé, ce qui se traduira à terme par du chômage supplémentaire, de l’inflation, ou les deux. Mais quoi qu’il arrive, à richesses produites équivalentes, si le pouvoir d’achat des bons amis des Etats (seuls vrais bénéficiaires du QE) augmente alors qu’ils ne produisent strictement rien, il faudra que le pouvoir d’achat du reste de la population, celle qui produit effectivement les richesses, recule d’autant. Ainsi, le QE est indubitablement une opération de spoliation volontaire de la population productive au profit des parasites improductifs proches des Obèses.

    Parce qu’il est annoncé à l’avance, garanti en montant et en durée, le QE est sans doute possible un financement direct des Etats par la BCE, totalement contraire aux traités, où les banques commerciales ne sont que des intermédiaires virtuels. Le QE est une vaste escroquerie publique qui ne peut pas ne pas se terminer tôt ou tard devant un tribunal, avec une sanction exemplaire de type Madoff.

    Ceci dit, le QE pourrait également conduire à un vaste carry-trade, vers le dollar par exemple. Si jamais cela devait se produire, on saura alors que la BCE n’est pas la banque centrale des Européens mais un simple factotum de la Fed.

    • Merci pour ces éclaircissements, ces histoires d’agrégats ne m’inspirent que méfiance.
      Au bout du compte, toutes ces manipulations monétaires ne servent qu’à dissimuler des malinvestissements passés et à permettre à l’État de taxer les pauvres.
      Dans votre exemple, peut-on dire que le bilan de la BCE a augmenté de 10 ?
      Si oui, le bilan des banques est-il considéré comme une dette publique ?

      Pour finir, n’oublions pas que les plus grosses bombes laissées par les politiciens sont des mines, bien dissimulées: Des dettes implicites correspondant à des engagements plus ou moins explicites, mais pas comptabilisés. Les mines sauteront: Les dettes implicites deviendront explicites.
      Comme par exemple des sociétés semi-publiques jouissant d’une garantie étatique implicite en retour de contraintes politiques. Ainsi Fanny Mae et Freddie Mac ont-elles prêté inconsidérément à cause des lois et des pressions politiques, en contrepartie d’une garantie implicite du contribuable; l’honnêteté aurait exigé que cette dette publique soit explicite. Au lieu de cela, elle y a fait une irruption brutale à cause de la crise de 2008.
      Elle n’est pas apparue à cette occasion, mais elle est passée d’implicite (et tout-à-fait connaissable, c’était pure malhonnêteté) à explicite.
      Il en va de même de nos retraites par répartition, dont une gestion actuarielle tenant compte du chômage et du marasme montrerait que la dette a explosé.
      Ces exemples montrent qu’une garantie étatique contre un risque transforme ce risque en certitude, et fera tôt ou tard irruption dans la dette publique.

    • J’ai également pas mal de difficultés à comprendre en quoi la masse monétaire pourrait ne pas augmenter. Par contre, pour M1 hypertrophié, je pense que la thèse selon laquelle les Etats ont pu s’endetter facilement du fait de l’Euro fort, et redistribuer le fruit de leur endettement à leurs commis, se tient globalement. Qu’elle contribue à ce point à ce que M1 s’hypertrophie, je pense qu’il y a une part de ça et une part de culture de l’épargne différente en Europe et aux USA. D’ailleurs les deux sont assez complémentaires. Plus d’argent, distribué à des populations pas forcément à l’aise avec les placements. Ca se tient. Mouais.

      Pour « la première guerre monétariste », on pourrait être tenté de refaire l’histoire : ce qui est arrivé devait arriver et comme l’homme est un animal signifiant, donnons un sens à tout ça. Bon aller, on va dire que c’est la faute aux méchants Ricains. Soyons sérieux, nous n’avons pas besoins des américains pour sombrer…Ils n’ont pas spécialement intérêt à ce qu’on sombre non plus… Les européens sont nuls, ils l’ont toujours été. Il n’y a aucune cohésion d’ensemble dans ce machin. Passons vite à autre chose. L’émigration ?

      • « je pense que la thèse selon laquelle, etc.  » Oui, cette partie de l’explication est correcte. Mais c’est ensuite que la démonstration part en sucette. Il est en effet assez comique de prétendre que la situation US serait meilleure qu’en Europe. Aux USA, c’est M2-M1 qui est hypertrophié, sans même parler de M3, et ce n’est pas sain du tout. Au fond, la distinction entre M1 et M2-M1 importe peu : il y a globalement trop de monnaie partout dans le monde. L’excès résulte de l’obésité des Etats et/ou des interventions délirantes des BC. Le ralentissement progressif de la croissance mondiale puis son atonie, prélude à une récession généralisée désormais inéluctable, en sont les conséquences directes.

        A l’opposé des thèses socialo-keynésiennes débiles de stagnation séculaire, il y a tout simplement trop de monnaie et il faudra une grosse crise bien profonde et douloureuse de dépréciation des actifs publics sans valeur, puis une ou deux décennies de convalescence, pour sortir du bourbier étatiste et monétaire dans lequel nos dirigeants collectivistes nous plongent avec délectation.

    • YESSSS !
      je m’apprêtais a faire + ou – cette réponse merci de l’avoir formulée aussi clairement, le gonflement de M1 n’a rien « d’inquiètant » ce qui est inquiètant c’est que le système bancaire des pays de sud de l’europe aient pu se refinancer a des taux aussi bas et en quantités aussi énorme pendant aussi longtemps et que personne n’en ai trouver rien a redire ( même un enfant de 3 ans aurait pu prévoir l’inévitabilité de la bulle immobilière espagnole et l’économie de brigandage grecque ( états+entreprises+particuliers+banques )…
      la problématique d’une monnaie commune sur des territoires aux fiscalités, productivité du travail et taux d’investissement sur longue période divergent reste entier…

  • Il y a peut-être beaucoup de thésaurisation puisque c’est calculé a partir de 1999 ? (pour le M1)
    Et/ou gardé comme réserves monétaires par les états ?

  • Historiquement et sur le point de vu de la théorie monétaire c’est tout à fait normal que M1 monte et M2-M1 et M3-M2 tombent quand les taux d’intérêts tombent.

    • Oui, tu as raison. En fait plus je lis cet article plus j’ai l’impression que l’auteur se monte le bourrichon tout seul et va chercher des explications alambiquées là où il n’y en a pas forcément besoin.

  • Au japon, les prix n’ont augmenté que de 05.% sur un an. Et ils risquent à nouveau la déflation.

    Un QE pour rien ( de bien ).

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
3
Sauvegarder cet article
Le rapport commandé par la commission européenne de Bruxelles  à Enrico Letta publié en avril 2024 sur l’avenir du marché unique ne devrait donc pas suffire,  puisque cette même institution a commandé à l’ancien président de la  Banque Centrale Européenne Mario Draghi un rapport sur la compétitivité remis à la présidente de la commission Ursula Von der Leyen en octobre 2024. Un rapport décevant

Le texte propose 170 propositions autour du thème de l’accroissement de l’innovation, l’harmonisation juridique, le développement de l’intelligence ar... Poursuivre la lecture

4
Sauvegarder cet article
La croissance économique en Europe connaît un ralentissement notable depuis le milieu des années 2000. A parité de pouvoir d'achat (PPA), le PIB européen est aujourd'hui inférieur de 12 % à celui des États-Unis, alors qu'il était supérieur de 4 % il y a deux décennies. La croissance américaine a ainsi été deux fois plus rapide que celle de l'Europe sur la période. Cette divergence tend hélas à s'accentuer, avec des répercussions directes et durables sur le niveau de vie des Européens...et sur le contexte politique. Autant dire que le rapport Dra... Poursuivre la lecture

L’Union européenne, c’est vraiment une réussite : non seulement elle nous permet de faire l’expérience sur le sol européen d’une guerre essentiellement paisible, mais en plus, elle nous garantit une économie en croissance maîtrisée, bien à l’abri des tonitruantes innovations qui menacent régulièrement les citoyens européens de leurs bienfaits un peu trop positifs.

Ouf ! Sans les subtils efforts du commissaire Breton et de toute la Commission européenne derrière lui, les citoyens européens auraient été confrontés à l’arrivée de l’iPhone... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles