Quand le protectionnisme écrase les pauvres

Est-il moralement justifiable pour l’État de prélever de l’argent aux pauvres pour soutenir les entreprises, de sorte que leurs salariés ne perdront pas leur emploi ?

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Quand le protectionnisme écrase les pauvres

Publié le 10 février 2015
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Par Jasson Urbach et Eustace Davie.

Burdens by Josh james (CC BY 2.0)
Burdens by Josh james (CC BY 2.0)

 

Nous n’avons jamais entendu une personne pauvre, ou tout autre d’ailleurs, se plaindre d’avoir accès à des produits moins chers. Et pourtant, beaucoup de gens en Afrique du Sud (SA) adorent haïr les Chinois juste parce qu’ils nous procurent des vêtements bon marché. Parce que les fabricants locaux ne peuvent pas produire des vêtements aussi efficacement et aussi bon marché que les Chinois, le gouvernement SA impose des taxes à l’importation allant jusqu’à 45% du coût de ces vêtements pour protéger l’industrie. Cela n’empêche pas le vêtement de rester moins cher que ceux fabriqués localement. Il s’agit donc d’une taxe qui est finalement subie, non par les importateurs, mais par les consommateurs, même les plus pauvres.

Est-il moralement justifiable pour le gouvernement de prélever délibérément de l’argent aux pauvres pour soutenir les entreprises de certains fabricants de vêtements de sorte que, comme les fabricants le prétendent, leurs employés ne perdront pas leur emploi ? Surtout quand ces mêmes fabricants insistent pour que leurs concurrents Sud-Africains, tels que ceux basés à Newcastle, ferment leur structure sous prétexte qu’avec le consentement de leurs employés, ils paient en dessous du salaire minimum imposé par le gouvernement et que ça fausse le jeu.

Ces questions doivent être traitées dans leur contexte. La libéralisation des échanges donne aux consommateurs l’accès aux produits les meilleurs et les moins chers. La vraie question est de savoir si ce sont les consommateurs qui doivent décider quels biens il peuvent acheter et qui doit les produire, ou si ces décisions doivent être prises en leur nom par leurs gouvernements. Inévitablement, les producteurs locaux sont contre la concurrence dite « injuste ». Ce qui conduire à imposer des taxes coûts « injustes » sur les consommateurs.

Une question similaire se pose concernant les salaires versés aux employés. Qui doit décider de la somme acceptable en salaire décent : les concernés ou le gouvernement ? Cette tactique fait écho à la décision du gouvernement de l’apartheid d’assouplir les lois du travail pour permettre aux travailleurs « noirs » d’intégrer le marché de la main-d’œuvre qualifiée, quand les syndicats « blancs » ont insisté sur « le salaire décent ». En d’autres termes, ils ont plaidé pour un « salaire décent » afin de bloquer la concurrence des nouveaux entrants qui peut-être étaient disposés à travailler pour des salaires inférieurs.

Le protectionnisme dans le commerce et les marchés du travail engendre des surcoûts payés par les consommateurs, et, dans de nombreux cas, avec peu de bénéfice réel pour les entreprises et travailleurs locaux. La libéralisation du commerce et des marchés du travail permettrait une adaptation plus rapide. Il est impératif que les travailleurs et les propriétaires du capital ne soient pas enfermés dans des environnements économiques non concurrentiels.

Le textile est peut-être le domaine commercial où est le plus évident que la production de masse chinoise a forcé le changement dans d’autres pays, mais il y en a beaucoup d’autres, comme la fabrication de produits électroniques. Plutôt que de compter sur le gouvernement pour ériger un mur tarifaire derrière lequel se protéger, les fabricants Sud-Africains de textile devraient s’adapter en trouvant des domaines dans lesquels ils possèdent un avantage comparatif, éventuellement dans des modèles uniques de vêtements qui ne se prêtent pas à la production de masse.

Certains commentateurs se plaignent que la Chine sous-évalue sa monnaie (le yuan) et présentent cela comme une forme subtile de protectionnisme chinois. Ils affirment que, en gardant la valeur de leur monnaie artificiellement basse, les Chinois subventionnent leurs secteurs d’exportation en leur donnant un avantage concurrentiel. On fait valoir que cette forme cachée de protectionnisme nuit à l’Afrique du Sud en détruisant son industrie du vêtement, amplifiant ainsi le problème du chômage. Mais ces critiques blâmant les Chinois, sont-elles pertinentes pour justifier les difficultés rencontrées par nos fabricants de vêtements ?

Un argument majeur pour la protection des fabricants de vêtements en Afrique du Sud est inextricablement lié à la demande pressante internationale au gouvernement chinois de laisser s’apprécier le yuan face aux autres devises, y compris le rand. Selon ces critiques un yuan à sa « juste » valeur augmenterait le prix des exportations chinoises au point où les fabricants dans d’autres pays seraient en mesure de rivaliser sur un pied d’égalité, mais un examen des faits laisse croire que c’est l’efficacité et non la monnaie sous-évaluée qui rend les produits chinois si compétitifs.

Jusqu’en 1994, le yuan s’est déprécié de façon constante par rapport au dollar et la Chine a connu une volatilité de ses taux de PIB et d’inflation. Pour résoudre le problème, le gouvernement chinois a apparié le yuan au dollar de 1994 à 2005, ce qui a laissé le taux d’inflation chinois en ligne avec celui des États-Unis (en moyenne 0,75%). Entre 2005 et 2008, le yuan s’est apprécié en moyenne de 7,25% contre le dollar, le taux d’inflation moyen a augmenté pour atteindre 3,49% et la volatilité du PIB a également augmenté. Par rapport au dollar, le taux de change du yuan a augmenté de sorte que l’argument d’un yuan sous-évalué est injustifié. S’il y a quelque chose à blâmer au sujet des querelles constantes sur les taux de change et les menaces de guerres commerciales, c’est qu’il n’y a pas une monnaie universelle « aussi saine que l’or » à utiliser par les pays dans leurs échanges.

Ce que nos fabricants de vêtements en difficulté ignorent est que les exportations sud-africaines vers la Chine ont énormément augmenté. Introduire les mesures souhaitées pour protéger l’industrie du vêtement pénaliserait non seulement les pauvres en les privant de vêtements bon marché, mais également mettrait d’autres industries et leurs effectifs, en danger.


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  • « Il est impératif que les travailleurs et les propriétaires du capital ne soient pas enfermés dans des environnements économiques non concurrentiels.  »
    Mais êtes -vous suffisamment naïf ou manipulateur pour faire croire que les actionnaires sont réellement dans un environnement concurrentiel quand toute la structure financière néolibérale parle en leur faveur ? Le contre-poids depuis 1990 est infime proportionnellement à celui des salariés. Tout a été dérèglementé par le bas dans l’intérêt du capital et de la libéralisation internationale au lieu de garantir aussi un salaire et une santé décents aux travailleurs pauvres .
    C’est bien là toute la supercherie qui ne date pas d’aujourd’hui. L’hônneteté intellectuelle implique de reconnaître des réalités majeures avant de donner des leçons aux autres, si l’on veut rester bienveillant avec les sociétés. Enfin, il me semble.
    Bonne soirée

    •  » la structure financière néolibérale » le néolibéralisme n’existe pas. ce n’est pas pour rien que personne ne se dit néolibéral. de plus, parler de néolibéralisme quand plus de la moitié du PIB est contrôlé par les états cela me paraît risible.
      « Tout a été dérèglementé par le bas dans l’intérêt du capital et de la libéralisation internationale au lieu de garantir aussi un salaire et une santé décents aux travailleurs pauvres  » la finance est le secteur le plus réglementé au monde après le nucléaire. Wall street est le marché le plus surveillé et le plus réglementé au monde, … pas moins de cinq administrations différentes y veillent. , il n’y a pas eu de déréglementation dans la finance, le nombre de réglementations n’a pas cessé d’augmenter. il y a plus de 45 000 réglementations pour la finance, une banque centrale qui manipule la monnaie et un gouvernement qui renfloue les banques avec l’argent du contribuable, ça a un nom: MYTHE
      http://mercatus.org/publication/did-deregulation-cause-financial-crisis-examining-common-justification-dodd-frank

    • la france possède 60 code et plus de 500000 lois et décrets. le code du travail s’est plusieurs dizaines de milliers de pages. la france a l’un des marchés de l’emploi les plus rigides de l’ocde. renseignez vous sur le phénomène d’inflation léglisative. en suisse, il y a 3 % de chomage et le code de travail n’est qu’une dizaine de page (une petite centaine d’articles). le salaire minimum n’existe. et avant de dire que la richesse des suisses viennent des banques, le secteur financier suisse – banques et assurances comprises – représente environ 11,5 % du PIB, à comparer avec les États-Unis par exemple où le secteur pèse environ 8%, un chiffre un peu plus imposant, certes, mais très loin des 18,1% que représente le secteur industriel suisse à lui seul. Bref, avant d’être une place financière, la Suisse est une puissance industrielle. ce que vous ne comprenez pas c’est que plus le marché de l’emploi est rigide plus il y a de chomage. les réglementations du marché de l’emploi sont un frein à l’emploi, une barrière à l’emploi. dans un marché de l’emploi flexible, il y a pas de problème de chomage ce qui permet aux travailleurs de mettre en concurrence les employeurs. si ils ne sont pas contents de leurs emplois, ils peuvent facilement le quitter et trouver un nouveau emploi. je connais quelqu’un qui s’est installé en australie et qui a déja changé trois fois d’employeurs pour avoir un meilleur salaire. dans un marché d’emploi rigide, les travailleurs ont peu de possibilité de changer d’emploi car ils risquent de ne pas trouvé de nouveaux emplois si ils quittent leur job. la rigidité du marché de l’emploi nuit aux travailleurs. tout comme les réglementations pour protéger les locataires nuisent aux locataires car ces réglementations détruisent le marché locatif. plus aucun propriétaire ne veut louer car les locataires ont trop de droit ce qui tire les loyers vers le haut. en général, c’est la même chose pour la plupart des autres droits sociaux qui nuisent à ceux qu’on a voulu protéger. le protectionnisme nuit à ceux qu’on a voulu protéger. en économie, il y a ce que l’on voit mais il y a aussi ce que l’on ne voit pas. lisez Bastiat (notamment ces Sophismes économiques où il démonte les sophismes économiques). il faut toujours s’intéresser à ce que l’on ne voit pas, aux conséquences d’une réglementation. lisez ceci sur les acquis sociaux: http://www.wikiberal.org/wiki/Acquis_sociaux

    • le vrai probleme est le capitalisme de connivence, c’est quand l’État soutient certaines entreprises, soit qu’il cède à leur pression par corruption, soit que ce soit de sa part une volonté délibérée à des fins politiques. le probleme de l’état est que contrairement à ce que croit tous les socialistes (de gauche et droite), ce n’est pas quelque chose de bien mais c’est un instrument aux mains de l’élite au pouvoir (ump et ps) qui s’en sert souvent pour ces propres intérets, pour aider ces copains. l’état francais aide les grandes entreprises à créer le monopole. les politiciens viennent presque tous de la fonction publique donc ils ne comprennent rien à l’économie. ce qui crée des richessses c’est l’entreprenariat, et ce qui crée les emplois c’est les pme pas les grands groupes. aujourd’hui, en france, la surtaxation et la surréglementation détruisent les pme et l’entreprenariat. il faut supprimer toutes les niches fiscales ( qui permettent aux grands groupes de payer moins d’impots), il faut arreter la surréglementation ( qui ne sert l’intéret que des grands groupes (qui font du lobbying pour avoir de la réglementation à leur avantage) et qui peuvent se payer des avocats pour détourner les règles à leurs avantages. plus la justice est complexe plus cela avantage les riches. il faut aussi arreter de sauver les banques et les multinationales avec l’argent du contribuable. en vérité ce qu’il faut c’est séparer l’état de l’économie, l’état doit s’occuper des fonctions régaliennes (éducation, sécurité, justice,…) pas de l’économie. les pays scandinaves séparent l’état de l’économie et ce sont les pays les plus égalitaires au monde. les pays qui font cela, sont les pays qui s’en sortent le mieux (autriche, pays bas,…). il faut réformer la fonction publique qui coute bcp trop chère et qui est très incompétente. la france est paralysé par la surrréglementation.

      • sur une bonne partie de ce texte, je partage des constatations communes
        la surrèglementation cumulative fabrique une dérèglementation confuse dans l’intérêt des grands groupes = OK puisque ce sont eux qui orientent, le mot est faible, la législation économique internationale………. et ils sont en trait de gagner le monopole avec le TIPP ( ou tafta ou ptci ou cete ou tisa ou GMT) . Continuons à garder la tête dans le sable. La tempête va bientôt arriver…………..
        l’état doit s’occuper des fonctions régaliennes (éducation, sécurité, justice,…) Je suis assez pour mais comment vous faites pour les payer décemment si l’économie est un domaine à part avec une auto législation et des entreprises qui ne veulent plus payer d’impôts ?

    • lisez ceci: http://www.contrepoints.org/2013/02/25/116088-lelite-de-la-finance-aime-letat http://www.contrepoints.org/2013/09/24/140097-reglementation-finance-pouvoir-largent
      l’hypertrophie du système financier actuel n’est pas la résultante du libéralisme. la finance est un élément consubstantiel à tout système capitaliste, il n’en reste pas moins que le secteur financier a pris aujourd’hui une importance particulièrement grande par rapport à ce qu’il était dans le passé, en particulier au niveau de l’importance des profits des banques dans le profit total.
      On peut avancer les raisons suivantes à cette hausse :
      pour l’École autrichienne d’économie, la création monétaire ex nihilo peut expliquer une déconnexion de la finance et de « l’économie réelle ». La nouvelle monnaie émise par la banque centrale devient le jouet de la spéculation et alimente des bulles dans certains marchés (actions, matières premières, etc.), sans forcément impacter le niveau général des prix (contrairement à ce qu’affirme la théorie quantitative de la monnaie). Certains accusent les banques centrales de soutenir artificiellement les marchés de cette façon. Antal E. Fekete indique que la nouvelle monnaie créée par la banque centrale s’épand sur le marché obligataire sans risque de « fuite vers les biens réels », ce qui explique le décrochage entre « économie réelle » et « économie financière ». La banque centrale étant un monopole d’émission monétaire combattu par les économistes autrichiens, on voit que la mise en accusation du libéralisme relativement au « capitalisme financier » est absurde ;
      l’endettement général (des entreprises, des particuliers, des états via la dette publique) accroît les flux financiers et les volumes gérés par le secteur financier (la dette d’un acteur économique étant toujours un placement financier d’un autre acteur), encore plus dans un contexte mondialisé. C’est moins le libéralisme qui est ici en cause que le comportement de chacun des acteurs économiques, états compris.
      la technique financière elle-même progresse et offre des opportunités d’échanges qui n’existaient pas auparavant, à travers des produits sophistiqués (produits dérivés, CDS, …)

  • L’argument central en faveur du protectionnisme qu’avancent ses partisans est le plus souvent la préservation des emplois nationaux : un pays à haut niveau de vie et salaires élevés ne pourrait soutenir la concurrence de pays où les salaires sont beaucoup plus bas, et par conséquent où les produits et services sont moins chers. Des droits de douane (droits d’entrée pour les marchandises importées) ou des quotas d’importation seraient donc nécessaires pour rétablir l’équilibre vis à vis de cette concurrence « déloyale ».
    En réalité, le protectionnisme accélère le déclin. Il permet certes de sauver temporairement quelques emplois et industries, mais en réduisant le niveau de vie et le revenu des consommateurs de produits étrangers (car ce sont eux qui payent les droits de douane !), en augmentant les coûts de production interne (les producteurs employant des produits du secteur protégé, plus chers), en rendant par conséquent moins compétitifs les producteurs au niveau international. Finalement, il diminue l’attractivité du pays pour les étrangers qui, ne pouvant y vendre leurs produits, ne disposent pas en retour de fonds dans la monnaie du pays protectionniste.
    Le résultat est que, pour sauver quelques emplois inefficaces, un bien plus grand nombre d’emplois efficaces sont détruits ou non créés. Au lieu de profiter de la loi des avantages comparatifs en se spécialisant dans des secteurs à forte valeur ajoutée, le pays préfère prolonger la survie de secteurs non rentables.
    Les politiciens protectionnistes ne mettront évidemment en exergue que les côtés positifs, visibles (« on a sauvé des emplois ») sans insister sur les côtés négatifs (voir aussi la parabole de la vitre cassée). Quand le coût des emplois « sauvés » devient excessif et ne peut plus être assumé, on assiste à des reconversions douloureuses : le protectionnisme n’a servi qu’à repousser le problème à un peu plus tard, au bénéfice des politiciens du moment.
    Si la logique protectionniste était poussée jusqu’au bout par les politiciens, on aboutirait à des pays qui vivraient en autarcie totale et emploieraient des techniques complètement dépassées : n’aurait-il pas fallu protéger l’emploi des charrons, sabotiers, forgerons, conducteurs de diligence, vendeurs de bougies, porteurs d’eau, allumeurs de réverbères, etc. Le rêve secret du protectionniste, c’est d’aboutir à un monde figé pour toujours, en contradiction avec toute réalité. Le protectionniste est un réactionnaire !
    Il est d’ailleurs étonnant de voir resurgir, de la part de certains intellectuels (par exemple Emmanuel Todd, et avant lui Maurice Allais), la préconisation d’instaurer un « protectionnisme continental », cela plus de deux cents ans après le Blocus Continental napoléonien qui avait réussi à appauvrir davantage le continent…
    Si le but affiché du protectionnisme est d’entraver les importations étrangères et de favoriser l’exportation des produits nationaux (mercantilisme), on peut dire que le protectionnisme est contradictoire puisqu’il va à l’encontre même de ce but, les étrangers ne disposant pas de suffisamment de monnaie nationale pour acheter les produits nationaux (du fait de la barrière protectionniste qui les empêche de vendre leurs produits). Le protectionniste, méconnaissant la nature de l’échange économique, croit qu’exportations et importations sont déconnectées, et qu’on peut agir sur les unes sans impact en retour sur les autres.

  • Le protectionnisme constitue d’abord une erreur pour les consommateurs, qui ne peuvent se procurer certaines marchandises ou qualités, ou alors à des prix trop élevés. Le libre-échange, au contraire, favorise le consommateur. Mais le protectionnisme n’est pas non plus une bonne chose pour les producteurs nationaux; il leur ôte des débouchés (car les pays étrangers prennent des mesures de rétorsion) et surtout il laisse les producteurs nationaux, non soumis à la rigueur de la concurrence étrangère, « s’endormir » au lieu de s’adapter. Le protectionnisme, supprimant l’aiguillon de la concurrence étrangère, n’est pas un facteur de progrès, mais de stagnation économique et de faible productivité. Même pour des pays peu développés, l’existence d’une concurrence étrangère est un bon stimulant, et l’on sait qu’ils compensent leur éventuel retard technique par des coûts salariaux plus faibles par exemple. Ce sont d’ailleurs les pays en voie de développement les plus ouverts aux échanges internationaux qui ont connu le décollage le plus rapide, comme le montre l’exemple des NPI (Nouveaux pays industrialisés), en particulier ceux du Sud-Est asiatique, tandis que ceux qui refusaient l’ouverture internationale s’enfonçaient dans la misère. pour les usa. lisez ceci: http://www.libreafrique.org/Helge_USA_protectionnisme_160812
    bcp de protectionnistes utilisent l’argument que les usa ont été les USA protectionnistes à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle.
    le protectionnisme nuit automatiquement à toutes les entreprises autres que celles qu’il privilégie en amputant le pouvoir d’achat général, et plus directement à celles qui dépendent d’approvisionnements étrangers pour maintenir leur compétitivité, ainsi qu’aux exportateurs qui ont besoin que l’étranger vende dans le pays pour avoir les moyens d’acheter des produits du pays.

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