Parmi les aliments riches en cholestérol on trouve notamment les œufs, le foie de veau, la langouste et les crevettes. Une langouste quotidiennement n’est pas à la portée de toutes les bourses mais ce n’est pas le cas des œufs. Et pourtant depuis près de 50 ans, les recommandations des nutritionnistes vont dans le sens d’une diminution de la consommation d’oeufs selon le prétexte que les œufs augmentent le taux de cholestérol sanguin et que c’est mauvais pour la santé. Par exemple aux USA la consommation d’œufs n’a cessé de chuter depuis les années 50 à la suite de recommandations répétées d’experts en nutrition et métabolisme :
C’est une véritable révolution qui se prépare aux USA avec la prochaine publication des « Dietary Guidelines » émises par le comité fédéral qui s’occupe de nutrition et émet des recommandations que naturellement tout citoyen (ou presque) suit à la lettre. L’industrie pharmaceutique a développé le gigantesque business des statines pour réduire substantiellement le taux total de cholestérol sanguin au détriment parfois de la santé de personnes parfaitement bien portantes. Cela non pas pour leur donner bonne conscience si ces dernières dégustent deux œufs brouillés au petit déjeuner, mais parce qu’en accord avec des « comités » de médecins, le taux idéal doit se situer aux alentours de 2 g/litre (200 mg/dl). C’est bon pour la vente de statines et ce sera encore meilleur quand la nouvelle « Dietary Guideline » sera publiée dans le courant de l’année 2015.
En effet, manger un œuf par jour n’est pas aussi mauvais pour la santé qu’on a bien voulu le répéter depuis le début des années 60. Le comité a découvert, espérons-le par hasard, que finalement les milliers d’études dites de science nutritionnelle, l’un des sujets relatifs à la santé, peut-être le plus complexe, ne sont pas concluantes : les œufs ne sont pas néfastes pour la santé, point barre. Ce supposé effet néfaste du cholestérol remonte justement à l’année 1961 quand l’American Heart Association déclara péremptoirement que les œufs étaient mauvais pour les artères. L’argumentation de l’époque était sinon légère du moins contestable mais les autorités fédérales émirent la première recommandation relative aux œufs. Cette décision fut reprise par de nombreux pays occidentaux quitte à mettre sérieusement en péril le business des producteurs d’ œufs, mais c’est une autre histoire… Parmi de nombreux autres sujets de nutrition qui seront modifiés dans cette nouvelle mouture des « Guidelines », le sel, la viande rouge, le sucre, les acides gras saturés et même les oméga-3 seront reconsidérés ! Pour résumer le Washington Post a synthétisé les prochains rapports comme indiqué ci-dessous.
Cette espèce de peur du cholestérol montée en épingle par l’American Heart Association (AHA) provient du fait qu’à la fin du XIXe siècle il fut reconnu que les plaques obturant les artères étaient constituées en partie de cholestérol, mais en partie seulement. L’AHA préconisa de ne pas ingérer plus de 300 mg de cholestérol par jour, tous aliments compris. Or quand on sait qu’un seul jaune d’œuf en contient 200 mg, il est difficile de respecter ce genre de recommandation. Les industriels de la bonne et mauvaise bouffe se sont frotté les mains car l’opportunité de vendre des produits sans cholestérol était une nouvelle poule aux œufs d’or – sans faire de jeu de mots – de même que les préparations sans gluten ou les plats sans sodium sont des mines inépuisables de bénéfices.
Dans ce domaine, l’imagination est très fertile et ce sont les recommandations officielles qui favorisent ces opérations mensongères de marketing. Le métabolisme du cholestérol varie selon les individus et leur état de santé. On estime qu’une personne sur 4 « gère » mal le cholestérol alimentaire et enrichit son sang en « mauvais » cholestérol formant des petits LDL denses et la cause de cette sorte de déviance métabolique est encore largement inconnue. Ce que l’on a observé est que les lapins par exemple supportent très mal trop de cholestérol alors que les rats s’en accommodent très bien… et chez les humains cette différence est probablement d’origine génétique.
Le docteur Michel de Lorgeril, spécialiste des pathologies vasculaires et de nutrition et dont les travaux de recherche concernent les processus de formation des « plaques » artérielles riches en cholestérol ( http://michel.delorgeril.info/ ) ne blâme pas pour autant l’abus d’aliments riches en ce métabolite essentiel : une multitude d’évidences sont en faveur d’une alimentation raisonnable et surtout d’une discipline de vie favorisant un fonctionnement harmonieux de l’organisme.
Bref, la prochaine décision de « déclassifier » les aliments riches en cholestérol constitue pour de nombreux pathologistes une avancée significative après des années de fausses appréciations de ses effets supposés négatifs.
- Source : Washington Post
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« Ce que l’on a observé est que les lapins par exemple supportent très mal trop de cholestérol alors que les rats s’en accommodent très bien… »
Et les ours sont champions du monde de cholestérol, toutes catégories confondues.
Cela étant, il faut se demander pourquoi, si le cholestérol est finalement « OK », alors les graisses saturées, elles, seraient toujours « néfastes » vu qu’à l’origine on les a diabolisées en les accusant d’augmenter ledit cholestérol…
Bref, il y a du chemin de fait, mais il y a encore bien de la marge de progression.
Quand bien même les recommandations des nutritionnistes seraient statistiquement fondées, elles ne seront plus utiles que néfastes que lorsque l’on pourra les moduler selon le patrimoine génétique et le mode de vie des personnes concernées.
Sinon, ça ne vaut guère mieux que si l’on imposait à chacun à un régime alimentaire conçu pour … des rats de laboratoires.
Génétique… et épigénétique aussi.
Tous les 5 ans, ça change au gré des travaux de doctorat toujours aussi peu sérieux des gars de la médecine. Souvenez-vous des régimes sans sel encore prônés pour les femmes enceintes il y a 35-40 ans.
Mangez ce qui vous plaît de tout ce que vous trouverez au marché, et vous vous en trouverez bien si vous en rendez grâce à Dieu.
Si l’on s’en remet à Dieu, c’est que quelque part la science de la nutrition s’est transformée en religion.
il y a tant de choses à dire sur les manipulations medico-pharmaceutiques que la lecture des livres des médecins Lorgevil et Evens est indispensable pour comprendre les tenants et aboutissants des campagnes anti-cholestérol orchestrées bien entendu par les industriels du médicament et la plupart des médecins qui ont une idée qu’approximative de ce que doit être une démarche scientifique.
Y a toujours à boire et à manger dans les recommandations alimentaires
Cette chasse impitoyable du cholestérol peut faire penser à la chasse aux sorcieres contre Galilée qui était seul contre tous en son temps l’église.
Lisez le livre d’Even qui fait des démonstrations beaucoup plus précises sur le phénomène cholestérol, attaquant le corps médical notamment les cardiologues. et sur la nuisance de son traitement
Il y a un paramètre sur lequel on n’insiste guère c’est le distinguo à faire entre cholestérol ingéré et le cholestérol endogène dont Lynen avait démontré la synthèse .
Tout le monde est atteint de la maladie statine de la naissance à sa mort. Le marketing fais son œuvre et oblige des personne du 4° age à l’inclure dans leur menu quotidien (ils se sentent beaucoup mieux lorsqu’ils arrêtent cette médecine). Il faudrait calculer le surcoût pour les finances publiques de l’utilisation abusive de ces produits
Malgré cette campagne acharnée contre notre cholestérol endogène celui que nous fabriquons n’a surement rien à voir avec cette croissance rapide de l’obésité dans les dernières décennies, mais beaucoup plus à la junk food importée des USA pour le plus grand bonheur de leur industrie et le malheur de notre santé
Even explique que la maladie coronarienne a une autre étiologie. Nos amis américains avaient pratiqué des nécropsie sur les GI ‘s américains lors de la guerre du Vietnam et remarqué des lésions coronariennes chez des jeunes d’une vingtaine d’années sans relation avec l’ingestion d’œufs ou autre aliments « gras »
Je prends toujours l’exemple de notre bon foie gras, foie pathologique s’il en est. Je ne pense pas qu’il est le produit d’une alimentation riche en cholestérol, mais d’une alimentation exclusivement sucrée, le mais et son amidon en étant un exemple parfait.
En 61 on connaissait les propriétés lipolytiques des acide gras polyinsaturés que nous retrouvons toujours dans nos huiles crues. Cela est devenu les omega 3
Notre organisme n’a-t-il pas besoin des vitamines liposolubles A,D,E,K?
L’ennemi n’est pas le cholestérol, mais l’obésité
NB 2 grammes de cholesterol correspondent à 2000 milligrammes de cholestérol
L’ennemi c’est le mauvais cholesterol..LDL….Et les facteurs de risque…Le cholesterol total ne veut rien dire puisqu’il associe la somme des triglycérides , du bon cholesterol et du mauvais selon une formule que je ne connais pas par coeur…Ensuite il faut s’intéresser aux facteurs de risque ( HTA, INFARCTUS etc ) et de là vous pouvez déduire si votre taux de LDL est supérieur aux normes en vigueur…Cela voudra dire alimentation adaptée pendant 6 mois et re-bilan lipidique…Si LDL toujours trop haut alors oui les statines prescrites larga manu par la médecine générale..
Arrivé à la retraite je me rends compte du conditionnement de cervelle auquel j’ai été exposé ainsi que la totalité de mes confrères.
Les premières mises en garde que j’ai lues étaient dans la revue « Prescrire » revue médicale … indépendante … de l’industrie pharmaceutique.
Il est vrai que chaque patient « pigeonné » par son cholestérol ça fait 1 cp par jour, 365 par an multiplié par le nombre de pigeons = une belle rente pour le laboratoire d’autant que, comme le progrès ne s’arrête pas, les dits laboratoires nous ont sorti des spécialités nouvelles de plus en plus sophistiquées mais surtout de plus en plus problématiques au niveau des effets délétères et de plus en plus onéreuses pour un service médical rendu très hypothétique …
Dernièrement je m’étais posé la question de savoir si les labos américains n’allaient pas préconiser la mise dans le biberon des nourrissons de statines pour éviter qu’à 60 ans ils fassent un infarctus.
Le livre du professeur Even permet de recentrer le problème et tant que les facteurs de risque ne sont pas avérés ( hérédité, antécédents) il est illusoire de vouloir faire baisser ce fameux cholestérol.
Sur ce sujet il faut être plus que vigilant sur les thérapeutiques « consensuelles » qui fleurissent partout: sur le calcium, sur le traitement de l’ostéoporose, sur l’hypertension ….
Maintenant quand vous arrivez à 14 de maxi « ON » vous met en garde contre les risques AVC et autres et « ON » vous propose un médicament pour éviter que la tension « continue de monter » !!!!! alors que de tous temps l’hypertension est définie par des chiffres de 16 maxi 9 mini. tension prise couché et non débout à l’arrivée du patient dans le cabinet de consultation. En la matière nous ne devrions prescrire de traitement que sur les preuves apportées par un enregistrement Holter.
De nombreuses études sur l’artériosclérose, l’ostéoporose, l’hypertension paraissent mais sont soigneusement occultées parce qu’elles battent en brèche le bien fondé d’un traitement donc …. les bénéfices des labos. …… C.Q.F.D.
Je suis au même âge mais je n’ai pas du tout la même impression!
Bon, je ne recevais pas les visiteurs médicaux autrement que sur rendez-vous: ils avaient maximum 15 à 20 minutes pour s’exprimer (3 X/an, pas plus) pendant que, sans rien « gober », je regardais attentivement leur document publicitaire, en particulier, les courbes quand elles ne partaient pas de X=0 et Y=0! Déjà, ça relativise les choses et ça influençait défavorablement mon point de vue!
Autre argument: la différence entre patient traité et patient sous placébo pour obtenir la vraie proportion de bénéficiaires du traitement: cette population, lors des études, reçoit gratuitement le « comprimé », actif ou non: un réflexe inconscient fait souvent croire qu’un médicament qu’on a payé cher est plus actif!
La conversation permet souvent de voir rapidement si le visiteur connait bien son sujet ou seulement superficiellement, par « ouï-dire »! Et la première impression est souvent la bonne!
Bon, comme chirurgien urologue, je ne maniais que peu de drogues et seulement si mes constatations recoupaient l’évaluation générale.
De plus, je n’acceptais comme « cadeau » que de l’aide à la formation (un congrès international étant, par exemple, bien au-dessus des moyens d’un spécialiste de secteur 1 ne pratiquant pas « l’abattage » et ne souffrant pas de « prurit chirurgical » avec les maigres honoraires d’une « sécu » très mal gérée: non, je ne suis pas Français et j’ai travaillé dans d’autres pays où les gens n’étaient certainement pas plus mal soignés, contrairement à la légende franco-française!).
Dans de telles conditions, je ne ressens pas le fait d’avoir été leurré souvent et encore moins longtemps, de m’être engagé dans des phénomènes de mode, ou simplement de m’être départi d’un scepticisme foncier qui attendait des preuves établies par d’autres, correspondant à mon expérience personnelle.
Un peu de loique et de bon sens, ça suffit à ne pas prêter le flanc à la « pub »!
Encore un article pour rien, … ou pour se faire mousser avec un pétard mouillé!
Oui, il est vrai que la genèse des plaques d’athérome n’est pas encore élucidée totalement mais, OUI aussi, elles contiennent des « cholestérides » formés à base de cholestérol.
Ce qui n’est pas dit c’est que le fait d’avoir beaucoup de cholestérol dans le sang vient de l’alimentation avec ingestion exagérée pour 30% mais que +/- 70 % du cholestérol est synthétisé dans l’organisme: et ça CHANGE tout!
Du coup, les statines, actuellement très agressées, et comme par hasard, surtout dans les médias, donc par des gens « de gauche » qui haïssent les laboratoires pharmaceutiques à cause de leur chiffre d’affaire et donc leur bénéfice importants ne peut, évidemment, qu’être une exploitation éhontée de la sécurité sociale « pour du fric »!
Alors qu’à gauche, on pense encore que seul, le personnel d’état, totalement intègre et pas du tout influençable par la pression des lobbies, est capable de veiller efficacement sur le bien commun et celui de chacun, sans aucun intérêt personnel soupçonnable , la médecine, grâce à la technologie et ses progrès, y compris pharmaceutiques, fait des progrès rapides au point d’allonger l’espérance de vie presque chaque année!
Par contre, si la pauvreté augmente ses ravages à cause de l’appétit insatiable de la « baleine obèse politico-administrative » inefficace qui refuse de se mettre au « régime »(avec jeu de mots!), il y a des chances pour que cet allongement stagne.
Il n’y a plus aucun doute sur une coïncidence entre un taux de cholestérol élevé (surtout si la fraction LDL – « low density lipoprotéin » – est élevée et la fraction HDL – « high density lipoprotein » est basse) et les pathologies cardio-vasculaires avec 2 manifestations dangereuses: l’infarctus du myocarde et l’accident vaculaire cérébral.
Il est vrai que les taux « idéaux » ont baissé, peut-être exagérément, ces dernières années.
Mais il reste vrai que l’efficacité des statines n’est pas remise en cause, et elles sont bien plus efficaces que des mesures diététiques, forcément!
De plus, dès 2000, on avait montré que les oeufs n’augmentaient pas le risque cardio-vasculaire!
Pour ceux qui veulent une information plus crédible mais restant bien compréhensible, voir le lien suivant:
http://www.i-dietetique.com/articles/les-oeufs-au-coeur-de-notre-equilibre-nutritionnel/9058.html
Ce n’était pas un article « pour rien ». J’essaie sur mon blog d’être impartial mais parfois j’ai trop envie de distiller mon venin. J’ai écrit il y a quelques jours un article sur la DMLA qui serait causée par une calcification de micro dépôts de cholestérol au niveau de la membrane sous-rétinienne. Je n’ai jamais été médecin mais seulement enzymologiste en recherche fondamentale, faut-il le préciser ici. Je ne maîtrise donc pas la médecine mais quand un article paru dans la presse d’information scientifique m’interpelle, je me permets d’écrire aussi fidèlement que possible ce qui y est relaté. De nombreuses fois j’écris aux auteurs pour qu’ils m’envoient un reprint afin de pouvoir étudier en détail le travail scientifique accompli. Ce fut le cas pour la DMLA récemment. D’ailleurs il semblerait que l’administration de statines soit bénéfique pour repousser l’apparition de DMLA mais ces produits, faut-il le rappeler, ont également des effets secondaires plus ou moins indésirables selon les sujets …
Comme dit plus haut, quand les questions médicales sont abordées dans la presse, contrairement à d’autres domaines, il n’y a pas de place pour la polémique entre des positions tranchées: dans le cas, ici, personnellement, je n’ai pas rencontré de campagnes contre la consommation des oeufs et d’une façon générale, le danger des lipides réside, dans l’alimentation, dans la consommation de graisse brûlée (accord unanime) et, comme pour presque tout, dans la consommation excessive.
Par contre, il existe bien « un souci », d’ordre administratif, à cause du poids des statines dans le budget du remboursement pharmaceutique par l’assurance maladie et les pressions existent!
Je ne nie pas que les « normes » concernant le cholestérol ont baissé, sans doute même de façon exagérée, quand on parle d’un maximum de 170mg/dL. Il faudrait plusieurs études sérieuses pour prouver que ces diminutions, à la marge, apportent effectivement un bénéfice sur la morbidité et la mortalité cardio-vasculaire.
Dans la science médicale, les « vérités » ont deux caractères difficiles à appréhender et même à pratiquer: ces « vérités » sont statistiques et évolutives. Statistiques: tous les fumeurs ne meurent pas d’un cancer du poumon ou d’une maladie cardio-vasculaire mais ils augmentent bien le risque! Évolutives: grâce à l’utilisation des progrès technologiques, pour l’avoir vécue, vous le savez sans doute encore mieux que moi.
Enfin, si on peut corriger certaines anomalies identifiées, pour soigner des personnes, c’est bien la globalité de la personne, y compris dans ses interactions avec son « environnement » (c’est très vaste!), qu’il faut prendre en considération. Ça demande donc de la modestieet un esprit curieux et nuancé pour, comme « chantait » Jean Gabin, « savoir qu’on ne sait jamais ». Bon dimanche.
« la médecine, grâce à la technologie et ses progrès, y compris pharmaceutiques, fait des progrès rapides au point d’allonger l’espérance de vie presque chaque année »
Prouvez-le!
Non.
Comment savoir si l’on a les gènes d’une personne gérant bien le cholestérol ou pas ?
On attend l’infarctus du myocarde ?
L’avenir est dans la prévention des maladies mais nous avons un siècle de retard dans le domaine par rapport au traitement des symptômes.