Procès du Carlton : les larmes coulent à flot

Les abolitionnistes sont à la manœuvre pour faire de ce procès un procès de la prostitution, et relancer le projet de loi visant à pénaliser les clients

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Dominique Strauss Kahn DSK (Crédits Le Jhe, licence Creative Commons)

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Procès du Carlton : les larmes coulent à flot

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 20 février 2015
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Par Alain Borgrave.

Dominique Strauss Kahn DSK (Crédits Le Jhe, licence Creative Commons)
Dominique Strauss Kahn DSK (Crédits Le Jhe, licence Creative Commons)

 

Au procès du Carlton, les témoignages des quatre prostituées s’enchaînent et se ressemblent. Ils sont tous plus terrifiants les uns que les autres. Et inondés de larmes. En voici quelques extraits :

« Elles ont des regards lourds ou inquiets, silhouettes frêles (…) la voix cassée par l’émotion. (…) Laura, en pleurs, semble la plus fragile. »

« Sa voix est étranglée par les sanglots dès les premiers mots. «Il y a vraiment des bons côtés à la prostitution ?» A. fond en larmes. «Non, il n’y a pas de bons côtés, je vous le garantis.» Elle pleure et répète : «Je vous le garantis.»

« M. pleure. «Je ne dis pas que c’est vous qui mentez, reprend le président, c’est une affaire qui peut avoir des conséquences très graves» — «Je sais, dit M. en pleurant plus fort. Et je maintiens mes déclarations.»

« S., dite «Jade», s’excuse lorsqu’elle pleure à la barre. Jade se met à trembler. «Ce qui se passe dans une chambre, il n’y a que le client et la fille qui le savent. (…)» Elle pleure. »

Ces témoignages ont de quoi laisser incrédule. Une telle unanimité dans les pleurs est étonnante car les récits de prostituées repris dans les études sociologiques sont d’habitude plus sobres. Il est vrai que certaines personnes qui travaillent dans la prostitution se rendent vite compte qu’elles ne sont pas faites pour ce travail, mais en général les problèmes principaux des prostituées concernent l’environnement légal et le harcèlement policier, bien plus que les proxénètes ou les clients indélicats. Par exemple, une étude aux États-Unis a conclu que seuls 2% des prostituées étaient dans une relation avec un proxénète violent et qu’à peu près la moitié ne connaissaient pas un seul proxénète. Voir aussi ces témoignages ici, iciici ou ici :

« D. est heureuse de travailler en Autriche parce qu’ici le travail du sexe est légal. Elle dit que le travail illégal en Italie et en Espagne lui a causé beaucoup d’angoisse. ‘J’ai fait assez de travail illégal, je ne veux plus jamais faire ça.’ Mais en Autriche elle explique que la situation n’est néanmoins pas parfaite:  ‘Ici je ne peux pas percevoir le chômage. Mais je n’en ai pas besoin car dans cette profession on trouve toujours du travail facilement.  » (femme roumaine en Autriche)

« Je suis arrivée en Espagne et j’ai commencé à travailler comme femme de chambre. C’était très dur et je gagnais très peu. Puis j’ai rencontré des personnes qui travaillaient dans la prostitution. (…) Personne ne vous maltraite sauf si vous sortez et que quelque chose vous arrive à l’extérieur. Mais à l’intérieur rien ne peut vous arriver. À la fin vous vous sentez protégée. » (femme équatorienne en Espagne)

« Quand nous vivions dans ce club, le propriétaire s’occupait de nous. Il nous conseillait : « n’allez pas avec cet homme-ci, ni avec celui-là ». Il était comme notre père » (femme colombienne en Espagne)

« La volonté d’améliorer leur statut financier pour elles-mêmes et leurs familles a émergé comme un thème central dans les entretiens que nous avons conduits. (…) De cette façon ces femmes se distanciaient du stéréotype de la victime passive. Elles représentaient la prostitution comme procurant à la fois des ressources financières et des expériences de vie qui les aidaient à croître comme individu. Elles parlaient de leurs actions en termes d’intentions, de choix et de désirs. » (femmes russes en Norvège)

Revenons au procès du Carlton et aux dépositions des prostituées. Il y a donc eu beaucoup de pleurs, la description d’une souffrance permanente au quotidien, une allégation de viol durant l’enquête classée sans suite en 2012, et, durant le procès, une autre allégation de viol qui laisse incrédule jusqu’au Président de la séance. Où cela nous mène-t-il, s’agirait-il d’une cabale contre Dominique Strauss-Kahn ?

Tout s’éclaire quand on lit ceci :

« Dans la salle, Bernard Lemettre, président régional de l’association du Nid, qui accompagne les quatre parties civiles au procès, qui les soutient au quotidien… »

Eh oui, les prostituées qui témoignent au procès du Carlton sont coachées au quotidien par l’association du Nid. Tout s’éclaire car le Nid est une association qui milite pour l’abolition de la prostitution et la pénalisation des clients. Une autre association abolitionniste, la fondation Scelles, s’est elle aussi portée partie civile avec le Nid dans ce procès.

Ce qui permet de comprendre pour quelle raison les prostituées ont lourdement forcé le trait dans leurs témoignages. Influencées par l’association du Nid, leurs dépositions sont réalisées selon le credo abolitionniste des survivantes : elles ne sont plus que des épaves humaines, brisées, victimes d’une pratique barbare, la prostitution. Pratique qu’il est temps d’abolir en pénalisant ses bénéficiaires, les clients-prostitueurs. Les quatre prostituées ont utilisé à plusieurs reprises dans leurs témoignages le stéréotype de la victime passive, dans des expressions sorties tout droit de la théorie abolitionniste, qui trahissent l’influence du Nid. Comme cellesci :

« Dans une relation sexuelle tarifée, il y a un dominant et un dominé. Celui qui est payé n’est pas acteur de ce qui se passe »

« On était exposées pour être choisies par le client comme un objet, comme une marchandise »

« Payer, c’est savoir qu’on impose à l’autre un acte pour lequel il n’a peut-être pas eu le choix »

Pour mieux comprendre l’influence que peut avoir le Nid, il suffit de suivre l’itinéraire de Rosen Hicher, ancienne prostituée. En 2009 elle publie un livre qui est décrit comme  un « plaidoyer pour la légalisation de la prostitution » et qui préconise qu’il « faut des lieux dédiés, tels que les Éros Centers, comme en Allemagne ». Depuis lors, Rosen s’est associée avec le Nid. Et son discours a pris un virage à 180° et est devenu celui de la « survivante ». Sur le site du Nid: « Rosen Hicher a survécu à 22 ans de prostitution et milite aujourd’hui pour l’abolition du système prostitueur. Elle se bat pour que chacun regarde enfin en face la violence commise par les « clients » prostitueurs en exigeant et/ou en obtenant un acte prostitutionnel »

Le procès du Carlton apparaît donc comme une plateforme permettant à ces associations de mener leur combat politique contre la prostitution. Ce qui leur a permis d’utiliser la notoriété de DSK et l’emballement médiatique pour transmettre leur idéologie et influencer le débat politique. Plateforme qui a joué son rôle puisque le 11 février, en plein procès, tombe la nouvelle que le texte de loi pénalisant les clients de prostituées, qui était bloqué au Sénat depuis cet été, sera étudié en mars « à la demande du gouvernement ».

Il apparaît donc qu’au sein du procès du Carlton, a eu lieu une mise en scène qui ne visait pas directement la personne de DSK, ni les juges, ni les procureurs. Mais qui avait pour but d’influencer les médias et le débat politique en parlant de la prostitution d’une façon très particulière. Dans un but bien précis : relancer le projet de loi sur la pénalisation des clients.

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  • La prostitution est le résultat de la rencontre de deux éclopés : le client qui a besoin d’acheter une chose qu’il ne peut obtenir sans payer ou alors ne souhaite obtenir qu’en payant ? (voir le livre de F. Mitterrand) , et la(le) prostitué(e) qui dans le meilleur cas a trouvé un moyen optimal de faire de l’argent et le pire est victime d’esclavagisme . C’est un problème complexe et effectivement toute approche idéologique et passionnelle est à éviter. Mais à propos de Mr SK , je ne pense pas que le triste sire ait eu des problèmes pour garnir son lit . Alors , que venait donc acheter Mr SK ? Posez vous la question .

    • Non, il n’y a pas « deux éclopés », il y a d’un côté une personne (à 80 % une femme) forcée par un tiers ou la précarité, et de l’autre un homme (à 99 %) qui ne souffre que de misère relationnelle et de manque d’empathie pour ses semblables. Et ça, on n’en meurt pas et ça se soigne.
      Alain Borgrave fait preuve d’un mépris incommensurable pour ces femmes qui ont courageusement témoigné, mais son mépris n’est pas incroyable, au vu de ses publications précédentes qui, toutes, nient à la fois l’ampleur de la contrainte et la violence exercées sur ces femmes, et où il défend jusqu’à l’absurde, le clientélisme prostitutionnel.
      La violence fait partie de la vie des femmes prostituées, avant, avec un taux de maltraitances sexuelles très élevé, pendant , avec lez violence des proxénètes et clients prostitueurs (et des rapports sexuels non désirés à répétition est déjà une grande violence), et violence après, quand leur parole est dénigrée ! Et c’est ce que fait l’auteur de cet article.
      Je recommande la lecture de « La prostitution est une violence faite aux femmes : refusons d’en être complices … »
      Par le LEF
      http://www.google.be/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=2&cad=rja&uact=8&ved=0CCcQFjAB&url=http%3A%2F%2Fwww.womenlobby.org%2Fspip.php%3Faction%3Dacceder_document%26arg%3D1050%26cle%3D718d8eaec7f1003769b5ec7bcc967ed6ed0cdca3%26file%3Dpdf%252Farticle_du_lef_-_prostitution_est_violence_faite_aux_femmes.pdf&ei=YlXoVIT7MIPWatL9gdAL&usg=AFQjCNHM8ZLitbivK9gCBf3QG_M70n33Lw&sig2=u5SwYQK0F4RtzEPt4t4eZA

      Et dénoncer les violences subies ne peut être fait que par des femmes qui sont sorties de ce milieu et que leur parole peut alors se libérer, parce que la majorité d’entre elles était sous la coupe de réseaux ou de proxénètes et étaient menacées si elles parlaient, et que celles qui étaient indépendantes ne pouvaient pas dire la vérité sur ce qui leur permettait de (sur)vivre.

      • «Ce qui m’a frappé à l’instruction et à l’audience, c’est l’absence totale de considération pour les femmes qui sont ravalées au rang de simples objets de plaisir. La prostitution, c’est toujours une forme de violence.» (Procureur Frédéric Fèvre, Procès Carlton, Le Monde, 17 fev2015)
        DSK n’est pas un éclopé… Les clients des prostituées sont à l’opposé de toute éthique et de toute empathie ; ils sont sept fois plus nombreux à confesser qu’ils violeraient une femme s’ils pouvaient s’en sortir en toute impunité. (1) Même lorsque les hommes observent une situation où la femme est victime de la traite ou exploitée, ils ne le signalent pas ;
        _ 41% des acheteurs de sexe ont sciemment utilisé à des fins de prostitution une femme qui était sous le contrôle d’un proxénète. (1)
        _ 66% des acheteurs de sexe disent avoir constaté que la majorité des femmes sont attirées, trompées ou victimes de la traite dans la prostitution.(1)

        Comme l’a révélé le procès du Carlton ou comme le montre l’étude portant sur 700 hommes que rapporte The Guardian ; certains prostitueurs reconnaissent ouvertement leur mépris des femmes prostituées, celles capables de faire « ce travail dont une femme normale ne voudrait pas ». (2)
        Non, vraiment on ne peut pas parlé d’éclopé pour le micheton.

        1. TEN THINGS YOU MIGHT NOT KNOW ABOUT MEN WHO BUY SEX –
        http://iwantrest.com/blog/post/ten-things-you-might-not-know-about-men-who-buy-sex/?/2013/04/30/ten-things-you-might-not-know-about-men-who-buy-sex/

        2. Julie Bindel, « Why men use prostitutes » http://www.theguardian.com/society/2010/jan/15/why-men-use-prostitutes

        • Comme D Quinet, je pense qu’ A Borgrave, fait preuve de mépris en ne voulant pas écouter la parole dérangeante des survivantes de la prostitution, qui décrivent souffrances et exploitation et qu’il veut redorer le blason terni des bordels…

          Il est étonnant de constaté que les révélations de Jade concernant les bordels concordent avec ce que disaient les anciennes prostituées des bordels en 1990, lorsqu’on leur posa la question : Faut-il rouvrir les maisons closes ?
          Toutes étaient contre, même RÉVOLTÉES par l’idée de rouvrir les maisons closes, et sortirent de leur gond :
          « On va créer un proxénétisme industrielle dont les prostituées ont eu du mal à se défaire » « En 1946, les maisons closes c’était des lieux de contamination. () j’ai vécue [les maisons closes], c’est une chose affreuse, affreuse, c’est une prison” » (Enquête sur la prostitution à Paris – Archive INA, 1990/06/17 journal TV.) Reportage montrant comment les prostituées réagissent à la déclaration de l’ancien ministre de la santé, Michèle BARZACH, qui propose de rouvrir les maisons closes.
          http://www.youtube.com/watch?v=-No5JtkkhTo

          Et ces témoignages sont toujours d’actualité. Deux témoignage des bordels légaux de Belgique : « Ce bar là emploie des sans papiers, dans celui-là, il y a de l’héroïne… il faut ne rien voir, ne rien entendre, ne jamais ouvrir la bouche. Si vous voyez le patron donner de la cocaïne aux filles pour tenir, vous faites comme si vous n’aviez rien vu. Une fille comateuse, ou droguée, ou qui ne se réveille pas, il vaut mieux vous sauver plutôt que rester à côté » http://www.prostitutionetsociete.fr/temoignages/fiona-2-2-dans-le-mili (prostitutionetsociete, Fiona, dans le milieu tout le monde se tait, p2)

          « Ce serait laisser la porte ouvert à toutes les saloperies et les trafics. On laisse les filles enfermées physiquement et psychologiquement : elles ont encore moins de contact avec le monde extérieur, les associations », assure l’ancienne professionnelle. Dans le bar où j’ai travaillé en Belgique, j’ai vu DES COPINES MASSACRÉES alors que le client était sorti depuis longtemps », explique Roselyne http://www.prostitutionetsociete.fr/temoignages/roselyne-dix-ans-de-trottoir

          « Quand j’ai refusée [les demandes des clients] j’ai été violée et battue () Beaucoup de gens et d’organisations veulent vous faire croire que la légalisation de la prostitution, va améliorer la situation des femmes dans le commerce du sexe. J’ai été dans les bordels légaux et illégaux du Névada, j’ai vu ce qui s’y passait et j’ai perdu des femmes qui m’étaient proches. ». Chong Kim survivante

          « j’ai travaillée dans les bordels légaux à Edimbourg, il y avait du trafic d’héroïne en bas, le proprio était brutal, un démon, il insistait pour que l’on n’utilise pas de capotes pour certains de ses clients. Si tu ne le faisais pas tu étais virée. » Fiona Broadfoot survivante

        • L' »étude » que vous citez en (1) sur les clients de prostitués vient de Melissa Farley.
          J’ai cru comprendre que sa crédibilité scientifique dans le petit monde anglo-saxon des sciences sociales est proche de zéro du fait de ses forfaitures intellectuelles.
          Je suppose que vous le savez, vu que vous êtes un habitué des commentaires prohibo-abolitionnistes et donc vous avez surement un ensemble d’éléments de langage prêt à servir en réponse à tel ou tel commentaires …

          • Melissa Farley est un expert scientifique, elle est Docteur Phd… Le site Procon présente un ‘palmarès’ des meilleures références sur la prostitution, en accordant un certain nombre d’étoiles à chacune d’elles. Un 5 étoiles est accordé aux rapports gouvernementaux, et 3 étoiles aux experts dans leur domaine. Ce site est dédié à la présentation des différents arguments pour et contre de plusieurs sujets controversés dans la société et se veut impartial et objectif.
            Sur le site indépendant d’évaluation PROCON, M Farley est EXPERT 3 étoiles, ce qui signifie que ses travaux sont reconnus par les autres scientifiques et font autorités.
            http://prostitution.procon.org/credibility-ranking.php

            Ce n’est pas parce que l’industrie du sexe essaie de discréditer les travaux des docteurs scientifiques, car leurs travaux dérangent son business, qu’il faut croire l’industrie du sexe.

            De plus, il ne s’agit pas du travail d’un scientifique isolé (M Farley) mais d’une équipe de scientifiques et je cite deux études différentes (USA et Londres) sur les prostitueurs, études confirmées avec les révélations du procès Carlton !

            De même en France, le sociologue Saïd Bouhamama a montré, dans une enquête de 2004, « Les clients en question » que ce qui pousse notamment des hommes à acheter des actes sexuels est le désir de retrouver un lieu où exercer une domination sur une femme, la vengeance, la haine des femmes. La prostitution est un monde parallèle où les hommes peuvent faire à des femmes ce qui ne leur est plus permis dans la société!

            • Croyez vous que parler de « matos », « cheptel », « négresses », soit des mots qui expriment le respect ? ce sont pourtant les mots utilisés par les michetons révélés par l’affaire du Carlton.

              Mais l’extrait suivant du journal Le Monde est encore plus révélateur sur la mentalité des michetons à l’égard des femmes qu’ils achètent:
              « Quand je mange un bifteck, je ne me demande pas si la vache a souffert », dit l’un d’entre eux, interrogé sur le risque d’exploiter une victime de la traite. « Tu n’as que ça ? », lance un autre à la tenancière d’un bar à hôtesses. Le huis clos prostitutionnel est le lieu emblématique du mépris, voire de la haine des femmes, qui s’expriment sur les forums des sites d’« escort » où les commentaires rivalisent de sexisme et de racisme.
              http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/11/28/l-egalite-passe-par-la-penalisation-du-client_3521324_3232.html#d4S8IlWrPEocqFyB.99

            • « Sur le site indépendant d’évaluation PROCON »

              indépendant de qui? de quoi?

              « Un 5 étoiles est accordé aux rapports gouvernementaux »

              MDR

            • « Melissa Farley est un expert scientifique, »

              expert en quoi?

              auprès de qui?

              « elle est Docteur Phd »

              en quoi?

              Propagande moralisatrice?

            • Je crains que vous n’ayez pas tout à fait compris le sens du « ranking » de Procon. Ils font un classement en regardant uniquement les diplômes des auteurs sur des sujets divers et variés (y compris la prostitution). Mais avoir un doctorat ne signifie pas forcément que vous soyez compétent et surtout reconnus par les autres scientifiques dans le domaine du doctorat passé. Les frères Bogdanov ont un doctorat en physique et pourtant leurs travaux sont moqués par leurs collègues en astrophysique. Idem concernant Elizabeth Tessier qui a passé un doctorat en sociologie fortement critiqué sur le fond et sur la forme. Procon décerne t-il aussi 3 étoiles à Elizabeth Tessier ?

              En fait, ce qui compte, en plus du diplôme, c’est la reconnaissance des pairs et c’est pour cela que les chercheurs publient leurs travaux dans divers revues (à comité de lecture ou pas, mais avec, c’est beaucoup mieux) pour une évaluation par leurs collègues. L’expérience de la mémoire de l’eau a été démonté par cette procédure. Claude Allègre, bien qu’il ait un doctorat a probablement une crédibilité concernant le réchauffement climatique proche du zéro.

              Il est facile pour les ignorants en la matière d’être intimidé par le diplôme de Farley et d’accepter ses déclarations comme factuels. Les études de Mélissa Farley sont néanmoins la cible des autres chercheurs sociologues (qui ne sont pas des avocats de « l’industrie du sexe ») qui soulèvent des failles méthodologiques manifestes. Farley et ses collègues donnent peu de détails sur les conditions de sélection des per­sonnes ayant participé aux enquêtes (en particulier les critères ayant per­mis d’identifier les “victimes de la traite” supposées lors de l’étude de 2003), car ils savent qu’une étude sérieuse doit avoir un échantillonnage impeccable pour éviter les bais de sélection. Or on s’est aperçu que ses enquêtes écartaient systématiquement les données contraires à ses opinions.

              Concernant les études sur les clients, elle a commencé par une prémisse farfelue, a sélectionné un groupe pour prouver sa «théorie», a utilisé des questions orientés de façon à recueillir les réponses souhaitées, et rejeté comme non conforme toutes les réponses non-souhaitées en les qualifiant de preuve de «déni». Ses rapports juxtaposent ses «conclusions» avec des citations non représentatifs mais sordides ; les études ne contiennent aucune explication de la méthodologie utilisés, ne sont pas publiées dans des revues à comité de lecture (peut être une, en me souvenant, en 2003 je crois) et ne sont jamais soumis à un examen par ses pairs.

              • @ David Pechereau:

                tout à fait correct.

                D’ailleurs je parle des méthodes douteuses de Mélissa Farley dans un autre article de contrepoints:

                http://www.contrepoints.org/2013/11/14/146163-dou-viennent-les-statistiques-sur-la-prostitution

              • Vous pouvez cherchez Elizabeth Tessier sur le site PROCON, elle n’apparaît nulle part. Non, tous les personnes qui ont un diplôme ne sont pas reconnus comme expert 3 étoiles sur le site PROCON, loin de là. Par exemple Petra Oestergren une auteur très souvent citée par les pro décriminalisation de la prostitution, ne mérite qu’UNE étoile seulement.
                Ce n’est pas tellement surprenant, car ses méthodes d’échantillonnages sont plus que fantaisistes :
                “ how Östergren selected her sample of twenty prostituted women-interviewees to whom she refers frequently. Clues are given in a book published by her in Swedish in 2006, in which Östergren explicitly says she did not attempt to contact or hold interviews with “sellers of sex” who had “primarily bad experiences of prostitution,…”

                De même, dans le rapport de Susanne Dodillet et Petra Östergren (utilisé comme source, notamment dans le rapport de la Commission mondiale sur le VIH et le droit) on constate là aussi que Petra Östergren fait preuve de légèreté scientifique et d’une INTERPRÉTATION PARTISANE. Voici trois exemples pour l’illustrer :
                __en renvoyant à un rapport du Conseil national pour la prévention du crime (BRA) de 2008, Dodillet et Östergren en tirent une conclusion bien à elles : la loi « rend la Suède attrayante pour les criminels plus sophistiqués ». Ce n’est pourtant pas exactement ce que dit le rapport. Celui-ci établit d’abord que la loi « a rendu la tâche plus difficile pour des groupes criminels de s’établir en Suède ». Il ajoute que ceux qui réussissent à s’établir peuvent jouir de « bonnes conditions de marché sous forme de prix élevés ». Cette précision n’indique en rien que la Suède est devenue un pays attrayant pour les réseaux mafieux ;
                __ En Suède, 71% des Suédois soutiennent la pénalisation du client dix ans après son introduction, tandis qu’avant ils n’étaient que 32% (enquête a été menée sur un échantillon représentatif de la population). Or Dodillet et Östergren soutiennent le contraire en se basant sur des commentaires d’internautes. Dans un cadre scientifique, comparer ce genre d’anecdote à des études d’échantillon rigoureuses est faire preuve SOIT D’INCOMPÉTENCE SOIT DE MAUVAISE FOI.
                __En Suède, selon les auteures, il y avait 1 850 à 2 600 personnes prostituées avant la loi et 1 500 personnes dix ans après la pénalisation des acheteurs. Or selon Dodillet et Östergren 1 500 serait « un nombre similaire à celui du total des personnes impliquées dans la prostitution » avant la pénalisation. Il y a pourtant bien une baisse au minium de 350 personnes (soit 19%), et au maximum de 1100 personnes (soit 42%) ce qui est loin d’être négligeable.
                [Tous les liens de ces rapports et les preuves ci dessus que j’avance et qu’avancent la journaliste Florencia Rovira Torres, sont publiés dans (Rue 89, Punir les clients des prostitués : le modèle suédois a bon dos, 25/07/2013)
                http://rue89.nouvelobs.com/2013/07/25/punir-les-clients-prostitues-modele-suedois-a-bon-dos-244373?com=select&c=5

            • Mon cher Didier Bois, vous ne devez pas connaitre grand chose à la science et la recherche, parce que sinon vous réaliseriez que votre commentaire se traduit finalement par
              « Elle est nulle mais les gens qui pensent comme elle pensent comme elle.  »

              Si elle n’était pas nulle, elle ne serait pas contrainte à ce genre de prostitution intellectuelle (dommage pour quelqu’un qui veut combattre la prostitution). Et sur les sites scientologues, Tom Cruise est un expert 5 étoiles sur la science et le monde… Avec au moins un « doctorat PhD » (n’oubliez pas de mettre le deuxième D en majuscule sinon on pourrait penser que vous ne savez pas que cela veut dire « Philosophiæ Doctor », un peu redondant avec le « docteur », mais il faut ce qu’il faut pour se convaincre qu’on a raison de croire ce qu’on croit).

      • Même pas capable de copier un lien, Dom?

      • @ Dominique Quinet:

        – Le Lobby Européen des Femmes, vers lequel vous renvoyez, est une association féministe abolitionniste, qui milite activement pour la pénalisation des clients. Leurs propos sur la prostitution ne sont donc absolument pas neutres.

        – Pour le témoignage des « survivantes », au sujet des quatre parties civiles du Carlton je ne peux pas me prononcer avec certitude, mais il y a un certain nombre de cas recensés à l’étranger de discours de « survivantes » qui se sont avérés être basés sur des exagérations, voire des mystifications. Comme dans ces deux exemples:

        « Traite, mensonges et argent: les leçons du scandale Somaly Mam »
        http://www.thenation.com/article/180132/sex-trafficking-lies-money-lessons-somaly-mam-scandal#
        « faux témoin »
        http://sexwork.ie/2013/02/24/false-witness/
        http://sexwork.ie/2013/02/27/justine-reilly-brothel-keeper/

        – Je conseille aussi de consulter cet article d’un journal local dans lequel des journaliste ont étudié l’emprise des réseaux de prostitution en Bretagne et sont arrivés à la conclusion qu’il s’agissait d’un « phénomène minoritaire », la prostitution y étant majoritairement indépendante. Lisez les témoignages des prostituées, ce ne sont pas des « survivantes » mais des personnes qui parlent d’une activité consentie et assumée.
        http://www.breizh-info.com/14300/actualite-societale/prostitution-escorting-letat-lieux-en-bretagne-enquete/

        – Les prostituées sont en effet dans une situation de vulnérabilité par rapport à la violence, tout comme les infirmières. La meilleure façon de les protéger est bien-sur d’autoriser des lieux dédiés comme les maisons closes. Voir mon précédent article:
        « Seules 3% des prostituées travaillant dans une maison close ont été victimes de violence de la part d’un client dans l’année écoulée, contre 12% des travailleuses indépendantes et 52% des prostituées non-déclarées »
        http://www.contrepoints.org/2014/06/30/170534-prostitution-labolitionnisme-a-lepreuve-des-faits

        – Au sujet de la pénalisation des clients, que vous semblez soutenir, un sondage récemment effectué en Irlande du Nord est arrivé à la conclusion que 98% des prostituées y sont opposées. Comment peut-on soutenir sans mauvaise foi que la pénalisation des clients est dans l’intérêt des prostituées alors qu’elles y sont presque toutes opposées ?
        http://www.theguardian.com/uk-news/2014/oct/17/northern-ireland-sex-workers-oppose-new-law

        – Pour le reste je renvoie les lecteurs à mes autres articles,
        La prostitution forcée est très minoritaire dans la prostitution
        http://www.contrepoints.org/2013/10/19/143221-prostitution-des-prostituees-libres-ou-victimes-de-la-traite
        Beaucoup de statistiques citées sur la prostitution ne sont pas basées sur des sources sérieuses
        http://www.contrepoints.org/2013/11/14/146163-dou-viennent-les-statistiques-sur-la-prostitution

  • Article éclairant ! Je n’avais lu ce roman-feuilleton porno quotidien qu’en diagonale, et quelque chose me semblait manquer à l’analyse que les journalistes en faisaient. Mais je comprend maintenant les ressorts cachés de la pièce. Le mouvement du Nid, lors de l’affaire Dutroux en Belgique, en rajoutait à l’hystérie médiatique : sa présidente parlait de « snuff movies » horribles, dans lesquels des enfants prostitués étaient ensuite tués, et ces films étaient courants, selon elle. Je vois qu’aujourd’hui, rien n’a changé dans leurs méthodes de propagande, c’est le même type d’hystérisation. Mais les journalistes ne firent aucune allusion à ce coaching des prostituées dans ce procès, pas plus, me semble-t-il, qu’au vrai sujet du procès, le trafic d’influence par des sociétés sur des hommes poliiques.

  • Le procès « du Carlton » comme cheval de Troie des abolitionnistes? Possible. Ce n’est pas ce qui me frappe le plus. Voilà un géant du BTP qui finance des « parties fines » pour le patron du FMI et futur président de la république par pure bonté d’âme, pour la beauté du geste? C’est clair qu’en faire le procès de la prostitution évite d’en faire le procès de la corruption.

    • Oui, vous avez raison. Mais comme le montre ici l’auteur de l’article, il y a aussi une véritable instrumentalisation du procès et des juges par « Le Nid » pour arriver à leurs fins. Le problème est alors qu’ainsi polarisé dès le début, le procès ne peut déboucher que sur l’acquittement de DSK, la condamnation de lampistes, et l’abandon de l’examen du vrai scandale que vous visez.

  • Un cas de plus de manipulation d’associations militantes pour subvertir l’État à leur profit ou au profit de leurs idées. Est-on encore en démocratie représentative?

    • « Est-on encore en démocratie représentative? »
      La question est la bonne!
      Mais dans l’hypothèse où cela ne doit rien au hasard, la réponse n’est pas vraiment nouvelle!
      Entre autre le parquet et ses poursuites à la tête du client, en restant « aux ordres »: non, ce n’est pas réellement ce qu’on appelle « la séparation des pouvoirs »!
      Mais la France pouvait-elle faire moins que les U.S.A.? Inacceptable! Évidemment!
      Pourtant à New-York, ils manquaient vraiment de preuve ou de témoin. Ils furent pourtant sévèrement critiqués, évidemment!
      En France, on aurait pu bien sûr trouver d’autres motifs d’inculpations (coups et blessures ou même viol), mais non, on ne retient que le « proxénétisme », comme si ce mec avait besoin de ça pour arrondir ses fins de mois: non-lieu garanti! C’était « fait pour »!
      Alors, bien sûr’, comme on dit chez vous: « il n’y a pas mort d’homme! »
      Supprimer la prostitution? Quand des étudiantes paient ainsi leurs études? Quand on sait que la prostitution sévit aussi dans les cités, que c’est une façon de se payer sa daube.
      Et sanctionner « le client d’une commerçante »? D’où vient ce paradoxe à la cron?
      Et tout ça au pays de Giscard, Mitterand, Chirac et Hollande? Ça ne manque pas d’air!
      Une fois de plus le discours vaut mieux que des mesures pragmatiques, efficaces, réalistes, dans un souci de meilleure sécurité et de santé.

  • Bel éclairage complémentaire, mais pas d’accord sur les conclusions.
    Que je sache, ce procès devait établir si DSK avait ou non fait organiser des partouzes tarifées, auquel cas il était qualifié de proxénète.
    Mais voila, DSK affirme qu’il ne savait pas que c’étaient des prostituées, même s’il les qualifiait de » matériel », et qu’il ne s’occupait pas des charters, seulement 12 en trois ans, et que ses « amis » s’occupaient seuls de ces détails matériels.
    Et tout le monda sait que DSK n’est pas un menteur, puisque c’est un grand homme politique, dans le sens du bon vent actuel.
    Donc DSK n’a rien à voir avec ces accusations, c’est une victime d’un complot, comme d’habitude. Circulez, y a plus rien à voir, la Justice a jugé que DSK n’était pas un menteur.
    Seulement, c’est un peu gros à faire avaler à la bonne populace qui se lève à 6 h du matin pour aller bosser, y compris le dimanche grâce à Macron, et qui n’a jamais eu la malchance d’être victime d’un complot qui lui livrerait tous les trimestres un avion charter complet de belles filles, corvéables et baisables à merci, et gratuites. Comme disait Hollande, c’est gratuit, c’est l’Etat qui paye.
    Alors que faire? Ben voyons, c’est évident ! faisons le procès de la prostitution, de la condition indigne de la femme et de son exploitation sur terre, relançons ce bon débat, vieux comme le monde, et les médias nous foutrons la paix, et oublions DSK.

    Et voila, ça marche, Hollande nous fait le coup depuis 3 ans, l’avant-dernier « Je suis Charlie » attise les peurs du bon peuple et on oublie de parler du chômage et des impôts, puis la guerre en Ukraine avec son rôle de caniche à Merkel et on ne parle plus de la faillite des caisses de retraite complémentaires, puis un bon article 49-3 pour qu’on oublie de parler de la déflation en France et de la ruine des entreprises fran!aises, sauf de celles qui s’installent à l’étranger, et bientôt des élections à venir où on commence, déjà, à agiter le chiffon rouge du FN.
    Brave peuple de France, réjouissez-vous, Hollande vous concocte encore deux bonnes années de spectacles enflammés dans les arènes médiatiques, à vous en gaver.

    Vous croyez que la vie de Néron faisait partie du programme de l’ENA?

  • « Dans une relation sexuelle tarifée, il y a un dominant et un dominé.. » et non pas un acheteur/vendeur comme partout..
    Et si le Nid et autres « associations sans but.. mais lucratives » finançaient elles mêmes leurs élucubrations, se serait encore mieux, vous ne trouvez pas ?

    • Ben quand on est socialo-marxiste, c’est évident… Il y a
      – Un dominant « la méchante entreprise multinationale » et un dominé « le pauvre client forcé d’acheter trop cher ».
      – Un dominant « le client prostitueur » et un dominé « la pauvre prostitué qui n’a pas le choix » (il y a beaucoup plus de pauvres que de prostitués… ils doivent avoir raté le truc ou ils n’avaient pas le chois, les autres).
      – Un dominant « le méchant patron exploiteur » et un dominé « le pauvre employé qui n’a pas le choix et qu’on force à travailler le dimanche et pour un salaire de misère »
      – Un dominant « le salaud beauf et raciste qui discrimine » et un dominé « le pauvre immigré qui est victime de racisme puisqu’on lui refuse un poste d’analyste quantitatif à 150k€ alors qu’il n’est qu’à peine analphabète »
      – Un dominant « le vilain ultra-libéral » qui veut imposer la liberté par la force (Friedman et Pinochet, toussa) et le dominé « le pauvre socialiste aimant les autres tendrement (comme Allende, Staline ou Castro) et que les méchants dominants empêchent de réussir ».

      – Un dominant « l’État avec le monopole de la violence, ainsi que tous ses hommes » et un dominé « le citoyen qui voudrait être libre, l’entrepreneur, le…. » Ah, non, celui là il ne marche pas, me souffle-t-on à l’oreillette.

  • Cher monsieur, avez-vous des filles et si oui, leur conseillez-vous de se lancer dans la prostitution ?

    Cette activité a l’air si charmante selon vous…

    D’ailleurs, peut-être devriez vous songer à vous y lancer également… ?

    • Et voilà, c’est reparti pour un tour, avec votre attaque. Ce débat a déjà été tenu à moult reprises, vous revenez à chaque fois avec les mêmes arguments, les mêmes attaques personnelles, ce qui n’a rien fait avancer. La question ici n’est d’ailleurs pas réellement celle de la prostitution, que personne n’encourage et que quasi tout le monde trouve déplorable, mais celle des manoeuvres manipulatrices très discutables du Nid.

      • Répondez à la question au lieu de parler d’attaque.

        Quelle manœuvre manipulatrice du NID ? Quel intérêt a le NID dans le procès ?

        Quant à éboueur, cela n’a rien de dégradant et est plutôt bien payé !

        • la manœuvre manipulatrice, c’est d’accuser le client pour le crime horrible d’avoir donner de l’argent à une femme qui en avait besoin, et qui n’avait trouvé que la prostitution pour ça.
          la manœuvre manipulatrice, c’est de faire passer l’association proxénète « le Nid » (car ce qu’elle fait relève bien plus du proxénétisme, et même du proxénétisme aggravé, que le client DSK ! ) pour une gentille.

          « Quel intérêt a le NID dans le procès ?  »
          Oui, effectivement, on se le demande. Quelle conception tordu du droit permet au nid de participer à ce procès qui ne concerne en rien cette assocaition ?

          Et pour répondre à votre question, la mère de ma fille a longtemps fréquenté des putes (je ne crois pas qu’elle en est fait partie elle-même … ), elle sait ce que c’est un peu mieux que la moyenne, et ce n’est pas horrible ; ce n’est évidemment pas le métier qu’on souhaite à notre progéniture, mais ce ne serait pas un drame si ça devait arriver (et ça peut arriver si elle reste en France, car avec la faillite inévitable à laquelle le Nid contribue à son modeste niveau, bien des femmes y auront recours …)

        • « Quant à éboueur, cela n’a rien de dégradant et est plutôt bien payé ! »

          D’abord c’est faux, ensuite ce n’est pas la question.

          Vous trouvez que prostitution est une activité pénible et socialement déconsidérée. Vous en inférez qu’il faut la supprimer. Pensez-vous que l’on puisse généraliser la suppression de toutes les activités pénibles et socialement déconsidérées ? Evidemment non, il y aura toujours besoin de balayeurs, d’éboueurs et d’aide-soignants. Je pointais cette évidence, et la médiocrité de votre ficelle rhétorique.

    • Je ne conseillerais pas à mon fils de devenir éboueur.

      Faut-il supprimer les éboueurs ?

    • Depuis quand la prostitution est-elle exclusivement féminine ?

      • Bien dit Théo, ce n’est pas la première fois que je me fais la réflexion! Pourquoi ne parle t’on pas de la prostitution masculine, qui n’est pas plus rigolote que la féminine ? Serait-ce parce que les hommes passent pour être plus aptes à se défendre de toute volonté de domination? Rôôôôô, mais ne serait-ce pas pas là un aveux de sexisme? Les hommes et les femmes seraient donc inégaux?

    • Quand on n’est pas qualifiée et que l’on a pas d’autre moyen de subsistance, ou en tout cas, quand on a envie de faire ce métier, pourquoi pas.

      Les prostituées que se tapent DSK ne sont certainement pas les camées vérolées que vous verrez sur les trottoirs.
      Les escortes de luxe ont une vie très agréable, elles gagnent particulièrement bien leur vie. Les tableaux dépeignant les prostituées comme des victimes me font autant rigoler que ceux qui nous expliquent que les wech wech des banlieues sont des « victimes de la société ».

      Au pays du RSA mieux payé que les stages, des APL, des chèque de rationnement déjeuner et vacance et de l’argent gratuit qui coule à profusion par torrents entiers, quelqu’un qui n’a pas envie de faire un métier ou une activité qui ne lui correspond pas n’a qu’à chausser ses pantoufles, un peignoir au dessus de son pyjama, et se bouger le cul jusqu’à la CAF la plus proche pour avoir le droit de rester en slip toute la journée en étant nourri, logé et blanchi.

      Ce qui est sûr, c’est que je préfère encore que ma fille devienne escorte plutôt que flic ou politicienne par exemple… sans aucun doute possible.

    • le fait de ne pas conseiller la prostitution à mes enfants (de même que je ne leur conseille pas le travail de mineur dans des mines d’uranium, de fonctionnaire de police dans les cités, d’intermittent du spectacle, de journaliste, etc.) ne veut pas dire que si quelqu’un souhaite faire cela il n’en n’a pas le droit.

      Il y a une petite différence entre laisser les gens libres de faire ce qu’ils veulent et de trouver que ce qu’ils font est bien. Par exemple je vous laisse libre de militer pour ça ou ci, et je serai d’ailleurs le premier à militer pour qu’on ne vous en empêche pas, ça ne m’interdit pas de penser que vous militez pour une cause débile. Un peu comme les ligues de vertu qui militaient contre l’alcool, celles qui militent contre les voitures, etc.

    • Avez-vous des enfants? S’ils voulaient être profs dans le secondaire, que diriez-vous?

  • Oh mon Dieu des personnes sont contre la prostitution et ont fondé (en 1937) une association pour aider les prostituées (à une époque où la prostitution était légale) et lutter contre ce phénomène.

    Oh mon Dieu des prostituées se considérant victimes se portent partie civil.

    Oh mon Dieu des association les aident à changer de vie (bizarrement ce genre d’association ne devraient pas exister s’il n’y avait que de la prostitution choisie mais cet élément a échappé à l’auteur de l’article).

    Bien sur le fait que les prévenus sont suspectés d’avoir violés la loi (peu importe ce que l’on en pense) ne rentre absolument pas en ligne de compte.

    Bien entendu le fait que la médiatisation de cette affaire vient du fait que les juges d’instruction aient voulu se payer un type qui manifestement considère les femmes comme de la merde et qui a priori devait savoir qu’il avait à faire à des prostituées ne rentre pas en ligne de compte.

    L’auteur oublie également que cette affaire a un très fort relent de corruption: le fait que des gens appartenant à des entreprises liées à l’État cherchent les faveurs d’un probable président de la République ne rentre pas en ligne de compte.

    Non, pour l’auteur de l’article cette affaire ne sert qu’à relancer la loi sur la pénalisation du client et la prohibition de la prostitution par des associations qui militent contre. C’est indigent.

    Maintenant venons en au fond. Selon l’auteur seules 2% des prostituées seraient contraintes aux États-Unis. Aux États-Unis peut être mais je crains que l’auteur de cet article ne se soit jamais baladé en France ou à Paris. De voir des prostituées immigrées, parfois très jeunes voire mineurs, faire du racolage sous la surveillance de gardes chiourmes. Je suis même persuadé qu’il n’a consulté que les sources allant dans son sens sans chercher à demander aux intéressées. Personnellement je pense que sans doute 2% des prostituées le font de manière volontaire et libre. Entre les réseaux, les victimes des accidents de la vie, les victimes de la drogues (et oui se prostituer pour se procurer de la drogue est archi classique), celle qui n’ont plus que cela pour survivre (ou le font occasionnellement, tout celles là, à mon sens constituent l’écrasante majorité des prostituées.

    Faut il interdire la prostitution? Personnellement je ne sais pas car le remède pourrait être pire que le mal. Par contre, ne pas voir les détresses humaines, réelles et profondes, de la prostitution au nom de l’extrême minorité qui le fait de manière libre et consentie, c’est-à-dire sacrifier les victimes au profit de celles qui sont libres là désolé je ne suis pas d’accord.

    Pour conclure sachez que le Nid, tant décrier par l’auteur de l’article, a été fondé au milieu des années trente, à une époque où la prostitution était beaucoup plus libre que maintenant, par une ancienne prostituée a demi mourante du fait de son activité et un prêtre qui avait créer des réseaux d’entraides pour femmes en détresse (et c’est sans doute là le scandale pour l’auteur de l’article). Sur ce je m’en vais faire un don au Nid, merci de m’avoir décidé.

    • Que des prostituées puissent être/devenir des victimes ça semble une évidence, maintenant le propos de l’article c’est qu’éventuellement des prostituées qui travaillaient tout de même avec un cadre légal (bar à hôtesses de dodo) et étaient donc pro puissent peut-être en rajouter un peu sous la tutelle du Nid.
      Ça me fait penser à ces actrices x qui, après 700 pornos, découvrent que c’est troporible l’exploitation de la femme et écrivent le bouquin assortit. Et bizarrement, celles qui sortent effectivement du circuit et ne vendent plus leurs images du tout se plaignent beaucoup moins. Un peu comme Ovidie. Elle arrive à cumuler une carrière d’actrice, des livres pour se plaindre, et finalement …. la réalisation de pornos (parce que ceypapareil, y’a des morceaux de respect de la femme dans les siens).
      Suffit de voir que l’ami Dodo à ouvert deux nouveaux bars pour comprendre : il n’a pas de problèmes de recrutement et parmi toutes ces femmes seules quelques unes se plaignent. De là à dire que peut-être c’est moins troporible que ce qu’on voudrait nous faire croire …

      Ce qui est moche ce n’est pas que ces femmes se plaignent si effectivement elles sont devenues des victimes entre les mains de DSK et de sa clique, c’est que le Nid se permette d’utiliser une court de justice pour faire chier l’assemblée en allant jusqu’à souffler aux « victimes » ce qui semble bien être devenus des éléments de langage développés dans des procès du même style.

      Celles qui l’ont encore bien profond ce sont toutes celles qui n’ont rien à gagner là dedans mais qui devront tout de même subir le contrecoup des manipulations législatives d’une bande de crétins finis qui s’imaginent qu’ils ont le pouvoir de réguler le slip des gens. En fin de compte le but c’est de coller des prunes, grosso modo.

      PS: DSK est le seul homme politique français qui permette par son action la création d’emplois. Dommage que ce soit de la prostitution. Dommage que ce soit en Belgique. Dommage qu’il n’ait pas fait exprès. Mais bon quand même, deux bars quoi ! Pas mal pour un socialo.

      • Le Nid aide les prostituée qui en font la demande, je ne serai donc pas surpris qu’il ait participé au procès dans ce cadre là, celui du soutient aux victimes.

        Ensuite, le fait que des associations peuvent participer aux procès est, je suis d’accord, pas une bonne chose. Il faudrait cependant d’abord le faire pour les associations de lutte contre le racisme qui en profitent pour s’ériger en censeur.

        • Qu’est-ce qui vous prouve que le Nid ne drague pas les prostituées pour les engager pour la Cause?

          En quoi peut-on prétendre que le Nid n’exploite pas les prostituées?

          • C’est marrant, on fout la paix aux proxénètes mais pas aux associations qui aident les prostituées. Ce sera quoi la prochaine fois? On accusera de harcèlement le Père Jean-Philippe de l’association Magdalena?

            Sinon c’est une association vielle de près de 80 ans qui n’a, jusqu’à lors, fait l’objet d’aucune plainte donc bon la présomption d’innocence s’applique aussi à elle.

    • On peut ajouter que ce sont le(s) juge(s) d’instruction qui ont envoyé DSK au procès et non le NID et que si les témoins veulent se faire assister par une association, c’est leur droit.

  • bonjour ,pour ce qui est de la pénalisation des clients ,vu il y a plusieurs années un reportage US , un peu Rock-N-Roll : D’accortes policières jouant le rôle de prostituées appâtaient le client potentiel , et crac verbalisaient le pauvre type …juste avant consommation ! Et qu’est-ce que vous dites de ça ?

    • Que pour faire appliquer la loi il faut respecter la loi (enfin normalement) et que ce genre de pratique est donc anti-légal (même si on peut toujours faire des lois les permettant). Normalement les preuves obtenues par la violence, le mensonge et la duperie n’ont pas de valeur légale. Étrangement « sauf dans certains cas » (la drogue, la prostitution, la fraude fiscale), ce qui tendrait à montrer qu’il ne s’agit pas de droit mais de morale et plus précisément d’imposer les normes morales de certains à tous les autres.

      J’ai beau ne pas être fan de prostituion, de drogue et de fraude fiscale, ces méthodes me font vomir.

    • Il me semble avoir vu aussi ce «reportage », peut être sur « Zone Interdite » ou « Enquête Exclusive ». Une jolie policière déguisée en prostituée de rue accostaient directement des hommes dans la rue et insistaient bien lourdement pour qu’il accepte de soit-disant passer une petite demi-heure avec elle contre argent. De la véritable provocation.
      Et lorsque l’homme finit par dire « oui » : PAF : arrestation musclée, garde à vue, fichage et condamnation à se promener dans la rue avec une pancarte. Pendant ce temps, la policière était partie avec ses collègues boire une bière tout en se félicitant.
      En France, l’incitation à commettre une infraction est pour le moment interdit. Jusqu’à quand ? Les prohibo-abolitionnistes rêvent probablement d’importer ce genre d’enquête.

  • Si je comprends bien des souteneurs en veulent aux proxénètes. La prostitution est le fond de commerce des associations qui souhaitent sa disparition. Mais pas trop vite. Il faut bien vivre.

  • Aucun rapport avec la disparition des réserves d’or des US, mis en avant par le services secrets russes (et donc la chute de l’euro…) ? sinon, vive la liberté

  • Les hommes sont des animaux esclaves de leurs hormones, il faut tous les castrer chimiquement dès la puberté!

    Sinon, où est notre ayatollah féministe? Elle devrait être là, elle est toujours là quand ça parle d’hommes. Je suis déçu!

  • ça aurait surtout dû être un procès du viol mais visiblement en 2015 les prostituées n’ont toujours pas les mêmes droits fondamentaux que les autres humains : elles sont considérées comme inviolables. Triste monde.

    • Je suis d’accord avec vous quand j’ai lu les témoignages des prostitués. Au début.
      Un des problèmes est que les prostitués étaient venus à des soirées soit-disante libertines, donc pas venues pour parler théâtre ou philosophie présocratique, ou alors pas en objet principal. On peut dire qu’il y avait une sorte d’acceptation implicite de relations sexuelles.
      Ensuite, au moment de la sodomisation par DSK, Jade le reconnait elle-même, elle n’a dit « non » à aucun moment.
      Pire, elle a accepté de revoir DSK quelques mois plus tard cet épisode et a pris l’avion (en jet privé, je crois) pour aller à Washington le retrouver. Je trouve que pour une personne violée par DSK, elle fut extrêmement magnanime.

      • +1 à Bigre et facepalm à D Pechereau . @DP C’est drôle de lire votre commentaire d’une bêtise affligeante . Votre ignorance crasse de la prostitution ferait rire si le sujet n’était pas si grave . Croyez vous qu’une prostituée peut se permettre le luxe de faire la difficile ? (puisqu’il faut être explicite : dire non à une pratique qui fait mal ou qui n’est pas voulue ) Si elle le fait , elle fache le client , donc le proxenete , donc au mieux elle est virée et comme c’est une mafia , c’est fini pour elle dans le métier .
        La vérité est soulignée par Bigre , une prostituée vend en fait le fait de pouvoir être violée . C’est cela qu’elle vend en fait . Et rien d’autre . Parce que le reste, DSK n’avait aucun mal à l’avoir .

        • @ Pale Rider

          « Croyez vous qu’une prostituée peut se permettre le luxe de faire la difficile ? »

          Bien-sûr les prostituées peuvent refuser des pratiques qui leur déplaisent, comme dans tout travail. Une enquête réalisée à Londres a montré que seule une minorité des prostituées acceptaient la sodomie par exemple.

          • @A Borgrave Merci pour votre réponse . Mais elle ne répond pas tout à fait au problème . Je vous entend bien. Peu de prostituées acceptent en théorie cette pratique . Mais dans les faits , et en particulier dans le cas de DSK , c’est bien ce qu’ a subi la prostituée . Alors apres , comme toujours , c’est parole contre parole . Etait elle consentente ou non ? Et comme le dit tres justement Bigre : que vaut la parole d’une prostituée dans un tribunal en matière de viol ? pas grand chose . Donc être prostituée , dans les faits , c’est se mettre en situation de viol .

            • Je continue pour être plus clair : la question à poser aux prostituées serait celle-ci : combien de fois subissez vous autre chose que ce qui était convenu. Et pas celle que vous avez mentionné : ce qu’elles acceptent ou non . Et je ne suis pas d’accord avec vous , ce n’est pas un métier comme un autre et cela ne le sera jamais , dans aucun métier vous vous retrouverez en situation de vous faire violer plusieurs fois par jour sans pouvoir rien faire d’autre que subir (ou alors vous installez un gorille dans votre chambre ??)

            • C’est une bonne question mais dans l’affaire du viol présumé par DSK, le parquet a ouvert une procédure pour viol, qui a été ensuite classée sans suite en 2012 car:

              « Par le biais d’un courrier, la victime présumée a indiqué qu’elle était consentante et qu’il n’y avait pas eu de contrainte. »

              Pas de contrainte donc pas de viol.

              Le fait que le parquet ait ouvert une procédure indique que dans ce cas au-moins, la parole d’une prostituée a été écoutée.

              http://www.liberation.fr/societe/2012/10/02/dsk-l-affaire-du-carlton-de-lille-classee-sans-suite_850312

              • Merci pour les réponses documentées . Il n’en reste pas moins que cette activité restera atypique par ses risques encourus et le regard que porte et portera la société sur ceux et celles qui la pratiquent . Autoriser les maisons closes est une idée , mais comment ne pas être sûr que ce serait simplement officialiser et légaliser le rôle de souteneur ? L’image du travail des prostituées dans les pays ou elle est légale (ex Belgique, Autriche) ne donne vraiment pas une image reluisante des conditions de travail de ces dames …

                • « officialiser le rôle du souteneur » peut être vouliez-vous parler d’employeur ? Pour quelle raison les prostituées ne pourraient-elles pas avoir d’employeur ?

                  Quant aux conditions de travail, si c’est légal au-moins on peut légiférer, contrôler, conseiller. Si c’est clandestin on ne peut rien faire car tout est caché.

                  Mais il ne faut pas se leurrer, les conditions de travail resteront difficiles tant que la majorité des prostituées proviendront de pays où les salaires sont extrêmement bas comme la Roumanie ou la Bulgarie, et voient la possibilité de travailler 10h par jour pour gagner 2000 € / mois comme une bonne opportunité.

                  C’est une question d’offre et de demande: se prostituer ne demande aucune qualification donc s’il y a beaucoup de jeunes femmes Roumaines et Bulgares qui viennent dans nos pays se prostituer ça pousse les salaires et les conditions de travail à la baisse.

        • pale rider: « Croyez vous qu’une prostituée peut se permettre le luxe de faire la difficile ? »

          Ce sont des escortes de luxe donc oui, certainement.
          Le fait qu’elle fasse la démarche de le rejoindre en avion est une indice, peu de victimes rejoignent leurs tortionnaires volontairement.

  • « Elles » avaient le choix entre deux postures possibles: les pros et alors s’en prendre plein la trombine ou les victimes, les femmes l’étant toujours par nature, et faire pleurer les cliques de curetons et de bobos. Pas donc étonnant tout cela (au fait, elles ont rendu le pognon?) Quant à la pénalisation du client, elle se fera retoquer par le Conseil Constitutionnel puisqu’en droit on ne peut sanctionner les clients d’une activité légale.

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Fin janvier 2023, le Conseil économique, social et environnemental a rendu un rapport préconisant une commercialisation encadrée du cannabis. En 2021, une mission d’information de l’Assemblée nationale avait elle aussi recommandé une légalisation du cannabis sous contrôle de l’État.

Depuis quelques années, les débats sur le contrôle et la riposte au cannabis se sont multipliés en France. Face à l’augmentation de la consommation, du trafic et des saisies, ces travaux ont en commun d’appeler à abandonner la rép... Poursuivre la lecture

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