Par David Archibald.
Avant, ils étaient contre nous, mais désormais, Hollywood est du côté des rieurs qui se moquent du réchauffement climatique.
La science du climat a fait l’objet d’observations minutieuses depuis dix ans, avec pour résultat que nous savons maintenant pourquoi la planète s’est réchauffée pendant la deuxième moitié du XXème siècle, et pourquoi elle va plutôt se refroidir à partir de maintenant. Cependant, le mème du réchauffement climatique perdure, apparemment résistant et immunisé contre les faits.
Politiquement, le réchauffement climatique a atteint son apogée au moment du COP15 à Copenhague en décembre 2009, lorsque les chefs d’États des pays représentant l’essentiel du PIB mondial étaient présents. Ils ne se donnent plus la peine d’y assister désormais, ce sont plutôt des seconds couteaux qui s’y collent. Mais l’élan du réchauffement climatique produit toujours des règlementations et des lois inutiles et destructrices.
Le storytelling commercial sous forme de films a renforcé le mème du réchauffement climatique. Comme élément de scénario, il n’est pas en soi suffisamment effrayant, puisque ses effets se résumeraient à de la pluie plus chaude. En conséquence, pour le monde du cinéma, le réchauffement climatique est devenu, d’une façon ou d’une autre, la cause d’un refroidissement intense. Cela a donné le scenario du film Le jour d’après (The Day After Tomorrow), dans lequel le protagoniste se bat contre des loups dans un New York glaciaire.
Un film qui vient de sortir, Kingsman, Services secrets, indique que le point de basculement culturel est atteint. Il est désormais sûr et commercialement rentable pour l’industrie du cinéma de se moquer de la croyance au réchauffement climatique. L’intrigue est l’histoire d’un méchant milliardaire du nom de Richard Valentine persuadé que les humains, responsables du réchauffement climatique, sont des virus qui tuent la planète. Pour faire cesser le phénomène, il entreprend de tuer une grande partie de l’humanité. Son plan diabolique, qui correspond sensiblement aux rêves du mouvement des Verts, est contrecarré par des personnes qui présentent bien et aux manières impeccables.
Au lieu d’œuvrer contre la vérité et la beauté, Hollywood se place désormais dans le camp de la juste cause. Une nouvelle étape sera franchie quand, pour indiquer la crédulité, l’insanité ou l’instabilité mentale d’un personnage, on mentionnera qu’à un moment ou un autre il a cru au réchauffement climatique. Bien sûr, Hollywood n’a aucun scrupule moral, et se moquer du réchauffement climatique n’est que du bizness. Mais se moquer de quelque chose est le premier pas avant sa disparition, et nous devrions en être dûment reconnaissants.
- Kingsman : Services secrets, comédie d’espionnage britannico-américaine réalisée par Matthew Vaughn (sortie nationale le 18 février 2015), avec Colin Firth, Samuel L. Jackson, Taron Egerton, Michael Caine. Durée : 2h09mn.
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Une tribune de Watts Up With That?, traduction Contrepoints.
Bien sur, à terme, on dira que le RC était une théorie soutenu par d’affreux libéraux. Et on trouvera une autre cause alarmiste causée soi disant par notre mode de consommation pour laquelle seule l’action d’envergure de l’État peut la résoudre…
N’oubliez pas que la double pensée est forte chez les cocos…
Ce procédé à tellement fonctionné souvent que je ne serais pas surpris que ça fonctionne encore.
« Cependant, le mème du réchauffement »Pas toujours facile à placer,mais j’ai appris un nouveau mot,que la correction automatique ne le connais même pas.
Génial de voir que les gens commencent à ouvrir les yeux
J’ai vu ce film ce week-end. Je l’ai trouvé excellent et me suis fait la même réflexion quant à la nature du méchant (Samuel Jackson en grande forme) et à ses buts (qui sont peu ou prou partagés par certains khmers verts).
Dans la même veine mais avec 10 ans d’avance le roman du regretté Micheal Crichton « Etat d’urgence »
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tat_d'urgence_(roman)