La liberté économique dans le monde en 2015

Quelle est la place de la France dans le classement Heritage des libertés économiques ?

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Statue de la liberté (Crédits : benonrtherun, licence Creative Commons)

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La liberté économique dans le monde en 2015

Publié le 5 mars 2015
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Par l’auteur du site Libertarianisme.fr

liberté credits Stauffer (licence creative commons)
liberté credits Stauffer (licence creative commons)

 

Dans un article précédent, nous avions présenté différents classements de la liberté dans le monde selon différents critères. Un des classements les plus intéressants est celui du degré de libéralisme économique, publié par la fondation Heritage. Voyons comment le classement des pays les plus libres a évolué entre 2014 et 2015.

index 2015 France (site libertarianisme tdr)

L’indice de liberté économique de la fondation Heritage mesure différentes libertés comme la facilité d’investir, la liberté de commerce, la liberté du travail, la faiblesse du taux d’imposition, le respect des droits de propriété des individus, etc.

Le but est donc de « mesurer » le degré de libéralisme économique de chaque pays. Les pays sont ainsi classés du plus libre (Hong Kong) au moins libre (Corée du Nord).

Comme on pouvait s’en douter, le score de la France a baissé (graphique ci-dessus), la faisant passer de la 70ème place à la 73ème dans le classement des pays du monde (du plus au moins libre).

index 2015 Belgique (site libertarianisme tdr)

La Belgique a aussi baissé, passant de la 35ème place à la 40ème, ce qui la maintient néanmoins largement devant la France.

Mais intéressons-nous maintenant au classement des pays les plus libres du monde (voir classement ci-dessous). Les deux pays les plus libres restent Hong Kong et Singapour en 2015. La troisième place revient maintenant à la Nouvelle-Zélande dont la liberté a progressé, lui permettant de passer devant l’Australie et la Suisse où la liberté a diminué.

freedom index 2014 2015 / site libertarianisme tdr

Les 6ème et 7ème places sont toujours occupées par le Canada et le Chili. Ils sont suivis de l’Estonie en 8ème place, qui est maintenant le pays le plus libre de l’Union Européenne (honneur qui revenait avant à l’Irlande), et le 2ème pays le plus libre d’Europe (après la Suisse). Enfin, la 10ème place est occupée par l’île Maurice.

Et le reste du classement ?

Il est intéressant de remarquer, contrairement à ce que l’on pense souvent, que les États-Unis ne sont pas l’exemple-type du pays « ultra-libéral », puisqu’ils ne figurent qu’en 12ème position, et sont derrière plusieurs pays européens (Suisse, Estonie, Irlande, Danemark).

Enfin, si on regarde du côté du « pire », on peut constater que le pays le moins libre de l’Union Européenne est la Grèce (même avant l’arrivée au pouvoir de Syriza). Le pays le moins libre d’Europe est l’Ukraine (162ème au niveau mondial). La fin du classement mondial est occupée par le Venezuela, Cuba et la Corée du Nord.

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  • EFFRAYANT !
    Surtout si l’on place en face les résultats économiques des pays.

    Nous pourrions constater que moins il y a de liberté, plus le pays s’enfonce dans la misère humaine.
    Plus il y a de liberté, meilleure est la société et son développement humaine, culturel et économique.

    En gros, la France est un tue l’amour. Un pays qui fait fuir les gens et peur aux enfants !

    • Un tue l’amour… C’est joliement trouvé. Vous le pensez vraiment? Que vivre en France fait diminuer peu à peu notre Amour?

    • Nous pourrions constater que moins il y a de liberté, plus le pays s’enfonce dans la misère humaine.

      Essayez de taper « confounding variables » sur google. Cela vous aidera à comprendre où est votre erreur.

  • Est ce que l’on peut dire que licencier facilement ou qu’une absence de salaire minimum sont des qualificatifs de liberté economique ?
    Je dirais que non car avec la liberté économique viennent aussi des devoirs et des responsabilités ce que ne veulent pas les libertariens, ou alors parlons d’esclavagiste moderne.
    Les libertariens ont le sait on comme devise: rien qui ne me dérange et tout ce qui m’arrange.

    Pour moi cette indice de liberté economique est une grosse farce qu’on devrait rebaptiser en indice de servitude et d’aliénation des travailleurs.

    En fait cette indice n’a n’y queue n’y tête puisqu’il ne prends pas en compte la liberté économique des travailleurs.

    • Dire que le salariat est de l’esclavage, c’est déjà particulièrement imbécile – pour ne pas dire dégueulasse car c’est extrêmement méprisant : il faut vraiment être dépourvu de compassion et d’humanité pour les esclaves, les vrais, ceux qui étaient dépourvus de la liberté de contracter comme ils voulaient…

      Mais alors dire que le licenciement est de l’esclavage, ça défie toutes les lois de la logique. Licencier c’est rompre le contrat de travail, c’est-à-dire rompre le « lien de subordination ». Donc, si je poursuis votre métaphore particulièrement odieuse, libérer l’esclave de ses chaines, c’est faire de l’ « esclavage moderne »… 😆
      C’est celaaa oui…

      Bref, quand on n’est pas fichu de tenir un raisonnement qui tienne la route, on évite de venir faire la leçon sur un indice qui n’aurait « ni queue ni tête »…

    • > Est ce que l’on peut dire que licencier facilement ou qu’une absence de salaire minimum sont des qualificatifs de liberté economique ?

      En NZ, 3e du classement, il n’est ni spécialement aisé de licencier (enfin plus qu’en France) et il y a un salaire minimum. Mais dans la gestion d’entreprise, l’administration est quasi-inexistante, les règles sont simples, claires, n’importe qui peut créer une entreprise individuelle du jour au lendemain, sans aucune contrainte sur le type d’activité ou le chiffre d’affaire, sans même à avoir à avertir qui que ce soit. Pour créer une SARL, il suffit de remplir un formulaire en ligne, et une demie-heure après on a le certificat d’enregistrement. C’est ça, la liberté économique.

      > des responsabilités ce que ne veulent pas les libertariens
      Merci de citer les responsabilités dont ne veulent pas les libertariens

      > on devrait rebaptiser en indice de servitude et d’aliénation des travailleurs
      La liberté c’est l’esclavage, c’est ça?

      > Les libertariens ont le sait on comme devise: rien qui ne me dérange et tout ce qui m’arrange.
      Avant de proférer des énormités, vous êtes prié de vous renseigner sur ce que sont le libertarianisme et le libéralisme.

      > il ne prends pas en compte la liberté économique des travailleurs
      Oh que si. Il prend particulièrement en compte la liberté des « travailleurs » à arrêter d’être « travailleur » et à créer leur entreprise facilement pour se libérer du joug du Grand Kapital.

    • Donc la liberté, selon ce type, c’est de pouvoir forcer quelqu’un à conserver une relation contractuelle dont il ou elle ne veut pas. C’est complètement con.

    • > Pour moi cette indice de liberté economique est une grosse farce qu’on devrait rebaptiser en indice de servitude et d’aliénation des travailleurs

      Allez expliquez aux Coréens du Nord, aux Cubains ou aux Vénézuéliens qu’en fait, ils sont les moins asservis et les moins aliénés du monde et que vous les enviez d’être libres à ce point. Je ne suis pas certain qu’ils goûtent l’ironie.

    • Ce qui est particulièrement terrible en France, c’est cette mauvaise foi permanente qui refuse toute évidence, même lorsque l’on vous met des chiffres précis sous les yeux et surtout tout ce discours qui continue à alimenter les vieilles lunes de la lutte des classes. Il y a des fois où j’aimerai que l’on élise franchement un gouvernement marxiste dans ce pays pour que l’on puisse voir à quel point certain font fausse route avec l’idée saugrenue que le travail est obligatoirement l’exploitation d’un tiers par un autre.

    • mais c’est incomprehensible ce que vous dites…

      c’est quoi la liberté économique des travailleurs?

      quelle est la devise supposée des libertariens?
      d e quels devoirs et responsabilités parlez vous?

    • quel est l’intérêt d’un salaire minimum quand il s’accompagne d’un taux de chômage de 12 à 15 % et qu’il se traine à 1 000 ou 1 100 euros par mois ?
      de l’autre coté de la frontière, il n’y a pas de salaire minimum, il y a 4 % de chômage, et
      un petit salaire, au taux de change actuel, c’est 3 000 euros pour 40 heures par semaine et 4 semaines de congé par an et je ne connais pas de salaire plus petits que 2 500 euros nets, même s’il n’existe pas à proprement parler de salaire minimum ni de sécurité de l’emploi.

    • Truc : « en indice de servitude et d’aliénation des travailleurs. »

      France: 3500 pages de code du travail, SMIC, 11% de chômage salaire médian: 1675 euro.
      Suisse: 20 pages, pas de SMIC, 3.6% de chômage, 5000 euro de salaire médian.

      Demandez aux 125’000 frontaliers français qui fuient vont travailler en Suisse de quel coté est la servitude et l’aliénation.

    • « la liberté économique viennent aussi des devoirs et des responsabilités ce que ne veulent pas les libertariens, ou alors parlons d’esclavagiste moderne.
      Les libertariens ont le sait on comme devise: rien qui ne me dérange et tout ce qui m’arrange. » je ne sais pas ce d’où vous sortez cela mais il faut arrêter de fumer. manifestement vous n’avez pas compris que la liberté et la responsabilité sont deux choses qui vont de pair: sans liberté, il n’y a pas de responsabilité et sans responsabilité, il n’y a pas de liberté. il faut arrêter de croire que la liberté est fais ce que je veux. http://www.contrepoints.org/2013/04/26/122762-libre-oui-faire-ce-que-je-veux-non

    • expliquez moi une chose pourquoi comme l’ont montré comme plusieurs études, les mouvement migratoires se passent toujours de pays peu libre vers de pays libres ??? pourquoi de plus en plus de francais quittent la france pour des pays plus libres (canada, australie, royaume uni, usa, suisse,….) ??

    • Truc ne connaît strictement rien au libertarianisme dont il donne une définition totalement à côté de la plaque.
      S’il connaissait son sujet, il saurait que pour un libertarien, la liberté est toujours indissociablement liée à la responsabilité. C’est le socle de la philosophie libertarienne.
      Comme tous les hommes en général et comme Truc en particulier, le libertarien pense à lui et pense aux autres, il est parfois égoïste, il est parfois altruiste, mais il se considère toujours comme un individu en interaction avec d’autres individus avec comme obligation à suivre »le principe de non agression», l’autre socle du libertarianisme.
      On est donc très loin des clichés premaches que nous degueule Truc sur les Libertariens.

      • « il saurait que pour un libertarien, la liberté est toujours indissociablement liée à la responsabilité. C’est le socle de la philosophie libertarienne » pas seulement pour un libertarien car la la liberté est toujours indissociable de l responsabilité. le problème vient du fait que beaucoup de gens croient à tort que la liberté s’est fais ce que je veux

  • Attention : des abus dans les commentaires ont été constatés.
    Les appels à la dictature ne sont pas tolérés sur Contrepoints.
    Ces messages ont été supprimés et leurs auteurs bannis.
    Contrepoints est un site libéral. Pour les fanatiques des idées liberticides et/ou d’extrême-droite, il existe d’autres sites que Contrepoints.

  • L’établissement d’un tel indice avec ses critères et leur pondération relève d’un exercice purement exploratoire et n’a pas pour but d’offrir une base argumentaire solide.

    Ceux qui veulent utiliser de telles données pour mousser des objectifs politiques ne devraient pas être pris au sérieux.

    • Les socialistes rejettent toujours en bloc toutes les données de toute façon, ce n’est pas nouveau et ce n’est pas demain la veille qu’ils vont proposer leur propre indice des liberté économique, ils ne sont pas suicidaire quand même.

      • Bof, ça ne les empêche pas d’utiliser des indices « d’écologie » et de « BNB » « Bonheur national brut » plus ou moins subjectifs…

        Tout de même, l’indice de liberté économique est relativement bien corrélé positivement à la parité de pouvoir d’achat. (r=~0.5)

        • Jean, il y a une hypothèse de fond indispensable pour trouver une corrélation entre cet indice et le pouvoir d’achat: la monnaie fiduciaire à cours forcé. Considérant que ce qu’on appelle actuellement « le pouvoir d’achat » est purement le fruit de la réglementation monétaire et du monopole des banques centrales, la notion de liberté économique prend un sens bien différent, tout comme l’interprétation d’études commes celles du présent article.

          Le premier objectif des libertariens est de rétablir des commanies sonnantes pour remplacer le système financier international qui est actuellement une véritable machine de planification centralisée. On reconnait les néolibéraux quand ils esquivent et nient systématiquement ce point.

          • C’est plutôt le cours légal, et non le cours forcé, qui est à l’origine du monopole d’émission des banques centrales.

            • Le terme « cours légal » était utilisé à l’époque où la monnaie était encore échangeable en or.

              Le fait qu’un billet de banque ait un « cours légal » n’était qu’un monopole sur l’imprimerie du billet et non sur sa valeur intrinsèque. L’idée derrière cette manière de fonctionner était de diminuer les risques de contrefaçon et d’augmenter la liquidité des billets. Par exemple, dans l’amérique naissante, chaque banque pouvait imprimer ses propres billets adossé au contenu de leur coffre. Les commerçants avaient tendance à se méfier des billets de banques provenant de villes éloignées ou de banques avec lesquelles ils n’étaient pas familiers, parce que d’une part le billet pouvait être un faux, et d’autre part la banque aurait pu fractionner ses réserves d’un multiple trop élevé, ce qui imposait un risque de bank run.

              Personne n’était ultimement forcé d’utiliser le billet de banque, puisque si un cemmerçant refusait d’accepter tel billet de banque comme paiement, le détenteur du billet pouvait toujours réclamer son or et procéder à divers échanges pour enfin pouvoir payer le commerçant avec le capital désiré.

              Ainsi, un monopole sur l’imprimerie des billets n’était pas ultimement un monopole sur la création monétaire. Chaque banque pouvait risquer le contenu de son coffre en fractionnant sa réserve afin d’obtenir des intérêts sur prêts, et ceux qui y déposaient leurs trésors avaient la responsabilité de choisir leur banque en fonction de ce risque et du profit associé.

              Depuis le choc Nixon en 72 et la fin de l’équivalence or, avec tous les effets domino sur l’ensemble du système financier international, ce qu’on appelait « cours légal » est de facto devenu un « cours forcé ».

            • J’ai lu votre commentaire, et je pense que vous devriez lire cet extrait de The Ethics of Money Production.

              • Merci de partager cet excellent article. Il n’y a aucune analyse économique de réellement solide sans avant tout remettre en question le système monétaire et financier. De plus en plus de gens se réveillent du paradigme, sortent de leur zone de confort et surpassent la dichotomie socialiste/néolibérale. Cet article est une véritable pilule rouge.

      • Ton inaptitude à distinguer les libertariens des socialistes confirme ton statut de troll.

        • Tu es surtout un troll socialiste déguisé en libertarien.
          Ta critique de la relation entre liberté et prospérité c’est juste un nez rouge de plus sur ton déguisement.

  • J’avais vu, je ne sais plus où, la corrélation entre l’indice de liberté et la richesse du pays, soit globale ou soit par habitant.
    Quelqu’un sait-il où il serait possible de trouver ce genre de résultat.

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