« Médecins salariés de la Sécu » pour les nuls

Un médecin payé directement par la Sécurité sociale, cela ne choque pas vraiment les Français. Explication « pour les nuls ».

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Médecin consultation ordonnance (Crédits : Life Mental Health, licence CC BY 2.0)

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« Médecins salariés de la Sécu » pour les nuls

Publié le 19 mars 2015
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Par Phoebe Ann Moses.

Médecin consultation ordonnance (Crédits Life Mental Health, licence Creative Commons)
Médecin consultation ordonnance (Crédits Life Mental Health, licence Creative Commons)

 

La Sécu va détenir le porte-monnaie et décidera ce qu’elle paye et sous combien de temps. Quelle profession accepterait d’être soumise à ce point-là ?

Même les fonctionnaires ont une rémunération fixe et régulière, qui ne dépend pas du bon vouloir de leur employeur. Rappelons à ceux qui font semblant de l’ignorer que la Sécu est déficitaire, elle n’a plus d’argent. Vous accepteriez, vous, de signer un contrat avec un employeur en faillite ?

 

Et le déficit ?

Qu’arrive-t-il quand il y a déficit ? Certains médicaments sont déjà moins remboursés, et un jour, on dira aux médecins qu’il n’y a plus assez d’argent pour les payer. Il sera d’autant plus facile de rejeter la responsabilité du « trou de la sécu » sur eux. Quel moyen auront-ils pour faire valoir qu’ils ont fourni un travail qui doit être payé ? Aucun. Ils seront soumis à celui qui les paye. Si celui-ci décide qu’il gèle  les rémunérations, il faudra s’y plier.

Le tout sans bénéficier bien entendu du moindre avantage accordé habituellement au salarié : 35 heures hebdomadaires, congés payés, cotisations sociales et retraite du salarié, arrêts maladie payés au bout de quelques jours. Non : le médecin sera soumis à son employeur, au même titre qu’un salarié, mais comme un professionnel libéral, il continuera à avoir les cotisations, les montants d’assurances et de protection égales à zéro.

 

Des excuses bidon pour faire passer la pilule

Pour faire passer la totalité de cette loi stupide, les socialistes allument les contre-feux les plus saugrenus.

Premier contre-feu : « l’accès aux soins des plus pauvres » : c’est un beau contre-feu comme seuls les socialistes savent en abuser. Les plus pauvres ont déjà accès à l’AME et à la CMU ; les autres, donc, ne pourraient pas demander que le médecin attende pour encaisser leur chèque ? Le méchant médecin refuserait de le faire ? Allons, qui l’a demandé, et combien ont eu une réponse négative ? Des chiffres ! Les opticiens attendent souvent que le patient soit remboursé avant d’encaisser le paiement. Il y a donc bien des arrangements pour que jamais le patient ne soit gêné.

Quel patient se rend chez le médecin libéral, en étant pauvre au point par exemple de ne pas avoir de téléphone portable ? Cet accessoire devenu tellement vital que le budget ménager qui lui est consacré est devenu incontournable, au détriment du budget de la santé ? On ne pourrait pas avancer 23 euros remboursés en quelques jours, mais on pourrait se payer un abonnement téléphonique ? Voire plusieurs dans la famille ? Allons, les politiques, descendez un peu sur la planète des vrais gens qui travaillent !

Deuxième contre-feu : des amendements ont été déposés concernant l’anorexie des mannequins (vous avez bien lu, c’est aussi dans la loi), supposés tellement consensuels que la loi tout entière aura l’approbation de la population. Une façon de valoriser celle-ci en bannissant les mauvaises pratiques du monde de la mode, et surtout en mettant à l’abri du danger des milliers d’adolescentes fragiles. Qui n’adhérerait pas au projet ? C’est encore une idée du député PS Olivier Véran, qui n’est jamais à court d’idées puisqu’il vient aussi de suggérer que les médecins hospitaliers travaillent jusqu’à 72 ans.

 

Ouvrons les yeux

Aux journalistes qui soutiennent cette loi sans en voir le danger, imaginez votre situation si l’État décidait de vous payer directement dorénavant.

Chaque année, on vous donnerait les consignes à suivre : moins de choix personnel de la part de votre rédacteur en chef, mais une ligne éditoriale fixée par l’État. Qui paye si vous la respectez. Aux cinéastes, aux chanteurs, si c’est l’État qui vous payait directement en fonction de votre manière de filmer, des paroles de vos chansons ? Au boulanger, au boucher, fournissant un produit tout aussi vital que la santé, si on vous demandait de ne vendre que des produits sans gras ou sans sucre (pour respecter les consignes alimentaires de l’État), et si votre rémunération dépendait uniquement du respect des consignes énoncées par le gouvernement ? Vous seriez payés en fonction de votre degré d’obéissance à la ligne édictée par l’État qui choisirait le contenu de votre travail, qui choisirait vos clients, votre lieu de travail. Au nom du bien-être social.

Et ceux qui n’y croient pas, qui continuent à penser que la Sécurité sociale est honnête et ne ferait jamais ça, devraient demander à leur pharmacien comment se déroule le paiement différé des médicaments, et aux artisans qui travaillent autour d’eux si les organismes qui collectent les cotisations sociales fonctionnent sans erreur grave.

Il ne faut pas s’étonner que la colère gronde parmi ceux qui versent de faramineuses cotisations sociales, pour des prestations sociales auxquelles eux-mêmes n‘auront jamais droit : le financement de ce tiers-payant généralisé, dont curieusement nul n’évoque le montant, n’est possible que parce que certains paient plus que d’autres. Comment supporter de travailler plus, mais de ne plus partir en vacances, ou de se restreindre sur ses loisirs afin de financer un confort pour les autres ?

Les Français comprendront peut-être mieux quand on touchera à leur porte-monnaie : la Sécurité sociale, pour financer le tiers payant généralisé a besoin de récupérer quand même la franchise, celle qu’on vous retient sur le prix d’une consultation ou l’achat d’une boîte de médicaments (1 euro et 0,5 euro) : il faudra que vous donniez une autorisation de prélèvement à la Sécurité sociale pour qu’elle se serve directement sur votre compte.

Ça devient moins drôle, tout à coup, de parler de solidarité ? Vous ignorez sans doute le nombre d’erreurs effectuées par ces organismes de sécurité sociale, le temps passé au téléphone pour récupérer des sommes dues, le nombre de courriers envoyés en recommandé pour faire valoir votre bon droit.

Vous enlever l’obligation de payer, c’est vous enlever le droit de choisir. On vous aura prévenus.

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  • il me semble que les medecin sont des fonctionnaires depuis longtemps : leurs clients ne paient rien, ce n’est pas vraiment du libéralisme.

    et attendre des journalistes, heureux bénéficiaires d’une belle niche fiscale en remerciement de leur soumission, et employés par des medias largement subventionnés…. bien plus proche d’un fonctionnariat de fait…

    • Bonjour Cap2006
      Les médecins libéraux ne sont pas fonctionnaires (les médecins hospitaliers ne le sont pas non plus) .
      Mais il est vrai que le marché des soins médicaux en ville n’est pas libéral. On va vers la pire de solution, mais comme les médecins indépendants vont disparaître (en tout cas les MG).

      • Je ne suis pas certain que les médecins aimeraient un système de santé réellement libéral.
        et je pense que les français, consommateurs de soins gratuits ne le soient pas d’avantage

        Dans le libéralisme dont soi disant se prétende les médecins, une assurance santé interviendrait très clairement suivant 2 axes, pour etre compétitive et gagner de l’argent :
        – agir pour que les assurés vivent en meilleure santé, ce qui n’est vraiment pas le cas aujourd’hui.
        – agir pour que les professions de santé soient efficientes, ce qui n’est vraiment pas le cas aujourd’hui.

        et sur le 2° point, vous pleureriez vite votre ministre de la santé ( ou ses predecesseurs)

        • ‘Je ne suis pas certain que les médecins aimeraient’
          Toutafai.
          Actuellement tout les médecins trouvent toujours un peu de client qui ne sont pas regardant sur la qualité de la prestation (puisque remboursée).
          Une assurance privé serait bcp plus directive que la secu qui laisse au final les médecins tranquilles.

      • Post Scriptum : le conseil de l’ordre est aussi une belle invention très libérale…. et pas du tout corporatiste, pas du tout defenseur de l’ordre naturelle de la supériorité des medecins sur l’humanité…

        • Sauf erreur de ma part , le Conseil de l’ordre est une organisation professionnelle qui a son origine dans la gestion corporatiste des professions , mise en place sous Pétain !!!

          • une organisation professionnelle OBLIGATOIRE….

            • Le tiers payant généralisé ne sera que l’aboutissment de soixante dix ans de social pétainisme défendu par toutes les obédience socialistes (PS en tête, le même PS qui crache sur l’extrême droite tout en défendant ses réalisations sociales).

              CPEPQF.

          • Le Conseil National de l’ordre des médecins fut en effet instauré sous Pétain. Il fut dissous en 1945, au sortir de la guerre, mais réinstauré en 1947. Cela change entièrement la valeur de sa création.
            Par contre, je je vous contredirais pas dans le fait qu’il s’agit d’un organe corporatiste !

    • Comme expliqué dans le texte, les médecins sont sous régime libéral pour leurs charges et assurances associées mais deviendront fonctionnaires pour leurs revenus. Pour la sécu, c’est le beurre, l’argent du beurre et la crémière, mais sans les enfants.

      Les médecins ont toujours bien vécu, même quand la sécu n’existait pas. Ils n’en ont donc pas besoin.
      La sécu est pour les cotisants mais n’a pas besoin d’assujettir les médecins pour mieux fonctionner.

      Pour être honnête, elle pourrait par contre salarier directement des médecins pour offrir un service public. On verrait bien et très directement si çà fonctionne…

      Notamment quand il faudrait provisionner les futures retraites à leur verser en respectant le régime public.

    • Fonctionnaires ? Avez vous déjà vu un fonctionnaire bosser 60h par semaine, sans congés payés, et avec 3 mois de carence ?
      Arrêtez de parler de choses que vous ne connaissez pas.

      • J’en connais des fonctionnaires qui travaillent bien 50h, avec un point d’indice gelé et un employeur très déficitaire. Et puis je connais aussi des médecins qui certes travaillent 60h, mais se payent des vacances à l’autre bout du monde régulièrement, bien loin de la caricature que veut en faire l’auteur de cet article.
        Et puis le renoncement aux soins existe, quand bien même vous souhaitez vous voiler la face.

        • « le renoncement aux soins existe »

          Oui. Principalement pour les lunettes et les soins dentaires.

          Pour lutter contre le renoncement aux soins il y a des tas de solutions autrement plus simples et intelligentes que le tiers payant généralisé.

        • Arrêtez de croire que les fonctionnaires surtout ceux de l’hôpital ne travaillent que 35 heures par semaine !! Nous sommes payés 35 heures mais lorsqu’on est cadre nous approchons davantage les 45-60 heures sans remerciement supplémentaires que ce soit salarial ou hiérarchique ! Et le « travaillez plus pour gagner plus » chez nous ça ne fonctionne pas. Si on ramenait notre salaire au taux horaire certains mois nous sommes moins payés que le smic… Alors 23 euros par quart d’heure… Stop arrêtez! D’autre part certaine région de France sont totalement désertées par les médecins. Il faut attendre un an pour un rdv avec certains spécialistes… Drôle d’égalité dans l’accès aux soins ! Alors cette ce n’est pas drôle de savoir qu’on ne peut s’installer qu’en Creuse ou autre région moins attractive que l’ile de France mais les pharmaciens, les infirmiers libéraux eux ont accepté pourquoi pas vous ? Pensez un peu aux patients !!

          • Ca tombe bien il y a aussi besoin de cadres dans la creuse, volontaire?
            Les patients on y pense, c’est pr cela que le mouvement continue.
            Lisez le blog de Jaddo, vous comprendrez peut etre enfin le pouquoi du comment, qui semble completement vous echapper.

          • Je gagne bien ma vie en ville. Par contre je travaille à l’hopital public à paris pour 4.07 euros brut de l’heure aux interventions de dermato (25 ans d’ancienneté). Je ne me plains pas c’est une forme de compensation. Mais le jour où on restreint ma liberté en ville je stoppe l’hopital. Pas trop prendre les gens pour des c..s.

        • Je ne pense pas que les 23 euros que l’on réclame soit un frein pour les soins de ville. Prix dérisoire pour une consultation d’un bac +9 (+2 souvent) comparé à un coiffeur…
          Les « vacances à l’autre bout du monde », quel triste tableau

          • Je me fiche bien que les médecins se payent des vacances sympas, c’est bien normal. Par contre, ceux que je connais qui renoncent aux soins n’ont pas mis les pieds chez un coiffeur depuis des années… Alors que 23 euros ne semblent pas chers payer de votre point de vue, Ok, mais du point de vue de quelqu’un qui touche 9 euros par jour, vous pourrez comprendre que même les avancer vos 23 euros, ça peut poser problème… Et ça n’est pas dérisoire…
            Tout est relatif Docteur.

          • Ah ça y est, on a eu le point bac+9 (ou bac+7). Je me demandais quand ça allait sortir…

    • Les cotisations sociales, c’est quoi ?
      Mutualiser les couts, c’est pas du libéral?

      Seule l’obligation de cotiser de surcroit à un organisme collectiviste est étrangère au libéralisme.

  • Mais on a déjà perdu notre droit de choisir. Quel grand parti défend donc la fin du monopole de la sécu ?

    • N’inversez-vous pas les choses ? Nest-ce pas aux gens qui sont contre le monopole de lancer l’option politique correspondante, plutôt que de constater qu’elle n’existe pas encore ?

      • Si, bien sûr. Mais comment fait-on pour se faire entendre ? Si aucune des oppositions officielles ne soutient au moins l’une ou l’autre de leurs propositions, les libéraux restent entre eux, marginalisés. Ils ne sont même pas parties prenantes au débat. Ils n’apparaissent pas dans les sondages comme soutenant une opinion, mais dans la rubrique « autres », sans plus de précisions. Ils n’ont aucun candidat aux élections. Quand on n’a pas une âme de militant des causes impossibles, comment soutenir néanmoins la position libérale ? C’est en cela qu’on n’a pas le choix : on peut râler, on ne peut pas agir modestement en conformité avec ses opinions.

        • Exemple : ça fait plus d’un mois que sur le côté de la une de Contrepoints, on a « Bruno Le Maire se penche sur les dysfonctionnements du RSI ». Il est tombé ou pas, à force de se pencher ? On aimerait savoir.

    • Réponse : Aucun parti ne défend la fin du monopole de la SS et la mise en place d’un régime de concurrence comme cela existe en Suisse !!!

      • Ben, c’est un budget supérieur à celui de l’état et quasiment non contrôlé bien que fortement régulé.
        De la à détourner un tout petit pourcentage pour vivre de façon solidaire sans risque…. et à long terme ?

  • à croire que les socialos veulent couler le pays avant l’heure ; il va sans dire que cette histoire de tiers payant , non seulement va mettre la sécu un peu plus en difficulté , mais va inciter les patients , sur le long terme , à penser que médecins et médicaments sont gratuits ; pourquoi se priveraient t’ils de courrir chez le toubib pour un pet de travers ? c’est l’état qui paient….donc nous , travailleurs , entrepreneurs etc….quand à ce député ps , inciter les autres à bosser jusqu’à 72 ans , venant de la part d’individus qui ne connaissent strictement rien au monde du travail , ça laisse pantois ; ce pays est foutu ;

    • Praticien hospitalier, il exerce en qualité de neurologue au CHU de Grenoble-La Tronche. Il est diplômé de Sciences Po Paris en économie et politique de santé. Il a suivi un parcours dans le milieu syndical et associatif (notamment, président de l’association des assistants des hôpitaux de Grenoble, porte-parole de l’InterSyndicat National des Internes des Hôpitaux, et depuis 2012 élu conseiller titulaire à l’ordre départemental des médecins de l’Isère). Au cours de la campagne présidentielle de 2012, il s’engage en politique au sein du parti socialiste. Suppléant de la députée Geneviève Fioraso (nommée ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche) à l’occasion des élections législatives de juin 2012, il devient député à compter du 22 juillet 2012. Il n’exerce pas d’autre mandat.
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_V%C3%A9ran
      http://www.liberation.fr/politiques/2013/01/15/olivier-veran-generation-spontanee_873860

      • Au cas où vous l’ignorez, nous n’avons plus assez de médecin! Nous allons les chercher à l’étranger: La cause un mauvais calculs il y a quelques années, une baisse vraiment considérable du numerus clausus pour le concours en médecine! Bilan aujourd’hui de gros souci dans l’égalité de l’accès aux soins en fonction des région. Alors le gouvernement cherche des solutions, peut-être pas les meilleurs mais il faut arrêter de croire que nous ne sommes pas déjà dans une médecine à deux vitesses. Et oui certains ont des difficulté à payer le médecin, le dentiste…

  • Je ne comprends pas pourquoi tout ce tapage. Si les médecins ne veulent pas être pieds et poings lié à la sécu, ne leur est-il pas possible de passer en secteur 3 ? Auriez-vous Phoebe Ann Mo$e$ des explications pourquoi les médecins préfèrent rester affilié à la sécu plutôt que de passer en secteur 3.

    • des fonctionnaires qui auraient non seulement le choix de travailler autant qu’ils veulent pour gagner plus, mais aussi de sortir du giron protecteur quand cela les arrange ? `

      P

    • Il y a 2 explications : (secteur 3 = non remboursement du patient par la sécu).

      Pour un généraliste qui n’a pas une pratique un peu « différente » à faire valoir (comme l’homéopathie par ex), un environnement fortement doté de médecins secteur 1 va lui faire une concurrence sur le prix (car lui ne peut maintenir une consultation à 23 euros qui ne permet de vivre correctement qu’en faisant un nombre de consultations important, ce qui est + difficile si rien n’est remboursé, les patients risquent d’être moins nombreux).
      Passer en secteur 3 ne peut s’envisager pour un MG qu’à condition que massivement les médecins aux alentours le fassent.

      2ème explication (elle est moins sympathique) : nombre de médecins croient que sans la sécu leur salle d’attente serait vide, et que c’est grâce à la sécu qu’ils vivent. C’est dire combien ils ont confiance en leurs compétences … et en leurs patients ! Il y a aussi un petit côté bon samaritain du médecin qui rechigne à « gagner de l’argent » puisqu’il est là pour sauver (pour celui-là, on ne peut plus rien faire, mais il a un refrain tellement entraînant : égalité d’accès aux soins, gratuité de la santé dans notre beau pays …)

      Des années de prise en charge par l’Etat Providence ont complètement oblitéré le jugement. Mais il reste quelques courageux …

      • le « tarif d’autorité » créé une distorsion de concurrence par les remboursements minables des médecins non conventionnés

      • Vous avez une autre concurrence qui s’installe : celles des centre de santé avec importation de médecins (souvent roumains), payés par la mairie et qui pratique le tiers payant, donnant un semblant de gratuité ou de moins cher. Là, vous mesurez que vous êtes libéral avec une belle distorsion. Etrange état que d’être considéré comme fonctionnaire avec un concurrence ressentie permanente ! Est ce que les enseignants ressentent aussi cette concurrence ?

        J’apprécie (cf plus haut) toujours les sous entendus de l’incompétence de notre profession avec tous les clichés qui vont avec… c’est étrange mais dans l’adversité, on a tendance à nous remercier pour nos soins…

        Pour Phoebe Ann Moses : nous sommes effectivement pris dans l’étau de l’état sans avoir aucun avantage. Quand vous tombez malade (si si cela arrive !), vous comprenez votre douleur ! et votre solitude…
        Actuellement, j’ai une impression d’oppression, d’être prisonnier d’un système qui sournoisement vous détourne de votre vraie mission de soins, de n’avoir aucune marge de manoeuvre à la fois dans mon exercice et en terme d’évolution de carrière, d’épanouissement professionnel à moins de changer radicalement ou de partir.

        Par ailleurs, l’image d’un métier nanti et protégé est tellement encrée dans les mentalités, que le moindre sursaut de notre part est considéré comme malvenu.

        Pour info ce jour j’ai travaillé 12 heures dont 5H30 d’affilées sans pauses (trop de monde… jusque dans le couloir du cabinet).

        • Bonjour,
          Je suis 100 % d’accord avec Phoebe Ann Moss et avec ce medecin.
          Medecin moi meme, c’est un sentiment d’injustice profonde et d’incomprehension totale de la population qui m’a fait quitter la France il y a 9 mois.
          Je ne supportais plus cette impression d’etre prisonnier d’un systeme qui voulait me contraindre a faire une medecine mediocre, tout en travaillant des horaires de forcat et en gagnant de moins en moins bien ma vie. Lorsque j’ai pris la decision de quitter mon centre medical liberal, mon revenu horaire etait a moins de 1,7 fois le SMIC horaire.
          Le pire c’est que de tres nombreuses personnes continuent de penser que leur generaliste est un nantis ! Au vu de l’evolution des evenements, je ne regrette pas mon choix.
          Il y a une vie en dehors de la France.
          Je sais que mon commentaire va etre nie par des jaloux qui se trompent de cible.
          Peu importe. Ce soir je quitterai ma clinique a 19 h apres avoir vu 15 personnes dans d’excellentes conditions, avec un plateau technique que je ne pouvais plus m’offrir en France.
          Et malgre que je sois maintenant salarie, je suis respecte par mon entreprise et par mes patients.

    • En effet , les toubibs , comme les paysans pour la PAC ( des Poulets Prêts à Cuire ) sont tombés dans le piège étatique de la Sécu ou de la Grande Europe quand ils ont accepté d’intégrer les secteurs 1 et 2 et refusés le secteur libre (3) …on comprend bien pourquoi …les revenus garantis …mais il ne faut pas ensuite pleurer …ce sont eux aussi des fonctionnaires !!!

    • Ce tapage vient du fait que nous, professionnels de santé, voulons un accès au soin pour tous.
      D’un point de vue personnel, je n’en ai strictement RIEN A FOUTRE des charges administratives, de la soit disant de responsabilisation du patient et de tout ces arguments égocentriques que l’on a pu entendre.
      Ce qui me fait peur et ce pourquoi j’ai défilé dimanche dernier, c’est le potentiel desengagement de la sécurité sociale face aux mutuelles qui passerait plus facilement inaperçu avec le tiers-payant généralisé. Le gouvernement prépare le terrain et nous voyons des publicités de mutuelles fleurir partout, et même sur YouTube.
      Non je ne veux pas me retrouver dans un système de soin comme aux États-Unis.

      De plus, le projet de loi de santé compte remplacer la convention nationale qui tarifie les soins par une convention régionale. Nous nous retrouverons donc face à une inégalité des tarifs de soins en fonction du territoire. Une prise de sang coûterait par exemple plus cher à Avignon qu’à Rouen.

  • Ca me dérange pas d’adhérer a ce genre d’idée. Par contre, cela nécessite d’ouvrir le débat sur le statut et conditions, et de le définir avec la sécu et les Interressés (médecin ET beneficiaire). Cest le manque de contrôle et de rigueur qui génèrent les dérives des organismes d’état. Mais bon, comme d’hab, cest compliqué et pis ce serait ouvrir la voie à une certaine reconnaissance du choix des citoyens, et, on le sait, ce serait terrible si le peuple pouvait choisir… Ils sont trop bête voyons…

  • Pas sûr que beaucoup d’assurés donnent l’autorisation de prélèvement sur leur compte.
    D’autre part, une telle autorisation devrait entraîner l’envoi d’un décompte préalable.
    Ça va être intéressant le fonctionnement de cette usine à gaz…

  • A la Sécu, 2300 cadres émargeant à plus de 100 000 euros/an, quelle entreprise peut se le permettre? Moins de 100 les toucheraient dans le privé. Très fiers d’eux d’avoir des frais de fonctionnement à 5 % (c’est mieux qu’avant où c’était 8%). Les fonds de pension en Alberta et la caisse publique équivalente en Suède ont des frais de gestion à 0,7 -0,9 % (4,1 % du budget de la Sécu cela représente 15 milliards d’euros et il y a les autres régimes).

  • consternant je n’ai pas fais 11 ans de chirurgie pour moquper dela paperasse administrative je suis la pour soigner les malades
    les plus pauvres ont deja la cmu , la cmuc et les gens en situation illegale , lAME qui coute 1 milliard a notre porte feuille parler en aussi de cela soyez objectif et venez ds les cabinets medicaux pour voir la vie d’un generaliste
    il vaut mieux etre plombier travailler au black que d’etre medecin generaliste

    medicalement votre en vous souhaitant

    • La vieille histoire qui fait rire ( jaune ) les médecins :

      Un médecin qui est très connu et prend très cher à ses patients pour chaque consultation ( 250 € minimum …) a , un beau jour , une fuite d’eau dans sa salle de bain et a beaucoup de mal à dénicher un plombier , qui le fait lanterner qq jours avant d’arriver …

      Le plombier arrive en costard cravate , met ses gants , observe la panne , revisse un quelquonque bouchon de vidange et déclare au grand médecin …voilà , c’est réparé , vous me devez 400 € pour la réparation , le déplacement …
      Le Grand médecin très connu manque s’étouffer …400 € pour resserrer un bouchon , c’est indécent moi qui suis un médecin très connu sur la place et qui adapte ses prix à la clientèle ..
      Réponse du plombier …je sais , avant j’étais médecin

      • On ne fait pas un travail sans que le client ou le patient n’aie connaissance du prix à l’avance, votre histoire est totalement idiote.

        • Ilmryn,

          Vous avez bien que cette histoire n’est même pas de l’humour …combien de fois avez vous consommé ( une fois mon père !!!) sans vous renseigner sur le prix qui vous serait demandé ?

  • la sécu peut se « brosser » pour que je lui signe une autorisation de prélèvement. Je me doute que cet état devenant de plus en plus liberticide fera voter une loi nous contraignant de nous soumettre à cette obligation pour notre bien.
    Bravo madame Touraine de nous déclarer que le déficit de la S.S. en 2014 sera inférieur à 10 milliards d’euros(soit un peu moins de 65 milliards de francs). Bravo vous êtes la meilleure et la plus compétente dans la forme la plus subtile du socialisme béat et cul cul.

  • Témoignage fort.
    On sait qu’on va droit dans le mur, d’autant plus qu’on a dirigé la véhicule dans sa direction et qu’on s’applique à consolider le mur. Mais non, M. Tourraine accélère. Tout va bien.

  • Cette explication pour les nuls mériteraient d’être vraiment diffusée. Le constat est terrible, on va détruire notre médecine, décourager les énergies à s’orienter vers ces métiers. Effarant.

  • Il faudrait l’avis d’un avocat spécialiste en droit social, mais lorsqu’un indépendant n’a qu’un seul client, à temps plein, l’inspection du travail rejette ce mode de fonctionnement et qualifie l’indépendant de facto comme salarié de l’entreprise-cliente.

    • Voir les médecins ainsi requalifier en salarié de la sécu, ce serait beau à voir :
      * 35h/ semaine, donc devoir payer toutes les heures supp non payées jusqu’alors.
      * A 35h par semaine, on va rire pour avoir des RDV!
      * 5 semaines de congés payés : encore moins de médecins dispo
      * retraite à 62 ans, donc 3 ans de moins d’activité : encore moins de médecin dispo
      * retraite taux salarié et pas d’indépendant : explosion en vol des caisses de retraite

      Chiche les socialos?

        • Franchement, je suis jeune médecin en début de carrière, et je peux te dire
          qu’un contrat de 35H/semaine avec les congés payés,
          seulement 3 jours de carences (et pas 3 mois),
          les congés maladie,
          les congés enfant malades,
          les congés formation,
          la reconnaissance des maladies professionnelles,
          la retraite à 62 ans,
          les heures sup payées,
          Le service compta qui gère la compta (et pas moi le soir), en plus de mes 60 heures de boulot …

          Je serai pas forcément contre !
          Donc ouais, grave chiche, Tocomor !
          Mais je peux te dire que quand t’auras besoin d’un RDV, faudra prendre ton mal trèèèèèèès en patience.
          Parce que t’auras pas un rdv dans la semaine …

          • Et si on faisait péter le numerus clausus ?

            • pourquoi pas, pendant 2 ans, le numerus clausus a été mon pire ennemi …

              Mais faut admettre que ça sélectionne un certain type de population, capable de bosser 70h par semaine, et donc d’ingurgiter dans un 1er temps les quantités faramineuses de connaissances que nécessitent la médecine, et dans un second temps de pouvoir travailler 70h par semaine pour faire tourner le service.

              En supprimant le concours, tu risque de te retrouver avec beaucoup plus de médecins à payer (ce qui, sans dire que cela est une mauvaise idée, va contre tous les projets gouvernementaux, économies obligent).
              Et tu risques aussi peut être de faire baisser le niveau des médecins formés.

              Pas tout à fait convaincu que ce soit une bonne idée, bien qu’on en a tous rêvé, de faire sauter ce truc quand on était en 1ere année !
              A débattre, donc …

            • Impossible.

              Tout simplement parce que c’est déjà une catastrophe de caser les étudiants en formation en stage à l’hôpital, on est déjà super nombreux actuellement (au début c’est marrant t’as l’impression de jouer à tétris en t’entassant dans le bureau des internes.. passer 2 semaines c’est gonflant.)

              En plus de ça la P1 ou PACES permet de sélectionner des gens qui à peine au sortir du lycée sont capables de se priver pendant 9 mois juste pour avoir le métier de leur rêve. (par vocation, par envie de bien gagner sa vie, ce n’est pas le sujet 😉 ).

              • Ben c’est peut-être bien le sujet. Moi je vois que beaucoup plus nombreux, ça va vous faire une saine concurrence.
                Ceux qui le font surtout pour bien gagner leur vie passeront leur chemin et les patients s’en porteront mieux.
                Et vous arrêterez avec ce corporatisme d’un autre âge.

                • Vous ne voulez pas voir la réalité que vous ne connaissez de toute façon pas en face.
                  On ne peut pas péter le numerus clausus car on est déjà trop nombreux en formation !

                  La concurrence n’est pas saine ? Désolé mais la vérité c’est que ce mode de sélection empêche les branleurs d’accéder aux études et tant mieux, concours anonyme, au millième après la virgule, fils d’ouvrier comme de médecins peuvent réussir (je viens du milieu agricole… 😉 )

  • Plus de médecins donc plus de malades, donc plus de trou de la sécu!

  • CE que j’aime aussi, chose oubliée par quasi tout le monde : le passage à la carte Vitale avait pour but de diminuer la masse salariale des caisses de SS (gentiment, on faisant du non re-nouvellement).
    Avant, il y avait une armée de salariés qui traitaient manuellement les fameuses feuilles de SS. Maintenant c’est devenu anecdotique. Mais cela l’a foutait mal que des syndicats qui cogèrent la SS, se mettent à faire du dégraissage, même soft.
    Cela est vite passe à la trappe….

  • Edifiant témoignage. Cela mériterait un article à lui tout seul !

  • le medecin est encore (un peu) libéral contrairement à ce que l’on lit sur ce blog.
    Ils ne sont pas payés par l’assurance maladie, et ce sont les clients de cette assurance obligatoire gerée par les « partenaires sociaux », qui sont remboursés.
    Faire croire l’inverse c’est n’avoir rien compris et en tout cas, c’est faire le jeu de ces organismes(assurance maladie, mutuelles) en situation abusive de monopole.

    Pourquoi ne pas passer en secteur3(hors sécu) ?
    car alors non seulement le medecin n’est pas remboursé ce qui à la limite n’est pas grave, mais le reste non plus( examens, pharmacie, etc..).ce qui peut faire beaucoup.
    c’est comme si votre assurance auto vous disait: votre vehicule a été bien réparé, le tarif est correct, mais on ne vous rembourse rien car il n’est pas conventionné: vous l’avez dans le bab !

    • Le médecin conventionné est libéral sur le papier. Pourtant il ne décide pas de ses prix.

      La sécu lui verse des primes de fin d’année en fonction de « bonnes pratiques » (prescription de génériques, utilisation de la carte vitale, etc.) Ces primes représentent une part de plus en plus importante (et non négligeable) de ses revenus.

      C’est donc un libéral qui est de moins en moins… libre. Il a toutes les contraintes du libéral et de moins en moins les avantages théoriquement liées à ce statut.

      • et oui, d’ou le « un peu » libéral de ma première phrase.
        Par contre ces « primes » ne couvrent même pas les investissements et le temps perdu, sans compter bien sur que c’est loin d’indemniser le renoncement à la liberté tarifaire et de prescription.

  • Je suis professionnelle de santé.Via nos logiciels de facturation nous avons tous la possibilité d’effectuer le tiers payant sur la part de la sécurité sociale. Les médecins le font quand les patients exposent leurs difficultés.Dans ce cas là, la consultation revient à 6,90 Euros.Il faut arrêter de vouloir faire passer des lois stupides.Par contre le paiement de la sécu se fait rapidement.

  • Enfin un article qui me fait comprendre la grogne des médecins, merci à vous !

  • Les médecins devraient dire tout haut, par honnêteté, que le top niveau pour tout le monde est IMPOSSIBLE : il y a obligatoirement un système à plusieurs vitesses. La seule question qui se pose est de savoir sur quels critères on est prioritaire ou pas Pour l’âge c’est déjà clair que les vieux ne bénéficient pas des mêmes soins qu’un enfant: ayons le courage de le dire ( avec les nouvelles lois certains espèrent même pouvoir accélérer encore la fin), mais il y a aussi le copinage, la chance etc… Ce qui est injuste est qu’il n’y a aucun lien avec les cotisations effectuées!! Le système US est beaucoup plus juste: on est soigné en fonction de ce que l’on a cotisé.

    • Le système US beaucoup plus juste ?

      Celui où, tu peux mourir d’un cancer tout simplement parce que ta mutuelle ne le prend pas en charge ?

      Alors que dans notre pays on veut faire passer cette loi pour « l’accès des plus pauvres aux soins  » ?

      C’en est vraiment d’un ridicule sans nom…

  • Allons bon…

    Déjà pour replacer le contexte :
    – Les coûteuses études de médecine sont financées par les deniers publics.
    – Le fait d’avoir une assurance maladie obligatoire permet justement de solvabiliser la demande en soins médicaux. Et donc assure un revenu aux médecins, qui sont bien prompts à cracher dans la soupe…
    – Un quart des médecins parisiens refusent les patients sous CMU (le serment d’Hippocrate dans tout ça ?). L’auteur de ce pamphlet devrait y regarder à deux fois avant d’étaler son mépris des classes populaires…

    Les médecins libéraux sont une profession disposant d’une rente (comme les notaires, qui ont aussi des prix fixés, et qui sont loin d’être sur la paille il me semble). Leur avenir n’est sûrement menacé par le pouvoir de la sécurité sociale (qui les empêche de se déconventionner, voire d’exercer ailleurs ?). Le système français offre une sacrée flexibilité et une assurance de revenu… normal que la sécurité sociale gère des priorités (qu’on s’attaque un peu aux sur prescriptions et aux mauvaises habitudes de notre industrie pharmaceutique..)

    Et, last but not least : le rôle d’un médecin est de soigner, et dans le domaine de la santé, l’intérêt général doit toujours passer avant les intérêts particulier (et de grâce, qu’on ne ressorte pas l’argument du « soin gratuit » : personne n’aime poireauter chez son médecin pour rien).

    • Petit ajout par ailleurs : il est facile de se prétendre libéral quand on cautionne un système avec un numerus clausus… La vraie concurrence, ce n’est pas ça (mais j’y suis défavorable, on parle de santé).

      • Voici mes concurrents :
        – les confrères libéraux (elle a été très féroce il y a quelques années… moins actuellement car nous sommes moins nombreux : effet effectivement du numerus clausus que je n’ai pas choisi),
        – les confrères non libéraux (centre de santé, hôpitaux,…)
        – les osteopathes (si si !) et les médecines alternatives (c’est toujours un patient qui ne vient pas vous voir)
        – les sages femmes pour les suivis des femmes.

      • Bonjour Skualys
        Nous sommes d’accord la médecine ‘libérale’ n’est pas libérale en france les médecins sont seulement des travailleurs indépendants (de moins en moins).
        Personnellement, je suis pour la fin du monopole des soins par les médecins, pour la fin du monopole de l’assurance maladie.. je suis pour un marché de la santé libre.
        La santé est un marché comme les autres.
        Actuellement nous avons un systeme de santé collectivisé avec pénurie, explosion des coûts, mauvaise qualité des prestations… et inégalitaire.

    • – Non, ils sont financés par moi et d’autres contribuables ; l’Etat ne crée aucune richesse.
      – Comme braquer une banque permet d’acheter une voiture, mais je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure solution.
      – Et alors ? Ils auraient l’audace de vouloir choisir avec qui contracter, c’est ça ?

    • Toujours l’argument débile sans savoir de quoi on parle sur les « couteuses » études de médecine…. payée par le contribuable.
      Comme les couteuses études des enfants en primaire, collège, lycée et facultés.
      Je vous rassure dés l’externat vous faites vite mis en « esclavage » pour un boulot de secrétaire payée par cher et niveau formation nulle. Même si cela c’est peut être un peu amélioré (?), très peu de formation au lit du malade pour vous corriger dans l’abord du patient et son examen clinique… L’important est que le dossier médical soit tenu. Très tôt, on vous inculque que ce fameux intérêt général passe d’abord sur le piétinement de votre vie professionnelle/personnelle pour le patient. Interroger les internes… Ne vous inquiétez du cout des études médicales : on les rembourse largement et longtemps !
      Assurance d’un revenu … bien bordé !
      Une petite phrase de l’ancien patron de la CPAM disait en off, qu’il ne voulait pas augmenter les honoraires des médecins sinon ils verraient moins de patients….

    • Vrai.. en Santé Publique l’intérêt général passe avant l’intérêt particulier.
      Mais.. Faux, car en Médecine, l’intérêt du patient passe avant l’intérêt général (ex: si le traitement le plus efficace coûte 15fois le prix d’un traitement moins efficace dans la même indication, nous choisirons le plus efficace.. même si cela coûtera plus cher à la CPAM et donc à tous). Qui ne voudrait pas du « meilleur » traitement ?
      Que la CPAM ou le ministère de la Santé souhaite nous faire prescrire de manière plus efficiente c’est bien normal ! (ex: a efficacité et risques identiques prescrire le moins cher > génériques)
      En revanche qu’on nous incite à prescrire le moins cher sans considération de l’efficacité, là ça nous pose un problème.

      Autre point les « coûteuses études de médecine » sont remboursées indirectement par ces derniers lors de leur externat (mi-temps payé environ 200€/mois) et internat (environ 1200€ /mois pour 60 à 80h/semaine, gardes etc..) donc non c’est argument ne tient pas. L’hôpital vit et tient économiquement grâce aux internes, les services tournent grâce à eux.. il suffit de voir la panique quand ils sont en grève au sein des services « mais comment va-t-on faire? ».

      Le projet de Loi est mal ficelé, soit on pose le débat d’une médecine fonctionnarisée à 100% avec contraintes (liberté d’installation) et avantages (35h, 5 semaines de congés payés, carence à 3j (voire 0..) et non 3 MOIS !), soit on laisse la médecine libérale (bien que les tarifs soient fixés d’avance.. pour permettre le remboursement des assurés). Mais l’entre-deux est stupide.

    • Pour vous répondre, déjà sur la forme :
      – Je n’ai jamais eu de lien avec les syndicats, n’ai jamais été encarté politiquement. Vous pouvez tenter de vous trouver un homme de paille pour pourfendre du prétendu gauchiste, je ne me sens pas concerné – mais le procédé est bien discourtois…

      Sur le fond:
      – La situation des internes est scandaleuse, et vous devriez plutôt vous battre pour de meilleures rémunérations et surtout de meilleures conditions de travail : en premier lieu, abattre le numérus clausus, former plus de monde (ce ne sont pas les candidats qui manquent !). Je suis parfaitement prêt à payer des impôts pour former suffisamment de monde dans des conditions décentes.
      – Pour le revenu assuré aux médecins : où ai-je dit que cela me posait problème ? par contre ne faites pas comme si ces revenus étaient menacés par la sécurité sociale, de grâce…
      – Pour la CMU : c’est sous condition de revenu, donc oui, ce sont les classes les plus populaires qui en bénéficient. Concernant la CGT, je vous laisse à vos obsessions…
      – Concernant la « rente » : Les revenus médians des médecins sont tout de même bien plus élevés que la moyenne des professions libérales
      – Pour le « poireautage », merci de relire : je disais juste que l’argument disant que la santé « gratuite » déresponsabilisait les gens (manière de les prendre pour des idiots finis, soit dit en passant), ne tient pas pour la simple et bonne raison qu’on ne va pas chez le médecin par plaisir. La sécurité sociale en Alsace-Moselle rembourse à 90%, les déficits n’ont pas explosé (au contraire).

      Que pensez-vous alors des médecins qui refusent de prendre en charge les patients sous CMU ?

      Sinon petite pensée concernant la partie administrative de votre profession :
      – Une part d’administratif est nécessaire dans toutes les professions libérales, même si votre coeur de métier est de soigner (même dans certaines activités salariées… je suis ingénieur en systèmes d’information, je passe 30% de mon temps la dessus). Donc soit on l’assume, soit on s’associe pour avoir un poste de secrétariat.
      – De grandes optimisations informatiques sont probablement possibles pour améliorer les flux entre médecins, sécu et mutuelles, et réduire la charge administrative.

      •  » Le scandale serait si aucune formation venait en échange de ce qu’on leur demande, ce qui existe dans des petits services. »
        Euh… c’est le cas pour la majorité des internes ! enfin des internes de MG (le plus grand nombre !). C’est justement un scandale. Bien que ces dernières années aient vu une forte amélioration.
        Cas vécus il y a une quinzaine d’année : première sortie SMUR sans formation pertinente préalable, seul sur un AVP grave… pas cool ! Accouchement en campagne alors que l’expérience d’un seul accouchement fait seul (parce qu’opiniâtre : j’étais le seul avoir pu en faire un dans mon stage), pas cool non plus ! et au bloc, on voit les collègues de spé plus faire les tâches ingrates que participer à leur formation alors qu’ils sont en 3e année de chir… ils sont pour la plupart obligés de poursuivre sur l’assistanat… pas cool !

    •  » Les coûteuses études de médecine sont financées par les deniers publics.  »

      Cette blague.

      Ce ne sont pas les deniers publics qui payent mes frais d’inscription, comme n’importe quel étudiant de faculté. Ce ne sont pas eux qui payent les conférences, les bouquins, les logements, les transports, la nourriture non plus.

      De plus, un étudiant en médecine dès la 4ème année travaille 35 heures à l’hôpital pour 150 euros par mois.
      En internat, c’est souvent du 1 300 pour 70 heures par semaine.

      Mon interne s’est fait engueuler la dernière fois car il voulait prendre son repos après une garde de 24 heures (quasiment une semaine d’un fonctionnaire 😀 ), et pas terminer des comptes rendus.

      Donc je pense que l’Etat se fait plus de thunes à exploiter les étudiants et ne pas leur faire payer les coûts réels (qui sont de 11 000 euros par an à l’université publique contre 15 000 en prépa) , plutôt que de leur fait payer les coûts mais de les rétribuer réellement au SMIC 🙂

  • Les MG, les pauvres petits ont touchent à leur privilège. Un medecin generaliste voit 40 patients par jour soit 40×23 : 920e par jour, 4j et demi par semaine ,oui il prend souvent une demi journée, soit 4000e par semaine, donc en un mois c’est 16 000 euros.. Enlevez les taxes etc et il lui reste encore assez donc c’est comme les pilotes air france , arretez de vous plaindre!!! Prenez le temps avec les patients au lieu de bacler la consult en 5mn!! Vous pompez la secu sans aucun contrôle, c’est notre argent donc cela doit etre regulé.. Les médecins perdent le statut social de profession de prestige donc la fierté en prend un coup forcément

    • Bonjour les clichés…
      Allez une petite inscription à la fac de médecine et on en reparle dans 12 ans.
      Pour info, MG rural, j’aimerai bien faire 16000 euros bruts par mois. C’est pas le cas. J’ai rien du comprendre.
      J’dois être mauvais.
      D’ailleurs, c’est bizarre vous ne parlez pas des horaires de travail.
      D’ailleurs, c’est bizarre, tous les MG autour de moi qui sont partis n’ont pas été remplacé… la soupe est elle vraiment si bonne ?
      D’ailleurs, c’est bizarre, nous sommes une des seules professions où on nous balance notre fric à la figure dés qu’on exprime un ras le bol ! Fermez là vous gagner de l’argent (pouah c’est vachement vilain et en plus sur le dos des pov’ malade, beurk !)
      Parce que vous voyez pour une fois les médecins pleurent pas pour de l’argent mais pour essayer de garder un minimum d’indépendance pour faire leur travail (a priori nul, oui je sais !), de montrer que dans cette loi le patiente a plus à perdre que le médecin ! Il n’est d’ailleurs même pas aborder la visualisation des données médicales par les administratifs de la secu et par extension aux mutuelles…

      • Ours ,

        Dans les départements de l’est de la France ( hte marne , hte saône , jura , doubs , fosges ) , qui sont de vrais déserts médicaux , un MG qui s’installe et qui bosse normalement se fait les nouilles en or …et les spécialistes en médecine de ville , c’est les nouilles en or plus la cerise sur le gâteau …Evidemment , si vous allez vous entasser dans le sud de la France ou le sud ouest parcequ’il y a du soleil ou la bonne bouffe mais où il y a trop de médecins , vos revenus baissent …

        • L’ours vit en solitaire avec un collègue un peu plus loin. Deux à assurer H24 les gardes et nul besoin d’aller dans les départements que vous citez… pour autant je ne touche pas 16000 euros brut par mois. J’essaye de prendre le temps de voir mes patients (entre 15 et 20 min par patients, moyenne française : 15 min env. en UK : 5 min).
          J’ai remplacé des médecins qui se font des couilles en or … ils sont au cimetierre à 56 ans. Nul n’est un surhomme pour faire 72 heures par semaine (de cabinet, après il y a la gestion, on ne la comptabilise pas), prendre moins de 4 semaines de vacances, commencer à 6 h du matin et se coucher à 1 h00, faire 1000 km dans la semaine : j’ai connu aussi et on en meurt précocement !
          Il y a quelques années, l’espérance de vie des médecins de montagne (Alpes) était inférieure à 60 ans.
          Les médecins se suicident 4 fois plus que la moyenne nationale !
          Alors les couilles en or : elles sont chèrement payée.

  • Je suis d’accord avec l’article mais ce genre de phrase est vraiment inutile, c’est typiquement la phrase qui rend le reste de l’article caduque. Le salaire moyen d’un médecin le met au delà de tout souci d’argent donc il n’a pas à restreindre ses loisirs.

    Comment supporter de travailler plus, mais de ne plus partir en vacances, ou de se restreindre sur ses loisirs afin de financer un confort pour les autres ?

  • Dans un pays où l’écrasante majorité des dépenses de santé sont financées par la dépense publique, soit concrètement par l’argent qu’on a prélevé à la force des baïonnettes sur des « assurés sociaux » pas forcément consentants, la notion même de « médecine libérale » est une vaste plaisanterie qui n’amuse plus guère que les professionnels de santé eux mêmes…

    L’assurance maladie obligatoire telle que pratiquée dans ce pays n’est pas seulement un monopole inefficace. C’est aussi et surtout une machine à redistribuer des sommes colossales puisqu’elle ponctionne chacun à proportion de ses revenus pour payer les soins de tous en fonction de leur besoins, plus ou moins avérés.. Il y a donc des gagnants, ceux qui consomment, en moyenne, plus de soins que ce qu’ils pourraient payer à une assurance privée, et des perdants,  ceux dont les cotisations sont considérablement supérieures au coût de leur risque, et qui sont les payeurs aveugles des soins des premiers.

    Il en résulte en outre une solvabilsation artificielle de la demande de soins que personne n’a d’intérêt à limiter, d’où l’hypertrophie actuelle du secteur (12 % du PIB, un délire total…)

    L’organisation actuelle nous offre ainsi le pire d’un système socialiste : peu d’incitation à l’efficience du fait d’une solvabilité « infinie », regulation par le rationnement, peu d’innovation…
    Mais aussi le pire du capitalisme de connivence : corporatisme, absence de mise en concurrence, vente forcée…

    Un système véritablement libéral (fin du monopole de la sécu, fin des numerus clausus, concurrence généralisée…etc) serait vraisemblablement plus efficace que l’organisation bâtarde actuelle mais ce n’est apparemment pas ce que souhaitent les français qui privilégient l’égalité d’accès aux soins.

    Dans ces conditions dès lors, et en tant que contributeur net payant considérablement plus qu’il ne reçoit, je suis très favorable à ce que davantage de contrôle soit exercé par l’assurance maladie sur ses sous-traitants producteurs de soins.
    Puisque je n’ai pas d’autres choix que de payer pour les autres, un contrôle du volume d’actes par des fonctionnaires sera nettement préférable au système actuel, où le volume est déterminé par la libre rencontre entre un client qui ne paye rien et un fournisseur incité à produire le plus possible !

    • Très beau commentaire d’une personne jeune…. Relisez votre commentaire dans 15 ou 20 ans quand votre état de santé nécessitera des prises en charge au prix exorbitant!

      Comme il a déjà été dit précédemment le problème de notre sécurité sociale et de notre systeme de soin n’est pas son fondement basé sur l’entraide mais l’incoherence qui en découle.
      Bien sûr qu’un médecin généraliste n’est pas à plaindre en terme de qualité de vie/ salaire comparé à la majorité de la population. Mais encore une fois le problème n’est pas la. Dans un métier ou l’on commence à toucher un salaire à 30 ans, dans un métier ou l’on dédie son temps aux autres il est pesant de s’entendre dire que nous voulons préserver nos « privilèges »…
      1/ les études payées par l’etat…. Un externe est payé de 100 a 230€/ mois pendant 3ans pour 35heures par semaine pour effectuer des tâches souvent administratives souvent inutiles à sa formation médicale… Maintenant imaginez qur pour ces tâches ils ne soient pas là: il faudrait donc des employés qui même non qualifiés devraient donc être payés au SMIC faites le calcul sur vos impots….
      2/ un tiers payant generalisé: une consultation. = 23€ soit 16,10€ remboursé par la SS et 6.90€ remboursé par la mutuelle. Qui dit TPG dit que c’est le médecin qui devra aller réclamer ses 6.90 aux différentes mutuelles. Donc un médecin n’etant pas dans les ordres, pour réclamer son du il aura 2 choix n’accepter qur les patients avrc mutuelle ou laisser tomber et multiplier son nombre de consultation. 2 conséquences: augmentation du nombre de consultation dc moins de tps avec son malade (mauvaise médecine) et augmentation de la dépense de santé.

      Les personnes nécessitant des soins sans avance de frais y ont déjà droit (CMU etc…) ces réformes ne répondent pas aux problème de santé. Elles ne font que focaliser la population sur un débat de « monnaies » quand il est en realité question de « gestion ». Les médecins ne sont pas comptables, ni administratifs ce n’est pas leur devoir de gérer ce que les politiques coulent.
      Que l’on arrête le débat opposant riche vs pauvre ou nantis vs la populasse. Que l’on ne nous fasse pas croire que le pb vient de 23€ avancés souvent remboursé avant même d’etre deboursé quand personne n’est choqué de payer un pull ou un jean à 50€

      • Ce n’est pas une question d’âge mais de revenus. Les Cotisations sont proportionnelles aux revenus tandis sur la consommation de soins ne l’est pas vraiment ce qui fait qu’en moyenne sur toute une vie, la grosse moitié la plus riche des travailleurs paie pour les inactifs et les travailleurs les plus pauvres.

        Ça ne me dérange pas forcément de donner pour faire soigner mes concitoyens les plus pauvres mais j’exige en contrepartie que quelqu’un contrôle les dépenses pour s’assurer que chaque euro est dépensé utilement, chaque acte réalisé au plus bas coût possible, ce qui n’est pas le cas ici.

        Le système de soins français repose sur la « solidarité » c’est à dire en quelque sorte une charité sanitaire obligatoire. Dans ces conditions, ses dépenses sans cesse croissantes et les rentes de situation qu’elle garantit aux producteurs de soins sont revoltantes pour ceux qui financent cet open bar sans qu’on leur demande leur avis.
        Parce que très franchement une ONG humanitaire qui achèterait ses sacs de riz 15 euros le kilo et ferait voyager ses permanents en classe affaire avec Porsche Cayenne de fonction, ça ne donne pas trop envie d’envoyer des dons..

        • Comme beaucoup, on amalgame assurance et soins !
          On prend en otage les médecins (de bons bouc émissaires) pour les accuser de la mauvaise gestion d’une assurance causée par nos politiques incompétents…
          Le système se porterait mieux si déjà :
          – on diminueait le personnel administratif dans les bureaux (je vous suggère pour vos vacances de faire le tout des services administratifs des hôpitaux publiques puis des services médicaux de ces mêmes hôpitaux),
          – on évitait les protocolisations qui ne justifient les emplois de la sécu, les commissions multiples et organisme cannibales qui gravitent à la périphérie du système assurantiel.

          • Sans doute y a-t-il trop de personnel administratif un peu partout mais je doute que ce soient eux qui prescrivent, realisent et surtout encaissent les honoraires correspondants aux 30% d’actes inutiles que les médecins confessent eux mêmes :

            http://mobile.allodocteurs.fr/article.asp?idarticle=7587&1=1

            Il me paraît également douteux qu’ils soient responsables de la corrélation positve que l’on observe toutes choses égales par ailleurs entre densité médicale et dépenses de santé…

            •  » entre densité médicale et dépenses de santé… » : justement nos chers politiques sur cette merveilleuse idée ont mis en place le numérus clausus.
              D’ailleurs, on devrait éliminer la moitié des médecins, on ferait 50% d’économie. Trop cool !
              Une question : y a t’il une forte densité médicale dans les désert, là où il n’y a personnes ?
              C’est vrai que 30% d’actes inutiles sont aussi fait par des médecins qui voient des … ben p’être personnes finalement. Ils se les font tout seul pour le fun !

    • Et avec un revenu net divisé par deux au bas mot, puisque c’est bel et bien ce que touchent les fonctionnaires non médecins de même niveau de qualification et pas pour 35h ( tous les cadres font beaucoup d’heures supplémentaires non rémunérés),  vous signez toujours ?

      Vous refusez que l’assurance maladie et ses horribles fonctionnaires n’exerce le métier …d’assureur, c’est à dire de pricer le risque et tarifer en fonction (pourquoi pas puisque les français le refusent aussi), mais aussi de faire baisser les dépenses en favorisant la prévention et en sélectionnant les prestataires les plus efficients..Mais qui donc Devrait assumer ce Rôle selon vous ?

      • Il apparaît que,  comme bien des médecins, vous entretenez beaucoup d’illusions quant à votre « mérite scolaire ». Mais puisque vous souhaitez comparer, comparons :
        – L’X recrute à peu près 400 élèves français pour un effectif total d’environ 20 000 élèves de maths spé (2%), déjà sélectionnés parmi les bacheliers les plus capables de terminale S.
        – Le numerus clausus de médecine est d’environ 7 500 places pour à peu près 50 000 candidats en P1 (du moins avant la fusion de la Paces), dont une bonne partie n’a toutefois pas grand chose à faire là. Si l’on ne compte en effet que les bac S avec mention, ceux qui ont de réelles chances de succès et sont vaguement comparables à la population des CPGE, on n’a plus qu’environ 35 000 étudiants soit un taux de l’ordre de 20 %.

        On a donc affaire à un concours évidemment très sélectif , preuve s’il en est de l’attractivité de la carrière de médecin,  mais pas de nature à justifier un oedème des chevilles aussi général.

        Alors peut être y avait il très peu de places d’anesthésiste ou de cardiologue à Paris dans les années 90 mais :
        – une telle sélection concerne une part négligeable des médecins
        – Personne n’est obligé de faire son internat à Paris
        – le BNC moyen de l’anesthésiste est presque le double du salaire net (= brut * 75%) du polytechnicien moyen, le même ratio étant constaté entre le medecin libéral moyen et l’ingénieur moyen ( voir [1] et [2] à ce sujet…qui rendent assez comique toute revendication pécuniaire émanant du corps médical )

        [1] http://www.carmf.fr/chiffrescles/stats/2014/bnc2012.htm
        [2] http://www.lajauneetlarouge.com/article/les-ingenieurs-polytechniciens-sont-parmi-les-plus-satisfaits#.VQ9Q9Z_qrqB

        • 1) ok résultat du dernier ecn , rangs du dernier admis à Paris :
          – toutes spécialités confondues : 8304
          – spécialités médicales : 5625
          – spécialités chirurgicales : 2912

          Et après ?

          2) c’est vous qui êtes malhonnête en mettant en avant l’internat parisien pour illustrer la sélectivité des études médicales. Quand bien même serait-il ultra élitiste (ce qui est douteux voir 1), il ne concerne qu’une proportion bien faible des médecins

          3) vous avez dû mal lire mon message, j’y compare les revenus des ingénieurs les mieux payés (les polytechniciens, qui  selon vous apparemment roulent sur l’or) aux médecins libéraux également les mieux payés d’après la CARMF, les anesthésistes.  Par la suite je compare le BNC moyen toutes spécialités confondues au revenu net moyen des ingénieurs toutes écoles confondues.
          Dans les deux cas le rapport est proche du simple au double.

          4) La seule chose qui me rende malade est le montant total ( à 4 chiffres ) des cotisations maladie que l’on prélève chaque mois sur ma fiche de paye sans me demander la permission. Alors quand en plus on se rend compte que malgré ce pipeline de pognon garanti alimentant leurs poches et les plaçant déjà dans les 1 % des français les mieux lotis, les « professionnels de santé libéraux » ont encore des revendications, il y a en effet de quoi devenir un petit peu nerveux ..

          • Nous sommes pas dans les 1% mais les 10%, ce qui n’est pas si mal. Par ailleurs, vous comparez avec un ingénieur. Certes, vous démarrez plus bas que nous mais en fin de carrière la tendance s’inverse.
            Par ailleurs, encore une fois on mélange les genres (mélange entretenu sciemment par nos gouvernements) : le soin et l’assurance (comme si on mettait à chaque dans la face du garagiste le cout de notre assurance auto, qu’il en était le responsable !).

            • Vous semblez avoir bien du mal avec les chiffres… à moins que ce ne soit avec l’honnêteté intellectuelle.

              1) d’après la CARMF [1] le BNC moyen des médecins libéraux toutes spécialités confondues est de 84 072 € par an soit 7 006 € par mois

              2) d’après l’INSEE [2] qui comptabilise également les revenus salariés de ceux qui en ont, le revenu net d’activité total annuel est de 106 140 € en moyenne soit 8 845 € par mois.

              3) d’après l’INSEE toujours [3] la distribution des salaires net mensuels de l’ensemble des français s’établit comme suit :
              – moyenne : 2 154 €
              – dernier décile (seuil des 10% les mieux payés) : 3 455 €
              – dernier centile (seuil des 1%) : 7 914 €

              Le Médecin libéral moyen reçoit donc déjà assez d’argent public pour dégager des revenus supérieurs à ceux d’environ 99% de ses concitoyens.

              Dans ces conditions donc, vos revendications pécuniaires sont aussi hallucinantes que comiques.

              [1] http://www.carmf.fr/chiffrescles/stats/2014/bnc2012.htm

              [2] http://mobile.lemonde.fr/societe/article/2015/02/12/combien-gagnent-les-medecins-en-france_4575552_3224.html

              [3] http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1528

          • les « professionnels de santé libéraux » ont encore des revendications, il y a en effet de quoi devenir un petit peu nerveux ..
            Justement les revendications actuelles sont surtout pour défendre les patients. Au final ce sont eux qui vont pâtir de la réforme :
            -perte du secret médical aux bénéfices des mutuelles,
            -perte du choix du médecin, du spécialiste,..
            -mise en place de surcomplémentaire et largage par la sécu de ses missions sous couvert invisible du tiers payant…

          • Tiens un truc qui va vous rendre encore plus nerveuse, 2300 cadres émargent à plus de 100000 euros par an net à la Sécurité Sociale, voilà où passent vos cotisations surtout. A part deux ou trois dizaines, les autres n’ont aucune qualification justifiant de tels émoluments.
            Consultation généraliste France 23 € Moyenne européenne 40 €
            Moyenne européenne sans les Français 50 €
            Allemagne, Suisse entre 70 et 80 €
            Consultation de médecine du Travail 82 € (en plus de la cotisation forfaitaire de l’entreprise)

      • En fait si je comprends bien, dans votre vision d’un système de santé idéal, le médecin libre de tout contrôle et de toute contrainte de qui que ce soit, fixerait lui même le montant des honoraires qu’il facture (avec « tact et mesure » j’imagine. .) à des patients également libres de tout mais quand même solvabilisés par un droit de tirage illimité sur notre pognon pour rembourser vos factures…
        Et dès qu’un médecin décide qu’il est raisonnable de s’acheter une Maserati on fait comment ? On augmente la CSG ?

        Vous croyez vraiment que quelqu’un va signer pour ça ?

        • Oh oui mais c’est bien sûr !! Si seulement on pouvait revenir aux années 80 et à une hausse de 5 à 10 % par an des dépenses de santé. Ne vous inquiétez pas pour le financement, il y a encore tellement à de pognon prendre sur les feuilles de paye de ces cochons de salariés…

  • Vouloir dénoncer la vision « d’en haut » des nos dirigeants, en utilisant un argument aussi lamentable que « On ne pourrait pas avancer 23 euros remboursés en quelques jours, mais on pourrait se payer un abonnement téléphonique ? », c’est déjà se placer bien « au dessus » de ce qui se passe « en bas »… Le début du billet était intéressant mais ma lecture s’en est arrêtée là…

  • Les médecins fonctionnaires ?

    Je crois que de nombreux médecins aimeraient dans ce cas prendre leurs congés payés, des arrêts maladies quand ils sont malades (et oui ça existe ! ), des congés paternités/maternités.

    Je crois que ça ferait aussi du bien à certains de ne travailler que 35 heures par semaine, comme de bons fonctionnaires (allez on va dire 39 heures pour la forme 😀 ), bref, de bénéficier des avantages des fonctionnaires. 🙂

    Et devinez quoi, quand on gagne 6 000 euros par mois en travaillant 70 heures, on n’en gagne plus que 3 000 en travaillant 35 heures (le principe de travailler plus pour gagner plus toussa…)

    A votre avis, pourquoi les jeunes ne s’installent plus en libéral ? Trop de travail pour trop peu de bénéfices, c’est tellement mieux d’être salarié et de profiter des avantages cités précédemment.

    Alors un message à tous les salariés qui font du 35 heures et qui crachent sur les grands méchants libéraux qui apparament sont plus souvent aux Maldives qu’à leur taff :
    prenez votre emploi du temps, et rajoutez vous 35 heures de taff, comme ça, dans la semaine, juste pour voir le temps libre qu’il vous resterait.

    Donc non ça ne me choque pas que mes médecins partent plusieurs fois par ans en vacances quand en 1 mois de travail ils font l’équivalent de boulot de 3 mois de la plupart des gens.

    • Ça ne me choque pas non plus, mais mieux vaut le reconnaître comme vous que le nier comme l’auteur de cet article.

      • En quoi un médecin ne reconnait pas qu’il gagne bien sa vie ? La différence c’est qu’il travaille pour le mériter .

        Et les médecins qui gagnent 2000 par mois pour 60 heures de taff je t’en sors à la pelle hein …

        Cet article dit juste qu’on a pas à reformer les médecins et que ceux ci méritent de gagner bien leur vie.

        • Oui, la logique socialiste est imparable, on limite le temps de travail, on surtaxe les travailleurs et le libre échange et hop plus de pauvres, plus d’électeurs et aussi plus de travailleurs culpabilisants qui votent pour eux. Et si ça ne marche pas, hop tensions sociétales, vote socialiste (national cette fois type FN), front républicain, et hop on revote pour eux, ils sont trop forts ces socialistes…lisez la grève d’Ayn Rand, réfléchissez, et revoyez un peu vos paradigmes…

  • Médecins, pharmaciens : Il faudrait qu’on parle des génériques, aussi…

  • je suis d’accord avec les médecins , ce mode de règlement nécessite un contrôle car les personnes
    qui possèdent la carte vitale ne sont pas toujours à jour et ne le disent pas et alors avec les mutuelles
    cela devient invivable, les professionnels de santé passent un temps fou et hors de leur compétence
    qui est la médecine , Le prix des consultations étant identiques pourquoi ne pas continuer à encaisser
    leurs honoraires… en ce qui concerne la radiologie, devant le montant élevé des actes il est plus souhaitable
    de pratiquer le tiers payant.

  • Big brother is watching you!!le système de santé est complètement sclérosé.Et ça n’est pas prêt de s’améliorer avec ces décisions gouvernementales à l’encontre du bon sens et de l’intérêt commun mais comment apprendre à ces gens ds leur tour d’ivoire la gestion d’un pays qu’ils ne connaissent pas et qu’ils ne comprendront jamais…(((

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