Rapport Reda : vers l’abolition de la propriété intellectuelle en Europe ?

L’eurodéputée pirate Julia Reda est la cible de l’industrie culturelle qui, épaulée par les États européens, veut continuer à abuser les citoyens.

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Fleur Pellerin (Crédits : Adam Tinworth, licence CC-BY-ND)

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Rapport Reda : vers l’abolition de la propriété intellectuelle en Europe ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 23 mars 2015
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Preuve qu’elle fait bien son travail, l’eurodéputée pirate Julia Reda est la cible de l’industrie culturelle qui, épaulée par les États européens, veut continuer à « piller » les citoyens en maintenant leurs privilèges et autres monopoles sur le marché de l’art et de la culture.

Par Ferghane Azihari.
Un article du Taurillon

Fleur Pellerin (Crédits : Adam Tinworth, licence CC-BY-ND)
Fleur Pellerin (Crédits : Adam Tinworth, licence CC-BY-ND)

Le rapport Reda à l’assaut des privilèges intellectuels

Le rapport Reda est une proposition de réforme bienvenue. Il a été rédigé par une eurodéputée appartenant au parti pirate. Cette formation politique bien connue des milieux libertaires est spécialisée dans la défense des droits et libertés numériques tout en prônant une limitation voire une disparition pure et simple de ce concept que l’on nomme curieusement « propriété intellectuelle ». Derrière cette notion se cache en effet la volonté de tromper, d’agresser et de voler la population puisque la propriété intellectuelle est un instrument qui entend réserver l’exclusivité d’une idée ou d’une production culturelle et artistique à des privilégiés qui se voient dotés de la possibilité de poursuivre en justice celles et ceux qui prendraient la liberté de s’en affranchir. Ce rapport se veut cependant pragmatique pour éviter de bouleverser un marché dopé aux monopoles depuis des siècles. Il entend ménager une société civile qui ne serait pas prête à des changements aussi radicaux.

Quelles sont ses propositions concrètes ?

Sans abolir les privilèges intellectuels, il tente d’ouvrir quelques brèches pour établir une forme de « fair-use » à l’européenne. Il s’agit de faciliter la diffusion, le partage et la création d’œuvres artistiques et culturelles de différentes manières. Parmi celles-ci nous pouvons notamment mentionner la volonté de rendre obligatoire la liste des exceptions – c’est-à-dire les œuvres qui échappent plus ou moins aux monopoles intellectuels – et de ne plus laisser la libéralisation des dites œuvres à la discrétion des États. Le rapport détaille aussi la nécessité de renforcer la protection du domaine public et d’introduire de nouvelles exceptions pour déroger aux privilèges en vigueur afin de faciliter la reproduction, le « remix » ainsi que d’autres techniques de création à partir d’œuvres existantes. Il s’agit en somme de libéraliser partiellement le marché des arts et de la culture, ce qui ne plaît pas à tout le monde. Ainsi l’application des mesures prônées par ces rapports permettrait par exemple de légaliser la plupart des partages et productions de fichiers comportant des extraits d’œuvre (film, musique photo) quand nous sommes aujourd’hui des millions à partager du contenu illégal.

La contre-attaque des États-membres

Fleur Pellerin, la ministre de la culture française, avait épinglé Julia Reda lors d’un discours prononcé le 18 novembre 2014 devant le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (une instance consultative rattachée au ministère et qui est composée des principaux lobbies du secteur) en précisant que sa nomination n’était pas « le meilleur moyen de favoriser une réflexion sereine ». Presque deux mois plus tard, le Secrétariat général des Affaires européennes transmet une note à tous les eurodéputés français (Front national compris) pour inviter ces derniers à se conformer à la ligne prônée par les lobbies, c’est-à-dire en faisant couler ce rapport. En bons gardiens des intérêts des oligarchies nationales, les eurodéputés Virginie Rozière, Constance le Grip et Jean-Marie Cavada (celui-ci siégeant pourtant aux côtés de libéraux autoproclamés) se sont fait les adversaires les plus tenaces d’un marché libre des arts et de la culture pour aider les élites du secteur artistique à piller la population avec la bénédiction de la puissance publique. C’est tout l’enjeu de la soi-disant propriété intellectuelle.

La soi-disant « propriété intellectuelle » en question

Au-delà du simple enjeu des droits d’auteur se trouve la question de la soi-disant « propriété intellectuelle ». Cette question est de taille. La propriété intellectuelle est en effet ce privilège inventé par les oligarchies pour agresser celles et ceux qui ont l’audace d’utiliser des idées et œuvres existantes à des fins diverses et variées. Pour ce faire, cette escroquerie prétend revêtir les caractéristiques de la propriété privée classique alors que l’analogie est impertinente. Les biens meubles et immobiliers voient en effet leur usage être rival et exclusif. Si vous prenez mon téléphone portable, je ne peux plus l’utiliser. Il est donc normal qu’une telle appropriation, lorsqu’elle se fait contre mon gré, soit qualifiée de vol. En revanche, si vous prenez une de mes idées, elle ne disparaît pas de mon esprit. Les idées se multiplient à l’infini et ne sauraient par conséquent être « appropriées » par quelques individus surtout quand on sait que celles-ci ne se suffisent jamais à elles-mêmes et qu’elles s’inscrivent toujours dans un processus cumulatif en s’inspirant des productions intellectuelles de celles et ceux qui nous ont précédés.

Les institutions européennes doivent soutenir le rapport Reda et constituer le levier pour libérer le marché des idées

Les artistes et industriels s’inspirent et se copient mutuellement tout en procédant de manière hypocrite à des actions en justice alors même que leurs échanges donnent naturellement lieu à la naissance de courants artistiques, de pensée et à des innovations qui ne pourraient pas exister légalement si l’on appliquait la « logique » de la propriété intellectuelle de manière cohérente. Dans ces conditions, quiconque interdit qui que ce soit de penser, de créer, de partager et d’inventer librement n’est qu’un imposteur qui cherche à concentrer les industries culturelles entre les mains d’une oligarchie économique.

Bruxelles a ici l’opportunité de faire cesser une des plus grandes injustices sociales et économiques institutionnalisées depuis des siècles pour restaurer la liberté individuelle et l’égalité sur les marchés des idées, des innovations, des arts et de la culture. Il ne tient qu’aux institutions européennes d’accomplir ce pour quoi elles ont été créées : neutraliser les barrières instituées par des États par essence au service d’intérêts catégoriels pour conforter la portée continentale de la liberté individuelle et de l’égalité juridique. Bien évidemment, ces institutions seraient encore plus cohérentes dans le cas où elles se décideraient également à abolir ce monstre bureaucratique qu’est l’Office européen des brevets pour les raisons susmentionnées.


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  • Voilà que les thèses socialistes-collectivistes sont publiées sur Contrepoint. Why not.. débat débat.

    Pour mémoire :

    La propriété intellectuelle rémunère les auteurs, inventeurs de leurs efforts, talents et investissements.

    Les idées ne sont pas protégées ni protégeables nulle part au monde. C’est hallucinant de lire que la propriété intellectuelle protège les idées. ça ferait rire tout les spécialistes de la question je suppose.

    L’escroquerie intellectuelle est là.

    Il y a dans cet article tous les poncifs de la désinformation.

    Les partis pirates c’est des collectivistes forcenés qui pour faire simple estiment qu’ils n’ont pas à payer la musique et les films car pour eux les auteurs et inventeurs c’est des salauds de Majors.

    Sauf que de quoi vont-ils vivre si ils ne peuvent vivre du fruit de leur travail ? De subventions ? De régimes social type intermittents ? Je vous le donne en mille de vos impôts.

    Parce que si on supprime la propriété intellectuelle on supprime aussi le droit des artistes interprétes qui en fait parti. Et en avant le collectivisme….

    Cet article pour l’huma : c’est parfait.

      • Philippe, une petite argumentation serait la bienvenue au débat.
        Pour ma part il convient de différencier dans la propriété intellectuelle le droit d’auteur, le droit de marque et le brevet.
        Le droit d’auteur consiste à mon avis à garantir au créateur du contenu original la pleine propriété de son contenu à savoir que n’importe qui ne puisse la reprendre tout en prétextant en être l’auteur original.
        Les brevet, sauf en pharmacologie, semble empiriquement ralentir considérablement l’innovation plutôt que la promouvoir (voir Edisson&Cie).
        Je pense que les marques sont importantes car elles permettent de se retourner contre des gens qui vendraient un mélange de limonade et de pétrole tout en l’appelant coca cola.

        Bref, le sujet me paraît relativement complexe pour dire juste pour ou contre la propriété intellectuelle.

        • Le brevet impose au contraire la divulgation de l’invention ce qui est un accélérateur de la diffusion des connaissances. Rien interdit d’ailleurs des brevets de perfectionnement de l’invention d’un autre c’est même une grande majorité des brevets.

          Sans brevet le seul moyen de se protéger c’est de retourner au secret industriel et aux mesures techniques de protection. La prime au premier entrant ne suffit pas pour permettre un retour sur investissement. Qui sait ce qu’est un budget R&D sait que si son compétiteur peut s’accaparer le fruit des recherches R&D d’un autre alors le compétiteur « voleur » à un avantage concurentiel injuste car il n’a pas à supporter les charges de R&D. Le marché est donc faussé. Qui investira alors ?

          C’est simple pourtant. Les libéraux devraient comprendre.

          La seule question légitime en termes libéraux c’est en réalité la durée du monopole. 20 ans trop long on peut en discuter mais discuter de la légitimité de la propriété intellectuelle c’est comme discuter de la légitimité de la propriété.

          J’invite à lire Hayek « Droit, législation et libertés » et ce qu’il dit sur les monopoles qui dans un marché ne sont pas nécessairement mauvais bien au contraire, voir a ouvrir un traité de propriété intellectuelle ou au minimum « un mémento » avant de s’exprimer sur le sujet. ça fait plus de 60 ans que la Cour de cassation dit que les idées sont de libre parcours …. 0 décisions inverses, pas une ligne dans convention de bernes, Munich sur la protection des idées c’est proscrit partout.

          C’est de la pure désinformation et de l’idéologie « propriété=vol » on a vu où ça a mené dans les pays communistes à la RUINE à la PAUVRETE à la dictarure.

          Mais détruisez la propriété intellectuelle … allez y .. les inventeurs et créateurs fuirons l’europe et il restera plus rien, on a déjà plus d’industrie, alors détruisons l’économie de l’immatériel et du service …. afin de mettre fin à la plus  » grandes injustices sociales et économiques institutionnalisées depuis des siècles » (de l’univers même) et on vivra d’amour et d’eau fraîche et les entrepreneurs crèveront et le peuple avec.

          PEACE & LOVE
          PILLAGE & PARASITISME

          • La R&D et les brevets ne fonctionnent pas comme vous le dites. D’abord, la plupart des PME innovantes n’ont pas les moyens de prendre et d’entretenir des brevets. Elles se débrouillent avec leurs secrets industriels. Ensuite, un brevet est tout sauf une base d’où plus d’innovation peut s’élancer, c’est au contraire un boulet qui interdit tout un pan de la recherche. Enfin, il n’est possible d’exploiter une découverte d’autrui sans dépenser autant en R&D que grâce à la description qui est faite dans le brevet, et seulement de peu.

            Les brevets sont autour de moi immanquablement pris par des grosses sociétés pour des innovations de leurs employés, ou parfois de ceux de PME qu’elles rachètent. Dans 90% des cas, ces brevets sont des armes juridiques et ne défendent aucun avantage technique. Dans 99% des cas, le cerveau de l’invention ne touche rien, et n’a même pas le droit de valoriser lui-même son invention (idem pour les droits d’auteur, le copyright est transféré moyennant des royalties ridicules et l’auteur perd tout droit de valorisation de son oeuvre). La propriété intellectuelle s’arrête quand l’auteur divulgue son oeuvre à son employeur ou à autrui, tout simplement parce que dès que c’est chez autrui, on ne peut plus rien y faire sans s’attaquer à la liberté d’autrui.

          • Alors comment font les industries dans lesquelles les brevets n’existe pas? au hasard le textiles, la restaurations, la peinture… Ces industries sont extrêmement dynamiques, l’absence de brevet OBLIGE à innover constamment alors que la présence de brevets tue l’innovation ou la ralentie considérablement. Et puis on surestime largement la valeur des brevets dans l’innovation, fournir un nouveau produits exige une chaine complète de compétences. Avoir simplement idée ou un concept est très loin d’être suffisant pour réussir. avoir une brevet ne garantie pas la réussite mais garantis l’échec de ses compétiteurs c’est tout.

            • Vous plaisantez ? Les textiles et peintures font l’objet de nombreux brevets.

              • j’ai travaillé plus de 20 ans en labo de peinture, il n’existe aucun brevet de formulation de peinture, tout comme il n’existe aucun brevet de recette de cuisine et pourtant l’innovation est omniprésente.

                • Bah en voila une affirmation
                  Et ca
                  « http://worldwide.espacenet.com/publicationDetails/biblio?DB=EPODOC&II=3&ND=3&adjacent=true&locale=en_EP&FT=D&date=20141211&CC=KR&NR=101471629B1&KC=B1 »
                  « http://worldwide.espacenet.com/publicationDetails/biblio?DB=EPODOC&II=7&ND=3&adjacent=true&locale=en_EP&FT=D&date=20141224&CC=KR&NR=20140145700A&KC=A »
                  J’ai pris les deux premiers; il y a plus de 100.000 brevets portant sur la peinture.

                  Pour la cuisine, cela existe aussi
                  « http://worldwide.espacenet.com/publicationDetails/biblio?DB=EPODOC&II=7&ND=3&adjacent=true&locale=en_EP&FT=D&date=20150312&CC=US&NR=2015072055A1&KC=A1 »
                  ou
                  « http://worldwide.espacenet.com/publicationDetails/biblio?DB=EPODOC&II=14&ND=3&adjacent=true&locale=en_EP&FT=D&date=20150226&CC=US&NR=2015056359A1&KC=A1 »

          • « 20 ans trop long on peut en discute »

            Dans la pharmacie 20 ans c’est assez court.
            En informatique c’est une éternité.

          • Désolé pour l’argument d’autorité, mais j’ai passé 20 ans de carriere dans un domaine pointu de télécom avec pour mission de casser de temps en temps des brevets.

            Croyez-moi : à-peine 1% des brevets resiste aux recherches d’antériorité. Pour les 99%, c’est juste un moyen des hommes de l’Etat, offert aux grandes corporations moyennant finance, pour éloigner les « petits ».

          • Mon dieu, mon dieu, mon dieu.

            FACEPALM.

            Pendant des siècles, des moines ont copié des oeuvres et n’ont jamais eu le moindre emmerde avec les ayant droits des auteurs.

            Le mec qui a inventé la roue n’a jamais breveté sa trouvaille et n’a jamais touché un kopeck. Et pourtant….

        • Le sujet est pourtant très simple.
          La droit de propriété s’applique fort logiquement à ce que l’on peut subtiliser et non pas ce que l’on peut copier. La copie en soit n’est de fait pas un vol.

          Un concept , qu’il soit artistique , scientifique ou autre n’est rien qu’une information qui de part nature n’est pas rivale et non aliénable. Si bien que lorsque vous vendez un livre, un disque ou un médicament ou même une voiture et bien vous vendez irrémédiablement tout le concept qui va avec.

          Ensuite que des gens soient condamnés parce qu’il vendent des produits dont il prétendent que ce sont les originaux ou qu’il en ont la paternité est complètement normal, il s’agit de tromperie sur la marchandise donc de vol manifeste. Mais cela n’a rien à voir ni de loin ni de près avec la propriété intellectuelle.

          Pour ce qui est de garantir les revenus, c’est à celui qui produit de s’en assurer via diverses solutions comme une montée en gamme dans la valeur ajoutée, paiement à la première divulgation (ce qu’a fait par exemple U2 avec son dernier album), réputation, première entrant sur le marché, secret industriel. Bien entendu tout ceci n’est pas exhaustif et laissé à la discrétion des producteurs libres d’innover en la matière.

          Il est également bon de rappeler que le fait qu’un travail ait pu avoir un coût n’est pas une raison qui justifie un revenu certain.

          La propriété intellectuelle est une idéologie collectiviste et protectionniste.

          • Non.
            Si j’ai fabriqué un bien que personne n’aurait sans moi, que ce bien soit matériel ou pas, copiable ou pas, il m’appartient. Si quelqu’un veut m’en voler les profits, il viole mon droit de propriété, et l’Etat doit être là pour lui péter la gueule, comme pour la violation de n’importe quel droit naturel. C’est même sa seule fonction légitime.

            • >Si j’ai fabriqué un bien que personne n’aurait sans moi

              Alors cela il faudrait déjà pouvoir le prouver. Bonne chance.

              >que ce bien soit matériel ou pas, copiable ou pas, il m’appartient

              Il vous « appartient » tant que vous n’avez rien révélé, vendu.

              • – Vous renversez la charge de la preuve. Mais si quelqu’un peut prouver qu’il est arrivé indépendamment au même résultat, pas de problème. Il a lui aussi le même brevet, et nous sommes en compétition.
                – Tant que je ne l’ai pas vendu, certainement. Tant que je n’ai rien révélé, c’est ce que vous voulez prouver, donc ce ne peut être un argument.

                • Ben non. On n’a un brevet que si on l’a déposé et payé les annuités pour tous les pays concernés, ce qui est souvent hors de portée du particulier lambda. Quant à prouver qu’on est arrivé indépendamment au même résultat, c’est encore plus cher, sans garantie d’y parvenir.

            • @Jeff84

              On ne peut pas voler ce qui n’est pas physique ! Et il n’y a aucun préjudice sur votre personne.

              L’état n’est pas là pour vous permettre de censurer les autres et de leur extorquer leur argent.

              Breveter une forme ou la place d’un bouton c’est déjà débile, breveter le code ADN c’est la suite logique de votre raisonnement tout aussi inadmissible.

              • – Bien sûr que si. Piratez mon compte en banque, vous avez volé quelque chose qui n’est pas physique.
                – Strawman. Non, mais je ne l’ai jamais prétendu. Il est là pour protéger mes droits naturels.
                – Rien à voir. Un code ADN (si ce n’est pas un OGM) existait sans moi, je ne peux donc pas le breveter. Si c’est un OGM qui n’existe pas dans la nature, je l’ai créé, donc c’est brevetable.

                • Si on pirate un compte en banque, on modifie sans autorisation la comptabilité d’un stockage de biens physiques : le cash.

                  • Non, depuis la fin (regrettable) de toutes les monnaies non-fiat, il n’y a aucune modification d’un quelconque stock physique.

                    • Modification statistique, Jeff… Le cash et le paiement en coupures n’ont pas encore été aboli, même si les gouvernements socialistes cherchent à les restreindre au max.
                      D’ailleurs, le fait qu’ils cherchent à les restreindre souligne justement l’importance du bien sous-jacent de la donnée informatique de votre compte…

                      Votre exemple aurait été plus convaincant si vous aviez parlé de piratage de portefeuille bitcoin. 😉

                    • Un billet n’a aucune valeur intrinsèque et n’est que la représentation physique d’un bien immatériel.

                    • Si.
                      Il y a une différence entre « copier-coller » et « couper-coller ».
                      Si vous piratez US$100 sur un compte en banque, vous déplacez une créance de US$100, qui représente quelque chose de physique d’une valeur de US$100 (par exemple 2,08 barils de WTI au cours du jour).
                      Le fait que la monnaie soit indexée sur le cours de l’or ne change absolument rien, si ce n’est un ajout d’instabilité (l’once fait -8% aujourd’hui) et une absence de cohérence entre les cours des monnaies et le marché mondial.

                    • Non, et je n’ai pas envie de discuter de telles évidences pendant 100 ans. Si vous piratez 100€, vous piratez 100€, point. Quue vous tranformiez plus tard cette valeur en pétrole ou en choco pops ne change rien au fait que le fait de pirater ne modifie aucun stock physique.
                      Et l’indexation a une énorme, énorme fonction : elle garantit que l’Etat ne fasse pas fonctionner la planche à billet. Si l’indexation avait été maintenue, le gouvernement des EU n’aurait pas pu dévaluer sa monnaie (donc, voler les détenteurs de $ à son profit) de 95% depuis 1900.
                      Quant à votre remarque sur les modifications rapides de cours, elle n’a aucun intérêt car le système fonctionnait très bien avant Bretton Woods.

                  • LOL, vous croyiez que la monnaie est un bien physique?
                    Vous partez de loin vous.

                • @Jeff84
                  « – Bien sûr que si. Piratez mon compte en banque, vous avez volé quelque chose qui n’est pas physique »

                  C’est bien vu mais ce n’est pas une copie, puisque l’argent n’est plus sur mon compte et sa matérialisation en billet ou lingot n’est plus possible. C’est donc bien un vol ou une destruction !

                  Comme quand on efface une photo irrémédiablement d’un support physique, il n’y a pas vol, car pas de copie mais destruction. On est bien loin du sujet de l’article. Je ne classerai pas ça comme une atteinte à la propriété intellectuelle.

                  « – Rien à voir. Un code ADN (si ce n’est pas un OGM) existait sans moi, je ne peux donc pas le breveter. »

                  Il est pourtant question depuis quelques temps que la découverte de ce qu’exprime des gènes soit brevetables.

                  • – Il peut y avoir vol quand vous copiez une oeuvre. Le vol n’est pas dans le bien lui-même, il est dans le revenu dont vous avez volontairement privé l’auteur, si vous auriez acheté le droit de l’utiliser. Si vous ne l’auriez pas acheté, il n’y a pas vol.
                    – Mais cela n’a jamais été fait, et je serais bien entendu contre.

                    • @Jeff84
                      « Il peut y avoir vol quand vous copiez une oeuvre (…) »

                      Non, il n’y a pas privation. Un chanteur de rue ne peut exiger de ceux qui l’ont entendu un revenu.

                      « Mais cela n’a jamais été fait, et je serais bien entendu contre. »

                      Vous ne pourrez pas vous y opposer, c’est bien ça le problème ! Accepter la Propriété Intellectuelle, c’est accepter son lot de dérives et de corruptions, puisque ce droit n’a pas de sens et nécessite la violence de l’état. De plus cette propriété est impossible à faire respecter.

                    • – Le chanteur de rue peut bien entendu exiger de ceux qui l’a entendu un revenu. Dans ce cas, il se produit dans une salle et demande de payer l’entrée. S’il ne le fait pas, il accepte le fait de travailler pour une rémunération qui peut être de 0. Votre argument n’a absolument aucun intérêt.
                      – Bien sûr que si. Comme je peux m’opposer à la confiscation de mon patrimoine par l’Etat pour des raisons illégitimes. Mais de toute façon, cela reste un fantasme.

                    • @Jeff84
                      « Votre argument n’a absolument aucun intérêt. »

                      Vous n’avez pas compris, c’est tout.

                      « Bien sûr que si »

                      Vous connaissez la DUP ? Rien n’empêchera la dérive …

                    • « Le chanteur de rue peut bien entendu exiger de ceux qui l’a entendu un revenu »

                      Possible si la rue lui appartient. Avec le risque ce soit assimilé à un péage payant et que ceux qui passaient par sa rue le boycottent.

                      « Dans ce cas, il se produit dans une salle et demande de payer l’entrée. »

                      Dès lors, il n’est plus un chanteur de rue.

            • Une idée ou du son n’est pas un bien.

              • Un procédé industriel ou une composition musicale sont des biens immatériels.

                • Non. Ce ne sont pas des biens. Je vous invite à réfléchir sur Les Neuf Milliards de noms de Dieu d’Arthur C. Clarke.

                  • Nine billion names of God est une excellente nouvelle, mais elle n’a rien à voir avec la choucroute, sauf si je voulais prouver qu’un dieu existe ou pas.
                    On va couper court : si un procédé industriel (par exemple) est brevetable, c’est un bien, sinon cela n’en est pas un. Cette discussion n’apporte absolument rien.

                    • Ca n’est pas une définition !
                      Et vu les pétaoctets qu’on peut stocker aujourd’hui, quelle condition une phrase musicale doit-elle remplir selon vous pour être nouvelle et un bien matériel de celui qui vient de l’écrire si elle a déjà été générée par un programme informatique écrit par quelqu’un d’autre ?

                    • « On va couper court : si un procédé industriel (par exemple) est brevetable, c’est un bien, sinon cela n’en est pas un. »

                      Tout comme un acte est criminel s’il est jugé coupable.

            • « Si j’ai fabriqué un bien que personne n’aurait sans moi, que ce bien soit matériel ou pas »

              Un concept, une idée, une méthode est-ce un bien ?

              • Non, non, et cela dépend. Si c’est une méthode d’application directe, qui n’existait pas avant, alors oui c’est un bien. C’est du moins ce que je défends. En revanche, si c’est une méthode de démonstration mathématique par exemple, ou e=mc2, non.

                • Un moulin à café est un bien. La méthode qui consiste à broyer dans une meule des grains de cafés, je ne vois pas en quoi c’est plus un bien qu’une formule mathématique ou une prière.

                  • Le broyage par meule n’est pas un bien, puisque cela existait bien avant que le droit existe.
                    Une formule mathématique ne fait que décrire ce qui existe déjà à l’état naturel, donc ce n’est pas brevetable.
                    Une pière pourrait être soumise à l’IP si son créateur le voulait, j’imagine.

                    • D’accord, alors on va avertir Lockheed Martin d’arrêter tout de suite ses recherches sur la fusion puisque cela existe déjà dans le soleil avant même la naissance de notre planète.
                      Ils ne seront pas en mesure de garder un secret industriel non plus d’ailleurs.

                    • *facepalm* Non, le procédé pour obtenir une fusion dans un environnement de 0°C n’existe pas dans la nature.

          • « Il est également bon de rappeler que le fait qu’un travail ait pu avoir un coût n’est pas une raison qui justifie un revenu certain.  »

            Mais si vous êtes celui qui a fournit ledit travail, alors c’est vous qui devez en tirer le bénéfices (s’il y a bénéfice).

            • Prenons un petit exemple. j’investi dans une pelleteuse mécanique géante qui coute 5 millions d’euros et coute en entretiens et consommable 5000 €/jour. J’embauche un employer pour faire fonctionner cet engin. C’est bien cette employé qui réalise le travail d’actionner la machine mais qui doit recevoir l’immense majorité des bénéfices lié à l’utilisation de cette machine?
              Allez je vous aide ! : ce n’est pas l’ouvrier…

    • Merci Adèle pour ce commentaire. Je suis en accord total avec vous.

      En effet, les idées ne peuvent pas être protégées, seules les exécutions concrètes de ces idées peuvent l’être. Si une idée intéresse un individu, rien ne l’empêche d’utiliser cette idée et de créer une oeuvre, un produit, ou un service, qui entrera en concurrence avec les exécutions existantes de cette idée. Cela s’appelle la concurrence.

      Les protections intellectuelles empêchent simplement la violation du droit de propriété individuelle. En clair, un individu ou groupe d’individus (entrepreneur, artiste, artisan, start-up…) a travaillé dur pendant des années, a inventé quelque chose (produit, service, oeuvre…) et souhaite pouvoir exploiter son invention, c’est-à-dire pouvoir être enfin rémunéré, et pouvoir également posséder une base pour poursuivre son travail et ses inventions.

      Là encore, rien n’empêche d’autres personnes d’utiliser la même idée et de créer un concurrent, une meilleure version, une oeuvre améliorée… et de proposer de distribuer gratuitement leur oeuvre si bon leur semble. Mais en général, au vu du travail demandé, au vu des fonds à aller chercher, au vu des batailles à mener, il n’y a plus personne.

      Les atteintes au droit de propriété intellectuelle sont des atteintes à la propriété privée. Ni plus, ni moins. Par conséquent, si vous êtes libéral/libertarien, vous serez pour la protection des créations individuelles. Si vous êtes socialiste/étatiste, vous serez contre et demanderez à l’état d’abolir la propriété privée/intellectuelle pour pouvoir jouir de ce qui ne vous appartient pas et de ce que vous pensez ne pas payer.

      Bref, un article étatiste, socialiste, collectiviste sur Contrepoints. On en lit assez dans la presse habituelle, pas ici s’il vous plaît.

      • Ohh, le vilain strawman…

        La propriété intellectuelle est étatiste. Elle n’existe pas à l’état naturel et n’est qu’une construction utilitariste. Le droit de propriété existe parce que les propriétaires ont un controle sur leur propriété et peuvent la défendre ; chose impossible pour une idée…

        En plus, sans brevet, personne n’empêche l’inventeur d’exploiter son idée et d’en tirer profit. Il n’y a donc aucune violation, aucune confiscation.

        Est-ce que l’absence de monopole dans un secteur empêche un entrepreneur de tirer profit de son travail ?
        Selon cette logique de brevet, sachant que n’importe quel entrepreneur investit et travaille afin de tirer profit. Il faudrait lui accorder un monopole dans son secteur ???

        Je rappelle qu’un bien matériel et une idée sont des choses bien différentes. La propriété concerne des biens matériels et non des idées. Étendre un droit concernant des idées, c’est un peu comme vouloir étendre les droits de l’homme aux animaux, aux cailloux ou aux nuages…

        Et franchement, être d’accord avec Adèle, en soi, c’est déjà suspect… :mrgreen:

        • Et bien cher Monsieur (ou Madame),
          Vous savez, il y a un tas de chose qui n’existent pas à l’état « naturel »… en quoi cela est-il un argument ?

          Nous attendons tous que vous fournissiez (gratuitement naturellement !) votre contribution géniale à l’humanité, après y avoir consacré des années de votre vie et toutes vos économies, et on en reparlera ?

          Bien à vous,
          LdA

          • « Vous savez, il y a un tas de chose qui n’existent pas à l’état « naturel »… en quoi cela est-il un argument ? »

            Vous ne semblez pas maitriser certains concepts libéraux:
            http://www.wikiberal.org/wiki/Droit_naturel
            http://www.wikiberal.org/wiki/Droit_positif

          • Ce qui signifie que ce « droit » n’a pas d’autres justifications que par utilitarisme.
            Ce genre d’argumentation passe très mal sur un site libéral…

            « Nous attendons tous que vous fournissiez (gratuitement naturellement !) votre contribution géniale à l’humanité »

            Je ne fais aucune contribution à l’humanité, j’agis uniquement dans mon intérêt, soit rémunéré, soit par pur plaisir ou autre.
            Il n’y a que les doctrinaires socialistes qui veulent contribuer à l’humanité…
            Si j’ai consacré des années de travail pour rien, je ne vais pas pleurer dans les jupes socialistes du gouvernement. D’ailleurs, c’est ce que fait la majorité des gens.

            • Avec vous les libéraux, nous serions encore à l’âge de pierre.

            • C’est vrai que Locke était un grand doctrinaire marxiste… et que marx n’a dit que du bien de la propriété intellectuelle…

            • Bien sûr que non. La propriété intellectuelle fait partie du droit de propriété, qui est un droit naturel, et n’a absolument pas le moindre début de justification utilitariste.

              • Dire qu’un droit serait « naturel » est un pur fantasme.

                • Donc, la Corée du Nord est donc un pays où il fait bon vivre, ce n’est qu’un point de vue…
                  Le meurtre, le vol, le viol, ce ne sont que des constructions sociales…

                  • Qui parle de la Corée du Nord?

                    En quoi tuer serait-il un droit moins naturel que posséder?

                    • Tuer est la violation d’un droit naturel de quelqu’un d’autre, donc cela ne peut être un droit. Comme par exemple, le droit au logement ne peut être un droit légitime, puisqu’il viole le droit de propriété de quelqu’un d’autre.

                • C’est exactement ce que prétendent les socialistes : un droit n’existe que parce qu’une autorité vous l’a donné. Je ne suis libre que parce que la majorité l’a dit, et à hauteur de ce qu’elle dit.
                  Je prétends que c’est faux.

                  • Vous avez le droit de prétendre ce que vous voulez. Ca n’a pas grande valeur.
                    Vous parlez de droit naturel, mais dans la nature il n’y a aucun droit.

                    La gazelle ne peut se réfugier derrière un droit naturel quand le lion lui bondit dessus.
                    Aucun chimpanzé ne dira « ceci est mon cocotier, aucun autre singe ne peut manger les noix qui y poussent ».

                    Votre histoire de « droit naturel » c’est juste des pures bullshits. Un argument vaseux comme on en fait pas deux, autant parler de main invisible à ce compte là.
                    Les droits (et les privilèges!) sont des constructions sociales, c’est évident.

                    • Si le droit est une construction sociale, le monopole de la violence légale est quant à lui une anomalie sociale. Or la propriété intellectuelle n’est qu’un artifice issu du monopole de la violence légale, laquelle viole la liberté de travail qui est un droit fondamental.

                    • Donc vous seriez pour que chacun puisse jouir de sa pleine capacité à exprimer sa violence?
                      C’est bien ce que vous préconisez?

                      Si vrai que si je peux aller défendre ma propriété intellectuelle à coup de hache, plus besoin de brevet.

                      Merci de m’avoir éclairé.

                    • Non, je suis pour que chacun puisse jouir de sa pleine capacité à exprimer ses droits sans agresser autrui, ce que la propriété intellectuelle ne fait pas visiblement.

                    • @Simvetanylen :
                      Libre à vous de considérer qu’autrui vous a donné vos droits, et peut donc vous les reprendre. Vous feriez un excellent esclave. Ou faites, peut-être ?

                    • « Non, je suis pour que chacun puisse jouir de sa pleine capacité à exprimer ses droits sans agresser autrui »

                      Moi aussi, sauf que j’inclue dans ces droits, le droit à se nourrir, à se loger, à recevoir une éducation.

                      « Libre à vous de considérer qu’autrui vous a donné vos droits, et peut donc vous les reprendre. Vous feriez un excellent esclave. Ou faites, peut-être ? »

                      lolilol, vos « droits » ne sont pas inscrits dans votre ADN. Le garant de vos droits c’est l’Etat, c’est lui qui les faits respecter et par conséquent sans Etat vous n’avez pas plus de droits qu’une gazelle.
                      Votre haine maladive de l’Etat qui vous a couvé vous aveugle mon cher.

                      Je ne suis pas un esclave, mais je ne suis pas assez prétentieux pour croire que la nature m’aurait accordé de quelconques droits.

              • La propriété intellectuelle n’existe pas car toutes les lettres et les chiffres font partie du domaine public. Rien ne peut m’interdire de combiner comme je ceux des de choses qui appartiennent au domaine public. Si la propriété intellectuelle a existé un jour, elle s’est éteinte depuis longtemps.

                • C’est la théorie que défend Kinsella, mais cela n’a ni queue ni tête. Une oeuvre littéraire a autant à voir avec les lettres qui la compose que vous avez à voir avec l’air que vous respirez ou votre sandwich de midi.

                • @Tramp : Par conséquent, vos données personnelles, adresse, numéros de comptes bancaires, IBAN, numéro de carte bleue, date d’expiration et cryptogramme, tous composés de lettres et de chiffres, sont dans le domaine public.

                  En bon collectiviste, merci de partager toutes ces informations afin que je puisse les combiner comme bon me semble. Ne vous inquiétez pas, ce ne seront que des chiffres du domaine public qui disparaitront de votre compte bancaire.

                  • Mon code de carte bleue est en effet dans le domaine public. Cherchez-le, vous le trouverez, et même plusieurs fois. Une fois j’ai vu quelqu’un qui l’utilisait dans son numéro de téléphone, je n’y ai rien trouvé à redire.
                    Même si mon assurance ne me couvrirait pas de votre abus, pour cause d’imprudence, si je vous prêtais ma carte bleue et mon code en insistant sur le fait que vous ne devez pas prendre de l’argent sur mon compte, il me semble bien que vous n’avez pas le droit de me débiter. Pourtant vous auriez le droit de mettre la carte dans un distributeur et d’exécuter le code… ce n’est pas l’exécution du code non plus qui interdit : c’est de me prendre mon argent. Si vous vous faites braquer par quelqu’un et que vous exécutez mon code à un DAB sous la menace, vous n’êtes pas non plus coupable, c’est le braqueur, parce qu’il n’y a pas de propriété intellectuelle sur mon code de CB, il y a une propriété sur mon argent.
                    Autre exemple : je vous invite à manger chez moi, je vous donne des couverts, et bien vous n’avez pas le droit de me poignarder, même si vous me rendez gentiment le couteau après. Attention ! ce n’est pas juste une considération abstraite, ce n’est pas juste parce que le couteau n’est pas soumis à une licence d’utilisation (utilisez-le comme tourne-vis et, s’il rien n’est abîmé, tout ira bien pour vous) : il y a bien un préjudice. Si un jour me poignarder ne me faisait courir aucun préjudice (pas de douleur, pas de séquelle… un truc sans conséquence) et bien on pourrait sans doute l’autoriser et j’insiste sur le fait que si ce n’était pas le cas, si le droit n’était pas mis à jour, alors ce serait injuste.

                    • Vous connaissez mal la loi.
                      Intrusion frauduleuse dans un système automatisé.

                      Mettre la carte bleue dans le distri et saisir le code, si vous n’y êtes pas autorisé, c’est déjà contraire à la loi.

                      Votre raisonnement est foireux.

                    • @Simvetanylen> Je connais peut-être mal la loi, mais je ne vois pas le rapport. Vous pouvez aussi m’apprendre qu’on n’a pas le droit de rouler à plus de 30km/h à l’approche d’une école, ça n’aurait quand même pas de rapport avec la propriété intellectuelle.
                      Mon raisonnement est peut-être bancal, mais en tous cas vous n’en parlez pas du tout dans votre commentaire, apparemment ce n’est pas votre problème mon raisonnement, vous répondez au hasard. D’ailleurs vous aurez remarqué que je ne considère pas d’office les lois comme légitimes.

                    • Je vais tenter d’être plus explicite :

                      « Pourtant vous auriez le droit de mettre la carte dans un distributeur et d’exécuter le code »

                      => c’est faux pour la raison évoquée plus haut.

                      De toute façon, un numéro de carte bleue (de 4 chiffres qui plus est), n’est ni une création, ni une invention, ni quoi que ce soit qui pourrait se breveter.

                      Si vos mots passes permettent l’accès à des données stratégiques (en l’occurrence votre compte en banque), alors elles peuvent être protégées.

                      Et bon, de toute façon c’est totalement HS, votre premier paragraphe comme le deuxième.

                    • @Simvetanylen> Je réponds à un commentaire qui parle du n° de carte bleu par rapport à la propriété intellectuelle: vous trouvez ça ridicule, moi aussi.

              • Je précise : il y existe des justifications utilitaristes à la propriété intellectuelle, mais je les réfute complètement. La propriété intellectuelle n’a qu’une seule justification légitime : elle fait partie du droit de propriété.

                • C’est justement ce sur quoi on débat.
                  Le droit de propriété s’applique-t-il aux concepts, aux méthodes ?

                  • Bien entendu. J’écartais juste l’argument utilitariste. Avec un dégoût non feint.

                  • Un concept n’est pas brevetable.
                    Une methode l’est.
                    Si demain vous inventez une methode pour diviser par deux la quantite d’energie necessaire pour produire une feuille de papier, vous pourrez sans doute la breveter et des tas de gens seront contents de vous payer une licence pour utiliser le procede (libre a eux de continuer avec l’ancien procede sans vous payer).
                    Le contrat avec la puissance publique est que pour avoir un brevet, vous devez decrire de maniere detaillee votre invention, et que vous devez payer un petit ecot periodiquement pour empecher le brevet de tomber dans le domaine public. En echange, la puissance publique vous offre un monopole sur votre invention pour jusqu’a 20 ans.

                    • « Un concept n’est pas brevetable.
                      Une methode l’est. »

                      Et une méthode ne serait pas du domaine de l’idée, du concept…

                      Pas la peine de développer le reste, je connais très bien cette théorie…

                      Mais soit… Si je découvre la méthode que vous présentez, je ferais payer le maximum les producteurs de papier qui la désireront et demanderait un pourcentage sur leurs recettes ou des actions. Mais ce ne sera pas parce qu’il y aurait un brevet, mais parce que ces gens me demanderont que je leur offre cette méthode, comment l’utiliser…
                      Enfin, je ne suis toujours pas convaincu de l’intérêt du brevet. La majorité de l’innovation (toute entreprise n’est-elle pas en soi une recherche et une innovation de débouchés, de solutions, de l’organisation de la production, de stratégie et bien d’autre) se fait sans brevet. C’est juste que si une entreprise n’innove pas, elle se fait évincer.

                    • @ Adele
                      Ah lala
                      Mais si les methodes sont brevetables.

                      Vous mettez un lien vers « Ne sont pas considérées comme des inventions au sens du premier alinéa du présent article notamment  » […] »Les plans, principes et méthodes dans l’exercice d’activités intellectuelles, en matière de jeu ou dans le domaine des activités économiques, ainsi que les programmes d’ordinateurs « .

                      Il faut lire toute la phrase.
                      La fin de la phrase: « dans l’exercice d’activités intellectuelles, en matière de jeu ou dans le domaine des activités économiques, ainsi que les programmes d’ordinateurs » a toute son importance.

                      Vraiment.
                      Cela veut dire qu’une methode purement intellectuelle (e.g. methode pour se concentrer, etc) une methode de jeu ou economique etc.. n’est pas brevetable.
                      C’est une restriction limitative de la regle generale.

                      Pour le plaisir de la discussion, les methodes susmentionnees ne sont pas brevetable que … « en tant que telles ». Regardez l’alinea 3.
                      Le « en tant que tel » a fait couler beaucoup d’encre.

                      Si vous n’etes toujours pas convaincue …. puisque vous connaissez le site de l’INPI je vous engage a chercher le nombre de brevets comportant au moins une revendication de methode 😉

                    • @ PH11
                      Oui mais alors non.
                      Vous dites : »Si je découvre la méthode que vous présentez, je ferais payer le maximum les producteurs de papier qui la désireront et demanderait un pourcentage sur leurs recettes ou des actions. Mais ce ne sera pas parce qu’il y aurait un brevet, mais parce que ces gens me demanderont que je leur offre cette méthode, comment l’utiliser… »

                      OK, mais imaginons que le gros papetier du coin voie votre idee, se dise que c’est super bath, et l’applique.
                      Vous n’avez pas de brevet.
                      Il copie.
                      Il a de grosses machines; il peut produire moins cher que vous et il vous coule ou a tout le moins vous pique vos clients.
                      Et cela vous reste en travers de la gorge.
                      L’annee suivante, vous decouvrez un autre procede encore mieux, qui divise encore le prix de fabrication.
                      Chat echaude etc… ce coup ci vous produisez votre papier en secret pour que personne ne vous pique votre truc.
                      Resultat des courses, le savoir se propage moins vite.

                      Tout cela peut paraitre theorique mais c’est la realite sur le terrain.
                      Tous les createurs qui vivent de leur creation veulent proteger leur creation.
                      Pour encourager la propagation du savoir, les etats favorisent le brevet, seul alternative pratique au secret.

                      Ce n’est pas un hasard si tout les etats developpes ont un systeme de PI du meme metal.

                    • @Laurent a La
                      « Tout cela peut paraitre theorique mais c’est la realite sur le terrain. »

                      Il y a une autre réalité et elle existait avant la PI, c’est de surtout ne pas se focaliser sur le premier inventeur et donc de ne pas oublier que ce qu’une personne a imaginé une autre en fera tout autant un jour. Le seul avantage à l’époque était dans la durée entre la découverte et sa re-découverte.

                      La PI est liberticide et sensible à la corruption. Elle n’est certainement pas le seul et unique moteur de l’innovation dont nous disposons, d’ailleurs l’est-elle tant que ça, car elle peut devenir un énorme frein au progrès.

          • Personne ne vous demande de fournir quoi que ce soit gratuitement. Coca Cola ne vend pas son Coca gratuitement.

        • En parlant de strawman…

          Vous dîtes « Le droit de propriété existe parce que les propriétaires ont un controle sur leur propriété et peuvent la défendre ; chose impossible pour une idée… »

          Qui parle d’idée ? Nous parlons d’exécution d’idée. Une idée ne peut être protégée.
          Pour rappel : « Une idée et un concept ne peuvent pas être protégés en tant que tels. Seule la matérialisation de cette idée ou de ce concept peut être protégée » http://www.inpi.fr/fr/l-inpi/la-propriete-industrielle/comment-proteger-vos-creations.html#c316

          Dès lors que vous parlez d’idée, l’argumentation est complètement faussée. Les idées n’étant pas protégées par la PI, n’importe qui peut créer sa propre exécution d’une même idée. Et c’est une excellente chose.

          En revanche, lorsqu’on parle d’une exécution d’idée, c’est-à-dire lorsque le créateur à mis sa patte à une création, oui, elle lui appartient, elle devient sa propriété. Rien ne vous empêche de créer votre version, avec votre touche personnelle de cette même idée.

          Vous dîtes : « En plus, sans brevet, personne n’empêche l’inventeur d’exploiter son idée et d’en tirer profit. Il n’y a donc aucune violation, aucune confiscation. »

          Et si, il y a confiscation de mois ou d’années de travail, il y a une confiscation de la personnalité du créateur placée dans l’oeuvre, il y a une confiscation de la volonté du créateur dans l’exploitation de son oeuvre.

          Vous dîtes : « Est-ce que l’absence de monopole dans un secteur empêche un entrepreneur de tirer profit de son travail ? Selon cette logique de brevet, sachant que n’importe quel entrepreneur investit et travaille afin de tirer profit. Il faudrait lui accorder un monopole dans son secteur ??? »

          HS, vous parlez de l’idée, et non de l’exécution de l’idée. Ce point ne fait pas débat. Nous sommes donc d’accord sur ce point. Comme quoi… 🙂

          Vous dîtes : « Je rappelle qu’un bien matériel et une idée sont des choses bien différentes. La propriété concerne des biens matériels et non des idées. Étendre un droit concernant des idées, c’est un peu comme vouloir étendre les droits de l’homme aux animaux, aux cailloux ou aux nuages… »

          HS, vous parlez à nouveau de l’idée, et non de l’exécution de l’idée. Nous pouvons prolonger ce point en discutant de l’exécution de l’idée. Est-elle un bien immatériel ? Est-ce que la personnalité du créateur et son apport personnel et intellectuel dans cette invention permettent de valider la création d’un élément de propriété individuelle ? Un créateur peut-il décider de l’utilisation de son bien immatériel tout comme un propriétaire peut décider de l’utilisation de son bien matériel ?

          • « Et si, il y a confiscation de mois ou d’années de travail, il y a une confiscation de la personnalité du créateur placée dans l’oeuvre, il y a une confiscation de la volonté du créateur dans l’exploitation de son oeuvre. »

            Oh là là…Méchante concurrence qui nous vole notre travail….
            Vous avez faillis m’arracher une larme là…

            • Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit. (mais votre message m’a fait rire, je vous en remercie 🙂 )

              Au contraire, la concurrence est un atout, et mes propos ne contredisent pas cela. Je dis au contraire que toutes les idées sont libres et peuvent être utilisées. La concurrence est absolument indispensable.

              Ce sont les exécutions d’idées, imprégnées de la personnalité du créateur, que je considère comme des biens immatériels et qui deviennent propriété privée. Au même titre que les biens matériels.

          • Donc, la matérialisation* de l’idée serait un bien immatériel… :mrgreen:

            *Je ne fais juste que reprendre les mots de l’inpi plutôt que les votres

            La matérialisation de l’idée, c-a-d le bien produit, est déjà protégée par la propriété. Pas besoin de brevet pour ça.
            Vous êtes en train de justifier le brevet en vous servant d’un concept abstrait et mal-défini qui se situerait entre l’idée et le bien matériel pour jouer sur une ambiguïté là dessus…

            De plus, je pense que vous confondez idée/concept avec finalité.
            Bien sur que le brevet n’interdit pas de réaliser de façons différentes la même finalité. Ce qui est breveté, c’est le concept du moyen, de la solution permettant d’atteindre le résultat.

            • Faux, la matérialisation d’une idée est la représentation de cette idée, qui peut parfaitement représenter un bien immatériel. Un fichier mp3 peut être protégé.

              De plus, une matérialisation physique de biens immatériels est également possible.

              Exemples:
              – une partition de musique imprimée sur une feuille peut être la matérialisation d’un morceau créé par un auteur.
              – l’impression d’un dessin informatisé de la structure d’une aile d’avion avec toutes les informations scientifiques provenant d’une équipe de R&D.
              – une interface originale d’une application pour smartphone avec des spécificités peut également être imprimée et protégée.
              Evidemment à chaque fois c’est l’exécution de l’idée qui est protégée répondant à tous les critères requis (et on peut discuter des critères, mais là n’est pas le débat).

              • « Un fichier mp3 peut être protégé. »

                Alors que les inventeurs inventent des systèmes pour protéger leurs inventions de la copie ! 😆

                Enfin, entre un fichier sur un disque et une invention, il y a une petite différence…

              • La reproduction est protégée par rapport aux coûts des moyens matériels de reproduction. A partir du moment où il est possible de constater des différences entre deux produits matériels alors il est possible de faire la différence et la compétition s’applique au niveau de celle-ci, à partir du moment où il n’est plus possible de faire la différence alors la compétition s’applique au niveau des coûts de production et de distribution.
                Quand les coûts de reproduction et de distribution tendent vers 0 alors les entreprises qui ont monté leur modèle économique sur la distribution se retrouvent à ne plus avoir de revenus… mais c’est leur problème. Étant donné que de toutes façons il est suffisamment rentable de ne pas passer par elles leur disparition n’est que profitable pour la société.

                Pour ce qui est de ceux qui sont à l’origine de l’innovation, puisqu’on les utilise pour justifier la garantie de l’activité des industries, ils sont de toutes façons dans des systèmes de rémunération qui ne sont pas ceux de la monétisation de la distribution et de la reproduction.
                La propriété intellectuelle, c’est à dire l’organisation d’un monopole d’exploitation, n’est pas justifiée.

      • Comme l’explique l’auteur, le droit de copie n’est pas un droit de propriété. Le prerequis à toute reflexion est de remettre les choses à leurs place.

        Savoir s’il est bon et par quel moyen ont doit ou nom le mettre en oeuvre sont d’autre questions.

        Si on considére le droit de copie comme un moyen de participer aux coûts que l’inovateur à engagé, ce qui est une idée défendable, les indemnitées devraient eja êre une fraction de ces même coups et certainement pas une fraction des benefices obtenus par le copieur.

        Exemple d’absurdité, le milliard que samsung à du payer à apple pour une fonctionalité qui à du couter 3 francs six sous, comme « le «glisser» pour déverrouiller et les liens intelligents du carnet d’adresse »

        • C’est une idée intéressante.
          Mais comment serait-elle mise en oeuvre?

          Admettons que la recherche pour un produit A a couté 1 milliard.
          Ceux qui voudraient pouvoir faire le même produit devraient payer par exemple 500m à l’entreprise innovatrice?
          N’y aurait-il pas la tentation, pour toute entreprise faisant de la recherche de gonfler la note en imputant d’autres choses aux secteurs de la recherche? En particulier en collant une partie de son service administratif dans les coûts de R&D?

          • c’est au juge d’estimer celà, sur la base des livres comptables, d’un debat contradictoire. Un travail de juriste.

            • Si il faut faire intervenir des juges là dedans, je trouve ça encore moins réalisable 😛
              Comment un juge pourrait-il évaluer le coût d’une recherche dans des domaines aussi variés que l’électronique, la pharma, la mécanique… etc…?

              Dire qu’une avancée technique est exclusive à son auteur pendant par exemple 5 ans, ça fait beaucoup moins de paperasse.
              Si d’autres acteurs ne peuvent pas attendre, ils peuvent toujours s’arranger pour payer une licence.

              Et au pire, dans l’industrie, il y a moyen de reproduire des techniques brevetées de manière légale.

        • Non c’est un droit exclusif. On prend le titre d’un bouquin (le code de la propriété intellectuelle) et on discute ensuite du bouquin sans l’avoir lu…. classique…

      • Ce n’est pas parce que vous avez travaillé dur que vous avez le droit à quoi que ce soit. En fait, en général, les gens qui travaillent trop dur sont des gens inefficaces qui ont le droit à moins que ceux qui ont des facilités. Il faut être socialiste pour croire qu’on a le droit à l’argent des autres uniquement parce qu’on a transpiré.

    • « La propriété intellectuelle rémunère les auteurs, inventeurs de leurs efforts, talents et investissements.  »

      C’est aux auteurs de trouv comment être rémunéré pour leur travail dans le cadre du marché libre. Si votre travail a de la valeur alors il y a un moyen de le valoriser. Si personne ne trouve comment le valoriser c’est surement qu’il ne vaut rien du tout.
      Le « droit d’être rémunéré » n’existe pas, si demain je passe 8h à faire une magnifique tarte au caca je n’ai en aucun cas le droit à une rémunération, même si j’ai travaillé dur.
      C’est vous qui défendez les thèses collectivistes ici, en particulier la « valeur travail » et le fait que l’état doit s’assurer que les gens on une « rémunération équitable » pour leur travail.

      « Les idées ne sont pas protégées ni protégeables nulle part au monde. C’est hallucinant de lire que la propriété intellectuelle protège les idées. ça ferait rire tout les spécialistes de la question je suppose. »

      La PI protège bien les idées, elle n’interdit de reproduire le travail d’un autre, alors que la reproduction est un travail en elle même et que je devrais être libre de profiter du fruit de ce travail.

      « Les partis pirates c’est des collectivistes forcenés qui pour faire simple estiment qu’ils n’ont pas à payer la musique et les films car pour eux les auteurs et inventeurs c’est des salauds de Majors.  »

      C’est en effet remplit de bouffons proto-communistes, ça empêche pas que même eux ne racontent pas que des conneries.

      « Sauf que de quoi vont-ils vivre si ils ne peuvent vivre du fruit de leur travail ? »

      On s’en fou.

      « Parce que si on supprime la propriété intellectuelle on supprime aussi le droit des artistes interprétes qui en fait parti. Et en avant le collectivisme….  »

      Le collectivisme c’est surtout d’utiliser la force de l’état pour empêcher quelqu’un de travailler librement à la reproduction d’autres biens…

      • La PI ne protège pas les idées mais l’exécution d’idées, la valeur ajoutée d’un créateur à une idée.

        Pour rappel : « Une idée et un concept ne peuvent pas être protégés en tant que tels. Seule la matérialisation de cette idée ou de ce concept peut être protégée » http://www.inpi.fr/fr/l-inpi/la-propriete-industrielle/comment-proteger-vos-creations.html#c316

        Vous pouvez utiliser toutes les idées du monde pour créer et innover. Vous pourrez même apporter votre touche personnelle. Que du bonheur 🙂

        En revanche, voler la création d’un concurrent afin d’exploiter à votre manière ses inventions (musicales, logicielles…) conçues à partir de ses recherches, son travail, et sa personnalité, c’est voler son bien immatériel.

        La question est donc de savoir si on considère un bien immatériel de la même manière qu’un bien matériel.
        J’imagine que nous serons en désaccord sur ce point, mais ça permet au moins d’ouvrir le débat.

        Vous dîtes : « Le collectivisme c’est surtout d’utiliser la force de l’état pour empêcher quelqu’un de travailler librement à la reproduction d’autres biens… »

        Non, le collectivisme c’est utiliser la force de l’état pour spolier les individus de leurs biens (matériels et immatériels ?), de leur argent, et de leur liberté tout en se rémunérant à travers cela en prétextant une redistribution.

        En soutenant la spoliation de biens immatériels, vous soutenez la dépendance financière de tous les entrepreneurs et start-ups des nouvelles technologies et autres secteurs innovants envers l’état. Vous soutenez l’étatisation de l’économie numérique et des services, vous soutenez la soumission des entrepreneurs envers l’état.

    • Ce sont bien les socialistes qui veulent mettre en place des systèmes qui garantissent des profits à ceux qui font des efforts. Alors évidemment il y a plusieurs types d’efforts, certains reconnaissent les efforts du capitaliste, d’autres reconnaissent les efforts de l’employé.
      L’idée que c’est le marché qui « valide » les efforts ou non ne me semble pas tant que ça une escroquerie. Parce que la mesure de l’effort est quelque chose de difficile.

      Les partis pirates ne sont pas du tout collectivistes, bien au contraire ils sont hautement individualistes. Mais l’individualisme rentre bel et bien en confrontation avec le modèle industriel et la centralisation des moyens garantie par l’état.
      Après… on peut parler d’accointances avec les écologistes, qui sont effectivement dans une vision collective, mais il s’agit d’opportunisme relativement à la centralisation induite par l’industrie : il n’y a pas d’alliance possible sur le long terme.

      Le droit des artistes et des interprètes a toujours existé. La propriété intellectuelle a été inventée pour les protéger de l’industrialisation, pour préserver une sorte d’artisanat où la tâche, le produit et le producteur sont confondus. Ça n’a pas marché parce que l’industrialisation n’était pas du domaine du choix, c’est une organisation sociale générale. De même que le dépassement de l’industrie n’est pas non plus du domaine du choix. Désormais la propriété intellectuelle sert la garantie des intérêts d’un secteur nouvellement devenu obsolète : l’industrie de la culture.
      Je comprends bien que pour les entreprises en question le monde est semble injuste, et que par réflexe, et par facilité, elle se tournent vers l’état qui leur reprocherait de toutes façons de mettre au chômage leurs moines copistes, sans oublier les syndicats. Alors voilà, on se retrouve une énième fois à vouloir sauvegarder des emplois, et non ce n’est pas particulièrement socialiste de dire que c’est une mauvaise idée de vouloir sauvegarder des emplois qui n’ont plus de fondement économique.

    • Je n’arrive pas à comprendre cette fixation de certains libéraux sur la « propriété intellectuelle » et son abolition.
      Un brevet n’est pas la reconnaissance d’une propriété mais la reconnaissance d’un monopole, limité dans le temps et dans l’espace sur une « invention » au sens large.

      L’existence de monopoles est parfaitement justifiée moralement et économiquement dans de nombreux domaines, il faut surement en contrôler l’application, la justification dans tel ou tel domaine, les durées des monopoles, réguler le patent trolling et autres effets pervers.

      Il est réellement des domaines industriels ou les investissements de recherche sont considérables, comment rémunérer alors l’innovation et la recherche, si la propriété intellectuelle n’est plus reconnue ?

      • C’est simple : Tout ce qui n’existe que grâce au monopole de la violence de l’état doit disparaitre en gros tous les droit positifs, les droits à…
        Un monopole n’est légitime que lorsqu’il est atteint sans contraintes donc tous les monopoles recourant à la contrainte étatiques sont illégitimes.

        • Bla Bla théorique qui ne veut même pas dire quelque chose de précis.

          Je ne veux pas que deux compagnies d’eau creusent des trous dans ma rue pour mettre des tuyaux et que l’eau soit plus chère puisque ces frais seront amortis sur moins de clients, ma municipalité crée donc un monopole, limité en durée avec des conditions, etc. Où est la violence de l’état dans ce cas ?

  • effectivement celà va dans l’air du temps qui de néo collectiviste, veut imposer LE COLLECTIVISME. Pourquoi un artiste, qu’il soit littérateur, peintre, plasticien, sculpteur, cineaste, continuerait il à créer puisque le fruit de sa création lui serait confisqué dès sa naissance. Cet artcicle efféctivement est très surprenant ici, il a sa place dans l’Humanité. Celà, à l’autre bout de la chaine, va bien avec la rénumération envisagée des médecons libéraux directement et exclusivement par l’Etat via la Sécurité Sociale. Du COMMUNISME soi disant soft !

    • Oui, il continuerait. Le fruit de son travail ne lui sera nullement confisqué et il aura toujours la possibilité de le vendre.
      Par contre, il est certain qu’avec une plus forte concurrence, il devra être innovant, sans quoi un autre le sera.

      • J’investie 2 millions en R&D je trouve une machine inventive et il y a un marché.

        Pas de PI ok super …

        N’impote qui peux donc copier la machine et la vendre. Vu que pas de R&D et de charges il va donc la vendre moins chère que moi sans problème car il n’a pas a supporté le poids du remboursement de l’investissement.

        D’après-vous comment fini l’histoire pour l’inventeur ? Il est ruiné. Certes le parasite s’est enrichi mais ça dure pas longtemps car sans l’inventeur pas de parasite non plus.

        Vous pouvez tourner le collectivisme dans tous les sens, la fin est toujours la même : pauvreté pour tout le monde y compris pour les parasites que vous êtes.

        Donc continuez dans votre logique … mais ne vous dites pas libéral.

        • Vous n’avez jamais fait de R&D ni essayé de copier une machine innovante, ça se voit.

        • @Adèle
          « D’après-vous comment fini l’histoire pour l’inventeur ? Il est ruiné. »

          Imaginez seulement que son brevet soit refuser car un autre inventeur vient juste d’avoir la même idée et la déposé juste avant lui ? Et bien il est ruiné aussi ! Tiens encore plus croustillant : imaginer que le système de dépôt de brevet soit corrompu (par l’état ou autre), brevet refusé, ou brevet fictif inventé antérieur et hop il est ruiné !

          Et si cet inventeur est tellement innovant et la concurrence tellement crasse, il peut garder un coup d’avance et se faire un nom.

          De plus être pour la liberté d’entreprendre, améliorer des idées (des produits), même ne fournir que des copies n’est en rien être collectiviste.

          Vous avez vraiment une vision de l’état bien trop proche de l’état nounou pour vous permettre de traiter les autres de collectiviste.

        • « J’investi+e+ »

          On vous reconnait bien là…

          « J’investie 2 millions en R&D je trouve une machine inventive »

          Dites-moi laquelle ? Quelque chose me dit que vous ne l’avez jamais fait.

          « et il y a un marché. »

          Pas forcément. Investir reste un risque et le retour n’est pas forcément là.
          L’innovation et l’investissement restent des processus par essai-erreur.

          « N’impote qui peux donc copier la machine et la vendre. »

          Et vous vous répétez, j’ai déjà dit pourquoi votre argumentation ne valait pas.
          Si vous avez investi autant dans de la recherche, on ne copiera pas aussi facilement que ça votre invention.

          « D’après-vous comment fini l’histoire pour l’inventeur ? Il est ruiné. Certes le parasite s’est enrichi mais ça dure pas longtemps car sans l’inventeur pas de parasite non plus. »

          Vous êtes fatigantes, j’ai l’impression d’écouter un disque rayé…
          Non. L’inventeur s’il est capable d’exploiter son invention, aura rentabilisé son investissement depuis longtemps. Le fait qu’on le copie ne l’empêche pas d’exploiter son invention. De plus, s’il se révèle incapable de l’exploiter, mieux vaut que ce soit un copieur, plus capable de l’exploiter qui le fasse.
          De plus, un innovateur, en milieu concurrentiel, aura intérêt à innover bien plus, car un autre pourra innover et l’évincer du marché.
          Sinon, le nombre de chercheurs croissant, il n’est pas rare que plusieurs personnes fassent une même invention quasi en même temps. Vous êtes en train de dire que celui qui a investi 2M dans une invention révolutionnaire peut se faire priver d’exploitation parce qu’un concurrent a inventé la même chose et l’a fait breveter juste avant ? Vous considérez donc que cela sera incitatif ?

          « Donc continuez dans votre logique … mais ne vous dites pas libéral. »

          Et c’est vous qui me dites cela… Ce qui est certain, c’est que vous n’êtes certainement pas propriétaire d’intelligence… :mrgreen:
          Je note que vous considérez que Rothbard n’était pas libéral et un parasite collectiviste…

        • Garantir la plus-value à l’investisseur ce n’est pas du libéralisme, c’est du capitalisme. Alors le capitalisme c’est très bien, pas de souci, mais c’est autre chose. En l’occurrence la part des capitaux qui investit dans les moyens de production est de moins en moins importante. Alors soit les capitalistes sont tous devenus communistes (lol) soit il se passe autre chose.
          Pourtant l’économie continue de fonctionner d’ailleurs, ce qui veut bien dire qu’il y a une réorganisation. L’innovation est loin d’être mise de côté en fait, c’est juste qu’elle se monétise de moins en moins sur une consommation matérielle (transfert de propriété d’un produit de main en main). Les coûts relatifs à l’armement sur l’immatériel, dans une tentative de le faire se plier aux contraintes du matériel, ne sont même pas vraiment profitables. De leur côté les communistes dénoncent totalement une société de location (je suis dubitatif personnellement sur cette appellation, mais peu importe je suis globalement dubitatif sur la pertinence de l’approche ouvrière à notre époque et la production intellectuelle des communistes) comme étant trop profitable aux capitalistes.
          Moi je pense que vous devriez investir seulement 1 million en R&D et ensuite investir le million restant en lobbying auprès des états pour que le « marché » ne s’en aille pas et bien verrouiller la concurrence, on ne sait jamais. Peut-être même que vous pouvez vous en sortir en ne dépensant rien du tout en R&D d’ailleurs, en France ça sert à rien, dès qu’on trouve une idée un peu disruptive une loi est rapidement votée pour en interdire l’exploitation.

        • être innovant n’a jamais été suffisant pour réussir, il faut que tout soit performant derrière : production, commercial, marketing…Une idée, un produit ne sont rien si la fabrication et la commercialisation sont défaillante.

    • Il faudrait inventer un point godwin chez les libéraux. Cela consisterait à taxer n’importe qui de collectivisme autoritaire dès que l’on n’est plus d’accord avec ce qui est dit….même si je trouve marrant que ce qualificatif est utiliser pour défendre un droit qui est ni plus ni moins produit par le gouvernement en réduisant la liberté de travail des autres….

      • Ou comment ne pas répondre à la critique de l’article qui n’est bien évidement pas « ad nominem » (j’ai du respect pour ceux qui prennent la plume et s’exposent à la critique donc bravo) à savoir :

        Citez moi un article du code de la propriété intellectuelle qui protège les idées ou une convention internationale qui le fait.

        Vous confondez idée et ce sur quoi porte la propriété intellectuelle :

        oeuvre : droit d’auteur
        invention : brevet
        signes distinctifs : marques

        Aucune n’est éligible à la protection de la propriété intellectuelle si elle se résume à une idée. Renseignez vous je vous assure que c’est vrai.

    • Il y a beaucoup beaucoup de gens qui sont très méritants, qui travaillent et qui pourtant ne sont pas payés pour leurs efforts. Le journal de Pernot sur TF1 en est rempli. Alors on va pleurer sur les sabots d’antan etc. mais n’empêche que plus personne n’en met.
      Les artistes ne peuvent pas s’empêcher de produire, qu’ils soient rémunérés ou non. La question n’est pas du tout celle des artistes mais du mode de production industriel qui monétise son activité sur la reproduction. Nous ne sommes plus dans la situation où les moyens matériels de la reproduction sont chers : ni les consommateurs ni les investisseurs ne suivent plus. Alors on peut nationaliser à tout va bien entendu (le fait que les actionnaires soient privés importent peu, les coûts relatifs à la garantie des profits sont bel et bien publics) mais ça n’aura toujours pas plus de sens au niveau économique.
      Oui, pas de bol, il faut trouver un moyen pour monétiser son activité, ce n’est justement pas les communistes qui prônent cette idée là.

  • Non, nous ne sommes pas tous égaux dans la création. Créer n’est pas un hobby, bon sang de bonsoir. Abolir la propriété intellectuelle, c’est croire que tout le monde est capable de créer musique, textes, images ou inventions scientifiques de qualité, ce qui n’est pas le cas. Outre que ce projet me fait penser à cette dame qui, visitant une expo, pensait mordicus que son petit-fils dessinait mieux que Picasso, je demande alors, en tant qu’auteur qui travaille et travaille et travaille depuis trente ans sur des projets graphiques, des livres pour enfants, des textes et des traductions, de quoi vivrai-je, moi, si je ne peux pas percevoir des droits sur la vente de mon travail, et si je ne peux pas non plus, contrôler ce qu’on en fera. C’est déjà très difficile actuellement, car si l’on n’est pas une star reconnue, on ne perçoit que le strict minimum, les diffuseurs, les distributeurs, les galeristes et les producteurs se taillant la plus grosse part dans ces revenus d’exploitation des œuvres. Si les auteurs, qui sont déjà au bout de cette chaîne, mais qui, pour le moment, ont toujours besoin d’elle et de ses capitaux pour être édités et diffusés (et il y a tout de même une prise de risques de la part de ces « transmetteurs », même si elle est minime), ne peuvent plus rien percevoir du fruit de leur travail, le poids de la médiocrité, déjà énorme aujourd’hui, finira par faire couler l’ensemble de la production artistique ambitieuse. Ces droits se réduisent déjà comme peau de chagrin, ce qui a pour effet pervers d’avantager la production de masse où règnent sans partage médiocratie et escroquerie.
    Si on suit cette idée, on en arrivera donc à ce qu’est devenu l’art dans les pays totalitaires : une illustration du pouvoir, de la mode et de la consommation par des « ouvriers » de l’art (talentueux ou non), payés chaque mois comme des fonctionnaires. Aucun espoir, donc, de surprendre, d’émerveiller, de déranger, d’enthousiasmer, de protester, mais de simples produits de consommation mécanique, totalitaire et sans intérêt.
    Ce qui fait avancer l’homme est la liberté. Celle de créer et de pouvoir vivre de sa création est essentielle. En éradiquant la propriété intellectuelle, on écrasera une fois pour toutes l’idée de méritocratie, déjà bien attaquée par le collectivisme ambiant.

    • (Ce qui m’étonne toujours, c’est que ça ne viendrait à l’idée de personne de proposer à un boulanger, à un plombier ou à un serrurier de travailler gratuitement pour le bien de tous. Fascinant, quand même.)

      • Détrompez-vous, Aster. En France, un artisan doit PAYER pour travailler.

      • Je ne suis pas du tout d’accord avec vous, en tant que consommateur d’oeuvres d’art et de pain. Le droit d’auteur, c’est donner l’obligation au boulanger qui fait un pain à l’eau de mer de verser des royalties à celui qui a eu l’idée de faire breveter son pain à l’eau de mer, ou à ses héritiers. C’est aussi permettre à ce boulanger de cesser de faire son excellent pain et de vivre de ses rentes plutôt que de la satisfaction de ses clients. Alors que je suis bien tranquille que si on se contentait d’interdire à l’imitateur de prétendre être l’auteur, les clients se précipiteraient chez l’inventeur original plutôt que chez ses imitateurs. Au contraire, le droit d’auteur et les royalties nivellent bons pains et pains médiocres, en faisant croire que les copies valent les originaux.

        Créer n’est pas un hobby, ça n’est pas non plus la mise en place d’un lien de subordination garanti par l’état entre l’amateur de la création et le créateur. Vous créez quelque chose, soit vous le gardez pour vous, soit vous le vendez à quelqu’un. Mais une fois que vous avez permis à quelqu’un de le regarder ou de l’écouter, vous devez respecter la liberté de cette personne de faire ce qu’elle veut du souvenir ou de la reproduction qu’elle en a, tant qu’elle reconnaît que c’est vous et non elle l’artiste. Ca n’est pas que ce soit un travail, parfois pénible, qui vous donne le droit d’exiger auprès de la communauté d’en vivre. Ce doit être que la communauté soit prête, volontairement, à vous rétribuer pour le plaisir qu’elle en retire. Vous êtes illustrateur, je suis auteur. Je préférerais de loin à mes 70 centimes par exemplaire voir le livre vendu à son prix matériel et que le lecteur me verse à sa discrétion le montant auquel il estime ce que je lui aurai apporté, montant conseillé 1 à 2 euros. Je suis persuadé que matériellement je serais gagnant, et sûr que je serais intellectuellement plus satisfait.

        • Pas si la copie est moins chère.
          Sinon H&M ça marcherai pas.

          • @Simvetanylen
            « Sinon H&M ça marcherai pas. »

            Et donc H&M a tué toute concurrence et maintenant ne peut plus copier ? Ou alors il invente ses produits et personne ne s’est mis à le copier, ce qui le coulerait ?

            Pas très logique n’est-ce pas ?

            • H&M c’est un exemple.
              Les coût de R&D dans l’industrie sont beaucoup plus élevés. Et le prix que vous payez en achetant un produit sert en partie à rembourser l’argent investi.
              Raison pour laquelle celui qui investi a un désavantage concurrentiel par rapport à celui qui n’investit pas dans la cas ou il n’y aurait pas de brevets.

              • Faut se demander alors pourquoi l’industrie pharmacologique et chimique ont pu se développer en Allemagne sans brevets jusque dans les années 80…

        • Et vu que celui qui copie s’affranchit des coûts de recherche/de création, il peut se permettre de faire moins cher.

          • Le prix est loin d’être le seul critère d’achat. De plus, les coûts de recherche-création sont une notion arbitraire, une idée ne coûte rien : la preuve, vous pouvez payer quelqu’un le double, il n’aura pas plus d’idées pour autant (même plutôt moins, vu que ça encourage à la paresse intellectuelle).

            Enfin, c’est faux que le succès d’un copiste prouverait un détournement de profits légitimes ou mérités du créateur original. N’est mérité que ce que l’acheteur est volontaire pour payer… La retransmission gratuite (ou bénéficiant globalement à la fédération, ce qui revient au même) d’un match de foot n’empêche pas les spectateurs de payer leur place dans les gradins. En l’absence de retransmission, y aurait-il plus de spectateurs ?

            • « la preuve, vous pouvez payer quelqu’un le double, il n’aura pas plus d’idées pour autant »

              Oui mais si vous ne le payez pas, il ne cherchera pas et il en trouvera encore moins.

              Les idées c’est pas une pomme qui te tombe sur la tête. Pour en avoir il faut commencer à réfléchir, et pas se gratter la nouille.

              Et si vous payez quelqu’un d’avantage, c’est peut être que cette personne est plus créative que la moyenne.

              • Pas du tout. Il n’y a qu’à l’ENA et dans les cabinets ministériels qu’on imagine que dépenser de l’argent conduit les gens qui le reçoivent dans les labos de recherche à innover. L’innovation est un processus personnel et gratuit. C’est ensuite la manière dont son entourage va laisser l’inventeur libre de développer son invention qui va déterminer ce que deviennent ses idées. Mais il en aura toujours autant, payé ou pas. Vous non plus, vous n’avez jamais travaillé dans une unité de R&D… Je vous garantis que les idées tombent comme des pommes sur la tête pendant qu’on est en train de se gratter la nouille. Mais je vous garantis aussi que si le chef passe à ce moment-là et reproche à l’inventeur de se gratter la nouille, la boite ne profitera jamais de l’idée.

                • lolilol
                  Donc, pour vous, la recherche c’est avoir une idée en se grattant la nouille?
                  Okay, ça me va. Encore faut-il avoir du temps pour se gratter la nouille. Le truc c’est que si on est pas payé pour se gratter la nouille, et ben on fait autre chose, et on a pas d’idée puisqu’on est concentré sur d’autres problèmes.
                  Ce qui justifie les coûts de R&D et pourquoi c’est de l’investissement de payer tous ces gens pour se gratter la nouille. Tellement de coûts qu’on est en droit d’attendre un petit RI pas vrai?

                  Au fait, vous avez travaillé dans la R&D ou, comme beaucoup de gens sur ce site vous avez beaucoup d’idées sur comment marchent les choses?

                  • Exactement. Comment croyez-vous qu’on a découvert le viagra ? La pénicilline ? Le Post-it ? En mettant une équipe avec un gros budget de R&D et un directeur de recherches qui leur fixe l’objectif ?

                    • C’est ça vos exemple?
                      Un labo qui a TRAVAILLE sur une molécule, une bactérie qui existait déjà dans la nature et… un post-it?

                      Vous avez de l’humour.

                    • J’ai vu pas mal de choses sortir, mais aucune par l’aboutissement d’une directive du grand chef.

                    • Et alors?
                      Ce qui ressort c’est que ce que vous avez pu mettre en oeuvre a été fait par les personnes de votre R&D, placées en condition de travail et avec les moyens qui vont bien. Et que celle ci n’auraient pas fait grand chose si elles étaient restées chez elles à regarder la télé.

                      Et puis, il y a R&D et R&D, sur quels types de projets travailliez vous?

                  • Et oui, j’ai près de 40 ans dans la R&D derrière moi.

    • Effectivement les communistes ont réformé la propriété intellectuelle en URSS. ça a immédiatement tué l’innovation et entraîné le déclin de cette puissance et la fuite des cerveaux.

      Bilan = l’ex-URSS vit désormais de ses matières premières. Formidable non !

      • En ce qui concerne la propriété intellectuelle scientifique, les grands savants en URSS ont toujours bénéficié d’avantages considérables. Pour la culture, je ne crois pas qu’on ait à se vanter de notre droit au copyright et de nos artistes subventionnés, ça me paraît de la distinction oiseuse entre la peste et le choléra.

      • C’est sur si l’URSS à chuté c’est à cause de l’abandon de la propriétés intellectuelle… LOL si je puis dire… et puis c’est pas comme si la Russie avait jamais été une puissance industrielle avant le bolchévisme…

      • Une sorte de réinterprétation du point Godwin, c’est autorisé.
        « Si la propriété intellectuelle avait été respectée par la République de Weimar, Hitler ne serait jamais arrivé au pouvoir » c’est plus un pastiche, c’est autorisé aussi.

    • Mélange stérile de pleurnicheries et d’arrogance élitiste…

    • «Si on suit cette idée, on en arrivera donc à ce qu’est devenu l’art dans les pays totalitaires : une illustration du pouvoir, (…) Aucun espoir, donc, de surprendre, d’émerveiller, de déranger, d’enthousiasmer, de protester»

      La plupart des œuvres qui nous émerveillent encore aujourd’hui sont nées du mécénat, pas de la propriété intellectuelle. Comme disait je ne sais plus qui là-haut, trouver à se financer, pour un créatif/créateur dans un marché libre, ça peut.

      Les œuvres de protestations n’ont pas attendu la propriété intellectuelle, ni (encore moins) les subventions… comme quoi, on crée de toute façon… l’humanité n’est pas déprimée sans le législateur.

    • Il n’existe pas de droit d’auteur sur les tableaux. si demain j’achète un tableau (une peinture), je le possède entièrement, je peut en faire des copies et les vendre sans rien demander à l’auteur. Alors comment font les artiste peintres pour vivre? Comme tout le monde : il travail et vendent leur travail à des acheteurs. Si les acheteurs ne sont pas près à payer pour leur œuvres et bien il fond autre chose…

  • Je me demande où en serait le monde si l’inventeur de la première hache en avait interdit les copies ?

    Pour moi seule la propriété physique a du sens. Tout ce qui est virtuel, dématérialisé ne peut faire l’objet d’une protection.

    Seules les mensonges devraient être poursuivis, comme la contrefaçon et l’appropriation mensongère d’être l’auteur initial.

    Et ma foi si des professions disparaissent tant pis, dès lors que celles-ci n’existent que par la connivence de la force (brutale) de l’état.

    Tout en n’étant pas protégés, la mode vestimentaire et les magiciens (par exemple) existent toujours, que je sache !

    • « Seules les mensonges devraient être poursuivis, comme la contrefaçon et l’appropriation mensongère d’être l’auteur initial. »

      Ceci est de l’usurpation d’identité, cela n’a rien à voir avec la PI est doit en effet être interdit.

    • Tout faux.

      La hache non protégeable : exemple enseigné aux étudiants (1ere année) le crayon gomme : http://www.inpi.fr/fr/brevets/qu-est-ce-qu-un-brevet/ce-qui-peut-etre-brevete/exemple.html .

      PAS BREVETABLE.

      Si je suis auteure et inventeure ça me fera une belle jambes qu’on cite mon nom en vendant mon livre, mes photos, mes logiciels, mes machines. Je gagne ma vie comment ? Bah il y a le RSA en France-RDA alors .. tout va bien.

      La mode est protégée par marques, dessins & modèles et droit d’auteur et brevets (nouveaux textiles intelligents par exemple). Idem tours de magie (protégés dans la forme d’expression pas le tour en lui même qui relève de l’idée ou de la méthode non protégeables).

      Mais détruisons l’industrie du luxe qui marche en france et une des rares choses qui s’exporte encore bien on est pas à 1 million de chomeurs prêt hein ? EELV-1,3 %&Co a déjà tué l’innovation dans les biotechnogies (brevetabilité du vivant=satan – OGM = Ebola). Continuons…. et nous serons tous égaux dans la misère.

      • « Si je suis auteure et inventeure ça me fera une belle jambes qu’on cite mon nom en vendant mon livre, mes photos, mes logiciels, mes machines. Je gagne ma vie comment ? Bah il y a le RSA en France-RDA alors .. tout va bien. »

        Vous demandez à vos fans de vous financer, faites des concerts, des conférences, whatever… Encore une foi dans un marché libre les créations seront rémunérés à leur juste valeur, vous avez surement peur que la votre n’en ai aucune…

        « La mode est protégée par marques »

        La contrefaçon est de l’usurpation d’identité, rien à voir.

        • La mode, au sens large, est bien la preuve que le créateur original vivra toujours mieux de ses créations que des royalties versées par les copistes.

        • Non la contrefaçon est un terme pour désigner l’atteinte à un droit de propriété intellectuelle. Qu’il s’agisse des droits moraux (dont le droit de paternité) ou des droits patrimoniaux.

          Le reste je répond même pas et vous invite juste à un peu creuser la question, un minimum … ça vous évitera de dire des énormités.

          • « Non la contrefaçon est un terme pour désigner l’atteinte à un droit de propriété intellectuelle. Qu’il s’agisse des droits moraux (dont le droit de paternité) ou des droits patrimoniaux. »

            éLa contrefaçon est une violation d’un droit de propriété intellectuelle par le fait de reproduire ou d’imiter quelque chose sans en avoir le droit ou en affirmant ou laissant présumer que la copie est authentique. »

            Non, le propre de la contrefaçon est bien de faire croire à l’authenticité, et donc de mentir sur le fabricant réel du produit.

        • Créez inventez et essayer d’en vivre et de créer une société puis faite vous copier par le premier venu (qui forcément vu qu’il a fait 0 investissements vendra moins cher et donc vous coulera) et revenez me voir pour en discuter… vous verrez ça sera plus clair dans votre tête.

          • Adèle, vous ne faites qu’étaler votre ignorance concernant la recherche et le DÉVELOPPEMENT.
            Vous croyez donc que dès qu’une invention est mise sur le marché sans brevet, les concurrents vont sortir des copies dès le lendemain ?

            Un inventeur profitera dès sa mise sur le marché de son invention d’un monopole naturel qui lui permet de se faire sa place sur le marché, de rentabiliser celle-ci alors que ses concurrents seront encore en train de faire de la rétro-ingénierie avant de devoir développer le produit et puis le mettre sur le marché…
            Et généralement, les gens tendent à préférer le produit original aux copies.

            « qui forcément vu qu’il a fait 0 investissements vendra moins cher et donc vous coulera »

            Combien de fois je ne l’ai pas entendu cet argument de la part de socialauds argumentant contre le marché libre…

            Adèle, vous n’êtes pas libérale. Tous vos argument puent le collectivisme, le constructivisme le plus débile.

            • A partir de maintenant, je vais vous appeler Kamaradèle. :mrgreen:

            • « « qui forcément vu qu’il a fait 0 investissements vendra moins cher et donc vous coulera »

              Combien de fois je ne l’ai pas entendu cet argument de la part de socialauds argumentant contre le marché libre… »

              Dommage que vous omettiez de nous expliquer pourquoi cet argument est faux.

              • Je vous ai demandé quelque chose ?

                • Non, vous vous ne demandez rien, vous affirmez. C’est mieux.

                  • Pfff…

                    Étant donné que nous sommes ici sur un site libéral, entre personnes d’horizons intellectuels similaires, qui ont très probablement débattu contre des antilibéraux, le fait de faire quelques affirmations sur des thèmes qui sont supposés être connus par les membres n’est pas un problème et ne nécessite pas de démonstration…

                    Par contre, vous qui vous présentez comme antilibéral, vous arrivez ici et vous ne vous gênez pas pour faire comme chez vous, sans vous essuyer les pieds, vous vous installez comme ça dans nos fauteuils, pissez dans nos toilettes, vous attaquez gratuitement les habitués du site, vous nous faites sans cesses des assertions sans rien développer et vous exigez de nous qu’on vous développe nos concepts, nos idées ?

                    Tss tss…
                    Sans compter que vu votre manque d’égard de la propriété d’autrui en agissant comme tel sur ce site, vous affaiblissez votre position sur le respect de la propriété intellectuelle…

                    • Pardon de vous bousculer, je n’avais pas réalisé que vous aviez pour habitude de ne parler qu’avec des personnes qui ont les mêmes opinions que vous.

                      « Sans compter que vu votre manque d’égard de la propriété d’autrui en agissant comme tel sur ce site »
                      Vous êtes propriétaire de ce site donc?
                      Tous les jours je pisse sur le gazon de mon voisin, est ce qu’au bout d’un moment il sera à moi?

                    • Ph11, pour rappel l’idéologie est la poursuite d’une idée jusqu’à en perdre le sens des réalités.

                    • Parce que vous croyez me bousculer ? Non, vous êtes juste agaçant, car vous ne cherchez pas à débattre, juste à provoquer, insulter et faire des railleries.
                      Vous êtes au niveau 0 de l’argumentation.

                      « Tous les jours je pisse sur le gazon de mon voisin, est ce qu’au bout d’un moment il sera à moi? »

                      :facepalm:

                    • Si vous n’êtes pas capable de comprendre la métaphore, tant pis.
                      Je me satisfait très bien d’être un poète incompris.

      • @Adèle
        « PAS BREVETABLE »

        Donc la hache n’était pas brevetable car il existait déjà des morceaux de bois et des cailloux tranchants ?

        La roue non plus je parie, car le soleil était déjà rond, ainsi que les galets ?

        Vous confondriez pas la matière ou un procédé industriel avec la création d’un vêtement de mode et plus précisément son look ?

        Reprenez-moi mais rien ne m’empêche de m’inspirer très largement voir totalement d’un vêtement existant (copie) et de le commercialiser sous ma marque (sinon contrefaçon)

        « Continuons…. et nous serons tous égaux dans la misère. »
        Sauf à penser que justement si nous en sommes là c’est à cause de vous et des protections intellectuelles débiles.

      • « Si je suis… »

        Avec des si…

  • Qu’en est il de la propriété intellectuelle sur les logiciels ? Car abolir celle ci aurait bien plus d’effet et serait bien plus bénéfique économiquement que sur les biens culturels.

  • Ce pseudo-argumentaire est un scandale !
    je Cite: « La propriété intellectuelle est en effet ce privilège inventé par les oligarchies pour agresser celles et ceux qui ont l’audace d’utiliser des idées et œuvres existantes à des fins diverses et variées. Pour ce faire, cette escroquerie prétend revêtir les caractéristiques de la propriété privée classique alors que l’analogie est impertinente. »
    Voilà un argument des plus contestable, pour ne pas dire plus ! L’escroquerie intellectuelle c’est plutôt là qu’elle est. On a l’impression que les auteurs sont des vampires milliardaires, qui sucent le sang des malheureux… Alors que la question est : « Au nom de quoi les auteurs, qui passent parfois leurs jours et leurs nuits à créer devraient-ils travailler pour du beurre ? »
    Au fait,
    Quelle contribution majeure à l’humanité ce Monsieur, qui prétend pomper gratuitement le travail des autres, a t-il apporté… gratuitement ??? j’attends qu’il me donne la réponse….

    •  » On a l’impression que les auteurs sont des vampires milliardaires, qui sucent le sang des malheureux… Alors que la question est : « Au nom de quoi les auteurs, qui passent parfois leurs jours et leurs nuits à créer devraient-ils travailler pour du beurre ? » »

      Si ils estiment qu’ils ne sont pas assez rémunérés ils ont qu’a faire autre chose…

      • ça c’est intelligent comme argument, je n’y avais pas pensé ! soyons sérieux…

        • C’est ce que disent tous les parasites lorsqu’on parle de supprimer leurs rentes socialistes…
          J’ai déjà vu des parasites fonctionnaires traiter de jalousie les contribuables…

        • Je connais des gens qui passent leurs nuits sur des jeux en réseau… croyez-le ou non, le jour, ils essayent de gagner leur vie en faisant des choses moins amusantes, pourtant ils sont super doués sur les jeux en question. Après… il y a des joueurs qui ont réussi à trouver un modèle économique pour gagner leur vie en jouant : le monde est injuste, vraiment.

    • : « Au nom de quoi les auteurs, qui passent parfois leurs jours et leurs nuits à créer devraient-ils travailler pour du beurre?
      Peut être que la valeur travail est une notion dépassée? Je glisse deux doigts sur un écran, valeur travail, valeur intellectuelle à rémunérer, guerre des brevets, brevetabilité sans limite ou presque qui fait que dans un téléphone on en a des centaines qui se vendent et s’ échangent ou se disputent à coup de Milliards? Et si l’on parlait d’une planche à brevets par analogie à la planche à billets.

    • « Au nom de quoi les auteurs, qui passent parfois leurs jours et leurs nuits à créer devraient-ils travailler pour du beurre ? »

      Au nom de quoi les littéraires, les historiens de l’art et les sociologues devraient passer leurs jours et leurs nuits à étudier pour du beurre ?

      Le succès d’une entreprise n’est en rien garanti, est risqué. Surtout dans un domaine avec si peu de débouchés.

      Les artistes, s’ils ne vivent pas de leur travail, peuvent, comme tout le monde dans ce cas, faire autre chose de plus rentable.

    • Votre sophisme est fréquent mais je comprends que vous puissiez être victime du système actuel. Comme le marché des arts et de la culture est dopé aux privilèges depuis très longtemps, vous êtes incapables de considérer que l’on puisse innover en matière de rémunération des artistes sans passer par des privilèges octroyés par la puissance publique.

      Soit.

      • Ce qui est étonnant d’ailleurs, parce qu’il ne s’agit même plus d’imaginer ces innovations, il y en a plein partout. Ce combat pour conserver coûte que coûte ces verrues est vraiment d’arrière-garde.

  • A la lecture de vos commentaires, je suis sidéré, effaré, decu et je fronce meme le sourcil ce qui n’est pas peu dire.
    Défendre la propriété intelectuelle d’un point de vue bassement utilitariste, pourquoi pas. Il est vrai qu’avant le brevet et le droit d’auteur, les humains étaient des etres lamentablement simiesques. Avant le droit d’auteur du XVIIIeme siecle ayant enfin permis a l’hmanité de se redresser, nul artiste (non aucun), nul progrès, les gens vivant dans la peur constante d’etre copiés – les pauvres. D’ailleurs, l’Histoire commence au XVIIIeme n’est ce pas ? Et tous les historiens dignes de ce nom désignent l’invention du brevet comme étant la pierre blanche de la civilisation.
    Soyons sérieux : en effet des modèles économiques ne survivent que grace a la propriété intelectuelle. Comme pour tout privilège, il y a un éco-système qui s’est créé en l’exploitant, tuant les mécanismes du marché libre (mécénat etc. ). Vouloir préserver cet éco-système anti-libéral pour des raisons pratiques, ca se défend (mal je crois – mais enfin il y a débat)

    En revanche la où je tremble de vous lire, c’est lorsque vous affirmez que la propriété intelectuelle serait légitime. En particulier je lis ici que :
    –  »Sauf que de quoi vont-ils vivre si ils ne peuvent vivre du fruit de leur travail ? » : outre l’ineptie et la méconnaissance totale de tout que suggère cette phrase, si je décide de définir comme mon travail de tourner en rond dans mon bureau, aurez vous également l’amabilité de défendre que je dois etre rémunéré parce que sinon, de quoi vais je donc vivre ? La valeur du travail d’un artiste/chercheur comme de n’importe qui vient de ce que les gens sont près a payer pour. Rien d’autre. Et eventuellement rien du tout, si personne ne veut me donner de l’argent pour que je tourne en rond.
    –  »La prime au premier entrant ne suffit pas pour permettre un retour sur investissement » : cet argument justifie tout aussi bien les subventions a la recherche ou a la création artistique (ca tombe bien : c’est exactement de cela qu íl s’agit d’ailleurs : des subventions par privilège)
    –  »Ce qui fait avancer l’homme est la liberté. Celle de créer et de pouvoir vivre de sa création est essentielle. » Fichtre donc. Le droit de créer on est d’accord – pas besoin de propriété intelectuelle pour ca. Mais le droit de vivre de sa création ? Avez vous encore un brin de bon sens, des cellules neuronales qui fonctionnent ? Je créé n’importe quoi et j’ai le droit (naturel du coup imagine-je) d’en vivre ? faudra dire ca a pas mal de gens qui ne savaient pas tiens… va falloir ponctionner pas mal de gens en revanche pour mettre ce  »droit » en application

    Surtout je lis :  »Les atteintes au droit de propriété intellectuelle sont des atteintes à la propriété privée (….) . Si vous êtes socialiste/étatiste, vous serez contre et demanderez à l’état d’abolir la propriété privée/intellectuelle pour pouvoir jouir de ce qui ne vous appartient pas. »
    La propriété privée se définit comme la pleine jouissance de ce qui nous appartient, pas comme l’interdiction de jouir de ce qui ne nous appartient pas : si je passe dans la rue et que je vois un etre féminin fort esthetique, ou une maison bien batie, j’en profite (si si). Est ce une atteinte a la propriété privée ? non ! Car le propriétaire a toujours pleine jouissance sur son bien (ou sur lui meme). Lorsque je chante une chanson que j’ai deja entendue de la bouche de qqn d’autre, influe-je sur la propriété du chanteur initial d’une quelquonque manière ? l’empeche je de jouir pleinement de lui meme ou de son bien ?
    La propriété intelectuelle ne rémunere personne, aucun travail : elle empeche l’humanité de profiter de quelque chose, elle interdit a chacun de penser quelque chose, sous pretexte que cela a deja été pensé avant ! En d’autre terme, chaque personne externalisant une pensée d’une quelquonque manière, possède un droit sur les pensées de l’ensemble de l’humanité, leur interdisant de penser la meme chose ! Parce que peut-etre quelqu’un a deja ecrit do re mi do re mi sur une partition, je peux maintenant écrire ce que je veux sur ma partition, sauf do re mi do re mi ??? Mais vous vous rendez bien compte que l’atteinte a la propriété est là : cette soit disant propriété intelectuelle est une interdiction pour moi de jouir de ma propriété réelle (mon corps, mon stylo et ma partition en l’occurence), alors meme que je n’influe ce faisant sur la propriété de personne d’autre.

    La meilleure preuve que la propriété intelectuelle n’est pas un droit naturel, n’est pas réelle en tant que propriété est précisement le manque total de son caractère absolu ! On est bien d’accord que sans limitation (dans le temps en particulier), ca ne marcherait pas : or le caractère arbitraire de cette limitation est flagrant au possible ! Cela indique bien le problème fondamental !

    La seule défense un tant soit peu intéressante de la propriété intelectuelle est celle que fait Rothbard : en vendant un livre signé de mon nom, je signe un contrat implicite (ou explicite) avec l’acheteur l’interdisant de copier celui-ci. La copie d’oeuvre protégé (copie directe) peut etre punie, comme non respect d’un contrat volontairement engagé. C’est vrai. De meme, signer un livre qui n’est pas de moi avec mon nom peut etre condamnable, en considérant que je ne respecte pas le contrat implicite dans lequel j’affirme que le contenu est original est issu de mon esprit maladif. Mais ces crimes particuliers sont des non respects de contrats. En rien il ne s’agit d’une propriété sur une idée. Toute conception de crime a l’encontre de la propriété intelectuelle est fondamentalement aberrante.

    Pardonnez l’orthographe, le manque de pas mal d’accent, il est tard et je n’ai qu’un clavier anglo saxon sous la main

    • « La propriété intelectuelle ne rémunere personne, aucun travail : elle empeche l’humanité de profiter de quelque chose, elle interdit a chacun de penser quelque chose, sous pretexte que cela a deja été pensé avant ! »

      Quand quelqu’un possède une voiture, il empêche l’ensemble de l’humanité de profiter de cette voiture.

      La propriété c’est du vol, merci de remettre enfin les points sur les i.

      • La propriété intellectuelle, c’est du vol, en effet.

        • La propriété intellectuelle c’est du vol, sûrement, mais voler une propriété intellectuelle c’est du viol.

          • @Bregwin

            Un viol par la pensée, n’est pas un viol !

            • Sauf si vous êtes le docteur Charles Xavier.

              • @Simvetanylen

                Si demain les Charles Xavier venaient à être plus nombreux, je pense que l’on aurait bien d’autres soucis que la PI.

                • L’avantage c’est qu’on aurait plus besoin d’internet.

                    • Ben non, a la place d’avoir des serveurs on aurait des Charles Xavier.
                      Il va lire un mail dans la pensée de quelqu’un, pour le transmettre dans la pensée du destinataire.

                      Et si le Charles Xavier est végétarien, c’est écolo en plus.

                    • @Simvetanylen

                      Ça, c’est si les Charles Xavier sont *tous* dignes de confiance, sinon je porterai un joli casque comme Magnéto.

                    • Vous avez peur que Charles lise vos mails coquins?
                      Ils sont déjà lus par la NSA, Google, Facebook & co vous savez 😛

                      Vous préférez faire confiance à un X-men ou bien à tout ce petit monde?

                    • @Simvetanylen

                      En soi, je n’ai pas peur que quelqu’un lise mes mails, mes sms, écoute mes conversations privés, me filme à mon insu, etc …

                      J’ai bien plus peur de ce qu’il pourrait en faire, en les détournant. Car si une personne vous veux du mal, elle saura les utiliser contre vous.

                      Les X-men ont leur alter-égo mauvais, comme tout le monde.

        • La boite qui investit des millions d’Euros dans des salaires, des prototypes, des essais, des machines pour in fine trouver la solution d’un problème. Elle met le truc sur le marché avec un temps de retour d’investissement de plusieurs années, et paf un concurrent démonte son produit, comprend où sont les astuces et sort le même produit 3 mois plus tard sans avoir eu à faire les investissements qu’a fait la première société.

          A moins d’être un idiot, aucun gérant d’entreprise va investir dans la recherche si ses produits innovants, mais coûteux à mettre au point, sont copiés par ses concurrents qui auront bénéficié gratos de ses recherches.

          De plus la recherche coûte souvent cher, mais n’aboutit pas toujours à un résultat technique probant, ensuite même si le résultat technique est au rendez vous, il n’est pas du tout certain que le produit soit un succès sur le marché. Innover coûte souvent cher et est risqué, si le mec qui a pris tous les risques et les coûts se fait en plus copier son idée par des gus qui n’ont pas sorti un kopeck, ni pris un seul risque…

          Avec vous c’est free lunch à tous les étages et innover avec l’argent des autres, le bon gros truc collectiviste, un gars bosse et prend tous les risques, ensuite les autres rappliquent et n’ont plus qu’à se servir.

      • Quand on vole votre voiture, vous n’en disposez plus. Quand on réplique votre idée, vous en avez toujours la disposition. Ca fait une grosse différence.

        • Non, mais on vous enlève la possibilité de rentabiliser votre investissement.
          On vous enlève les heures passées à créer quelque chose d’innovant/de créatif.

          Un système qui ne prévoit pas de protéger la création, encourage à ne pas s’investir et à attendre que les autres innovent pour copier.

          • C’est a vous de vous d’assurer de la rentabilité de votre investissement. Pas au gouvernemaman.

            • Système sous optimal 😉

              • Comment on calcul précisément l’optimalité d’un système ?

              • Pour les fainéants ou ceux qui voudraient vendre quelque chose de pas rentable c’est bien possible.

                • Bof, si c’est pour entrer dans une rhétorique droitière à la con… bof…

                  Plus haut, il y a quelqu’un qui écrivait que ce n’est pas le travail qui mérite une rémunération. Offre/demande toussa.
                  Je ne sais pas si vous êtes d’accord avec cette assertion, mais dans ce cas vous entrez dans une contradiction.

                  Le travail n’a pas forcément à être rentable. Ce n’est pas pour autant qu’il n’est pas utile et qu’il n’est pas à faire.
                  La recherche, financée par l’Etat en est un exemple.

                  Que l’Etat subventionne la culture et la recherche, ça ne me choque pas.

              • C’est gentil de faire de telles assertions, mais vous ne démontrez rien…

                • Si faut que je vous expliques des notions d’économie de base, on est pas rendu.

                  C’est vous le libéral, pas moi. Ca serait un comble que je vous serve de prof (même pas payé par l’Etat en plus).

              • Un système qui ne protège pas la création n’est pas sous-optimal, c’est un un système qui ne la valorise pas qui est sous-optimal. La non protection n’entraîne pas la non valorisation. C’est justement toutes les discussions de notre époque, tous les débats qui traversent les entrepreneurs et les libéraux.
                Il semblerait que les contraintes sur l’innovation pour en garantir la protection deviennent trop coûteuses, que de plus en plus d’entreprises innovantes préfèrent investir dans l’innovation de demain ou d’en garantir la valorisation par l’expertise plutôt que dans le respect de leur monopole d’exploitation (pas toujours bien perçu par leurs clients).
                La plupart des « créateurs » sont valorisés sur leur capacité à continuer à créer d’ailleurs plus que sur leur création (considérée comme étant le produit attendu, normal). Souvent salariés, quand ils ne rapportent plus rien (ni en nouvelle innovation ni en expertise) les employeurs s’en séparent, tout simplement, et franchement, pourquoi pas ?
                Dans un contexte de concurrence et d’innovation accélérée, une innovation à un instant T ne peut pas être considérée comme un capital. Je reformule : elle n’est pas considérée comme tel par le système économique, c’est à dire que les protections qui essayent de le tordre pour qu’elle soit un capital ont une influence sous-optimale, elles découragent les acteurs économiques et poussent vers un ralentissement de l’activité… évidemment ça ne marche pas suffisamment bien, sinon elles réussiraient à retrouver un équilibre dans un rythme d’innovation traditionnel de l’industrie et nous n’en débattrions tout simplement pas ici : elles sont juste inefficaces.

                • Vous ne savez pas ce que signifie « système sous optimal » pas vrai?
                  On dirait un collégien qui n’aurait pas bien appris sa leçon pour son interro d’histoire et qui essaie d’inventer.

                  • Tout à fait. Je n’ai fait qu’en lire votre rapide explication. Vous prônez en gros un système de déflation de l’innovation où les acteurs économiques auraient tout intérêt à tirer tous les profits possibles d’une innovation avant de tirer les profits d’une nouvelle, en œuvrant même pour que la nécessité d’une nouvelle innovation n’arrive jamais ; un système dans lequel les acteurs économiques ont intérêt à aller à l’encontre de la vitalité de l’économie, valorisant des profits minimaux mais garantis plutôt qu’un maximum de profits… je trouve que ça correspond à ce que vous dites du « système sous optimal ». C’était (à moitié) valable dans le modèle traditionnel de l’industrie où les coûts d’équipement en moyens de production pour mettre en œuvre les innovations en question étaient la majeur partie des coûts de l’entreprise et surtout la source majeur de profits pour les possesseurs de capital financier. Ce n’est plus trop le cas et les entreprises innovantes n’investissent d’ailleurs dans les moyens de protection de leurs innovations qu’à la marge (et la finance se détourne de la question des moyens de production, soit-disant « économie réelle » décrétée par des gars qui se reconnaissent entre eux le pouvoir de décréter des trucs).
                    Alors évidemment il y a des entreprises qui semblent être des exceptions, comme Apple, cependant la majeur partie des acteurs innovants de ce secteur utilisent bel et bien l’investissement dans la protection comme outil de mesure de l’innovation… bon, quand je vois l’apple watch avec une forme héritée des montres du 19è siècle et un modèle économique basé sur les comportements des clients du 19è siècle, j’aurais tendance à aller dans ce sens-là moi-aussi. On en a rien à faire de mon avis, mais notons juste que justement la dynamique de l’entrepreneuriat actuelle ne va pas dans le sens de la déflation de l’innovation. De plus en plus de créateurs et d’inventeurs monnayent leur capacité d’innovation à venir plutôt que sur leur capacité à ne l’avoir fait qu’une seule fois.
                    Alors je dirais « tant pis » puisque de toutes façons la réalité est ce qu’elle est, si ce n’était que les états sont intéressés dans la conservation du système économique du 20è siècle, quitte à détruire tout le système économique du 21è avec eux (l’état-nation ne survivra pas, la question c’est de savoir si nous lui survivrons ou non).

          • « On vous enlève les heures passées à créer quelque chose d’innovant/de créatif. »

            On peut voler à quelqu’un une expérience qu’il a vécu ?

          • Tout comme lorsqu’un nouveau boulanger s’installe là où il existe un boulanger en monopole, il lui enlève la possibilité de rentabiliser ses investissements…
            Avec votre logique, on devrait avoir uniquement des monopoles…

            « Un système qui ne prévoit pas de protéger la création, encourage à ne pas s’investir et à attendre que les autres innovent pour copier. »

            Ce n’est pas l’État qui doit encourager à investir, mais le marché.
            L’expérience démontre que lorsque l’État intervient, il cumule les erreurs et les couts, kamarade…

            • La différence c’est que le coût de la boulangerie sera toujours le même (en fonction de sa taille, de sa location… etc…).
              Innover coûte cher, copier une innovation coûte beaucoup moins cher.

              DONC, ceux qui copient ont un avantage concurrentiel sur ceux qui ne copient pas. Donc ça décourage l’innovation, cqfd.

              • Mouais… Vous éludez…

                « Innover coûte cher, copier une innovation coûte beaucoup moins cher. »

                Pas spécialement. La rétro-ingénierie n’est pas un petit boulot et le développement prend une grosse part de la R&D.
                De plus, l’avantage concurrentiel n’est pas qu’en cout, il est aussi en présence sur le marché, en efficacité…

                « Donc ça décourage l’innovation »

                Vous semblez éprouver quelques difficultés dans les enchainements logiques…
                Même si ceux qui copient peuvent avoir un avantage concurrentiel, rien ne permet de faire vos conclusions… Avez-vous au moins une étude pour appuyer vos théories ?

                • Vous les libéraux, qui parlez souvent du risque qu’il y a à fonder une entreprise et qui justifient les salaires mirobolants dont on parle aux infos, seriez donc incapable de voir le risque qu’il y aurait à se lancer dans de la R&D?

                  Dans tous les cas, l’efficacité n’est pas une fin, l’innovation si.

                  • L’innovation n’est pas une fin c’est juste un moyen. Et il y aura toujours de l’innovation ça a toujours été le moteur du progrès de l’humanité brevet ou pas brevet. Et il n’y a rien de plus propice à l’innovation que la liberté. Les règles, les barrière, les droits…tout cela freine les innovations.

                    • Ah que d’absolu.
                      C’est comme si vous disiez que les lois de la propriete ne sont pas necessaires parce que la societe se developpe bien mieux en toute liberte.
                      En fait cela ne marche pas comme ca.
                      La realite est tenace et imparfaite.
                      Les lois protegent les faibles.
                      Sans loi les forts dominent les faibles.
                      Les lois de PI protegent les innovateurs.
                      Sans loi de PI, il y a innovation mais elle est gardee secrete par les createurs. Cela ralentit le progres.
                      Le lois de PI moderne existent depuis un moment (disons depuis la creation des USA).
                      Les gens ont vu que cela les aide.
                      Les gouvernements ont vu que cela encourage l’innovation.
                      Pour de vrai.
                      Loin de theories pensees ca et la.
                      C’est du prouve.
                      Ca n’est pas elegant mais c’est comme ca.

                    • Ah que de compromission;
                      Les droits de propriétés fond partie de la liberté.
                      la réalité est effectivement imparfaite et la plupart des action étatique la rende encore plus imparfaite qu’elle n’est déjà.
                      les lois protège tous les individus en leur assurant que leur liberté sera préservé
                      les lois sont nécessaires tant qu’elles se réduise au minimum.
                      les lois de droits positifs consacres la dominations de certains
                      les droits de propriétés « intellectuelle’ sont très anciennes, avant on appelait ça des privilèges.
                      les gouvernements ont vu que ça renforçait leur pouvoir et comme c’est leur principal objectif ils ne lâcheront jamais ces prérogatives même lorsqu’elles s’avèrent contreproductive. ça c’est du prouvé et reprouvé encore et encore.
                      C’est effectivement inélégant, voir même de la spoliation et il est tout à fait possible de le changer

                    • Zut au bout d’un moment il n’y a plus de bouton « repondre ». Juste au moment ou l’on commence a discutter.
                      Je suis bien d’accord que les lois doivent etre reduites au minimum.
                      Mais qui definit le minimum mieux que les gens.
                      Encore une fois, les createurs demandent a etre proteges.
                      Demandez a n’importe quelle personne qui vit de sa creation ce qu’elle veut.
                      Je n’en connais pas une qui dira que la PI est non necessaire.

                      Vous dites « les gouvernements ont vu que ça renforçait leur pouvoir et comme c’est leur principal objectif ils ne lâcheront jamais ces prérogatives même lorsqu’elles s’avèrent contreproductive ». Ca n’est pas faut, mais ca n’est pas parce que les gouvernements font des choses mal que toutes les choses que font un gouvernement sont mal.

                      Vous dites « les droits de propriétés « intellectuelle’ sont très anciennes, avant on appelait ça des privilèges. » La je ne suis pas sur de comprendre ce que vous dites. Il y avait effectivement des privileges lies aux lettres patentes en France, mais elles etaient attribuees arbitrairement par le Roi. Tout le contraire de la PI actuelle qui protege le createur.

                    • @Laurent a La
                      « Demandez a n’importe quelle personne qui vit de sa creation ce qu’elle veut.
                      Je n’en connais pas une qui dira que la PI est non necessaire. »

                      Ça c’est de l’argumentation !

                      Demandez à n’importe quel privilégié de perdre ces privilèges, c’est pareil. Demandez à n’importe quel mauvais acteur s’il veut perdre les sous qu’on lui donne … etc …

                      Mais cela illustre bien que des personnes imposent à d’autre par la violence de l’état leur privilège.

                      Pour les nobles une révolution sanglante a remis les choses en place, pour celle-ci le temps et le progrès devrait suffire …

          • C’est exactement la même chose si un concurrent ouvre une boulangerie à côté de la mienne. Il m’enlève la possibilité de rentabiliser mon investissement, il m’enlève les heures passés me créer une bonne réputation.

            Un système qui ne prévoit pas de protéger les boulangeries, encourage à ne pas s’investir et à attendre que d’autres ouvrent une boulangerie si on veut du pain. Il faut donc interdire la concurrence entre boulangeries pour sauver la France d’une pénurie qui guette.

          • Personne ne vous enlève rien. Si vous ne parvenez à rentabiliser votre investissement que si l’état oblige vos concurrents à vous payer, alors vous avez mal choisi votre investissement, et vous détournez les moyens de l’état à votre profit. Votre système constructiviste méconnaît grandement les ressorts de l’art et de la R&D. vous voudriez sans doute aussi interdire l’imprimerie, la photo, la narration, etc.

        • Pour poursuivre votre logique, si je squatte votre maison contre votre gré, vous en avez toujours la disposition. J’invite des amis chez vous, mais vous avez toujours la disposition de votre maison. Donc ça ne vous gène pas. C’est noté, merci de nous faire parvenir votre adresse pour l’organisation de soirées avec de la musique téléchargée illégalement. 🙂

          Donc en effet, si on copie l’exécution d’une idée (pas l’idée en elle-même, qui, répétons-le ne peut être protégée), qu’on vole du code informatique à un entrepreneur pour reproduire un logiciel ou site internet similaire, tout va bien…

          • On pourrait collectiviser toutes les voitures.
            Comme ça quand vous avez besoin de vous déplacer, vous prenez la première voiture que vous voyez 🙂

          • Non.L’analogie exacte serait de copier la maison.

            • Il répondait à cette phrase :
              « Quand on vole votre voiture, vous n’en disposez plus. Quand on réplique votre idée, vous en avez toujours la disposition. »

              Sa réponse est valide.
              Quand quelqu’un habite dans votre maison, rien ne vous empêche de continuer à y habiter.

              • Si vous me volez une cuillère de nutella je peux toujours continuer à manger du nutella, pourtant vous m’avez privé d’une partie de mon bien… Bref l’histoire de la maison ne tient pas debout…

              • Il y a une contrainte de la matérialité qui est que 2 objets distincts ne peuvent pas occuper le même espace en même temps. Alors il est possible de cohabiter bien entendu sans se marcher dessus dans un espace plus grand que l’occupation de 2 corps… il n’empêche qu’au niveau des idées il n’y a tout simplement aucune contrainte du tout à ce niveau : une idée peut bel et bien être dans deux cerveaux en même temps, et 2 idées peuvent être en même temps dans le même cerveau.

                • L’argument pour justifier que la propriété intellectuelle ne serait pas libérale est que cela priverai les autres de certaines libertés.

                  La propriété d’une voiture prive les autres de l’usage de cette voiture.

                  Peut importe l’échelle de la privation subie, nous sommes devant une contradiction.

                  • Non, c’est la matérialité qui prive de la liberté, pas la propriété qui régule la privation de la liberté par la matérialité. Il y a en effet tout un tas de modèles économiques possibles. La propriété permet de savoir qu’à un moment une chose délimitée est à un endroit… ça ne marche pas pour l’immatériel.
                    Quand une voiture m’appartient alors à tout moment je peux être dedans. Si quelqu’un vient dans ma voiture alors je ne peux pas y être en même temps, si je suis dans ma voiture alors quelqu’un d’autre ne peut pas y être en même temps. Le fait que je sois le propriétaire dit juste que c’est moi qui contrôle qui est dedans ou non (parce que, en fait, je peux la prêter à quelqu’un en fait si je veux… notons que, d’ailleurs, ça ne doit pas faire l’objet d’une licence d’une autorité quelconque, sauf si je lui demande son aide en cas d’arbitrage d’un problème potentiel à venir).
                    Si la voiture était immatérielle il n’y aurait aucune contrainte d’exclusion : je pourrais être dans une voiture, quelqu’un d’autre pourrait y être en même temps, et en fait nous ne saurions même pas que nous sommes en même temps dans la même voiture. Et c’est ce qui se passe avec la propriété intellectuelle d’ailleurs : on interdirait à l’autre d’être dans la même voiture en même temps que moi, ok, mais comme je ne le saurais pas ce serait incontrôlable en fait et il le ferait quand-même… on ne pourrait que dire que « c’est un très grand méchant » et en fait ce serait sans aucune conséquence pour personne, on dirait « il est très gentil » ce serait pareil. Bien entendu tout le truc c’est que ceux qui ont le business de dire si les gens sont gentils ou méchants serait par terre, plus personne ne les écouterait, du coup ils viendraient sortir tout le monde de la voiture en question, et ils interdiraient tout simplement la voiture immatérielle. L’autorité qui donne sa licence se retrouverait tout à fait obsolète. C’est pour ça qu’il n’y a pas besoin de recourir à la thèse du complot ou du pot de vin pour expliquer que l’état a tout intérêt à protéger les intérêts de ceux qui prônent le maintien de la propriété intellectuelle : gérer les problèmes c’est son business, plus il y en a mieux c’est.

                • Encore une fois, HS, vous parlez d’une idée au lieu de parler de l’exécution de cette idée. Une idée ne peut être protégée, et c’est une bonne chose, nous sommes tous d’accord sur ce point. Une idée peut être dans de nombreux cerveaux à la fois, mais les exécutions de ces idées, si elles sont exécutées, seront différentes puisque portées par des porteurs de projets différents.

                  Pour rappel : « Une idée et un concept ne peuvent pas être protégés en tant que tels. Seule la matérialisation de cette idée ou de ce concept peut être protégée » http://www.inpi.fr/fr/l-inpi/la-propriete-industrielle/comment-proteger-vos-creations.html#c316

                  • L’exécution d’une idée n’empêche pas l’exécution d’une idée (quand je pose une division je ne vous empêche pas de le faire de votre côté, désolé ça marche toujours pas). Je pense que vous faites référence à la projection de l’immatériel dans le monde matériel, mais en précisant on va voir qu’on n’est toujours pas dans la propriété intellectuelle… bon alors évidemment si vous voulez dire qu’il est juste de payer les équipements qui permettent le téléchargement d’une musique par exemple, je suis d’accord : le concept de dématérialisation de la consommation ne fait d’ailleurs pas référence à la disparition du matériel, simplement d’un changement de support, et le fait que l’identité entre le producteur = la production = le moyen de production = le produit = le propriétaire = celui qui gagne de l’argent au moment du transfert de propriété n’est pas respecté… il ne s’agit pas de vol mais d’un système économique, tout à fait construit par les différentes parties d’ailleurs.
                    Donc nous sommes d’accord sur le fait que les moyens matériels d’une production matérielles se retrouvent devoir respecter les contraintes matérielles et, par là-même, le droit relatif à la propriété matérielle a toute sa pertinence, sur les moyens en question… nous sommes très loin de l’idée, saugrenue, de la propriété intellectuelle qui donne une licence différenciée sur l’usage de ces moyens indépendamment de la propriété qu’on en aurait.
                    Si je reprends l’analogie avec la maison : il ne s’agit par d’empêcher quelqu’un de squatter sa maison, il s’agit d’empêcher quelqu’un de construire sa maison et de l’habiter par la suite, même quand on ne sait pas où ni comment ni pourquoi, quand on ne connait pas la personne et qu’on ne la connaîtra jamais. Je suis désolé mais si j’utilise mes moyens de reproduction à moi, encore une fois, je n’utilise pas les moyens de reproduction de quelqu’un d’autre, la propriété est bien respectée. Il y a arnaque si je veux vendre un produit en faisant respecter les règles de la consommation matérielle et en faisant passer ce produit pour un autre.
                    Je reprends l’analogie du téléchargement (plus pratique parce qu’il n’y a pas de réelle matérialisation) : si j’utilise mon matériel pour diffuser la copie d’un signal en tout point identique à l’original, je ne détourne pas les moyens de reproduction et de diffusion d’autrui. Si maintenant je modifie la copie en signalant la modification en question, pareil : je n’abîme pas l’original pour autant. Évidemment si en mettant à disposition à d’autres l’œuvre d’un auteur je demande à celui-ci de me donner une part de ses revenus, alors qu’on ne lui en a pas demandé la permission… c’est autre chose. Si la question de la redistribution des revenus arrive, c’est encore autre chose, mais la notion de monopole d’exploitation ne règle pas le problème. Mais avec la notion de « fair-use » le rapport Reda n’aborde pas le problème (ou alors il faudrait discuter de cette notion-là en particulier, peut-être faudrait-il dire que le « fair-use » n’existe pas, qu’il y aurait un profit non mesuré par l’argent… là pour le coup on ouvre une porte à toute une famille de pensée très éloignée de la pensée libérale à mon avis) : aucun arbitrage n’est proposé c’est à dire que tout revenu sur le commerce immatériel retombe sous le coup de la propriété industrielle. Personnellement, et vous le voyez bien, j’aurais tendance à aller plus loin puisque je trouve correct qu’il y ait une concurrence des moyens de production et de distribution (de diffusion pour être plus exact puisque, encore une fois, quand on « diffuse » on ne perd pas l’objet, tandis que dans la distribution il y a une idée de transfert matériel).

                    En parlant de « propriété industrielle » on est quand même dans quelque chose de déjà un petit peu différent. Mais en effet, on est là dans un droit qui découle de la matérialité des moyens de production. Je pense que celui sur la matérialité suffit. Ensuite si le consommateur demande la traçabilité sur le processus de production (jusqu’aux droits d’auteur), puisque ceux-ci ne sont pas forcément identiques lorsqu’ils sont copiés, alors le producteur peut la donner, ou non, mais effectivement il y a arnaque si il donne de fausses informations.

              • Lorsque quelqu’un squatte votre maison vous n’en disposez plus de manière pleine et entière.

              • Qu’est-ce que vous ne comprenez pas dans cette formulation : « Quand on réplique votre idée… » ?

                Une maison n’est pas reproductible, est un bien immobilier, matériel et soumis à la rareté. Une idée étant reproductible à l’infini, elle n’est plus soumise à la loi de la rareté.

                Et franchement, si vous venez avec des amis chez moi, vous devrez d’abord rentrer chez moi et puis vous risquez surtout de passer un sale 1/4 d’heure…

                • @ph11, jeff84 vous répond sur le fond, et je suis d’accord. Une exécution d’idée copiée perd sa valeur.

                  Vous dîtes : « Une maison n’est pas reproductible, est un bien immobilier, matériel et soumis à la rareté. Une idée étant reproductible à l’infini, elle n’est plus soumise à la loi de la rareté. »

                  HS, vous parlez d’idée, pas d’exécution d’idée. Au risque de me répéter, les idées ne sont pas soumises à la PI. Et c’est très bien, nous sommes d’accord. Les exécutions d’idées le sont.

                  Vous dîtes : « Et franchement, si vous venez avec des amis chez moi, vous devrez d’abord rentrer chez moi et puis vous risquez surtout de passer un sale 1/4 d’heure… »

                  Pas de problème pour exploiter les biens immatériels des autres sans leur consentement, en revanche, dès qu’ils s’agit d’utiliser un de ses biens, il n’y a plus personne. Etatisme ? CQFD ! 🙂
                  Ou peut être que la solution serait de n’exploiter les biens de personne…

          • Si vous squattez ma maison je ne peux plus jouir d’une partie de celle ci, comme si vous me volez une cuillère de nutella.

          • Vous squattez des idées là… et vous essayez bel et bien d’inviter tout un tas de gens à les squatter avec vous. Et bien je suis certain que celui qui a eu le premier cette idée de l’analogie avec la maison n’en est même pas au courant, et le gars qui a inventé l’analogie en général non plus d’ailleurs.

          • Dites-moi… Vous allez me dire que vous ne voyez pas de problème avec votre analogie ?

          • Je ne l’ai pas à ma disposition vu que vous êtes dedans. Je ne vois pas comment on peut louper cette évidence.

          • N’importe quoi. On n’a plus la disposition d’une maison squattée.

          • oui c’est le principe du logiciel libre et Non le fait que vous habitiez chez moi m’enlève effectivement l’espace que vous occupé je suis donc effectivement perdant la comparaison est donc mauvaise.

            • Bah
              Si vous copiez un film vous n’enlevez pas le film a l’autre.
              Mais vous comprenez evidemment que si tout le monde copie le premier DVD vendu par un studio / le premiere seance de projection au cine, le studio ne rentre pas dans ses sous et disparait.
              C’est donc bien qu’il y a prejudice.

              • C’est bien évidemment faux, Je suis allez voir plusieurs fois au cinéma des films que j’avais téléchargé. je suis aussi allez à des concerts après avoir copié la même musique et je suis allez voir des tableaux que j’avais copié sur mon ordinateur…

                • Ah, oui.
                  Bon.
                  C’est tout a votre honneur.
                  Mais pensez vous reellement que la majorite des gens agissent comme vous et que la majorite des gens qui telechargent gratuitement un film paient ensuite pour le voir ?

                  Je ne crois pas.
                  Je crois qu’ils telechargent pour ne pas payer 😉

                  • Se battre contre la copie à l’heure du numérique serait encore plus idiot que pour les moine copiste de se battre contre l’imprimerie. Il n’y aura pas de retour en arrière, copier une oeuvre est déconcertant de facilité et ne coute rien, combattre la copie est un combat perdu d’avance. toute l’énergie utilisé pour lutter contre ce qui est inévitable devrait se concentré sur comment développer de la valeur autour de la production artistique. Si l’état n’utilisait pas son monopole de la violence pour essayé d’éviter l’inévitable des solutions auraient été trouvé depuis longtemps par le marché. Cela se serait peut être traduit par une diminution de la création ou bien tout le contraire qui peut savoir avant d’avoir expérimenté? Nos gouvernants qui se plantent tous les deux jours sur les perspectives économiques? Les Majors qui n’ont rien vu venir et ne cherche qu’a préserver leur rentes de situations? les artistes qui pour la plupart n’entendent rien en économie? Laissez faire le marché, il à toujours trouvé des solutions juste, toujours.

                    • Nous nous rejoignons sur l’idee qu’il faut laisser le marche faire, mais j’integre la demande de loi de PI comme une reponse du marche.
                      La demande de protection est une demande du createur.

                      N’oubliez pas que tout createur peut renoncer a ses droits. Libre est le createur de renoncer demander a l’etat d’appliquer le droit et d’experimenter de nouvelles voies. Pour le moment je n’ai pas vu beaucoup de candidats.

                      On a du mal a saisir cela en France parce que le legislatif et l’executif sont presentement indignes, mais par exemple aux US, je peux vous garantir que le legislatif suit de tres pres ce que les createurs demandent.

                      Je pense effectivement qu’une solution aux telechargement pirates sera trouvee par le marche.
                      Je ne suis pas convaincu qu’elle ira dans le sens d’une distribution gratuite.

                    • Dans une société il ne manque jamais de personnes estimant que l’état lui doit protection particulière, les raisons ne manquent jamais et la solution de facilité réside toujours dans la recherche de la protection par l’état seule entité du pays a pouvoir faire appel à la violence sans avoir en subir les conséquences. Ce genre de dérive ne se limite pas à la propriétés intellectuelle et touche une ribambelle de professions réglementé qui ont toute le même discourt : sans la protection de l’état nous disparaitrons, nous ne pourrons plus vivre, le pays s’appauvrira et autre fariboles.
                      D’ailleur si la propriétés intellectuelle était vraiment identique à la propriétés physique pourquoi mettre une limite temporelle? Si c’est la même chose une propriété intellectuelle devrait pouvoir être vendu et échangé sans limite de temps. La vérité c’est que la PI est une pure construction « corporato-technocratique » conçu avant tout pour sanctuarisé les positions dominantes des grande entrerprises traditionnellement proche du pouvoir sans parler du milieu artistique qui fut toujours le laquais des puissants.

        • Argument commun mais complètement fallacieux. Si n’importe qui peut copier un procédé, il n’a plus aucune valeur. Donc, j’ai été dépossédé de mon bien.

          • N’importe qui peut vendre des baguettes de pain et pourtant boulanger est un métier toujours rentable. Notamment pour des raisons d’avantage comparatif.

            • @Tramp : HS, vous parlez d’idée et pas d’exécution d’idée. Une idée n’est pas soumise à la PI.

              Pour rappel : « Une idée et un concept ne peuvent pas être protégés en tant que tels. Seule la matérialisation de cette idée ou de ce concept peut être protégée » http://www.inpi.fr/fr/l-inpi/la-propriete-industrielle/comment-proteger-vos-creations.html#c316

              Fabriquer du pain, comme n’importe quelle autre idée, ne peut pas être protégée. C’est une bonne chose et nous ne disons pas le contraire. Ce sont les exécutions d’idées qui peuvent être protégées. En clair, ce sont les applications des actions et de la personnalité du créateur sur cette idée qui peuvent être protégés si il invente un procédé de fabrication ou un nouveau produit. C’est la version du créateur qui peut être protégée si il le souhaite. Tout comme pourrait être protégées les versions de tous ses concurrents.

              • C’est quoi que vous appelez « version » ? Si c’est la « recette » alors c’est une idée, si c’est la conception du processus de production alors c’est une idée, si c’est la volonté de se mettre au travail le matin alors c’est une idée. Il n’y a que l’instanciation (le processus de production en action ou le produit) qui soit une matérialisation… et effectivement c’est protégé par le droit qui entoure la propriété matérielle, pas besoin de plus.

            • Mettons pour simplifier que tous les boulangers ont un savoir-faire identique, et qu’un des boulangers développe une super-recette qui lui permet de vendre son pain au double du prix. Ses concurrent arrivent dans sa boutique et s’en saisissent. La recette n’a instantanément plus aucune valeur, car il vendra désormais son pain au même prix que les autres. Il s’est donc bien fait voler de l’équivalent de son avantage comparatif.

              • Pour rentrer dans sa boutique et s’en saisir, il faut qu’il y ait intrusion dans la boutique et vol.
                Rien qui n’est pas protégé par le droit de propriété.

                • Pas du tout. N’importe quel client peut rentrer dans la boutique, et les concurrents pourront très bien rendre le bout de papier ensuite. Ou juste le photographier dans la boutique.

                  • @Jeff84

                    Là, votre fuite en avant est bien visible …

                    Éliminons le vol et l’espionnage.

                    Si un de ses concurrents trouvent la recette (la même ou s’approchant suffisamment pour faire illusion) , vous pensez qu’il va la diffuser ? Non il va la garder pour lui pour garder un avantage sur les autres et se partager le marché avec le boulanger ayant inventé l’original.

                    Qu’apporte la Propriété Intellectuelle au premier Boulanger, rien sinon de posséder une arme dissuasive à procès redoutable contre tout autre boulanger s’approchant un peu trop près de sa recette !

                    • Fuite ? Je ne fuis jamais. Et devant des arguments aussi insipides, je ne vois pas pourquoi j’en aurais même la tentation.

                      Votre exclusion n’a aucun sens, car vous êtes pour la copie, donc pour l’espionnage (et le vol de mon point de vue). Et si un deuxième boulanger trouve la même recette indépendamment (à lui de le prouver), il a lui-même un brevet, et l’action du premier sera sans effet.

                    • @Jeff84
                      « Votre exclusion n’a aucun sens, car vous êtes pour la copie, donc pour l’espionnage (et le vol de mon point de vue). »

                      Oui je suis pour la copie, contre la contrefaçon, contre l’espionnage et contre le vol. (mais attention dans l’absolue lorsque la Propriété Intellectuelle aura sautée, parce qu’aujourd’hui à part être chinois …)

                      « (à lui de le prouver) »
                      Voilà ! Sans PI cette étape saute, c’est bien plus simple, rapide, moins couteux et surtout libre.

                    • – Ah oui, et comment une personne pourrait copier, sinon par espionnage ou par violation d’un contrat (de concession de droit d’utilisation) signé par deux personnes responsables ?
                      – Ok, donc je débarque chez vous, je vous vole votre voiture, et on saute l’étape de savoir si j’avais le droit de le faire, parce que c’est beaucoup plus simple et que cela respecte ma liberté. Vos arguments n’ont vraiment aucun intérêt.

                    • @Jeff84
                      « Ah oui, et comment une personne pourrait copier (…) »

                      Vous manquez cruellement d’imagination, ou vous fermez la discussion ?

                      « Ok, donc je débarque chez vous, (…) »

                      Aucun rapport !

                      « Vos arguments n’ont vraiment aucun intérêt. »

                      Signe avant coureur de fin de discussion ? De toute façon on a fait le tour, non ?

      • @Simvetanylen
        « Quand quelqu’un possède une voiture, il empêche l’ensemble de l’humanité de profiter de cette voiture. »

        Tout-à-fait et alors ? Le problème c’est que la propriété intellectuelle de la voiture interdit à quiconque de proposer un modèle plus élaboré de celle-ci, ou la même à moindre cout !

        J’avais déjà remarqué que toute attaque de la propriété intellectuelle engendrait son lot d’argumentation foireuse et débile. Je ne suis pas déçu !

  • Pour tous ceux qui pensent que la propriété intellectuelle est libérale et nous sortent les habituels sophismes :

    http://www.contrepoints.org/2014/08/08/176297-les-brevets-un-mal-necessaire
    http://www.contrepoints.org/2012/11/05/103251-propriete-intellectuelle-liberons-la-culture-et-linnovation
    http://www.contrepoints.org/2012/01/21/65825-propriete-intellectuelle-le-point-de-vue-libertarien
    http://www.contrepoints.org/2011/08/24/41919-la-propriete-intellectuelle-%E2%80%93-une-synthese
    http://www.contrepoints.org/2010/10/13/3769-de-la-propriete-intellectuelle
    http://www.contrepoints.org/2014/10/21/185286-abolissons-les-brevets
    http://www.contrepoints.org/2011/02/02/12799-against-intellectual-monopoly

    A vous voir pleurer dans les jupes de gouvernemaman, vérifiez bien qui est socialiste…

    Le brevet est un héritage de l’ancien régime, tout comme le corporatisme, où le seigneur accorde un monopole à un tiers.
    Son but n’est absolument pas la liberté ou le droit, mais s’est justifié par une intention utilitaire, qui est en soi douteuse.

    « Qui cherche dans la liberté autre chose qu’elle-même est fait pour servir. » ~ Alexis de Tocqueville

    • Heureusement que vous avez des liens et des citations sous la main, on se demande bien ce que vous feriez sans.

      Peut être pour ça que vous êtes contre le droit d’auteur.

    • Quand on sait que le droit d’auteur est né en réaction aux privilèges des imprimeurs et libraires il y a de quoi s’esclaffer de rire devant tant d’ignorance….

      • « En Europe, le développement de l’imprimerie par Gutenberg, vers 1450, permet une plus large diffusion des œuvres et la généralisation de l’accès à l’écrit. En contrepartie de la censure préalable des contenus publiés3, le pouvoir royal concède aux imprimeurs un monopole d’exploitation sur une œuvre, appelé « privilège », valable pour un territoire et une durée déterminés.  »

        Ignorance, dites-vous ?

        • Et j’ajouterai problèmes de compréhension (en toute amitié libérale) car c’est exactement ce que je dis. Il y a eu un combat entre auteurs et imprimeurs d’où est né le droit d’auteur. C’est de l’abolition des privilèges que sont nés les premières dispositions du droit d’auteur suite à l’influence de Locke et ses travaux sur propriété et travail. Bref …

          Par contre toujours pas de réponse a la question simple : quel article du code de la propriété intellectuelle protège les idées 😉 renseignez vous que tout juriste de Propriété intellectuelle vous confirmera que les idées sont de libre parcours.

      • « Dès 1557, en Angleterre, la Compagnie des Papetiers (Company of Stationers) reçut une patente royale lui accordant le monopole de l’organisation des métiers de l’édition. Cette institution permettait l’établissement d’un système rudimentaire de copyright. Le but véritable cependant était de faciliter la censure. Lors du renouvellement de leur monopole dans les années 1640, la Company of Stationers critiqua le trop grand nombre de presses qui selon elle était la cause de la production d’ « odieux pamphlets injurieux »22. Il est donc toujours amusant lorsque certains défendent les droits d’auteurs au nom de la culture alors que ceux-ci étaient au départ conçus pour la brimer. »

        Source : http://www.contrepoints.org/2014/12/26/177785-contre-les-monopoles-intellectuels

      • Tout a une histoire. Je pense que, comme beaucoup de choses, la propriété intellectuelle a eu une utilité à une époque donnée, une réalité économique, ça ne prouve pas que ce soit toujours le cas aujourd’hui.

      • Pour contrer un privilège on en a crée un autre, c’est beau le progrès par l’état…

  • La propriété intellectuelle ne peut être reconnue qu’au yéti de l’Himalaya.
    Tout autre penseur revendiqué baigne dans un bouillon de culture sociale qui l’imprègne et c’est ce bouillon qui est le propriétaire originel s’il en est besoin.
    C’est trop simple à comprendre pour Mme Pellerin.
    Vas-y Reda !

    • Au détail près que la très grande majorité ne sort rien du bouillon, quand d’autres, par leur sensibilité et leur créativité, cristallisent celui-ci. Il est donc tout à fait normal de leur en laisser le bénéfice.

  • Et qu’en est-il des noms (les marques !) ? Cela me semble être le seul « aspect » de la propriété intellectuelle qui puisse être défendu, puisque l’utilisation d’une marque « dont on n’est pas propriétaire » dupe le client.

    Et qu’en est-il du plagiat ? Là aussi il y a duperie.

    Ce sont les deux points qui m’interpellent, pour le reste je suis d’accord, il ne s’agit que de monopoles légaux qui brident l’innovation et la créativité, sans protéger si bien que ça « l’auteur ».

    • Je vais citer une partie du commentaire de Philippe Murray Rothbard qui me semble pertinent sur la question :

      « Ensuite que des gens soient condamnés parce qu’il vendent des produits dont il prétendent que ce sont les originaux ou qu’il en ont la paternité est complètement normal, il s’agit de tromperie sur la marchandise donc de vol manifeste. Mais cela n’a rien à voir ni de loin ni de près avec la propriété intellectuelle »

      L’autre question qui pourrait être posée est de savoir si, en matière de plagiat, il faut une sanction pénale ou si la sanction doit simplement être sociale.

      Par exemple, si demain, j’édite le livre suivant: « Harry Potter à l’école des sorciers » – Ferghane Azihari, il y a fort à parier que je serai sanctionné par la société civile et le marché. Faut-il une sanction étatique quand il n’y a aucune agression à proprement parler ? Ou la sanction sociale est-elle suffisante ? J’avoue ne pas avoir définitivement tranché bien que j’aurais tendance à plébisciter la seconde solution.

      • « Par exemple, si demain, j’édite le livre suivant: « Harry Potter à l’école des sorciers » – Ferghane Azihari, il y a fort à parier que je serai sanctionné par la société civile et le marché. Faut-il une sanction étatique quand il n’y a aucune agression à proprement parler ? »

        Dans un tel cas, on pourrait probablement parler de tromperie.

  • Relire : http://framablog.org/2013/10/04/ll-de-mars/

    LL de mars  » La question d’un artiste n’est pas du tout de figer les choses dans l’endroit où elles se trouvent, mais de les prolonger vers un endroit où elles ne sont pas encore. »

  • Et comment on incite des mecs à plancher pendant des années sur des projets et des concepts (science, ingénierie par ex.) si on ne peut pas leur donner un moyen, ou un espoir qu’ils puissent être rétribués pour leurs efforts ?
    L’hypocrisie est de croire qu’on peut vivre d’amour, d’eau fraîche et de bonnes intentions.

    • Je serais pret a parier que les gens qui sur ce blog s’expriment « contre » la propriete intellectuelle n’ont en fait jamais eu a vivre de leur creation. Demandez a n’importe quel auteur de BD, n’importe quel ecrivain, n’importe quel photographe, n’importe quel chef d’entreprise ce qu’il pense de laisser les autres exploiter librement leur creation, vous verrez.
      C’est un peu comme dire que la police limite les libertes.
      C’est vrai.
      Dans le cadre des lois.
      Elle protege le faible contre le fort qui veut lui piquer son gouter.

      • De toutes façons les étagères des magasins s’écroulent sous les quantités invraisemblables de BD et de bouquins qui paraissent chaque année. Aussi est-il inévitable que la plupart des auteurs crèvent de faim. Ils sont trop nombreux sur le marché, c’est tout. Hé oui, il n’est pas donné à tout le monde de faire de son loisir un métier.

      • @Laurent a La

        La disponibilité sur internet de leurs œuvres ne protège absolument pas la propriété intellectuelle des auteurs de BD, des écrivains, des photographes, …

        Et pourtant il y en a encore, c’est bizarre ?

        De toute façon le problème est surtout dans la redistribution financière de la commercialisation matérielle de ces œuvres, il y a de gros pompeurs de revenus dans la filière …

    • Ha bon, les crânes d’œuf qui bossent dans les laboratoires de R&D des entreprises ne sont pas payés pour ça ? C’est décidément bien distrait un crâne d’œuf. Salopards d’exploiteurs capitalistes !

    • Personne n’a à inciter qui que ce soit au nom d’un obscur intérêt général collectif, ni n’a à donner des moyens.
      C’est aux gens de trouver leurs moyens.
      Quant aux incitations, elles ne sont pas le fait de l’État mais du marché.

      Dire que sans brevets il n’y aurait plus d’incitations, c’est comme dire qu’en libéralisant la distribution d’eau, il n’y aurait plus de distribution d’eau.

  • Le titre est en effet très mauvais, le « rapport Reda » est tout sauf une remise en cause de la « propriété intellectuelle », terme très mauvais lui aussi regroupant des problématiques et objets juridiques très différents les uns des autres.

    Remettre à plat la dite propriété intellectuelle pour l’adapter à la société actuelle ça ne peut gêner que les monopoles et les valets politiques qui les servent. J’oubliais : aussi l’impérialisme américain (parce que c’est pas avec leur industrie…).

    L’immense majorité des entreprises françaises qui sont plutôt des PME que les <= 7% d'oligopoles et multinationales représentées par le MEDEF auraient tout intérêt à faire passer ce rapport et son contenu tel que (c'est une bonne base de discussion permettant de favoriser la modernisation, une concurrence et un fonctionnement économique plus sain et non pas une loi coercitive).

    • « aussi l’impérialisme américain (parce que c’est pas avec leur industrie…). »

      La Chine a dépassé les US en production industrielle qu’il y a quelques années alors qu’elle ne respecte pas la PI des autres pendant que les autres respectent la sienne. Donc non ça gênerait plutôt l’impérialisme chinois puisque les autres pays pourraient jouer à armes égales avec la Chine.

  • Je ne ferais aucun commentaire sur la propriété intellectuelle des « œuvres », ça vous évitera des litanies de gros mots sur ces fainéants d’artistes autoproclamés qui prétendent vivre de leur art avec mon argent, obtenu en léchant le cul des puissants.

    Mais ces histoires de milliards de milliards dépensés en R&D me font bien rire. Savez vous tout ce qu’un comptable peut faire passer en frais de R&D pour plaire à la presse, gruger la BPI ou truander le dispositif fiscal du crédit impôt recherche ?

    • La propriété intellectuelle est une connerie. Certes, beaucoup d’entreprises (éditeurs de logiciels par exemple) ont construit des entreprises se basant sur un modèle économique comprenant ce droit positif. Il est vrai aussi que certaines de ces entreprises font du bon travail(Mathworks par exemple) et sans ce droit elles n’existeraient pas. Par contre, en l’absence de cette propriété intellectuelle, il existerait surêment des entreprises se basant sur d’autres modèle économiques, et il est certain qu’elles seraient plus inventives, puisque plus concurrentielles, mais on ne peut comparer quelquechose qui existe avec quelquechose qui n’existe pas.

      • Pour moi la PI c’est comme la police.
        Oui la police restreint les libertes des citoyens.
        En appliquant la loi.
        Qui protege e.g. des voleurs.
        On connait bien le modele economique qui apparait sans police. Il y a des bandits de grand chemin, des pirates, qui attaquent les petits n’ayant pas les moyens de se payer une escorte.
        Ce qui c’est passe en Provence lors de l’efondrement de l’empire Romain.
        Lorsqu’on lorgne sur lla recolte du voisin on dit que la police c’est une connerie.
        Lorsqu’on produit la recolte on est bien content que la police soit la.
        Les createurs sont tous bien content que la PI lies protege.
        Ce sont les non-createurs qui aimeraient bien que la PI n’existe pas.

      • Peut-être as-tu raison, peut-être que dans un monde inventé de toutes pièces les entreprises seraient plus inventives, plus concurrentielles sans propriété intellectuelle. Le problème c’est que ce monde n’existe pas. Moi je vis dans mon monde à moi, avec mes droits et mes devoirs à moi, avec mes possibilités à moi.
        Un des derniers droits qu’il me reste, c’est de pouvoir créer mon entreprise et défendre encore un tout petit peu ma propriété. Et ben crois-moi si tu veux, mais voir ce droit bafoué, ça m’enquiquine un chouilla !
        Le partage des moyens de production, c’est pas libéral !

        • D’abord la propriété intellectuelle n’est pas aussi accessible que tu ne le crois aux petites entreprises, il te faut payer des avocats sur une longue durée pour ca parce que c’est un peu compliqué. Sinon, non la propriété intellectuelle est tout sauf libérale.
          Lol « droit bafoué » doucement mon ami

          • Tu confonds propriété intellectuelle et brevetage..La propriété intellectuelle est plus vaste que ça. Il y a des formes de propriété intellectuelles qui sont acquises dès lors qu’une marque, un dessin, un logo est déposé à l’INPI et ça, toute entreprise peut se le permettre.
            Les brevets et leur défense, c’est autre chose, et ça effectivement les petites PME ne peuvent pas se le permettre. Je ne dis pas le contraire. Je le regrette toutefois.
            Bref je ne vais pas te faire un cours de droit de la propriété intellectuelle. Visiblement la notion est incomprise et bafouée par certains philosophes en herbe.

            • @Khemas

              Il ne faut pas croire que la situation actuelle avec la propriété intellectuelle est un aboutissement en soi, le progrès a bien existé avant, rien ne vous permet d’affirmer que la situation serait pire (bien au contraire) si on l’abolissait.

              Je vois nettement plus d’avantages à l’abolir (sans pour autant autoriser la contrefaçon)

              Il est certain que ce ne serait pas une bonne chose pour une partie des entreprises actuelles, elles évolueront ou disparaitront au profit d’autres. Pour vous cela ne changerait rien à priori, puisque la chine vous embête (comme quoi la PI est impossible à faire respecter)

              • Sous couverte de dogmatisme (et de mauvaise foi) exacerbé, vous êtes en train de toucher à l’un des piliers absolus du libéralisme…
                Vous ne pouvez tout de même pas nier l’accélération exponentielle du progrès technologique depuis que la propriété intellectuelle existe ? Je ne vois pas non plus comment vous pouvez renier aux brevets leur utilité tout en dénonçant les atteintes au droit des marques…Qu’on investisse dans un budget R&D ou dans la constitution d’une image de marque qui sera ensuite défendue contre les atteintes qui pourraient lui être portées, c’est du pareil au même. A la base il y a un investissement en temps et en argent qui aboutit sur une innovation de produit, de marque, de procédé, de rupture ou ce que voulez. Renier le droit naturel qu’ont les ayants droit à disposer de leur bien immatériel, c’est juste contre-nature…A moins de considérer que la Société Socialement Sociale dispose d’un droit supérieur à celui de l’individu à disposer de l’innovation, pour le bien du plus grand nombre. La gratuité des biens immatériels, un programme qui ne peut que déboucher sur la gratuité des biens tout court. On connaît par la suite. On est à l’Huma ou quoi ?

                • @Khemas
                  « Vous ne pouvez tout de même pas nier l’accélération exponentielle du progrès technologique depuis que la propriété intellectuelle existe ? »

                  Causalité c’est certain ?

                  Quand bien même, avec l’avènement d’internet et la dématérialisation, les conditions aujourd’hui sont les mêmes ? Les multinationales et la délocalisation existaient dès le départ, ou justement sont-elles apparues suite et à cause (au moins en partie) de la PI ?

                  Vous ramenez toujours tout à ce serait une catastrophe ! De plus vous déformez les propos, il n’est nullement question de faire sauter la propriété de biens physiques, ni non plus d’obliger quiconque à dévoiler ses secrets, juste faire sauter la PI sur ce qui est immatériel et qui à un moment à un autre est diffusé (rendu public) ou découvert par rétro-ingénierie ou re-découvert.

                  « On est à l’Huma ou quoi ? »

                  C’est la fin logique de votre raisonnement foireux, c’est normal !

                  • Oui, je crois que ce serait une catastrophe. Je suis confronté tous les jours à cette problématique et j’avoue avoir les yeux qui me sortent de la tête à lire pas mal de commentaires et notamment l’article à l’origine des dits commentaires. J’en viens à me demander si dans les « libéraux » interviennent ici, il y a des gens qui travaillent dans un secteur où la compétitivité produit importe. Ce serait à mon sens le minimum pour espérer débiter autre choses que des poncifs très dogmatiques. On a l’impression de personnes qui récitent en coeur un discours prêt à l’emploi au lieu de réfléchir. A aucun moment on n’a le semblant d’un début de conviction que le sujet est maîtrisé.

                    Les libertariens et les anarchistes proudhonniens me semblent vivre au pays des petits poneys…Ils théorisent sur la base de conditions idéales qui n’existeront jamais à moins d’une révolution violente et veulent faire de leurs constructions théoriques une réalité insoutenable en l’état. En ça vous n’êtes pas bien différents des communistes. Le dogmatisme crasse n’aide pas non plus. Comme le disait mon meilleur professeur d’histoire (Fabrice Bouthillon) : les extrêmes s’attirent.

                    Si vous avez compris comment la politique de long terme fonctionne, vous conviendrez aisément que les socialistes ont eu raison (politiquement) de se dissocier des communistes et de faire le choix du réformisme. La preuve ? nous aboutissons aujourd’hui à une France collectiviste jusqu’au plus profond d’elle même et ça sans révolution et sans soviet. Ils ont prouvé qu’on pouvait y arriver, lentement mais sûrement. Le résultat sera l’échec et l’appauvrissement général parce que le socialisme ne peut aboutir à rien d’autre, mais il y avait de l’idée. La meilleure façon d’arriver à ce que vous souhaitez n’est pas trancher dans le vif immédiatement mais de réformer peu à peu, tranquillement, de gagner les esprits lentement mais sûrement, comme les libéraux l’ont fait au 18ème siècle. Faire couler des millions de sociétés occidentales juste pour le plaisir d’avoir théoriquement (peut-être?) raison, je dois être trop pragmatique pour le concevoir. Vous semblez douter de la causalité entre la protection de la propriété intellectuelle et le développement sans précédent du 19ème et du 20ème siècle ? Personne ne peut en avoir la certitude absolue mais au moins il y a un faisceau d’indices sérieux pouvant laisser croire que…Par contre qu’est ce qui me prouve que vous avez raison ? Encore moins. Vous faites un pari théorique c’est tout. Vous n’avez jamais été confronté à ce dont vous parlez. Ca se voit vraiment beaucoup.

                    • @Khemas

                      Vous êtes donc contre le changement et les reformes, car il y aura toujours une personne qui ne la trouvera pas à son gout.

                      Avec votre raisonnement, les fonctionnaires deviennent intouchables. Le cumul et la durée des mandats aussi. Les écoles à endoctrinement ne sont pas à fermer ou même seulement à réformer.

                      Le pari théorique c’est qu’en pensant la société différemment en rendant la liberté aux gens avec la responsabilité que cela entraine, ça ne pourra pas être pire et surtout le modèle actuel produit cette somme considérable de non sens que nos élus nous pondent depuis 40 ans (minimum) …

                      Je ne suis ni endoctriné, ni dogmatique. En vieillissant j’ai renié le jeune adulte idéaliste que j’étais, car cela ne tenait pas face à la réalité. Pour autant je trouve que mon raisonnement (n’engageant que moi) tient la route. Je ne cherche pas à convertir quiconque seulement à amener (par ma faible contribution) des personnes à s’interroger sur leur vision de la société et surtout à réfléchir par eux-mêmes. Qu’ils partagent ou non au final mon opinion n’a peu d’importance, moi même n’étant personne et ne voulant devenir personne.

                    • On a jamais été confronté à l’Etat absolu et à l’absence des échanges commerciaux, pourtant, on sait que c’est mal. On a jamais confronté l’anarchie capitaliste mais on s’est qu’elle est bien. Si vous estimez que ce n’est pas le cas c’est votre problème

            • Et pourrais-tu nous donner une définition claire et tranchante de la propriété intellectuelle monsieur le philosophe en acier ? puisque tu as osé comparer propriété intellectuelle et propriété privé, dont personne ne remet en cause sauf les communistes

              • Facile
                Le terme “propriété intellectuelle” désigne les œuvres de l’esprit : inventions; œuvres littéraires et artistiques; dessins et modèles; et emblèmes, noms et images utilisés dans le commerce.

                La propriété intellectuelle est protégée par la loi, par exemple au moyen de brevets, de droits d’auteur et d’enregistrements de marques, qui permettent aux créateurs de tirer une reconnaissance ou un avantage financier de leurs inventions ou créations.

                En conciliant de manière appropriée les intérêts des innovateurs et ceux du grand public, le système de la propriété intellectuelle vise à favoriser un environnement propice à l’épanouissement de la créativité et de l’innovation.

                Attention, la loi definit tres strictement ce qui peut etre protege et ce qui ne peut pas l’etre.
                Avant de dire que l’on est contre la protection d’une creation, par exemple intellectuelle, il faut d’abord regarder si ce a quoi on pense est effectivement protegeable par la loi.
                Si la creation a laquelle on pense n’est pas protegeable, tout le monde est d’accord.

                • « inventions; œuvres littéraires et artistiques; dessins et modèles; et emblèmes, noms et images utilisés dans le commerce. » Tout cela est très flou à part peut être « noms et images utilisés dans le commerce ».

                  Moi j’estime qu’à chaque fois que je parle, c’est de la littérature qui sort de ma bouche. Devrait-je interdire aux autres de dire ce que j’ai déjà prononcé ?

                  • Heu
                    Drole de question. Vous aimez bien raisoner dans l’absolu semble il, alors que la PI fut creee pour resoudre des problemes concrets.
                    Comment allez vous prouver que ce que vous avez dit l’a ete pour la premiere fois (i.e. que vous en etes le createur ?)
                    Mais admettons que vous vous branchiez sur un logiciel de dictee, et que vous dictiez a longueur de journee un e-livre original.
                    La, je crois qu’il serait possible (si c’est efffectivement le cas) de prouver que l’articulation de votre pensee est une oeuvre oriignale, et oui, vous auriez un droit de propriete sur l’oeuvre.
                    Et le droit d’interdire aux autres de reproduire les parties originales de votre discours.
                    Le droit.
                    Pas le devoir.
                    Si vous ne vivez pas de vos e-livres vous vous en fichez.
                    Si c’est votre choix de vivre de vos e-livres, vous verrez que c’est bien pratique.
                    Vous voyez, la PI offre en fait une liberte qui n’existerait pas sans elle 😉

                    • C’est tiré par les cheveux … J’attends avec hate qu’Internet détruit ce qui reste de ce pseudo droit d’interdire aux autres d’utiliser des idées

                    • Ah, eh bien franchement je ne serais pas trop optimiste dans cette direction.

                      Internet change les choses, c’est vrai, mais quoi que l’on dise, le chanteur aura toujours besoin de sous pour payer la location du studio, les prestations des musiciens, des gens du son, qui eux meme ont besoin des ces sous pour manger, payer leur assurance sante, etc… Donc je ne vois pas les chanteurs, et les createurs de maniere generale, demander l’abandon de leur droit de propriete.

                      En plus, je suis sur qu’Internet donnera naissance a de nouveaux concepts.
                      Tout passe par le Cloud maintenant.
                      Il est bien possible que sous peu le grand Oeil regardera ce que chacun ecoute/telecharge et prelevera un modeste ecot sur votre compte pour retribuer le createur.

                      On parie ?

                    • @Laurent a La
                      « On parie ? »

                      On ne demandera pas à certains d’abandonner, on leur retirera tout simplement.

                      Internet peut encore évoluer certes mais je suis bien certain qu’il se trouvera toujours des personnes pour trouver/proposer des solutions pour passer sous les ‘radars’.

  • J’ai l’impression que l’auteur ne traite qu’une partie de la question, et la traite surtout sur un plan très théorique…Ca sent le manque d’expérience concrète de la chose…

    Je travaille pour ma part dans un milieu totalement gangrené par la contrefaçon chinoise, dans un milieu où seul le segment haut de gamme permet de concurrencer (pour combien de temps ?) la Chine. Concrètement ? Nous investissons dans des budgets R&D pour inventer de nouveaux produits, innovants, et ces produits sont ensuite copiés à grand coup d’imprimante 3D par les Chinois. En effet, mon entreprise est une petite PME et n’a donc pas les moyens de défendre des brevets à l’international. Ces brevets devraient être gratuits. A mon sens, ces brevets devraient être gratuits et pas simplement une histoire de pognon…Je ne comprends pas pourquoi la quantité de pognon investie dans le brevet définit la propriété..

    A un second niveau, et c’est à ce niveau que je me bats jour après jour contre des concurrents indélicats, nous faisons face à des gens qui commettent des atteintes à notre marque (reproduction de logo, parasitisme commercial, etc). Là on parle de contrefaçon, purement et simplement. Supprimer la propriété intellectuelle et donc le droit des marques, c’est aussi donner libre cours à la contrefaçon, à l’induction du consommateur en erreur…Je ne vois même pas comment on peut continuer à blablater sur ce sujet. C’est indéfendable. La contrefaçon détruit des emplois tout à fait concrètement, et pas que dans des secteurs d’activité dépassés !

    • En fait, à lire pas mal de commentaires, on a l’impression que les gens croient que les idées c’est gratuit. Encore une fois c’est très théorique, à base de réflexions philosophiques plus ou moins poussées. A base d’état de nature et autres auto-pignolage 🙂

      En réalité, avoir une idée et la concrétiser dans un produit, c’est loin d’être gratuit. A lire certains, on a l’impression que les budgets R&D n’existent pas. Désolé de les contredire mais même dans les toutes petites entreprises, on a des budgets R&D. Et ça coûte. Et ça coûte bonbon ! Donc voir l’idée qui t’a coûté bonbon se faire copier instantanément par un crétin de Chinois qui fait tourner son imprimante 3D h24, c’est juste déprimant…Ca plus la contrefaçon pure et simple…

      Résultat : cercle vicieux. Nous innovons, ils copient, nous sommes obligés d’innover encore et encore, toujours plus vite, ils copient toujours plus vite. Et ainsi de suite. A part à être une énorme entreprise capable de défendre des brevets à l’international, personne ne peut exploiter un produit durablement. Ce n’est pas normal bordel ! Alors arrêtez avec vos réflexions philosophico-n’importe quoiesque. Je vous parle de terrain là ! La question n’est pas de savoir si il faut supprimer les brevets. La question est plutôt le coût d’accès au brevet, et leur respect là où la contrefaçon et le vol de technologies est généralisée. Quitte à réembaucher aux douanes. Aux grands maux…

      Je ne vois même pas comment on peut encore discuter de ça sur un forum libéral…

      • Et à vous lire, on croirait que dépenser de l’argent vous donne des droits supplémentaires garantis par l’état. Pas du tout. C’est à vous de ne pas donner ce que vous ne voulez pas donner, l’état doit vous protéger des voleurs, pas mettre en place un système de redevances à votre service.

        • Encore une fois, vous théorisez. Votre raisonnement se tient dans un marché pur et parfait à l’échelle de la Terre. La réalité appelle a des ajustements et à des compromis.

          Quant à la contrefaçon, dont le but est objectivement d’induire le consommateur en erreur, de tromper, et donc de voler l’image de marque d’un autre, elle n’est juste pas défendable. Pourtant la propriété intellectuelle, c’est aussi le droit des marques.

          • Et à mon avis, il y a bien peu de PME qui touchent le début d’une once de redevances puisque comme je tente de l’expliquer, les petites PME n’ont souvent pas les moyens de défendre un brevet à l’international. Ce que souhaitent les petites PME qui innovent, c’est pouvoir commercialiser le produit pour lequel elle ont investi en R&D, ce qui n’est pas possible lorsque deux mois plus tard, un Chinois l’a cloné pour le commercialiser ensuite sous la même marque, le même nom, le même aspect…

            Une entreprise commerciale ne donne rien. Elle vend. Pour pouvoir vendre quelque chose il faut que cette chose ait une valeur. Si une grande partie de cette valeur provient de l’innovation, alors c’est bien que l’idée à une valeur…Je ne sais pas quoi vous dire d’autre…

            • @Khemas

              Comme le dit Refyled

              La contrefaçon est un mensonge et une tromperie, c’est en cela qu’elle ne doit pas être autorisée et non sur le principe d’une propriété intellectuelle.

            • En effet, les PME où je suis associé se débrouillent sans brevet, c’est trop cher. Et l’une d’entre elles a des ennuis pour posséder un nom qui est exploité par une autre plus grosse dans un autre domaine, laquelle veut faire fermer le site web, fait régulièrement rayer le nom de l’annuaire, etc. Comme pour le bar « Le Corail » du Conquet que la SNCF a fait fermer. Le droit des brevets et des marques, qui devrait juste interdire l’usurpation d’identité, est un scandale de connivences et de magouilles, pour permettre aux inefficaces de se faire mousser en tuant tout ce qui bouge.

          • Non, la marque n’a rien a dire lorsqu’elle est copiée. Le consommateur si en revanche, puisqu’il est trompé. Lui seul peut revendiquer qqc.

          • « Quant à la contrefaçon, dont le but est objectivement d’induire le consommateur en erreur, de tromper, et donc de voler l’image de marque d’un autre, elle n’est juste pas défendable. »

            Pour le public, une contrefaçon est une imitation merdique faite à la vas-vite par une boite chinoise inconnue et irresponsable en cas d’accident. Le terme est très connoté donc. Quand on parle de contrefaçon de support de la dérive d’un avion, ou de médicament; les problèmes en cas de mauvaise fabrication sont évidents pour tout le monde, et le fait qu’on ne retrouvera pas le responsable de la fabrication aussi.

            Sauf que la contrefaçon est définie légalement comme la violation de la propriété intellectuelle. Donc une copie téléchargée en P2P d’une chanson de Rihanna est une « contrefaçon » avec que c’est une réplique fidèle (voire indiscernable) de l’original vendu sur CD. La copie installée illégalement d’un logiciel commercial est le même logiciel.

            En parlant de contrefaçon, le Système oppressif joue sur du velours.

            « Pourtant la propriété intellectuelle, c’est aussi le droit des marques. »

            Mais on peut légitimement distinguer :

            – d’un coté le droit des marques (+ droit moral de l’auteur + droit des brevets US portants sur l’apparence, cf les iMachins rectangulaires à bords arrondis d’apparence protégeable) qui est orienté vers l’acheteur

            – de l’autre les droits de « propriété intellectuelle » : brevets technologiques, droit d’auteur (droit d’interdire les copies, les traductions, les adaptations) qui est orienté vers le producteur.

            On peut aussi cesser de parler de « droit de propriété »! La loi contre l’usurpation d’identité ne fait pas partie du code de la propriété intellectuelle que je saches.

      • Mais oui la copie est un challenge pour la création : elle la stimule meme sans doute car chaque invention n’etant rentable longtemps, il est toujours nécessaire de poursuivre l’innovation a un rythme toujours plus rapide.

        Mais arretez de nous rabacher la  »dure réalité du terrain » : si les taxis perdaient leurs privilèges, peut etre qu’ils devraient facturer un peu moins, si les radios n’avaient pas l’obligation de diffuser des artistes francais, peut etre que l’on aurait moins de pop star frenchies, si on avait pas mis fin aux corporations, les teinturiers seraient toujours super riches sans avoir a se fouler. Pour autant ce sont la des privilèges nefastes !
        Vous me direz peut-etre qu’il y aurait moins de R&D sams propriété intelectuelle, je ne crois pas, mais surtout ca ne change rien pour un libéral : j’aime bien les maisons en marbre blanc (je suis comme ca), je ne veux pas que l’État subventionne la contruction de maisons en marbre pour autant ! Pourtant il y en aurait plus ! Je serais plus content. Et sans doute que la population francaise serait fort contente de voir pleins de maisons en marbre blanc. Vous me direz peut etre que la R&D sert le bien commun, et là je me permettrait de vous traiter vilement de collectiviste – avec l’argumentaire qui va avec.
        Or c’est bien cela : vouloir préserver le niveau de R&D actuel quite a bafouer le droit naturel, c’est ou bien de la défense de privilège, ou bien une position collectiviste.
        Je vous invite par ailleurs a relire l’ami Bastiat : vous voyez l’argent dépensé dans la R&D comme une bonne chose. Cet argent l’est peut etre artificiellement (encore que, encore une fois je n’y crois guère), et serait dépensé a meilleur escient sans ce privilège indu (baisser les couts, etc. pleins de trucs cool a faire)

        • Mais comment peut-on comparer la propriété intellectuelle avec une subvention ?!

          C’est la propriété intellectuelle qui est un droit naturel. D’ailleurs son émergence coïncide avec le progrès technologique majeur du 19ème et du début du 20ème. De là à dire qu’avant la propriété intellectuelle il y avait moins d’innovation il n’y a qu’un pas, et je le franchis, aller !

          Si les libertariens ne sont pas audibles, c’est aussi pour ça…Votre raisonnement est valable dans 50 ans, lorsque le marché pur et parfait sera mondial, naturellement. En attendant, il faut composer…Parce que sans composition, votre cohérence parfaite sur le plan théorique, va rejoindre la cohérence parfaite du communisme avant 1917, et aboutir sans doute, aux mêmes résultats, au moins en France.

        • Tout ça est du coupage de cheveux en quatre. Beaucoup, ici, confondent revenus de la propriété intellectuelle et subvention. Ça n’est pas du tout la même chose. Quand j’écris un livre, celui qui le fabrique et le distribue (entreprise privée car je ne travaille heureusement pas pour l’Etat, ne touche rien de lui – pas de chômage ni de congés payés pour les auteurs) me rémunère en droits en fonction du nombre d’exemplaire vendus de mon livre. Cela n’a rien à voir avec une subvention ! Il est logique qu’un auteur ayant du succès reçoive plus d’argent qu’un auteur qui ne vend rien. Il est logique aussi que tout l’argent perçu sur ce succès n’aille pas uniquement à l’éditeur / diffuseur, vous en conviendrez, j’espère.
          Aux US, ce droit est remplacé par le copyright, autre système qui peut marcher pour faire vivre les auteurs, à la simple condition que l’argent perçu soit proportionnel à la valeur, réelle ou supposée, de l’œuvre. Ce n’est pas possible en France : nous sommes un trop petit pays, avec une réserve de lecteurs/ spectateurs beaucoup moins importante qu’aux US, d’où la nécessité du doit d’auteur différé. Quant à revenir au mécénat, c’est à dire, à nouveau, à des donneurs d’ordres à qui, justement, il faut lécher le cul comme le grand Michel-Ange le faisait avec le Duc de Milan, merci bien ! N’en déplaise à certains, le droit d’auteur est un progrès qui nous a libérés, justement, des contraintes étatiques pour nous plonger, enfin, dans la réalité du marché.

          En ce qui concerne les subventions, je suis bien évidemment contre, puisqu’elles faussent complètement le marché, favorisant, justement, la surproduction d’œuvres souvent médiocres dans tous les domaines. Personnellement, je n’en touche aucune, et m’en porte très bien.

          Enfin, j’invite celui qui pense encore que l’art est un « loisir », et que donc vivre de son art est une plaisanterie (j’en ai lu un plus haut) à enfin piger que le « loisir » en question, c’est lui qui le prend en allant voir un film, une pièce ou une exposition. Si ce loisir lui plaît, c’est bien parce que des auteurs ont beaucoup travaillé en amont. J’imagine qu’il fait une drôle de trombine quand il paie pour voir ou entendre un truc de mauvaise qualité, simplement parce qu’un auteur sous-payé, ou sur-subventionné, a fait un travail de mauvaise qualité. Le loisir est une industrie, ne lui en déplaise. Qu’on ne le subventionne pas, absolument d’accord. Mais qu’on le rende gratuit, non. Ou alors, que tout le reste le soit . Vaste programme.

      • Es gens qui font la r et d n’ont qu’à être plus discrets

  • J’ai vraiment du mal à voir comment on peut être libéral et vouloir la mort de la PI, certes, cela demande plus d’effort pour l’appréhender car il ne fait pas parti du monde matériel, mais en soit, il n’y a pas de différence avec la propriété privée à part le fait que l’on ne peut pas édifier une muraille autour pour la protégée.

    Je parle bien de PI, pas de droits sur la PI et de rémunérations d’une quelconque sorte pour l’instant; je parle du principe de pouvoir légalement déclarer qu’on est à l’origine d’une création de l’esprit qui, si des personnes y trouvent un intérêt, permettra la création de biens ou de prestations.

    Quand un compositeur écrit une partition, un interprète va la jouer, selon certains commentateurs le compositeur n’aurait droit de se faire de l’argent quand vendant les feuilles sur lesquelles il écrit sa composition ? Selon quel principe ? Est-ce qu’on trouverait logique que le boulanger ne paie pas la farine car il vend du pain, pas de la farine ? Tout comme un boulanger utilise la farine pour produire son pain, un interprète utilisera une composition pour produire son interprétation, et si elle passe à la radio, la radio paiera l’interprète, ainsi que le compositeur, pour produire son émission. Idem j’ai vu un exemple qui parlait de téléphone. Si un téléphone Android utilise une technologie d’Apple ou de Microsoft pour fonctionner, pourquoi ne devrait-il pas payer le brevet lié à cette technologie ? Si on construit une maison en bois et qu’on va couper les arbres chez son voisin, il nous demande de le payer, est que c’est du vol ?

    Si on parle de la copie de fichier mp3 ou de films. Celui qui les distribuent en masse grasse à internet gratuitement pourrait être considérer comme un distributeur, puisqu’il ne touche rien, il ne doit rien aux auteurs et interprètes, mais dans le monde matériel, si un gars dans son garage avec ses 3 potes décident de produire des iPhone à la chaîne et de les donner à tout le monde, est-ce qu’il c’est tolérable ? Si par contre il décide de les revendre au prix de revient, même question ? Et dans le dernier cas où il les vend en ayant une marge ?

    J’aimerais bien les avis des anti-PI sur ces exemples.

    Loin de défendre son fonctionnement actuelle et les énormes dérives dans lesquelles il tombe actuellement, le principe de propriété intellectuelle est vraiment un fondement important du droit pour quelqu’un qui souhaite entreprendre.

    • @Lassitude

      « Est-ce qu’on trouverait logique que le boulanger ne paie pas la farine car il vend du pain, pas de la farine ? (…) »

      Toujours ces analogies avec des biens matériels, ce n’est pas par essence la même chose, votre réponse ne peut donc être trouvée dans ces comparaisons.

      Je n’ai donc aucun avis à donner sur ces exemples.

      Est-ce que la société TESLA est folle ? Ou est-ce que ce modèle de fonctionnement d’entreprise est possible et préférable ?
      http://www.nextinpact.com/news/88118-tesla-motors-ouverture-brevets-plus-efficace-que-proces.htm

      • Non, Tesla n’est pas plus folle que Bill Gates qui a des sous et les donne aux pauvres. C’est son choix.
        Ca ne demontre pas que la propriete de ses sous est une mauvaise idee.

        Si Tesla pense avoir assez de force pour laisser les autres le copier, il peut bien le faire.
        Je ne crois pas que cela demontre qu’un brevet est une mauvaise idee, vu qu’en pratique, l’ecrasante majorite des createurs sont pour la reconnaissance de leur propriete.
        Si personne ne deposait des brevets, si tous les createurs mettaient leur creation dans le domaine public (ce qui est possible a faire), votre argument aurait du poids.

        • @Laurent a La

          Tu crois qu’une personne abandonnerait ses privilèges comme ça ?

          Tant que le système est ce qu’il est il ne viendra à personne l’idée de scier la branche sur laquelle il est assit. Pour autant cela ne veut ni dire que le système est bon, ni dire qu’un système différent ne permettrait pas aux mêmes personnes d’y trouver leur intérêt.

          La seule existence du domaine public et du choix de certains d’y contribuer est un signe que ce système n’est pas une utopie.

          Un fonctionnaire peut très bien se rendre compte qu’il est un parasite, mais comme il n’a pas d’autres alternatives faciles, ne pas vouloir se sacrifier et espérer quand même que les choses changent.

        • L’écrasante majorité des bénéficièrent de prébendes estime qu’ils les mérite…

    • Le compositeur a le droit de récupérer de l’argent comme il veut, le gouvernement n’a pas d’obligation à lui assurer autre chose que le respect des contrats privés qu’il aura conclus. Le peintre peut demander à celui qui veut voir son tableau un engagement à ne pas le reproduire. Idem pour le compositeur, qui peut demander au musicien d’obtenir ce type d’engagement de ses auditeurs. Si ce contrat est rompu, l’état doit se tenir aux côtés de la partie lésée, mais sans contrat, l’état n’a rien à imposer.

      Le mec qui produit des iPhones gratuits à la chaine est un bienfaiteur de l’humanité. Celui qui en vend à 1 euro aussi, du moment qu’il reconnaît que ce ne sont pas des vrais. Celui qui les vend avec profit est un compétiteur, et c’est au marché de choisir entre son iPhone et l’original. A condition bien sûr d’avoir développé ou reverse-engineeré le produit sans renier un engagement qu’il aurait pris en acceptant la licence lors de l’achat d’un original. Ca n’est pas à l’état d’intervenir. SGDG disait-on quand j’étais jeune…

      • En theorie ce que vous dites pourrait se concevoir: l’auteur d’une invention passe des contrats prives avec les gens qui desirent exploiter son invention.
        En pratique c’est tres dur
        Si la personne ayant signe un contrat refuse de payer en disant que ce n’est pas linvention du contrat mais une amelioration, comment la justice tranchera elle ?
        Qui definira l’invention; les limites de l’invention, etc… ? Un brevet est bien pratique pour ca.

        Ensuite il y a quelque chose d’illogique dans ce que vous dites. Vous semblez reconnaitre qu’un compositeur a le droit de monayer sa creation selon des contrats prives, mais vous semblez dire que quelqu’un qui depouille un createur et distribue gratuitement sa creation est un bienfaiteur de l’humanite.

        Soit l’on reconnait qu’un createur a la propriete de sa creation, auquel cas il me semble normal de reconnaitre qu’il ne faut pas la voler, soit on refuse l’idee de propriete, mais l’histoire a amplement demontre ou va un tel systeme.

        Les gens qui volent la PI sont des pirates. Par exemple, le gars qui revend des DVD pirates fait le bonheur des gens qui achetent les DVD, mais pas celui du createur du film.
        On peut reconnaitre qu’une petite quantite de piratage ne tuera pas un studio, mais l’on comprend bien que sans lois de la PI, le marche serait innonde de DVD pirates et le studio disparaitrait instantanement.
        Un studio marche avec des investisseurs. Si les investisseurs ne peuvent pas rentrer dans leur argent ils n’investissent plus.

    • « Si on construit une maison en bois et qu’on va couper les arbres chez son voisin, il nous demande de le payer, est que c’est du vol ? »

      Don’t feed the troll!

  • Et encore un débat sur Contrepoint à propos de la propriété intellectuelle qui part en sucette 😀

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Le Parlement européen a voté en faveur de la nouvelle Commission européenne d'Ursula von der Leyen, après de nombreux marchandages. Pamis ceux-ci, la colère des factions de gauche face au fait que la faction la plus importante, le Parti populaire européen (PPE), avait collaboré avec des partis de droite.

Bien entendu, il n'a jamais été question pour Mme von der Leyen d'échouer. Les chefs politiques des députés européens dans les capitales ont obtenu un accord, de sorte qu'une grande partie des discussions sur le torpillage de la « VDL ... Poursuivre la lecture

1983-2014. Les biotechnologies végétales en Europe, de l’enthousiasme au suicide technologique

Pour comprendre le vote récent du Parlement européen sur ce que l’Union européenne nomme les nouvelles techniques génomiques (NGT), il faut remonter à l’invention de la transgénèse végétale en 1983. C’est-à-dire la possibilité de transférer directement un gène (un fragment d’ADN) d’un organisme quelconque, d’où ce gène a été isolé, vers une plante (c'est aujourd’hui possible pour presque toutes les espèces végétales cultivées). Cette dernière porter... Poursuivre la lecture

Vous ne l'avez probablement pas entendu (ou pas assez) mais tout un continent vient de pousser un ouf de soulagement : enfin, les chargeurs de smartphone vont être standardisés en Union européenne !

C'est une véritable victoire que vient ici de signer le Parlement européen en imposant le chargeur unique pour smartphones d'ici l'automne 2024 : partant du constat affreux que des tonnes et des tonnes de chargeurs inutiles ou incompatibles (on évoque 11 000) sont produits chaque année et achetés par les consommateurs pour leurs téléphones ... Poursuivre la lecture

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