Par le Parisien libéral
Cela ne vous a pas échappé : le Premier ministre Manuel Valls a appelé au « front républicain » dans le cadre des départementales 2015. Mais c’est quoi au juste, ce front républicain ? Difficile d’y répondre avec précision, sachant qu’on a déjà du mal à dire ce qu’est un parti républicain. On pensait pourtant qu’Alliance Royale, un parti clairement anti-républicain, ne présentait pas de candidats aux départementales 2015…
Alors on nous dit qu’un parti républicain est un parti qui s’inscrit pleinement dans les valeurs de la République (liberté, égalité, fraternité ?) et qu’a contrario, les partis qui ne sont pas dans cette tradition sont anti-républicains. Du coup, le Front National se retrouve classé dans les partis antirépublicains, bien qu’il ait un programme plus socialiste et plus étatiste que le Front de Gauche. C’est l’historique du FN qui pose problème, ainsi que les déclarations de certains candidats. Fondé au début des années 70 par des partisans de l’OAS, par ailleurs admirateurs pour certains de la Waffen-SS, le FN rassemble actuellement des chevenementistes énarques admirateurs d’une certaine vision du gaullisme (Florian Philippot), des traditionalistes de droite (Marion Maréchal Le Pen), ainsi que, comme la presse l’a abondamment souligné, des pédophiles potentiels, des antisémites et des racistes. Au vu du CV de certains des candidats FN, c’est vrai qu’il y a de quoi être plus que circonspect.
Mais si on doit juger certains candidats aux élections départementales à la fois sur leur CV et sur l’idéologie des fondateurs de leur parti politique, ne faudrait-il pas que l’on juge tous les candidats aux départementales à la fois sur leur CV et sur l’idéologie des fondateurs de leur parti politique ?
Ainsi, on verrait qu’aux cotés de ce parti politique fondé par un admirateur du IIIème Reich, il existe, dans le paysage politique français, un autre parti politique, dont l’histoire trouve ses racines dans un autre totalitarisme, le communisme, et dont les prises de positions dans le passé font également froid dans le dos : soutien ou non-dénonciation des pires régimes de la planète (URSS, Cuba, Cambodge des Khmers Rouges, Vietnam etc.). Ce parti politique, c’est le Parti Communiste Français (PCF) et par extension le Front de Gauche, la coalition de partis politiques d’extrême gauche que le PCF a rejoint.
Outre le fait que le Front de Gauche s’appuie donc sur un contexte historique tout aussi douteux que celui qui anime le Front National, on trouve à l’extrême gauche les mêmes déviances qu’à l’extrême droite : pédophilie, antisémitisme, racisme (principalement la germanophobie, mais pas seulement).
Dès lors, puisque le Parti Socialiste se dit être un parti attaché à la démocratie, au respect de l’Homme et aux valeurs de la République, ne devrait-il pas nécessairement dénoncer le Front de Gauche de la même façon qu’il dénonce le Front National ?
Or, il y a un certain nombre de villes dans lesquelles un candidat extrémiste de gauche affronte une autre couleur politique, et dans lesquelles le PS devrait donc nécessairement appeler à faire barrage au candidat Front de Gauche.
Passons sur le cas spécifique de Gennevilliers, dans les Hauts-de-Seine, où un Front National affrontera son alter ego de gauche aux départementales dimanche… quel (non) choix entre deux étatistes partageant la même vision dirigiste et étatiste de la politique ! Idem à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne).
Mais quid des cas du type de Le-Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) où le FDG affronte l’UMP ? Et dans le Val-de-Marne, à Fontenay-sous-Bois, à Vitry-sur-Seine 1 ou à Champigny-sur-Marne 1 ?
La balle est dans le camp de Manuel Valls, le même Premier ministre de gauche tellement mobilisé contre le « fascisme » et l’extrémisme (de « droite » avant tout) qu’il en oublie de regarder l’idéologie de ses alliés d’extrême gauche. Et s’il ne veut pas s’attaquer à ce dossier douloureux pour le Parti Socialiste donneur de leçons, peut-être pourrait-il alors supprimer ces 100 mesures prises sous Vichy mais toujours en vigueur, telles que l’obligation de porter sur soi une carte d’identité ?
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Sur le web.
Le front républicain de la Ve République énarchiste est une réchauffée des candidatures officielles du IId Empire. Les « valeurs de la République » sont un code qui permet aux partisans du pouvoir de se reconnaître. La preuve ? Vous ne trouverez nulle part leur définition !
Et François Mitterand le socialiste, n’avait-il pas des affinités et une certaine soumission du pétainisme: il avait même été décoré de la Francisque !
Donc François Mitterand, au même titre que certains fondateurs du FN, devraIt entraîner le PS dans les rangs des partis qui ne sont pas républicains !!!
Belle fumisterie que la propagande anti FN !
80 %des collabos venaient de la gauche. lisez l’historien simon epstein. bcp de leaders du SFIO ont collaborés.
Peut-être mais beaucoup de communistes (pourchassés pour leurs idées) ont été des résistants sincères aussi (mais « la » résistance n’était pas aussi angélique qu’on ne croit: les bagarres entre résistants, sur des questions politiques, ont dû être nombreuses!). Ce qui a « forcé » Ch. De Gaulle à prendre des communistes dans son gouvernement!
Les communistes ont été sincères … dans leur soutien à l’URSS. Et en 39-40, parce que l’URSS était alliée de l’Allemagne, un paquet d’ouvriers communistes sabotaient le matériel destiné à l’armée française (laquelle a dû faire avec des « surprises », comme une série d’avions Farman qui explosait après quelques heures de vol, tuant les pilotes au passage), ça explique un peu qu’ils aient été pourchassés.
hum.
Sincères dans la résistance après 1942, comme ils avaient été sincères dans la collaboration avant, dénonçant à tour de bras l’extrême droite de l’époque (monarchiste pour une grande part et résistante de la première heure, pour l’essentiel) et appelant à la fraternisation prolétarienne avec les allemands contre le vil capitalisme.
Ce qui a « forcé » de Gaulle, c’est que le PC avait un poids électoral important, les « ouvriers » étant souvent communistes par réflexe « de classe » (un peu comme les fonctionnaires sont socialistes ou écologistes, suivant les endroits dans la France actuelle). Et les « ouvriers » étaient assez nombreux en France à l’époque.
Autant prêcher dans le désert: en France, il existe une hiérarchie des extrêmes. Les gens de gauche me font souvent penser aux cochons de la Ferme des Animaux.
En tout cas aujourd’hui est une excellente journée: voir les socialistes se prendre une belle ramassée est la seule chose de bien qu’il faut retirer de ces élections.
+1 ☺
c’est typique des gauchistes: fais ce que je dis pas ce que je fais (c’est leur devise).
ce qui m’offusque le plus c’est que le PS n’hésite pas à s’allier avec le PCF (parti se revendiquant d’une idéologie qui a fait plus de 100 millions de morts et qui n’hésite pas à rendre hommage à des dictateurs et à des terroristes). d’ailleurs, le FN est très sembable au PCF des années 70. la politique est comme un fer cheval: les extrêmes sont très sembables. donc il faut être logique: soit on fait un front excluant les deux extrêmes (extrême gauche et extrême droite) soit on ne fait pas de front du tout
+1
la gauche est la salle d’attente du fascisme. le front républicain s’est contre la gauche qu’il faut le faire
Le PS est-il républicain quand il fait élire Marion le Pen après avoir conclu avec le FN un accord de désistement réciproque dans deux élections ?
Exactement.
A gauche, extrême ou pas, c’est l’intention qui compte. Et on a pu constater souvent que l’enfer est pavé des « bonnes intentions » des communistes et apparentés.
Vous oubliez le PS lui même qui depuis les années 70 compte de nombreux anciens trotskistes. Ils n’ont jamais été dénoncés par la « droite » ce qui prouve à quel point elle est complexée.
Le PS s’est par ailleurs allié aux communistes pour gagner le pouvoir et il a gouverné avec eux, avant et APRÈS que les crimes et le désastre économique de leur régime soit connus.