Une économie croissante nécessite-t-elle un accroissement de la masse monétaire ?

Que penser de l’idée selon laquelle la monnaie soutient l’activité économique ?

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Planche à billets (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints.org, licence Creative Commons)

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Une économie croissante nécessite-t-elle un accroissement de la masse monétaire ?

Publié le 30 mars 2015
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Par Frank Shostak
Un article du Mises Institute

Planche à billets  (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints.org, licence Creative Commons)

La plupart des économistes soutiennent qu’une économie croissante requiert un accroissement de la masse monétaire, en raison du fait que la croissance économique donne lieu à une plus grande demande monétaire, laquelle doit être prise en compte. Autrement, prétendent-ils, le prix des biens et des services chuterait, ce qui déstabiliserait alors l’économie et conduirait à une récession économique, voire à une dépression.

Dans le système de l’étalon-or, étant donné qu’une partie considérable de l’or extrait des mines est utilisée pour l’orfèvrerie, le stock de monnaie en or reste quasiment inchangé au cours du temps. Certains prétendent que le marché libre, parce qu’il n’offre pas suffisamment d’or, peut causer une pénurie de masse monétaire. Ce qui conduirait à un risque de déstabilisation de l’économie.

L’idée que la masse monétaire doit croître afin de soutenir la croissance économique semble impliquer que la monnaie, d’une façon ou d’une autre, soutient l’activité économique. Si cela était vrai, alors la plupart des économies du Tiers-Monde aurait déjà éliminé la pauvreté en imprimant une grande quantité de monnaie.

Selon Murray Rothbard1 :

« La monnaie, en soi, ne peut ni être consommée, ni être utilisée directement en tant que bien de production au sein du processus productif. La monnaie, en soi, est donc improductive ; c’est un stock mort qui ne produit rien. » 

Le rôle principal de la monnaie consiste simplement à être un moyen d’échange. La monnaie ne soutient pas et ne finance pas l’activité économique réelle ; c’est l’épargne des véritables biens et services qui remplit cette fonction. En remplissant ce rôle de moyen d’échange, la monnaie ne fait que faciliter le flux de biens et de services.

Dans un marché libre, de façon similaire aux autres biens, le prix de la monnaie est déterminé par l’offre et la demande. En conséquence, s’il y a moins de monnaie, sa valeur d’échange va croître. Inversement, sa valeur d’échange va décroitre lorsqu’il y aura plus de monnaie.

Ainsi, dans le cadre d’un marché libre, il ne peut y avoir « trop » ou « trop peu » de monnaie. Tant que le marché n’est pas entravé, aucune pénurie de monnaie ne peut apparaitre. En conséquence, une fois que le marché a opté pour une marchandise particulière qui fasse office de monnaie, le stock donné sera toujours suffisant pour garantir les services que la monnaie offre.

Selon Ludwig von Mises2 :

« Comme le fonctionnement du marché tend à porter le pouvoir d’achat de la monnaie, dans son état final, à un degré où la demande et l’offre de monnaie coïncident, il ne peut jamais y avoir excès ou manque de monnaie. Tout individu, et tous les individus ensemble, bénéficient toujours des avantages qu’ils peuvent tirer de l’échange indirect et de l’emploi de la monnaie, que la quantité totale de monnaie soit grande ou petite. […] Les services que rend la monnaie ne peuvent être ni améliorés ni restaurés par un changement dans la masse de monnaie disponible. […] La quantité de monnaie disponible dans l’ensemble de l’économie est toujours suffisante pour assurer à tout un chacun tout ce que la monnaie est capable de faire. »


Article original titré « Does a Growing Economy Require an Expanding Money Supply? » publié sur le blog du Mises Institute. Traduction : Mallory Châtel de Bénazé pour Contrepoints.

  1. Man, Economy and State, Murray Rothbard, page 765.
  2.  L’Action humain, Ludwig von Mises ; édition traduite par Raoul Audouin, page 487.
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  • Se servir de la planche à billet, pour racheter les dettes des états Européens..Est-ce efficace.. ??? Aux USA la dette est rachetée par les Asiatiques, Donc la planche à billet aux USA sert à d’autres financements !

  • « Si cela était vrai, alors la plupart des économies du Tiers-Monde aurait déjà éliminé la pauvreté en imprimant une grande quantité de monnaie. »

    =>

    Accroître la masse monétaire pour garder un ratio stable avec la création de richesse =/= imprimer à tire larigot …

    Difficile de faire plus malhonnête …

    • Dans le contexte de l’article, il est implicite, mais évident, qu’il ne s’agit pas d’une création monétaire destinée à conserver le ratio quantité de monnaie/quantité de biens et services.

  • Même si l’idée de la création de monnaie par le crédit est contestable, lorsuq el’on parle de monnaie, il faut préciser s’il s’agit de M0, M1, M2 ou M3.
    C’est d’ailleurs la grande confusion entretenue par les BC. Elles créent M0, partie très minime de M3.
    L’augmentation de M0 permet une augmentation de M3, mais celle-ci ne se produit pas immédiatement.
    Par ailleurs, l’augmentation de M3 est supérieure à la croissance

  • La dette n’est elle pas le premier stade de la création artificielle de monaie ?

    • Oui, mais pas directement. Comme cela est fait en fRance, cela permet à l’état d’enfler au détriment su secteur privé. Jusqu’au moment ou un QE sera nécessaire pour sauver la fRance … et l?UE ❗

    • oui, et sans « mais ».
      C’est non seulement le premier mais le SEUL stade de création de monnaie. Il suffit de se rappeler que dans l’expression « billet de banque » le mot « billet » désigne un titre de dette ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_de_commerce#Billet_.C3.A0_ordre ). Il devient monnaie par son caractère « au porteur » et la normalisation de la quantité de biens qu’il représente à un multiple ou sous-multiple d’un bien de référence.

    • pourquoi?
      il me semble que non…
      au pire c’est du boulot « perdu » ou consommé par celui qui n’a pas travaillé si ce n’est pas rendu.

      on peut s’endetter avec de la monnaie metal…

    • Toute monnaie est une dette en ce sens qu’elle vous donne un pouvoir d’achat sur le travail d’autrui. Quand vous avez un billet en poche, toute la société a une dette envers vous correspondant à la valeur de ce billet. Pour compenser ce pouvoir extraordinaire, vous avez le devoir de rembourser tôt ou tard l’établissement financier qui vous a temporairement prêté la monnaie. Mais comment rembourser si jamais que vous avez dépensé votre monnaie ? Grâce à votre propre travail. Autrement dit, pour prétendre jouir de la production d’autrui, la condition impérative est de produire soi-même.

      La création artificielle de monnaie concerne uniquement l’Obèse, puisque faisant les lois, rien ne peut le contraindre à rembourser ses dettes. Un Obèse ne rembourse jamais ses dettes. Ce faisant, il vole toute la population. Si vous voulez supprimer la création artificielle de monnaie, il n’y a pas d’alternative à l’interdiction complète des dettes publiques, donc à l’exclusion de l’Obèse du champ économique.

    • Le capitalisme est un système économique basé sur la dette. La manière dont celle ci est plus ou moins bien remboursée selon les pays illustre ensuite leur politique économique

      • « Le capitalisme est un système économique basé sur la dette. » Mouahahaha ! Même Marx, grand inventeur du capitalisme, se gondole de rire, faisant trembler l’Enfer, réveillant Staline, Hitler, Mao et Pol Pot qui somnolaient au milieu des flammes. La seconde phrase vaut aussi son pesant de cacahouètes : en si peu de mots, c’est un exploit !

        Ah, vivement demain quand on aura enfin inventé un système économique sans dette. Sans dettes publiques, cela ne fait pas de doute parce que la nécessité fait toujours loi : les Etats obèses impécunieux, parce qu’ils ne produisent rien, ne doivent jamais s’endetter.

          • Non, c’est vous qui êtes perdu.
            Le capitalisme est autant basé sur « la dette » que les taux d’intérêt sont basé sur « la lune ».

            Ou la liberté sur le fait qu’il y a des élections…

            • Quand je parle d’endettement je parle de crédit

              • Est qu ‘est ce qu’une dette sinon un crédit qui a été souscrit par un emprunteur ( privé ou public) et que l’on a pas encore remboursé à son créancier ( privé ou public)?

                • Et en quoi cela (pas faux) est-il consubstantiel au capitalisme ?

                  Le « capitalisme » peut exister sans dette et d’autre systèmes peuvent exister avec de la dette… C’est indépendant. Pas de rapport.

                  De même qu’il peut y avoir élection sans que le peuple soit libre et qu’il peut être libre sans avoir jamais à voter. De même que les taux d’intérêt peuvent monter pendant la pleine lune… ou baisser. C’est indépendant. Pas de rapport.

                  • Le crédit privé est nécessaire à l’investissement et donc à la croissance économique Le capitalisme qu’ il soit libéral,étatique , de conivensce ou tout ce que vous voulez sans le crédit c’est quoi?

                    • Hé non. Le crédit n’est en rien nécessaire à l’investissement (vous faites une erreur classique mais une erreur tout de même). C’est l’épargne qui est nécessaire et ce n’est pas du tout pareil.

                      Le capitalisme sans le crédit c’est le capitalisme sans le crédit. Votre appartement acheté à crédit vous appartient-il plus que n’appartient à un autre l’appartement qu’il a acheté à sa retraite avec les sous épargnés pendant sa vie active ?

                      Le crédit accroit la liquidité et la vitesse de circulation de l’information et de la monnaie. Sans doute. Mais n’est pas nécessaire. Du tout.

                    • Décidément, vous ne comprenez pas que ce n’est pas le capitalisme que vous décrivez (très imparfaitement) mais simplement un circuit économique.

                    • L’epargne est nécessaire pour un investissement de moyen ou long terme. Soit Sauf que comme vous dites l’accélération de l’information, des échanges etc est le cadre de notre société actuelle et ses phénomènes sont appellés à s’accélérer de plus en plus. Vous décriver un capitalisme qui n’existe plus le système économique actuel est dépend du crédit.

            • j’ai surtout l’impression qu’on oublie que qu’il y a bonne dette et mauvaise dette..la dette des états pose question, je n’y connais rien mais il me semble que c’est simplement une forme de fiscalité déguisée ou prétendument remise à plus tard…

              • Oui globalement après dire que toute dette dès le 1er euro contractée par l’Etat est mauvaise je ne sais pas.De toute manière pour les prêteurs indépendament de toute morale , la bonne dette privée ou publique et d’abord celle qui est remboursée et avec les intérêts bien évidement. Et puis tous les dossiers d endettement à cause de crédit à la consommation, les mises en hypothèques,les saisies ou autre c’est la partie mauvaise mais pourtant peut visible à première vue de la dette privée.

                • « je ne sais pas » : pas de problème. D’autres savent à votre place.

                • Bah, toute dette qui n’est pas adossée à la création future de richesse est mauvaise.
                  L’État ne crée pas de richesses (s’il le fait s’est qu’il a dépassé son rôle et tout montre qu’il est le pire acteur possible pour faire autre chose que son vrai rôle d’État).

                  Donc toute dette d’Etat, dès le premier euro est mauvaise. C’est soit de l’impôt décalé soit le financement de son accroissement étouffant hors de ses limite normales. C’est pile tu perds, face il gagne…

              • Dans le plus pur cynisme on pourrait dire que l’importance pour l’etablissement qui a fait souscrire un crédit à 6000 pour les attentats de janvier n’est pas tant l’usage qu’il en a fait mais de savoir si il a été remboursé ou pas

          • Votre haine obsessionnelle de l’Etat dans en finit par être lassante mon cher, votre aurgumentaire quelle que soit le sujet est monolitique: « l’obèse » . Enfait je ne crois pas qu’ une seule de vos récentes réactions ne s’y rapporte pas. Heureusement que la diversité des commentaires et des analyses montrent que la pensée libérale ne se contente pas de la critique à temps plein de « l’Obèse » le cas contraire serait assez affligeant intellectuellement.

            • C’est l’habitude des idéologues de coller du sentiment (haine ou autre) là où l’impérieuse nécessité est l’observation objective du réel en remplacement des mensonges politiciens. Etant donné que l’Obèse est LA cause des profonds problèmes de la France, jusqu’à obérer l’avenir du pays pour assurer sa survie à tout prix, il n’y a pas lieu d’interrompre la litanie tant que les dépenses publiques n’auront pas été divisée par 3, sous 400 milliards en proportion des 1200 actuels (20% du PIB sont encore beaucoup trop, mais il faudra bien rembourser les dettes publiques pendant quelques décennies). Ceci dit, l’Etat régalien, le bon, l’utile, le seul conforme à la morale, est celui qui, après avoir décollectivisé l’économie rapidement, sans haine mais sans hésitation, interdira toute nouvelle tentative de mise en pratique du socialisme en dehors d’un cadre strictement privé. Ne soyez pas impatient, ça va arriver.

              • Bah justement il suffit de voir le résultat de la France pour voir que l’idéologie assez limites.L’idéologie permet de faire adhérer à des convictions elle ne suffit pas à vendre un programme.D’ailleurs les idéologues savent toujours ce qu’il faut faire au plus vite mais jamais comment s’y prendre.

                • Je vois avec plaisir que vous développez un sorte de conscience à propos de vos interventions antérieures.

                • Vous avez … deux chaussures gauches … et deux gants … droits ❓
                  Cela vous aide-t-il à tourner en rond ❓

                • Par contre les zozos actuellement au pouvoir savent comment s’endetter… savent très bien faire fermer les entreprises … savent très bien augmenter le chômage. Et on peut s’estimer heureux qu’ils pas pu mettre en oeuvre leur idéologie, ah mais non, sont pas idéologues, j’allais déraper … :mrgrenn:

            • Moi, je parle assez souvent du Dinosaure :mrgreen:
              Vous voyez, la diversité règne, et l’état français fait des miracles :mrgreen:

            • Il y a de ça déjà fort longtemps, des gens déjà fort sages ont réalisé que l’État s’il n’est pas LE seul problème est quand même le problème le plus important qui se pose dans une société.

              Thomas Hobbes parlait de Léviathan (1651). Et ça a continué sans fin depuis… Intéressez vous un peu à Lysander Spooner et vous verrez.
              Milton Friedman disait « les dix mots les plus terrifiants de la langue anglaise : Bonjour, je suis du gouvernement je viens pour vous aider »

              Après on peut dire que « l’Obèse » est moins subtil comme terme… mais ça serait manquer de culture. Léviathan est pire. On peut penser qu’il y a d’autres problèmes, d’autres choses, et que s’obséder là dessus est nuisible. Mais peut-être que ces « autres problèmes » n’en seraient pas tant sans Leviathan ? Beaucoup le pensent.

    • Et puis il y a dette privée et dette publique

  • Dans une émission de Télé de débat Polonais : à un fervent idolâtre de Syriza, le présentateur (certainement en complicité avec la direction), dit à ce gauchiste que par solidarité avec le peuple Hélène,
    son salaire serait versé en bons du Trésor Grec…
    Il est devenu comme fou !! Disant qu’il n’en voulait pas, qu’on le discriminait parce qu’il était de Gauche ! Comment allait-il nourrir sa famille !?
    Pathétique, quand le masque tombe !

  • « Dans un marché libre, de façon similaire aux autres biens, le prix de la monnaie est déterminé par l’offre et la demande. »
    Dans un marché vraiment libre, de façon similaire aux autres biens, ils n’y aurait pas une monnaie mais des monnaies et, par exemple, les européens ne seraient pas contraint d’utiliser l’euro, ou toute autre monnaie émise par un gouvernement ou union de gouvernement.

    • Il s’agit d’un singulier « conceptuel »; de même que l’on dit, par exemple, « l’homme est un mammifère ».
      Il n’aura sans doute pas échappé à l’auteur que dans un marché libre, des monnaies concurrentielles se développeraient.

    • Ceci dit, internet étant encore un peu libre, j’utilise très fréquemment (on ne dira pas quotidiennement, mais pas loin) le dollar US, la livre sterling, le dollar singapourien et le dollar australien. En plus de l’euro, en fonction des biens à acheter et des préférences du vendeur…

      Le seul truc c’est que l’unité de compte dans laquelle mes avoirs sont écrits (et surtout taxés) est forcément l’euro, alors que je prendrais bien autre chose, m’enfin…

  • « Que penser de l’idée selon laquelle la monnaie soutient l’activité économique ? » Qu’il s’agit d’un monétarisme mal digéré par les faux économistes dont tant de représentants pullulent au sein des banques centrales, parmi les politiciens ou chez les universitaires. Loin d’être un soutien à l’économie, la monnaie résulte de l’activité économique. Certes, un manque de monnaie peut ravager une économie. On se souvient toutefois que si la monnaie vient à manquer, c’est toujours à cause de décisions politiques stupides, pas du fait des marchés libres. En effet, si une monnaie devait faire défaut, le marché libre la remplacerait par une autre sans délai. C’est d’ailleurs ce qu’on observe au marché noir partout où les gouvernements ruinent la monnaie à des fins idéologiques ou pour simplement survivre.

    « Une économie croissante nécessite-t-elle un accroissement de la masse monétaire » : même inversion dans l’ordre des deux propositions ! L’accroissement monétaire résulte de l’accroissement économique et non l’inverse. Le sujet est tellement complexe, sensible et surtout non prévisible, qu’il ne peut en aucun cas relever du simple monopole d’une banque centrale, quand bien même cette dernière serait dotée des meilleurs experts. Seul le marché libre est à même de répondre efficacement et sans faille aux besoins monétaires réels.

    Le monétarisme est avant tout la découverte formelle des liens entre monnaie et production. Si le monétarisme est une doctrine, il n’est pas et n’a jamais été une méthode pour banquiers centraux les autorisant à intervenir pour empêcher les crises. Le monétarisme est au contraire un principe absolu d’inaction pour éviter que les politiques discrétionnaires irresponsables, tant du fait des politiciens (politiques budgétaires) que du fait les banquiers centraux (politiques monétaires), ne provoquent sans cesse de nouvelles crises, comme nous pouvons actuellement l’observer avec les politiques non conventionnelles, les QE et les déficits des Obèses impécunieux, toutes choses qui nous mènent inexorablement à la catastrophe. Il est insensé d’espérer des politiciens et des banquiers centraux qu’ils puissent corriger les crises dont ils sont entièrement responsables. Tout ce qu’il convient d’attendre d’eux est qu’ils cessent définitivement leurs interventions néfastes.

    • « un manque de monnaie peut ravager une économie » : l’article et les deux références présentées démontrent le contraire : la masse monétaire n’a pas d’importance dans le développement d’un économie.

      « L’accroissement monétaire résulte de l’accroissement économique et non l’inverse » : idem; cette affirmation et sa réciproque sont fausses : une économie peut prospérer sans que la masse monétaire n’augmente ou ne diminue d’un iota.

      • oui, enfin, la monnaie est la matérialisation de la confiance accordée aux autres, que pour le billet que j’ai en poche j’en aurai bien « pour mon argent » et réciproquement que je peux accepter un billet en échange du bien que je cède à autrui. Le prix de la monnaie est le prix de la confiance. Sans confiance (sans monnaie saine et en quantité suffisante et à un prix raisonnable), pas d’affaires, pas d’économie forte.
        C’est en ce sens qu’un manque de monnaie (de monnaie saine, s’entend, bien sûr, pas des monnaie de monopoly) peut ravager l’économie
        La monnaie est à l’économie ce que la chaussure est au pied d’un enfant : trop petite, elle comprime et réduit le développement, mais la prendre plus grande que nécessaire ne fera pas grandir le pied plus vite.
        Une économie saine est parfaitement capable de générer sa propre monnaie en quantité suffisante, mais ces mécanismes sont inhibés et sous-développés par la monnaie officielle, comme l’éducation privé souffre de la concurrence déloyale de l’éducation nationale

      • Mallory, les résistances aux variations de prix et de quantité de la monnaie au sein de l’économie ont des conséquences indésirables. Les agents économiques ne disposent pas de la même information au même moment, ce qui crée des tensions inévitables. Par exemple, si le prix de la monnaie augmente, votre boulanger ne baissera pas ses prix pour autant, du moins pas instantanément. De même, je ne pourrai pas baisser les salaires de mes employés, ni les prix de mes contrats fournisseurs, sauf au prix d’un coûteux processus de négociation incompatible avec le maintien de mes marges, sacrifiant les investissements et les emplois futurs.

        L’erreur de raisonnement en matière d’inflation ou de déflation consiste à raisonner uniquement à terme, comme si l’adaptation de l’ensemble des agents était instantanée. C’est faire peu de cas de la réalité : l’inflation comme la déflation se diffusent lentement dans l’économie, modifiant sans raison valable les pouvoirs d’achat des uns et des autres. Malheureusement pour les jolies théories, les crises apparaissent avant le terme théorique et l’inflation comme la déflation ont des effets négatifs également importants. En outre, on n’oublie pas que les crises sont invariablement provoquées par les Obèses, pour satisfaire leur voracité aux dépens des populations. Et pour cause : les Obèses et leurs affidés sont toujours les premiers servis, les seuls à véritablement bénéficier des variations monétaires artificielles.

        Parce que la monnaie est conséquence des variations économiques et non l’inverse, il est hautement souhaitable de laisser la concurrence monétaire faire son oeuvre d’adaptation par la hausse ou la baisse des crédits accordés dans chaque monnaie en fonction des besoins réels, le taux de change instantané reflétant les écarts de prix et de quantité entre monnaies concurrentes. Ainsi, il convient de laisser les agents économiques libres de choisir entre monnaies inflationnistes ou monnaies déflationnistes, en fonction de leurs besoins qu’eux seuls, et personne d’autre, sont en mesure de définir.

    • je ne suis pas certain de l’efficacité du marché, je penche plutôt pour le fait qu’il soit plus juste sur le plan des responsabilités.

      • je pense que ce que vous appelez Etat n’existe pas.L’Etat c’est qui ou quoi, un gouvernement, un bord politique, les administration…. les citoyens… voyez-vous il y a une captation du monopole de la violence légitime par divers groupe non unique donc si l’Etat n ‘existe pas… le vrais marché existe dans peu de cas…
        les personnes ont une anticipations rationnelles de leur environnement économique.

        • Je pense….
          Que vous auriez intérêt à étudier davantage et pas forcément seulement ce que vous donne à lire le prof marxiste abonné à AE.

          Sinon, les exams qui arrivent risquent de ne pas être une partie de plaisir pour vous. Vos lacunes même pour un première année font mal aux yeux.

        • si l’état n’existe pas si ça vous chante ..la fonction publiques les impôts les taxes, les lois existent bel et bien….
          la monnaie itou..et tout un tas de choses..

          les personnes ont une anticipation rationnelle de leur environnement économique…je ne comprends pas trop..et ça a l’air d’ailleurs paradoxal… pouvoir anticiper rationnellement implique qu’on connait le futur…ce qui me semble erroné m^me sur un plan probabiliste…
          Pas clair votre truc…je pense que ça vient peut être d’une démonstration brillante d’un professeur qui a insisté sur l’absence de définition absolue de l’état…

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