Lettre ouverte aux abstentionnistes

Les prochaines élections pourraient être dominées par les abstentionnistes, pour le meilleur ou pour le pire.

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Lettre ouverte aux abstentionnistes

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 22 avril 2015
- A +

Les élections de demain (régionales) et après-demain (présidentielles et législatives) pourraient être dominées par les abstentionnistes d’aujourd’hui, pour le meilleur ou pour le pire.

Par Jacques Garello.

Night fisher credits Alessandro Baffa (CC BY-NC-ND 2.0)
Night fisher credits Alessandro Baffa (CC BY-NC-ND 2.0)

 

Chers amis lecteurs,

Y a-t-il des abstentionnistes parmi vous ? En tout cas, il y en a sans doute dans votre entourage, vous les approuvez ou les désavouez.

Peu importe, en toute conscience nous devons nous interroger sur le premier parti de France, sur cette réalité incontournable : un électeur sur deux ne vote pas. Une réalité qui peut être considérée comme banale, dépourvue de toute signification, difficile à analyser, ou au contraire comme un enjeu important pour l’avenir politique de notre pays. Je voudrais précisément vous persuader que les élections de demain (régionales) et d’après-demain (présidentielles et législatives) pourraient être dominées par les abstentionnistes d’aujourd’hui, pour le meilleur (je le crois) ou pour le pire.

Chers amis abstentionnistes,

Le jour du vote vous étiez au fond de votre lit, terrassés par la grippe, vous avez oublié l’heure ou votre carte d’identité : vous êtes abstentionnistes par accident. Vous n’êtes pas un mauvais citoyen, mais un citoyen empêché. D’ailleurs ne pas voter, est-ce un crime ? Certains veulent rendre le vote obligatoire, comme dans certains pays étrangers, je ne vois pas pourquoi. Voter est un droit et non une obligation, voter est un choix, ne pas voter est un autre choix. Le vote est un droit imprescriptible ; le droit de se déplacer librement n’interdit pas de rester tranquillement chez soi.

L’abstentionnisme n’est pas un mal français. Aux États-Unis, pays pourtant tenu habituellement pour démocratique, l’abstention peut atteindre les deux tiers des électeurs dans les consultations nationales. Mon ami le professeur Peter Aranson (Emory University) avait avancé sa théorie de « l’ignorance rationnelle ». Voter a un avantage : influencer les décisions. Mais voter a un coût : renoncer à une autre occupation le jour du vote, mais aussi consacrer un laps de temps à s’informer sur les candidats, leurs programmes. Il est rationnel de ne pas voter quand on a le sentiment que le vote ne changera rien à rien, et quand l’information n’est pas fiable. Donc, quand les électeurs potentiels voient toujours les mêmes têtes, les mêmes programmes, les mêmes promesses, ils ne voient pas l’intérêt de se précipiter vers les isoloirs.

abstention rené le honzecLes partisans du vote obligatoire font valoir l’argument de la démocratie : comment l’intérêt général peut-il être connu et légitimé si une élection libre ne vient pas le faire valider par une majorité de citoyens ? James Buchanan (prix Nobel) et Gordon Tullock ont répondu en évoquant « le miracle de l’isoloir » : comment le citoyen moyen, en général guidé par son intérêt personnel (donc égoïste et mesquin, disent les antilibéraux) en vient-il à l’oublier, voire à le sacrifier, pour ne prendre en considération que l’intérêt général ?

Il faut donc être lucide : ceux qui votent ont de bonnes raisons personnelles de se prononcer pour ou contre, et ceux qui ne votent pas tout aussi bien. Enfin, le mode de scrutin a aussi son importance : le scrutin majoritaire semble moins représentatif que la proportionnelle totale ou partielle ; quand on est sûr que « son » candidat n’a aucune chance, on s’abstient. Mon jeune collègue constitutionnaliste, Jean-Philippe Feldman, m’a fait remarquer que, s’agissant d’une consultation nationale, la stabilité gouvernementale implique une majorité sans compromis ni coalition – c’est la nature même du parlementarisme, et la décomposition actuelle de la majorité provient de son habit d’Arlequin, les calculs électoraux passant avant les choix de programmes (quand ils existent). Madame Merkel passe de mauvais moments avec la « grande coalition ».

Je sais que certains d’entre vous considèrent l’abstention comme un vote négatif. Vous avez rejeté la vie politique, qui à votre sens tient une place démesurée dans la vie courante, vous savez que votre avenir ne repose pas sur les décisions prises par les assemblées élues. Sans aller jusque-là, vous avez rejeté la classe politique, qui vous semble nulle et corrompue. Mais de ce point de vue, vous avez aussi pu porter vos suffrages sur des candidats « hors du système ».

Cela fait beaucoup d’électeurs qui n’ont pas trouvé chaussure à leur pied. J’en viens ainsi à ce qui me semble intéressant dans le choix de l’abstention, mais aussi des votes « utiles » ou de « refus ». Ce choix, à mon sens, a été fait par un électeur sur trois, tandis que le gouvernement actuel recueille l’accord positif de moins de 20 % des citoyens.

Ce qui est intéressant, c’est que l’attente de ces Français soit déçue. Il y a une demande potentielle de changement radical, mais elle ne trouve aucune offre politique qui lui réponde.

Voilà qui est une ouverture remarquable pour le libéralisme français, qui n’a plus aucune expression politique et parlementaire depuis au moins treize ans. Je me dis alors qu’il y a deux possibilités : ou bien un processus endogène conduit certains hommes ou groupes actuels à offrir un programme vraiment libéral et à conquérir les suffrages virtuels, ou bien un processus exogène secrètera un homme ou un groupe en dehors de la classe politique actuelle (tous partis confondus). Vous me jugerez sans doute naïf, mais je suis décidé à travailler dans cette perspective, en m’appuyant sur l’armée de réserve de la société civile. Sinon, je serais résigné à accepter la énième version du socialisme, déclinée avec talent par la droite et la gauche depuis un demi-siècle. Et le moment venu je m’abstiendrais.


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  • A quand une « Lettre ouverte aux (députés) abstentionnistes » ?

  • quand je pose la question à mes amis abstentionnistes , je reçois toujours la même réponse : ras le bol d’être pris pour des jambons ; ras le bol de la corruption de ces donneurs de leçons ( faites ce que je dis…..) , , ras le bol de voir toujours les mêmes revenir inlassablement sur le devant de le scène politique pour se faire élire via des promesses et des mensonges , sans parler de leurs loies et réformes dans lesquelles ont se noient alors que les zélus s’èxonèrent de toutes contraintes sans même se cacher ; évidement , même si moi , à ce jour je vais voter , je comprend parfaitement ceux qui ne se déplacent plus ;

    • Aux dernières élection cantonales , le total des votes nuls , blancs , abstentions et des non inscrits dépasse les 65 % des membres du corps électoral …ce qui signifie que le groupe politique qui dirige le département et croque vos sous a , au maximum 18 % des voix des membres du corps électoral …il y a un big pb démocratique , que nos fonctionnaires élus cachent sous la poussière de lois décidant que l’absent a tjrs tort …mais cela est dangerous , car alimentant populisme et méfiance ( juste , à mon avis ) pour les vaillants qui savent que la démocratie , c’est faire le bonheur des gens malgré eux !!!

    • Aller voter pour se faire entuber ?

      Perso cela dépend de la météo….

    • Marie,
      Quand je vois les professionnels de la politique voulant imposer un vote,
      je me dis « les neutres vont polluer les expressions volontaires ».
      Et puis, après réflexion :
      « obliger à exprimer une opinion aux ‘sans-opinion’, c’est un coup de génie des professionnels de la politique. Réellement un coup de GÉNIE ! »

  • certains jouent au loto car ils espèrent gagner…. il n’y rien a gagner dans une élection , il n’y a aucun choix a faire , un seul numéro , le zéro , seul l’organisateur est gagnant.

  • Article très intéressant qui « vient du coeur ». Sujet qui me travaille également.
    Dans l’abstention, il y a une déception a priori quant à l’offre politique, mais de fait, ça revient à accepter a posteriori n’importe quel résultat qui sortira. Je préfère faire un choix, même par défaut (la perfection n’existe pas et on vote plus pour rejeter que pour choisir).
    En tout cas, je pense comme vous, c’est une opportunité énorme pour le libéralisme. A l’intérieur des partis existants ? (et ce ne peut être qu’à droite) ou à l’extérieur ? Difficile à dire.
    La première branche de l’alternative parait plus simple matériellement à mettre en oeuvre, la seconde parait plus crédible philosophiquement.

    • « A l’intérieur des partis existants ? »

      Certains ont essayé, ils ont eu des problèmes. Les partis en place sont sclérosés de partout. Leurs élus veulent essentiellement conserver leurs sièges. Ils continueront à tenir le discours que la majorité des électeurs a envie d’entendre.

      Je ne connais pas bien le Parti Libéral Démocrate. Est-ce qu’on peut espérer un sursaut de ce côté?

      Une nouvelle offre politique ne peut venir que d’un nouveau parti. Nous Citoyens est une expérience intéressante mais son programme est très loin d’être libéral. En tout cas créer un nouveau parti (ou faire grandir un petit parti comme NC ou le PLD) et se faire entendre de la population c’est un énorme boulot et un énorme budget.

      • « c’est un énorme boulot et un énorme budget. » : Oui, c’est pourquoi je n’écarte pas la possibilité d’une voix libérale à l’intérieur d’un parti existant. D’ailleurs, ce serait la seule façon intelligente pour un parti de droite de de démarquer des autres partis.
        « Ils continueront à tenir le discours que la majorité des électeurs a envie d’entendre. » : si c’est la cas, aucune chance pour aucune voix libérale d’où qu’elle sorte.

        • « si c’est la cas, aucune chance pour aucune voix libérale d’où qu’elle sorte. »

          Il y a une chance, mais c’est un travail de longue haleine. Il faut faire preuve de pédagogie et surtout d’une vision de long terme qui donne envie. Pas facile mais il faut garder l’espoir…

    • Le problème n’est pas la signification de l’abstention, mais celle du vote. Voter, c’est permettre à celui qui sera élu de se targuer de vous représenter, et ça, ça m’est insupportable avec les zozos actuels.

    • Au contraire. En votant vous acceptez tacitement les règles du jeu. C’est lorsque vous votez, que vous acceptez le résultat du vote quelqu’il soit.

    • Bonjour,

      L’électeur a 2 visions : les médias télévisuelles et la commune dans laquelle il vit. L’une et l’autre sont pratiquement identiques.

  • « je suis décidé à travailler dans cette perspective »

    Que faut-il comprendre? Jacques Garello va se présenter aux prochaines élections? Enfin il y aurait un candidat libéral pour qui voter?

  • S’abstenir c’est laisser les autres décider à votre place. Si vous considérez que tous les candidats se valent, mais est-ce bien le cas?

    • Encore faut-il être démocrate.

      Dans tous les cas, donner son vote, c’est donner sa « part de pouvoir » à un tiers. En supposant que chaque français dispose de la même « part de pouvoir » (ce qui est discutable), on va la donner à un « autre ».
      Au final, à moins d’être candidat élu, c’est toujours un autre qui décide à notre place. Et si les politiques étaient connus pour respecter leurs promesses, ça se saurait 🙂

      Personnellement, je justifie l’absentionnisme par le ridicule même de la constitution de la Veme République. On ne vote pas pour un président, on vote pour un dictateur omnipotent et son groupe. Pour pas que ça se voit trop, on organise l’alternance (« saine ») entre deux (voire trois) partis populistes qui ont des programmes harmonisés.
      Aucun contre-pouvoir, aucun contrôle de la part du citoyen sur le gouvernement (alors que merde c’est la base quoi).

      La République, c’est une vaste blague.

    • Voter c’est participer à une vaste farce. C’est donner une légitimité à tous ceux qui contribuent à dévoyer l’essence même du vote. C’est cracher à la gueule de tous ceux qui se sont battus et sont morts pour la liberté.

  • « les mêmes têtes, les mêmes programmes, les mêmes promesses » et surtout les mêmes résultats : plus d’impôts, plus de dette, plus d’assistanat, plus de politiquement correct, de vivrensemble, de lois, de règlements et d’emmerdement généralisé de la population !

  • 20 millions d’automobilistes, soit la moitié des « 40 millions d’automobilistes » sont les abstentionnistes écœurés de l’injuste répression de droite et de gauche.

    Lisez gratuitement: http://www.monbestseller.com/manuscrit/radars-et-justes-sanctions-texte-integral?page=1#comment-13049

    Vivement qu’un vrai libéral annonce son programme anti-liberticide.

  • Je m’abstiens car c’est la seule forme de contestation reconnue. Demandez au lendemain d’une élection aux gens quel était le taux d’abstention: tout le monde le connait. Demandez leur le nb de votes blancs, bonne chance !!
    J’irai voter (blanc !) quand les résultats seront présentés sous la forme, par exemple: Hollande 24%, Sarkozy 22%, Blanc 54%.

    • Ca fait 30 ans que je ne vote pas et je suis bienheureux de savoir qu’aujourd’hui j’appartiens a la majorite. Voter pour une usurpation de la democratie au nom des principes sacro-saints des pseudos sociallistes post revolutionaires, non merci! Quand on remettra les valeurs chretiennes et l’Esprit au coeur du debat alors cela pourra m’interesser. Le mensonge et l’ego ca suffit! Merci encore une fois de vos excellents articles. Quand les gens comme vous auront droit de cite en France alors l’espoir pourra renaitre….

  • Comment se sentir concerné par le tableau qu’offre la vie politique française ? La plupart des élus, même de « terrain » se livrent à l’attribution de prébendes inouïs, et se tiennent bien entendu les coudes pour en avoir « toujours plus ». La France est une monarchie qui a remplacé ses nobles par une noblesses d’élus, retour à la case départ de 1788 en fait.
    La faute à qui ? Mais à nous tous, électeurs, abstentionnistes ou non. Si nous « bottions » un peu plus les fesses de celles et ceux qui nous gouvernent (y compris au niveau local…) les choses iraient probablement mieux dans ce pays. Mais la peur, peur de celui qui détient « le pouvoir de nuisance », peur des ennuis, peur de tout perdre, peur du fisc (ah le fisc !!…). Et cette peur qui empêche les abstentionnistes, pourtant majoritaires, de faire basculer les pouvoirs en place… Peur de l’inconnu, peur de tout en fait. Le libéralisme ?? A l’UMP la plupart des « élites » sont des anti-libéraux convaincus, alors au PS…

  • Partageant votre opinion selon laquelle l’abstentionnisme est un choix légitime du fait du manque d’offres politiques. Je reste toutefois sceptique quant à son efficacité dans notre système, je suis pourtant moi même un « abstentionniste volontaire ». Une solution plus viable que l’abstention serait peut-être la reconnaissance (et surtout la prise en compte!) du vote blanc. Cela permettrait de réellement refléter un choix politique. Et qui sait, un jour peut-être nous verrons naître un parti libéral complétant l’offre sur le marché politique.

    • Les élections c’est fait pour choisir. Voter blanc ou ne pas voter c’est laisser les autres choisir.

      On peut imaginer des modes de scrutin où le vote blanc est pris en compte comme un « non à tous les candidats ». Cela ne peut mener qu’au blocage du système.

      Si les candidats ne vous conviennent pas, présentez-vous!

      • Voter c’est donner apporter son soutient. C’est donner une légitimité.

        Voter dans les conditions actuelles, c’est être complice des dérives liberticides actuelles, puisque tous les partis ou candidats sérieux actuels y participent avec un optimisme non feint.

        Si des gens sont morts pour qu’on ait le droit de vote, je considère que c’est une insulte à leur mémoire de participer au vote quand il est à ce point dévoyé.

        Ceux qui sont morts pour la liberté ne l’ont pas fait pour qu’on participe à sa destruction et à la mise au servage de tout un peuple.

        « Si les candidats ne vous conviennent pas, présentez-vous! »

        Hahaha! Bonne blague.

        • « Hahaha! Bonne blague. »

          Je n’ai pas dit que c’était facile…

          Râler contre les politiciens actuels c’est facile. Proposer une alternative c’est une autre paire de manches.

          • De toute manière en France l’importance du vote est dévalorisée car on voit bien que c’est « la rue » (ou les sondages) qui gouverne. L’autorité issue des urnes est donc toute relative.

          • fm06: « Râler contre les politiciens actuels c’est facile. Proposer une alternative c’est une autre paire de manches. »

            Pas tellement, je propose une vraie démocratie, celle ou le peuple a vraiment le pouvoir législatif, comme en suisse ou cela fait des merveilles. (600 votations en 30 ans, salaires double, 3.6% de chômage, tous les comptes dans le vert)

            En France ce mot « démocratie » est utilisé pour décrire un processus qui est exactement l’inverse de ce qu’il signifie: Le peuple y abandonne son pouvoir au profit d’une oligarchie consanguine qui a tous les moyens et aucune responsabilités.

            Afflux de fric gratuit et aucun compte à rendre, qui peut encore croire que l’élection de qui que ce soit peut aboutir a autre chose qu’un pillage en règle au profits des corporation amies et alliées ?

            Le problème c’est que les français sont d’indécrottables royalistes régicides, ils ne comprennent absolument pas ce qu’est la démocratie.

          • Proposer une alternative ? Et si je n’ai pas envie de pouvoir ? Dois-je subir les envies des autres ?
            Dois-je chercher le pouvoir, à force de manigances et de manipulations, pour rendre le monde politique moins (a)vide ?

            Vous ne voyez pas le cercle vicieux 🙂 ?

            « Proposer mieux » ne change pas un système, malheureusement.

      • ben justement vivement le blocage, si cela peut réveiller les politiques et leur faire prendre conscience qu’être élu avec 10% des électeurs, y a comme un problème, cela me va.

        • Les politiciens s’en moqueront toujours, du moment qu’ils seront élus. C’est aux électeurs de prendre conscience, et c’est bien pour les en empêcher que certains veulent rendre le vote obligatoire.

      • Le systeme s’est bloque tout seul et il faut maintenant un tremblement de terre et le chaos pour que les choses changent. Une nouvelle constitution qui impose aux candidats un CV professionnel, de presenter leur equipe avant les resultats, un arret du cumul des mandats pour les maires de grandes villes, un principe de grands electeurs qui elisent officiellement leur leader au vu et au su des francais…des solutions il y en a…..a la condition d’etre honnete.

  • Mais voter a un coût : …, mais aussi consacrer un laps de temps à s’informer sur les candidats, leurs programmes.

    Elle est bonne celle là.

  • Si on m’oblige à voter je voterai systèmatiquement blanc…!

  • Il y en a aussi qui ne votent pas car ils estiment n’y rien comprendre et sont donc incapable de départager les candidats. C’est finalement prendre le vote comme quelque chose de plus sérieux, attitude qui est plus responsable que chez tous ces électeurs qui votent avec leur pieds.

  • Le système électoral français est totalement bloqué. Etre élu aujourd’hui c’est soit accepter totalement les « diktats » de ceux qui sont « aux manettes », donc se soumettre et la fermer, ou bien être soi même en haut de l’affiche, et donc y consacrer beaucoup de temps, et d’argent. Or, d’argent justement il en faut pour se présenter et être élu, car il faut bien, en parallèle, vivre. Donc vous voilà contraint de passer sous les fourches caudines d’un parti, puisqu’il finance, de fait, votre élection. A moins, bien entendu, de trouver des financements privés suffisants…

  • J’ai pas voté, le docu, ultra intéressant et tout à fait mon avis :
    https://www.pinterest.com/pin/540009811543243158/

  • En 2017 on risque d’avoir au second tour un duel Sarkozy face à Le Pen. Je ne m’abstiendrai pas. Mais je ne voterai pas pour une personne poursuivie x fois par la justice. Je ne voterai pas non plus pour le FN. Je voterai blanc.

    • Je serais intéressé à savoir pourquoi vous préférez voter blanc à vous abstenir.

      • Je trouverais dommage de seulement m’abstenir alors que je ne veux ni l’un ni l’autre comme président. Avant la présidentielle il y aura la primaire de l’UMP. Je dépenserai les 2 euros nécessaires pour voter. Je ne sais pas pour qui. Mais, c’est sûr, pas pour une personne mise en examen et/ou ayant le statut de témoin assisté. Mon vote servira à l’écarter.

        • Eh bien moi, d’une part j’ai toujours le sentiment de m’être fait manipuler si je vote pour quelqu’un sans vraiment adhérer à ses idées mais parce que je veux m’opposer à son opposant, mais surtout d’autre part j’ai constaté que c’était une règle générale dans la vie que les décisions qu’on prenait uniquement contre quelque chose ou quelqu’un se révélaient à l’usage pire que de n’avoir rien fait. Je ne veux pas vous décourager, mais je pense que vous risquez fort de voter pour quelqu’un qui ne sera pas meilleur que celui que vous voudrez éliminer, mais dont simplement vous ignorez encore les turpitudes.

          • Je regrette qu’un parti politique puisse laisser des personnes présumées innocentes concourir à sa primaire. C’est pourquoi je pense que je dois participer au vote pour élire le candidat de la droite « classique » même si ma seule intention n’est que d’éliminer quelqu’un.
            Je pense aussi que ça ne serait pas respecter les citoyens et leur droit de vote si on leur proposait de choisir en 2017 entre un candidat A, poursuivi x fois par la justice, et un candidat B.
            C’est pourquoi je souhaite que les conditions d’inéligibilités soient modifiées avant la présidentielle.

  • Vote ou pas vote, nos politiques s’en foutent car une fois élus, c’est: « cause toujours tu m’intéresse ».
    Nous avons aussi le droit de mépriser ceux qui nous méprisent ….

  • Voter, c’est accepter le principe démocratique. C ‘est accepter que chacun de nous, pris individuellement, appartient en définitive à la collectivité. Dans un monde de démocratie totalitaire, qui se permet tout, qui ne prétend connaître aucune limite à son pouvoir, par la violence taxation ou bien réglementaire, voter, c’est déjà souscrire à un principe esclavagiste. Voter, c’est déjà être un salaud (pour parodier les pseudo grands des intellectuels de comptoir de café d’une autre époque 🙂 )

    Comme le rappelait deja Isabel Paterson il y a bien 80 ans, ce n’est pas la liberté et l’égalité qui sont incompatibles, mais la liberté et la démocratie ( in The God of the Machine).

    Monsieur Garello, lui visiblement, a choisi : ce sera plutôt la démocratie, et donc par nécessité, pas vraiment la liberté. Au moins les choses sont claires.

  • je voterai lorsque la loi du plus fort sera supprimée. Dans les petites communes qui ne défendent même pas les intérêts républicains mais l’intérêt personnel ce n’est pas démocratique. La commune n’est même pas défendue. Le vivre ensemble non plus. C’est triste dans la petite commune dans laquelle je vis. Heureusement la gentillesse des voisins est importante

  • Jacques Garello en a fait un article, j’en ai fait un livre publié fin mars aux éditions 7Ecrit.

    Pourquoi ai-je écrit DÉMOCRATIE EN PÉRIL, Le Regard d’Une Citoyenne Engagée?

    Le fatalisme ambiant émanant tant des femmes et des hommes aux affaires, que des citoyens, m’exaspèrent. Je ne supporte plus l’inertie, la perpétuelle fuite en avant d’une majorité de nos décideurs publics, le recours aux discours populistes qui trompent l’appréciation citoyenne.

    Chacun, élu ou non élu, doit comprendre qu’il peut agir sur les événements. La politique ne doit pas être l’affaire de quelques-uns, elle ne doit pas être l’affaire de clans. La démarche individualiste des « carriéristes » qui surpasse de plus en plus la démarche collective est néfaste pour un renouvellement salutaire de la classe politique, à laquelle aspirent de nombreux citoyens.

    Chacun doit comprendre qu’il est tout aussi responsable que les « politiques » de la situation de la France. Qu’il boude les urnes ou qu’il pratique un vote impulsif, il choisit ceux qui conduisent la destinée du pays. La médiocrité du personnel politique est de son fait. Je ne sais de quoi sera fait l’avenir mais j’ai une certitude : nous n’avons pas le droit de baisser les bras tous autant que nous sommes.

    Résumé du livre : Avec pour toile de fond son expérience d’élue locale, l’auteure dépeint une république aux mains de castes de notables. Une aristocratie nuisible, tout aussi responsable que les énarques parisiens du dégoût des citoyens pour la politique et de la montée des extrêmes.
    Une France souffrante, riche de talents et de ressources, qui peut encore surprendre.
    Une démocratie où le mépris envers l’électorat, envers le militantisme, atteint son paroxysme. Nous pouvons nous en détourner totalement, l’achever ou la sauver. A nous de faire le bon choix, de faire preuve de clairvoyance civique.

    http://7ecrit.com/…/democratie-en-peril-le-regard-dune-cito…

  • Rendre le vote obligatoire : une fausse bonne idée. Une solution mathématique à un problème bien plus profond intrinsèque à la fois à l’organisation politique et au milieu politique. Ce qui pouvait autrefois apparaître comme une solution pour relever la participation électorale comporte désormais deux principaux dangers à ne pas négliger : le premier, augmenter le vote impulsif contre une personne et non pour un projet de société ; le second, favoriser la montée des extrêmes.

  • Je ne crois pas que l’abstention soit une chance pour les libéraux. Je penses qu’une bonne partie des abstentionniste sont des étatiste déçu de la moindre intervention étatique et des promesses liberticides non tenu. Ils sont donc dégoutés de voir que l’état est « impuissant à organiser la société ». La grande masse des abstentionniste ne votera jamais libéral mais si demain vient un homme providentiel charismatique promettant des lendemain qui chante vous verrez des records de votant comme au venezuela pour élire chavez.

  • Quelle confusions ! incroyable !
    d’ abord il ne s’ agit pas de rendre le  » vote obligatoire  » contrairement à ce que certains prétendent mais l’ élection obligatoire ( on vote une loi , on élit une personne
    ensuite  » vote obligatoire  » est une expression totalement absurde sauf il est vrai dans des pays comme la France pour la raison simple qu’ il est totalement impossible en démocratie authentique que tous les gens connaissent tous les dossiers de nouvelles lois proposées et donc soient aptes à les voter

    • noe: « il est totalement impossible en démocratie authentique que tous les gens connaissent tous les dossiers de nouvelles lois proposées et donc soient aptes à les voter »

      Avec 5 millions de chômeurs et 8 millions de pauvres dans un des pays qui taxe et régule le plus au monde, vous prétendez que les élus ont eu l’air de comprendre les lois qu’ils écrivaient et votaient entre eux ?

      En Suisse, les citoyens votent les lois, et même les initient. Ça donne 5000 euros de salaire médian contre 1600 en France, 3.6% de chômage des jeunes contre 25% et 40% de dette en réduction à la place de 100% en augmentation incontrôlée.

      Aucun pays ne peut s’en sortir avec les 70 lois par année écrites et votées par quelques dizaines de types comme en France, c’est de la folie. Et un peuple est incomparablement moins médiocre pour faire des choix dans un processus législatif plus lent et plus mesuré.

      • En Suisse aussi les journées ont 24h ! Comprenez qu’ un vote obligatoire est absurde parce que votre emploi du temps ne vous permet pas forcément au cours de votre vie de prendre suffisamment connaissance de certaines propositions de lois et donc pour moi il est préférable de s’ abstenir mais on peut aussi choisir le pile ou face !

        • noe: « Comprenez qu’ un vote obligatoire est absurde »

          Et je suis 100% d’accord évidement.

          Je me borne à souligner que c’est le vote tout court en France qui est absurde. Choisir le prince dirigeant d’une cour inamovible, quel farce en fait de choix et de pouvoir.

          noe: « parce que votre emploi du temps ne vous permet pas forcément au cours de votre vie de prendre suffisamment connaissance de certaines propositions de lois »

          En suisse les votation sont très bien renseignée avec une brochure neutre, les mots de partis, les explications sur la loi et ça tombe très bien parce que ne vont voter que les gens qui se sentent concerné/impacté par la nouvelle loi.

          Les journées n’ont que 24h mais il faut 2mn pour s’apercevoir qu’un loi va venir pisser sur vos libertés et c’est bien pour cette raison que la suisse maintient sa trajectoire libérale.

  • Ca fait 30 ans que je ne vote pas et je suis bienheureux de savoir qu’aujourd’hui j’appartiens a la majorite. Voter pour une usurpation de la democratie au nom des principes sacro-saints des pseudos sociallistes post revolutionaires, non merci! Quand on remettra les valeurs chretiennes et l’Esprit au coeur du debat alors cela pourra m’interesser. Le mensonge et l’ego ca suffit! Merci encore une fois de vos excellents articles. Quand les gens comme vous auront droit de cite en France alors l’espoir pourra renaitre….

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L’abstention est un phénomène complexe qui touche toutes les démocraties des pays développés et la démocratie française en particulier. Elle est devenue l’un des symboles de la crise que les démocraties traversent au XXIe siècle.

La sociologie électorale privilégie l’approche inductive et fait régulièrement le point sur l’évolution du profil des abstentionnistes. L’économie politique préfère l’approche déductive et l’hypothèse de rationalité.

Elle pose une question simple : est-il rationnel de voter ?

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Par François Facchini. Un article de l'Institut économique Molinari

La dépense publique en France est un thème récurrent des campagnes électorales depuis la prise de position de Valéry Giscard d’Estaing, alors troisième président de la Cinquième République, qui affirmait qu’au-delà d’un ratio de 40 % de prélèvements publics obligatoires sur la production (produit intérieur brut), le régime économique pouvait être qualifié de socialiste.

Elle a aussi été au cœur des débats de l’élection présidentielle de 2017 et indirectement au ... Poursuivre la lecture

La proposition d'interdire l’acte d’abstention est un des avatars récurrents de nos hommes politiques. Les taux d'abstentions élevés signalent pour eux l'échec de ce régime politique appelé démocratie. Régime politique qui est devenu immoral et attentatoire aux libertés individuelles compte tenu d'une conception ancienne et socialiste de ce que peut être le vivre ensemble.

Ne soyez pas ignorant de ce que signifie pénétrer dans un isoloir, mettre secrètement un bulletin de vote dans une enveloppe, et la glisser dans la fente d'une urne.... Poursuivre la lecture

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