Élections au Royaume Uni : erreur des instituts de sondage ou versatilité de l’opinion ?

La large victoire de David Cameron a été une surprise pour les médias. Les instituts de sondage se sont lourdement trompés.

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David Cameron (Crédits : Number 10, licence CC BY-NC-ND 2.0)

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Élections au Royaume Uni : erreur des instituts de sondage ou versatilité de l’opinion ?

Publié le 9 mai 2015
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Par Claude Robert.

David Cameron (Crédits : Number 10, licence CC BY-NC-ND 2.0)
David Cameron (Crédits : Number 10, licence CC BY-NC-ND 2.0)

Rares sont les erreurs aussi manifestes des prévisions de vote que celles avérées jeudi lors des élections au Royaume Uni. Les sondages annonçaient la veille même des scores historiquement serrés entre conservateurs et travaillistes. Le lendemain, les urnes révélaient une victoire écrasante, et tout aussi historique, du parti de David Cameron. Le plus étonnant est de constater que l’ensemble des instituts de sondage a commis la même erreur en anticipant non seulement une absence de majorité absolue, mais des scores à peu près égaux entre les deux principales formations britanniques.

L’image des instituts de sondage n’avait pas besoin de cela. Les quolibets ont fusé très rapidement, les médias parlant d’erreur monumentale, le maire de Londres y allant de ses formules humoristiques : « Les instituts de sondage devraient commencer par se sonder. » Pourtant, il n’est pas certain que de telles critiques soient méritées. Pourquoi ?

Parce que les sondages ne sont pas des pythies qui tentent de deviner le futur. Leur objectif est somme toute assez modeste et consiste au contraire à mesurer l’état de l’opinion à un instant donné. Les méthodes utilisées pour les échantillonnages ne visent d’ailleurs qu’à rationaliser la collecte des informations. Il serait en effet stupide de vouloir interroger la totalité des électeurs pour avoir une idée fiable de ce qu’ils pensent faire dans l’isoloir. Grâce aux méthodes statistiques basées sur la loi normale (ou loi de Gauss), il est tout à fait possible d’obtenir une photographie fidèle en n’interrogeant qu’une partie représentative d’un ensemble. À moins d’outrepasser ces règles de calculs d’échantillon, d’estimation de degré de précision et d’intervalles de confiance, ce que ne peuvent décemment pas faire les instituts de sondages, de telles surprises sont inquiétantes et doivent être impérativement analysées.

Il existe parfois des biais que les instituts doivent connaître sous peine de ne pas obtenir de résultats fiables. Une fois ces biais connus, ceux-ci peuvent faire l’objet de « redressements ». Les cas les plus connus de ces dernières années en Europe concernaient les scores du Front National en France et de Silvio Berlusconi en Italie. Les sondages avaient considérablement sous-estimé leurs résultats respectifs. Dans les deux cas, le biais avait une même origine. Que ce soit en Italie ou en France, la pression médiatique était tellement forte contre Berlusconi et la famille Le Pen que seuls les électeurs courageux osaient affronter le jugement des enquêteurs et avouer leur véritable choix. Un pourcentage non négligeable d’entre eux préférait adapter leurs réponses et sauver les apparences au moment de l’interview. Ce phénomène « de rationalisation » est un biais classique en matière de sociologie et se retrouve chaque fois que les réponses à un questionnaire peuvent donner lieu à une réprobation. Connaître la part des répondants qui a travesti ses réponses pour sauver la face permet de corriger les sondages et d’obtenir des résultats beaucoup plus fiables. De même que chaque questionnaire doit faire l’objet d’un test afin de vérifier qu’il est bien compris, et qu’il ne génère pas en lui-même des réponses de circonstance .

Dans certaines investigations encore plus délicates, le biais peut toucher la totalité des répondants. Il s’agit alors de ce que l’on appelle, en sciences humaines, le « syndrome du test » : le seul fait de poser la question induit des réponses biaisées. Soit parce que le sujet est trop personnel, soit parce qu’il est moralement tabou, etc.

Or ni les enjeux de l’élection au Royaume Uni, ni même les candidats ou les partis en lice, ne semblaient de nature à déclencher ne serait-ce que des réponses de « rationalisation ». Aucun candidat n’était en effet ostracisé par les médias, aucun parti ne sentait le soufre. Que s’est-il donc passé ?

Plusieurs hypothèses peuvent expliquer ce phénomène :

  • Le seul fait d’avoir sur-communiqué sur le risque d’absence de majorité a probablement alerté l’opinion publique. Celle-ci s’est alors adaptée à ce risque. Il ne faut jamais oublier que l’opinion publique n’existe pas en soi. C’est la somme des jugements collectés à un instant donné, ni plus ni moins.
  • L’un des candidats, David Cameron, dont c’était le rôle, semble avoir beaucoup capitalisé sur ce risque au tout dernier moment, ce qui a pu aider à retourner une part significative de l’électorat.
  • Une partie de l’opinion publique ne prend pas au sérieux les instituts de sondage, et se joue d’eux en répondant n’importe quoi aux questions. Ce problème constitue d’ailleurs un risque majeur pour les instituts car leur métier serait rendu beaucoup plus difficile.
  • Une partie de l’opinion a simplement changé d’avis le jour du vote, pour une raison que l’on ne connaît pas.
  • Les instituts de sondages se sont tous trompés dans leur échantillonnage ou dans la façon de rédiger le questionnaire. Mais peut-on vraiment l’imaginer ?

Pour la crédibilité des instituts de sondage, il est bien évidemment impératif d’analyser ce qui s’est produit et de lever le doute. Le jour où les instituts ne seront plus pris au sérieux, ils ne pourront plus faire leur job.


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  • Ce qui est intéressant dans les sondages est de voir la tendance. Comment évolue la moyenne lissée des résultats car une tendance a une inertie très forte et elle varie très lentement.
    J’aurai voulu pouvoir examiner cette tendance pour cette élection.

  • La dictature des sondages exerce une influence sur la démocratie.

    Il est clair que face à l’inconnu et l’instabilité promise, les electeurs se sont rabattus sur le refuge conservateur.
    Pour voir les résultats des sondages, il faut regarder qui les financent.

    Il vont bien nous sortir des sondages sur le changement de vote…au derbnier moment.

    • Je veux bien admettre votre hypothèse; j’en ai une autre, tout aussi plausible: on n’en saura jamais rien! Quel fut l’influence de la naissance de « Charlotte » sur ce scrutin? Il y a quand même eu une phase de bonne humeur ou d’euphorie de type émotif non rationnel! Quel est l’influence de la météo sur un scrutin?

      Les statistiques ne sont qu’une approche mathématique simplifiant la façon de comprendre (d’appréhender?) une « réalité » par un taux d’approximation qui peut être défini et donc une crédibilité ou une fiabilité qui quand on est sérieux, remplace les points par des lignes correspondant au « plus ou moins » de l’exactitude de la donnée recueillie.

      Si cette donnée n’est pas une mesure physique fiable, comme dans une élection, les biais se multiplient à volonté. On dit qu’un sondage est une photo instantanée (ce qui est faux, mais passons) non faite de pixels mais de zones où pourrait se trouver le pixel: c’est donc une photo qui, par construction, est déjà floue!

      Tant pis pour ceux qui s’y fient!

      J’ai entendu dire que la Belgique, pays lui aussi voisin, avait été approchée pour deux potentialités: se retrouver à devoir créer un gouvernement de coalition (ce sera pour une autre fois) et l’expérience toujours pas terminée d’un système plus ou moins fédéralisant un pays, au cas où l’Écosse voudrait son autonomie sans vraiment vouloir quitter le bien nommé « Royaume Uni » (la Catalogne pourrait être un autre type de modèle).

  • Posons les vrais diagnostics : ces élections sont une farce. Ni plus ni moins.

    La preuve par les chiffres : nombre de voix et nombre de sièges.

    http://www.zerohedge.com/sites/default/files/images/user3303/imageroot/2015/05/20150508_uk.jpg

    C’est tout ce qui compte.

    Le duel « serré » est tout bonnement une instrumentalisation orchestrée. Il fallait donner du peps à une campagne absolument sans saveur (UKIP mise de côté, les questions relatives à l’immigration soigneusement mises sous boisseau).

    • Non ce n’est pas une « farce » puisque le découpage électoral et le vote majoritaire étaient connus d’emblée!

      Maintenant que le vote majoritaire ne soit pas le plus démocratique (pas plus que les binômes « mascumin-fémiculin »), vous prêchez un convaincu!

      Le proportionnel tente d’être mieux approchant, d’autant plus que le pourcentage de voix pour obtenir un siège diminue et que les « zones » (canton, comté, district etc..) soient plus équivalents en nombre d’électeurs potentiels.

      On a dit et répété que ces élections, en Grande-Bretagne, correspondaient à 4 tours de scrutins en France: en voilà de belles économies à faire!

      • L’élection à la proportionelle est une faribole dont le seul mérite est de boulonner à leur poste des politiciens habiles manoeuvriers. Avec un tel système, le candidat n’a acun besoin de se confronter aux électeurs, il lui suffit de s’assurer d’une bonne position sur la liste de son parti.
        L’exemple du l’UKIP est flagrant. Même si ils n’ont eu qu’un député, leur discours et leurs idées ont fait partie de la conversation de la campagne et elles ont étées en partie adoptées par les conservateurs. Ils ont donc eu une influence sur le resultat politique bien au dela de leur représentation parlementaire. Tant pis pour leurs candidats, mais tant mieux pour la gouvernance du pays.

        • « L’exemple du l’UKIP est flagrant. Même si ils n’ont eu qu’un député » ils ont fait plus de 12 % à ce scrutin. alors si l’exemple de l’UKIP montre une chose c’est l’injustice de ce mode de scrutin. avec plus de 12 %, ils n’ont obtenu qu’un député alors que le SNP a fait moins de 5 % et en a obtenu près d’une cinquantaine. aux européennes, l’UKIP a fait 26 %

          • Quelle injustice? Le SNP a 56 deputes et n’aura aucun pouvoir. En revanche leur députés seront bien nourris et payés et pouront faire de la figuration. Tant mieux pour eux mais politiquement, sans intérèt.
            L’UKIP n’ a qu’un député mais le parti conservateur a absorbé nombre de leurs idées et David Cameron a été obligé de promettre un referendum sur le maintien du Royaume uni dans l’europe. C’est largement parce qu’il a absorbé ces idées qu’il a une majorité. Du point de vue politique, UKIP a gagné. Evidemment du point de vue de ses candidats qui espéraient profiter du fromage, c’est raté.

            •  » et n’aura aucun pouvoir » si, cameron sera obligé de donner plus d’autonomie à l’écosse (donc plus de pouvoir au SNP)
              « le parti conservateur a absorbé nombre de leurs idées  » là, vous vous trompez lourdement, le parti conservateur (en tout cas une partie de celui ci) avait déja un bon nombre de ces idées. Il ne les a pas absordé à cause de l’ukip vu qu’il les avait déja. le référendum sur l’europe a été fait parce qu’un tiers des députés conservateurs de la précédente législateur étaient eurosceptiques et ont obligé Cameron à faire un référendum. c’est sous pression de son propre camp qu’il a fait un référendum et non pas sous pression de l’ukip (même si cela a joué).

              • Cameron a une majorité absolue, ll a deja fait bien assez de promesses lors du referendum et n’est oblige a rien vis a vis du SNP, dont il n’a pas besoin pour mettre en oeuvre son programme. Donc les parlementaires SNP, pourront allègrement profiter des avantages d’être a Westminster avec pour seule obligation de faire de l’agitation médiatique des qu’ils le peuvent.
                En revanche il a bien été oblige de proposer le referendum européen par l’existence de UKIP. SI il ne le faisait pas, beaucoup d’autres députés auraient suivi l’exemple de Dougals Carswell et change de barque. Les conservateurs auraient probablement étés battus. UKIP a donc été décisif dans la création de la politique du parti conservateur.
                Par ailleurs, dans chacune des circonspections ou les électeurs ont eu le choix entre UKIP et les Conservateurs, ils ont décidé que le candidat conservateur était plus représentatif. Chaque circonspection est donc représentée par quelqu’un choisi par les électeurs. Le méli mélo proportionellomajoritaire que vous suggérez encouragera la création de politiciens hors sol dont le seul talent est de manoeuvrer leur groupuscule. Ils sont déjà bien assez détachés des réalités comme ça pour ne pas leur proposer des situations ou ils n’ont plus a risquer la confrontation avec un corps électoral précis, donc local.

        • le mode de scrutin désavantage doublement ce parti: d’une part, il obtient un faible nombre de sièges par rapport au nombres de voix mais d’autre part, une partie de l’électorat préfère voter pour le parti conservateur plutôt que l’ukip car au sinon, cela donnerait la victoire aux travaillistes. si le scrutin était proportionnelle comme aux européennes, l’UKIP obtiendrait plus de voix (sûrement plus de 20 %).
          En plus, vous vous trompez l’euroscepticisme existait bien avant la création de l’ukip. Une bonne partie du parti conservateur est eurosceptique. Même si l’UKIP n’existait pas, il y aurait eu ce débat. De même que le débat sur l’identité et sur les traditions ainsi que sur l’immigration.
          Pour moi,le meilleur système est un mixte entre le système proportionnel et le système majoritaire (une partie des sièges élues au scrutin majoritaire l’autre au scrutin proportionnelle).

  • L’hypothèse 1 (auquel on rajouter les 2 et 3) oublie d’intégrer les nombreux commentaires et analyses des média, qui forment une perspective quasi commune transformant l’élection en une espèce de référendum. Et comment font les électeurs pour voter sur une question dont les arguments sont souvent parfaitement équilibrés ?

    Les sondeurs rencontrent le même problème que les économistes : champions après coup !

  • La proposition de référudum sur la GB dans l’Europe a du avoir un impact assez colossal largement sous-estimé.
    Il semble que la GB va quitter l’Europe et que les britanniques soient aller voter pour ça (avant goût).

    • « La proposition de référudum sur la GB dans l’Europe a du avoir un impact assez colossal largement sous-estimé » je ne sais pas sûr quoi vous vous basez pour dire cela, lors de la campagne électoral, les britanniques ont surtout parler des affaires intérieurs et très peu des affaires extérieurs.

      • Sur le fait qu’un vote n’est pas toujours [est rarement ?] rationnel, qu’il est dans ce cas précis imprévu des sondeurs, que les media sont biaisés et que ce qu’on observe en France ou dans d’autres pays d’Europe doit bien exister en GB.

        C’est bien sur pure spéculation et on ne peut pas nous français être plus clairvoyants que les sondeurs britanniques pour expliquer comment ils se sont trompés – mais chez nous aussi les sondeurs ont du mal et ont du adapter leurs méthodes …

    • En fait c’est tout l’inverse, ce référendum n’a eu que peu de poids, l’économie et le déficit était la priorité de ces électeurs. Ce référendum était juste un gage donné à l’aile eurosceptique des Tories mais globalement ceux qui n’aiment pas l’Europe ont voté UKIP.

      • Oui et D. Cameron est pro-européen convaincu même si il n’a aucune envie de perdre du pouvoir au profit du Parlement Européen et qu’il s’apprête sans doute à de nouveaux chantages d’une part pour le forcing pour la signature du (dangereux) T.T.I.P., en fidèle cousin respectueux des U.S.A. et d’autre part, obtenir un maximum de libre-échange débridé et autres avantages pour un minimum de sacrifices et de cotisations: c’est depuis longtemps, un pays partenaire pragmatique, égocentrique, cynique et buté dont Nigel Farage était le clown représentatif ou « l’Assurancetourix » au Parlement Européen et à la télé!

        Par contre, j’ai été frappé par quelque chose, chez les Britanniques: c’est leur attachement au NHS (service national de santé), bon, c’est ma branche, mais ce service fut très très mal en point, alors que maintenant ça roule nettement mieux, à la satisfaction générale, semble-t-il.

        • Le TTIP n’est pas du tout dangereux, c’est une magnifique opportunité et un outil incroyable de prospérité. Un traité de libre échange entre USA et UE changerait le monde et serait vraiment bon pour nos économies 🙂

  • la raison pour laquelle les instituts de sondage se sont trompés est très simple, c’est l’indécision d’une grande partie de l’électorat. Il y a même 11 % de l’électorat qui a décidé le jour même des élections. Les indécis en général préfèrent voter pour le parti au pouvoir s’il a un bon bilan (ce qui est le cas ici), ils préfèrent la stabilité.
    Pour un certain nombre de pays, une autre explication des sondages faux est le fait que les électeurs de droite répondent moins aux sondages car ils s’en méfient car ils considèrent que les médias font de la propagande de gauche. Cependant, ce n’est pas le cas en GB qui est l’un des rares pays où la presse est majoritairement de droite

  • Il est probable qu’une partie de l’électorat qui aurait pu voter UKIP à préférer voter pour le parti conservateur pour empêcher le SNP d’entrer dans la coaltion. Pour rappel, en 2010, si les conservateurs n’ont pas obtenu la majorité absolue c’est à cause de l’UKIP

  • « Le jour où les instituts ne seront plus pris au sérieux, ils ne pourront plus faire leur job. » Les instituts de sondage ne sont déjà plus pris au sérieux par les populations. Mais cela ne les empêchera nullement de continuer leur job.

    On oublie trop souvent que le biais principal d’un sondage, c’est le sondeur lui-même. La fameuse « opinion publique » n’est pas la somme des jugements collectés à un moment donné dans la population mais la somme des jugements collectés à un moment donné dans les médias, au sens large de producteurs d’informations, y compris les instituts de sondage. Or, les médias ne souhaitent rien tant que d’imposer leurs opinions à tous par leur pouvoir d’influence. A partir de là, l’erreur d’analyse serait de croire que les sondeurs craignent le genre d’accident industriel qui vient de se produire en GB. En effet, leurs clients ne sont pas les électeurs mais les partis politiques et les médias qui payent les sondages. Il suit que la publication de sondages faux n’a aucune conséquence sur la survie des instituts. Ce qui compte, c’est de publier des sondages conformes à la commande.

    L’exemple français est à ce titre tout à fait remarquable. L’erreur des sondeurs français n’était pas un accident industriel ponctuel mais une démarche inlassablement répétée. Les instituts ne se sont pas trompés une ou deux fois à propos du FN, mais systématiquement pendant plusieurs décennies.

    Dans le cas de la GB, l’uniformité de l’erreur qui semble avoir affecté l’ensemble des instituts est un signe très inquiétant pour la démocratie. S’ils s’étaient trompés de bonne foi, les résultats des divers sondages auraient dû diverger et certainement pas converger. La convergence de résultats faux est une statistique hautement improbable, pour ne pas dire impossible. Autrement dit, l’erreur est probablement volontaire. En soi, c’est une information sur ce que souhaite ardemment « l’opinion publique » et une information qui nous en dit long sur les sondeurs devenus leur propre biais.

  • bonjour ,quoi qu’il en soi et en attendant : Ce Monsieur à opéré les coupes nécessaires : plus de 300000 fonctionnaires / élagué l’assistanat / réformé réellement l’éducation :Tout le contraire de l’action nuisible de nos crétins utopistes .

    • C’est pas difficile et pas nouveau! La France (politicienne, sous la droite ou la gauche) fait des discours, accumule les promesses trimestrielles, triche un peu-beaucoup mais attend que la conjoncture internationale s’embellisse et la remette à flôt , sans changement de cap et sans effort!

      Même la Grèce, malgré ses rodomontades, fait de gros efforts, son chantage n’étant pas pris au sérieux!

      L’Union Européenne a assoupli ses exigences, dans le temps, et c’est Ch. Lagarde qui a avoué, la première, que les exigences étaient irréalistes et mêmes possiblement néfastes!

      • Mikylux: « et c’est Ch. Lagarde qui a avoué, la première, que les exigences étaient irréalistes et mêmes possiblement néfastes! »

        Après 40 année de déficit continu, l’état va emprunter en 2015, 45% de son budget…

        « néfaste » les « exigences » de cesser de vivre à crédit ?

  • L’électeur moyen est peut-être tout simplement doué de davantage de bon sens que nombre de politiciens et sondeurs, dont il a raz le bol.

    • Que je sache, les Britanniques s’occupent beaucoup moins de politique, qu’en France, ce qui est résumé dans leur formule: « Politics? (it’s) Just a joke! ».

  • les sondages sont un outils parfaitement valable, Mais
    les sondages de déclaration d’intention ont eux quasiment aucune valeur pour estimer les intentions, c’est la convolution de la déclaration ( on peut mentir) et de l’intention.

    Un sondage sur la longueur du pénis c’est on baisse les frocs de types au hasard et on mesure, on connait alors bien la « marge d’erreur » …et si vous croyez que vous allez trouver les mêmes résultats qu’en demandant…en plus avec des panels savants…
    et on a aucun moyen de savoir si une personne ment….

    La connaissance de la véracité des déclaration ne peut se faire qu’après coup..

    Le principe que la véracité des déclaration est « devinable » pour des raisons sociologiques qui reposent forcement dur une forme d’inertie sociologique est absurde et démontré faux par les mauvaises estimations récurrentes des sondages…

    C’est une question de foi… on croit au sondage ou pas…parce qu’ils ont bien « marché » la dernière foi…

    Les hommes politiques font des sondages et le principe de questionner des gens , les mêmes d’ailleurs, pour essayer de savoir si une proposition séduit est compréhensible… et en plus c’est le seul moyen …valable ou pas… mais pour vendre des sondages aux gens pour prédire le résultat délections future en prétendant connaitre la marge d’erreur est une escroquerie.

    le pire serait que se développe chez les sondés une mode de répondre systématiquement au hasard aux sondages… va corriger cela…est ce que le gouvernement ferait une loi pour dire qu’il est interdit de mentir à un sondeur ou de ne pas mentir comme les gens en ont l’habitude ?

    Le sondage de déclaration d’intention de vote… donne un résultat différent des élections, du fait , des mensonges des gens ( ça peut faire 100%), de leur changement d’avis ( qui peut être influencé par les sondage) inconnus , de leurs erreurs de vote…sans compter la déclaration d’intention d’aller voter…ou les empêchements circonstanciels d’aller voter de telle ou telle population…tels ne votent pas quand il fait beau…ou qu’un événement sportif a lieu…

    la baraque tient encore debout car les gens ont la vague impression d’etre important quand ils sont sondés et que c’est pas beau de mentir à un sondage car c’est perçu comme utile…

    • « un résultat différent des élections, du fait… » : vous n’envisagez pas que les sondeurs peuvent également mentir, ce qui affaiblit votre démonstration. Or, le fait que les sondages se sont trompés avec la même erreur est pour le moins suspect. Si les sondés racontaient effectivement n’importe quoi, on devrait obtenir à une forte dispersion des résultats des sondages et non une erreur identique pour l’ensemble des instituts. Typiquement, au moins un sondage aurait dû donner Cameron gagnant avec 70% des votes, un autre « Milibang » gagnant avec le même écart. La situation observée en GB est tout simplement impossible si les sondages sont conduits dans le respect des règles statistiques élémentaires.

      • Ce qui est curieux, c’est que, semble-t-il, les bookmakers « annonçaient » sensiblement les mêmes résultats.

        • Il faudrait savoir comment ils travaillent, si les cotes associées à l’événement agrègent simplement les mises ou si elles sont prédéterminées en fonction… des sondages justement.

      • je ne pensent pas qu’ils mentent, mais la phase nécessaire ou on regarde les résultats bruts et on les corrige du mensonge des électeurs est mortifère.

        et un mensonge des sondeurs seraient quand même une très mauvaise publicité…

  • Ils auraient consultés les sites de paris en ligne qu’ils auraient fait des economies car au moins les parieurs ne se sont pas trompés

    • Si c’est vrai, ça mérite d’être suivi: mais c’est clair que dès qu’il y a un enjeu, ça devient plus sérieux qu’un sondeur au téléphone auquel vous avez dit oui, mais qui veut absolument faire rentrer vos réponses personnelles dans ses seules petites cases prévues, lui-même se fichant complètement de vos réponses!

    • faux, les bookmakers se sont aussi trompé. la cote était de 1/50

  • Presque aussi gros ratage avec les dernières élections israéliennes.

  • Tour le monde savait que grâce à la réussite de Cameron sur le chômage, les millions d’emplois, le redressement économique et le rapt de notre 5 ème place pour nous reléguer aux oubliettes de l’histoire de l’économie.. Son parti aller largement triomphé…
    Mais il y a une dynamique de gauche dans les merdias d’Europe, qui pensent qu’en déformant et niant la vérité, ils pourront changer la donne…
    S’il triomphe, Cameron devra appliquer son programme (c’est le seul qui le fait !!! Alors on tremble),
    la sortie de l’Euro est sûre, puis viendra l’Autriche ….et 3 autres pays…
    Pas question pour nos merdias qui se foutent de la politique de MLP, de lui donner raison…Quand tous ces pays auront quitté l’Europe et qu’il ne se passera rien des catastrophes annoncées par les experts en économie qui s’opposent à MLP dans chaque émission… Certains venant de journaux comme Marianne ou Libé.. qui n’ont même pas vu la crise dans la presse..Des experts, on vous dit…!
    On n’est plus dans la politique du mensonge : Cameron, est le seul à tenir ses engagement : d’ailleurs quand il a créé des millions d’emplois : on l’a traité de tous les noms, et les Socialos avaient table ouverte dans nos merdias, que c’était 2 millions d’emplois non rémunérés…
    Des Anglais soi cons, qu’ils acceptent de travaiiler gratuitement pour embêter les Socialos Français et leur inversion virtuelle de la crise du chômage.
    Et nos merdias champions de la désinformation se rabattent sur les mauvais sondages : il y avait de vrais sondages, au RU qui donnaient Cameron largement vainqueur, mais c’était plus simple de ne faire remonter que ceux qui le donnait largement perdant.
    Dès le début d’après-midi on savait que Cameron avait largement gagné « on a laissé le suspens, en fonction des sondages ???!! » (sic!) les sondages sélectionnés par nos merdias de gauche !
    Comme ci les Belges attendaient nos horaires officiels, pour diffuser les vrais résultats..

  • mon correcteur corrige plus vite que moi… il s’agit de « La sortie de l’UE »

  • Les « instituts de sondage » utilisent très souvent la « méthode des quotas » qui n’est pas statistiquement fiable. On postule pouvoir réduire la variance (et donc obtenir des résultats convergeant avec moins d’observations) mais on génère des biais assez violents.
    Peut-êtres avons nous touché ici du doigt la limite de ces méthodes…

    Par contre dire qu’aucun parti ne sentait le souffre ou qu’il n’y avait pas de bais médiatique c’est ne pas avoir mis les pieds en Grande Bretagne récemment: Cameron était vilipendé dans la plupart des médias (même conservateurs) pour sa froideur et sa politique « d’austérité » dont les résultats étaient systématiquement minimisés. Miliband était parallèlement encensé à longueur de colonnes par les médias bien pensants et particulièrement dans tout ce qui n’est pas « médias politiques ». Il était assez difficile au pub de soutenir Cameron (pire encore, de dire du bien d’Osborne).

    Par ailleurs, oui, il est fort probable que nombre de gens oscillant entre Tories et UKIP (et même une bonne part des Lib-dems) aient décidé de changer de fusil d’épaule de voter conservateur, du fait de la bonne fin de campagne de Cameron et surtout du coté gauchiste couteau entre les dents de Miliband.

    • Vote utile?

      Vote pour l’organisation du référendum?

    • En période de crise et de tensions, on devrait peut-être plus se baser sur ce que les gens craignent ou détestent le plus pour analyser leurs intentions de vote. Ainsi, même un leader ayant l’approbation d’une majorité pour son programme peut saboter ses chances par une simple déclaration. Et cela échappe aux sondeurs si leur questionnaire est positivement orienté et s’ils ne tiennent pas compte de ces « accidents » de communication.

      • La plupart des gens votent contre quelqu’un et non pour un autre. C’est bien en cela que les élus parlant « au nom des français » sont pathétiquement ridicule.

        Vous avez été élu parce que le peuple déteste encore plus votre concurrent que vous même. S’il existait des votes « contre tous les candidats’, nul doute qu’ils arriveraient premiers de presque toutes les élections.

  • L’hypothèse d’un biais consistant à un pro-europanisme de l’establishment n’est, bien sur, envisagé que par les tenants de la théorie du complot; c’est évident.

  • Bof, nos sondeurs annoncent fièrement le résultat délirant d’une majorité de français favorable à l’obligation de voter alors que la majorité ne pas voter, sans s’interroger une seconde sur la cause (pourtant évidente) de ce « hiatus »?

  • Mais il y a une dynamique de gauche dans les merdias d’Europe, qui pensent qu’en déformant et niant la vérité, ils pourront changer la donne… Mr. Milband en profitait jusqu’au jour où il s’est revendiqué du socialisme à la Française !! >>>Chute libre.
    La froideur et la hauteur que l’on reproche à Cameron, c’est quand on est étranger ou de passage ; c’est la manière qu’on les Anglais de se comporter en Société : très froids : Milband fait de même..
    NI l’un, ni l’autre sont des gars qui vont te donner une claque dans le dos, quand ils te croisent.
    Alors si un journal décrit Cameron comme froid, c’est qu’il n’est pas un journal du RU.

  • Il y a aussi la volonté, qui me semble s’exprimer, d’échapper aux systèmes médiatiques et donc politiques…
    Nous l’avons vu en France avec l’abstention et chez nos meilleurs ennemis…Toutefois le résultat n’est que le reflet de la réalité..Les conservateurs ont réformé en faisant ce qu’ils avaient dit…Et il en sera de même en France quelque soit les candidats et les sondages et les débats etc etc….Hollande a menti et il ira voir ailleurs, la droite reviendra aux manettes..Et le score sera large en faveur du candidat républicain….On ne se moque plus de l’électorat après les crises traversées

  • Allez jusqu’au bout des hypothèses. Vous en omettez une de taille: que les élections aient pu connaitre une fraude massive ou systémique. Ce ne serait pas la première fois. C’est donc crédible (au sens de possible) même si j’ai un peu de mal à la considérer.
    Mais il y a déjà eu de semblables rumeurs dans les médias outre manche sur ce thème lors des élections de sortie ou non de l’Ecosse du R-U. Enfin, cela expliquerait que non seulement les sondeurs donnaient tous des résultats à peu près similaires, mais aussi les bookmakers.
    Ce n’est qu’une hypothèse, mais elle mérite d’être contemplée au même titre que les autres. C’est ce qu’aurait indubitablement fait faire Conan Doyle à son héros. 😉

  • Les sondeurs n’ont pas d’intérêt particulier à obtenir simplement les bonnes estimations. Résultat, ils en obtiennent de mauvaises avec beaucoup de chères complications.

    • Peut être ont ils intérêt à faire passer d’autres messages?
      En tout cas, bonne idée: payons les au résultat, et voyons si les prévisions s’améliorent.

  • Les sondages d’opinion sont de moins en moins précis car ils reposent sur les mêmes algorithmes et fausses certitudes que toutes les statistiques.
    Il paraît que des moteurs de recherche arrivent à dresser un profil fiable des internautes, selon leur navigation, comme si la nature humaine se définissait et réduisait aux sites visités. C’est pareil pour les sondages en politique, les clivages sont moins net, du coup ils sont perdus et sont autant légitimes que du pile ou face.

  • La presse britannique, orientée, n’est pas à sa première manipulation. Dirigée à plus de 95% par des groupes pro-UE, son épouvantail N° 1 est le UKIP de Nigel Farage. Je me contenterai de constater qu’il aurait été impossible de dissuader les électeurs de voter UKIP sans leur faire croire que leur vote risquait de faire élire le candidat travailliste. Beaucoup de sympathisants UKIP ont finalement voté pour les conservateurs afin d’au moins obtenir le référendum promis sur l’appartenance à l’UE en 2017. Le trucage des sondages (ou alors « l’erreur miraculeuse en faveur des intérêts des medias », si on refuse de croire qu’un brave media britannique puisse manipuler les sondages) – la minoration du score de Cameron et l’exagération de celui des travaillistes – a permis de leur faire croire qu’un vote UKIP risquait d’envoyer les travaillistes au pouvoir, et donc de les priver aussi d’un référendum sur l’UE. Alors qu’il n’en était rien : s’ils avaient voté UKIP, les conservateurs auraient quand même été élus, mais, sans majorité absolue, auraient dû s’allier à UKIP pour obtenir une coalition, nettement plus UE-phobe.

    • « que leur vote risquait de faire élire le candidat travailliste » en soi c’est juste la vérité et cela s’est à cause du mode de scrutin britannique. en 2010, c’est à cause de l’ukip si les conservateurs n’ont pas eu la majorité absolue qui leur aurait permis de composer seuls sans devoir s’allier aux libéraux démocrates (qui sont très pro européens). il faut arrêter de voir des complots partout. la méthode de trucage de sondages le plus répandue réside dans la manière de poser des questions orientés ce qui n’est pas le cas ici

    • lors des européennes, l’UKIP a obtenu 26 %. le mode de scrutin désavantage doublement ce parti: d’une part, il obtient un faible nombre de sièges par rapport au nombres de voix mais d’autre part, une partie de l’électorat préfère voter pour le parti conservateur plutôt que l’ukip car au sinon, cela donnerait la victoire aux travaillistes. si le scrutin était proportionnelle comme aux européennes, l’UKIP obtiendrait plus de voix (sûrement plus de 20 %)

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