Cette France qui lutte contre les noms méchants

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Cette France qui lutte contre les noms méchants

Publié le 16 juin 2015
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La France est un pays extrêmement riche : outre des infrastructures de première qualité, des ressources naturelles, humaines et touristiques inégalées, des facilités géographiques magnifiques, le pays est si opulent qu’à en croire ses médias, certains de ses habitants ont des préoccupations que seuls de riches oisifs peuvent avoir.

Et alors que, si l’on en croit les chiffres qui circulent discrètement dans les instituts statistiques nationaux et dans toutes ces organisations internationales où la France dispose d’un ou plusieurs sièges (confortables et en cuir moelleux), le chômage bat des records, l’économie part en cacahuète et l’insécurité s’installe durablement passant largement du stade du sentiment au stade du vécu, et alors donc que plusieurs signes indiquent clairement que tous les problèmes ne sont pas encore réglés, certaines personnes s’empressent de partir en lutte contre les noms et les appellations qui les choquent.

Il m’a par exemple fallu plusieurs relectures d’un article consacré à la polémique qui s’est installée pendant quelques jours autour de la fête d’un quartier de la gare de Biarritz. Cette polémique a commencé, magie des intertubes frémissants, par le tweet d’une vigilante citoyenne toute effarouchée par … le nom du quartier en question :

Depuis hier "Fêtes de la négresse" à Biarritz. Ce nom. Ce visuel. Est-on vraiment en 2015?#malaise #racisme
Depuis hier « Fêtes de la négresse » à Biarritz. Ce nom. Ce visuel. Est-on vraiment en 2015?#malaise #racisme

Comment diable ? En France, en 2015, on aurait encore des quartiers de la Négresse, et des gens illustreraient la fête à venir par la représentation de la tête d’une femme noire ? Mais, voyons, c’est insupportable ! C’est tellement inique que le petit président de la LICRA, jamais en retard d’un effarouchement, aura bien vite repris le flambeau à mesure que la critique enflait sur les réseaux et que l’auteur, jugeant sans doute son tweet peu glorieux, le retirait bien vite. Et voilà donc notre Alain Jakubowicz rebondir sur l’interrogation stupéfaite de la citoyenne conscientisée vigilante antiraciste : pour lui, le nom du quartier choque, il faut donc en changer, c’est tout.

Mieux encore, la mairie de Biarritz, qui place le vivrensemble cotonneux et la bisounoursophilie compulsive dans ses plus importantes priorités, contactée, a expliqué recevoir régulièrement des plaintes de touristes tourneboulés par ce méchant nom, pourtant attaché au quartier depuis deux siècles. De surcroît et sans doute à la plus grande tristesse du président Jakubowicz et de ces tendres citoyens, aucune plainte n’a été déposée, et les conseils de quartiers, consultés, sont unanimement favorables au statu quo.

Egalité, Taxes, Bisous : République du Bisounoursland

Imaginer qu’un quartier puisse porter un tel nom, c’est comme imaginer qu’on puisse encore stigmatiser toute une ville en lui accordant une avenue Lénine ou même une rue Staline. Ce serait imaginer qu’on puisse encore supporter, en ce siècle de vivrensemble universel et de tolérance ultime, une rue de la Juiverie (ou même tout un quartier, comme à Meaux) et ça, ce n’est pas tolérable.

À l’évidence, la bien-pensance a gagné cette semaine quelques fiers galons et peut maintenant remettre en cause des pans entiers de l’Histoire dès lors qu’elle s’estime choquée. Malheureusement, entre les habitudes, bêtement ancrées par les siècles et le bon sens, et le « deux poids / deux mesures » évident de ces ébouriffements outrés qui permettent de sélectionner certains quartiers et d’en oublier d’autres, le combat de la citoyenne en alerte et du président de la ligue contre les turbostigmatiseurs semble mal parti.

Cependant, il n’est pas dit qu’il soit perdu.

À chaque statu quo que d’indécrottables conservateurs rétrogrades refusent de modifier, à chaque rebuffade de la population contre une solide déconstruction de ses repères correspond une victoire de la Ligue des Parangons. Et pendant qu’on se chamaillait à Biarritz pour savoir si un nom de quartier vieux de 200 ans pourrait passer le mur de la honte, Tourcoing, encore et toujours dans ses effervescences, renonçait à un spectacle en seule raison de son nom.

Tourcoing, pour mémoire, c’est cette charmante bourgade qui n’a guère fait parler d’elle récemment bien qu’ayant eu à subir la météo agitée de quelques uns de ses quartiers émotifs impressionnables sensibles. Et Tourcoing, c’est aussi une ville qui sait se trémousser sur les rythmes endiablés de la musique populaire, sauf lorsque le spectacle s’intitule « Boudin et chansons ». Apparemment, cet événement dépeint « la condition féminine et l’homme y est comparé à un cochon ».

Las, le premier adjoint, Didier Droart, n’entend pas prendre le moindre risque de choquer avec un tel spectacle. De même que « sexe turgescent » ou « vulve humide » dont on se doutait déjà qu’ils poseraient problème dans un nom de spectacle ouvert à tout public, les mots « boudin » ou « cochon » sont apparemment devenus tabous à Tourcoing ces derniers jours :

« Je trouvais cela inapproprié dans le cadre d’une fête de la musique. Je ne veux pas qu’on choque une partie de la population de confession musulmane et que l’amalgame soit fait avec les apéritifs organisés par l’extrême droite. »

Apparemment, bien-pensance et vivrensemble débridés obligent, le boudin et le cochon rejoignent donc la liste déjà étonnamment longue de préparations culinaires devenues subitement non grata.

dentifrice raciste

Petit-à-petit, on en vient à s’étouffer sur des détails insignifiants au sens premier : ce n’est pas parce qu’une pâtisserie comporte le nom « nègre » que celui qui la fait ou celui qui l’achète sont racistes ; les habitants du quartier de la négresse ne sont pas plus racistes qu’ils ne seraient dans un ghettos de descendants d’esclaves ou d’esclavagistes ; non, un spectacle qui parle de boudin n’a pas forcément de message significatif à délivrer spécifiquement à ceux qui n’aiment pas cette charcuterie.

Et petit-à-petit, on en vient à ostraciser, défavoriser, stigmatiser ou pénaliser ce qui pourrait, dans l’esprit d’un petit nombre d’individus, devenir potentiellement une source de remous, de gêne plus ou moins vague, réalisant en toute hypocrisie le chemin exactement inverse de ce qu’on prône partout ailleurs, à savoir accueillir, favoriser, approuver et récompenser.

En l’espèce, on a dépassé l’apaisement, pour le remplacer par un aplatissement gluant et on a travesti en vivrensemble un aveuglement consternant ; aux combats essentiels contre le chômage et la pauvreté, aux combats pour tenter d’améliorer le présent et de préparer l’avenir, on a substitué un combat permanent contre le langage, contre les noms et les habitudes, ce combat typique de ceux qui veulent réformer le passé.

Ce n’est pas innocent et pour certains, c’est même tout à fait calculé. L’inconscience de leurs grégaires suiveurs fait alors encore plus froid dans le dos.

« Celui qui contrôle le passé, contrôle le futur. Celui qui contrôle le présent contrôle le passé. »

orwell who controls past present future
—-
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  • A propos du  » quartier de la juiverie  » à Meaux , personnes ne pousse de scandale sur cet ancien patronyme ,qui plus es à coté de la Cathédrale , les juifs ont toujours étez une partie de la communauté meldoise , comme plus tard les protestants ou il y a une certaine fraternité avec les catholiques de la ville

  • « alors donc que plusieurs signes indiquent clairement que tous les problèmes ne sont pas encore réglés » : ce matin, le gap entre les bons bons allemands et les mauvais bons français a encore augmenté, à plus de 50 pdb (contre moins de 30 il y a quelques jours). Encore un effort, et malgré SuperMariole et son QE, l’écart entre les taux de référence (le 10 ans virtuel) sera du simple au double, puis au triple, puis bientôt au quadruple. Mais pas d’inquiétude, tout va bien ! On nous explique en effet doctement que les taux montent parce que l’économie française redémarre…

  • Mais alors les légionnaires pourront plus chanter: « Tiens voilà du boudin ! »

  • En train de se planter en économie, leurs travaux pratiques démontrant l’inanité de leurs concepts, ils mettent le turbo sur le sociétal afin de se refaire et de faire oublier leurs échecs. Ce sera peine perdue.

    Mais qu’attendre de néo-turbo socialistes ❓

  • Ils sont fous ces Français, parole de Luxembourgeois

  • « une rue de la Juiverie (ou même tout un quartier, comme à Meaux) » ça me rappelle qu’à Trèves (Trier) il y en eut un aussi et, à ma connaissance, la ‘Judengasse’ existe toujours.

    Maintenant je vais confesser une horreur. Tout petits mais très turbulents, mes frères et moi parvînmes sans trop de mal à souvent excéder ma grand-mère qui criait – pour surpasser le vacarme – « dat is jo hei wie in der Judeschul!!! // mais c’est ici comme à l’école juive!!! » ce qui dès mon plus tendre âge me remplit d’une admiration pour les Juifs qui depuis lors, ne s’est jamais démentie

    Que voulez-vous: parti du mauvais pied…

  • Ainsi notre très vénéré premier ministre déclare aux microcéphales qui veulent bien l’écouter et l’entendre que d’utiliser le 49/3 ce n’est pas faire preuve d’autorité …
    Moi, j’appelle ça gouverner à la hussarde. Il apporte la preuve que le parlement est inutile puisque pour légiférer « ON » peut se passer de son avis …
    Dont acte
    Rendez vous aux prochaines échéances électorales …. s’il elles existent encore ….

    • Vous extrapolez , le 49 3 a ete employé seulement deux fois depuis le début du mandat. Donc de la a dire que la parlement serait carrement « inutile ».. en outre le 49 3 est un outil constitutionnel adopte en 58 par les français via un référendum( 83%de oui), procédé on ne peut plus démocratique.

      • Il me semble que lors d’une session (et par session) on ne peut utiliser le 49-3 uniquement pour la loi de finances et un seul et unique projet de loi. Ca doit dater de la dernière modif constitutionnelle (2008?)… donc on ne risque pas de l’utiliser plus… et il faut donc bien choisir le projet de loi.

      • Bastien b: « procédé on ne peut plus démocratique. »

        Aussi démocratique qu’un chèque en blanc que vous faites à des inconnus.

    • Il ne faut pas oublier que Valls est né sous Franco, comme Najat Belkasem sous Mohamed VI, pas étonnant que pour eux la démocratie soit compliquée à comprendre et à appliquer.

      Quand on est bercé par la dictature, devenir un petit dictateur peut être un penchant naturel.

  • Le groupe les Négresses Vertes, les melons au porto, le p’tit noir au comptoir, les quenelles et la pipe avant d’aller dormir n’ont qu’à bien se tenir !

  • Rien de plus que du pur politiquement correct à l’americaine.

  • je présume qu’il va falloir que les pink floyd change la couverture de leur CD  » pig man  » , because elle représente un cochon ( l’humain donc ) qui survole les villes….d’ailleurs , en parlant de cochon ,je me demande si la france va pouvoir continuer à vendre sa charcuterie…parti comme c’est parti….

  • Aldous Huxley, au secours !

    Il faut d’urgence un Ministère qui épluche les textes anciens, et en retire tout ce qui pourrait porter à discussion.

    Pour les obsédés de la pensée politiquement correcte, il ne doit guère avoir de littérature, de chansons d’œuvres d’art qui échappent à la censure. Les iconoclastes sont parmi nous !

  • Ce changement de noms, est aussi en cours sans être mentionné, -pour d’autres raisons- dans toutes les administrations, les noms des services sont changés, leur attributions divisées, ainsi que le nom de la fonction.
    Tous ces changements, obligent à des dépenses énormes plus de 50 000 000 d’euros, refaire les pages web, imprimer de nouveaux documents sur les services, de nouvelles cartes de visite, changer les plaques, dans la rue, les escaliers, sur les portes, former le personnel… Un gaspillage énorme dont les media serviles, une fois de plus, gardent le secret…

  • Hé voilà, encore un article paranoïaque d’H16, le plus célèbres des AWM (« Angry White Man ») Avec ce genre d’articles qui ne voient jamais plus loin que le bout de leur nez on en arrive toujours, je dis bien TOUJOURS, à la même conclusion : l’Etat emmerde prioritairement les français de souche, les chrétiens, les hommes hétéros, tandis que le reste de la population sont des méchants privilégiés.

    Un autre article de contrepoints, de la féministe libérale Cathy Reisenwitz, avait déjà soulevé ce problème, en dénonçant le fait que le libéralisme est pris en otage par des libéraux comme H16 qui ne voient jamais plus loin que le bout de leur nez, je cite l’article : « Mettre en avant les idées libérales qui ne bénéficient qu’à un certain groupe de personnes, n’attirera que des personnes de ce même groupe, alors que d’autres réformes libérales profiteraient aux minorités, aux travailleurs pauvres ou aux femmes. »

    Pour en revenir à cette histoire de « Fêtes de la Négresse », la solution face à cette affaire est très simple d’un point de vue libéral : il faut cesser de subventionner les associations antiracistes, cesser de porter atteinte à la liberté d’expression, mais surtout il faut impérativement réduire ou supprimer la propriété publique, c’est-à-dire transformer les quartiers en copropriétés privées, de sorte que les progressistes puissent donner des noms progressistes à leurs quartiers privés, et que les conservateurs puissent préserver leurs sacro-saintes traditions en conservant les noms originels ou politiquement incorrects de leurs quartiers, et cela en toute légitimité à partir du moment où les quartiers sont privatisés.

    Plutôt que d’expliquer cette solution libérale qui satisferait tout le monde, ou de donner des pistes de réflexion menant à d’autres solutions libérales, H16 prend un malin plaisir, en bon AWM (« Angry White Man ») surfant sur la frustration d’autres AWM, à passer son temps à s’attaquer à l’antiracisme en lui-même, à faire comme si l’antiracisme n’est pas un combat perpétuel, mais un combat dépassé, has been, n’ayant plus lieu d’être. Or le libéralisme en lui-même est un antiracisme. Donc penser que l’antiracisme n’est plus un combat nécessaire revient à croire que le libéralisme n’est plus un combat nécessaire.

    Pour H16 et tous ses disciples AWM (« Angry White Men »), le racisme, le sexisme, l’homophobie, n’existent plus, ou ne sont plus que le fait d’extrémistes qui resteront toujours marginaux.

    Il est temps que les libéraux se réveillent, et remettent à leur place H16 et ses cire-pompes en les considérant pour ce qu’ils sont : des libéraux, certes, mais aussi des AWM. Le libéralisme ne doit pas être pris en otage par les AWM. Le libéralisme est pour tout le monde. Les AWM ne sont pas les seules personnes que l’Etat emmerde.

    • L’antiracisme, un combat ? Pour qui ?
      C’est une atteinte à la liberté de pensée et d’expression.

      Quand au féministes ils/elles veulent juste le pouvoir et d’ailleurs l’auteur que vous citez le dit clairement.

      Il y a peut-être des AWM mais il y a aussi des yaka focon dont vous faites partie.

      Quant au libéralisme H16 et pas mal d’auteurs sur CP pointent souvent très bien tout au long de leurs articles que le socialisme pénalise en premier les pauvres (réglementation, code du travail, salaire minimum, absence de conncurrence…)

    • Pour H16 et tous ses disciples AWM (« Angry White Men »), le racisme, le sexisme, l’homophobie, n’existent plus,

      Je n’ai vu nulle part h16 écrire que le racisme n’existe plus. Cette phrase est un magnifique homme de paille.

      Relisez l’article. Ce que h16 critique c’est:

      1) La stupidité de ces combats contre les « noms méchants ». Ceux qui se mobilisent pour cela perdent de vue l’essentiel.

      2) Le détournement d’attention et d’énergie. Alors que nos gouvernants devraient se concentrer sur leurs missions régaliennes et sur le rétablissement de l’économie, ils gaspillent leur pouvoir, leur temps et notre argent en agitation inutile.

      Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt.

    • Encore une porte ouverte enfoncée avec brio…

      Qu’en savez-vous de l’AWM de l’auteur? A propos de cire-pompes, vous c’est un cire-couilles qui vous serait utile … éclats de rires.

    • L’article sonne plutôt juste, sur un ton humouristique, révèlant la stupidité de la problématique, et met en évidence la paranoïa de l’Etat et non celle de l’auteur.
      Quant à traiter une grande partie des lecteurs de CC et de H16, de fayots incultes… TROLOLOL, c’est bas et à côté de la plaque…
      Sachez, Môssieur, que je suis ici pour lire, me renseigner ET m’amuser (grâce à H16 notamment). Il est donc également temps que les libéraux remettent à leur place les lecteurs pseudos intellect de votre genre, tous ces CSRWSIC (les fameux Cynico-Snob-Readers-Who-Spit-In-Comments) qui ne sont pas foutus de pondre un article mais qui adore rouspéter sur ceux qui les produisent, et qui semblent détenir la solution issue de leur fructueuse et riche expérience du doigt mouillé dans le sens du vent.
      Car la solution proposée est discutable, pas nulle, mais discutable, et n’est en aucun cas LA solution. Taper dans un arbre et dix imbéciles tomberont en vous disant moi je sais, il faut que lilaloum et coup de pinpon. Parole de socialiste !

  • Et on va bientôt démander aux Corses de renoncer à leur emblème ? C’est pas gagné !

  • … quoique, on en reparlera dans 10 ans.
    Peut être avant.

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