La loi de paupérisation énergétique

La loi de transition énergétique est une régression sans précédent, et un gage donné aux lobbies et aux industriels liés à l’écologie politique.

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Transition énergétique (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints, licence Creative Commons)

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La loi de paupérisation énergétique

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 19 juin 2015
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Par Michel Gay.

Transition énergétique (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints, licence Creative Commons)La Loi de Transition Énergétique (LTE) est d’abord une loi de désindustrialisation à moyen terme au profit de gains financiers à court terme dans les domaines des énergies renouvelables (EnR) et des économies d’énergie pour des affairistes astucieux.

Les EnR sont déjà confiées à des entreprises privées soutenues financièrement par une manne démesurée des contribuables, via la CSPE et autres taxes. En parallèle, cette loi prévoit de faire régresser l’électronucléaire, conçu et géré par des entreprises sous maîtrise publique, pour promouvoir des éoliennes et des panneaux photovoltaïques (PV) fabriqués à l’étranger et vendus par des sociétés privées, parfois étrangères, attirées par de généreuses subventions françaises et européennes.

Le nucléaire est pourtant une source de production d’électricité stable à prix bas. De plus, l’approvisionnement dépend peu des variations des marchés internationaux et le coût du combustible représente une faible part du prix de vente.

Comme il faut bien « habiller » médiatiquement cette dérive du secteur énergétique vers l’affairisme, cette loi « de transition » (vers quoi ?) souligne la volonté de diminuer notre « empreinte carbone ». La diminution de la part du nucléaire contredit pourtant cet argument en n’allant pas dans le sens d’un gain sur les émissions de « carbone ». Cette loi est donc d’abord antinucléaire. Sinon, comment justifier la nécessité de modifier l’équilibre actuel de la production d’électricité qui, grâce principalement au nucléaire et à l’hydraulique, est à plus de 90% sans émission de gaz à effet de serre ?

Et comme les EnR ne peuvent pas produire autant d’électricité stable et prévisible que le nucléaire, cette loi prévoit logiquement une réduction drastique de la consommation électrique, et de l’énergie en général. Les leviers principaux sont la forte augmentation des tarifs d’électricité et l’exclusion de la consommation, pour laquelle on a trouvé un terme élégant, « l’effacement ». Concrètement, c’est une coupure de courant pour le consommateur gérée par un compteur « intelligent »… dont l’intelligence n’est pas au service du consommateur, mais du gestionnaire de réseau et de quelques hommes d’affaires. Cette « économie » surviendra naturellement au moment où le citoyen aura le plus besoin de courant électrique, probablement le soir vers 19h00. Ces compteurs intégrés dans des réseaux eux aussi intelligents (les « smart grids ») permettent de collecter des données qui peuvent être utilisées ou vendues.

Le thème des économies d’énergie a beaucoup servi dans le domaine politique. Après 1981, elles ont été un axe d’action politique classique sous le premier septennat de Mitterrand. La question de fond est de savoir quel niveau il est possible d’atteindre avec un financement donné. Pour l’isolation des logements anciens, la facture se monte à plusieurs dizaines de milliers d’euros par habitation. Et pour quel gain ? Mais ce n’est peut-être pas le véritable but. Comme l’a expliqué Ségolène Royal, les économies d’énergies sont avant tout un « business » qui favorise l’emploi dans des entreprises agréées et… sans obligation de résultats !

L’objectif de 20% d’économies d’énergie en 2030 ne pourra être atteint que par l’augmentation rapide du prix de l’énergie, par des travaux d’isolation aux frais des propriétaires et des contribuables, et par la coercition (passée sous silence). Le marché des EnR constitue une bulle financière de grande ampleur alimentée par l’argent des consommateurs et des contribuables.

Depuis 40 ans, la communication sur le nucléaire fait l’objet de manipulations et d’exagération de la part des mouvances antinucléaires. Avec cette loi, le catastrophisme d’origine « associatif » est maintenant employé comme une arme politique qui va conduire à saccager nos derniers piliers industriels parmi les plus compétitifs au niveau mondial, notamment AREVA. Le domaine du nucléaire est un puissant moteur de recherche et de développement industriel dans les secteurs de la haute technologie et de l’instrumentation, de la robotique, mais aussi de la physique fondamentale et de l’électronique. La suspension des programmes dans l’électronucléaire aurait de graves conséquences pour la préparation du futur.

Échanges à l’assemblée nationale

Répondant à une question de Denis Baupin sur Areva à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Manuel Valls a déclaré :

« Je vous invite, monsieur Baupin, à faire attention au choix des mots, notamment lorsque l’on parle de faillite d’une grande entreprise comme AREVA. Notre rôle, celui des pouvoirs publics, est de remettre le groupe sur pied car ces difficultés, que nous devons tous regarder avec lucidité, ne doivent pas faire oublier les compétences uniques des hommes et des femmes qui travaillent pour cette grande entreprise. Ces compétences sont un enjeu essentiel pour la France, car nous aurons besoin d’une filière nucléaire en ordre de marche pour répondre aux enjeux du parc nucléaire national, dans le cadre que définit le projet de loi sur la transition énergétique et la croissance verte. C’est aussi un enjeu pour répondre aux opportunités qui existent à l’international – en Chine, au Royaume-Uni ou ailleurs. C’est la raison pour laquelle, quand on est un responsable public, parlementaire ou président de je ne sais quelle structure, il faut être attentif aux mots que l’on prononce quand on parle de la filière nucléaire française, notamment par rapport au marché international… ».

Manuel Valls a ainsi conclu :

« Elle (la LTE) prévoit un mix énergétique qui fait évidemment la part aux énergies renouvelables, qui baisse la part du nucléaire dans la production électrique, mais qui ne met en rien en cause cette filière dont le pays a besoin, pour lui-même mais aussi pour peser dans le monde. »

Le gouvernement serait donc conscient que le nucléaire est un atout pour la France… Mais que fait-il ? Il soutient la LTE qui matérialise une régression du secteur nucléaire français… dont l’importance vitale est reconnue par le premier ministre !

Intervention du député Julien Aubert à l’adresse du Premier ministre :

« AREVA souffre de l’explosion du coût de l’EPR de Flamanville, ce dont vos amis écologistes aiment faire état pour justifier la sortie du nucléaire. Mais comment ne pas reconnaître que ce dérapage financier résulte de dix ans de surenchère sécuritaire sur le nucléaire de la part de ces mêmes écologistes ? AREVA est la vitrine d’une technologie que le projet de loi sur la transition énergétique discrédite aux yeux du monde en programmant, sous dix ans, la fermeture des vingt-deux réacteurs les plus anciens, c’est-à-dire ceux qui constituent la filière MOX1. Ouvrez les yeux ! Monsieur le Premier ministre, vous allez acter l’arrêt de 80% des réacteurs fonctionnant au MOX, ce qui équivaut à tirer un trait sur 10% du chiffre d’affaires d’AREVA. Vous voulez rendre un service aux milliers d’employés d’AREVA ? Envoyez un signal positif au monde sur la filière nucléaire ! Cessez de jouer au pompier pyromane ou, devrais-je dire, au pompier mythomane ! »

Au court des débats sur la LTE est apparu l’invraisemblable rapport de l’ADEME concluant à la faisabilité d’une situation « 100% EnR » pour la production électrique en 2050… à des coûts compétitifs. Qui a demandé ce rapport impliquant que l’on passe d’un objectif de 50% (hypothèse de la LTE) à 0% pour l’électronucléaire ? La réponse est savoureuse et magnifique : l’ADEME s’est autosaisie ! Ainsi, un organisme étatique peut « s’autosaisir » d’un projet fumeux dans lequel il utilise des hypothèses totalement irréalistes, comme le stockage massif de l’électricité dans un avenir proche alors que rien ne le laisse supposer. Quant à la baisse des coûts, ce n’est pas la tendance puisque l’Assemblée nationale a remarqué que la réduction des subventions et tarifs garantis conduisait à la baisse des projets PV et éoliens dont les investissements sont très lourds et peu productifs.

Une autre réalité occultée : les parcs éoliens et photovoltaïques sont pratiquement toujours rejetés par les populations riveraines. Alors que la distance minimum d’au moins un km des éoliennes par rapport aux habitations s’imposait en fonction de considérations diverses et notamment sanitaires, un espace de 500 mètres a été retenu. Le député André Chassaigne a déploré que : « Sur l’éolien, la position de compromis trouvée n’est pas satisfaisante. La distance minimum de 500 mètres entre éoliennes et habitations, qui est maintenue, reste insuffisante. » Denis Baupin, rapporteur de la commission spéciale, a répondu : « C’est trop ! » Dans la LTE, un rôle essentiel a été concédé à ce député EELV dont les interventions ont démontré l’incompétence. Le fait qu’il envisage sans problème l’installation d’une éolienne qui peut atteindre plus de 120 m de hauteur à moins de 500 m d’une habitation, met en évidence un mépris profond pour les populations.

La production électrique a été un moyen efficace pour développer l’industrie et la qualité de vie des Français. Et si personne ne conteste l’utilité (et non la nécessité) de faire des économies d’énergie, jusqu’à quel point faut-il aller ? Les dépenses sont souvent lourdes pour des résultats non garantis. Le surcoût des tarifs de l’électricité (CSPE et taxes diverses) pèse déjà au moins 10 milliards d’euros alors que la part des EnR (hors hydraulique) dans la production de courant n’est que de quelques pourcents. Faire des économies d’énergie ne doit pas conduire à des restrictions coercitives par des mesures imposées, et à la forte augmentation des tarifs de l’énergie, comme la LTE veut l’imposer.

Le plus stupéfiant est que les promoteurs de cette loi n’ont fait réaliser aucune étude d’impacts, notamment financière, sur ses orientations. Cette situation conduit des députés maîtrisant mal ce sujet technique à livrer des chiffres ahurissants parfois influencés par l’idéologie la plus primaire. Cette loi, à visées électoralistes à destination de mouvements animés par des idéologies rétrogrades, impose des contraintes sans aucune justification technique ou chiffrée. Des évaluations aboutissent à un montant de plus de 500 milliards d’euros. Cette somme faramineuse devra être supportée par les couches moyennes de la population par le biais de la consommation d’énergie, des impôts, et des obligations de travaux.

« La transition énergétique doit permettre de générer 100.000 emplois sur 3 ans dans le domaine du bâtiment, des énergies renouvelables ou de l’économie circulaire ». Aucun détail n’est disponible sur ce chiffre que l’on peut mettre en doute.

Or, l’examen des conséquences de la fermeture de Fessenheim a montré que le démantèlement ne pouvait pas compenser les pertes d’emplois. Fermer des centrales nucléaires revient à une perte de plusieurs milliers d’emplois qualifiés directs. Pour l’éolien et le photovoltaïque les matériels sont importés et cette loi n’est pas de nature à inverser une tendance bien installée, même en Allemagne. L’orientation « verte » vers l’éolien et le photovoltaïque va grever notre balance commerciale, à la fois par les achats de matériels et par la perte de marchés nucléaires pour Areva et EDF.

Ce désastre engagé ne constitue que le début des retombées néfastes sur l’emploi qu’implique l’orientation antinucléaire de la LTE.

Conclusion

L’impact de la LTE sur l’économie et l’emploi dans notre pays sera à la hauteur des attentes des altermondialistes et autres militants écologistes. La liquidation de l’atout international du nucléaire et l’augmentation drastique du prix de vente de l’électricité entraîneraient une régression du niveau de vie de notre pays, et l’effondrement de notre système social serait alors inévitable.

La pesanteur idéologique que nous subissons actuellement, notamment par l’intermédiaire de nos grands médias dont les journalistes semblent fascinés par le discours écologiste antinucléaire, empêche la prise de conscience de cette criante vérité : la LTE va paupériser la France.


Nota :

Le 26 mai 2015, le vote à l’Assemblée nationale sur cette future catastrophe économique qu’est la LTE a donné le résultat suivant :

  • Nombre de votants 556
  • Nombre de suffrages exprimés 525
  • Majorité absolue 263
  • Pour l’adoption 308 / contre 217 (quand même)… et 56 abstentions.
  1. MOX (Mixed OXyde) : combustible nucléaire constitué d’un mélange d’uranium et de plutonium.
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  • Qu’en sera-t-il des salariés d’EDF quant aux économies d’électricité, vu le prix qu’il la paient?

    • Je n’ai pas les chiffres sur l’ensemble de leurs salariés; mais perso mon électricité me coûte une centaine d’euros par mois. S’ils la payent 10% et payent les impôts sur cet avantage, ça veut dire qu’ils la paient 40€ au lieu de 100. Soit une économie de 60€/mois: est ce réellement là dessus qu’il faut aller les taquiner?
      Le simple fait d’avoir une voiture de fonction dans d’autres entreprises est autrement plus avantageux.

      Qu’une entreprise accorde un avantage aux salariés sur le produit qu’ils fabriquent ne me semble pas choquant. Un salarié de Renault a un tarif préférentiel sur une Clio, ça ne me choque pas plus que ça

      A côté de ça en revanche, la CCAS s’engraisse de 600 millions/an juste avec EDF. Ca leur permet de se payer des vacances sur le dos de ceux qui payent l’électricité puisqu’il n’y a aucune concurrence. Là ça me scandalise plus. Le vrai problème n’est pas tant le tarif préférentiel sur l’électricité que la situation de monopole dont ils profitent; comme tous les monopoles d’ailleurs.

      • La ccas paye un peu de vacances et beaucoup de cgt….

      • Le scandale de la CCAS n’est pas tant son budget (après tout cela pourrait-être une forme de salaire comme une autre) que l’utilisation qui en est fait par sa direction CGT-iste quasi mafieuse (et d’ailleurs condamnée par la justice). En fait ce que l’on peut reprocher aux salariés d’EDF c’est surtout de continuer à voter pour des escrocs qui les volent aux élections professionnelles..

      • 300’000 salariés et retraités, avec une consommation moyenne certainement plus importante que la moyenne des français.
        Soit 60€, doublé, pour l’année, sur l’ensemble = 432 millions d’€, au minimum. On n’est pas loin de la CCAS…

        • Certes,

          Pour le coup ça représente plus que ce que j’imaginais mais ne change pas sur le principe, d’autant que vous partez de l’hypothèse que la consommation électrique d’un agent est systématiquement doublée. Ca doit se vérifier dans certains cas farfelus, mais de là à généraliser au salarié lambda.. Quand bien même, l’avantage serait d’une centaine d’€ par mois pour un salarié, ça n’est pas du grand luxe non plus et reste du même ordre de grandeur que dans d’autres entreprises de cette taille.

          Je disais juste que l’avantage tarifaire sur le produit fini n’a rien de choquant sur le principe, et est même une pratique courante dans pas mal d’entreprises. A l’inverse de la CCAS (pour mémoire, ils prennent un pourcentage du chiffre d’affaire et non du bénéfice, cette fois à l’inverse d’autres entreprises) qui finance principalement des syndicats, cf le procès récent qui a eu lieu et a été jusqu’à condamner une sénatrice.

          • « vous partez de l’hypothèse … systématique doublé »
            Effectivement, j’ai été rapide. Alors, prenons le rapport de la cour des comptes :
            http://rmc.bfmtv.com/emission/tarif-preferentiel-a-edf-et-gdf-un-avantage-en-nature-comme-beaucoup-de-salaries-868848.html
            Quelques extraits :
            – « 306.000 foyers qui bénéficient de factures allégées »
            – « Un avantage qui coûte cher à EDF: 2,3 MILLIARDs d’euros en 2010. »
            – « Selon la Cour des comptes (rapport de 2013), les agents qui bénéficient de cette ristourne consomment – en moyenne – trois fois plus d’électricité que les autres foyers. »

            Tous les agents EDF considèrent le tarif préférentiel comme une source d’amélioration des revenues. Et logiquement plus on consomme de l’électricité, plus on gagne ! Et comme plus d’électricité, c’est plus de confort, pas de comparaison possible de principe avec le boulanger qui ne peut manger plus de pain que son estomac le permet !
            Franchement, on n’est plus dans le cadre de l’après guerre, quand l’électricité servait à la lumière et aux quelques rares appareils ménagers. Depuis les années 70, on est passé au chauffage, à tout les produits de confort et bientôt au carburant auto !

            Mais la CCAS, c’est la cerise sur le gâteau.

            • Joli 😉 « en moyenne 3 fois plus d’électricité », punaise, à ce stade là c’est grille pain dans toutes les chambres.
              Effectivement, on doit arriver aux limites du système pour le coup… C’est dommage, le principe de l’avantage est justifié, mais si ça dérive c’est vrai que c’est moyen. Ca doit rester un avantage, pas un complément de salaire.

            • Ah, pour le coup j’ai quand même pris le temps de vérifier dans le rapport en lui même. Ce facteur 3 m’interpellait.
              En fait, ce n’est pas tout à fait ce que disent les journalistes, pas du tout même. Le rapport dit que l’avantage en nature n’est pas déclaré au fisc au réel, mais sur la base d’un barème fiscal, qui est plus avantageux que d’autres barèmes (barème social). Du coup, ce qu’ils disent, c’est que si l’avantage était déclaré au fisc au réel plutot que sur une histoire de barème, les rentrées fiscales seraient trois fois supérieures. Bon, après je suis pas fiscaliste, mais de là à dire que la consommation est trois fois supérieure, il y a un pas que seul un journaliste de bfm ose franchir…

              • En réalité, l’article reprend les infos de 2 sources : CdesC et un rapport parlementaire.
                Mais il est évident qu’avec l’augmentation des tarifs électricité, la généralisation des voitures électriques (hier les piscines – remember 2003!), et le coût dérisoire par rapport aux autres énergies de chauffage, la différence de consommation ne peut qu’augmenter entre l’agent EDF et le consommateur moyen.

                Même si la différence serait actuellement de moins de 3fois, rien ne s’oppose a ce qu’elle aille bien au-delà (pas de contrôles ou de plafonnement, réduction sur les taxes CSPE qui doivent normalement toucher tous les français, etc…)

  • Quand des hommes politiques décident d’un coup de la fermeture d’une centrale (Fessenheim) pour des motifs électoraux, qu’attendre d’eux lorsqu’il s’agit de définir la politique énergétique à l’échelle du pays…
    Est ce qu’une assemblée d’hommes politiques, à majorité issus de la fonction publique, a une quelconque légitimité technique à parler de l’énergie en général? Je ne doute pas de leurs compétences sur l’administratif, les cerfas, le numéro de tel ou tel décret, mais est ce que cela suffit pour débattre d’un sujet aussi important?
    « 500 m entre une éolienne et une habitation, c’est trop ! » dit-il. OK, comme ça, au pif?
    Ces gens gèrent des problématiques techniques de la même manière qu’ils gèrent des décrets et des textes de loi, au doigt mouillé, à l’invective et au ressenti; mais rarement sur des arguments scientifiques et sur des faits. C’est bien dommage.

    Dans un autre domaine qui n’a rien à voir avec l’énergie, voir l’entretien il y a deux ans entre le général Soubelet et des parlementaires. On voit là la différence entre ceux qui savent de quoi ils parlent et ceux qui vivent dans un petit monde de loi, de décrets et de cerfas. Pas étonnant qu’ils l’aient envoyé au placard vu ce qu’il leur avait envoyé…

    • Une histoire lamentable qui ne les honore pas.

    • Baupin et sa greluche Cosse sont des bobos parigots qui ne risquent pas d’être emm… par ne serait-ce qu’une seule éolienne. Alors ils ne s’embarrassent pas de basses considérations environnementales si elles vont à l’encontre de leur idéologie (les bouseux qui ont une éolienne près de chez eux n’ont qu’à mettre des boules quies s’ils sont gênés dans leur sommeil). De même qu’ils se foutent pas mal que les éoliennes puissent tuer des oiseaux ou des chauves-souris.

      En ce qui concerne la centrale de Fessenheim, je ne sais plus où (ici ?) j’ai lu que les suisses avaient participé à son investissement, ce qui leur donnait des droits de tirage sur le courant produit, et qu’ils comptaient bien continuer à en profiter dans les années à venir. Vrai ?

      • C’est encore plus cocasse. Suisses et Allemands ont financé le 1/3 de la centrale, et n’entendent pas renoncer à ses kWh, même s’ils ne sont pas aussi Verts qu’ils le souhaiteraient. Business d’abord.

  • les emplois pour la transition énergétique sont tout simplement des emplois aidés.
    On a une grande expérience de ce système pour la lutte contre le chômage et de son efficacité… 🙂

  • une régression du niveau de vie de notre pays, et l’effondrement de notre système social serait alors inévitable.

    Avec les sotcialistes et les éconlogistes qui sont au pouvoir, le pays est bien parti pour que cette prédiction se réalise.

    • Moi, si j’étais Français, je ne m’affolerais pas du tout comme ça!

      Les politiciens savaient qu’ils devraient assainir leurs finances publiques (selon les « 3 piliers » européens convenus) depuis la signature présidentielle de cet engagement en 1997, plusieurs fois répété depuis.

      Nous sommes en 2015 et ils sont « malheureusement » loin du compte! Ils n’ont plus donc que la dette pour financer leurs nouvelles décisions puisqu’ils ne réforment rien en profondeur, comme leurs prédécesseurs, et en particulier, le train de vie de la machine étatique, et n’arrivent pas à réduire le déficit annuel sans tricher. Or leur « rage taxatoire » rapporte, comme il est logique de s’y attendre, moins qu’espéré et calculé.

      Mais qu’à cela ne tienne! Puisque d’ici, l’élection présidentielle de 2017 (objet de leur souci premier), ils n’ont plus 1 € à dépenser, on n’a qu’à remplacer des projets immédiats coûteux par des contrats sur l’avenir (qui sait ce qui va se passer d’ici 2050???) qui engageront d’autres gouvernements à venir alors que ces gouvernements ne se sentiront jamais tenus de respecter les décisions de la clique de M. Valls … qui tombera rapidement dans le panier des mauvais souvenirs à effacer de nos mémoires sélectives.

      Donc rien de tout cela ne se fera, faute de budget!

      C’est sans importance! Ce qui importe, c’est l’effet d’annonce pour convaincre les Français dont le bien-être est présenté comme le premier souci de ces clowns … qu’à l’étranger, plus personne ne croit, évidemment!

      Cette perte de crédibilité, et donc d’importance, devrait autrement plus vous tracasser que ce nouveau plan sur la comète!

  • Où sont les sources de cet article ?
    Michel Gay a déjà eu un retour sur le sujet « solar impulse » par des erreurs de sources.
    Malheureusement je suis en grande partie d’accord avec le fond mais la forme n’est pas convenable, cet article est orienté, comme d’habitude, sur le nucléaire sans preuve.
    Michel, vos à priori sur les EnR ne vous rendent pas crédible, et c’est dommage !

  • Tout ce que vous dites (et prédites) est malheureusement exact.
    Une précision toutefois : le rapport de l’ADEME a été biaisé : on ne peut obtenir, même à grand renfort de moyens de stockages (dont les plus importants mentionnés n’existent que dans des laboratoires), 100% d’électricité à partir d’énergies renouvelables essentiellement intermittentes. La démonstration est là (niveau Bac) :
    http–difusons.fr-enr_100-analyse_rapport_ademe.pdf
    Volontairement ou pas, les rédacteurs du rapport, sympathiques chercheurs déconnectés des réalités industrielles, ignorent que les machines ont un rendement et qu’un réseau électrique se pilote en temps réel sous peine de provoquer un « black-out ».
    Conséquence : la course vers des renouvelables de plus en plus nombreux est une course perdue. Les consommateurs vont, à l’insu de leur plein gré, dépenser beaucoup d’argent pour enrichir des industriels peu scrupuleux mais qui ont la faveur des Verts. Et on s’apercevra un jour qu’on a fait fausse route.
    Pourtant l’expérience allemande devrait nous faire ouvrir les yeux.

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