Par Benoît Rittaud.
Le match entre Jean Jouzel, déjà vainqueur en hiver, et Najat Vallaud-Belkacem n’a pas eu lieu. Dès le début de la journée, la ministre française de l’Éducation nationale a pris le large, s’envolant vers des scores stratosphériques qui ne manqueront pas de renforcer les soupçons de miniTAX sur un bourrage des urnes. Jamais le vice-président du groupe scientifique du GIEC n’a été en mesure de rivaliser. La fraîcheur, “l’ignorance souriante et satisfaite” selon les mots fort à propos de ppm 451, ont emporté le titre comme le vent emporte une rose.
Comme l’a remarqué Hug, Jean Jouzel n’avait en réalité pas gagné en semaine 19 (c’est François Hollande qui l’avait emporté). Les spécialistes des questions juridiques du climathon se sont demandés si cette erreur coupable de la part du jury devait conduire à recommencer le processus électoral. La réponse à cette question a été donnée sur le strict plan du droit, en se demandant plus précisément si l’erreur aurait pu être de nature à altérer la sincérité du scrutin. Or le jury neutre, objectif, impartial et indépendant ne peut que constater que François Hollande était de toute façon présent dans la compétition (en tant que vainqueur de la semaine 22), que son score aurait probablement subi les effets d’un partage entre deux options de vote (comme l’a montré le précédent de Nicolas Hulot lors de l’élection du champion d’hiver), et enfin – et surtout – que, quand même, il aurait été regrettable qu’une pointure comme Jean Jouzel ne figurât point au nombre des éligibles. Les électeurs ont indirectement manifesté leur accord sur ce point, précisément en portant Jean Jouzel au second tour.
L’élection est donc intégralement validée par la commission électorale, qui a le plaisir de proclamer Najat Vallaud-Belkacem championne de printemps du climathon.
Ségolène Royale est aussi excellente dans sa remontée, voilà une ministre responsable comme elle se définie elle-même:
http://www.dailymotion.com/video/x2gk7cv_video-4-segolene-royal-et-la-comete_news?start=11