UberPOP, localisation des radars sur Facebook : quand l’État pousse à la clandestinité

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Uber-capture d'écran du site uber(dot)com

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UberPOP, localisation des radars sur Facebook : quand l’État pousse à la clandestinité

Publié le 23 juin 2015
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Ces derniers jours, entre l’une ou l’autre catastrophe grecque habituelle, il a été difficile de passer au travers de la petite pluie fine d’articles plus ou moins inspirés sur les altercations, de plus en plus musclées, entre les taxis et leur principal nouveau concurrent, Uber et plus spécifiquement, son application UberPop.

Comme d’habitude, un petit nombre d’excités va, très probablement, réussir le pari de durablement fusiller une profession qui, moyennant quelques aménagements raisonnables, aurait très bien pu rester viable : quelques conducteurs de taxis, particulièrement remontés de l’âpre concurrence subie par les chauffeurs particuliers utilisateurs de l’application UberPop, a décidé d’en découdre avec ceux qui osent ainsi empiéter sur le service qu’ils entendaient fournir sans eux.

On savait déjà ces taxis bien agacés de l’existence des services de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC) qui ont déjà largement grignoté leur précédent monopole. L’arrivée rapide d’UberPop, plébiscitée par le public, a convaincu un certain nombre de ces chauffeurs de taxi de passer à la manière forte. Rapidement se sont donc comptés des actions de rétorsion à l’encontre d’éventuels particuliers se lançant dans la course occasionnelle rémunérée, actions qui se traduisent dans le meilleur des cas par de l’intimidation, et dans le pire, dans de véritables guet-apens.

taxis retour vers le passé

Et à partir de là, différentes pièces d’un jeu délétère se mettent inexorablement en place.

La première pièce est bien sûr la montée de la violence. De traquenards en guet-apens, la tension monte entre les pratiquants de cette nouvelle forme de service au particulier, et les chauffeurs de taxi traditionnels. Souvent, taper un peu le chauffeur occasionnel ne suffit pas, et on finit par cogner aussi le client comme nous l’apprend l’article (que je cite, une fois n’est pas coutume) :

Alors qu’il sollicitait une course, il s’est heurté à des chauffeurs de taxi en colère qui ont refusé de le prendre. Énervé, il leur a annoncé qu’il allait solliciter le service UberPOP. Alors qu’il s’éloignait, il a été encerclé par une dizaine de personnes puis frappé au visage. Il souffre d’une fracture du nez et a subi 21 jours d’ITT. Son agresseur n’a pas été interpellé

La seconde pièce est déjà présente dans ce même article (« son agresseur n’a pas été interpellé »), mais on la devinait auparavant : au lieu de s’interposer comme médiateur entre les clients, les nouveaux prestataires de services et les chauffeurs traditionnels, l’État a déjà pris parti … pour la corporation installée. En effet, il a décidé de lancer la police aux trousses d’Uber et de son service UberPop, en utilisant la loi Thévenoud – le nom seul suffit à donner une idée de la solidité juridique de l’ensemble.

Malheureusement, la loi est fort mal boutiquée, à tel point que, jusqu’à présent, Uber n’a pas été condamné pour autre chose qu’une publicité et non pour son service. Quant aux chauffeurs, ils sont relaxés.

À ce problème juridique s’ajoute l’impossibilité physique de vérifier effectivement ce qui se passe au volant de toutes les voitures du pays. D’autant que ceux qui offrent le service en question sont, avant tout, des individus honnêtes qui cherchent simplement à arrondir leurs fins de mois, rarement opulentes.

En réalité, et en dépit de commentaires acidulés ou parfaitement stupides de certains internautes qui prennent étrangement fait et cause pour les taxis, la corporation a déjà perdu : à présent, les gens savent qu’il existe des alternatives viables et fiables aux taxis traditionnels. Il n’y aura pas de retour en arrière.

Or, devant ce constat, on ne peut qu’être alarmé de l’attitude choisie par certains chauffeurs de taxi traditionnels qui, au lieu d’embrasser le changement en s’inscrivant eux-mêmes dans ces programmes, en proposant de nouveaux services, en faisant assaut d’amabilité, de courtoisie, en aménageant leurs tarifs, horaires et méthodes vis-à-vis de leur clientèle, ont choisi l’affrontement direct et frontal.

menace mort taxi vtcOn pourrait mentionner le cas de Maxime Coulon qui a expliqué un point de vue tranché sur Facebook dont le contenu a largement fait le tour des réseaux sociaux, bientôt relayé par différents médias. En retour, on ne s’étonnera qu’à moitié d’apprendre qu’il a reçu des menaces de mort.

Tout ce développement est finalement assez prévisible : plutôt que choisir l’adaptation, l’État, faible avec les forts, transige devant eux, plie, s’aplatit et devient leur petit commissaire en charge de lui réorganiser le marché pour que tout revienne dans l’ordre précédent (par nature pourtant impossible à rétablir).

Et comme il est faible avec les forts, il sera, à l’opposé, fort avec les faibles. Rien de tel que cogner sur les automobilistes qui ont le mauvais goût d’essayer de se sortir du chômage ou des fins de mois difficiles en faisant un travail honnête et qui ne vole personne (leurs clients, dégoûtés des exactions de ces médiatiques taxis, leur sont définitivement perdus).

Et tant qu’à être fort avec les faibles, et pour regarder la même catégorie de faibles, il s’en prendra aussi à ces automobilistes qui ont eu l’impudence de signaler les radars sur Facebook. On se souvient en effet que plusieurs membres d’un groupe Facebook donnant la localisation des radars en Aveyron avaient été condamnés en première instance pour « soustraction à la constatation des infractions routières », ce qui était, on en conviendra, une application assez extensive de l’esprit de la loi ; après tout, si on prévient qu’un radar est positionné à un endroit donné et que l’automobiliste ralentit en conséquence, il n’y a pas, par définition, infraction routière, et dès lors, impossibilité de la constater. En outre, l’effet obtenu (la réduction de vitesse aux endroits signalés) est officiellement le but poursuivi par ces radars …

radars routiers moins laxistes

Évidemment, si le but est de rançonner les automobilistes, on comprend la hargne dont font preuve les autorités qui n’ont plus l’occasion d’embusquer le contribuable sur les routes de France. Le groupe de condamnés avait fait appel et la décision de la Cour d’Appel de Montpellier a été mise en délibéré au 21 septembre prochain.

Or, tant dans le cas d’Uberpop que dans ce cas ubuesque de localisation des radars sur Facebook, on sent comme un petit souci se profiler à l’horizon.

En s’agitant rageusement comme il le fait, l’État, par défaut d’action, par une action illisible, ou par action claire contre les réseaux sociaux, va criminaliser progressivement Uberpop ou les citoyens attentifs aux radars. Petit-à-petit, il n’obtiendra qu’une seule chose : les pousser à la clandestinité.

D’autant que celle-ci est très facile à mettre en place (anonymiser un site web publiant ces informations est simple à réaliser, et continuer à « uberpoper » sans se faire coincer ne pose aucune difficulté).

D’autant qu’il est très complexe pour l’État de contrôler efficacement les réseaux pour empêcher ce genre d’informations d’apparaître, ou encore plus compliqué pour lui de vérifier que deux personnes à bord d’une voiture n’y sont pas pour des raisons commerciales, de la même façon qu’il lui est impossible de vraiment vérifier que les individus qui se rendent dans certains foyers n’y vont pas pour de petits travaux de plomberie ou d’électricité, dont l’aspect commercial n’apparaîtra jamais dans aucune comptabilité… En somme, oui, grâce à ces actions stupides, l’État pousse de plus en plus les individus au marché noir, à la clandestinité.

Et le plus beau de cette affaire, c’est que cette clandestinité va à la fois éteindre toute l’utilité pécuniaire des radars, fusiller les espérances de gain et de survie des taxis traditionnels, et, surtout, saboter les rentrées fiscales de l’État. Autrement dit, à procéder ainsi à long terme, l’État signe son arrêt de mort.
—-
Sur le web

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  • Merci pour l’article. Effectivement, le paradoxe de ces corporatismes primaires institutionnalisés par l’État tient à ce que ce dernier se flingue tout seul. Il n’a aucun intérêt à pousser à l’économie souterraine sous peine de voir sa souveraineté fiscale grignotée. On pensait le monopole de la violence légale plus rationnel que cela tout de même 😀 Enfin, tant mieux pour nous !

  • … et c’est là qu’interviennent les boîtes noires, les algorithmes « anti-terroristes » (bien sûr) et, à terme, une réglementation stricte du cryptage des connexions. Tu cryptes ? Terroriste !

  • le problème c’est que ce gouvernement qui a une majorité absolue à l’assemblée fait ce qu’il veut:
    « pas de lois pour les condamner ? pas de soucis on en refait une vite fait ! »

  • La confrontation avec la réalité est difficile à encaisser pour les taxis ! Sans non plus encenser Uber qui peut être amélioré, ce dernier a clairement changé la donne (surtout à Paris). Les clients se sont rendus comptes qu’ils existaient un service à prix égal (voir moins cher) et de meilleurs qualités, en personne rationnelle ils préfèrent ce service au précédent.
    De fait je rejoins totalement l’auteur lorsqu’il dit que ce phénomène est inéluctable.

    Pour les taxis je me souviens des diverses raisons pour ne pas effectuer la course :
    *trajet trop court (par exemple : Nation => Vincennes)
    *vous n’avez pas de liquide sur vous ? je ne prends pas la carte bleu
    *pas envie
    *j’ai curling sur sable
    (rayez les mentions inutiles)

  • Pour reprendre les belles paroles de ce gentil taxi:
    « Les taxis, l’Etat… on va venir chez toi on va te niquer ta mère fils de pute ton adresse elle va tournez t mort fils de pute »

  • Le problème, c’est une fois encore la notion de responsabilité.

    L’état a cédé des licences aux taxis gratuitement. Puis, une corporation a dit « pas de nouvelles licences ». Cela a contraint les nouveaux entrants à attendre qu’un sortant cède une licence.
    Ainsi, lorsqu’un gusse achète pour 200 k€ une licence à un autre gusse sachant que la valeur faciale de ladite licence est nulle, c’est bien lui que ça regarde. Si demain j’achetais 500 k€ une maison qui n’en vaut que 100, il serait indécent pour moi d’aller réclamer de l’état le remboursement des 400 de différence.
    Les taxis ont fait le CHOIX de payer cher des licences pourtant gratuites, c’est à eux d’assumer ce choix.

    Attaquer les uberpop sur l’onglet formation au même titre qu’un médecin n’a aucun sens. Le permis B est bien l’attestation d’une compétence à rouler sur la route avec un véhicule et des passagers.

    • non quand on viens d’avoir le permis B, on est juste apprenti conducteur, ça n’est pas « une attestation de compétence ».
      et qui aujourd’hui fait cette démarche de poursuivre sont apprentissage correctement ?

      peu de gens à ce que je peu voir sur la route…

      • On peut appeler ça comme on veut; mais si j’ai un permis B, alors cela signifie que je suis assez compétent pour utiliser un véhicule sur la route, seul ou accompagné.
        Du coup, si je peux amener ma fille et des amis dans ma voiture sans que l’on considère ça dangereux, pourquoi ne pourrais-je pas amener un inconnu prêt à me payer pour ce service?

        peu de gens à ce que je peu voir sur la route…
        J’habite Marseille, j’ai déjà eu l’occasion de me faire peur avec des taxis marseillais. La mauvaise conduite est l’affaire de n’importe qui, et je le condamne autant que vous.

      • Y compris vous même cher monsieur,n’est ce pas ?

      • Perso je trouve que les êtres humains sont assez doués quand on voit le peu d’accidents et de morts en comparaison de la vitesse de déplacement qui avoisine les 40 mètres / seconde : 10 morts par milliard de kms parcourus.

      • Par définition, tous ceux qui conduisent après avoir obtenu leur permis.
        Ou alors vous pensez que la conduite est une activité théorique qui s’apprend dans les livres ?

        • Et par ailleurs, le gros des morts ne vient pas de la « mauvaise conduite » mais d’infrastructures défectueuses. Et ceux qui se tuent, ben après il ne recommencent plus :mrgreen:

      • « aucunement un certificat de compétence »
        « valider le fait que vous êtes suffisamment pas trop dangereux »

        Le PC est un certificat de compétence attestant que vous êtes « suffisamment pas trop dangereux » pour circuler avec l’un des véhicules à moteur qui vont bien.

        C’est bien un certificat de compétence de la même manière qu’un TOEIC à 100/990 en est un. Vous confondez certificat de compétence (CC) est compétence tout court. Un CC peut parfaitement attesté d’une compétence faible.

    • Le permis, il faut le rappeler, n’est aucunement un certificat de compétence. Il s’agit d’une « autorisation administrative de circuler ». L’examen sert seulement à valider le fait que vous êtes suffisamment pas trop dangereux pour vous laisser libre d’utiliser un véhicule à moteur sur le réseau routier.

      • Ben oui, nous sommes tous botoirement incompétents, mais le gentil État est là pour nous autoriser à faire deux-trois trucs si on est bien gentils. Coucouche Médor.

      • « aucunement un certificat de compétence »
        « valider le fait que vous êtes suffisamment pas trop dangereux »

        Le PC est un certificat de compétence attestant que vous êtes « suffisamment pas trop dangereux » pour circuler avec l’un des véhicules à moteur qui vont bien.

        C’est bien un certificat de compétence de la même manière qu’un TOEIC à 100/990 en est un. Vous confondez certificat de compétence (CC) est compétence tout court. Un CC peut parfaitement attesté d’une compétence faible.

  • Merci à Uber, Blablacar et autres innovations qui améliorent notre pouvoir d’achat davantage que n’importe quelle mesure politicienne, leur arrivée est une bénédiction et montre le pouvoir de la liberté 🙂

  • Comment est il possible d’interdire uber sans interdire Blablacar ?

    • L’idée, c’est de dire que blablacar c’est du covoiturage, donc un simple partage de frais sans profit. Si un trajet coûte 30€ à un conducteur + 2 passagers, chacun paie 10€.
      Uberpop, c’est du transport de personne, donc le conducteur fait un profit, donc cépabiensicépacomnou.

      Ils disent qu’Uberpop ne paye pas les charges, tout ça. Je n’ai pas creusé l’affaire plus que ça, mais il me semble qu’un conducteur Uberpop a un statut d’autoentrepreneur (légal donc). En réalité, même en admettant qu’Uberpop paye des charges comme n’importe quelle autre entreprise, ce qui fait chier les taxis, c’est cette histoire de licence. Ils ont fait perdurer pendant des années un système de licence qui n’a aucun sens et qui, pour le coup, les pénalise par rapport à Uberpop; ces derniers n’étant pas responsable du système de licence et ne demandant qu’à rendre un service comme n’importe quelle autre entreprise.

    • Blablacar : Covoiturage = partage des frais, activité libre
      UberPop : Transport de personnes à titre onéreux, activité réglementé (exercée par les taxis, et les vtc)

  • l’Etat ne contrôle plus depuis un baille ces gangs, les taxis sont un Etat dans l’Etat dans tous les cas cette profession est vouée à disparaître sur le long terme en attendant, ils adoptent le même comportement que toute organisation qui périclite: chantage et radicalisation, souhaitons leur une mort lente et douloureuse.

  • La conclusion de H16 est la conclusion optimiste. La conclusion pessimiste est que si tout le monde est dans la clandestinité, tout le monde est potentiellement un criminel. Comme il est impossible de poursuivre tout le monde, chaque individu est donc soumis à l’arbitraire du moindre détenteur de pouvoir.
    Vu l’intégrité et la hauteur de vues manifeste des politiciens et de ceux qui les entourent, on pourrait penser que cette situation leur convient très bien.

    • Guasilas: »Comme il est impossible de poursuivre tout le monde, chaque individu est donc soumis à l’arbitraire du moindre détenteur de pouvoir. »

      C’est exactement ce qui se passait dans l’ex URSS. N’importe qui était à la merci d’une dénonciation, de quiconque était jaloux, envieux, ou avait envie de son appart ou de baiser sa femme.

  • C’est marrant, ça me fait penser à Samuel Konkin et à l’agorisme.

  • De toute manière cet Etat obèse, bureaucratique et incompétent va s’effondrer sur lui même.
    La nouvelle donne technologique remplacera cette forme de gouvernance qu’est l’Etat nation.

  • J’ai pu prendre des Uber et des taxis classiques à NYC. Le confort y est bien supérieur en Uber. Et j’ai discuté avec les chauffeurs: un Uber avait conduit des taxis auparavant, mais préfère Uber. La raison est qu’il n’a plus de cash en voiture. Il n’a plus de bagarre avec les clients pour les faire payer et il n’est plus braqué, puisqu’il n’a pas d’argent sur lui. Bref, Uber améliore la sécurité des chauffeurs. C’était une info que je n’avais pas entendu sur les médias traditionnels.

  • L’Etat ne « pense » que sous l’angle suivant : Qui me rapporte des impôts ? Qui paie un max de cotisations sociales.

    En ayant la réponse à la question on sait qui l’Etat va protéger. Il n’existe plus que pour assurer ses propres revenus.

  • Que l’état m’explique pourquoi – par exemple – Acadomia et autres stés de « soutien scolaire » ne sont – elles pas attaqué par l’éducation nationale (ou les établissements privés) pour concurrence déloyale, et autres « barbarismes » anti sociale ?
    Quand je pense au pauvre prof qui fait déjà 40heures pour ses classes… Oh wait !

  • le problème des licences n’en est pas un: tant pis pour ceux qui viennent d’en acheter une bien chère alors qu’elles sont normalement accordées gratuitement par l’état, et à la limite qu’ils se retournent plutôt contre ceux qui continuent de vendre celles-ci.
    Pour les autres, plus anciens, le prix d’achat est surement déja bien amorti.

    les médecins qui partent en retraite n’arrivent pas à revendre la clientèle, les commerçants qui cessent l’activité sans revendre le fond de commerce son nombreux,etc….. et tous n’en font pas un drame !

  • Quand aurez-vous compris que cette violence des taxis contre les VTC et Uber ne vient pas de la majorité des taxis indépendants ?
    C’est une violence ethnique fomentée par les taxis maghrébins et blacks.
    Sachant qu’une licence de taxi parisien se rachète entre 150 000 et 200 000 euros, les trafiquants maghrébins qui ont ramassé des fortunes avec la drogue recyclent cet argent dans les taxis.
    Ils veulent controler TOUTE l’économie légale des taxis parisiens et se constituer une rente de situation.
    Ils faut être con pour dire que c’est l’Etat le responsable

    • « Quand aurez-vous compris que cette violence des taxis contre les VTC et Uber ne vient pas de la majorité des taxis indépendants ? »
      Quand ? Dès le deuxième paragraphe : « Comme d’habitude, un petit nombre d’excités va »

      Le reste du commentaire étant bien débile, je ne le commenterai pas.

    • Votre xénophobie est maladive.
      vous devriez consulter un psychiatre. Tout est la faute de nègre, si pas de l’arabe, quelle science, quelle imagination.

    • les trafiquants … qui ont ramassé des fortunes avec la drogue recyclent cet argent dans les taxis.

      Il ne fallait alors pas prohiber ces drogues… Et qui vous dit que seul un groupe ethnique trafique la drogue ❓
      Il n’y a pas de monopole.

  • Excellent article comme d’habitude. 🙂

    J’adore la formule Et comme il est faible avec les forts, il sera, à l’opposé, fort avec les faibles.

    Et certains osent appeler cela la démocratie. Peut-être la démocracratie serait-il plus adapté ❓

    Et pourquoi pas un beau coup de grâce, euh, de graisse de bitcoin pour étatler le tout ❓

  • Il faut mettre fin au monopole des taxis, d’une part en ouvrant cette profession à tous, d’autre part en autorisant pleinement la concurrence des VTC, Uber et Uberpop. Mais en échange, puisque les chauffeurs de taxis ont payé très cher leur licence, il serait logique de les indemniser.

  • Dans un précédent article vous avez bien fait la différence entre un monopole et une position hégémonique, là il faudrait corriger le texte pour éviter de dire que les taxis ont un monopole.

    Les taxis… n’importe qui peut s’acheter une licence, même UBER, le marché est ouvert. .

    Par contre il y a à priori des quotas, comme pour les médecins. Le marché est réglementé (pas monopolistique).

    UBER peut donc devenir une société de taxi si elle veut. Mais c’est pas trop son truc. Son truc, c’est obtenir une position hégémonique et atteindre le graal de la « position monopolistique » (Je pèse mes mots). c’est sa « promesse » et c’est pourquoi elle trouve à vendre ses actions, malgré son business model qui ne peut s’appliquer pour l’instant dans aucun pays du monde et puisque se pose partout le problème de la nature de sa relation juridique avec ses « vacataires » et de l’étendue de ses responsabilités dans la prestation fournie et des conséquence d’éventuelles incidents.

    Avoir des indépendants qui conduisent le client et qui facturent la prestations, pourquoi pas, on serait dans le libéralisme.

    Avoir une société maquerelle qui achète des prestations au rabais pour les revendre sans garantir quoi que ce soit à qui que ce soit, juste parcequ’elle a monté trois pages web de mise en relation… c’est de l’escroquerie et de l’exploitation de la misère humaine. Point barre.

    Le monde va mal, si ce sont les seuls modèles qui nous restent avec le keynésianisme sociétaliste.

    Entre charyhebdo et scylladelamiserehumainejenprofiteafondpourdupognon, j’ai un peu de mal à adhérer.

    Bientôt UberNotaire et UberMédecin, les nouveaux services tiptop à la mode de californie qui vont exciter l’actionnaire, pomper les sous vers les paradis fiscaux, sans nous apporter quoi que ce soit à nous populo et qui vont bien nous baisser … la balance commerciale.

    • Attendons peut-être aussi le procès du chauffeur UBERPOP bourré qui tue son client et fauche trois enfants à une sorite d’école pour savoir si les victimes vont devoir faire le voyage jusqu’en Californie pour défendre leurs droits et obtenir une juste réparation.

      • Les compagnies G7 ou Taxis Bleus sont-elles responsables si un de leurs employés bourrés renverse qui que ce soit ? Ils ont des assurances.
        Donc un conducteur particulier qui renverse quelqu’un, bourré ou non, avec un client/pote/cousin/amant/neveu/papy ou qui que ce soit à son bord, est pris en charge pas son assurance. S’il n’en a pas, ben il est dans la merde.

        • Les compagnies G7 sont domiciliées en France, le tribunal compétent se trouve en France et même à Nanterre.

          Pour UBER ? Si c’est comme les GAFA, c’est dans un paradis juridique quelconque, défini quand vous signez les conditions générales en ligne par inadvertance.

          Si le chauffeur n’a pas déclaré l’usage professionnel de sa voiture, et que la compagnie n’a pas surcôté les kilomètres supplémentaire qu’il va faire en plus de son usage normal de bon père de famille, il vous indemnisera avec les 3 deniers qu’il aura gagné chez Uberpop.

          Pour le reste et pouvoir impliquer UBER qui n’a pas défini de critères professionnellement valables de sélection du chauffeur qu’il vous propose et vous facture, il vous faudra quelques années de poursuites.

    • « juste parcequ’elle a monté trois pages web de mise en relation… c’est de l’escroquerie et de l’exploitation de la misère humaine. Point barre. »
      1/ ben montez-les, vous, les trois pages web de mise en relation, puisque c’est tellement simple, au lieu de condescendre gravement… Blague à part, d’autres sociétés sont sur des créneaux très proches, comme Blablacar
      2/ ah, l’exploitation de la misère humaine ! Mais vous aussi vous exploitez la misère humaine en achetant du pain, en faisant vos courses, en appelant le service technique de votre FAI, en prenant un taxi, en recourant à une femme de ménage, en jetant des ordures ramassées par des agents de propreté, en sortant votre chien qui fait ses besoins, en faisant repeindre votre maison, en faisant appel à des consultants, en vous habillant, en vous nourrissant, en allant prendre un demi à la terrasse d’un café, etc. Ça s’appelle permettre à des gens de travailler. Mais bien évidemment, le travail c’est troporibl, n’est-ce pas ?

    • Il n’y a aucun doute que la profession de taxi (maraude) est monopolistique par définition d’un monopole (de droit, ici). Arrêtez d’écrire des bêtises.

      • Pour qu’il y est monopole, il faudrait qu’il n’y ait qu’une seule entité, morale ou physique, qui le détienne.

        Je vous le confirme, « les taxis » étant multiples, ils n’ont pas de monopole. Par contre ce marché, aux multiples offreurs de service, est réglementé.

        La notion de profession monopolistique n’existe pas, sinon tous les négociants détiendraient le monopole du négoce, tous les boulangers le monopole de la boulangerie, les journalistes le monopole du journalisme… les Uberpopiste, le monople de l’uberpopisme…. on peut continuer longtemps comme çà.

        merci pour le reste ;).

    • C’est un peu plus compliqué que 3 pages Web !
      En revanche comme vous je pense que Uber cherche à avoir une position dominante, cette société est survalorisée compte tenu du peu de chauffeur qu’elle sert dans le monde et des problèmes réglementaires dans tous les pays où elle s’installe.

      Une solution pour les taxis serait d’ouvrir totalement la réglementation du transport de personne.

      En revanche, un particulier aura toujours un avantage sur le professionnel, le particulier a généralement un autre métier dont le salaire lui permet d’acheter et entretenir son véhicule contrairement au professionnel qui doit gagner sa vie, acheter son véhicule et l’entretenir uniquement sur le transport de personne.

      La conséquence sera probablement la « déprofessionnalisation » du transport de personne

      • Une page de connexion.

        Une page de sélection et validation

        Une page de paiement.

        Pour le reste, le tracking géographique, c’est dans les API des téléphones.

        10 jours pour faire une maquette, 600 jours pour attirer les investisseurs, le reste des jours c’est pour faire le buzz, la provoc et faire connaitre la marque pour prendre une place dans la tête des gens.

        1% technos, 99% finance et marketing et manipulation.

        • bases de données, serveurs sécurisés, calcul de tarification et j’en passe certainement.
          Je ne remets pas en doute le fait que ce soit quasi exclusivement du marketing, du buzz et de la victimisation mais je suis persuadé que techniquement il y a un peu plus de boulot en arrière plan que ce que vous voyez sur la façade.

  • Mais qu’est ce qui empêche un taxi de chercher des clients sur des applis telles qu’Uberpop ?

    Il n’ont qu’a s’y mettre après tout ! Est-ce leur licence, leur statut qui pose problème ?

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