Grexit : l’Europe dans l’œil du cyclone

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Jean-Claude Juncker (Crédits : European Parliament, licence Creative Commons)

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Grexit : l’Europe dans l’œil du cyclone

Publié le 1 juillet 2015
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Par Stéphane Montabert.

Jean-Claude Juncker (Crédits : European Parliament, licence Creative Commons)
Jean-Claude Juncker (Crédits : European Parliament, licence Creative Commons)

Samedi 27 juin, à 1h 20 du matin heure locale en Grèce, Alexis Tsipras fit une fracassante déclaration télévisée, s’en remettant à un référendum pour valider ou non la poursuite de l’austérité telle que décidée par la Troïka (FMI, Commission Européenne et Banque Centrale Européenne). Tout le monde fut pris de court – si quelques rares individus purent se féliciter qu’on fasse enfin appel à un vote populaire, la décision arriva bien trop tard pour signifier autre chose que la conclusion d’un incroyable gâchis.

Récit d’un fiasco annoncé

Il faut revenir en arrière pour comprendre ce qui s’est passé ces deux dernières semaines. Le plan européen se terminant officiellement le 30 juin, il devenait de plus en plus pressant de parvenir à un accord, dans le but de libérer les 7,2 milliards d’euros de la dernière tranche du deuxième plan d’aide à la Grèce bloqués depuis l’automne dernier, et ce même si la dette grecque était insoutenable.

On négocia donc, s’envoyant propositions et contre-propositions, chacun déclarant avec un optimisme forcené qu’on était « à bout touchant ». En fait il n’en était rien ; la discussion virait sans cesse au dialogue de sourds. Côté européen, on voulait des « engagements » et des « réformes » pour restaurer la compétitivité du pays et libérer l’État grec de l’énorme boulet de ses dépenses publiques, afin de le rendre à nouveau viable, tout en réclamant un engagement précis et sur la durée. Côté grec, on s’élevait contre les conséquences sociales de ce tour de vis face à une population fragilisée par des années de crise en réclamant un allègement de la dette elle-même.

L’illusion d’une solution sembla se dessiner lorsque M. Tsipras vint enfin avec de « nouvelles propositions » le 21 juin, lesquelles semblaient enfin correspondre – sur le papier tout au moins – aux objectifs financiers chiffrés formulés jusqu’alors par les Européens. L’optimisme soufflait à nouveau. Il se dissipa assez vite plus tard dans la semaine lorsque le FMI y opposa son veto et le fit tomber à l’eau. Retour à la case départ.

Il est facile de critiquer le FMI pour son application cruelle de critères financiers aveugles, selon la phraséologie à la mode, mais l’histoire n’est pas aussi simple. Le FMI eut au moins le mérite d’avoir présenté une position claire, sans louvoyer, depuis des mois : pour tenir debout, l’État grec devait couper dans ses dépenses. Les trois-quarts des dépenses de l’État grec ayant trait aux pensions et aux salaires, c’est par là qu’il fallait réformer.

Tsipras, en bon étatiste, voyait quant à lui le salut dans une augmentation des prélèvements ; de fait, le dernier accord proposé relevait pour 92% de hausses d’impôt et seulement pour 8% d’allègement des dépenses. Non seulement ce qui restait de l’économie grecque aurait été achevé, mais toutes les projections de revenu à court et moyen terme en devenaient totalement fantaisistes, même aux yeux des commissaires européens les plus enthousiastes.

Malheureusement, les propositions du FMI étaient tout aussi impensables pour Tsipras, ex-communiste pour lequel l’État est la finalité de la société. Rappelons par exemple que par pure bravade il réintégra les 2600 fonctionnaires de la télévision publique dans leurs postes, au mépris de toute prudence financière. N’attribuons pas tous les torts à Alexis Tsipras ; la société grecque est au bout du rouleau et les aînés et leur maigre retraite sont souvent le dernier revenu de familles dévastées par le chômage. Or, 45% des retraités grecs vivent déjà sous le seuil de pauvreté. De plus, tout projet d’accord ramené de Bruxelles aurait dû être validé par le Parlement grec où les radicaux de Syriza règnent ; ils n’auraient eu aucune hésitation à rejeter toute perspective d’une baisse du train de vie de l’État.

À quel moment étions-nous « à quelques centimètres » d’un accord, M. Moscovici ?

Poker menteur

Les deux positions étant séparées par un gouffre, l’appel à la démocratie était une excellente idée, permettant de démêler un sac de nœuds à la source du problème : l’irrationalité d’une bonne partie de la population grecque, souhaitant à la fois rester dans la zone euro mais rejetant les règles permettant de s’y maintenir.

La déclaration d’Alexis Tsipras et son appel à la démocratie via un référendum aurait pu être un moment historique de génie politique ; à la place, ce fut un désastre.

Le génie eut été de faire cette déclaration une semaine plus tôt, de sorte que le vote puisse se tenir avant la date butoir du 30 juin et influer finalement sur les négociations. En annonçant un référendum tenu après la fin officielle du deuxième plan d’aide à la Grèce, la Troïka se retrouve libérée de toute obligation même en cas de résultat positif du vote.

Bien sûr, on écrira des ouvrages entiers sur cette étrange manœuvre. Depuis les élections de janvier portant Syriza au pouvoir, l’équipe gouvernementale avait eu le temps d’y penser. Estimait-elle que ce référendum tardif finirait par faire plier les créditeurs? Ou au contraire qu’un Non massif renforcerait son pouvoir dans la crise à venir alors que tout était perdu ?

Chacun accordera telle ou telle intention à Alexis Tsipras et son équipe selon ses convictions politiques et l’habileté qu’il prête au personnage. Personnellement, il me semble que ce référendum s’apparente à une terrible erreur d’appréciation de la position européenne. Si la Grèce avait franchement opté pour l’affrontement, elle aurait pu le faire plus tôt et avec bien plus de chances de succès ; elle était mieux lotie et en position de force au début de l’année. Mais au contraire Athènes choisit la voie de la conciliation pendant des mois, s’épuisant dans l’intervalle. Rappelons qu’au mois de mai la Grèce ne parvint à rembourser ses mensualités qu’en exploitant une ligne de crédit d’urgence du FMI réservée aux catastrophes naturelles. Quel intérêt de choisir la voie de la fierté et de l’opposition après avoir vidé les caisses jusqu’au dernier centime ?

Alexis Tsipras fait penser à un joueur de poker recevant une mauvaise main, décidant de bluffer quand même, et finissant par engloutir tous ses jetons dans la manœuvre au lieu de se coucher quand il en disposait encore.

Au moins l’épopée interminable de la dette grecque touche-t-elle à sa fin. Mais pour les créanciers de la Grèce, l’histoire est loin d’être finie.

Le chaos en Grèce

La Grèce fera officiellement défaut le 30 juin au soir. Cela déclenchera une cascade de conséquences intérieures allant de l’introduction d’une nouvelle monnaie locale à des troubles civils qui ne manqueront pas d’égayer le séjour des touristes bloqués sur place (à moins de rallonger qui dix euros pour faire le plein du bus, qui vingt euros pour que le capitaine lève l’ancre de son navire).

Cette semaine encore, la Grèce vit au ralenti : gérant avec parcimonie ses dernières réserves de liquide en euro, elle bloque les retraits des clients des banques et ferme la bourse pour une semaine ; à titre de comparaison, rappelons que même Wall Street ne fut fermée que trois jours en 2001 suite aux attentats du World Trace Center.

Viendra le référendum. Peut-être qu’en votant Non les Grecs choisiront courageusement de couper les amarres avec les créanciers qui les étranglent petit à petit depuis des années, rejoignant la liste de pays comme l’Argentine, privés de tout accès aux marchés financiers internationaux et devant vivre sur leurs seules forces. Cela obligera le gouvernement à introduire une nouvelle drachme et à faire preuve de parcimonie dans ses dépenses ; impossible de continuer à s’offrir une paix sociale à crédit, ce qui est plutôt une bonne chose, mais qui sera bien difficile à avaler de la part d’un gouvernement d’extrême-gauche.

Si les Grecs votent Oui, la situation sera autrement plus chaotique ; on peut vraisemblablement s’attendre à ce que le gouvernement Syriza démissionne et à de nouvelles élections, bien malin qui peut dire quel parti en sortira vainqueur. L’UE aura reçu mandat pour s’atteler encore une fois à un nouveau plan d’aide, forcément insuffisant puisque la dette grecque n’est pas soutenable ; ce qui amènera de nouvelles mesures de rigueur, etc. donc un probable retour à la case départ qui a amené Syriza à cristalliser le mécontentement. Là encore l’introduction d’une nouvelle monnaie locale semble quasiment inévitable.

Les Grecs se préparent quoi qu’il advienne à des lendemains difficiles (leurs banques devraient faire faillite le 6 juillet) mais au moins en quittant l’euro et l’Union Européenne auront-ils une chance de reprendre pour de bon leur destin en main, et tant pis pour la monnaie unique.

Le chaos dans l’Union Européenne

La cessation de paiement grecque résonne comme un échec bien plus grave pour l’Union Européenne que pour la Grèce et ses 11 millions d’habitants.

L’UE est un projet politique qui s’inscrit dans le sens de l’histoire telle que ses élites se l’imaginent. Dans cette conception du projet européen, tout retour en arrière est impossible, la fusion est l’objectif et la vitesse de progression la seule possibilité d’ajustement. La faillite de la Grèce fera s’effondrer ce château de cartes idéologique. L’UE apparaîtra comme faillible, la zone euro comme friable et le projet européen comme chimérique.

Si les élites européennes ont fait preuve de tant de fermeté face à la dette grecque, ce n’est pas que pour sauver les banques et leurs bilans mais également pour faire barrage aux clones de Syriza aux portes du pouvoir dans d’autres pays en crise de l’Europe, comme Podemos en Espagne. L’idéal eut été de briser et de décrédibiliser Syriza en forçant Alexis Tsipras à démissionner tout en acceptant le programme de la Troïka, mais malheureusement le destin ne se plie pas forcément au script prévu.

Comment chasse-t-on un pays de la zone euro ? Le peut-on seulement ? Et qu’en est-il de l’Union Européenne ? Peut-elle expulser un de ses membres ? Comment ? Et que faire si le mauvais élève se révèle récalcitrant ?

Les élites politiques de l’UE auront bien du pain sur la planche pour savoir comment détricoter les dizaines de traités croisés qui constituent le désormais bien mal nommé « acquis européen » – ainsi que l’attribution des 312 milliards d’euros d’ardoise que la Grèce ne remboursera probablement jamais. On verra bien ce que donnent ces fameux stress tests bancaires finalement…

La Grèce a encore un rôle à jouer en Europe : elle a valeur d’exemple. Si elle sort de la zone euro et parvient à rebondir, la crédibilité de l’UE sera définitivement brisée. Si elle plonge dans les abîmes de la misère, elle pourra servir de repoussoir à d’autres pays tentés eux aussi de renégocier leurs dettes, osant remettre en question la hiérarchie européenne. Il n’est donc pas exclu que l’Europe politique exerce un maximum de violence et de mesures de rétorsion contre cette Grèce revêche, juste pour l’aider à réaliser son destin expiatoire.

Les divorces se déroulent rarement dans la bonne humeur.

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  • La conclusion de votre article est d’une grande lucidité.

    l’UE est une vaste blague qui a fait croire qu’il était possible de créer les états unis d’Europe, en mettant au point un plan qui par ailleurs pourrait ressembler à un programme digne de l’ex URSS.
    L’UE est une machine de redistribution de l’argent des autres dont le bras armé est le FMI, lorsqu’on regarde le résultat des deux, l’échec est sans appel.

  • On voit mal comment la Grèce pourrait rebondir après la sortie de l’euro, ou même la sortie de l’Union consécutive à son défaut. En effet, le défaut ne résoudra aucunement le problème que Tsipras a déjà contribué à aggraver. Il est simple : le poids de l’Etat dans l’économie grecque est beaucoup trop important. La réforme en profondeur de l’Etat grec ne dépend pas de causes exogènes, monnaie, dettes ou traités, mais seulement de la volonté politique interne.

    Concernant les retraites collectivisées (répartition), c’est précisément leur niveau insensé qui plonge les jeunes grecs dans la misère, les condamnant à vivre sur la retraite de leurs anciens dans un cercle vicieux d’appauvrissement mutuel entre les générations. Ce qui est vrai en Grèce l’est partout ailleurs, notamment en France. Ceci dit, les retraites ne représentent qu’une partie mineure des dépenses publiques en Grèce. Compte tenu de l’ampleur de ses budgets, l’Obèse grec peut parfaitement rembourser sa dette. L’épisode surréaliste de la TV publique est à cet égard édifiant.

    Equilibrer ses comptes, rembourser sa dette, redynamiser son économie : tout ceci est à portée de main de l’Etat grec, à condition de renoncer sans délai à son obésité. Ce n’est qu’une question de volonté politique qui, pour l’instant, fait cruellement défaut aux dirigeants grecs.

    Le défaut grec est d’abord et avant tout un défaut politique.

    • Cavaignac : je pense que vous n’étiez pas très attentif en cours d’histoire au lycée : la Grèce (l’Allemagne, la France…) n’a jamais remboursé le moindre argent lorsqu’elle a été en surendettement. Ce qui est arrivé souvent. Elle ne remboursera donc jamais, même si vous vous roulez par terre …

      • La Grèce ne remboursera peut-être pas. Dans ce cas, la fête risque de finir abruptement, plus de festin.
        Ils ont les cartes en main, à eux de décider de leur destin.

        • MichelC : avec 50% de chômage chez les jeunes, un Pib en baisse de 25 points et une économie informelle qui explose, ça fait longtemps que le point de non retour a été atteint… Remarquez qu’en France on en est pas bien loin non plus

          • Il est clair que la Grèce nous bat à plate couture tellement elle a d’avance. Mais, le retard cela se comble parfois à vitesse grand V … Grèce à des points de PIB en avance graisse aux impôts que l’état pourrait encore imposer si les taux remontent… ouvrant encore plus grand ainsi la brèche dans la coque du Titanic (lui aussi ne devait jamais couler…).

      • Quelle phrase du message a pu vous laisser croire que le remboursement de la Grèce était envisagé en l’état ? Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’elle ne le peut pas. On a bien compris que les Grecs ne veulent pas rembourser. Mais qu’on ne vienne surtout pas nous expliquer qu’ils ne peuvent pas, comme s’ils subissaient l’événement. Confondre vouloir et pouvoir est un mensonge politique, un de plus.

        Le cas grec est exemplaire. Il confirme une fois de plus qu’un défaut est toujours volontaire, jamais inéluctable. Il nous rappelle également que les dettes publiques sont les investissements les plus risqués qu’on puisse imaginer. Les Etats obèses ne produisant rien, la valeur de leurs titres ne vaut rien. La modernisation constante des économies conduira tôt ou tard à interdire partout les dettes publiques, sans doute quand les banques gavées de titres publics indistinctement sans valeur auront fait faillite les unes après les autres.

    • @ Cavaignac

      « Ce qui est vrai en Grèce l’est partout ailleurs, notamment en France »

      Eh bien non, ce n’est pas vrai, ce « partout ailleurs »!

      Si il est bien clair que la France espère aussi ne pas rembourser ses dettes (qui continuent d’augmenter), il n’en est pas de même de tous les autres pays qui eux, ont fait des efforts de bonne gestion, à commencer par maitriser leur déficit budgétaire (ce que la France, malgré ses engagements répétés depuis 1997, néglige systématiquement de faire), l’inflation n’a rien de dangereux (nulle part), la croissance en France reste faible, le chômage difficile à y chiffrer.

      Il suffit de lire l’article de « h16 »:

      http://www.contrepoints.org/2015/07/01/212558-avec-une-telle-dette-la-faillite-est-elle-evitable?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+Contrepoints2+%28Contrepoints%29,

      pour voir que le poids de la France dans l’Union s’est effondré, votre commissaire européen sous tutelle est sans importance. Et, contrairement aux autres pays, sauf la Grèce, en France, on n’a utilisé que la fiscalité pour « arranger » les finances du pays sans autre réforme de fond.

      Comme « membre de l’équipe », c’est au pire, un handicap, au mieux, un poids mort!

      • A l’exception notable de l’Allemagne, mais également du Danemark, de l’Estonie et du Luxembourg, quel pays maîtrise son déficit en Europe ?

        « votre commissaire », « poids mort » : on ne vous a pas attendu pour dénoncer l’Obèse franchouillard aussi impécunieux que socialoïde comme étant le maillon faible de l’Europe. Voilà qui est difficilement assimilable à un chauvinisme déplacé, contrairement au vôtre qui paraît bien caricatural à propos de ce brave et honnête JCJ. Le chauvinisme, c’est une excellente façon de renoncer à réfléchir.

    • Vous avez entièrement raison, mais le but de Tsipras n’est pas de sauver l’économie grecque, Tsipras est un communiste dont le seul but est l’instauration d’une dictature du prolétariat en Grèce (avec lui et ses amis à la tête)

  • Je’inscris en faux sur les assertions de l’auteur quant à l’impossibilité pour la Grèce de se financer sur les marchés en cas de Grexit. Les faux monnayeurs ont absolument besoin de se trouver des débiteurs pour engranger leurs commissions … Tant que les banques centrales imprimeront des billets dans leurs caves, cette situation durera (plus exactement tant que le système monétaire tient debout…)

    • Bonjour Beaugrand
      Oui bien sûr, la Grèce pourra faire marcher la planche à billet avec des beaux Drachme tout neuf, mais on sait comment cela finit.
      Cavaignac a raison, qu’importe la monnaie, le défaut de paiement, l’age du capitaine, l’important c’est une économie dynamique et non entravée par un état obèse.

    • Quand un état fait défaut, le marché se ferme, qu’y a-t-il comprendre dans cette assertion ? La seule question est : Pour combien de temps ?

      • +1000.
        Quand un Etat fait défaut, il est classé automatiquement dans les junk bonds par les agences et le robinet du pognon se ferme. La Grèce en fait partie depuis ce matin.

    • Le problème n’est absolument pas les banques centrales, qui ne produisent que 1% de la fausse monnaie, mais les banques commerciales qui produisent les 99% restants via le système des réserves fractionnaires.

      Vous vous trompez d’époque.

  • @Beaugrand : Sur ce point, je vous rejoins totalement. Du reste, lorsqu’on prend le temps de considérer les choses, les marchés savent pertinemment qu’aucun pays au monde sera un jour en capacité de rembourser ses dettes.

    Alors quoi ? tout cela est un jeu de dupes, d’un coté des « financiers » qui ne souhaitent qu’une chose, que les intérêts soient payés (logique), ce qui leur assure une véritable rente de situation. Les états qui, avec un tel système, continuent de s’endetter et assurer comme pour les financiers, une rente de situation à quelques élus et technocrates.

    In fine, les citoyens l’ont toujours dans le baba car nous sommes garants des excès de tout ce petit monde, le tout sous les conseils judicieux du FMI dont il faut tout de même étudier les bilans avant même d’oser dresser les populations les unes contre les autres et aussi entretenir des conflits de génération… L’auteur le dit en substance : les retraités Grecs (et pas qu’eux !) vivent majoritairement sous le seuil de pauvreté.

    La grande peur pour tous ces malandrins c’est que la Grèce se débrouille seule, une fois sorti de l’UE et de l’euro, le peuple Grec déjà ruiné ne le sera pas d’avantage, le ciel ne leur tombera pas sur la tête et demain ne sera pas pire qu’aujourd’hui. L’Europe est à bout de souffle. En Grèce, et c’est le plus intéressant, pas mal de gens se réorganisent, les jeunes notamment pour qui la sortie de l’UE n’est même pas un évènement.

    Par ailleurs, et faut-il être autiste ou formaté pour ne pas le comprendre ? : la Grèce a de nombreux atouts, des investisseurs tels que la Russie ou la Chine ne demandent qu’à rentrer dans le jeu, et la aussi, nous verrons bien si ces « monstres » que tous décrivent comme tels à longueur d’articles et analyses ne sauront apporter des solutions plus avantageuses aux Grecs.

    La Grèce est l’épouvantail d’une UE qui n’est que l’aboutissement d’un capitalisme de connivence couplé à un capitalisme financier. Les antithèses du libéralisme.

    A cet article, encore une fois remarquable par sa lucidité, je souhaite faire le rapprochement avec celui de Vincent Bénard, ici sur Contrepoints : http://www.contrepoints.org/2011/09/21/47223-le-terrible-aveu-de-dsk

    • les marchés savent pertinemment qu’aucun pays au monde sera un jour en capacité de rembourser ses dettes.

      Et plus la probabilité de faillite augmente et plus le taux d’intérêt suit la même pente.
      Jusqu’au jour, ou les prêteurs disparaissent… La c’est PAN sur la fête. ❗

      In fine, les citoyens l’ont toujours dans le baba

      C’est évident. Et cela met toujours les personnes privées dans le caca par spoliation de leurs biens.

      • C’est bien là qu’on a du mal à comprendre: si ce que vous dites est vrai (et cela m’apparait tel), pourquoi la B.C.E. continuerait à soutenir les banques privées grecques, alors qu’on empêche les Grecs de vider leurs comptes (réponse aussi claire que tacite, déjà, au référendum! « votre programme me séduit mais mon compte en banque vous dit que ce sera sans lui! »)?

        À quoi sert d’aider une banque qui spolie ses clients?

        Pensez-vous que de nombreux Grecs vont encore acheter des obligations d’état en drachmes, monnaie hypothétique mais déjà promise à des dévaluations en cascade?

        Ils sont peut-être plus souvent pauvres, mais bêtes, je ne crois pas!

        • Assez simple : les banques privées grecques stockent 100 fois plus d’actifs que la masse monétaire en billet circulant en Grèce. La BCE essaie de gagner du temps : elle est incapable de fournir en espèce la quantité d’Euro que les Grecs seraient capable de retirer, mais n’a absolument aucun problème à ce que les capitaux fuient les banques grecques via wire, au contraire.

          Tsipras a condamné à mort les banques grecques avec le référendum : vous ne le voyez pas encore, mais elles sont toutes mortes depuis hier.

    • La Grèce ne trouve à emprunter que garanti par les contribuables des pays tiers. Que la garantie saute, pour n’importe quelle raison (la plus probable étant que le contribuable comprenne ce qu’on est en train de lui faire), et il n’y aura pas plus de prêteurs que pour l’Argentine. La Grèce n’a aucun atout auprès de ceux qu’elle ne peut pas faire chanter politiquement, son argument vis-à-vis de l’UE est que si elle coule, l’UE coulera avec, et que si l’UE essaie de s’en détacher, elle sera infectée quand même. Des arguments qui n’ont aucun poids à Moscou ou Pékin…

      • Plusieurs choses.
        La Grèce a deux ressources, le tourisme (qui va se détourner des pays du Maghreb) et sa flotte de commerce qui est la première du monde (*)
        Le touriste, ravi des prix bas, paiera en drachmes s’il prend de l’argent au DAB, en euros ou en dollars. J’ai été dans des pays où le dollar est accepté voire demandé partout (Cuba par exemple).

        La Grèce peut se trouver des alliés qui lorgnent déjà sur elle et parmi eux, deux grands pays des BRICS, la Chine déjà présente et la Russie (d’ou cet article de l’économiste J.Yves Archer au titre sans équivoque http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2015/06/30/31007-20150630ARTFIG00298-et-si-alexis-tsipras-disait-oui-a-vladimir-poutine.php
        Si la plus grosse compagnie chinoise de porte containers s’est installée au Pirée où elle occupe deux quais, c’est qu’elle y trouve son compte.

        (*) Concernant la Marine grecque, il faut savoir que les armateurs grecs détiennent la première flotte marchande mondiale. Avec plus de 3 000 bateaux d’une capacité totale de 190 millions de tonnes, ils assurent près de 15 % du tonnage de la planète et contrôlent près d’un quart des pétroliers au monde.
        En chiffres, la marine marchande représente 6,7 % du PIB, plus que le tourisme.

        Les descendants d’Onassis sont protégés par la Constitution hellénique, qui les exempte de toute taxe, directe ou indirecte. Une immunité qui leur a été accordée pour qu’ils ne soient pas tentés de poursuivre leurs activités ailleurs qu’en Grèce. En clair qu’ils ne changent de pavillon.
        (en prenant le pavillon de complaisance français par exemple (les îles Kerguelen remplacé par le Registre International Français)

        Voici ce que dit le premier d’entre eux : http://www.challenges.fr/economie/20150323.CHA4108/les-armateurs-grecs-payent-plus-d-impots-a-la-grece-que-les-armateurs-francais-a-la-france.html
        (le plus grand des armateurs grecs dit d’ailleurs à ce sujet: « Et si le gouvernement Tsipras change le statut des armateurs ?

        Ça prendra 7 à 10 ans pour modifier la constitution mais vous pouvez être sûre que ceux qui nous financent –une grande banque française par exemple en ce qui me concerne- vont nous demander de changer de pavillon, par exemple de prendre celui des îles Kerguelen. »

        nota: plusieurs pays européens ont d’ailleurs leurs pavillons de complaisance: la GB (Gibraltar), la Hollande (antilles néerlandaises), l’Espagne (Canaries) et l’Allemagne.

        Comparer l’Argentine et la Grèce n’a pas de sens.
        L’Argentine était isolée sur le continent américain en pleine zone dollar. Son défaut vient d’ailleurs qu’elle avait voulu aligner sa monnaie nationale sur le USD trop fort pour elle.

        La Grèce n’est pas isolé et elle occupe une position stratégique enviable en Méditerranée, pour le commerce, pour une marine de guerre et également dans le contrôle de l’immigration clandestine en Europe.
        Si elle et l’Italie baissent les bras, c’est tout Schengen qui tombe.

        • Pour moi, le problème de la Grèce ne peut pas se résoudre grâce au tourisme et aux armateurs : il doit passer par une réduction drastique des dépenses, notamment virer la moitié des fonctionnaires, et par une réduction de la taxation, pour que les montants en jeu deviennent trop faibles par rapport au risque pris par les fraudeurs.

          Le point essentiel est celui de la réduction de l’état omniprésent. Inutile de lui chercher des recettes pour le maintenir, il est un fardeau insoutenable. Et de toute façon, ces recettes ne pourront pas augmenter significativement par rapport à ce qu’elles sont aujourd’hui sans de grands changements structurels. Ce ne sont pas les touristes qui gonfleront la reprise grecque, ce sont les hôteliers et restaurateurs qui les accueilleront, les cars qui les promèneront, les clubs de plongée ou de location de voiliers qui les distrairont. Si ceux-là fraudent, et c’est facile pour eux, l’augmentation des recettes sera anecdotique. Ce ne sont pas les armateurs qui paieront, ils s’installeront aux Vanuatu, en Moldavie, en Mongolie ou ailleurs (et pas aux Kerguelen…).

          La Grèce n’a pas l’avantage par rapport à l’Argentine que des voisins et amis lui prêteront pour qu’elle se relève : ça c’est fini depuis une semaine. Tout le monde a compris que les petits arrangements entre amis seront trahis avant même d’être signés.

          • « Le point essentiel est celui de la réduction de l’état omniprésent.  »

            Je présume que vous faites une confusion, c’est de la France dont vous parlez certainement …

            • Il me semble que la Grèce et la France tournent toutes deux entre 20 et 25% de la population active fonctionnaire, et que ça n’est pas la seule similarité. Tsipras a promis de réintégrer la plupart des fonctionnaires licenciés depuis 2009, donc de revenir à une proportion insoutenable.

            • L’Etat grec dépense entre 40 et 50 % du PIB. On nous explique ensuite que la fraude fiscale est massive. d’où donc vient tout le pognon nécessaire pour payer les fonctionnaires et les retraités ?

    • « La grande peur pour tous ces malandrins c’est que la Grèce se débrouille seule, une fois sorti de l’UE et de l’euro »
      L’énergie et les centaines de milliards dépensés pour ce si petit pays ne sont ils pas une preuve de ce que vous supposez ?
      Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi l’UE tenait absolument à retenir ce pays magouilleur dans un état économique lamentable.
      L’hypothèse que la Grèce se débrouille mieux seule pourrait en être une raison et je n’en vois pas d’autres pour le moment.
      Et si ceci se vérifiait ce serait la fin de l’euro et de l’UE ! (très mauvais pour les Allemands)

      • La Grèce n’est pas mieux que la France, l’Espagne, l’Italie ou le Portugal, elle est juste plus petite, ce qui en fait un élément plus fragile.

        La France fait 3 à 4% du PIB de déficit public … financé par l’Euro, c’est à dire par les autres pays.

        L’Espagne et le Portugal ont compris (le vent du boulet est passé pas loin) Flambi n’a toujours rien compris.

        Le seul point qui sauve la France, est que l’élection présidentielle est dans deux ans et que les autres pays misent sur l’éjection de Flambi et une reprise en main après cela.

        Si ca tient jusque là.

    • Non, ce n’est pas vrai: si on parvient déjà à diminuer l’endettement d’un pays à 60% de PIB, comme demandé et promis à plusieurs reprises par les partenaires de l’€-zone (mais évidemment, ce n’est en rien l’objectif de la France qui aggrave sa dette chaque année et tant pis pour les « innocents » qui (ne) croient (plus) à ses promesses!).

      Il faut bien comprendre qu’un état dynamique et pourtant assez stable, est tout le temps en investissements, avec forcément des financements pluri-annuels empruntés.

      Qui peut obliger les politiciens à rester « fixés » sur les seules échéances électorales: il y a des pays où les coalitions (ben oui, évidemment! Votre système binaire n’est pas du tout un idéal efficace, on le voit bien: c’est toujours la faute du précédent!), donc les coalitions sont plus ou moins stables, avec un peu plus de rouge ou de bleu, mais restant bien d’accord sur les projets précédents: dans ce cas, emprunter est la bonne formule et rénumère sa banque nationale et ses citoyens, qu’ils rétribuent mieux qu’un livret A, évidemment!

      Mais payer des fonctionnaires en surnombre avec de la dette, c’est évidemment « péter plus haut que son Q! »

  • Ce matin, à la surprise générale (c’est pour rire), Tsipras a pris sa plus belle plume pour demander à négocier. Encore… On se souvient qu’il a rompu unilatéralement les négociations en annonçant un référendum/plébiscite vendredi dernier. L’originalité de la démarche du jour est une demande, à la surprise générale (rires jaunes), de 29,1 milliards de plus à ses créanciers. Encore… Bref, rien de neuf. Notez la précision du montant : la virgule, c’est pour faire sérieux.

    Réponse allemande immédiate, carrée, limpide : Nein ! Il n’y a plus rien à négocier tant que le référendum n’aura pas eu lieu. De son côté, pauvre petit lapin pris dans les phares (du défaut de la France qui fonce vers lui), Culbuto bredouille des borborygmes inintelligibles.

    Pire, une épineuse question taraude désormais quelques membres de la Commission : les chiffres ayant servi de base aux précédentes négociations sont complètement faux. Les négociateurs ont malencontreusement oublié la franche dégradation de l’économie grecque depuis que les coco-gamblers sont au pouvoir. Autrement dit, même avec les aides et les taxes supplémentaires en cas d’accord, l’Obèse grec sera de nouveau désargenté dans quelques semaines ou mois. Encore…

    • Quelle est la balance commerciale de la Grèce ?

      • Comme vous le savez, sans doute, « La Vraie Gauche » trouve immoral d’avoir une balance commerciale positive, vu que c’est faire un bénéfice sur d’autres pays: ce n’est pas avec des idées pareilles qu’on fait marcher un pays

    • Hollandouille est en pleine lune de miel avec Julie : comment voulez-vous qu’il ait du temps à consacrer à sa fonction ?

      • Hollandouille? C’est le grossier gugusse français qui n’a même pas répondu à son invitation au 200ième anniversaire de la bataille de Waterloo, oubliant complètement H. Kohl et F.Mitterrand sur la plage du débarquement, en se tenant la main?

        Ce type n’a aucun poids, aucune importance! Si, au moins, on le trouvait, errant, près d’une voie ferrée, en pyjama, il laisserait son nom dans l’histoire, mais non, même pas!

    • C’est vrai que « Culbuto » est pathétique, inaudible.

      A part répéter comme un halluciné sous produit psychotrope « un accord est possible », « la France va mieux », « la croissance revient »… il est totalement déconnecté du Réel.

      Ce n’est même plus drôle… ça devient angoissant.

      Enfin, the show must go on.

      Perso, je prépare le pinard, les cacahouètes pour dimanche soir… On va bien s’amuser.

      Un rappel toutefois : la gaudriole va bien entendu continuer après le 5 juillet, quel que soit le résultat du vote… en revanche le 20 juillet, voilà la vraie date.

      La Grèce doit rembourser plus de 3 milliards d’euros à la BCE…

      Autant faire défaut après du FMI…. la honte aura duré 15 minutes et puis les poissons rouges ont déjà oublié, car tout le monde se fout du FMI… En revanche, si défaut auprès de la BCE là ça serait beaucoup plus difficile à maquiller.

  • Oho l les allemands vont sans tirer a l aise Merkel revient en force et culboto n a rien vue venir .
    La sortie de la Grèce a l aise pour Merkel et hop on pointe du doigt la FRANCE

  • « malheureusement le destin ne se plie pas forcément au script prévu »

    La réaction de juncker est révélatrice de la prétention de l’élite européenne : si les grecs votent contre le plan, ils sont contre l’Europe. Mais Il se prend pour qui l’alcoolique pour décider de ce que les Grecs doivent penser de l’Europe ? Avec une bévue à 320 milliards, il ferait mieux de fermer sa grande gueule.

    • Malgré vos lamentables tentatives, J.C.Juncker compte un peu, beaucoup plus dans la question grecque que n’importe quel Français: vos Sapin, Moscovici ou Hollande ne comptent plus pour rien! Pas facile à avaler? Que la partie française du « moteur » (autoproclamée, en Français à destination des Français, exclusivement, depuis N. Sarkozy) de l’Europe » soit en panne et pour longtemps! Oui, c’est moche, mais c’est vous qui l’avez choisi!

      • Pas faux : tant que ce peuple de tubes digestifs sur pattes vote pour des nullards comme Nabot ou Scooterman, il n’a qu’à se taire au lieu de pleurnicher …

  • Il veut appliquer ses proimesses en Grèce : c’est à dire : par exemple : un SMIG à 785Euros et un Treiziéme mois de retraite, tout en confirmant la pré-retraite à 90% à 52 ans dans un grand nombre de secteurs.

    -En cherchant l’accord de nombreux pays : Espagne (pas de 13ème mois de retraite et retraite à 65 ans SMIG 660 EUROS.) Portugal (pas de 13ème mois de retraite et retraite à 67 ans SMIG 485 EUROS.)
    Lituanie/Estonie… ((pas de 13ème mois de retraite et retraite à 65 ans SMIG 220EUROS.)

    Cela sera la révolte en Europe et sa fin.

    Le plus simple est que les 15% Grecôlatres, se mettent en adéquation avec leurs pensées et leur écrits dans chaque pays : vendent leurs maisons/appartements, voiture, motos, biens matériels non-nécessaires, virent leurs salaires aux associations Pro-Grèce, qui ont ouvert des comptes pour cela.

    Et dans chaque pays : l’argent que l’on veut forcer à virer à la Grèce : pour les pauvres du Pays : En France 9 millions de pauvres attendent ces milliards.

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