Mixité sociale : la droite piégée par son penchant social-démocrate

Les critiques des Républicains contre la politique du PS et du PCF à Paris tombent à plat, faute de s’attaquer au cÅ“ur du problème : l’existence du concept HLM, une hérésie.

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Cités : logements sociaux à Saint Denis (KoS, Creative Commons)

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Mixité sociale : la droite piégée par son penchant social-démocrate

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 5 juillet 2015
- A +

Par le Parisien libéral.

Sacrés soi-disant droitards !

Faute de formuler une alternative claire à la politique menée par le Parti Socialiste, ils en sont réduits, en plein conseil municipal, à élever la voix contre les « staliniens » qui pratiquent une politique « dogmatique » en matière de logement. L’objet de la discorde : les HLM dans le XVIeme arrondissement. Le communiste Ian Brossat est fier de pouvoir en implanter.

Il est vrai que si on considère que la loi SRU est légitime et que l’on considère qu’en matière de logement, les arrondissements parisiens sont des villes à part entière, alors force est de constater que le seizième arrondissement n’est pas un bon élève du logement social.

Logement social à Paris (Crédits : APUR, tous droits réservés)
Logement social à Paris (Crédits : APUR, tous droits réservés)

Alors que 36% des logements du XIXeme sont des HLM, cette proportion tombe à moins de 3% dans le XVIeme. Pourtant, les critiques des Républicains contre la politique du Parti Socialiste et du Parti Communiste à Paris tombent un peu à plat, faute de s’attaquer au cÅ“ur du problème : l’existence du concept HLM, une hérésie.

A t-on vu la « droite » parisienne expliquer, lors de la dernière campagne municipale, qu’il fallait remettre en cause la loi SRU et l’existence du parc HLM ? Non. Trop soucieuse de courir après le PS, et désireuse de ne pas faire de vagues, elle a préféré faire profil bas sur le sujet, dont on sait pourtant qu’il a contribué à la victoire d’Anne Hidalgo.

Un logement, c’est quoi ? Citons Wikipedia : un logement est un local, un appartement ou une maison et plus généralement tout endroit où une ou plusieurs personnes peuvent s’abriter, en particulier pour se détendre, dormir, manger et vivre en privé. C’est un endroit pour s’abriter (héberger) le jour et la nuit.

Et un logement social, c’est quoi ? Un logement social est un logement destiné, à la suite d’une initiative publique ou privée, à des personnes à revenus modestes qui auraient des difficultés à se loger sur le marché privé. L’expression sert aussi à désigner le secteur économique constitué par ce marché immobilier et les politiques d’économie sociale qui président à son administration.

Première erreur de la « droite » : penser qu’il faille aider les personnes à revenus modestes qui auraient des difficultés à se loger sur le marché privé.

Si on reprend la pyramide des besoins selon Maslow, le logement, certes indispensable, vient néanmoins, dans la hiérarchie des besoins auxquels les êtres humains sont confrontés, directement après les fonctions vitales, telles que se nourrir. Or, depuis l’échec de l’expérience communiste, personne ne songe sérieusement à nationaliser l’agriculture, Danone, Auchan et Carrefour pour que l’État assure à chacun son alimentation. Pour se nourrir, une fonction vitale, on fait confiance au marché et à ses millions d’intervenants décentralisés, du producteur de semences au caissier du magasin. Alors pourquoi le logement devrait-il sortir de ce schéma ?

Si des Parisiens ne parviennent pas à se loger à Paris, pourquoi les y aider alors qu’ils peuvent tout simplement déménager pour s’installer plus loin ?

Deuxième erreur de la droite : souscrire au concept de mixité sociale.

L’idée du PS, c’est que le logement social permet aux « pauvres » de vivre aux cotés des « riches ». Mais qui a dit que les différents groupes sociaux ont envie de se mélanger ? Pas les pauvres, en tout cas, ni les riches, pour peu que l’on puisse adopter une typologie aussi simpliste.

Quand les habitants de HLM s’installent dans le VIIeme ou le XVIeme, ils ne font pas leurs courses à Passy ou rue Cler, ils prennent le métro pour trouver des produits moins chers. Eh oui, habiter quelque part ne fait pas tout, encore faut-il que l’environnement ne soit pas hostile.

On peut d’autant plus en rire en évoquant la question de la mixité sociale quand on reprend toutes les stratégies que les plus informés mettent en oeuvre afin que leurs enfants échappent à la mixité scolaire. Entre les options rares, les classes spéciales ou carrément les écoles privées, n’est-ce pas la caractéristique des CSP+ de gauche, pas forcément ultra fortunées mais à fort capital intellectuel, que de penser que leurs enfants n’ont pas à subir les volontés niveleuses de l’Éducation nationale ? Il ne s’agit pas de blâmer ces parents, mais juste de voir les choses en face : la mixité sociale, personne n’en veut.

Troisième erreur de la droite : valider l’idée de mixité sociale se fait par arrondissement.

C’est vrai, pourquoi ne pas chercher à affiner le concept, et vérifier que dans chaque rue, voire dans chaque immeuble, résident un maximum de 40% de diplômés de l’enseignement supérieur, 10 ou 15% de gays, 52% de femmes, 10% de maghrébins, bref que chaque immeuble reflète bien la sociologie de l’ÃŽle de France ? Mieux, pourquoi ne pas bloquer les mariages de CSP+ ou de CSP +++, afin de s’assurer que la mixité sociale s’applique aussi aux familles ?

Résumons nous : les HLM sont une arnaque sur le plan intellectuel. Ils octroient un pouvoir démesuré au politique, et ce au détriment des contribuables. De plus, des gens qui y résident n’ont rien à y faire. L’avantage de ce dispositif est tel qu’il fait l’objet de trafics.

Si la droite était vraiment une opposition, elle proposerait la seule idée qui vaille : privatiser ces logements sociaux, en les proposant à la vente à qui le souhaite, à commencer par leurs actuels occupants.


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  • Concurrence déloyale avec le secteur privé,
    Clientèlisme electoral, planque pour apparatchiks, conseils d’administration de béni-oui-oui, et pour finir « gestion » très souvent laxiste…
    Superbe modèle d’économie sociale et solidaire avec le pognon des contribuables.
    Et le meilleur… L’utopie de la mixité sociale.
    Bref de l’escroquerie intellectuelle !

  • « Si la droite était vraiment une opposition, elle proposerait la seule idée qui vaille : privatiser ces logements sociaux, en les proposant à la vente à qui le souhaite, à commencer par leurs actuels occupants. »

    Et comment résoudre le problème du logement pour les personnes les moins aisées ? Ne faudrait-il pas faire d’une pierre deux coup en s’attaquant également au marché de l’immobilier, plutôt que de laisser certains sur le bord du chemin ?

    En tout cas, je suis d’accord avec vous : les HLM sont un moyen de parquer les pauvres dans un coin et d’offrir des cadeaux aux copains dans l’autre. Les premiers ne sont pas dupes, l’excuse de la mixité sociale est un faux semblant : pour preuve, ils fuient dès qu’ils en ont la possibilité. Alors pourquoi se satisferaient-ils finalement d’acheter leur cage à lapin ?

    • « Et comment résoudre le problème du logement pour les personnes les moins aisées ? ».

      Ta première erreur consiste à croire qu’il existe un plan qui résoudra ce problème. Sur la planche à dessein tous les plans d’organisation collectivistes ont l’air parfait et vont résoudre à coup sur les problèmes. Yaka! faucon! Dans la réalité il en va autrement.

      Ta seconde erreur consiste à croire que si l’on intervient on arrive à un résultat meilleur que si l’on intervient pas. Dans de très nombreux cas, la moins mauvaise des solutions à laquelle la réalité nous permet d’aboutir, c’est le marché sans intervention extérieure, même si le résultat n’est pas le résultat parfait qu’on aurait souhaité. La seule chose à laquelle tu aboutis le plus souvent, c’est une situation pire que celle où tu n’interviens pas.

      Et cette seconde erreur découle en partie du fait que tu conçois des relations causales imaginaires
      résultant de ta première erreur.

      Tu confonds l’optimum économique que l’on peut atteindre dans la réalité compte tenu du niveau de productivité (donc de capital privé investit) et de l’état de la technique (l’innovation et sa mise en place découlant elle aussi du capital privé investit), etc, avec la perfection idéalisée et utopique que tu vises mais qui n’existe que dans ton esprit.

      Tout le monde veut que les pauvres (en fait tous) vivent le mieux possible. Mais le logement en quantité pour tous, le plein emploi, l’abondance du paradis originel, etc., bref, ta wish-list au père-Noël, n’est pas possible dans la réalité. On n’obtient pas le logement (pas plus que la prospérité en général) parce qu’on le décrète. La moins mauvaise des mécaniques c’est le capitalisme et l’économie de marché sur laquelle il repose pour assurer décennie après décennie des gains en productivité qui améliorent le sort de tous y compris des plus pauvres. Le défaut c’est que c’est lent et que c’est par l’absention d’intervention que ce processus est le moins lent. Avec les beaux plans collectivistes dressés sur la planche à dessein de la perfection utopique, le seul résultat auquel on arrive c’est de ralentir ce mécanisme, ou pire de le stopper.

      On va faire une métaphore simple et très bête pour te faire comprendre le problème. Imagine un gars qui te dit qu’il veut que les gens puissent se téléporter en Chine pour les vacances parce que le temps que cela prend est insupportable. Tu as beau lui expliquer qu’il ne suffira pas de décréter la téléportation par une loi et d’y engloutir l’argent des contribuables pour l’obtenir, il ne comprend pas. Tu as beau lui expliquer qu’en l’état actuel des contraintes techniques, le mieux qu’on puisse atteindre pour la vitesse c’est le vol en avion, il n’y a pas moyen, il estime que ce n’est pas assez, qu’il faut faire quelque chose et que c’est certain, son intervention solutionnera le problème.

      Tu as beau lui dire, que le seul moyen d’avoir un jour mieux que l’avion, c’est de laisser le marché fonctionner; tu as beau lui dire que c’est parce qu’au bout d’un moment avec l’investissement en capital et l’innovation qui lui est associée, tu améliores dans une première étape le moyen de déplacement, puis dans une seconde étape il se génèralise pour le plus grand nombre; tu as beau lui dire que tu ne peux éviter le temps que cela prend, et que le temps le plus court pour arriver à ce résultat c’est celui que tu obtiens si on n’entrave pas ce processus par ses interventions; il ne comprend pas.

      Après, quand il a engloutit tout le capital disponible avec la mise en place de son plan (donc l’a enlevé d’endroits où il aurait été plus productif); quand, conséquence mécanique même les avions ont disparus faute de moyens; quand tout le monde est désormais en voiture pour atteindre la Chine à part quelques riches avec leur propre jet; bref, quand la situation a empiré, ton gars il arrive avec un nouveau plan plein de yaka et de faucon, en pensant que son nouveau plan va rétablir la situation en amenant non pas simplement le retour de l’avion, mais bien la téléportation.

      Tu peux recommencer les explications rien n’y fait. Quand après ce second tour ceux qu’il voulait aider se retrouvent en charette tirée par un cheval pour aller en Chine, il n’y a toujours pas moyen de lui faire comprendre que le plus sage c’est de faire marche arrière sur ses mesures.

      Tu as beau lui expliquer que la non intervention nous permet d’arriver à la moins mauvaise des solutions, l’avion pour à peu près tout le monde, pas moyen qu’il comprenne. Il nous refait encore le même raisonnement et vient avec un nouveau plan. C’est sur, cette fois-ci ça va être la bonne, on va avoir la téléportation et on va bien évidemment pas se retrouver à pied.

      Tu comprends mieux le problème maintenant?

      • Vous vous méprenez !
        Je n’appelle pas à plus d’État, au contraire justement. Je pense simplement qu’agir sur un seul facteur ne résoudra pas le problème des plus pauvres, car les marchés du logement et de l’immobilier sont toujours mités par l’intervention étatique et ses lourdeurs administratives. Il faut impérativement libérer ces marchés, sinon on risque de sacrifier certains en s’arrêtant une fois la moitié du chemin parcouru.

        Et il faut également libérer le marché du travail de ses entraves, si on veut que les travailleurs puissent s’enrichir et accéder à la propriété. Faire sauter un seul verrou ne sera pas suffisant, et pourra même s’avérer dramatique pour les plus précaires. Ensuite, les ignorants et les malhonnêtes viendront nous reprocher les malheurs du libéralisme, alors que cette misère ne sera que le contrecoup d’un État encore omniprésent. Ne préconisons pas à moitié !
        Suis-je plus clair ainsi ?

      • Je n’ai jamais vu un meilleur résumé de la situation.

    • « Et comment résoudre le problème du logement pour les personnes les moins aisées ? »

      Comme le dit l’article, l’alimentation est un besoin plus fondamental que le logement et pourtant il n’y a pas d’épicerie d’état. Même les Restos du Coeur sont une association privée.

      J’ai vécu 2-3 ans dans une des plus grandes villes d’Australie (Melbourne) et je n’ai pas peiné à trouver un logement. Certes vu d’ici le prix pourrait être élevé pour qui ferait uniquement un travail de conversion sans prendre en compte le différentiel de revenu mais entre prendre un logement en plein centre ville ou à 5km il n’y avait pas un coeff 2.

      Les différences : à Paris vous ne pouvez pas dépasser 20m de hauteur d’immeuble en bordure de rue et ce depuis les années 1600 et quelques alors qu’à Melbourne on construit des immeubles de 50m de haut sans problème… et mine de rien ça rentabilise le foncier et ça fait descendre les prix des appartements ; Il n’y a pas d’aides au logement généralisées : en france on sait que 70% de l’aide part dans les hausses de loyer et donc dans les hausses de l’immo puisque ça augmente le rendement ; il n’y a pas de protection du locataire et le propriétaire n’hésitera pas à mettre vous affaires à coté des poubelles si au bout de 5 jours vous n’avez pas payé votre loyer et mine de rien ça diminue le risque ; le propriétaire peut en vous avertissant 24 ou 48 h à l’avance (je sais plus) visiter votre logement ; il n’y a pas de préavis, vous prenez votre logement pour 1 an au moins (6 mois c’est très rare) et c’est tacitement reconductible pour la même période mais si vous voulez partir avant il n’y a pas de soucis pour retrouver un nouveau locataire que vous présentez à l’agence ou alors elle s’en charge elle même : perso j’ai averti 5 jours avant de partir et l’agence m’a facturé $200 de pub et 3 jours de vacance du logement… oui, en moins de 3 jours ils avaient trouvé un locataire ; la caution n’est que d’un mois et elle n’est pas versée au propriétaire mais à une agence fédérale qui se rémunère dans la gestion avec seulement les intérêts ; il n’y a pas besoin de cautions de tiers vu qu’il n’y a pas de risque de rester dans un logement sans payer ; les visites de logement se font en groupe et c’est le meilleur dossier qui est retenu mais comme il y en a pour tous les goûts chacun a sa chance : lorsque vous quittez un logement une facture d’une entreprise de nettoyage suffit : ça m’a couté $100 et j’ai récupéré ma caution en 1 semaine car l’agence doit liberer la caution ou donner un décompte immédiatement ; j’ai payé les 3 jours + la pub et eux ont libéré la totalité de la caution.

      Le marché de la location est hyperdynamique aussi parce que la colocation c’est un statut légal très répandu : on peut louer à plusieurs en étant co-redevable ou alors c’est le propriétaire qui loue directement à des co-locataires juridiquement indépendants. Les appartements sont bien souvent conçus et aménagés dans ce but avec des zones communes importantes et meublées (cuisine, salle télé, laverie etc…). Ca permet de se loger en payant environ 10h de salaire minimum par semaine avec souvent eau, gaz électricité, internet inclus. Il n’y a pas d’impôts locaux, pas de redevance d’ordures ménagères pour les locataires donc c’est du net.

    • La mixité sociale est une belle idée lorsque tel ministre se gargarise sur un plateau de television de cette avancee sociétale surtout lorsqu elle concerne l’immigration Je connais des Bo BO socialistes pres de Lyon qui font tout pour mettre leurs enfants dans des écoles qui marchent , ayant une certaine unite sociale Quand j’etais gamin déjà les classes sociales ne se mélangeait pas trop et les hobereaux locaux avaient un certain dedain pour la plebe Bref comme l’affirmait Courteline  » En France le principe est dur, la pratique est souple « 

  • La mixité sociale apparaît dans le champ normatif depuis près de quinze ans. Ce corpus juridique est si développé que l’on peut estimer être en présence d’un véritable droit. En dépit de quelques avancées et reculs liés au fait d’être un terrain d’affrontement idéologique, les règles se sont pérennisées puis consolidées, tant sous l’effet du législateur que du juge, en vue d’atteindre la diversification de l’habitat et la diversification de la population du parc social. Les faits sont en effet têtus : par tous les moyens, les français semblent fuir la « mixité sociale ». Sont-ils les seuls? Non, les populations immigrées cherchent également à reconstituer des ensembles homogènes dans les zones où elles sont majoritaires.

    En fait, le secteur du logement subit les effets d’une hyper réglementation d’une complexité inouïe. Depuis plusieurs décennies, la décentralisation inachevée a multiplié les échelons d’intervention et permis tous les excès. C’est ainsi que différentes couches de pouvoir, tant politique qu’administratif, pensent et régissent l’urbanisme, l’aménagement du territoire, la construction et l’habitat dans une approche bureaucratique et déshumanisée. Malgré l’incroyable gâchis humain et social qui en résulte (ZUP, grands ensembles, villes nouvelles, aides publiques au logement…), les élus se contentent de discours incantatoires et de mesures clientélistes pour masquer leur impuissance, voire leur inutilité. Les tensions du marché de la construction neuve sont entretenues par cette complexité, la rareté du foncier constructible et le mauvais rendement réel du locatif résidentiel.

    • La mixité sociale fait partie avec le logement social, la sécurité sociale, du vaste plan normatif de notre Rpublique constitutionnellement « sociale ». C’est avant tout un système privatif de liberté. Chacun devrait pouvoir choisir ses voisins au moment de son emménagement, avec pour seule incertitude la remise sur le libre marché (vente ou location) de logements voisins, et au besoin garder sa liberté en déménageant. Or c’est le contraire dans notre pays. D’une part l’Etat vous taxe à chaque revente immobilière – même celle de votre résidence principale – de plus le Préfet choisi vos voisins dans le parc « social » imposé à votre commune par l’Etat. Enfin si vous êtes attributaire d’un logement social, cette prestation n’est pas facilement « portable » vers une autre commune.

      Privative de liberté pour se loger, la mixité « sociale » imposée par l’Etat n’a pas fait ses preuves d’utilité sociale. Elle n’a pas le soutien de la population où elle est implantée. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle est imposée aux communes réfractaires et resistantes à peine d’amende. Il s’agit tout simplement d’un rackett des villes non collectivistes envers un système de logement collectiviste.

      Enfin il y a un risque avéré de nuisance de la mixité sociale coercitive, lié à l’insolvabilité par construction plus fréquente de la famille bénéficiaire. La minoration de la responsabilité pécunière (part saisissable du salaire) permet aux parents de relativiser leur responsabilité légale, éducative et morale envers leurs enfants. C’est un danger accru pour la société.

  • Entièrement d’accord avec ce billet, de plus :
    – loger à Paris est un luxe, inaccessible aux familles de revenus moyens, même les quartiers de l’Est sont plus chers que des communes bourgeoises de proche banlieue.
    – faire du logement social là où c’est coûteux est donc : 1 une rente, un privilège donné au ménage qui en bénéficie, 2 un gaspillage du budget « logement social » de l’Etat ou de la collectivité locale concernée, 3 une spoliation du contribuable, 4 une mesure antisociale : c’est une aide équivalente de la collectivité qui au final ne sera pas versée au ménage qui en aurait eu REELLEMENT besoin.
    – le logement social en quartier riche est donc : un gaspillage, une spoliation, une mesure antisociale.
    – ce logement social là est donc un outil de pouvoir du politicien: faire rendre gorge aux riches, installer qui il veut là où il veut, un moyen simplement électoral.

  • Excellent.
    On pourrait rajouter un chapitre sur le fait que c’est la gauche socialiste qui a transformé artificiellement Paris en une ville de riches en éradicant la voiture nécessaire aux classes moyennes et aux artisans. Il leur faut donc des plus pauvres pour conserver leur pouvoir.

  • On pourrait rajouter un fail supplémentaire dans ce système de logement contraint par une offre restreinte c’est l’impact sur la mobilité des salariés et donc le chômage. Le dynamisme du marché de l’emploi est à l’image du dynamisme du marché du logement.
    Impossible d’étendre le bassin de sa recherche d’emploi quand la liste d’attente c’est…. 3 ans d’attente. Moins il y a de boulot, moins on bouge et moins on peut bouger plus on risque de perdurer au chômage.

  • Très bon article 🙂

  • Donner des bons de logement el le problème sera réglé…

    • Les APL existent.
      Je loue un appartement, et la caisse d’alloc familiales me paye directement les 3/4 du loyer.
      Il faut simplement rendre l’état de bailleur plus attractif, en évitant de l’écraser d’impôts.
      Notamment l’impôt foncier, qui est un impôt sur la propriété, donc injuste.

      • Oui, c’est (presque) toujours le consommateur final qui paie les taxes et les impôts des intermédiaires.
        Les locataires paient les impôts du propriétaire.

  • Je pense que la suppression de l’impôt foncier réglerait entièrement le problème du logement.
    D’une part en rendant la location attractive.
    D’autre part en permettant aux gens d’acquérir plus facilement leur logement.

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