Grexit – Aller simple

Un aller simple pour la Grèce, un autre aussi pour l’Union européenne ?

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Départ d'avion (Crédit : Gabriel Rocha, Creative Commons)

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Grexit – Aller simple

Publié le 16 juillet 2015
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Par Thierry Lhôte.

Départ d'avion (Crédit : Gabriel Rocha, Creative Commons)
Départ d’avion (Crédit : Gabriel Rocha, Creative Commons)

Selon une dépêche de Reuters du 14 juillet au soir, et d’après la fuite d’un rapport récent du FMI, la fermeture des banques et l’établissement de contrôle des capitaux auraient quasiment paralysé l’économie grecque au point de faire dériver la dette du pays vers des projections atteignant un pic de 200% dans deux ans.

Le FMI analyse qu’un allègement conséquent ou une période de grâce de 30 ans sur le service de la dette devrait être accordé.

Information intéressante dans la même dépêche de Reuters : selon une source de l’Union Européenne, ce rapport était connu dès samedi des ministres des Finances lors de la réunion de l’Eurogroupe et bien évidemment lors de celle des chefs d’État.

D’après une analyse du Telegraph, le FMI serait prêt sans décision en ce sens à soustraire sa participation à ce dossier si le conseil de la zone euro ne changeait pas son orientation actuelle qui est celle d’un rejet de toute renégociation de la dette grecque.

D’autres données de base très accessibles sont aussi très révélatrices, selon ce post d’un blog du Financial Times le ratio de la dette grecque se serait accéléré ces dernières années non par l’augmentation de cette dette mais par le déclin violent du PIB du pays. En fait la dette grecque n’a crû que de manière marginale depuis 2009 ; elle est même la seule à avoir opéré un retrait depuis 2011. Toujours d’après ce billet, la Grèce est aussi le meilleur élève en austérité de la zone euro au niveau de la coupe des dépenses publiques, soit 20% de réduction depuis 2009, et 30% de réduction depuis 2011. Ce qui a définitivement tué les revenus de l’État semble être la baisse drastique de l’activité économique qui s’est produite à la suite de ces coupures.

Un article remarquable du Financial Times de Wolfgang Munchau, présente une nouvelle image de l’Union Européenne ; l’auteur pense que la brutalité des créanciers de la zone euro a détruit l’âme du projet initial, une union monétaire qui devait aboutir à l’union démocratique.
Après le constat que l’euro n’a pas fonctionné pour la Finlande et qu’en Italie il s’était traduit par un désastre industriel, et si les aspirations économiques et politiques continuent d’être écartées, comme le prouve la défiance patente des réunions sur la crise grecque, l’Europe se retrouve avec un projet d’euro « utilitarien » qui n’est qu’une version mineure et moins efficace des mécanismes de taux de change européen précédents, déjà contraignants.

Il ne faut pas être passé à côté, non plus, d’un autre article d’Ambrose Evans-Pritchard du Telegraph, estimant que le traitement dont a hérité la Grèce à la suite de son référendum est digne de celui que l’on aurait concocté pour un pays hostile colonisé. Cet article suggère aussi que les deux leaders de Syriza n’avaient pas menti en évoquant les négociations impossibles avec les membres de la zone euro, l’issue offerte à Tsipras pour y demeurer ne résolvant pas les problèmes économiques du pays. Ambrose Evans-Pritchard conclut sur un tableau diplomatique désastreux pour le projet européen, une perte de crédibilité globale qui transforme l’accord pour les créanciers de la zone euro en victoire à la Pyrrhus, comme était la victoire du référendum pour AlexisTsipras.

Ces quelques liens me semblent être les plus significatifs ; il est possible que jamais l’écheveau de décisions qui a conduit à ses faits ne sera démêlé, pas même pour les futurs historiens. Le seul élément qui semble se dégager est que les considérations de politique intérieure ainsi que le poids symbolique des errances grecques pré-2009 accentue la perspective d’un Grexit prochain.

Un aller simple pour la Grèce, un autre aussi pour la zone euro et plus largement l’Union ?

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  • Le FMI est le bras armé des USA pour éviter que la Grèce quitte le bloc occidental. L’Europe fat les frais d’un vieux conflit entre l’est et l’ouest.

  • Cet accord n’est pas encore approuvé par tous les pays de la zone Euro.

    La surprise pourrait venir du Bundestag Allemand, peu enclin à cet accord

    Puis Il y a 4 têtes dures :

    Robert Fico en Slovaquie, voit impossible de convaincre son parlement d’accepter cet accord.
    Des expert Européens, lui ont soufflé que dans sa constitution, il n’était pas obligé de passer par le parlement pour ce type de prêt.. Il en fut choqué, et cela a renforcer sa détermination de faire passer l’accord devant son parlement.. Où on est à peu près sûr, que l’accord ne passera pas.

    LAutriche, devrait passer l’accord au parlement le 22 et annoncer en même temps un référendum sur sa sortie de l’EURO. Ce qui veut dire que dans quelques semaines, le OUi ayant gagné l’Autriche commencera le processus de sortie de l’EURO… Décrit comme impossible quand il s’agit de la Grèce…

    La Finlande de Juha SIPILA : n’en veut pas, pour rien au monde, il n’ont qu’une hâte c’est de voir sortir la Grèce de l’Euro.

    La Lettonie, n’en veut pas non plus, ce pays Baltique, n’a pas encore décidé du jour de passage à son parlement de ce vote sur l’aide à la Grèce…Lorsque Bruxelles les presse, ils répondent que la Grèce a pris son temps : 6 mois, alors eux-aussi prendront leur temps. Laimdota Straujuma : dit que de toute façon ce sera un : NON.

    A SUIVRE

    • Les quatre ensemble n’ont pas le poids suffisant pour que l’accord soit dénoncé. Le seul risque, c’est la Diète fédérale. Risque faible, mais pourquoi pas ?

  • La Grèce a elle même abandonné sa souveraineté en s’endettant. Quand on s’endette auprès d’autres, on accepte d’abandonner sa souveraineté. Les Grecs eux même demandent à l’UE de s’ingérer dans leurs affaires internes en demandant un plan de sauvetage (il faut être logique, si vous refusez l’ingérence européenne, vous ne demandez pas un plan de sauvetage).
    Il est ridicule de dire que les créanciers ont été brutaux (voir mes deux articles précédents)
    Les Grecs refusent de sortir de l’euro et veulent que l’UE leur accorde un plan de sauvetage, il est normal que l’UE exige des contreparties. D’ailleurs, une large majorité de grecs jugent cet accord nécessaire.
    Les Grecs s’accrochent à l’euro comme une femme battue s’accroche à son mari violent, cet accord est une absurdité économique (on peut remercier la France et Hollande), cela ne résout rien au problème grec. Il est urgent de faire un Grexit.

    • Vous avez raison Arnaud et votre exemple est pertinent: la schizophrénie apparente de la femme battue est la même que celle des grecs qui veulent le beurre et l’argent du beurre: les deux se fracasse su le mur de la réalité. Mais tant que la femme battue préfère rester avec son conjoint, tous les assisants sociaux du monde n’y pourront pas grand chose…
      Personnellement je suis plutot satisfait de voir l’Europe prendre son temps et laisser un peu la grece face a elle-même et ces 40 années de socialisme débridé, je prefererai voir un grexit et le gouvernemenr francais flipper qu’un 3ieme plan de soutient a un fail state…
      Rien n’empêche la grece de sortir, elle serait bien obligée de reformer, meme si elle imprime de la monnaie. Et une fois les réformes réalisées par les grecs eux-memes, s’ ils souhaitent reellement rejoindre l’Euro, la renegociation de la dette et un effacement partiel en echange des reformes et politiques necessaires pour assurer le remboursement et honorer les nouveaux engagements.
      C’est ce que le bon sens comme le principe de réalité risque d’imposer naturellement, nous attendons donc que les grecs cedent et quittent l’euros d’eux-mêmes. ..

  •  » Ce qui a définitivement tué les revenus de l’État semble être la baisse drastique de l’activité économique qui s’est produite à la suite de ces coupures » La Grèce est un pays quasi communiste dont l’économie dépend en grande partie de l’état (qui la finance grâce à la dette). Sauf qu’un moment, il est arrivé où elle ne pouvait plus s’endetter. Quand l’on vit au dessus de ses moyens et que l’on est surendetté, on est obligé de diminuer son train de vie c’est de la simple logique
    La récession n’est pas provoquée par l’austérité mais par ce qui a déclenché le besoin d’un plan d’austérité, c’est à dire l’atteinte des limites de l’endettement, qu’il soit public ou privé, tolérable par le système. La récession n’est qu’un réajustement désagréable mais nécessaire des économies pour purger de trop grandes erreurs commises par le passé. Lorsque une nation s’est trop endettée, tôt ou tard, elle doit purger son surendettement. Le plan d’austérité n’est pas la cause du recul de la croissance qui s’ensuit mais la condition absolument nécessaire du redémarrage ultérieur.
    C’est triste à dire mais les Grecs n’auraient jamais dû avoir un niveau de vie aussi élevé pendant toutes ces années, aujourd’hui, ils payent l’addition.
    La récession en Grèce a été en grande partie provoqué par la hausse d’impôts et des taxes. Une bonne partie de l’économie grecque est devenue souterraine (qui est énorme en Grèce) à cause de la hausse des taxes et des impôts

  • On aurait du laisser la Grèce sortir de l’Euro, au moins temporairement, le temps que le pays remette de l’ordre dans ses comptes. Tout au moins, le secteur public et tout ce qui est payé par l’état.

    Vu le montant de la dette, cela ne peut être que très douloureux et c’est le prix a payer pour rester dans l’Euro. On va en entendre parler pendant longtemps de cette affaire.

  • les grecs vivaient grâce à l’endettement sans rien produire. l’économie grecque était basé sur l’endettement. une fois qu’il n’a plus été possible à la grèce de s’endetter, elle n’a eu d’autre choix que réduire son train de vie (un train de vie qu’elle n’aurait jamais du avoir). les grecs paient aujourd’hui l’addition pour les décennies où ils ont vécu au dessus de leurs moyens. c’est peut être dur mais il n’y a rien d’injuste c’est juste logique. normal que l’économie grecque ait souffert de la réduction des dépenses publiques puisqu’elle n’était pas productif mais vivait grace à l’argent « gratuit » de l’état. à noter que le secteur privée grecque a plus souffert de l’augmentation des impots et des taxes que de la diminution des dépenses publiques.
    Aujourd’hui, l’économie grecque est étouffé par l’euro

  • Imaginons un petit scénario, à plusieurs centaines de milliards tout de même !

    Tsipras a fait mine de céder aux injonctions des Européens pour les ramollir suffisamment, de telle sorte qu’ils versent l’aide d’urgence qui financera les prochaines échéances. Tsipras a fait voter le parlement hier soir ? Mais depuis le référendum, on sait ce que le coco-gambler pense des votes et des lois, tout au plus des promesses qui n’engagent que ceux qui les écoutent.

    Le problème le plus urgent de la Grèce était de passer les échéances de juillet et d’août. En faisant semblant de se soumettre, Tsipras va recevoir l’aide d’urgence pour couvrir les échéances, sans que cela ne coûte un rond à la Grèce, les Européens prêtant pour se rembourser eux-mêmes. Mais surtout, la Grèce ne fera pas officiellement défaut. Par la suite, Tsipras (ou n’importe qui d’autre) disposera de plusieurs mois de délai avant les échéances suivantes, largement le temps d’émettre une nouvelle monnaie et de proclamer unilatéralement la conversion du stock de dettes, faisant le pari que les créanciers n’oseront pas constater le défaut dans l’espoir de récupérer une partie de leurs billes, même si c’est en monnaie de singe dévaluée. Un pari ? Mais alors, d’où vient ce soupçon de sourire complice des Allemands ?

    Pas né de la dernière pluie, contrairement à notre pauvre Culbuto qui agite frénétiquement ses petits bras en équilibre précaire sur son postérieur arrondi, le toujours sérieux Wolfie teuton persiste à déclarer à qui veut l’entendre que la Grèce doit sortir de l’euro… Pour son bien, précise-t-il à destination des déficients auditifs ! Voilà un signe important. L’argument consiste à dire qu’il n’existe pas de possibilité de restructuration des dettes grecques dans les traités européens. Le seul moyen de renégocier la dette, c’est le Grexit. Mais surtout, avec le Grexit et sans défaut prononcé, il n’y a même plus besoin de négocier quoi que ce soit, l’imprimante se chargeant de la pénible tâche du remboursement. Le même jour, autre signe majeur, le FMI suggère que la restructuration est impérative, tout en semblant vouloir négliger la gestion du dossier, jusqu’à s’en retirer. Christine L, sublime de décontraction !

    Etonnant, non ? Entre l’Allemagne et la Grèce, le deal paraît simple, pour ainsi dire courtois : Grexit contre renoncement à constater le défaut. Et si ce n’est pas suffisant, des négociations tendues pour le reste de l’aide feront l’affaire. Tout ceci nous mettrait le Grexit avant la fin de l’année, début 2016 peut-être, sachant que les échéances de remboursement pour 2016 et 2017 ne dépassent pas 10 milliards d’euros par an.

    Si ce scénario se confirmait, il changerait la donne pour l’ensemble de la zone, le précédent grec établissant implicitement qu’en conséquence des traités incomplets, une restructuration a nécessairement lieu en dehors de l’euro. Plus besoin d’aide d’urgence, plus besoin de fonds à collecter, plus besoin des injections monétaires de SuperMariole. L’impécunieux sort. Point barre. Au revoir, merci d’avoir participé et à bientôt.

    Quand l’implicite devient aussi explicite, c’est un avertissement sans frais pour les pays mal gérés qui refusent obstinément de se réformer.

    • La Grèce peut-elle convertir toutes les dettes en drachmes ❓
      Si cela ne sera pas un drame pour les grecs, cela pourrait l’être pour les autres pays.
      La fRance enflée d’une cinquantaine ou soixantaine de milliards.

      En effet Culbuto est … audacieux ❗

      • Tout dépend de l’attitude des créanciers. Pour info, à compter d’aujourd’hui, les créanciers acceptent unanimement le principe de la restructuration. Evidemment, hormis Wolfie qui sait où il va, personne n’ose encore parler du Grexit.

        SuperMariole vient d’ajouter son petit grain de sel : « La restructuration est indiscutable » ; les banques grecques posent un « problème systémique » ; il y a des « interrogations sur la volonté et la capacité » des Grecs à faire les réformes. Jusque là, tout est normal. Quoique…

        Pour éviter de devenir la victime collatérale de l’affaire grecque, ce qui ne manquerait pas de réjouir quelques Européens (du Nord), SuperMariole se débat comme il peut à propos de la nouvelle augmentation, totalement insensée, du programme ELA à 90 milliards. Le nez du pauvret s’allonge quand il affirme que « la Grèce est et restera un membre de la zone euro ».

        Jusqu’à présent, on croyait qu’une banque devait être solvable pour bénéficier du programme. Visiblement, les termes du contrat ont ripé, puisqu’il suffirait qu’une banque fasse partie de la zone, peu importe qu’elle soit solvable ou non. Sur le document en français, on peut lire que les seuils initialement imaginés pour le programme ELA ne dépassaient pas 2 milliards d’euros. Avec la Grèce, on en est loin désormais. C’est la fuite en avant, l’imprimante est chauffée à blanc. Pour être non-conventionnel, l’ELA aux banques grecques, c’est du non-conventionnel, garanti sur facture !

        https://www.ecb.europa.eu/mopo/ela/html/index.en.html
        https://www.ecb.europa.eu/pub/pdf/other/201402_elaprocedures.fr.pdf?db6b90f1d0fce516f09a555164c8adf8

        Alors quoi ? Les fameuses banques grecques, sont-elles systémiques, oui ou non ? Si elles sont solvables, en quoi sont-elles systémiques ? Si elles sont systémiques, en quoi sont-elles solvables ? Pourquoi, si elles sont systémiques, leur accorder le bénéfice du programme ELA ? La définition de la solvabilité chez SuperMariole est devenue tellement élastique que plus personne ne sait vraiment ce que cela peut bien vouloir signifier.

        Sauf que tôt ou tard, il va falloir justifier la dépense. Whatever it takes…

  • Je trouve angélique de dire que les grecs qui sont entres par effraction dans l’Europe sont mal traités. Il suffit de voir leurs petits copains espagnols qui demain risquent de mettre l’Espagne à feu et à sang . Ce sont ces mêmes antisystèmes qui voulaient prendre d’assaut las cortes espagnoles.
    Le visqueux et perfide Pablo Iglesias change tous els jours son vocabulaire pour arriver à ses fins.
    Il faut que les grecs se mettent au niveau de leur Economie et apprennent à vivre avec le fruit de leur travail.
    L’église et les armateurs doivent mettre de toute urgence une partie de leurs richesses au servicev du désendettement de leur pays

    • arrêtez avec l’église orthodoxe, c’est l’une des rares institutions qui marche en Grèce et qui vient en aide aux plus démunis. OUI c’est l’un des plus gros propriétaires fonciers de Grèce mais ses biens se résument surtout à des églises. Je ne vois pas ce qu’il y a d’anormal à que l’église orthodoxe ne paie pas d’impôts pour ses églises. Vouloir taxer l’église c’est moins d’argent pour les plus pauvres et surtout c’est nuire à l’une des rares institutions efficaces.
      Quand aux armateurs, sur un plan moral, je suis d’accord pour dire que c’est immoral qu’ils soient exemptés d’impots mais sur un plan réaliste, il y a une certaine logique. Les armateurs représentent l’un des rares secteurs économiques qui marche en Grèce. C’est une activité très facilement délocalisable. S’ils doivent payer trop d’impots, ils pourront très facilement délocaliser leurs activités. voilà la triste vérité: la Grèce a besoin des armateurs mais les armateurs n’ont pas besoin de la Grèce.
      Le mieux ce serait de trouver un moyen de leur faire payer d’impôts mais pas trop pour qu’ils ne quittent pas la Grèce

  • En économie, on aime bien se prendre la tête sur des choses simples, sans doute pour noyer le poisson, que se passerait-il en cas de Grexit ? Je ne ne peux pas le garantir à 100% mais une probable baisse de la confiance (une notion non quantifiable mais qui pèse lourd) des marchés qui impliquerait une toute aussi probable hausse des taux d’intérêt de la zone euro serait le scénario le moins fantaisiste.
    Une fois que j’ai dit cela, que se passerait-il ? C’est simple, le peu de croissance économique de la France exploserait en plein vol. Quand on sait qu’avec des taux bas, l’impôt sur le revenu couvre à peine les intérêts de la dette actuelle, il est inutile de discuter des conséquences d’une hausse de 1% (pas plus) des taux d’intérêt sur les marchés.
    Qu’est-ce que l’Allemagne en a à cirer ? rien a priori, sauf que son premier partenaire économique est la France et si la France coule…Bref, tout ça pour dire que des renflouements de la Grèce, on a pas fini d’en manger. Accessoirement, Normal Dernier ne nous a pas expliqué d’où il sortirait ses 16 milliards d’euros, de sons chapeau je suppose !

    • Il faut éviter de s’illusionner de trop à ce sujet. La France a beau être le premier partenaire économique de l’Allemagne, en concurrence avec la Chine, ce n’est pas suffisant pour leur faire gober n’importe quoi. Le commerce cumulé (imports et exports) avec la France représente en effet 169 milliards pour un PIB annuel de 2904 milliards. Un effondrement de 50% du commerce avec la France, soit le pire scénario, n’aurait qu’un impact marginal temporaire sur l’économie allemande, et serait aisément compensé avec d’autres partenaires commerciaux.

      C’est surtout la France qui en souffrirait. Si la France commerce autant avec l’Allemagne, ce n’est pas pour les beaux yeux des accortes teutonnes mais parce que les Allemands ont les meilleurs produits, et de loin. Il faut dire que dans leur prix de revient sont inclus beaucoup plus de capital matériel et immatériel, beaucoup plus de temps de travail d’ingénieurs et d’ouvriers hautement qualifiés, que d’absurdes charges sociales, contrairement à ce qui se passe en France. En conséquence, leurs marges ne sont pas du tout, mais alors pas du tout du même ordre.

      https://www.destatis.de/EN/FactsFigures/NationalEconomyEnvironment/ForeignTrade/_Graphic/TradingPartners.png?__blob=poster

  • Ceux qui vont en Chine régulièrement, voient que l’Allemagne a conquis ce pays avec ses voitures : il y a 6 ans pas d’embouteillages, aujourd’hui ils sont légion. Et remplis de Taxis VW, de particuliers en BMW et autre Mercedes et Porsche Cayenne…
    Les machines outil Allemandes triomphent en Chine, et le train rapide est clairement soutenu par les Allemands, ainsi que les systèmes de communication téléphoniques..
    Tous ceux qui connaissent le Paris sale = hors circuit touristique, se doutent que ce sont des entreprises
    allemandes qui ont obtenu le nettoyage des villes Chinoises hors circuit touristique (si propre) – Il reste du boulot dans le villes moyennes, mais dans les grandes villes, c’est Mr. Clean.
    Alors si on les embête avec des insultes, un jour ils sortiront de l’EURO, et que nous restera-t-il ?
    Le France ? Les dévaluations « compétitives ».

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