OGM : une chance pour l’environnement

Protéger l’écosystème ne signifie pas cultiver l’ignorance sur les OGM.

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Faucheurs volontaires d'OGM (Crédits Ernest Morales, licence Creative Commons)

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OGM : une chance pour l’environnement

Publié le 19 juillet 2015
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Les OGM, plus précisément les PGM (Plantes génétiquement modifiées), rencontrent une opposition durable en France. Pourtant, ils présentent de nombreux avantages, notamment économiques, mais aussi environnementaux, en particulier pour lutter contre le réchauffement climatique.

Par Gérard Kafadaroff

Faucheurs volontaires d'OGM (Crédits Ernest Morales, licence Creative Commons)
Faucheurs volontaires d’OGM (Crédits Ernest Morales, licence Creative Commons)

 

Depuis 1996, les OGM, plus précisément les PGM (Plantes génétiquement modifiées), connaissent un constant développement dans la plupart des grands pays agricoles. En 19 ans, les surfaces cumulées de PGM ont atteint 1,7 milliard d’hectares, chiffre supérieur aux surfaces agricoles cultivées dans le monde. En 2014, 18 millions d’agriculteurs ont utilisé des semences génétiquement modifiées, soit 36 fois le nombre d’agriculteurs français !

 

Un choix politique

Aucun problème environnemental ou sanitaire n’a été scientifiquement démontré ou imputé à la transgenèse, technologie utilisée pour créer ces plantes. L’adoption rapide des PGM par les agriculteurs s’explique par les bénéfices économiques obtenus : réduction des coûts, amélioration des rendements et simplification du travail.

Cependant, la France persiste à refuser l’accès de ces semences aux agriculteurs.

Un choix politique justifié par des risques sanitaires et surtout environnementaux réfutés par les experts scientifiques des instances officielles d’évaluation française, européenne et internationale.

Qu’en est-il réellement de l’impact des PGM sur l’environnement ? Une analyse sérieuse doit être effectuée au cas par cas.

Les PGM tolérantes aux herbicides concernent des variétés de soja, maïs, betterave, colza, cotonnier, tolérantes à des désherbants, essentiellement au Roundup® (matière active : glyphosate) mais aussi au glufosinate. Le Roundup®, connu pour ses performances herbicides, est un désherbant foliaire, systémique, et non sélectif qui ne peut être appliqué sur une culture installée. Grâce au transfert d’un gène d’une bactérie du sol (Agrobacterium), ces PGM sont devenues tolérantes à cet herbicide, offrant ainsi aux agriculteurs une solution simple, efficace et peu onéreuse pour désherber leurs cultures.

Ces PGM permettent, à la fois, la réduction du nombre de traitements herbicides et des quantités d’ingrédients chimiques épandus ainsi que le choix d’un herbicide caractérisé par sa très faible persistance dans le sol et son bon profil toxicologique. Elles facilitent aussi l’utilisation des techniques d’implantation des cultures sans labour avec ou sans couvert végétal dans l’interculture.

 

Conservation des sols

Ces techniques dites de « conservation des sols », courantes en Amérique du Nord et du Sud, mais très peu pratiquées en France, présentent des avantages économiques, agronomiques et environnementaux. Elles améliorent la fertilité des sols, réduisent l’érosion, la consommation de carburant et contribuent à la diminution des émissions de CO2 par le piégeage du carbone dans le sol. Elles ont un impact positif sur la biodiversité en stimulant la vie biologique des sols (vers de terre, carabes, collemboles…) et en offrant refuge et nourriture à la faune de surface, le sol ne restant jamais nu.

L’agroécologie, promue aujourd’hui en France, découvre ces pratiques agronomiques utilisées ailleurs depuis plus de vingt ans. Les PGM tolérantes aux herbicides présentes dans le monde sur 150 millions d’hectares en 2014, restent ignorées en France et en Europe : ni expérimentées ni autorisées, ni utilisées ! Seule la Roumanie a cultivé avec succès du soja tolérant au Roundup® pendant 7 ans, assurant son autosuffisance en protéines végétales, avant de devoir y renoncer suite à son adhésion à l’Union européenne. Depuis, elle importe, sous forme de grains ou de tourteaux, ce même soja génétiquement modifié !

 

Phénomène de chimiorésistance

Ces PGM sont stigmatisées pour provoquer, dans certaines situations, l’apparition de mauvaises herbes résistantes au Roundup®. Ce phénomène courant de chimiorésistance concerne tous les herbicides, fongicides, insecticides (et antibiotiques) dans le cas d’utilisation trop répétée. La technologie utilisée pour créer ces PGM n’est nullement en cause. Il s’agit là d’un problème de bonnes pratiques agricoles que les agriculteurs français ont la capacité de gérer de façon durable en s’appuyant sur les expériences étrangères.

Les PGM résistantes aux insectes concernent essentiellement le maïs et le cotonnier.

chenille sur du maïs European Commission DG ECHO (CC BY-ND 2.0)
chenille sur du maïs European Commission DG ECHO (CC BY-ND 2.0)

Elles utilisent la technologie Bt qui consiste à insérer dans une plante un des gènes d’une bactérie commune du sol (Bacillus thuringiensis = Bt) produisant naturellement des protéines insecticides très efficaces sur certains insectes et inoffensives pour l’homme.

La seule PGM autorisée par l’Union européenne est le maïs Bt Mon 810 résistant à deux insectes nuisibles aériens (pyrale et sésamie) dont les chenilles peuvent causer d’importants dégâts. Elle a été interdite en France au moment du lancement du plan Ecophyto pour réduire la consommation de pesticides. Incohérence !

L’adoption de ces semences par les agriculteurs, lorsqu’ils en ont le choix, s’explique par une meilleure protection des rendements et une simplification du travail. Ces variétés Bt présentent d’indéniables atouts pour l’environnement : suppression d’un ou deux traitements insecticides, respect des insectes auxiliaires utiles (abeilles, coccinelles, syrphes, chrysopes…), réduction des émissions de CO2 (moins d’interventions mécaniques, temps de séchage du maïs réduit, le maïs Bt plus sain et plus résistant à l’averse pouvant sécher plus longtemps sur pied).

 

Faible teneur en mycotoxines

Un autre avantage du maïs Bt, sanitaire cette fois, est sa plus faible teneur en mycotoxines dont certaines sont connues pour leur caractère cancérigène. La même technologie Bt est utilisée sur le maïs dans la lutte contre un insecte du sol redoutable, la chrysomèle, apparu en Europe il y a quelques années, que l’on tente de juguler par des traitements insecticides.

Le succès le plus marquant de cette technologie concerne le cotonnier, culture très consommatrice d’insecticides. L’adoption massive des semences génétiquement modifiées, en particulier dans des pays comme l’Inde et la Chine, a permis aux petits paysans de réduire le nombre de traitements insecticides, d’améliorer leurs revenus, d’éviter les fréquentes intoxications, parfois mortelles, liées à l’inhalation d’insecticides lors des interventions dans les champs.

Selon la société d’études PG Economics Ltd, les 19 premières années d’utilisation de PGM dans le monde ont permis la réduction de la consommation de « pesticides » de 500 000 tonnes de matières actives, soit huit ans de consommation française ! Pour la seule année 2013, la réduction des émissions de CO2 (économies de carburant, d’insecticides, d’herbicides et surtout séquestration de carbone dans le sol) a été estimée à 28 millions de tonnes, soit la consommation annuelle de 12 millions de voitures, le tiers du parc automobile français ! Qui en a parlé ?

 

Réponse au réchauffement

La contribution des PGM en faveur de l’environnement ne s’arrête pas là :

  • Les premiers maïs génétiquement modifiés tolérants à la sécheresse, réponse au réchauffement annoncé de la planète, sont apparus aux États-Unis en 2012, et cultivés sur 275 000 hectares en 2014.
  • La pomme de terre GM Amflora® destinée à la production d’amidon permettait de réduire les traitements chimiques, la consommation d’eau et d’énergie. Elle a été abandonnée sous la pression des écologistes et d’une règlementation dissuasive !
  • En Chine, des eucalyptus et des peupliers génétiquement modifiés à faible teneur en lignine rendent l’industrie papetière moins polluante et un maïs génétiquement modifié (maïs phytase) permet de réduire les pollutions des élevages de porcs.
  • À Hawaï, un papayer génétiquement modifié résistant au virus Ringspot a sauvé cette culture après une attaque dévastatrice en 1992.

 

maïs sécheresse- Leonard B (CC BY-NC-ND 2.0)
maïs sécheresse- Leonard B (CC BY-NC-ND 2.0)

Les perspectives offertes par les biotechnologies végétales, en particulier par la transgenèse, sont prometteuses. La France craintive, repliée sur elle-même, qui se veut en pointe dans la protection de l’environnement, préfère promouvoir une agriculture bio sans grande perspective de développement, ou une agroécologie dont le concept séduisant et fourre-tout reste à valider par la pratique agricole.

 

Désinformation massive

La France avait toute l’expertise scientifique pour rester parmi les pays agricoles leaders en amélioration génétique des plantes. Pendant deux décennies, la réalité concernant les PGM a été masquée par une désinformation massive et des comportements idéologiques.

La protection de l’écosystème agricole ne peut se faire durablement dans l’ignorance des progrès scientifiques et technologiques, notamment en génétique et en biotechnologies végétales.


Sur le web. Publié le 16 avril 2015 dans La Tribune.

Gérard Kafadaroff est ingénieur agronome et auteur de OGM : la peur française de l’innovation.

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  • je me pose une question ; nos agriculteurs seraient ils des imbéciles sans cervelle ? j’ai du mal à croire que ces gens là n’est pas pesé le pour et le contre en ce qui concerne les OGM ; s’ils les refusent , sans doute ont ils leur raisons ; les agriculteurs connaissent la terre , et la travaillent souvent depuis longtemps ; ne sont ils pas les mieux placés pour savoir ce qui lui convient ? perso je ne suis pas certaines que les OGM soient si bon que ça pour l’environnement ; il se trouve que lorsque l’homme joue à l’apprenti sorcier , cela se retourne toujours contre lui ;personne ne peut prévoir ce que l’utilisation de tout ces produits sur l’environnement va donner dans quelques décénies , mais vous remarquerez que toutes les conneries qui sont faites , nous les payons dans les 40 ans qui suivent ;

    • Les agriculteurs n’ont pas eu le choix. Pour les OGM et pour bien d’autres choses d’ailleurs.

    • Si les Hommes n’avaient pas pris de risques dans le passé, nous en serions encore à la préhistoire. Ils n’ont pas fait que des conneries quand même.

    • les agriculteurs sont evidemment capables de reconnaitre les vertus des OGM,mais sont en permanence menacés par des organisations d’extreme gauche,terroristes,violentes qui empechent à l’INRA toute possibilité sereine d’essais et d information,et détruisent avec violence et le relais immediat des médias les cultures réalisées sur leurs exploitations
      le paradoxe est l’importation de tourteaux de soja transgéniques,autorisés!

  • Les OGM sont des outils prometteurs pour l’avenir mais ne devrait-on pas s’inquiéter du pouvoir de Monsanto ? Cette firme semble cultiver une connivence fructueuse avec certains politiques. Son monopole qui s’appuie sur ses brevets, n’est-il pas le véritable risque ?

    • les organisations d’extreme gauche font l’amalgame entre les OGM et les défoliants utilisés au Vietnam!

    • En pratique si vous n’utilisez pas les semences de Monsanto quel est le risque?

      Ce n’est pas comme le domaine de l’informatique où vous pouvez enfreindre énormément de brevets sans le savoir.

    • Monsanto n’est pas en situation de monopole, il est en concurrence avec Syngenta, BASF, Bayer… Ce qui empêche d’avoir plus de concurrence avec plus de petites entreprises sur ce marché c’est le poids des régulations.

  • À la lecture je me demande ou se situe la désinformation idéologique. La question à se poser serait plutôt avons nous réellement besoin des OGM ? Devons nous laisser au mains d’industriels la responsabilité de la gestion de la biodiversité de notre planète avec des semences qui produiront des plantes stériles?
    Je crois que la réponse à la deuxième question est clair, sûrement pas. De plus lister la sauvegarde de la biodiversité grâce à l’utilisation d’un produit innofencif tel que le roundup, la je dis chapeau et l’argument massue à propos de la réduction des diverses émissions polluantes participant au réchauffement climatique qui selon les diverses colonnes de ce journal ce réchauffement n’est que pur invention, la je dis bravo. Moi je vois dans les OGM simplement une industrie qui d’octroi la biodiversité qui favorisera sa propre richesse économique au détriment du bon sens. L’importateur du soja en est le premier exemple de l’implication de l’industrie. Pour faire du lait nous n’avons pas besoin de vaches enfermées dans des enclos couvert et nourrient au soja pour au final obtenir de l’eau.. Et pour finir tout le monde connaît l’écosystème Apple, nous avons une création identique avec les OGM, on impose ine nouvelle forme d’agriculture technologique bien meilleur que la précédente : l’élevage en stabulation, on impose des critères strict sur les composantes du lait nécessitant des protéines importante et autres qui seront fournis par du soja et maïs, végétaux nécessitant une fortes production réalisé par les OGM nécessitant du roundup, voilà la boucle est bouclée. Partant d’une absence de besoin nous avons réussi à entrer dans un cycle industriel qui tue notre agriculture. De plus, la nocivité des OGM n’a pas été démontré certes le contraire non plus. Au final dire que un peu de roundup par çi un gène insecticide par là et j’en passe d’autres cumulés ne soit par nocif, ne serait-ce pas un signe de cécité absolue dans ce cas quel crédit peut apportés aux arguments?

    • « De plus, la nocivité des OGM n’a pas été démontré certes le contraire non plus. »

      C’est la meilleure celle-là !! En-core ! En-core !

    • Quelles plantes stériles? De quoi parlez-vous?

      Quelle « gestion » de la biodiversité?

    • La stérilité des plantes est voulue : commercialement par le laboratoire qui veut vendre la génération suivante, et surtout en vertu du « principe de précaution » imposé par la société civile, qui ne veut pas que ces plantes se retrouvent sans contrôle dans l’environnement.

      • La « société civile » ne veut pas
        – de plantes qui se reproduisent causant une « contamination génétique »
        – de plantes stériles causant une dépendance économique (même si elle existe déjà)

        • Qui est la société civile ? le contraire de la militaire?

          Qu’est-ce qu’une « contamination génétique »? Toute mutation?
          Si l’on n’avait pas développé les hybrides il y a cinquante ans que seraient devenu les rendements de maïs.
          Ce fut un des succès de la révolution verte et valu le prix Nobel de la paix à N. Borlaugh.
          Or les hybrides sont stériles, ou presque.
          De quel problème s’agit-il ?

  • Quand les  » experts scientifiques  » de tout poil, y compris gouvernementaux ou Européens, seront indépendant des lobbys OGM, Monsanto, Syngenta, etc … je pourrai croire à leurs certifications d’innocuité. Ils n’ont rien trouvé, car ils se sont bien gardé de chercher du bon côté. Et c’est bien là, actuellement, qu’est la désinformation massive.
    Mais quand un scientifique émet des doutes étayés, (un  » vrai scientifique  » doute et n’assène pas de vérités) on invente des arguments pour le discréditer …

  • sommes nous des OGM?, je le pense, lorsque l’on voit la difficulté à donner une réponse à la crise des éleveurs. Entre les prix à la production et les prix à la consommation, c’est énorme. Le bio a tjs existé, je ne vois pas pourquoi sont coût est exorbitant. Quant aux semences, c’est une histoire de certification de la marque.

  • Au fait, pourquoi la police laisse manifester des gens qui se vantent d’agir illégalement (voir illustration de l’article), alors qu’en même temps le seul de fait vanter les vertus du cannabis (sans en proposer) est interdit?

    Au nom de quoi on peut inciter à violer certaines lois alors qu’on ne peut même pas soutenir qu’il n’est pas néfaste pour un individu d’en violer d’autres?

  • Bonjour à tous, je ne peux pas m’empêcher de répondre à cet article. J’ai l’impression d’entendre le directeur de la communication de Monsanto faire l’éloge de l’utilisation de leurs produits. Quelques petites choses sont fausses et beaucoup d’autres sont à nuancer.
    L’argument du réchauffement climatique est faux parce que le semis direct sous couvert permet d’y « remédier » sans utilisation d’OGM, que ce soit en conventionnel, raisonné ou agriculture bio. On a également remarqué la contamination des plantes dites « normales » (même si elles ont été sélectionnées) par les plantes OGM , de plus le brevetage des graines par deux ou trois sociétés mondiales pose un énorme problème concernant la centralisation et la non transparence des données. Sans compter également la production de semences hybrides qui ne peuvent être resemées par les agriculteurs. C’est pour ça que nous, paysans, nous en revenons à des méthodes primaires et à des semences paysannes, qui datent d’avant guerre en général. Comme le disait un autre commentateur, on peut se priver de la productivité des semences modernes, il y a quelques petites choses à modifier dans notre régime alimentaire et le problème sera résolu. (Je ne prend pas la peine de détailler tout le fonctionnement, ce serait trop long).

    Je vous invite tous à aller voir ce que fait Vendana Shiva en Inde, qui lutte contre les OGM et a permis aux paysans de vivre de leur travail plutôt que d’être exploité par le marché.
    –> https://www.youtube.com/watch?v=hQ_HzZC7Yc0

    En France nous avons Claude et Lydia Bourguignon qui eux font des conférences pour démontrer aux gens, l’utilisation néfaste pour le sol des techniques de travail du sol et d’utilisations d’intrants (engrais chimiques)
    –> https://www.youtube.com/watch?v=K7wbDr_P8NU
    (Qui eux sont docteurs ès sciences, qualité des aliments et qualité du sol)

    D’autres personnes ont fait également des choses intéressantes, Frédéric Thomas, qui a fondé le site Agriculture de Conservation, qui prone le semis direct sous couvert mais parle le plus souvent de méthodes culturales conventionnelles.

    J’ai posté des vidéos assez courtes accessibles aux néophytes, vous avez les plus longues en suggestions.

    J’imagine que tout le monde a vu « Le monde selon Monsanto », je n’ai donc pas besoin de dire que les effets les plus néfastes ne sont pas visibles aujourd’hui mais le seront dans quelques décennies quand les OGM seront installés dans la nourriture la plus classique. Petite apartée, nos gouvernements ne mangent pas dans les GMS mais bien dans les restau bio parisiens :). C’est un peu comme la révolution verte, on vit de plus en plus vieux d’accord mais les vieux n’ont pas connu les effets de la révolution verte puisqu’elle a à peine 40 ans…

    Enfin bref, j’espère vous avoir donné des clefs de compréhension. J’ai oublié Pierre Rabhi et tant d’autres mais vous les connaissez surement si vous lisez cet article.

  • Pourquoi alors Monsanto, après 2-3 décennies de focalisation sur les OGM, se propose maintenant de racheter Syngenta parce que celle-ci a une vaste gamme de produits issus de la chimie de synthèse?
    Les OGM offrent des perspectives très attractives, mais ces perspectives font long feu.

    • Où avez-vous vu que les PGM permettraient de se passer à 100% d’intrants chimiques ? Nulle part je crois. Donc il n’y a aucun problème a ce que Monsanto rachète une boite ayant une expertise dans un domaine complémentaire au sien.
      Ce qui devrait vous étonner, c’est que Monsanto ait survécu aussi longtemps sans expertise plus poussée dans le domaine chimique…

      • Monsanto était très similaire aux prédécesseurs de Syngenta il y a 25 ans et a pris une option tout génétique dans une stratégie très osée.
        Je note simplement que Monsanto est maintenant en train de faire machine arrière, ayant compris qu’une entreprise globale doit offrir une gamme complète de produits aux agriculteurs, et même de services, voir ses initiatives dans le domaine du « precision farming ».
        Ses espoirs dans la génétique sont toujours là, mais plutôt réduits à la baisse.

    • Pour les achever. Tu crois qu’ils ont fait quoi avec les boites qu’ils ont acheté précédemment? En tuant la filière phytosanitaire ils précipitent le tout OGM. Autre point important Syngenta est un de leur rare concurrent sur le marché des OGM.

  • le maïs cultivé en France a besoin d’être arrosé sinon, il crève.
    je veux bien que il y est une réquisition des zones humides, il n’y a aucune recherche à partir de l’existant, c’est-à-dire les sources intarrissables. Si vous avez, ça nous interesse. Vous pouvez les vendre.

  • Nous avions notre lobbyiste nucléaire, maintenant il y a le lobbyiste OGM. Contrepoints fait dans le lobby ? Non vous avez raison de laisser s’exprimer tout le monde. 😉

    Votre histoire d’OGM ça ne m’avance pas vraiment à causes des précédents dans l’histoire récente du monde concernant soit disant des avancées.
    Notamment l’apparition des les années 50 des produits transformés à base de chimie qui allait révolutionner l’alimentation de tous, 60 ans plus tard on voit ce que la mal bouffe dû à cette alimentation produit (Et le sucre !!!! quel ravage à venir !)
    On nous a fait la même avec l’amiante ce super isolant
    On nous a fait la même avec le diesel ce super carburant
    On nous a fait la même avec le bisphénol ce super composant
    etc …

    Alors je veux bien y croire à ces OGM mais la configuration économique de cette soit disant avancée me fait penser à toutes les précédentes.

    • Vraiment?

      Depuis quand connait-on les dangers de l’amiante?

      Quels sont les dangers du bisphénol?

      • Ce n’est pas difficile de chercher par vous même mais je vais juste vous répondre au sujet de l’amiante et du BPA.

        Pour l’amiante on connait sa dangerosité depuis quasiment le début de son utilisation au 19ème siècle et il aura fallu attendre presque 100 ans pour l’interdire à cause des ravages que cela a provoqué (première cause de décès dû au travail hors accidents).

        Pour le BPA, on savait déjà dans les années 30 qu’il pouvait être utilisé comme une hormone de synthèse mais on a préféré une autre substance. Son exploitation industriel commence dans les années 60 dans le domaine des plastiques et on s’émeut que le produit est un perturbateur endocrinien alors qu’on connait sa première intention hormonale depuis les années 30.

        Je n’ai pas d’avis tranché sur les OGM mais avec des exemples historiques comme ceux ci je doute de l’expertise des acteurs principaux du marché pour nous dire que c’est sans danger.

        • Vous dites qu’on a tardé à cesser d’utiliser l’amiante, mais qu’auriez-vous utilisé à la place?

          De plus avez-vous trouvé normal l’évacuation de la tour Montparnasse quand on y a retrouvé un peu d’amiante?

          Faut-il faire tendre le taux d’amiante vers zéro? à quel prix?

          • « Vous dites qu’on a tardé à cesser d’utiliser l’amiante, mais qu’auriez-vous utilisé à la place? »
            Les industriels nous montrent en permanence que lorsque l’on interdit un produit ils en trouvent immédiatement un autre (le Bisphénol A en est un exemple). Ils arrivent même à changer de composants lorsque leur utilisation a mauvaise presse (paraben, conservateurs ou encore huile de palme). On se passe de l’amiante depuis 1997 et les types de produits qui en était composé existent toujours avec d’autres matériaux.

            « De plus avez-vous trouvé normal l’évacuation de la tour Montparnasse quand on y a retrouvé un peu d’amiante? »
            Non mais les réactions d’aujourd’hui sont malheureusement souvent extrêmes.

            « Faut-il faire tendre le taux d’amiante vers zéro? à quel prix? »
            Il faut le réduire au maximum, le prix est complexe à déterminer surtout lorsqu’on sait qu’il s’agit de la première cause de décès dû au travail, par conséquent un très gros coût sanitaire pour l’assurance maladie. Il s’agit d’une équation entre coût de désamiantage et coût sanitaire futur et je n’ai pas la réponse.

            • Ah oui le BPA remplacé par …

              D’ici 2015, le Bisphénol A (BPA) disparaitra définitivement des emballages alimentaires, et ça, c’est une bonne nouvelle pour notre santé ! Mais une question se pose alors : par quoi va-t-il être remplacé ? Pour l’instant, le sujet est encore un peu flou mais plusieurs substituts sont envisagés, dont le Bisphénol S (BPS), un composé chimique de la même famille que le BPA. Le problème, c’est que les connaissances sur cette substance sont encore assez limitées. Alors que sait-on exactement sur le BPS ? Est-il moins nocif que le BPA? L’ASEF vous propose de faire connaissance avec cette nouvelle molécule qui fera peut-être partie de votre quotidien… pour le meilleur et pour le pire !

              (…)

              L’une des rares études a été publiée récemment, en janvier 2013. Des chercheurs[2] de l’Université du Texas ont examiné les effets du BPS sur des cultures cellulaires. Ils ont alors constaté que le BPS peut perturber les réponses cellulaires à l’œstrogène, entrainant ainsi une prolifération de cellules altérées et la mort cellulaire, et ce de la même manière que le BPA ! Cheryl Watson, auteur principal de l’étude explique que le BPS est actif à des niveaux très faibles, du même ordre que les niveaux de nos hormones.

              En janvier 2015, pour la première fois, des chercheurs de l’INSERM[6] ont montré que le BPS réduisait la production de testostérone par les testicules humains, tout comme le fait également le BPA. Le BPS aurait également un impact sur la formation de nos neurones comme l’a montré une autre étude[7] publiée peu avant l’étude de l’INSERM. En exposant des poissons-zèbres à des doses très faibles de BPA et BPS, les chercheurs ont constaté que le rythme de formation de leurs neurones était perturbé. En effet, le nombre de neurones formés dans le cerveau en développement est respectivement augmenté de 180% avec le BPA et de 240 % avec le BPS, par rapport aux poissons non exposés. Ce dysfonctionnement se traduit chez le poisson par un changement de comportement, en particulier une hyperactivité.

              Une autre étude[5] menée sur des rats a montré qu’en générant des niveaux anormaux de calcium (un effet également observé avec le BPA), le BPS pouvait augmenter le rythme cardiaque.

              Et pourtant, nous sommes bien exposés au BPS, cela a été confirmé par une étude[3] américaine publiée en 2012. Les scientifiques ont prélevé 315 échantillons d’urine de personnes habitant aux États-Unis, au Japon, en Chine et dans 5 autres pays d’Asie. Résultats : le BPS était présent dans 81% des échantillons. La concentration en BPS variait suivant les pays mais les urines contenant le plus de BPS provenaient du Japon.

              Au-delà des impacts sanitaires, le BPS pourrait également présenter des risques pour l’environnement. Là encore, peu d’études y ont été consacrées mais en 2009, des chercheurs[4] japonais de l’université d’Osaka, se sont tout de même intéressés à la dégradation des différents bisphénols, A, S et F. Les résultats de ces expériences ont montré que le BPS est celui qui se dégrade le moins dans les milieux aquatiques. Pire, aucun signe de dégradation n’a été observé pour cette molécule, ce qui signifie qu’il est persistant dans l’environnement.

              http://www.asef-asso.fr/mon-alimentation/assiettes-dangereuses/1668-le-bisphenol-s-un-substitut-du-bpa-dont-les-effets-sont-encore-trop-peu-connus

              • C’est exactement ce que je disais, ils trouvent toujours une autre molécule pour leur besoin, peu importe sa toxicité. C’est malheureusement le jeu de l’économie et de l’industrialisation. Il faut faire avec mais ne pas tarder des dizaines d’années à retirer toute substance toxique du marché si cela est avéré.

    • « Nous avions notre lobbyiste nucléaire, maintenant il y a le lobbyiste OGM. »

      Que reprochez-vous au nucléaire?

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