Fardeau fiscal : la France championne d’Europe

Cécile Philippe, de l’Institut Molinari, explique en quoi consiste le jour de « libération fiscale ».

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Taxes et impôts (Crédits : 401kcalculator.org, CC-BY-SA 2.0)

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Fardeau fiscal : la France championne d’Europe

Publié le 28 juillet 2015
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Taxes impots  (Crédits 401kcalculator.org, licence Creative Commons)
Taxes impots (Crédits 401kcalculator.org, licence Creative Commons)

Comme Chaque année, l’Institut économique Molinari, en partenariat avec Ernst & Young, présente le jour de libération fiscale. Contrepoints a interrogé Cécile Philippe, sa directrice, pour en expliquer les enjeux pour le contribuable français.

Qu’est-ce que le jour de libération fiscale ?

Le jour de libération fiscale et sociale tel que nous le calculons avec l’aide d’Ernst & Young Belgique est le jour de l’année où le salarié moyen français est libéré de ses obligations fiscales et sociales. C’est le jour où il peut disposer à sa guise de son revenu. Il est calculé en tenant compte des charges patronales, salariales, de l’impôt sur le revenu et de la TVA. En quelque sorte, il est un indicateur de liberté économique.

tax day by Gotcredit-(CC BY 2.0)
tax day by Gotcredit-(CC BY 2.0)

Cette année le jour de libération tombe le 29 juillet pour la France. C’est un jour de plus que l’an passé du fait de légères augmentations comme le taux de vieillesse plafonné, le taux de vieillesse déplafonné, d’une nouvelle contribution patronale mise en place le 1er janvier, etc.

Les politiques parlent souvent d’austérité budgétaire. Est-ce que ça se traduit par une diminution du poids de la dépense publique qui pèse sur les salariés français ?

On continue en France à parler d’austérité budgétaire quand il faudrait de fait parler simplement d’austérité fiscale puisque les Français travaillent trois jours de plus qu’en 2010, la France restant dans le duo des pays taxant le plus leurs salariés, tout juste derrière la Belgique.

L’importance des prélèvements obligatoires pesant sur le salarié français moyen pourrait s’expliquer par une gestion plus rigoureuse des finances publiques, en rupture avec la pratique conduisant à financer à crédit une partie des dépenses publiques.

Or, ce n’est malheureusement pas le cas. La France continue de présenter le double inconvénient de figurer à la fois dans la catégorie des pays les plus fiscalisés, mais aussi dans la catégorie des pays enregistrant les plus forts dérapages des comptes publics l’an passé.

Le croisement de notre indicateur 2015 et des données 2014 publiées en avril dernier par Eurostat montre que la France a un profil atypique peu enviable :

  • aucun autre pays ne pratique une fiscalité plus importante et n’a des finances publiques aussi déséquilibrées,
  • tous les pays ayant constaté des déséquilibres publics supérieurs l’an passé ont une fiscalité bien inférieure (Espagne, Royaume-Uni, Irlande…),
  • tous les pays ayant une fiscalité proche ont constaté des dérapages moindres (Belgique, Autriche) voire ont équilibré leurs comptes (Allemagne, Danemark, Luxembourg…).

Si le jour de libération fiscale est aussi tard dans l’année, c’est aussi parce que le salarié français est l’un de ceux qui paie le plus de charges en Europe, non ?

Notre étude montre comment le système fiscal et social contribue à réduire drastiquement le pouvoir d’achat réel. En effet, le salarié français est en théorie parmi les mieux payés de l’UE. Son employeur débourse en effet 55.805 €, ce qui le met au 4ème rang. Mais il est particulièrement fiscalisé, avec 32.103 € de charges, impôt sur le revenu et TVA. Il ne reste in fine au salarié moyen que 23.702 €, ce qui le met au 11ème rang de pouvoir d’achat réel dans l’Union européenne (UE). Par rapport à l’an passé le salarié français perd une position en termes de pouvoir d’achat réel. Il est désormais dépassé par le salarié moyen autrichien, qui dispose de 150 euros de pouvoir d’achat de plus.

Cette perte de pouvoir d’achat s’explique en particulier par le poids des charges sociales en France. Elles représentent 88% de la pression fiscale et sociale de l’employé moyen français. Évidemment, ces charges ont des contreparties mais malheureusement en France, on constate que les prestations sociales et publiques françaises ne sont pas bon marché. L’étude corrobore une série de travaux conduisant à questionner la validité du « modèle social français ». Contrairement à une idée parfois mise en avant, il semble que le haut niveau français de dépense collective ne soit pas associé à un supplément de bien-être permettant de justifier ce différentiel de taxation.

Les indicateurs axés sur les prestations offertes ou la qualité de vie conduisent aussi à s’interroger sur la situation française. Les Nations unies classent la France en 20ème position sur 188 pays dans leur indice de développement humain. La France, 7ème de l’UE, obtient là aussi une position qui n’est pas à la hauteur de ses dépenses publiques. Des pays ayant une pression fiscale moindre obtiennent en effet un IDH supérieur au notre : Allemagne, Suède, Pays-Bas, Danemark, Royaume-Uni ou Irlande.

Cette année, la France est-elle encore dans le peloton de tête des dépenses publiques ?

La France reste dans le peloton de tête des dépenses publiques. Nombreux sont les pays à avoir joué la carte de l’augmentation de la fiscalité. Sur un an, 13 pays de l’UE participent à la hausse des prélèvements obligatoires. La pression fiscale de la Grèce, qui avait enregistré la hausse la plus forte l’an passé, reste stable. La hausse la plus importante a eu lieu à Chypre, avec un taux de pression fiscale et sociale passant de 21,86% à 24,41%.

De quel(s) partenaire(s) européen(s) pourrions-nous nous inspirer pour réformer ?

Quatorze pays participent à la baisse des prélèvements, la plus forte ayant eu lieu à Malte, avec une évolution de 32,09% à 29,66%. Les exemples de l’Allemagne, de la Suède, des Pays-Bas ou du Danemark montrent qu’on peut avoir une forte tradition sociale et une plus grande rigueur économique. Ils illustrent le fait que la hausse de la fiscalité n’est pas inéluctable, avec des salariés ayant reconquis entre 9 et 15 jours de pouvoir d’achat grâce aux baisses de charges et d’impôts

Contrairement à une idée reçue, plus de dépense collective ne rime pas nécessairement avec plus de bien-être. Cela devrait ouvrir des opportunités pour des pays comme la France ou la Belgique, championnes de la taxation.

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  • Et comment se classe la Suisse ? Quel est son jour de liberation ?

    • @ Louis

      En Suisse, chaque canton (et même chaque commune) a un impôt différent, et cela peut varier du simple au double… La Suisse orientale est libérée bien avant la Suisse occidentale… 

  • Ce mode de calcul a certes l’avantage d’être « médiatisable », mais il présente deux gros inconvénients.

    Primo, le taux de prélèvement obligatoire apparent de 57% ici est une moyenne (assimilée à médiane pour simplifier). Or à l’évidence, certains paient beaucoup moins. Un smicard paie peu d’impôts sur le revenu, est souvent exempté de taxe d’habitation, même sa tva est sur la nourriture est réduite. Mais si certains paient moins, cela veut dire que certains paient plus. Pour les classes moyennes « payantes » on est donc plutôt près de 70%, et allègrement vers les 80% pour les classes moyennes sup qui ne peuvent défiscaliser. Quant aux artisans-commerçants, si les organismes dysfonctionnent un tant soit peu, ils passent au-delà de 100% et entrent dans une spirale d’endettement fiscal.

    Secondo, la progressivité des prélèvements obligatoires n’est pas dans le sens présenté, c’est-à-dire 100% des revenus jusqu’au 29 juillet, puis 0%. Au contraire. Les charges sociales et TVA sont à peu près proportionnelles durant l’année, environ 45%, mais l’IR est progressif. Non imposable en janvier, il passe à la tranche des 14% vers juin, donnant un taux global de 60, puis à la tranche de 30% en novembre, le portant à 75.

    La bonne date à connaître, est son jour de passage à la tranche marginale de 30% (ou celles au-dessus). Le mardi matin, on se lève pour aller bosser, pour un super-brut quotidien de l’ordre de 400€ on ramène 100€ net net à la maison, le mercredi, on ne ramène plus que 80€, à plus de 80% de taxation.
    Alors on se recouche et on arrête de bosser jusqu’à la fin de l’année.

  • Comparaison n’est pas raison, il faut mettre en face le service rendu. Par exemple en suisse, l’assurance santé et les fonds de pension sont privés, donc il n’entre pas en ligne de compte dans la charge et la dépense publiques mais cela ne donne pas de pouvoir d’achat supplémentaire au citoyen car ils doivent bien payer ces cotisations privées en général plus chères (j’admet qu’il faudrait rajouter aux cotisations françaises ce qui est financé par la dette au lieu des cotisations).

    Les comparaisons ne sont jamais à périmètre égal, il faudrait déterminé un panier de services et de biens vitaux, en calculer le coût pour chaque pays (sans distinction privé/public) et ensuite calculer le pourcentage de revenu disponible librement.

    • Son vous faites une erreur. Le jour de libéralisation fiscale est le jour où je fais ce que je veux avec mon argent. Si je veux assurer tous risques ma santé ou ma voiture avec ou sans franchise ce doit être mon choix. Si ça ne l’est pas c’est un impôt ou une taxe.
      C’est quoi ce panier de biens vitaux ?
      Ça c’est les PPA : parité de pouvoir d’achat. Désolé mais pour ma part l’état ne me rend aucun service. Je paie tout largement au dessus du prix de revient quand l’état est derrière le tiroir caisse : un exemple, les routes, les taxes c’est 3 à 4 fois le coût des travaux.

      • @ gameover

        Sauf qu’en Suisse, il y a une assurance de base obligatoire. Alors il faudrait au moins ajouter le montant de celle qui est la moins chère pour que cela soit correct. Sans compter d’autres taxes qui sont quasiment incontournables.

        @ Alain

        Les fonds de pension peuvent être récupérés par un citoyen suisse qui quitte définitivement le pays ou pour l’achat d’une maison, cela peut donc malgré tout augmenter le pouvoir d’achat.

        Et je ne suis pas sûr que cela soit vraiment plus cher qu’un système redistributif qui doit toujours supporter en plus l’appareil de redistribution. Une sécu à la française en Suisse serait bien plus chère que la caisse privée la meilleure marché… 

        • Les fonds de pension peuvent être récupérés par un citoyen suisse qui quitte définitivement

          Plus aujourd’hui : seulement 50% et encore. Et dire que les sotscialistes aimeraient mettre la main dessus.

          • @ MichelC

            Cela dépend du pays de destination: hors UE / AELE, l’intégralité du deuxième pilier peut être retiré.
            Dans l’UE / AELE, il peut être intégralement retiré, seulement si la personne peut prouver qu’elle n’est pas affiliée au système de sécurité sociale du pays.

            En ce qui concerne la part libérée qui n’est touchable qu’à la retraite, l’assuré peut par contre choisir sa caisse de pension avec plus ou moins de risque et de rendement.

            Par ailleurs, j’ai oublié de préciser que cet argent peut également être utilisé pour fonder une entreprise.

            En conclusion, ce capital peut donc très largement contribuer à l’enrichissement d’un individu et n’est pas négligeable, de plus, il permet d’avoir une meilleure idée de ce que l’on touchera à sa retraite, qu’un système de redistribution… 

            Concernant les socialistes en Suisse, ils sont encore bien marxistes (le PS suisse est plus proche de l’extrême gauche que de la gauche), et n’ont de cesse de vouloir détruire le pays… La liberté est un combat de tous les jours… 

  • De toute façons qu’on payent ou pas on va dans le mur et plus vite on ira mieux ça sera.

    On approche les 2100 Milliard de dettes et ce sera bientôt 2500 au prochain quinquennat.

    Pourquoi voulez que ça change, a partir u moment qu’on engraisse la même classe politique, il ne se passera rien …

    l’unique solution est d’inscrire dans la constitution l’interdiction de l’État de réaliser des dettes .

    • Il faudrait qu’il y ait un coût désagréable pour les responsables politiques qui prennent ce genre de décision. Par exemple, un député ne peut voter qu’une seule fois un budget en déficit. Au 2eme il doit démissionner et devient inéligible à vie.

      • Mais il y a un bâton prévu, en théorie, la France devrait être sanctionnée puisque son déficit budgétaire reste supérieur à 4% et sa dette commence à s’approcher des 100% de PIB.

        Il n’y a pas encore eu de « sanction » (dont l’effet risque d’ailleurs d’être contre-productif, financièrement.

        C’est dommage, car une sanction de l’Union Européenne serait clairement la sanction du gouvernement et un message clair aux citoyens qui n’ignorent pas que « l’effort » de la France, jusqu’à présent, n’a porté que sur une fiscalité accrue sans aucun travail sérieux de réforme à effet pérenne sur le « train de vie de l’état ».

  • L’exception française. Le désir d’être. meilleur de tous les européens réunis
    Nous savons à qui nous le devons à un grand capitaine de pedalo

  • J’ai arrêté mes études il y a plus d’un an avec mon bac professionnel en poche, et ne voulant plus continuer le métier que j’ai « appris » ni continuer des études supérieurs de l’éducation national que je haï, j’ai simplement arrêté. Bien que ce fut mon choix, je me retrouve dans un sacré pétrin, je suis un jeune sans emploi, sans avenir, sans expérience, sans argent, sans espoir. Le social à la française me tue, je suis déprimé du fait de ma précarité, et j’ai souvent cette envie de suicide qui pourrais ce transformer en réalité. Donc j’ai une question à vous poser:
    Existe t-il un traitement pour soigner la maladie du socialisme? si la réponse est « non » devrions- nous pas procéder à des recherches, pour trouver un antidote capable d’éradiquer ce terrible virus qui fait rage partout dans le monde?

    • Vous pouvez tjs quitter la France pour aller travailler ailleurs (notamment à Londres) ??
      C’est le meilleur que je puisse vous donner: fuir la France pour travailler ailleurs.
      Une autre solution, serait d’essayer de reprendre les études (il doit quand même y avoir moyen). Si vos études précédentes ne vous plaise pas, essayez de reprendre de nouvelles études dans quelque chose qui vous plaise

    • Les études c’est que quelques années alors que la vie professionnelle c’est plusieurs décennies. Même si vous n’aimez pas les études, vous devez surtout viser un métier qui vous plaise. Faire des études chiantes pour avoir un chouette métier, cela vaut le coup.
      Au fait, par curiosité, pq vous ne pouvez pas travailler dans le métier que vous avez appris ? je parie que c’est par manque de places, si c’est le cas, je vous conseille d’essayer de pratiquer votre métier hors de la france.

    • @ M. Sans-emploi

      Etre jeune sans expérience et sans argent est plutôt la norme… Et la recherche du premier emploi stable est toujours un parcours du combattant (avec ou sans diplôme).

      Si vous ne voyez plus d’espoir et d’avenir là où vous êtes, partez ou changez vos croyances… 

      De même, la question de trouver un remède au socialisme, ou plus généralement au mal sur la Terre, est une question de croyances et de quête métaphysique… Ce n’est pas simple, mais qui cherche, trouve… 

  • Pourquoi ce « jour de libération fiscale » est dénué de sens économique ?

    (a) Le mode de calcul de ce jour est tel qu’il est peu probable que ce jour correspondent à la grande majorité des salariés Français. Pour la grande majorité, le jour sera soit avant soit après le jour calculé qui finalement c’est qu’une moyenne.

    (b) Le calcul de ce jour se fait sur une année, mais on pourrait tout aussi bien le calculer sur un mois, une semaine, un jour ou encore une heure mais également sur toute une vie. Mais cela aurait-il un sens de prétendre qu’on travaille x années pour payer des dépenses publiques et que seulement à l’âge de k ans, on peut enfin disposer de son argent comme on veut ? En réalité, tous les trimestres nous payons des impôts, tous les mois, et même tous les jours (via la TVA).

    (c) Sur le modèle du jour de libération fiscale, on pourrait également inventer « le jour de libération alimentaire (ie lorsque vous travaillez pour autre chose que vous nourrir) », « le jour de libération des télécommunications (quand vous avez fini de payer vos dépenses de téléphone et internet) », « le jour de libération du logement », « le jour de libération de l’assurance auto obligatoire », etc. Chacun jugera de l’intérêt et du sens qu’aurait ces « journées de libération » mais ce qui est certain c’est que si elles paraissent ridicules et absurdes, il devrait en être de même du « jour de libération fiscale ».

    (d) Les points précédents sont des critiques mineures qui entament le crédit qu’on peut accorder au concept de « jour de libération fiscale » mais ne le sabordent pas. Ce n’est pas le cas de la critique fondamentale qui suit et qui montre qu’employer ce concept c’est avoir une conception trop simple (et trop simpliste) du fonctionnement de l’économie et par conséquent une conception erronée. Pour faire bref (et au risque de tomber moi-même dans la caricature), leur conception est la suivante : la production n’est le fruit que du secteur privé, l’Etat vient se servir une part une fois que celle-ci a été créée, il intervient ainsi à la fin du cycle de production, tel un parasite qui viendrait voler une part du gâteau cuisiné avec effort par les travailleurs du privé. Mais rien n’est plus inexact. C’est oublier que l’Etat, les administrations publiques interviennent en même temps dans le cycle de production que les entreprises privées. Ils fournissent des services, créent de l’activité économique, les impôts ne sont alors que le paiement de ses services. Je fais remarquer au passage qu’il est plus correct de parler des impôts comme le paiement des dépenses publiques plutôt que comme le financement. Dire que les impôts financent les dépenses publiques a à peu près autant de sens que de dire que les clients de Renault financent les chaîne de montage de l’entreprise. Mais revenons sur le rôle des administrations publiques dans l’économie. En sus des services produits par celles-ci, une grande partie des dépenses publiques consistent en des transferts (allocations, retraites par exemple) vers les ménages. Pour ces deux motifs (services produits et transferts sociaux), il est absurde de parler de jour de libération fiscale puisque le revenu à partir duquel on calcule ce jour est lui-même dépendant des dépenses publiques payées grâce aux impôts. Le jour de libération fiscale aurait un sens si on imaginait un Etat qui prélèverait un impôt sans contrepartie (dépenses publiques) dont jouissent l’ensemble des contribuables.

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