Par Jean-Pierre Riou.
France Stratégie, administrativement appelé Commissariat général à la stratégie et à la prospective, est une institution rattachée au Premier ministre. Elle a pour objectif de concourir à la détermination des grandes orientations pour l’avenir de la nation et des objectifs à moyen et long terme de son développement économique, social, culturel et environnemental, ainsi qu’à la préparation des réformes.
Afin de guider la « politique visionnaire en matière de changement climatique » réclamée par la Commission européenne, France Stratégie a notamment sollicité l’expertise de Dieter Helm, professeur de politique énergétique à l’université d’Oxford et publié son rapport.
Ce rapport de novembre 2014 considère naturellement que :
« Une politique doit s’adapter aux aléas du futur. Dans cette optique, il n’y a rien de difficile en soi, d’un point de vue conceptuel, à élaborer un cadre politique européen en matière d’énergie et de changement climatique. C’est la politique qui empêche l’élaboration d’un cadre adapté. Ce cadre nécessite trois éléments clés : des objectifs clairs, des arbitrages clairs lorsque ces objectifs entrent en conflit et un ensemble d’instruments politiques permettant de les atteindre. »
Morceaux choisis de ce rapport qui tire à boulets rouges sur l’absence de réalisme des nobles aspirations de la politique énergétique européenne qui ne se traduisent par aucun objectif clair, alors que ceux-ci auraient dû faire apparaître des compromis motivés par des analyses chiffrées.
« L’union européenne a soigneusement évité de les définir, et l’on voit bien, dans cet exemple, l’incohérence de poursuivre une politique en matière de changement climatique tout en faisant grimper la consommation de charbon à travers l’Europe. L’Allemagne en est l’un des exemples les plus marquants, puisqu’elle favorise les politiques vertes tout en augmentant considérablement la consommation de charbon et en créant de nouvelles centrales thermiques alimentées au charbon. La couleur marron semblerait mieux représenter la voie extrêmement polluante choisie par l’Allemagne. »
L’explication de cette politique erratique est indiquée sans ambages :
« Mais au lieu d’instruments politiques clairement affectés à ces objectifs, il existe une surabondance de mesures destinées à apaiser les différents lobbies et groupes d’intérêt. […]
La conclusion que l’on peut en tirer est que l’Europe n’a pas établi d’objectifs ou de compromis bien définis entre eux et dispose d’instruments politiques confus qui se recoupent et ne sont pas dûment associés aux objectifs. »
Alors qu’on nous prétend que cette politique a obtenu des résultats face à une urgence climatique, le rapport considère que :
« Les résultats observés s’expliquent principalement par la crise économique, qui a abaissé le PIB européen de près de 20 % en dessous du niveau prévu lors de la formulation des objectifs 20-20-20. […] L’objectif en matière d’énergies renouvelables n’a que peu ou pas de rapport avec le changement climatique. Les énergies renouvelables actuelles ont un impact négligeable sur les émissions globales et, en tirant les prix européens de l’énergie vers le haut, elles encouragent la désindustrialisation et creusent ainsi le fossé entre la production de carbone et la consommation de carbone. Elles sont aussi incroyablement chères, d’autant plus que les prix des matières premières chutent. »…
Après les 20-20-20, du premier paquet climat énergie l’objectif européen pour 2030 est désormais 40-27-27, avec 40% de réduction de CO2, 27 % de production renouvelable et 27 % d’amélioration de l’efficacité énergétique, ainsi jugé par le rapport :
« Pourquoi donc répéter cette folie pour 2030 ? La raison dépend surtout du lobbying et des intérêts de tous les bénéficiaires des subventions ainsi que des campagnes des groupes écologistes. L’objectif de 20 % pour les énergies renouvelables a créé d’importantes rentes économiques et les entreprises et organisations en quête de profits l’ont activement poursuivi. »
Le rapport insiste sur le fait que « les composants 27-27 sont particulièrement inutiles », considérant par ailleurs que :
« Il n’est plus possible de croire que les énergies renouvelables actuelles de l’Union européenne seront économiquement compétitives d’ici 2020. »
Précisant même, page 5 :
« Malgré la plupart des prévisions officielles et l’optimisme contraire visant à défendre les erreurs politiques qui ont été commises ».
Et déplore :
« Les milliards d’euros dépensés dans les énergies éoliennes et solaires de la génération actuelle ont malheureusement une utilité limitée et absorbent en parallèle l’argent des consommateurs, qui aurait pu être mis à meilleure contribution dans la recherche et le développement. »
C’est enfin dans le domaine de la sécurité que ce rapport est le plus inquiétant, en raison du manque de rigueur, selon lui, qui entoure cette notion. Des conséquences inverses aux aspirations risquant de faire payer au prix fort le manque d’expertise dans ce domaine où « aucun objectif chiffré en pourcentage n’est fourni ».
Le rapport rappelle toutefois que « le traité de Lisbonne maintient le choix du bouquet énergétique pour les États membres ».
Malgré la satisfaction de filières concernées, comment déceler les effets de ces avertissements dans la récente loi sur la transition énergétique ?
Mais à quoi bon les ressasser si personne ne veut savoir ?
La sécurité n’est si bonne avec le PV. Il suffit de voir le toit de Palexpo qui a cramé cette semaine le 11 vers 18:20, avec le local onduleur. Les pompiers ne pouvaient éteindre de suite le feu car il fallait couper les panneaux. Vous ne pouvez arroser directement, car il y a plus de 1000 volts de tension. Imaginez un impact plus fort, du monde dans la salle… Combien de personnes intoxiquées ❓
Et les coupes-circuits, s’ils sont électriques, sont-ils fiables ❓ Et s’ils prennent aussi la foudre ❓
http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/2014/08/21/les-soldats-du-feu-de-plus-en-plus-confrontes-a-des-incendies-de-panneaux-solaires_11116289.html
« Les panneaux continuent de produire de l’électricité. Même la nuit ! »
En début d’intervention, la première chose à faire est donc d’identifier un organe de sécurité et de déconnecter les panneaux. Pour autant, tout risque n’est pas écarté. Les panneaux continuent de produire de l’électricité. Même la nuit ! Des tests ont permis de montrer qu’un éclairage important du type de ceux que nous utilisons pour sécuriser nos interventions nocturnes suffit à mettre les panneaux en tension ». Du coup, les pompiers ne peuvent pas arroser les panneaux avec de l’eau sous peine de produire un arc électrique mortel.
Les panneaux produisent la nuit s’ils sont éclairés par une source lumineuse, sinon rien, il ne faut pas rêver …
il suffit de les éclairer la nuit grace à des batteries alimentées par du solaire.
MDR, SweepingWave sors de ce corps !
Cela me rappelle un superbe commentaire d’un gus qui voulait poser une éolienne sur un avion pour récupérer l’énergie…
non moi je propose de faire tourner à l’envers les éoliennes quand il y a trop de vent pour regonfler les hautes pressions..
Cela me fait penser à ceux qui prétendent faire des lampes de poche autorechargeable en plancant le panneau devant la lumière 😀
Si vous voulez bricoler et vivre vieux, ne confondez pas tension et puissance …
Le seul objectif des gouvernants n’a-t’il pas été de faire payer les consommateurs pour assurer des recettes aux collectivités locales via la CSPE, la CSPE que le conseil d’Etat a qualifié d’impôt innommé:
http://questions.assemblee-nationale.fr/q13/13-102416QE.htm
« M. François Brottes souhaite interroger M. le ministre auprès de la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé de l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique, sur la récente recommandation de la Cour des comptes visant à assurer le contrôle de la contribution au service public de l’électricité (CSPE) par le Parlement. Dans son rapport public annuel pour 2011, la Cour des comptes a recommandé de remettre à plat l’ensemble du système de la CSPE, acquittée par tous les consommateurs via leur facture d’électricité, pour financer notamment le développement des énergies renouvelables, la péréquation tarifaire outre-mer, et les tarifs sociaux de l’électricité. La Cour des comptes a notamment pointé le fait que la CSPE, qualifiée par le Conseil d’État « d’imposition innommée », n’est pas soumise au livre des procédures fiscales, et que la fixation de son taux de prélèvement échappe au Parlement. Concernant la réforme de la CSPE portée par l’article 37 de la loi de finances pour 2011, la Cour a relevé qu’elle laissait la CSPE en dehors du droit commun de l’autorisation et du contrôle du Parlement en matière d’imposition. Dès lors, pour la Cour des comptes, « le taux, et au-delà les conditions de prélèvement, de ce quasi impôt devraient faire l’objet d’une autorisation périodique et d’un contrôle du Parlement conformément au principe constitutionnel du consentement à l’impôt, et à l’obligation de transparence visant les prélèvements obligatoires posée par l’article 52 de la LOLF ». Dans sa réponse jointe audit rapport de la Cour des comptes pour 2011, le ministre en charge du budget a déclaré partager cette analyse, et énoncé que « le Parlement devrait être en mesure de contrôler le dispositif et son équilibre ». Aussi lui demande-t-il quand et sous quelle forme le Parlement verra ses prérogatives de droit commun d’autorisation et de contrôle en matière fiscale appliquées à la CSPE. »
Il y a trois raisons pour désirer la fameuse transition énergétique :
– l’arrêt du nucléaire
– la lutte contre le réchauffement climatique sous prétexte des émissions du CO2 (récemment rebaptisé dérèglement climatique, comme s’il y avait un réglage préalable)
– le sabordement de la société industrielle (ou la continuation de ce sabordement)
Aucune de ces raisons n’a un fondement autre qu’idéologique.
Mais plutôt qu’en rester au débat préalable d’entrée en matière afin de le trancher (faut-il, ne faut-il pas) on en est vite venu aux modalités, car c’est là qu’il y a du grain à moudre pour beaucoup trop de monde.
Le geste inutile voire malfaisant profite à trop de corps constitués : institutions étatique, ONG, industries.
Une quatrième raison est de sortir de la dépendance des pays producteurs et des risques géopolitique qui y sont lié. Ça, ça doit se discuter mais il faut le faire avec raison et circonspection, et sans subventionnite aigüe.
Et une cinquième raison est de forcer la Chine à ralentir sa croissance économique en la forçant à signer des engagements à n’utiliser que de l’énergie en quantité limitée et hors de prix. Et comme chacun sait depuis les Mistrals que l’Europe ne saurait rien refuser aux USA …
sauf que ça personne n’y croit, mettre des panneaux solaires et aller dire aux chinois faites pareil les gars…
et d’ailleurs si l’europe et les usa arrivaient à limiter leur consommation de pétrole ce serait une aubaine pour les chinois
La Chine se contrefiche du climat mais pas de la qualité de l’air et des maladies respiratoires. Là on a atteint un point critique.
Donc elle va fermer ses centrales à charbon les plus polluantes (pas en terme de CO2 évidemment) dès que possible.
« sauf que ça personne n’y croit, mettre des panneaux solaires et aller dire aux chinois faites pareil les gars… »
C’est bien ce qui est inquiétant dans l’histoire, et les Chinois ne sont pas des imbéciles. Alors attend on vraiment qu’il acceptent de mettre un frein à leur développement ou ceci n’est-il que le premier acte d’une nouvelle guerre froide et un bras de fer économique ravageur et dangereux entre les USA et la Chine ?
Délire de l’UE… et de notre pays. Au royaume des idéologues, les incompétents sont rois….
La racine du mal, c’est le dogme du Réchauffement Climatique Anthropique: il faut réduire nos émissions de CO2 pour « sauver la Planète »: ne respirons plus!… Evidemment, le fait qu’il n’y ait plus de RC depuis 1997 devrait interpeller les techno-bureaucrates et les politiques, mais la puissante machine est lancée et continue sa trajectoire mortifère.
Cela étant, rien n’oblige à nous inonder d’EnR intermittentes, aux facteurs de charge minables. Mais, comme le combat historique des Verts, c’est contre le nucléaire sous toutes ses formes, les politiques climat-énergie se font en défaveur du nucléaire pourtant vertueux en matière d’émissions de CO2.
On gaspille donc allègrement les sous que l’on n’a pas pour faire plaisir à ces Verts incompétents et irresponsables, et l’on torpille la surgénération 238U et 232Th, comme cela a été fait pour de minables calculs de basse politique avec Phénix et Superphénix.
non ce n’est pas la racine du mal…la racine du mal est un fâcheux concours de circonstance et de convergence d’interets à priori divergents , d’où d’ailleurs l l’incohérence du bazar
et le réchauffement climatique est un moyen, sinon ça aurait été l’acidification des océans, la raréfaction des ressources naturelles , le peak oil, le nécessaire besoin q’imposer aux chinois une croissance plus _ajdectif vert à définir_, la justice socioécologique, le protectionnsime…
@lemiere jacques:
« le réchauffement climatique est un moyen » : ça, c’est un point de vue intéressant.
Mais alors il faut identifier quels buts et quelle stratégie sont à la base d’une telles instrumentalisations.
J’ose douter que la crainte d’une Chine expansionniste soit le moteur de tout cela: se saborder soi-même pour empêcher l’autre de se développer serait un dangereux enfantillage.
Pour moi le mystère reste entier: je ne comprends pas les motivations de la quasi unanimité des gouvernants des pays dits développés pour des actions de type transition énergétique ou lutte pour changer le changement climatique.
Les explications simplistes sont connues: électoralisme, suivisme, hypocrisie, double jeu.
Mais ces gens ne sont pas si imbéciles que ça, ils savent lorsqu’ils sont manipulés et lorsqu’ils manipulent.
Où sont les plus profondes causes?
Je pense surtout que l’état est contre tout ce qui pourrait laisser un peu d’autonomie aux gens car on arriverait facilement à démontrer que l’on n’a pas besoin de lui ou que ça ne saurait tarder.
Des exemples où il y a déjà des solutions alternatives :
La Poste ça sert à quoi de nos jours ?
Les banques : Ca sert à quoi ?
L’éducation nationale : Ca sert à quoi ?
La SNCF : Ca sert à quoi ?
On voit dans tous ces domaines des stratégies privées ou collaboratives se mettre en place. L’état a peur de perdre ses sources de financement car sa seule légitimité à lever l’impôt était d’apporter des services en rapport dans lesquels le citoyen a du mal à évaluer le coût réel mais qu’il acceptait jusque là car il n’avait pas de solutions plus simple.
Donc le seule voie de salut pour l’état est de faire croire qu’il peut apporter des solutions à des problèmes réels : accident de la routes ces temps-ci, terrorisme, agriculture, internet en montant en épingle des affaires qui n’en sont pas (morts juillet 2015 / morts juillet 2013 = +4% car juillet 2014 était exceptionnel dans la baisse). Le réchauffement climatique est du même genre. Ca aurait pu d’ailleurs être le refroidissement climatique mais on comprend bien que le réchauffement était plus crédible (lien de cause à effet sans même être physicien) et plus vendeur. Idem pour le nucléaire : le lien est évident et il faut une autorité de sûreté et l’état est dans son rôle d’assureur général du bien-être. Donc la raison des impôts est le bien-être de tous : l’état veille… et c’est encore quelque chose qui est inchiffrable pour le citoyen. Idem pour la sécurité sociale : si l’état n’est pas là il faudra une carte bleue pour se faire soigner.
Pourquoi l’IPSN-IRSN nie l’état de la science en matière de radioprotection?
Pourquoi la science officielle radiophobique s’impose à la Science promue par les Académies de sciences et de médecine, qui indique que les faibles doses sont sans effets néfastes significatifs?
C’est peut être le résultat épidémiologique le mieux étayé qui soit!
il existe beaucoup d ‘idéologues des communistes aux écologistes qui veulent contrôler la façon de vivre des gens tout « problème » , social ou écologique toute contrainte à imposer est une aubaine pour eux.
Je pense néanmoins, que passé le cap des déclarations d’intention les problèmes et les divergences vont émerger
et tiens http://blog.heartland.org/2015/08/naomi-klein-admits-in-her-climate-change-screed-that-global-warming-is-all-about-anti-capitalist-polemics-and-has-nothing-to-do-really-with-science/
« J’ose douter que la crainte d’une Chine expansionniste soit le moteur de tout cela »
Certains cercles d’influence américains ont déjà tenté s’
« J’ose douter que la crainte d’une Chine expansionniste soit le moteur de tout cela »
Certains cercles d’influence américains ont déjà tenté d’affaiblir la Chine et se sont heurtés à des contre-lobby industriels. Je ne serais pas étonné qu’ils reviennent à la charge de façon plus subtile. Le EnR ou les taxes carbone ont en plus l’avantage de permettre de distribuer des compensations.
De toutes manières, il ne faut surtout pas négliger le fait qu’il y a outre-atlantique des tordus dont on a du mal a suivre les raisonnements. Quand on veut expliciter, on a de bonnes chances de tomber à côté et on est certain d’être rejeté comme adepte de la théorie du complot. Et pourtant ces tordus existent et ne se donnent pas généralement pour mission d’enfiler des perles …
C’est bien normal que l’Europe n’ait pas de politique et d’orientation claire…. Puisque la transition énergétique est une vaste fumisterie! Tous les scientifiques sérieux savent que le nucleaire est la seule alternative réaliste aux énergies fossiles. Mais que vaut la science par rapport à l’idéologie….
si il faut un panel d’expert pour conclure cela…
Cher Jean Pierre,
Merci pour votre article.
J’aimerais porter à votre connaissance une info qui va vous « ravir » et alimenter encore un peu le procès en incompétence de nos gouvrnants.
Avez-vous fait le calcul de combien faut-il réduire le nb de réacteurs pour atteindre la fameuse parité 50%-50% entre la part de nucléaire et d’EnR dans la production d’électricité ?
Réponse : il faut diviser par 3 (trois!!!) Et ce en 10 ans…. et personne ne l’a souligné.
On peut aussi vouloir garder le même nb de réacteurs, il faudrait alors multiplier par trois le nb d’éoliennes (ou autres sources renouv.). Les maths sont cruelles, je vous invite à faire le calcul …. bien à vous
La « loi de transition énergétique » prévoit effectivement de fermer 36 réacteurs nucléaires en10 ans.
Si la France compte bien 54 réacteurs nucléaires alors il est prévu d’en fermer 36 en 10 ans. C’est la mesure « 50%-50% de nucleaire dans le mix electricite à l’horizon 2025 » qui le dit.
Démonstration : le nucléaire représente 75%, cad 3fois plus que le reste. Pour le mettre à égalité avec les EnR, il faut donc diviser par trois ce nb OU multiplier par 3 les EnR. Cqfd.
Le challenge aujourd’hui est de réussir cop21 dans laquelle Présiflan s’est tellement investi,et qu’il croit pouvoir sauver son minable quinquennat,donc pas de remise en question,nos médias s’y empoient