Eh Castro, laisse tranquilles les dames en blanc !

À Cuba, des femmes courageuses continuent la lutte pour la liberté.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Dames en blanc de Cuba - Crédit photo : Mihai Romanciuc via Flickr (CC BY-NC 2.0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Eh Castro, laisse tranquilles les dames en blanc !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 25 août 2015
- A +

Par Nelson Rodríguez Chartrand [*]
Un article de The Canal

Dames en blanc Cuba (Mihai Romanciuc) (CC BY-NC 2.0)
Dames en blanc de Cuba – Crédit photo : Mihai Romanciuc via Flickr (CC BY-NC 2.0)

 

En 2003, les bibliothèques indépendantes, les médias et le Projet Varela ont commencé à prendre de l’importance parmi les citoyens cubains. Le but du projet était de faire circuler des propositions pour un éventail de réformes démocratiques et constitutionnelles au sein d’un cadre juridique existant.

Le régime cubain a naturellement interprété ce phénomène comme une menace sérieuse. Pas surprenant, puisque c’est la façon dont beaucoup de dictatures réagissent. Tout ce qui découle du libre arbitre du peuple, et en dehors du contrôle du régime, est considéré illégal et potentiellement létal pour la dictature.

C’est ainsi que 75 citoyens paisibles, gentils, bien élevés, en sont venus à être arrêtés, sommairement reconnus coupables et condamnés à de longues peines de prison, certaines allant jusqu’à 28 années.

Ce dont on les accuse ? Rien de plus que « attentat à l’indépendance et l’intégrité du pays ». Absolument horrifiant. Ce n’est pas pour rien que cette terrible répression de dissidents est depuis connue sous le nom du « Printemps noir » cubain.

Et c’est ainsi que les dames en blanc se sont formées. Elles sont les épouses et les proches des 75 cubains injustement arrêtés, et qui ont été déclarés prisonniers d’opinion par Amnesty International peu après.

Au cours des 12 dernières années, ces femmes braves ont tenu de paisibles manifestations dans les rues chaque dimanche après la messe. Armées d’une simple fleur à la main, elles marchent pour la libération des prisonniers politiques, la justice et la paix.

Comment pensez-vous que le gouvernement cubain a réagi ? Cette dictature assoiffée de sang, que certaines personnes idolâtrent cyniquement a répondu avec encore plus de répressions, menaces et arrestations arbitraires.

Le Honzec Cuba Dames en blanc (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints, licence Creative Commons)

Donc, tandis que vous vous reposez avec vos familles chaque dimanche, d’un repos bien mérité, rappelez-vous que ces femmes courageuses et sans défense continuent d’être attaquées, menacées, arrêtées et emmenées de force dans ce qui était précédemment le camp de pionniers José Martí, maintenant converti en un centre de détention.

Combien de temps laisserons-nous cela continuer ? Il est temps de mettre fin à cet outrage.

C’est seulement lorsque nous unirons nos voix et demanderons justice que la liberté pour laquelle ces femmes se battent à Cuba deviendra réalité.

À la prochaine, si la dictature le permet.


Sur le web. Traduction : Contrepoints

[*] Nelson Rodríguez Chartrand est avocat et administrateur de MisesCuba.org

Voir les commentaires (11)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (11)
  • Il semble que l’ensemble des opposants aient été libérés en 2010.
    http://en.rsf.org/report-cuba,174.html
    http://www.bbc.com/news/world-latin-america-12842392

    Devons nous en conclure que cette initiative s’est arrêtée avec la libération de tous les activistes concernés ou continue-t-elle (pour d’autres prisonniers d’opinions) ?

  • Commencez par ne pas aller à Cuba et par faire savoir que vous irez quand on aura le droit de s’y exprimer librement.

  • LE RAPPORT 2014/15 D’AMNESTY INTERNATIONAL
    https://www.amnesty.org/fr/countries/americas/cuba/report-cuba/

    « Des membres de l’organisation indépendante de la société civile les Dames en blanc ont subi d’incessantes manœuvres de harcèlement et, tous les dimanches, les autorités plaçaient des dizaines d’entre elles en détention pendant plusieurs heures afin de les empêcher de se déplacer pour assister à la messe ou participer à des marches pacifiques. L’organisation a indiqué que 1 810 de ses membres avaient été interpellées en 2013.

    Plusieurs dizaines de détracteurs du régime ont été placés arbitrairement en détention ou ont subi des pressions pour qu’ils ne se rendent pas à La Havane pendant le deuxième sommet de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes, les 28 et 29 janvier. En raison des arrestations et des multiples actes d’intimidation, plusieurs réunions qui devaient se tenir en marge du sommet ont dû être annulées3….. »

    En effet Amnesty n’en parle pas.

  • Eh oui, mentir de façon éhontée est le propre des propagandistes communistes. Il faut franchement être totalement dépourvu d’humanité pour soutenir encore aujourd’hui le régime castriste et s’en prendre à ces héroïnes qui défendent leurs libertés face à l’horreur de la dictature cubaine.

  • Pendant que les femens combattent des problèmes imaginaires en occident, souvent les même qui nient les crimes communistes, des vrais demoiselles de tiennent debout à leur risque et péril à Cuba.
    Chapeau Mesdames.

  • Human Rights March rapporte qu’il y eut 3600 détentions arbitraires en 2013, détentions préventives, afin d’empêcher des manifestations ou… de parler de politique… (imagine that!) M’enfin il y aura toujours ‘la soupape’, les cubains continuent de s’enfuir en construisant des radeaux de carton-pâte pour rejoindre la Floride (2000 l’ont fait en 6 mois), puis 14,000 autres sont entrés l’année dernière aux U.S en franchissant la frontière carton-pâte du Mexique. http://www.reuters.com/article/2014/09/12/us-usa-florida-cuba-raft-idUSKBN0H728W20140912

    Heureusement que tout ça ne gênera pas le tourisme sexuel à Cuba, qui reste une des meilleures destinations au monde pour le sex-trade d’enfants.

  • Bcp de gauchistes nous parlent du système de santé cubain qui soi disant devrait servir d’exemple.
    Voilà une vidéo intéressante où John Stossel détruit les mensonges de Michael Moore sur le système de santé cubain: https://www.youtube.com/watch?v=cvmQHo8I9TI
    Marrant, tous les défenseurs du système de santé cubain se base sur les chiffres…….donné par le gouvernement cubain. Or tout le monde sait que ces chiffres sont faux.

    pour la santé et l’éducation, il faut rappeler que Cuba disposait déjà des meilleurs standards latino-américains (et même meilleurs que dans beaucoup de pays européens) en la matière avant 1957, et avant la prise du pouvoir par les castristes. Malheureusement, depuis, la qualité n’a cessé de diminuer dramatiquement au point que, par exemple, les patients sont obligés d’apporter leur propre savon et très souvent leurs médicaments et leur literie quand ils se font hospitaliser. il ne suffit pas de nationaliser les hôpitaux et réquisitionner de force les médecins pour faire « des soins gratuits, naïf. Tout ce que ça a accompli, c’est faire fuir les médecins (d’ailleurs, chaque fois que Fidel ou Raul en envoie comme main d’oeuvre taillable et corvéable à ses potes Chavez ou Ahmadinejad, il y en a qui disparaissent vite fait dans la nature) et laisser les infrastructures pourrir sur place.
    La « santé » à laquelle les vrais Cubains ont réellement accès sans se ruiner en pots de vin et marché noir (et encore, à condition de ne pas avoir la peau trop foncée !), ce sont des immeubles vieillissants et souvent insalubres, des équipements obsolètes, datant presque tous d’avant la révolution, et pas assez de personnel ni de médicaments et de fournitures pour les faire fonctionner.
    Juste pour t’illustrer l’ampleur du désastre: en 1957, le taux de mortalité infantile de Cuba était le 13e plus bas au mode selon les chiffres de l’ONU, devançant des pays comme la France, la Belgique, l’Allemagne de l’Ouest, Israël, le Japon, l’Autriche, l’Italie, l’Espagne ou le Portugal. Aujourd’hui elle est passée 40ème, tandis que le taux de mortalité des mères à l’éccouchement est passé à 33 pour 1000 (quatre fois le taux des USA !). Le taux de suicide a triplé depuis la révolution. Le taux d’avortement s’est envolé.
    Alors, merci les « soins gratuits », surtout que ce sont les plus pauvres qui en pâtissent en priorité. Quant à l’éducation à Cuba, c’est du même tonneau

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
Le rapport des Etats généraux de l’information vient d’être édité. Analyse du type de réaction auquel il peut donner lieu.

Nous avions déjà évoqué le sujet en 2019 : Alors que le Président Macron s’inquiétait au sujet du caractère fragile de l’information, face notamment à ce que l’on appelle les fake news et de manière plus générale la désinformation, il qualifiait alors l’information de bien public. Un présupposé lourd de menaces et d’effets pervers.

Il est vrai que la défiance à l’égard des grands médias traditionnels devenait de pl... Poursuivre la lecture

4
Sauvegarder cet article

C’est bien connu, à force de jouer aux apprentis-sorciers, on risque bien d’agir fort imprudemment, au point de se trouver vite dépassé par des événements qu’on n’avait su anticiper. Les péripéties récentes, et celles peut-être à venir – ne le souhaitons pas – pourraient bien donner raison à cet adage.

 

Les dangers de la tambouille politique

Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Macron, nous assistons, médusés, à une surenchère, comme nous ne l’avions jamais vue, de compromis ou compromissions, tr... Poursuivre la lecture

Bien que le récent rapport choquant d'Amnesty International sur les tortures sexuelles infligées aux détenus de la révolte de 2022 en Iran ait mis en lumière la cruauté du pouvoir clérical en Iran, rares sont ceux qui, dans ce pays, aient échappé à cette violence d’État venue du fond des âges.

La première confrontation des combattants de la liberté avec les mollahs remonte à 1980 quand Téhéran et d'autres villes étaient le théâtre d'une lutte pacifique en faveur des libertés et des droits fondamentaux. Lorsque Khomeiny a vu que les fe... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles