Par Wackes Seppi
Dans un spectaculaire article annoncé en couverture, de 2013, Time nous avait avertis sur « Un monde sans abeilles », avec pour sous-titre : « Le prix que nous paierons si nous ne comprenons pas ce qui tue les abeilles ». Son auteur a fait valoir que la classe de pesticides agricoles connue comme les néonicotinoïdes tuait les abeilles, et que la planète allait mourir de faim si on n’interdisait pas ces produits chimiques immédiatement.
Il avait écrit cela parce que « sur trois bouchées que nous mangeons aujourd’hui, une dépend de la pollinisation par les abeilles ». En bref : pas d’abeilles, pas de nourriture.
Genetic Literacy Project a examiné ce mythe trois-en-un dans un précédent article. Il a montré que, peu après la publication de l’article du Time, des faits nouveaux sur la santé de la population mondiale d’abeilles ont commencé à modifier nos connaissances sur les pollinisateurs et la nourriture. Les données ont montré une croissance récente, et non un déclin, du nombre de ruches aux États-Unis d’Amérique et dans le monde. Depuis que l’utilisation des néonicotinoïdes s’est répandue dans l’agriculture américaine, le nombre de ruches s’est maintenu au niveau de 2,4 à 2,6 millions, retrouvant récemment un sommet de 2,7 millions vieux de vingt ans.
L’accent est déplacé sur les hyménoptères sauvages
Les données empiriques sous-tendant l’assertion que l’agriculture mondiale n’est pas confrontée à une abeillecalypse étant devenues plus convaincantes, les activistes antipesticides ont tenté de détourner l’attention du public des abeilles domestiques, qui font plus que se maintenir, vers les hyménoptères sauvages. La situation de ces derniers interpelle les citoyens préoccupés : parce que notre approvisionnement alimentaire est tellement dépendant de la pollinisation par les abeilles, selon les activistes, la disparition des hyménoptères sauvages aurait nécessairement un impact sur la production agricole. Pas d’hyménoptères sauvages, pas de nourriture. Ce récit transfiguré offre également à ses marchands un avantage idéologique unique : il n’y a pas de chiffres fiables sur les populations d’hyménoptères sauvages ; toute allégation de danger imminent peut donc résister à l’épreuve des faits.
Mais ce récit ne survit pas plus à l’examen. Dans une étude novatrice publiée en juin dans Nature Communications, 58 scientifiques du monde entier ont constaté que la grande majorité des espèces d’hyménoptères sauvages qu’ils ont examinées prospéraient.
Les activistes soutiennent que les hyménoptères sauvages sont tués par les insecticides néonicotinoïdes.
Mais, comme le note l’étude :
« Les espèces qui sont les pollinisateurs dominants des cultures sont les espèces les plus répandues et les plus abondantes dans les paysages agricoles en général ».
La diversité des espèces sauvages qui butinent sur les cultures est limitée, mais, en termes de populations, ces espèces sont partout. Elles sont de loin le type le plus couramment rencontré d’hyménoptères sauvages. L’étude a montré que dans 99,7 % des cas, les hyménoptères sauvages qui entrent en contact avec les cultures (et les néonics) ne sont pas en déclin.
« Les espèces menacées sont rarement observées sur les cultures », concluent les chercheurs. Alors, pourquoi interdire les pesticides contribuerait-il à préserver telle ou telle espèce d’hyménoptère sauvage, ou les hyménoptères sauvages en général ? Il n’y a pas de problème généralisé avec les hyménoptères sauvages ; il y a des hyménoptères sauvages qui ne se portent pas aussi bien que d’autres, et ces espèces ne sont pas liées, directement ou indirectement, aux néonics ou à tout autre pesticide. La solution à un problème particulier d’hyménoptère sauvage dépend de l’espèce concernée. Il n’y a pas de solution « taille unique ».
Dans de nombreux cas, une espèce particulière fait face à des moments difficiles parce qu’elle est poussée hors de son habitat préféré par des changements d’affectation des terres. Si un nouvel ensemble de logements se construit et évince un type particulier de bourdons de son habitat, une autre espèce pourrait prendre sa place. Cela n’a rien à voir avec les produits chimiques pulvérisés sur les cultures qu’ils ne visitent pas.
Une équipe d’entomologistes a décrit en 2012 dans les Proceedings of the National Academy of Sciences comment cette situation se produit dans le monde réel. Les auteurs ont constaté des déclins chez quelques espèces de bourdons que les scientifiques désignent parfois comme Bombus, le genre du bourdon. Ils ont souligné que c’est une exagération que de constater le déclin d’un type d’abeille et de sauter à la conclusion que les hyménoptères sauvages, pris en général, sont en voie d’extinction.
Les modifications de l’environnement affectent différemment les espèces, créant des « perdants » qui déclinent avec l’augmentation de l’activité humaine, mais aussi des « gagnants» qui se développent dans les environnements modifiés par l’homme. […] Ainsi, l’existence d’une crise généralisée de déclin des pollinisateurs, comme cela est souvent dépeint dans les médias et ailleurs, repose sur des données taxonomiques ou géographiques de portée limitée.
L’équipe a essayé de remédier à cette situation en procédant à un examen plus détaillé espèce par espèce. Encore une fois, il n’y avait aucune raison de s’alarmer. Parmi les 187 espèces indigènes examinées individuellement, seules trois ont fortement décliné, toutes du genre Bombus. En fait, les problèmes de ces quelques espèces de bourdons sauvages peuvent avoir été causés par les apiculteurs commerciaux qui ont introduit des maladies mortelles.
En outre, Bombus peut ne pas être représentatif des 442 autres genres d’hyménoptères du monde parce qu’il est peut-être touché par les récentes introductions d’agents pathogènes provenant de colonies gérées de Bombus. Par exemple, on a pensé que l’introduction du parasite Nosema a anéanti le bourdon à tache rousse (Bombus affinis), qui n’a pas été vu sur la côte Est depuis 2009 et a été présumé éteint. Il a récemment fait un retour, après avoir été repéré dans un parc de Virginie à environ 50 miles de Washington, DC.
La situation est sensiblement la même en Europe. Selon les meilleures études disponibles, certaines espèces de bourdons qui ont connu une baisse dans les années 1990 ont rebondi au cours des dernières années. Dans le même temps, d’autres espèces d’hyménoptères sauvages ont augmenté de manière significative. En d’autres termes, la nature tend vers un équilibre.
Certaines espèces de pollinisateurs sauvages sont confrontées à des défis et doivent lutter pour leur survie, ce qui est le lot de tous les animaux et insectes sauvages. En ce qui concerne les hyménoptères sauvages, cependant, les meilleures preuves scientifiques disponibles suggèrent que ces créatures sont extrêmement résistantes.
Les hyménoptères sauvages et la productivité agricole
Il existe des informations plus précises sur les populations d’hyménoptères sauvages et la productivité agricole. L’USDA tient des statistiques détaillées sur les cultures les plus importantes pollinisées par les abeilles. De nombreux facteurs peuvent affecter le rendement d’une culture, en particulier les conditions météorologiques, mais il est clair que les rendements ne sont pas en baisse et que les cultures pollinisées par les abeilles ne rencontrent pas de difficultés.
La récolte de pêches de la Californie, qui représente 74 % de la production utilisée de pêches des États-Unis, est en baisse de 5 % par rapport à 2013. […] Les producteurs ont fait état de la situation de sécheresse qui reste une source de préoccupations, mais beaucoup d’entre eux ont pu compenser la fourniture réduite d’eau d’irrigation du district en utilisant des puits.
Les champs de la Californie ont souffert de la sécheresse ces quatre dernières années, mais même une sécheresse record n’a pas fait baisser la productivité de manière importante. Depuis le début de la prétendue crise de l’abeille qui a commencé avec le syndrome d’effondrement des colonies en 2006, la productivité agricole a en réalité augmenté aux États-Unis pour les cultures pollinisées par les abeilles.
Selon le ministre de l’Agriculture Tom Vilsack :
« Depuis six ans, depuis que je suis ministre, nous avons vu une forte expansion de notre secteur agricole. Pour autant qu’une entreprise dépendant des forces de la nature puisse être décrite comme robuste, l’agriculture américaine est robuste et en pleine croissance. Les fermes sont plus productives aujourd’hui que jamais auparavant. »
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Le blog de Wackes Seppi est passionnant, il contribue aussi à ce collectif rationaliste.
http://imposteurs.over-blog.com/
Il semble que vous mélangiez plusieurs problèmes. Comme vous dites, la sélection naturelle pour les espèces sauvages fait des perdants et des gagnants. Cependant on peut réellement douter de votre affirmation comme quoi les pêchers ou autres milliers d’hectares de culture intensive soit pollinisés par les abeilles « sauvages ».
« . Depuis le début de la prétendue crise de l’abeille qui a commencé avec le syndrome d’effondrement des colonies en 2006, la productivité agricole a en réalité augmenté aux États-Unis pour les cultures pollinisées par les abeilles »
Pollinisées par quel type d’abeille ?? Car si vous prenez la culture intensive d’amande de Californie, la pollinisation est principalement effectuée par des abeilles domestiques – des apiculteurs habitant jusqu’à des milliers de kilomètres se déplaçant avec leur ruches pour l’occasion. Or l’effondrement des colonnies est un fait avéré (parole rapportée d’apiculteur), les ruches tenant moins les hivers, pertes « compensées » par le remplacement régulier mais pénible de nouvelles reines. Malheureusement les éleveurs de reine ont tout intérêt à cette fragilité naissante. Même problématique avec l’élevage des huitres (sauvages ou tryploïde). On voit que le problème n’est pas simple écologiquement car différents acteurs ont alors des intérêts économiques contraires.
Vous répondez à une étude statistique sur 187 espèces d’abeilles pa rdes anecdotes. Votre commentaire est bien beau, mais il ne pèse pas très lourd.
et puis de toutes façon c’est un problème savonnette, ça passe de la productivité agricole à la défense d’une biodiversité , on pourrait dire au gel de la biodiversité..regarde ici…regarde là …
Mais au centre de cela il y a une connerie insondable supposée de la part des agriculteurs, qui pose que les agriculteurs ne sauraient pas réagir si ils affrontaient un problème de pollinisation de leur culture…Il arrive que l’on scie la branche sur laquelle on soit assis..il arrive aussi que on ne soit pas si con.
Et un truc me choque de la part des apiculteurs c’est leur affirmation d’etre une espèce d’éleveur différente de tout autre éleveur . Un ruche ce n’est pas « naturel » , amener une ruche à un endroit a , a priori, un impact sur le milieu environnant.
L’agriculture c’est toujours une lutte contre la nature…
Je ne comprends pas votre réponse.
Le but n’est pas de peser « lourd ». Le fait que ce ne sont pas les abeilles sauvages qui assurent la pollinisation des amandiers américains n’est pas une « anecdote ». Or cet article veut corréler la production « agricole » pour montrer que les abeilles sauvages ne déprissent pas ? Vu qu’en culture « intense », il n’y a pas de corrélation entre ces 2 phénomènes … …
Si ça ne vous choque pas, alors tant mieux pour vous.
Une ruche n’est pas naturelle, ni des centaines d’hectares d’amandiers en monoculture les uns à côté des autres. C’est tout à fait exact.
Les pêchers ne sont pas des amandiers. On vous dit que la pollinisation des pêchers se fait par des abeilles naturelles, vous dites le contraire (sans source sans rien) et vous nous parlez des amandiers pour nous démontrer que c’est possible sur les pêchers. Désolé mais question mangue de bois ca se pose aussi.
Je ne serai pas étonné que vous ayez raison sur le fait qu’on transporte des ruches par camion pour poléniser les arbres fruitiers en général et que leur productivité ne vient pas des abeilles naturelles. Mais votre contre argumentation, désolé mais elle pèse pas lourd comme dit plus haut. On ne demande qu’à vous croire, mais vous argumentez mal. C’est pas convaincant. Vous passez du coq à l’âne, sans vous soucier de la cohérence ni de démontrer quoi que ce soit. C’est faible…
Réponse à Mitch le 31 août 2015 à 12 h 16 min
Le transport de ruches sur des milliers de kilomètres, pour assurer un service de pollinisation) est une réalité pour les seuls amandiers de Californie. Vous trouverez facilement des vidéos sur la toile.
Cela a du reste contribué aux problèmes des abeilles (domestiques) aux USA. Les abeilles sortent de l’opération épuisées et la promiscuité des ruches a favorisé les épidémies.
@mitch: je connais un peu le problème peut-être parce que j’habite dans une région où on cultive pêches, melons, abricot, courges, … … certes ça ne fait pas de moi un statisticien, mais bon.
Passer du coq à l’âne ? Mais que fait l’article ? Et qui vous dit que les pêches et les melons sont polinisées uniquement par des abeilles sauvages ? (en France, c’est rarement le cas, car il y a toujours des ruches pas très loin)
Je prends l’exemple de l’amandier pour montrer qu’une production agricole florissante n’est pas du tout corrélée à la bonne santé d’un écosystème. Et que sans soulever le modèle productif sous-jacent, il n’y a aucune corrélation entre le « fruit » et le type de « pollinisateurs ».
Je m’explique: vous pouvez avoir 10% provenant de petits exploitants avec bocage (abeilles sauvages, souvent en concurrence avec des abeilles domestiques) et 90% de mono culture intensive (abeilles domestiques uniquement).
Vous mesurez que la production totale est excellente, et que vos prélèvements d’abeilles sauvages (dans les 10% des territoires où il en reste) montre qu’elles ne sont pas en train de disparaître (alors que vous avez détruit 90% des bocages)
Et là vous concluez que tout va bien ??? Et bien la l’USDA vous remercie grandement ! Or la problématique du modèle d’agriculture est sous-jacente. C’est pour ça que je parle de propagande.
@edc10: L’auteur a fait l’erreur d’être imprécis dans sa conclusion et de parler d’abeilles, alors qu’il a systématiquement parlé d’ insectes pollinisateurs et d’ hyménoptères sauvages.
D’ailleurs, il ne parle pas de la culture intensive des amandiers qui exigent effectivement une grande quantité d’abeilles qui ne peuvent être disponibles que grâce aux ruches.
En réalité, l’article s’intéressaient aux espèces sauvages et les cultures qui en dépendent. Si ces dernières se portent bien, alors soit les hyménoptères sauvages résistent bien dans l’ensemble, soit d’autres insectes pollinisateurs ont pu les remplacer.
L’origine de cet article était la critique de l’annonce encore une fois très prématurées d’une nouvelle calamité environnementale, à partir de mauvaises données ou de mauvaises estimations de changements naturels.
Quant aux problèmes des apiculteurs, l’effondrement des colonies, il faudrait faire l’inventaire des causes et des solutions avant d’être définitif.
« l’article s’intéressaient aux espèces sauvages et les cultures qui en dépendent.  »
Non. D’ailleurs, dès la moitié de l’article, l’article diverge. Dans le texte: « L’USDA tient des statistiques détaillées sur les cultures les plus importantes pollinisées par les abeilles ». Mais plus question d’abeilles « sauvages » ici (melon, courges, pêche, … )
Conclusion : bel article de propagande de l’USDA (la conclusion du « Ministre » en est que plus grandiloquente »)
– Après, pour l’effondrement des colonies, vous avez raison. Mais comme je le disais, c’est compensé par la grande compétence des producteurs de reines qui permettent de renouveler toute l’apiculture (d’ailleurs le faible brassage génétique pourrait être une partie des causes du problème).
Réponse à amike le 30 août 2015 à 20 h 51 min
L’auteur – en l’occurrence le traducteur, en l’occurrence moi – a eu un problème ardu de traduction. L’anglais utilise « bees » à la fois pour les abeilles (sauvages et domestiques) et pour les bourdons. « Bees » dans une phrase ? Choix parfois cornélien. J’ai pu me tromper. Pour le pêcher, le rôle de la pollinisation par les abeilles domestiques n’est pas aussi grand qu’on ne le prétend ou le croit.
« …Si ces dernières [les cultures entomophiles] se portent bien, alors soit les hyménoptères sauvages résistent bien dans l’ensemble, soit d’autres insectes pollinisateurs ont pu les remplacer » ?
Le raisonnement est logique, mais :
1. On peut prétendre que les hyménoptères sauvages ont été remplacés par les abeilles domestiques (mais ça ne cadre pas avec la rhétorique du déclin des abeilles…).
2. Le remplacement par d’autres insectes pollinisateurs suppose que ceux-ci ne sont pas affectés par les insecticides (mais ça ne colle toujours pas avec la rhétorique…).
J’ajouterai que les/certains hyménoptères sauvages ont considérablement décliné en Amérique avec l’introduction de l’abeille domestique.
« L’anglais utilise « bees » à la fois pour les abeilles (sauvages et domestiques) et pour les bourdons »
Les traductions sont difficiles mais merci pour votre effort, ça permet d’échanger des points du vue (même si on n’est pas toujours d’accord, mais c’est un peu le but).
Si pour vous la traduction est cornélienne, alors comment fait un anglophone pour comprendre s’il n’y a qu’un seul mot ?Le problème des abeilles étant déjà assez compliqué comme ça, ça ne facilite pas la tâche … …
les abeilles font des dégâts dans les productions fruitières
bien sûr il est possible de les piéger à l’aide de bouteilles plastiques avec de l’eau et du sucre, comment faire sur un verger de 20 hectares ? Il faut bien un insecticide
vous voulez parler des guêpes?
Ah les commentaires du lobby des producteurs d’insecticides !
Faut bien essayer de faire croire de temps en temps que ces produits sont absolument sans conséquences et n’ont aucun effet malgré ce que les apiculteurs constatent…
bonjour,
Qu’est-ce que l’État sanitaire d’un fruit ou plus précisément d’un raisin. A la veille des vendanges, c’est intéressant de savoir.
ça évite d’argumenter sur le fond…
et en ce qui me concerne un lobbying des producteurs ou des utilisateurs d’insecticide ne me gêne pas..
le mensonge,la corruption etc sont à dénoncer pas le lobbying surtout si il lutte contre la mise en place de loi qui sont éventuellement basées sur des mensonges …il y a un lobby des apiculteurs vous savez ..
et les insecticides tuent des insectes…
mais les utilisateurs de pesticides étant aussi ceux qui sont supposé en subir les effets via l’absence de pollinisation c’est un e problème qui se résoudra tout seul.
et je suis enclin à croire que les apiculteurs n’ont pas tous les éléments pour juger des causes du déclin des ruches, je trouve parfois les apiculteurs arrogants, mon frangin par exemple voudrait me foutre une ruche . pour mon bien.. mais je n’ai pas de problème de pollinisation chez moi…je veux conserver mes bourdons…naturels..et ne pas avoir des abeilles élevées en batteries manipulées génétiquement par des apiculteurs avides de gain… énervant n’est ce pas…
Dès qu’un scientifique s’exprime et n’abonde pas dans le sens de la sainte bible escrologiste, les ayatollahs et autres khmers verts crie au vendu au lobby industriel (des chimistes, pétroliers… ). C’est pitoyable d’être à ce point à court d’argument pour toujours sortir les mêmes rengaines.
En fait le problème des abeilles est largement multifactoriel, mais le principal ennemi des abeilles est l’apiculteur. Pour forcer les rendements, ils ont d’abord introduits des espèces asiatiques, qui étaient porteuses de maladies (nosemose, varroae…) qui se sont vite répandues et ont contaminé de nombreux ruchers. Ensuite, comme il existe peu (voire pas) de produits homologués pour traiter les ruches (marché trop petit vu le coût d’une homologation), chacun y va de sa recette miracle à base de tout et n’importe quoi, y compris des insecticides qui ont perdu leur homologation pour cause de toxicité. Et enfin, le plus foudroyant, la prime à la repopulation. Quand un apiculteur perd une ruche (en hiver, tiens, bizarre à un moment où il n’y a pas d’insecticide sur les cultures), il touche une prime pour racheter un essaim. Donc on peut faire crever sa ruche en surexploitant son miel, ce n’est pas grave c’est le contribuable qui paye.
Avant les nicotinoïdes, les ennemis étaient le Regent et le Gaucho. Ils ont été interdits : strictement aucun effet sur le phénomène. Interdisons la prime à la repopulation, et la perte hivernale des ruches disparaîtra en une ou deux saisons.
Corrélation n’est pas raison.
Niveau L1 d’analyse statistique…
depuis que je prends de l’âge la productivité de pêches augmente, donc c’est grâce à mon vieillissement que la production de pêches augmente.
La comparaison statistique de deux événements et leur évolution réciproque (corrélation) ne présage de l’éventuel lien de causalité.
Contrepoints le nivellement par le bas de la réflexion ?
Réponse à l’écolo-bobo patron du service Planète du Monde, l’inénnarable Stéphane Foucart http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2015/08/27/les-experts-europeens-aggravent-le-cas-des-pesticides-tueurs-d-abeilles_4738681_1652692.html qui utilise ce media pour propager son idéologie obscurantiste ?
Champion de la manipulation, le triste sire n’hésite pas à prétendre que « C’est une nouvelle pierre dans le jardin des néonicotinoïdes – ces insecticides soupçonnés d’être les principaux responsables du déclin des abeilles et des insectes pollinisateurs. Dans une expertise rendue publique mercredi 26 août, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) estime que les trois principales molécules (clothianidine, thiaméthoxame et imidaclopride) de cette famille représentent « des risques élevés » pour les abeilles, même utilisées en simple pulvérisation. »
S’ensuit les propos des porte-flingues habituels des ONG écolos bon tenit : Greenêace Europe, Bee Life…
Moi j’écoute les scientifiques objectifs, pas les idéologues de la nature, ni ceux susceptibles d’être soumis à des conflits d’intérêt. Je ne partage pas le point de vue de l’auteur de l’article que la population des abeilles se maintiendrait plus ou moins mais je combats bien plus encore les manipulations des Foucart et du Monde.
Aucuns travaux, pas mêmes celui de l’ EFSA cité par Foucart, ne concluent que « ces insecticides sont soupçonnés d’être les principaux responsables du déclin des abeilles et des insectes pollinisateurs ». ça c’est du Foucart.
Le consensus des scientifiques est qu’il semble bien qu’il y ait déclin des populations d’abeilles mais que les causes seraient une combinaison de facteurs (une centaine répertoriés) avec en première ligne des champignons et des virus. Comme quoi ce n’est pas seulement l’homme qui est méchant mais parfois la nature.
Et ces mêmes scientifiques de rappeler que dans les années 70 les pesticides étaient plus utilisés qu’aujourd’hui sans qu’un déclin des abeilles n’aient jamais été constaté. Il est vrai qu’à l’époque Foucart et autres Verts de peur ne sévissaient pas dans les médias.
Laissons l’écologie aux vrais scientifiques, notre Planète ne s’en portera que mieux.
ll y a Foucart jaune pour les insectes qui font « Bzzzzz » et il y a Foucart vert pour les insectes qui font « Crrrr Crrr Crrrr ».
ah oui…mais moins on en sait plus on peut faire d’hypothèses , désigner de coupables possibles ou probables…
Bonjour,
Rendons à César…
Ce texte est une traduction d’un article publié sans nom d’auteur sur l’excellent
http://www.geneticliteracyproject.org/
Ce site est une source de références très utile. Il publie ses propres articles et des extraits d’articles qui paraissent ailleurs (sans parti pris).
Ça rejoint mes favoris. Merci pour le lien.
« En fait, les problèmes de ces quelques espèces de bourdons sauvages peuvent avoir été causés par les apiculteurs commerciaux qui ont introduit des maladies mortelles. »
Quelqu’un peut m’expliquer cette phrase ? Est-ce volontaire ? Comment ces maladies mortelles ont-elles été introduites ?
Par exemple :
http://www.nature.com/nature/journal/v506/n7488/full/nature12977.html
Merci
article très intéressant
Il est vraisemblable que la plume qui a écrit ces lignes est tenue par des firmes agro chimiques.
Comment explique t on que la production de miel en France ait été divisée par quatre en 25 ans, conséquence du fait que les abeilles ne reviennent pas aux ruches alors que leur état sanitaire est excellent ?
Voici un dossier instructif et richement illustré sur les insectes pollinisateurs sauvages. http://www.developpement-durable.gouv.fr/insectes-pollinisateurs/index.html