Par Éric Verhaeghe.
Comme le révélait Atlantico, François Hollande a livré d’étranges confidences à la journaliste du Monde Françoise Fressoz sur son début de mandat. Outre ses regrets sur l’abandon de la TVA sociale, il a eu cette phrase qui apparaît comme un lapsus révélateur :
« J’ai engagé des réformes qui ne sont pas toutes de gauche mais qui servent l’intérêt général. »
La différence plus ou moins consciente que le Président établit entre la gauche et l’intérêt général ne manque pas de surprendre, car elle provient du fond de cœur. À son insu probablement, Hollande en dévoile beaucoup sur son substrat idéologique profond, sur son « disque dur » en quelque sorte. Il éclaire brutalement, du même coup, le malentendu qui existe entre les socialistes et lui.
S’il existe encore une unité de pensée au Parti Socialiste, elle repose en effet sur l’idée que la politique doit sublimer les intérêts particuliers pour ne s’occuper que de l’intérêt général. Personne ne peut jurer que cette unité soit encore une réalité, mais la gauche peut en tout cas se revendiquer de cet héritage idéologique où les décisions prétendent se prendre par-dessus les volontés individuelles pour exprimer la volonté générale. Tel est le contenu du pacte rousseauiste qui inspire la gauche depuis 1789 et qui, de loin en loin, inspire ses tribuns au fil des décennies.
Manifestement, François Hollande n’appartient pas à cette filiation idéologique, et il se sent plus à l’aise avec une autre approche, en l’espèce la conception dominante dans la technostructure d’un intérêt général qui serait défini par l’État et ses grands commis, en dehors des passions partisanes. Les réformes « qui ne sont pas de gauches » mais qui correspondent à l’intérêt général appartiennent bien à cet univers où les décisions publiques sont prises en fonction d’un intérêt supérieur dont seule la noblesse d’État est comptable, et qui ne peut être exprimé par le débat politique (et les élus) en tant que tel.
De là , sans doute, le sentiment que donne le Président de décider seul, ou en tout cas d’être imperméable aux raisonnements tenus par son camp et aux promesses qui étaient contenues dans son programme. Le pacte de responsabilité, le CICE, sont bien dans cette veine, dans cette inspiration qui percute l’intérêt général selon la gauche et cherche plus à répondre à une sorte de grand équilibre dans la société française, au-delà des partis, qu’à une cohérence idéologique dont le candidat de 2012 aurait été l’incarnation ou la synthèse.
Pour François Hollande, il est très probable qu’un Emmanuel Macron cristallise cette idée d’un intérêt supérieur de la nation qui excède (dans tous les sens du terme) les idées de gauche. Les réactions que ses propos sur les 35 heures ont provoquées à La Rochelle en disent long sur la distance qui existe entre la ligne au pouvoir et celle du parti.
En 2017, Hollande n’aura guère le choix : soit il parvient à refonder une synthèse crédible avec les militants du parti, fondée sur une nouvelle promesse conforme à la tradition idéologique du parti et il pourra dissiper les doutes qui se sont accumulés dans son propre camp sur sa personne. Soit il reste dans l’ambiguïté actuelle, et les partisans de son éviction, probablement avant même le scrutin, risquent fort de donner de la voix.
À de nombreux égards, en effet, le mandat de Hollande se sera réduit à une vision technocratique de la France et de l’Europe, sans « âme » et sans le charisme nécessaire à une levée d’enthousiasme. Les militants du PS sont-ils prêts à donner leur investiture à un comptable passionné par les boîtes à outils ? Rien n’est moins sûr.
Vous faites trop d’honneur à un politicien professionnel pour qui la forme importe des milliards de fois plus que le fond.
Ne trouvant plus d’excuse bidon pour cacher son incompétence et son impuissance, il cherche juste un bouc émissaire à blâmer : c’est pas lui, c’est la faute de l’intérêt général.
Ce petit machin gris aura sa place dans l’histoire des plus mauvais dirigeants européens post WW2.
Sans panache, sans visions, sans couilles, avec son casque, sa montre a l’envers, sa cravate de travers, éternel perdu, étourdi.. Ce type, a l’instar de la majorité de nos politiques, préférant largement son parti et ses pots de confiture a son pays, ne mérite pas le moindre article dans Contrepoint. Tout comme lui, ca ne sert a rien.
Ceux qui parlent d’intérêt général le font toujours par intérêt particulier. Donc l’intérêt général n’est qu’un alibi pour justifier un choix individuel.
Hollande comptable ? Oh la bonne blague !
l’intérêt général pour fh , veut dire son propre intérêt en vue d’une réélection.
Clairement il cherche à élargir son électorat au centre et chez certains libéraux qui n’ont pas compris que le socialisme est par essence antilibéral.
Pour cela il met en avant Macron et quelques petites avancées « de droite » ou vaguement « libérales », et fait quelques fausses déclaration sur le mode « faute avouée à moité pardonnée ».
Le problème n’étant pas pour lui de plaire à son parti qui de toute façon le suivra pour 2017, mais plutôt de rallier des gens plus ou moins réticents à , par exemple, un sarko2.
Le problème, c’est qu’en dehors des militants rouges, chez les autres, ceux qui ont détesté Sarko haïssent viscéralement François Hollande….
De toute façon, Hollande n’est qu’un fusible dans un projet bien plus vaste. Ils mettent le pays à terre, ce n’est pas pour le récupérer à nouveau en 2017, quand ça va casser. Non, il vaut bien mieux attendre 2022, arriver en sauveurs et mettre à profit toutes les belles lois promulguées aujourd’hui, mais largement en sommeil. La loi sur le Renseignement intérieur par exemple, largement sous exploitée aujourd’hui, ils ont pris la peine de lui donner suffisamment de potentiel pour, le cas échéant, faire ce qu’ils veulent…
Le scénario idéal pour la gauche, c’est le FN au pouvoir. Le navire étant sur le point de sombrer, si le naufrage peut être pour le FN, ce serait parfait pour eux, car les en débarrasserait définitivement. En revanche, si ça pète à la tronche de la droite, là le FN risque d’être un gros concurrent en 2022…
« la conception dominante dans la technostructure » : la technostructure, le parti constamment au pouvoir, peu importe les élections, sans jamais rendre de compte à quiconque, qui a transformé la démocratie française en parodie de démocratie. Ce ne sont pas l’économie et les marchés qui ont besoin d’être régulés mais précisément cette technostructure anti-productive et hautement parasitaire dont le pouvoir et les ressources sont intimement liés à la survie de l’Obèse providentiel à n’importe quel prix, au prix du chômage de masse, de la dette impayable et de l’appauvrissement du pays.
« Les réactions que ses propos sur les 35 heures ont provoquées à La Rochelle en disent long sur la distance qui existe entre la ligne au pouvoir et celle du parti. »
Et la réaction de M.Valls, incarnant pourtant la ligne au pouvoir, vient rappeler que non, le divorce est loin d’être consommé entre le reste de la gauche et le pouvoir. L’absence de pragmatisme est toujours au menu, les décisions en faveur d’un renforcement permanent de l’Etat aussi, et c’est pas les quelques éclairs d’Emmanuel Macron qui feront grand chose dans cet océan d’idioties.
Je suis toujours perplexe devant les subtilités sémantiques « de gauche ». J’ai entendu des débats interminables pour déterminer si telle ou telle personnalité est « de gauche », ou bien si telle ou telle réforme est « de gauche ». On est dans le tripotage intellectuel absolu dans lequel certains intellectuels « de gauche » se complaisent avec délices. Disserter sur ce sujet de pure forme évite de traiter du fond. C’est de la diversion sans intérêt.
Je me moque complètement qu’une réforme soit « de gauche » ou pas. J’espère bien que toutes les réformes sont faites dans l’intérêt général. C’est le contraire qui serait scandaleux.
Payer une journaliste pour faire un livre et faire croire qu’elle s’intéresse à lui.. Et faire le puzz, mais cela fait pschitt.
Pour ces gens là comme dit Brel il faut que le système perdure pour le seul interet (35000 € / mois ) de retraite : chapeau . Ils ont tout verouilles les elections ne peuvent rien changer , eux seul peuvent se présenter Ils sont là depuis 30 ans et ils comptent bien continuer, la fausse droite étatique va se battre pour l’investiture et rien ne changera.Ce n’est pas les mandats dont il faut empêcher le cumul mais les rémunérations . Et ,comme en Angleterre un fonctionnaire qui se présente à une election doit demissionner de la fonction publique sans retour possible. Mais la je rêve .!!!!!
Rousseau, c’est bien ce type qui écrit un livre sur l’éducation et abandonne ses enfants a l’hospice et a la mort pour ne pas être dérangé par d’éventuelles contradictions entre sa théorie et la réalité?
C’est evidemment une icone socialiste.
Une jeune Junkie – avec un nom familier pour les Français, a fui la France en 1985, car c’était trop facile d’y trouver de la drogue; « Paris era el mal ». Elle revint à Barcelona et put se détâcher de la drogue avant de replonger des deux pieds en 2005.
Giovanna Valls, se confie au journal EL MUNDO, et raconte sa détresse..
sous le titre « L »amère secret de la famille Valls »
http://www.elmundo.es/cronica/2014/04/06/533fc593268e3e93218b456b.html
Quand on lui demande, ce que son frère a fait pour elle, dans ces terribles moments..
Cuando se le pregunta cómo la ayudó Manuel, busca excusas antes de admitir que no hizo nada. «Mi hermano no podÃa ayudarme y nunca lo hizo», dice desviando la mirada. «Él tenÃa que protegerse, yo lo entiendo, y solo vino a verme una vez. Pero es que me reenganché con 38 años, no habÃa excusa».
Elle cherche ses mots, des excuses , avant d’admettre : IL N’A RIEN FAIT, « nada » dit-elle, il fallait qu’il protège sa carrière..
On le voit plus énergique, pour aider la misère du monde ; c’est vrai que c’est avec l’argent des autres.
Solidarité, aide, ouvrir sa porte à l’autre… Il n’a pas changé, pas question de mettre la main à sa poche.. Tout un carriériste..
Avant on ne pouvait pas parler des familles, mais maintenant on peut, après les crèpages de chignon entre Ségo et Valérie, les bisbilles de la famille LE PEN. Voila un homme au grand coeur, mais pas pour sa soeur quand elle avait besoin de lui dans des moments difficiles.
Rousseau, tu n’es plus seul comme Socialo Borderline.