Par Wacke Seppi.
Une bataille médiatique se déroule actuellement sur une substance qui doit servir de symbole de tout ce qui est contre-nature et préjudiciable : le glyphosate.
Une molécule incarnation du mal
Le désherbant (herbicide total), qui était autrefois mis sur le marché par Monsanto sous la marque Roundup mais est désormais produit et commercialisé par d’autres fabricants et distributeurs en raison de l’expiration des brevets, doit être réenregistré au niveau européen avant la fin de l’année. Si ce renouvellement d’autorisation pouvait être empêché, ce serait une victoire pour tous les idéologues qui veulent un monde sans substances artificielles, et surtout pour tous les adversaires du génie génétique, car le glyphosate est aussi un symbole d’une méthode de production agricole moderne.
On a introduit un gène de résistance dans certaines plantes cultivées, de sorte qu’elles survivent à un traitement herbicide, tandis que les mauvaises herbes gênantes disparaissent du champ. En principe, les plantes génétiquement modifiées ont été autorisées dans l’UE, mais elles ne peuvent pas être cultivées, à quelques exceptions près. Les plantes résistantes au glyphosate ne sont actuellement pas autorisées dans l’Union européenne ; plusieurs procédures de demande d’autorisation sont en cours depuis des années. Néanmoins, on utilise aussi le glyphosate chez nous pour le contrôle des mauvaises herbes ; il est considéré comme très efficace et sans danger pour les organismes non-cibles, il ne migre guère dans le sol (vers les eaux souterraines et de surface) et il est facilement biodégradable.
Une interdiction du glyphosate mettrait donc aussi l’agriculture conventionnelle en difficulté dans ce pays. Il existe certes des solutions de rechange, mais elles ont toutes des inconvénients en termes de coût, d’efficacité et de compatibilité environnementale. Une interdiction ne serait pas seulement une victoire pour les éco-activistes, les partis écologistes et les écofonctionnaires, ce serait essentiellement une victoire de la déraison, des allégations mensongères et de l’alarmisme. Récemment, les Verts ont publié une étude qu’ils ont commandée spécialement, selon laquelle du glyphosate a été retrouvé dans l’urine et le lait maternel chez un petit groupe de membres du parti. Il n’y a pas que les niveaux extrêmement faibles qui ont été trouvés, ni la méthodologie défectueuse qui peut faire douter fortement des résultats : la mise en scène médiatique laisse un goût amer1. Le récent classement du glyphosate par le CIRC (un organisation de l’OMS qui étudie les effets cancérogènes de toutes sortes de substances et activités) comme cancérogène probable va dans le sens de nombreux militants ; alors même que cette classification peinerait à justifier une interdiction de son usage.
Les études devraient démontrer la nocivité
Une – euh ! – étude de l’Université des ressources naturelles et des sciences de la vie (Universität für Bodenkultur Wien, BOKU) vient de prendre place dans la série des aides à l’argumentation qui sont encore jetées rapidement sur le marché de la création d’incertitude en vue de promouvoir une interdiction du glyphosate. La BOKU s’est déjà fait remarquer à plusieurs reprises par sa recherche pseudo-scientifique avec un penchant pour l’ésotérisme. La nouvelle étude a même été publiée par la maison d’édition Nature Publishing Group, mais pas dans Nature – une des revues scientifiques les plus prestigieuses – mais dans un journal en « libre-accès », dans lequel les auteurs paient pour la publication. L’étude vise à prouver, d’une part, que le glyphosate nuit à la vie du sol et, d’autre part, qu’il provoque un lessivage accru des éléments nutritifs.
Pour étudier les effets du glyphosate sur l’écosystème du sol dans cet essai de laboratoire, les auteurs ont placé deux espèces de vers de terre dans des pots avec des plantes (total : 36), la moitié des pots ayant été traités au bout de quelques semaines avec des désherbants à base de glyphosate pour étudier ensuite l’impact à la fois sur les vers de terre et sur les éléments nutritifs du sol. Pour obtenir une mesure de l’activité des vers de terre, ils ont compté et pesé tous les jours les turricules, les déjections aériennes que produisent les vers de terre. Voyons les résultats pour les vers de terre.
Plusieurs jours après avoir été traité, pendant deux jours consécutifs, la moitié des pots avec le désherbant (dans des formulations différentes), ils ont pu observer des différences significatives entre les traitements [mot pris ici au sens de l’expérimentation]. Mais pour une espèce (Lumbricus terrestris) seulement ; l’autre espèce (Aporrectodea caliginosa) n’a pas été « impressionnée ». Les pots traités aux herbicides présentaient déjà un nombre augmenté de turricules peu de temps après les applications d’herbicides (ce qui peut s’expliquer par un approvisionnement alimentaire plus abondant du fait de la mort des végétaux) ; ce nombre a ensuite été sensiblement inférieur. La différence se mesure toujours par rapport aux pots qui n’ont pas été traités avec un herbicide et qui avaient donc gardé un couvert végétal intact. Le principal effet de l’herbicide a été d’éliminer la végétation des pots traités, ce qui avait bien sûr bien d’autres effets.
Les auteurs de l’étude concluent témérairement et sans examen attentif que le glyphosate était à blâmer pour la diminution de l’activité des vers de terre. Mais ils n’ont pas utilisé du glyphosate pur, mais une, ou plutôt deux solutions prêtes à l’emploi qui contiennent un certain nombre d’autres substances (auxiliaires). Ceux-ci comprennent généralement des produits de mouillage et de pénétration qui permettent au glyphosate d’être mieux absorbé par les organes des plantes. Ces substances peuvent également avoir eu une influence sur le comportement des animaux. Pour vérifier cela, il aurait fallu utiliser une solution à blanc, avec les excipients, mais sans le glyphosate. Malheureusement, ce n’est pas là la seule erreur d’approche scientifique.
Comme les pots traités à l’herbicide n’avaient plus de végétation active après quelque temps (nous ne savons pas ce que sont devenues les plantes mortes), ils ne sont plus comparables aux pots témoins (non traités). Il aurait aussi fallu détruire la végétation (racines comprises) des pots témoins, ce qui n’est certainement pas anodin, mais indispensable pour la comparabilité. Le changement de comportement des vers de terre pourrait s’expliquer de manière beaucoup plus plausible par la disparition du couvert végétal – ou quelque chose de similaire. Peut-être que les vers de terre de l’espèce Lumbricus terrestris n’apprécient pas de vivre à la lumière. La disparition du couvert pourrait être pour eux un signal pour se déplacer vers un lieu plus attrayant. Bloquer les vers dans un petit pot de 40 cm de profondeur, et donc leur rendre toute migration impossible, c’est s’approcher des frontières de la cruauté envers les animaux. Le problème, pour les vers, se situe peut-être plutôt du côté des chercheurs que du méchant glyphosate.
La disparition de la végétation dans les pots a eu un autre effet que les chercheurs ont établi avec des données à l’appui : avec la disparition de la transpiration des plantes, le sol était devenu significativement plus humide dans les pots traités car ils avaient apporté la même quantité d’eau aux pots pendant toute la durée de l’essai. Cela pourrait être un autre facteur de stress pour les vers. Encore une fois : pour exclure ce facteur comme une cause du changement de comportement des vers, il aurait fallu un témoin approprié, c’est-à -dire qu’il aurait fallu ajuster l’irrigation à la nouvelle situation du point de vue de l’évapotranspiration. Les chercheurs ne pouvaient-ils pas mener un travail scientifiquement exact ? N’étaient-ils pas intéressés à réaliser un essai objectif produisant des résultats inconnus a priori ? On peut se poser des questions à ce sujet. Mais l’évidence des erreurs méthodologiques fait pencher pour la deuxième hypothèse.
Quelques commentaires sur les éléments nutritifs qui s’accumulent supposément par le fait du traitement au glyphosate : il est allégué que le sol s’est enrichi en certains éléments nutritifs (nitrates et phosphates) du fait de l’utilisation du glyphosate et que ces éléments pourraient être lessivés, ce qui aurait des conséquences indésirables. Ici aussi, il manque des contrôles importants. On n’a même pas vérifié si les éléments nutritifs provenaient des préparations herbicides ; il était pourtant évident qu’il fallait faire cette vérification. Les auteurs ont fait comme si le glyphosate était la seule cause des effets observés. Dans cette hypothèse, les phosphates pouvaient provenir de la dégradation du glyphosate par les micro-organismes. Il en est de même pour les nitrates, même s’ils ne sont pas un produit de dégradation direct. Les auteurs ont fait valoir qu’il y a eu enrichissement en éléments nutritifs parce que les plantes mortes ne pouvaient plus les absorber. Une explication vraiment triviale, mais qui revient à nouveau à dire que c’est l’absence de couverture végétale qui explique les phénomènes observés, pas le glyphosate. Cela pourrait aussi être dû à la méthodologie que de trouver des valeurs aussi élevées pour les éléments nutritifs. Pour l’analyse des éléments nutritifs, les auteurs avaient enterré des échangeurs d’ions, lesquels ont accumulé les éléments nutritifs pratiquement pendant toute la période d’observation. Mais si le sol est plus humide, les éléments nutritifs sont plus mobiles et se lient plus facilement à l’échangeur d’ions. On aurait pu tester tout cela. On peut citer encore d’autres erreurs méthodologiques et logiques, mais passons. Il devrait déjà être suffisamment clair que l’étude ne vaut rien et ne peut pas étayer les déclarations qui ont été faites.
Échec devant la réalité
Les hypothèses et les conclusions formulées dans l’étude sont totalement à côté de la réalité de la pratique agricole. Le but d’un herbicide, c’est précisément de détruire la végétation adventice indésirable. Cela n’a rien à voir avec le débat sur l’agriculture conventionnelle et l’agriculture écologique ; l’agriculture écologique doit également lutter contre les mauvaises herbes. Si on veut évaluer l’utilisation d’un herbicide, il faut toujours se demander quelles sont les solutions de rechange et leurs effets secondaires. Si on n’utilise pas d’herbicide, le désherbage doit se pratiquer mécaniquement. Le binage détruit (surtout) les mauvaises herbes en croissance, mais aussi la structure du sol. En ameublissant la surface du sol, celui-ci est mieux aéré, il y a augmentation de la libération des éléments nutritifs par minéralisation des détritus de plantes mortes. Le sol est plus vulnérable à l’érosion par le vent et le ruissellement.
Tout cela doit être pris en compte dans un examen des pratiques agricoles. Même pour les vers de terre et les autres organismes du sol, l’alternative « travail du sol » est défavorable. Le contrôle des mauvaises herbes sans labour – le glyphosate y joue un rôle important – protège le sol et sa faune. Si le contrôle des mauvaises herbes est insuffisant – comme souvent dans l’agriculture biologique – on risque de trouver des plantes vénéneuses dans la culture, lesquelles peuvent sans aucun doute contenir des substances beaucoup plus dangereuses que le glyphosate. Ajoutez encore la tentative de blâmer le glyphosate pour une « surfertilisation par production d’éléments nutritifs » et cela devient quasiment fou. Le problème des nitrates est complètement différent et n’a quasiment rien à voir avec les pesticides.
Le glyphosate n’est pas la création du diable, comme le prétendent de nombreux groupes animés par leur propre intérêt. Si vous regardez les alternatives, il se présente souvent sous un jour favorable. En outre, la matière active est utilisée depuis très longtemps ; il existe d’innombrables études toxicologiques et écotoxicologiques qui prouvent bien son innocuité. Son impact sur les vers de terre doit certes être vérifié dans des essais préalables à son enregistrement. Mais s’il avait les effets envisagés dans l’étude examinée ici, cela se serait remarqué depuis longtemps dans d’autres études. Que l’étude ait trouvé son chemin dans Wikipedia, dans une tentative d’y prouver l’impact négatif du glyphosate sur l’environnement, dit peu de choses sur la question de savoir si c’est bien la réalité. Même sur Wikipedia vaut l’adage suivant : une étude n’est pas forcément une étude !
Addendum
Un autre article critique a été publié aujourd’hui sur l’étude ; il confirme notre analyse. Un point important qui n’est pas mentionné ici : le Roundup Speed contient en plus du glyphosate une autre matière active : l’acide pélargonique. Ne pas mentionner cela explicitement dans l’étude est difficilement pardonnable. L’auteur explique aussi l’étonnante séquence de traitements, avec plusieurs matières actives : le glyphosate agit lentement (généralement en deux semaines) et, comme les auteurs de l’étude n’ont (peut-être) pas compté sur cette lenteur d’action, ils ont modifié sans ménagement le protocole d’essai et travaillé avec des formulations plus efficaces. En conséquence, la quantité d’herbicides utilisée correspondrait approximativement à dix fois la dose recommandée. Ça aussi, c’est décrit dans l’étude de manière tout à fait différente.
Nous avons complété notre article le lendemain de sa mise en ligne : Bad Science !
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- http://www.theeuropean.de/thilo-spahl/10324-die-gruenen-und-die-anti-glyphosat-kampagne Complément : Les Verts ont fait tester le lait de 16 femmes. On a trouvé des doses de 0,210 à 0,432 ng/ml de glyphosate. Un nourrisson de quatre kilogrammes devrait boire 2.778 litres du lait de la femme ayant présenté la plus forte dose pour atteindre la DJA, la dose journalière admissible allemande ; 9.260 litres pour atteindre la DJA de l’OMQ ; 16.200 litres pour atteindre la DJA états-unienne. ↩
bon j’ai arrêté de lire ici : « facilement biodégradable » (Monsanto a perdu en justice sur cet argument)
Bah, de toute façon, vous aviez arrêté de réfléchir bien, bien avant.
Monsanto a perdu sur le fait de présenter le glyphosate comme sans risque, ce qui est faux (il y a bien des risques, comme pour tout produit). En revanche, le glyphosate se dégrade complètement, c’est un fait physique indiscutable. Et si ce n’est pas vrai, pourquoi les autres fabricants de glyphosate (dont la molécule est dans le domaine public depuis des années) n’ont pas été eux aussi attaqués ?
h16 ,
Ce n’est pas parceque l’on est libéral que l’on doit accepter comme vérité toutes les propositions de pesticides des grosses unités internationales de production …
Comme personne ne sait trop les csq de l’action de cette matière active et comment elle se détruit ( ah , le vieil argument de la photosynthèse ) , la prudence commande la méfiance …
Même argument pour une matière ac tive qui détruit les abeilles , utilsée sur le colza …
On devrait aussi interdire les trains qui peuvent tuer les passagers à 40 km/h…
Et puis, on n’a aucune preuve indiquant l’inexistence des dragons, il faudrait organiser tout un système de défense contre les dragons.
Le glyphosate a suffisamment d’adversaires pour qu’il puisse y avoir des études prouvant sa nocivité si elle existe. S’il n’y en a pas, soit le glyphosate est inoffensif, soit Monsanto est une organisation de reptiliens illuminatis voulant conquérir le monde et manipulant les cerveaux des scientifiques…
@ ph11 :
Vous avez tort, et volna a raison, car il s’inspire de la philosophie la plus élevée qui soit, dont voici un extrait :
« Il vaut mieux pomper même s’il ne se passe rien que risquer quelque chose de pire en arrétant de pomper »
Stéphane ,
Mon Dieu , mais pourquoi donc a t’on interdit le DDT !!! cé pas bien !!!
là je vous donne raison, grâce à cette interdiction(il n’y a en fait pas eu d’interdiction, mais un embargo) on évite quelques centaines de milliers de réfugiés, tout bénef
Ce n’est pas un très bon exemple.Vous accepteriez d’avoir un train d’explosifs roulant à 39 km/h en ville sans mesure de sécurité ?
Vous raisonnez par analogie qualitative là où il est question de risque quantitatif.
On interdit de rouler à plus de 50 km/h en ville (voire même 30 à certains endroits), parce que le risque est jugé trop grand, comme si le fait de rouler à 50,1 km/h était inacceptable par rapport à 50 km/h. C’est bien de quantité et de risque dont il est question.
Ici, ce que tente d’établir l’étude citée par l’article est que le risque n’est pas là où on le pense. L’idée poussée par Monsanto et ses producteurs est que le glyphosate ne peut pas avoir d’effets nocifs sur les animaux parce qu’il ne bloque pas d’activité enzymatique chez eux. On s’attend même à ce que les vers de terre se portent mieux avec le glyphosate vu qu’il leur donne plus de végétaux morts dont ils se nourrissent. Or on trouve le contraire.
Certains comme Nassim Taleb pensent même que la combinaison OGM + monoculture pose un risque systémique globalement sous-évalué. L’étude critiquée par l’article va dans ce sens (les vers de terre et la vie microbienne dans le sol sont très importants pour l’agriculture et la nourriture).
Et je suis désolé mais mon opinion est que cet article est très insuffisant pour répondre à ces interrogations.
@Volna : vous reprenez les mêmes arguments que pour les OGM :
on n’a pas assez de recul.
Les OGM sont utilisés depuis 1980, le Round Up depuis 1975.
40 ans d’utilisation massive, aucune plainte ni désastre enregistré, il semblerait bien que n’importe quelle personne rationnelle convienne qu’il s’agit de produits sans risque et avec d’énormes avantages …
Stéphane ,
Vous avez tt à fait raison sur les OGM et le Round up …puisque l’on a crée des OGM supportant le roundup , cad que l’on peut mettre tt le round up que l’on veut sur la plante …bref , ensuite , vous créez des adventices de plus en plus résistantes à vos herbicides , ce qui appelle la création d’un nouvel herbicide plus puissant … bref , tout baigne …
non, pas vraiment il me semble que les ogm resistants doivent être utilisés en rotation de sorte que les plantes éventuellement résistantes ne se mulitplient pas. ET cet argument ne porte pas vraiment pour des gens qui souhaitent un monde sans glyphosate…qui est un excellent herbicide comparé aux autres…
De toutes façons, la question n’est pas là si le procès fait au glyphosate, mais aussi aux gaz de schiste, aux ogm au nucleaire était fait à leurs alternatives selon les m^mes critères de précaution et de prudence, on pourrait comprendre… mais là , on a une telle stratégie de communication reposant sur la mise en avant de risques possibles non quantifiés…
les peurs raisonnable sont forcement relatives..comme le progrès…
Le problème avec les anti monsanto c’est qu’ils pensent qu’ils sont les seuls à se poser les bonnes questions… ce n’est pas le cas… et en prime ils pensent avoir trouver les réponses…et là souvent ça déconne complètement…
@volna, il faudrait interdire les lits. principe de précaution. Une étude a montré que 99% des individus décédaient dans un lit. Il serait très sain de revenir à l’ancienne pratique ou l’on dormait dans un bahut, ce qui prolongeait fortement la vie, le diable ne vous trouvant pas dans le lit.
Face de ra
Pourquoi interdire les lits et pas les armoires …eh oui , songez aux vaillants français qui sautent sur Madame , du haut de l’armoire , pour la mieux honorer et qui s’abîment les ligaments de la zézette…Est la faute du lit , de l’armoire , du sauteur intempestif , de la lascive madame qui attend sous l’armoire ?
C’est bien tjrs le retour du même pb …dès que l’on commence à réfléchir la situation se complique …
Mais ouiiiiiii, bien sur. Les armoires, oui, au nom du principe de précaution, on va aussi les interdire, tout comme les lave-linge. Et on va pondre une loi pour que la baise soit interdite : songez aux plus de 60 ans, une artère un peu bouchée, et paf une attaque cérébrale et dans le meilleur des cas un infarctus.
Qu’est-ce que je suis bête de ne pas y avoir pensé! Merci et encore merci!
Et on va pondre une loi pour que la baise soit interdite :
Mais non , il n’y aura pas de loi anti baise mais une taxation individuelle de l’acte sexuel….l’état a besoin de sous …
Les quelques écolos sincères dans cette affaire sont les idiots utiles de Monsanto, qui a, expiration du brevet aidant, tout intérêt à ce que cette molécule soit maintenant interdite. Pour pouvoir mieux vendre des alternatives qui, elles, pourront échapper aux marchands de génériques.
Effectivement c’est la stratégie des agrochimistes. J’ai moi-même travaillé sur la voie de biosynthèse de la vitamine B6 chez les plantes dans le but de développer un herbicide. Cette voie était alors inconnue. il s’est trouvé qu’elle est strictement identique à celle des bactéries avec quelques variantes. Ce sont ces points-là qui étaient intéressants comme cibles herbicides. Il se trouve que ces travaux ont été abandonnés car les molécules utilisées en screening haute fréquence et détectées comme affectant la biosynthèse de la B6 touchaient bien d’autres cibles métaboliques. L’immense avantage du glyphosate est sa spécificité et sa totale innocuité. La bête noire des écolos n’est pas tant le glyphosate mais Monsanto …
Haha, le diable porte pierre…
Monsanto gagne encore 50% de ses profits grâce au glyphosate. Et a au moins un concurrent local, à savoir Syngenta donc je ne pense pas que Monsanto bénéficierait de l’interdiction du glyphosate en Europe.
Le problème de fond, c’est surtout la collusion entre le « Big Business » et les états.
Merci pour cet article parfait ! J’ignorais cette nouvelle étude de fausse science. Je me permets de vous rappeler que j’ai publié de nombreux billets dans mon blog (certains repris par Contrepoints) qui dénoncent la fausse science en particulier sur le glyphosate. Le dernier en date :
https://jacqueshenry.wordpress.com/2015/08/22/le-glyphosate-et-monsanto-revient-sur-le-devant-de-la-scene/
Merci encore.
Je me permets enfin de redire qu’il n’y a eu qu’une seule personne décédée (suicide) en s’administrant du glyphosate formulé par Monsanto, à l’époque. L’autopsie a révélé un oedème pulmonaire fulgurant provoqué par les tension-actifs présents dans la formulation.
Anagrys a raison :
« Les quelques écolos sincères dans cette affaire sont les idiots utiles de Monsanto, qui a, expiration du brevet aidant, tout intérêt à ce que cette molécule soit maintenant interdite.  »
le glyphosate est tombé dans le domaine public et beaucoup d’entreprise autre que MONSANTO en fabriquent et le vendent
MONSANTO n’a pas été condamné parce que le glyphosate n’est pas biodégradable ,mais parceau’il avait apposé une étiquette « biodégradable  » sur les bidons ! les tribunaux considèrent que cette mention ne peut être indiquée car le temps nécessaire à la dégradation n’est pas précisé ,mais ils ne contestent pas le fait que la biodégradation a lieu
enfin pour mémoire GREENPEACE avait demandé à faire classer ce produit en patrimoine de l’humanité ;je ne me souviens plus en quelle année mais GREENPEACE pourra nous l’indiquer
L’étude décrite ci-dessus ne me semble pas niveller par le bas, elle constate les effets globaux par utilisation, ou pas, du Round Up. Résultat : 56% de baisse dans la reproduction des vers de terre, qui sont bien sûr très importants pour le maintien d’un bon humus.
(en pleine terre les résultats seraient sûrement proches)
Il est qd même important pour les analyses de ne pas rester au niveau moléculaire.. (argumentations logiques sans fin)
Même avec des métriques simples, la méthodologie scientifique est respectée !
Et bio ou pas, les bonnes pratiques sont nécessaires pour l’écosystème !
https://fr.wikipedia.org/wiki/Glyphosate
De tte manière, à partir du moment où l’affichage OGM est obligatoire, les consommateurs achètent en conscience.
(pour ma part, j’achète bio (mais ne suis pas contre les OGMs thérapeutiques si stériles))
Côté arguments positifs, il est vrai que la réduction des labours est une bonne chose (s’il y a vraiment corrélation avec l’utilisation du glyphosate ce dont je ne suis pas certain), car il est souvent préférable de réduire les labours et amender les sols
le non labour pourquoi pas…mais la critique du labour qui est une pratique qui a un peu de recul sur des surfaces relativement importantes demande à être un peu mieux argumentée…
bonjour,
Le coût du matériel est exorbitant pour les petits agriculteurs.
Un produit bio à la vente a un cahier des charges sur le mode de culture et les produits utilisés. Les produits bio ont un coût plus élevés. C’est regrettable.
« Et bio ou pas, les bonnes pratiques sont nécessaires pour l’écosystème ! »
Moui, le cuivre c’est top!
« 56% de baisse dans la reproduction des vers de terre, qui sont bien sûr très importants pour le maintien d’un bon humus. »
sauf que , une culture intensive doit être considérée comme un culture hors sol , le terre n’est qu’un support , sa vie intérieure n’a aucun intérêt , les vers on s’en contre fiche , faut les laisser au jardinier amateur !
De mon côté je viens de réaliser une expérience au résultat révolutionnaire et je pense que notre coupeur de cheveux en quatre n’y trouvera rien à redire.
J’ai placé deux espèces de vers de terre dans des pots avec des plantes, idem mais cette fois avec des récipients de même contenance mais remplis d’eau.
Croyez-moi ou pas mais en observant les récipients remplis d’eau une heure après, la totalité des vers étaient morts. Kapout. Ceux dans les pots de terre se portaient, eux, merveilleusement bien.
L’eau est donc un puissant toxique et je me félicite de tourner au gros rouge . A chacun sa couleur. Hips !
d’autant que la vigne est sans doute la plante qui bénéficie des plus nombreux traitements, avec des trucs « chimiques »
Donc si je suis bien, UNE étude ayant peut-être été mal faite, le glyphosate est donc formidable !
Malgré tous les arguments développés et les chiffres avancés dans cet article, j’espère que son auteur ne sera jamais responsable lui-même d’étude, car avec un raisonnement pareil, ce ne sera pas beaucoup plus beau que ce qu’il prétend dénoncer……….
« UNE étude ayant peut-être été mal faite, le glyphosate est donc formidable !
Malgré tous les arguments développés et les chiffres avancés dans cet article, … »
Petit conseil pour être un minimum crédible, essayez de ne pas vous contredire d’une ligne à l’autre comme un simplet de Vert, vous n’êtes pas ici au milieu de votre secte.
Le cuivre est top comme désherbant.
c’est pas ça du tout le glyphosate est utilisé depuis longtemps assez massivement…et on ne voit pas grand choses à part que c’est efficace pas cher…
alors posez vous la question de savoir , si je dois avoir peur de mon environnement chimique est ce que le glyphosate est mon pire ennemi?
Il me semble qu’Ã la maison, quand papa,maman bombent les vilaines mouches, javellisent la cuvette WC, rincent mal la vaisselle, cirent les meubles avec des bons vieux toxiques….
La différence qu’on a avec les anti monsanto, c’est démontrer que le glyphosate est toxique ou pas n’apparaîtrait pas pour nous comme une victoire idéologique, mais une éventuelle information dont il faut tenir compte, et qui n’amènerait m^me pas son interdiction..mais des mesures pour pallier ces problèmes.
Si on doit interdire tous es produits qui ont démontré une toxicité supérieure au glyphosate au plan de l’épidémiologie…
et en tant qu’utilisateurs occasionnel je me méfie plus des produits qu’on ajoute au glyphosate que le glyphosate ///
je suis utilisateur de glyphosate , attend avant de gueuler !. Je ne l’utilise que sur liseron je ne traite pas tout mon jardin et en traitant en lune descendante je diminue la dose par deux. si le glyphosate était utilisé a bon escient il ne poserait pas de problème mais a 7 euros le litre chez Leclerc ca coute moins chère que le gaz .J’ai des voisins paludiers écolos sur Guérande qui traitent au gros sel si tout le monde faisait comme eux il n’y aurait bientôt plus d’eau douce dans les nappes phréatiques .Non le paillage ne marche pas il favorise le liseron .Les pesticides c’est comme le pinard ,les anti biotiques et tout le reste , à petite dose c’est supportable mais gare aux excès , soyons intelligents sans Å“illères et sans dogme extrémiste
Pour les vignes, vu que j’habite dans la région Bordelaise, je constate qu’il y en a où la terre est nue entre les ceps (traitée), d’autres où l’herbe est coupée (tondeuse), d’autres où des plants sont ajoutés (alliacés..) et d’autres ou l’herbe est folle (libre). Ne manque plus que la vitiforesterie (mot que je viens d’inventer)
Mes préférées : Les grappes où l’herbe est folle
A chacun son choix 🙂
Guillaume B : à chacun de déterminer son choix, en effet…
NOTEZ que c’est l’attitude contre laquelle les EELV- Verts (en faveur desquels vous abondez) nient et prétendent imposer au reste du monde LEURS seules thèses et règles. Eux, préalablement guidés par les théologiens de la science immanente chez Greenpeace ?
L’expérience de ce chercheur BOKU (größer U.) me fait penser à celles de l’éminent « bio molécularien » d’espèce sérafinienne !
Wackes S., auteur de cet article dénonce avec pertinence les réels défauts de « comparabilité » sur lesquels la BOKU énonce alors de douteuses conséquences…
Vous avez fait un test à l’aveugle ?
Votre appréciation est biaisée.
Les écolos devraient recommander de raser toutes les forêts car les vers de terre ne peuvent se développer en sols forestiers ( trop d’acides humiques).Ils devraient aussi faire interdire le cuivre ( très largement utilisé en bio) car il détruit les vers de terre plus qu’aucun autre pesticide.
N’ayez pas trop d’inquiétude, un scientifique spécialiste des lombrics affirmait il y a quelques années que si on pouvait poser sur une balance d’un côté tous les lombrics de la planète et de l’autre tous les autres animaux, le fléau pencherait côté lombric.
J’ai toujours eu un peu de mal à y croire mais ce qui est sûr c’est que l’espèce, au demeurant fort utile (je parlais du fléau de la balance) n’est pas en voie de disparition.
Elle se porte bien, tout comme les écolos bobos et les rigolos à prétention scientifique qui eux sont moins utiles à la santé de la Planète, malgré la haute opinion qu’ils ont d’eux-mêmes.
ben évidemment…si vous placez un lapin et un ver sur une balance le lapin se barre…facile..
grrgngn vendu à monsanto..
Aux USA (EPA) et en Europe les experts ne classifient pas le glyphosate comme carcinogène tel que le fait le CIRC, et pourtant ni l’EPA américaine ni le BfR allemand ne sont inféodés à l’industrie, bien au contraire.
L’évaluation du BfR (fin 2013) sera la base de discussion pour une prolongation (ou non) de l’homologation de cette molécule en Europe.
Voir aussi: http://blog.mr-int.ch/?p=2338&lang=fr