Hongrie, Catalogne : l’Europe en voie de dislocation

L’unité de l’Europe est en train de disparaître et les relations se détériorent.

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Hongrie, Catalogne : l’Europe en voie de dislocation

Publié le 21 septembre 2015
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Par Eric Verhaeghe

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Les positions de la Hongrie sur la question des migrants et la préparation d’un referendum sur l’indépendance de la Catalogne permettent de mesurer le niveau de dégradation qui affecte désormais les relations au sein de l’Union.

La Hongrie en plein durcissement

Le Premier ministre hongrois a commencé à durcir dangereusement le ton vis-à-vis de ses voisins méridionaux, après s’être fermement opposé à tout quota d’immigration. Non seulement il s’est empressé de couvrir de barbelés sa frontière avec la Serbie, puis sa frontière avec sa Croatie, mais il envisage désormais de faire la même chose avec la Roumanie.

Si l’attitude de la Hongrie se limitait à se transformer en camp retranché, personne n’en prendrait probablement ombrage. Le plus gênant se situe plutôt du côté du débordement militaire qui pointe dans l’esprit agité de Viktor Orban. Après avoir rappelé les réservistes pour renforcer la présence militaire, Orban a laissé son ministre des Affaires Étrangères proposer d’envoyer des forces armées en Grèce.

Les Grecs ont évidemment réagi avec vigueur :

« Nous ne pouvons pas comprendre le délire des officiels hongrois à l’encontre de notre pays, et le comportement inacceptable, comme l’a dit le secrétaire général de l’ONU, des forces de sécurité hongroises vis-à-vis des réfugiés, y compris des nouveau-nés », a déclaré le porte-parole du ministère grec des Affaires étrangères, Konstantinos Koutras. »

Oui, ce sont bien deux pays de l’Union Européenne qui se parlent entre eux…

Scènes de guerre à la frontière avec la Hongrie

Au demeurant, la construction d’une clôture autour de la Hongrie ne suffit pas à la protéger du danger : les réfugiés n’ont pas hésité à faire le coup de force avec la police pour forcer le passage.

La Hongrie et l’identité chrétienne de l’Europe

Dans une interview au Figaro, Viktor Orban n’a d’ailleurs pas caché le fond de sa pensée.

« Mais il y a aussi le défi de l’intégration de ces musulmans. En Europe, elle ne s’est pas faite : des sociétés parallèles vivent les unes à côté des autres. Je ne dénie pas à une nation le droit de fonctionner de telle façon. Mais nous, en Hongrie, nous ne voulons pas suivre cette voie. Les musulmans ont une approche de la vie tout à fait différente de la nôtre. Et face à eux, nous ne sommes pas du tout compétitifs. Si nous, chrétiens, laissons les musulmans rivaliser avec nous sur le continent, nous serons surpassés en nombre, c’est mathématique. Quant aux positions du Pape François (qui a demandé à chaque paroisse d’accueillir une famille, NDLR), je les respecte. Mais en tant que protestant, je suis de ceux qui pensent qu’il n’est pas infaillible. »

Il n’aura suffi que de quelques semaines de crise migratoire pour réveiller les vieilles guerres de religion en Europe.

En Allemagne aussi ça chauffe

Le même Viktor Orban est invité par la CSU bavaroise pour une conférence prochainement, comme je l’indiquais dans un précédent billet. L’initiative suscite quelques remous localement, notamment de la part du SPD de Dachau, qui déplore l’idée.

Sur le fond, l’opinion allemande ne devrait pas tarder à faire le forcing pour que les hotspots se mettent en place rapidement et loin de l’Allemagne.

La Catalogne face à une Europe sourde

Selon la loi de Murphy, l’Europe devrait, dans les semaines à venir, se faire une nouvelle frayeur avec le referendum organisé en Catalogne le 27 septembre sur la sécession de la région. Selon une règle désormais consommée, la Commission Européenne a d’ores et déjà commis toutes les erreurs psychologiques qui, tôt ou tard, lui joueront un mauvais tour:

« Si une partie d’un État membre cesse de faire partie de cet État, parce que ce territoire devient un État indépendant, les traités (européens) cessent de s’appliquer à ce territoire, a rappelé le porte-parole en chef de la Commission européenne Margaritis Schinas à Bruxelles, interrogé sur les possibles conséquences d’un vote de sécession aux élections régionales du 27 septembre.

Une nouvelle région indépendante, du fait même de son indépendance, deviendrait un pays tiers par rapport à l’UE et pourrait alors poser sa candidature pour devenir un membre de l’Union, a expliqué M. Schinas. »

Les semaines à venir devraient donner lieu à un foisonnement de remarques de ce genre, déjà utilisées pour dissuader les Grecs de poursuivre leurs projets.

Peut-on modifier les frontières des États-membres ?

Le dossier ne manque toutefois pas d’intérêt dans la mesure où il pose la question concrète que la nomenklatura veut évacuer en Europe : peut-on ou non modifier les frontières des États membres en Europe ? Nous le savons tous, les frontières internes de l’Union sont le produit d’un double héritage : de 1815 et de 1945.

Sont-elles encore adaptées à la réalité de l’Union ? Manifestement, ni les Écossais ni les Catalans le pensent. Mais d’autres ont probablement la même idée.

Sont-elles durables ? Rien n’est moins sûr. Le surpoids de l’Allemagne en est un signe. L’Europe pourra-t-elle durablement fonctionner avec un centre germanique aussi peu coopératif ?

Face à cette montée des forces centrifuges, la Commission maintient un langage purement juridique qui s’expose au risque de voir un jour une crise se réaliser. Qu’il s’agisse de la sécession de la Catalogne ou de l’Écosse, ou encore du Brexit, le manque de vision sur le destin des nations qu’elle recouvre risque un jour de se retourner contre elle.

Tir de barrage contre l’indépendance catalane

Dans la foulée, la nomenklatura espagnole a commencé ses tirs d’artillerie lourde contre le principe d’une sécession. C’est par exemple le cas des banques qui ont lancé un communiqué maladroit :

« Dans une déclaration inédite, les associations bancaires AEB et Ceca ont mis en garde contre « les risques que comporterait pour la stabilité financière toute décision politique qui violerait l’ordonnancement juridique en vigueur et entraînerait une exclusion de l’Union européenne et de l’euro » de la Catalogne. (…)

AEB et Ceca, qui regroupent des poids lourds du secteur bancaire espagnol, comme Banco Santander, CaixaBank, BBVA, Banco Sabadell, Bankia, mais aussi des étrangères, comme BNP Paribas, Citibank, HSBC et Société générale, avertissent que ses membres pourraient être amenés à « revoir leur stratégie d’implantation » en Catalogne.

Certains n’y possèdent que des agences ou des succursales, mais d’autres comme CaixaBank et Sabadell y ont leur siège.

La conséquence immédiate serait une « réduction de l’offre bancaire et avec cela, une exclusion financière, un renchérissement et une pénurie de crédits » pour les particuliers comme pour les entreprises, préviennent les banques en prenant clairement parti dans un débat très politique. »

Décidément, les banquiers ne connaissent que l’intimidation comme méthode de négociation. Encore une profession qui n’a tiré aucune leçon de la crise…

La Grèce sous contrôle

Pendant ce temps, l’Union s’est efforcée d’apaiser les tensions en Grèce, à l’approche des élections législatives (qui ont lieu aujourd’hui) en lâchant une cacahuète. La BCE a laissé fuiter l’idée d’un « hair cut », c’est-à-dire d’un moratoire intermittent de la dette grecque qui allègerait son fardeau. Cette mécanique prévoirait que le service annuel de la dette serait plafonné à 15% du PIB.

Bon, ce mécanisme ne devrait pas jouer avant 2020, et encore… puisque le service de la dette ne représente que 11% du PIB (pour mémoire, le service de la dette en France représente moins de 5% du PIB). Mais c’est l’intention qui compte !

L’économie européenne toujours en panne

Ces annonces interviennent dans le contexte morose d’un assouplissement monétaire quantitatif qui produit toujours aussi peu d’effet. Du coup, la BCE redit qu’elle fera plus encore. Cette annonce n’a pas empêché les marchés de se prendre une déculottée vendredi, jour des 4 sorcières.

Pas décisif sur le traité transatlantique ?

Impossible, bien entendu, de terminer cette chronique sans évoquer la proposition de compromis formulée par l’Union dans la question de l’arbitrage international que l’Allemagne rejetait au sein du prochain traité transatlantique. L’Union propose finalement la mise en place d’une cour permanente composée de juges professionnels. Cette solution, conforme aux souhaits d’Angela Merkel, recueillera-t-elle l’accord des États-Unis ?

Dans tous les cas, les deux parties chercheront à s’entendre avant la fin du mandat d’Obama…


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  • Les migrants musulmans ne sont pas que des agents économiques : ils ont aussi une culture, un mode de vie dont la matrice est l’Islam et qui est incompatible avec notre culture et nos modes de vie européens.

    Il y a là un vrai sujet que les Hongrois refusent de nier.

    par ailleurs, le rôle particulièrement ambigüe de la Turquie tant sur ces migrants qu’à propos de Daech ne peut qu’à juste titre les inquiéter.

    • La Turquie…. toujours ambigüe dans la politique internationale. Bon, sinon les turcs sont très sympas ! C’est comme ici, c’est les dirigeants les nuls.

      Sur ce coup précis je trouve la politique de Orban et Poutine efficace, persuasive.

      • « Sur ce coup précis je trouve la politique de Orban et Poutine efficace, persuasive. »

        C’est par ce genre de raison que les dictatures montent, parce qu’ils donnent une impression d’efficacité et d’ordre…

        • « C’est par ce genre de raison que les dictatures montent, parce qu’ils donnent une impression d’efficacité et d’ordre… »

          C’est en général l’inverse, historiquement les dictatures sont totalement corrompues et inefficaces et c’est le secteur informel qui permet de maintenir les choses en place la ou la liberté donne un résultats qui semble plus instable, car il n’en fini pas d’évoluer, mais qui s’appelle l’ordre spontané.

          • Bien sur qu’elles sont corrompues et inefficaces, mais elles donnent l’impression contraire.
            Les nazis donnaient l’impression d’organisation, d’ordre et de discipline, même si dans les faits, c’était le contraire.
            Et c’est pour ce genre d’impression qu’ils ont été populaires.

      • En quoi les politiques de Orban sont persuasives, puisque le flot de migrants n’en finit pas de se tarir?
        En quoi celle de Poutine est-elle efficace? Que fait-il contre Daesh à l’heure actuelle malgré la présence militaire russe en Syrie et ses relations avec Bachar?

        • « Que fait-il contre Daesh à l’heure actuelle malgré la présence militaire russe en Syrie et ses relations avec Bachar? »

          Il est estimé qu’il faut environ 100 000 hommes (et donc les armes, la logistique et les moyens financiers pour qu’ils soient utiles) pour en finir avec IS. La Russie et l’Iran pourraient le faire seuls mais cela massacrerait complètement leurs finances et leur armée pendant plusieurs années. Comme les armés de ces deux pays ont été construites dans le but de prévenir une éventuelle agression de l’empire homo-sataniste américain cela n’arrivera pas. Ils attendent qu’on lutte contre IS pour ensuite vite occuper le terrain et nous expulser.

  • Et puis ne pas oublier que les hongrois ont du se battre contre les turcs et de fait les musulmans jusqu’à la fin du XVIIème siècle.
    La défaite des Ottomans face aux murs de Vienne en 1683 marquera la limite de l’avancée ottomane en Europe. Avec le traité Karlowitz qui met fin à la grande guerre turque en 1699, les Ottomans cèdent la quasi-totalité du territoire hongrois. À la suite de ce traité, la dynastie des Habsbourg devient roi de Hongrie (alors qu’auparavant ils n’avaient que le titre de ‘’rois hongrois’’). (Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Hongrie_ottomane)

    Aussi, le poids de l’histoire permet de comprendre la réaction des hongrois et leur refus. Ne jamais oublier le poids de l’histoire pour comprendre l’avenir.

  • Dans tous les cas on voit que l’Europe de la paix n’a jamais été autant en paix et jamais aussi performante économiquement lol.
    Le problème en Europe c’est le niveau intellectuel tant des politiques que de la population. Quand on est biberonné au nationalisme et à la social-démocratie depuis sa tendre enfance, rien de surprenant.

    • Le pire chez les gouvernants, c’est leur grande ressemblance avec leurs électeurs.

      • tiens, j’ai pensé à vous josé, en regardant la vidéo de l’article.
        ces hordes viennent elles en paix ?
        si elles parviennent à franchir la frontière de cette manière, pourquoi n’auraient elles pas l’idée d’agir de même en prenant d’assaut une caf pour avoir le rmi ? une préfecture pour avoir un titre de séjour ? une mairie pour avoir des bons d’alimentation gratuits ?

      • Ouille, cela signifie pas d’espoir d’amélioration. On est pas prêt de se débarrasser des fronts … bas ❗
        Corollaire : travailler l’électeur encore et encore.

  • « peut-on ou non modifier les frontières des États membres en Europe ? »
    Très bonne question.
    Et ce d’autant que les frontières des pays de l’Est (Rép Tchèque/Slovaquie, éclatemnt de la Yougoslavie, scission Serbie/Kosovo) ont subi pas mal de changements récents (avant adhésion certes).

    Quelques remarques de détail cependant :

    « frontières internes de l’Union sont le produit d’un double héritage : de 1815 et de 1945 ». Pour ce qui de l’Est de l’Europe, c’est plutôt 1919.
    Et la Hongrie justement a vu une part considérable de sa population « répartie » dans d’autres pays (Roumanie, Serbie…) et a toujours du mal à le digérer.
    On pourrait aussi parler des Bulgares qui ont perdu leur accès à la Méditerranée.

    Attention à la comparaison Brexit/Catalogne.
    La Belgique est un pays relativement récent (1830) conçu en grande partie comme un Etat tampon. Alors que la Catalogne est espagnole depuis plus de 10 siècles.

    Au delà de ces points, la situation actuelle montre de manière flagrante que l’élargissement de l’Europe s’est fait sans aucune vision globale, sans institutions qui tiennent la route. Et pire que tout sans aucune vision géopolitique un tant soit peu réaliste et sans aucune réflexion historique sérieuse.
    Les premières crises un peu violentes (Euro, Migrants…) font apparaître de manière criante ces lacunes.

  • Cet article est construit selon une sélection de faits décrivant partiellement la réalité, ces faits étant eux-mêmes décrits avec partialité. Deux phénomènes qui n’ont rien à voir (les poussées de fièvre nationaliste en Catalogne et les frayeurs devant une tragédie qui mériterait mieux) sont juxtaposés.

    Qu’est-ce que tout cela donne ? Un climat que l’auteur déguise en analyse. Aucune idée ne se dégage en réalité de ce fatras, si ce n’est la diffusion malsaine de peurs ancestrales. C’est la nourriture préférée des fascismes, la peur.

    Le fait massif, inéluctable, gigantesque, c’est que l’Allemagne a accueilli 450000 réfugiés environ depuis le début de 2015, que toute la population de ce pays est mobilisée pour réussir leur intégration, si ce n’est une poignée d’excités méprisés par l’immense majorité des Allemands.

    L’Allemagne réussit ce qu’elle entreprend pendant que la France discute et que même la partie supposée être la plus éclairée de sa population, j’ai nommé les libéraux, donne un spectacle lamentable, reposant sur une vision frileuse du réel, l’absence totale de tout sentiment humain, une vision malthusienne enfin, rejetée avec vigueur pourtant par tous les penseurs libéraux.

    Le pire c’est l’écho donné à la soi-disant incompatibilité entre Islam et Christianisme, supposant comme acquise l’évidente supériorité de la Chrétienté, cette belle théorie étant accompagnée d’un ton qui est lui-même une insulte à tout ce que véhicule le christianisme.

    Et d’ailleurs les populations concernées fuient le fascisme islamiste, qu’il s’agisse des réfugiés afghans, syriens et érythréens. Ce n’est pas pour le défendre dans les pays d’accueil.

    Quant à l’Europe, si c’est l’idée d’en faire une nation de plus qui est chahutée par les évènements actuels, où est le mal ? Vous en voulez-vous d’une nation européenne qui ne servira qu’à créer une nouvelle armée de parasites et de racketteurs ? Nos Etats nous suffisent et nous n’arrivons à rien entreprendre pour les démanteler. C’est ça le vrai problème.

    La fonction des délires n’est-elle pas d’ailleurs d’éviter de regarder en face les vrais problèmes et au lieu de cela, de pérorer en accumulant des faits disparates et en transmettant des vibrations mais aucune information ?

  • Ce(ux) que vous nommez fort justement la nomenklatura sont en effet opposés brutalement à la diversité. Que les brutes en question soient berlinoises, madrilènes, parisiennes ou londoniennes, ils ont été élevés dans l’idée qu’ils sont supérieurs et indispensables aux peuples qui sont soumis à leur pouvoir. Si quelqu’un ne pense pas comme eux, il est assurément bête, il faut l’aider, le pauvre, à bien penser.
    Qui ses préfêts, qui son armée, qui sa guardia, l’essentiel est de réussir l’uniformisation, seule façon en vérité pour soumettre l’humanité à leur vision unique et d’un autre temps.

  • « La Hongrie et l’identité chrétienne de l’Europe »

    Ce serait donc ça l’identité chrétienne ? Ce serait donc ça la charité chrétienne ? Ériger des barbelés et laisser crever des milliers de personnes dans la mer Méditerranée.

    Si c’est vraiment ça la charité chrétienne, alors je me demande en quoi ce serait une culture qui mériterait d’être défendue.

    Mais ce n’est pas du tout la conception que je me fais de la charité chrétienne. Viktor Orban n’est donc qu’un imposteur qui prône des idées xénophobes qui n’ont rien à voir avec l’identité chrétienne.

    • Il y a aussi plusieurs types de chrétiens, le chrétien gauchiste anti raciste cucul la praline car il culpabilise à mort et puis le chrétien de droite, libéré, déculpabilisé qui n’ a pas envie de se battre la coulpe ou de se jeter à plat ventre.

      • Et puis autant etre honnete la Hongrie tout le monde s’en foutait avant 1956 et la prise de Budapest donc les pseudo defenseurs d’Orban ils surfent juste sur la vague.

    • +1 et puis comment donner plus de crédit aux tenants du choc des civilisations. Et puis Orban a beau jeu avec son discours la vérité c’est que la hongrie actuelle ca me rappelle les cours de modernes: les 3 quart des gens a la campagne sont des paysans. Franchement a part la religion je pense avoir plus de point en commun entre un etudiant syrien de damas et un adolescent hongrois des carpathes.Et puis le passage a la tele du mec qui veut rester hongrois, blanc , chrétien c est pas du cliché ca? En gros on interview un mec qu’ on pourrait qualifier en France de gros bauf et on extrapole sur l exacerbation du sentiment national hongrois? Lol merci les médias de faire le jeu du Fn c’est comme enquêter dans la creuse sur le declin de l’identite francaise et en deduire que la france entiere a le meme raisonnement. En gros on est passé du tout au tout: des bobos parisiens aux beauf du limousins c est affligeant en fait.

  • L’AELE est la solution…

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