Il y a un peu moins d’un an, toute la presse nous apprenait, tremblante d’effroi, que les budgets 2015 des communes allaient être serrés comme une corde de pendu : entre les maires qui faisaient des photos en slip devant leur mairie, et ceux qui expliquaient, la glotte humide et le timbre tremblant, en être réduits à fermer la piscine municipale pour boucler leurs finances, la situation transpirait la tension et la misère budgétaires. Un an après, le constat est encore plus cruel.
Il est même si cruel que la fronde s’organise, et dépasse même largement l’habituel clivage droite-gauche : lorsqu’il s’agit de pépettes municipales, pas question de s’éparpiller en considérations bassement politiques. À l’appel de François Barouin, l’ex-stagiaire en charge des photocopies et du café à Bercy pendant un temps et maintenant président de l’Association des Maires de France, les maires ont décidé d’organiser une véritable fronde tant sont graves les problèmes posés par les restrictions budgétaires imposées par l’État : d’ici à 2017, c’est une baisse programmée de 30% des dotations budgétaires que le méchant État socialiste a ainsi décidée, et tout le monde sait que ces baisses vont impacter durement les missions indispensables de service public des municipalités.
Jugez plutôt : on demande à Cannes de faire des efforts de 42 millions d’euros sur trois ans (soit 14 millions sur un budget total supérieur à 440 millions, soit un abominable 3%). C’est taffreux ! Pour la métropole du grand Lyon, la baisse des dotations se chiffre à un milliard d’euros en moins en quatre ans sur un budget de 2,7 milliards d’euros annuel, soit 250 millions de moins à claquer par an. C’est tignoble !
D’autant que cette insupportable austérité entraîne forcément … des hausses d’impôts, pour plus d’une ville sur trois de plus de 100.000 habitants (et de 70% en 10 ans). Or, augmenter les impôts, c’est faire quelque chose de tout à fait désagréable pour l’électeur local. Là où l’ouverture d’une piscine municipale déserte, l’aménagement facile de pistes cyclables impraticables ou l’édition régulière, sur papier glacé, du petit mensuel municipal à la con font aisément mousser la « politique de la ville » du maire et permettent le renouvellement de son mandat d’élection en élection, a contrario l’augmentation des impôts, même légère, est à la fois une épine plantée dans la main du votant et une casserole que l’opposition municipale pourra toujours ressortir pour en asséner quelques coups au moment critique de la période électorale.
Bref, ça pleurniche fort chez nos maires qui ne reculent — comme certains syndicats, certaines corporations, certaines professions pourtant largement protégés — devant aucune caricature, aucune exagération et aucune statistique ad hoc pour faire comprendre à tous qu’il en va de la survie du tissu social du pays et que non, décidément non, aucune économie ne peut plus être réalisée sur ces postes. L’austérité, ça suffit, et tout ça, quoi bon, zut à la fin.
Mais qu’il est difficile de ne pas voir les similitudes entre les couinements de ces élus et ceux, tout aussi longs et aigus, de ces artistes ou de ces associations dont la vie ne dépend que de la manne publique, d’une subvention ou d’une aide de l’État et que j’avais chroniquées en début d’année. Qu’il est difficile de ne pas noter la symétrie de comportement entre ceux qui sont subventionnés pour leurs « performances » artistiques et ceux qui sont subventionnés pour leurs « performances » municipales ! Qu’il est compliqué d’oublier que les uns comme les autres n’ont pas encore commencé à réellement goûter l’austérité, la vraie, celle qui consisterait à couper, net, complètement et définitivement, tout subside de l’État !
Parce qu’après tout, si on entend ce genre de cris effarouchés, si on voit dès à présent de frétillants cuistres municipaux se déclarer humidement solidaires de la lutte contre ces baisses insupportables de dotations, que ne va-t-on entendre lorsque les robinets seront définitivement fermés, par évaporation complète de l’argent des autres ?
Eh oui : difficile aussi d’oublier que l’argent de l’État, c’est d’abord et seulement l’argent des contribuables. Que ces derniers se fassent détrousser pour le maire ou pour son patron ne change rien au résultat. La caricaturale diminution des services publiques tant décriée n’est, en réalité, que la remise à niveau de ces services en fonction des moyens réels de l’économie. Et la France est à peu près ruinée : dette kolossale, emprunts permanents pour les dépenses courantes, notation auprès des agences baissant inexorablement, rentrées fiscales diminuant, fuite des cerveaux, chômage galopant et élus refusant, obstinément, de faire enfin des coupes dans leurs dépenses tous azimuts… Tout ceci concourt à l’inévitable disparition de l’argent des autres.
Et devant ces réactions caricaturales des maires, le plus croquignolet reste celle du Chef de l’État qui parvient à faire preuve d’une fermeté qu’il n’a jamais été capable de manifester lorsque le sujet ne le concerne pas directement : à leur demande de rallonge budgétaire, il leur a répondu que « tous les acteurs publics doivent faire des économies ». En somme, démerdez-vous.
Logique : le père Hollande a le même problème que les maires, à son niveau. Ces derniers sont confrontés au choix cornélien de diminuer des services publics pléthoriques et coûteux et risquer d’encourir l’agacement des consommateurs-électeurs devant la disparition de trucs gratuits, ou conserver ces services mais augmenter les impôts ce qui entraîne inévitablement la grogne du contribuable-électeur. Pareil pour Hollande : ou bien fermer le robinet à subsides, ou bien augmenter les impôts. Et cette dernière option lui coûtera une élection qu’il ne peut surtout pas perdre.
En somme, le début de ces restrictions budgétaires illustre encore une fois l’art de l’État de monter les uns contre les autres et d’institutionnaliser la guerre des robinets d’argent public. Il est symptomatique de voir ce petit monde de parasites qui pleurent à chaudes larmes lorsque la tétine publique s’assèche, qui se battent entre eux pour avoir une part du butin, qui s’inventent des droits et des exigences pour justifier leur grogne et le retour à la vie douce et tranquille où les fonds dégringolaient sans effort.
Mais voilà, messieurs les maires, monsieur Hollande, vous aurez beau couiner, ça ne changera pas la donne : rien ne vous est dû, pas un kopeck. Rappelez-vous : c’est vous qui nous servez, pas l’inverse. C’est vous qui devez faire avec l’argent que nous consentons à vous donner, ce n’est pas à vous d’aller en chercher plus. Et si vous n’êtes pas capables de vous restreindre, si vous n’êtes pas capables de sucrer ces services publics dispendieux et enfin (ENFIN !) revenir à un État minimal, cantonné à ses vraies fonctions régaliennes, alors vous ne mériterez ni notre vote, ni notre respect.
Vous trouvez qu’il n’y a plus d’argent ? Eh bien débrouillez-vous sans. C’est ça, votre rôle.
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Sur le web
Quand on voit le nombre de fénéants dans les services municipaux (dont une police municipale dont la principale mission est de faire traverser les gosses), les « pots de l’amitié », les « fêtes de la jeunesse »… Je suis bien content qu’on serre l’écrou bien comme il faut. Les maires pleurnichent pour leur « maintien du service publique » mais au final, est ce qu’on en a vraiment besoin au quotidien ?
Oui, je crois qu’actuellement, vous avez encore besoin d’une administration municipale comme cela existe dans tous les pays. Mais rationaliser est tout à fait possible!
Chez vous, la paperasserie omniprésente « oblige » même certains à pouvoir s’adresser à un « administratif » proche, simplement pour comprendre un jargon et ce qu’il représente concrètement ou remplir correctement un « CERFA » généralement quelconque, sans se le voir refuser!
(J’ai toujours trouvé folklorique que l’adresse de résidence se prouve, en France, pays de fonctionnaires, si il en est, par une « facture EDF », alors qu’il m’apparait normal que ce soit le pouvoir communal, assermenté, qui établisse ce documents!)
La démocratie se manifeste le mieux à cet échelon de pouvoir, me semble-t-il, le citoyen ayant le droit d’assister aux réunions du conseil, pas loin de chez lui, et même de l’influencer: une pétition largement signée a une bonne chance d’être prise en considération, à ce niveau.
Et la surveillance du pouvoir par le « peuple » peut aussi y être efficace pour éviter les délires en tout genre des élus.
Tout cela n’est pas possible aux niveaux supérieurs du mille-feuille de pouvoir, ce qui condamne le citoyen à s’informer par la presse qui n’a même plus l’ambition de rester neutre mais répand de plus en plus des « opinions », ce qui devient clairement de l’influence, pour des raisons qui n’ont rien de transparent!
Maintenant que ces services communaux soient facturés d’une façon ou d’une autre, ce n’est que normal: une facturation raisonnable à l’acte parait la plus juste.
Que je sache, chaque commune a des charges et la justice rend le maire responsable de choses toujours plus nombreuses (Rappel: le mini-raz de marée du côté de La faute sur Mer, en Vendée, il y a quelques années).
Ces responsabilités collectives sont, dans le système français, la traduction d’une déresponsabilisation individuelle grandissante (« l’état sait mieux que vous ce dont vous avez besoin »): je construis ou j’achète une maison près du rivage: je dois m’attendre à des marées exceptionnelles, de temps en temps, voire même à un rivage se modifiant avec le temps: je suis libre mais responsable de ce risque que je prends, quitte à m’assurer pour les conséquences éventuelles!
Des communes sont aussi propriétaires de biens qu’elles doivent entretenir: que ce coût soit payé par les citoyens « co-propriétaires » n’est pas choquant si ils sont aussi les bénéficiaires des revenus tirés adroitement de ces propriétés, notamment par l’autorisation d’affouage. Là encore, ce droit reconnu pourrait se payer soit par la communauté solidaire si il est traditionnellement destiné aux plus démunis, soit être vendu aux enchères aux amateurs, en économisant un travail municipal.
Il appartient aussi aux communes d’entretenir la « voirie municipale ».
Donc non, des impôts municipaux se justifient encore aujourd’hui.
Par contre, je me suis aperçu que contrairement à d’autres pays, la France a créé un nouveau niveau de pouvoir appelé « association de communes », alors qu’à l’étranger, on a préféré la « fusion » de communes pour obtenir un certain nombre de population nécessitant un pouvoir et des infrastructures locaux: c’était nécessaire, surtout dans des zones à faible densité de population où la charge communale devenait insupportable dans des micro-communes: pour faire une salle polyvalente ou une piscine, il faut raisonnablement une population suffisante pour en profiter! On diminue les coûts en se regroupant et on rationalise, en même temps, le nombre d’élus et de salariés fonctionnaires ou pas!
D’ailleurs, les communes pourraient très bien sous-traiter, sans doute, suite à une procédure transparente de marché public, à moindre coût, des travaux plutôt que de les confier à des ouvriers communaux, fonctionnaires « fatigués » réputés « polyvalents!
après nous avoir « inondés » de rond points, maintenant ce son les ralentisseurs qui fleurissent. Nos élus ne manquent pas d’imagination pour dépenser mais n’en ont aucune pour économiser.
et il est toujours possible pour un maire de démissionner….assez curieusement c’est assez rare…
quand on fait le don de soi pour l’intérêt général et dans un esprit de sacrifice total, on ne démissionne pas 🙂
Quitte à cumuler, d’ailleurs!!!
Un truc à la con : construire une piscine alors que le territoire se désertifie et rentrer par mi la population présente du territoire, l’ensemble des résidences secondaires ou ceux qui habitent à 30km (et qui ont déjà une piscine à proximité : 10km) Bref, escroquer pour pouvoir se faire mousser !
Je rejoins Flo sur la police municipale qui ne verbalise que si le maire ou un adjoint ne lui demande. Les pauv petits chatons ne veulent pas s’attirer les foudres de leurs connaissances garés comme des abrutis et emmerdant tout le monde !
Bientôt kp53, ce n’est plus des ralentisseurs que vous verrez mais des chicanes ou aménagement similaire.
Ras la casquette de payer pour les autres entre ça et le social à la gomme !
à propos des chicanes, en effet, la meilleure manière de ralentir la circulation, c’est de réduire la largeur de la voie et de mettre les voitures venant à se croiser l’une en face de l’autre.
freinage, accélération, bruit, surconsommation de carburant…
Le propre des personnes assoiffées de pouvoir, c’est de désirer toujours en avoir plus! Être au service du pays ou des citoyens est leur prétexte mais, un peu comme nous tous, ils ont évidemment la conviction que leurs conceptions sont les bonnes et le besoin de les voir reconnues comme géniales par le plus grand nombre! (j’ai toujours pensé que le désir de pouvoir sur ses semblables était psychologiquement pathologique, mais je n’impose cette idée à personne!).
Or si vous regardez bien, le pouvoir, certes, donne des droits, mais, bien plus, il impose des interdictions et autres limites à la liberté individuelle, ce qui peut aller très loin.
Mais je pense qu’il n’y a pas d’exemple (sauf, sans doute, dans le pays imaginaire de F.Rabelais) d’un pouvoir qui ne bride pas le PLAISIR chez ses sujets, des religions et d’autres organisations laïques, dans leurs lois humaines, ne font pas mieux: le plaisir est perpétuellement rebelle, transgressif vis à vis du pouvoir et pourtant la meilleure expression de notre liberté individuelle de résister face à ces pouvoirs!
Un ralentisseur, structure permanente, associé à une zone à 30 km/h, près d’une école, c’est justifié, sauf le week-end et plus de 3 mois dans l’année: et tant pis pour l’automobiliste flashé à 4 heures du matin, au mois d’août, à 40 km/h!
C’est d’ailleurs aussi pour ça que les autorités ne sont en rien gênées par les bouchons quotidiens (depuis au moins 50 ans) sur le périphérique parisien: vous n’avez qu’à faire comme elles: avoir un chauffeur pendant qu’à l’arrière de la limousine (limousine, chauffeur et carburant, payés généreusement par les citoyens) vous répondez à vos e-mails, prenez connaissance de la presse ou donnez rendez-vous à votre maitresse. Si vous êtes pressé, convoquez deux gendarmes à moto pour vous frayer le chemin! d’autorité Ah mais non! Vous, vous n’y avez pas droit, pressé ou pas!
Ils ont l’air d’être tous d’accord (je parle du pouvoir) pour que conduire ne soit plus un plaisir alors que les voitures actuelles sont électroniquement toujours bien plus sûres pour éviter automatiquement l’accident! Toujours en retard d’une guerre!
Quand j’étais lycéen (équivalent) j’ai vu une conférence sur la Turquie et tout le monde a bien ri quand on nous a montré qu’aux carrefours dangereux, il y avait, là-bas, de petites tranchées dans l’asphalte (un creux, donc et pas cher) pour ralentir les autos: cela nous paraissait un système assez sauvage ou barbare.
Ici et maintenant, on construit des « casse-vitesse » ou « casse-suspension » dont la hauteur et la brutalité de certains exigent de les franchir à 5 ou 10 km/h au plus: est-ce vraiment un progrès? Écologiquement parlant, certainement pas! Humainement, c’est une imbécilité à prendre avec philosophie!
Écologiquement, certainement pas (dernier paragraphe),… Et financièrement ! Un ralentisseur coûte 7500€.
le pire ce sont les mairies déjà au top comme à grenoble, en matière d’imposition, qui font la pub sur le mode: « nous on n’augmente pas »
A Grenoble ils ont viré la publicité du centre ville si je ne m’abuse ? Ils vont peut-être réfléchir maintenant ?
Mauvais calcul car à 30kmh ils auraient pu vendre les panneaux plus cher !
Mouhahaha ! C’est du -50% de dotations en moins qu’il faudrait pour casser le kolkhoze qui s’appelle commune en france.
Si c’était le cas je pourrai monter mon business. Aujourd’hui, l’offre publique me casse le marché.
Excellent article, on ne peut en dire davantage.
Cette courbe des dépenses de l’administration me fait toujours autant bondir, 600 milliards de plus en 20 ans, qu’est ce qu’ils peuvent bien foutre de tout cet argent sachant qu’il y a 20 ans nous n’étions pas moins bien loti dans les services publics qu’aujourd’hui où c’est catastrophique.
la cantine est bio !
Tiens je viens de recevoir ma taxe foncière : +140% pour l’intercommunalité. Ma réaction première fut : ah les cons, ils se sont plantés d’un 0. Et là j’ai repris mes esprits, sur ces conneries ils ne se trompent jamais. Ma 2è réaction fut de pleurer en regardant par ma fenêtre et en voyant le nouveau chouette rond-point qui vient d’être fini : il est plain de fleurs et tout et tout et au milieu trône une vieille charrue elle-même remplie de fleurs. J’ai eu envie de les passer au chalumeau ces fleurs… Et puis je suis partie bosser pour payer cette augmentation.
Ah oui mais dans 500 ans, nos ronds-points seront au Patrimoine de l’humanité. Les touristes du monde entier viendront les admirer. Les civilisations extra-terrestres resteront subjuguées par ces cercles mystérieux en hommage à des dieux inconnus. A moins que…
La moitié des ronds points du monde sont en france.
(googlez cette phrase si vous n’y croyez pas)
Quand on voit de quoi sont remplis les conseils municipaux ca fait peur. Le petits villages sont de plus en plus le siége de fonctionnaires qui cherchent un complément retraite et de gens qui passent leur temps à jalouser la grandeur de Napoleon.
Il en résulte une incompréhensibe et inique propention à préempter sur tout ce qui bouge tout en ne sachant pas ce qui sera fait de ces propriétés. Il en résulte que quand la seule femme de bonne volonté du conseil a fait tout ce qu’il fallait pour comprendre les enjeux financiers des emprunts, impots etc… On se rie de son opinion sans plus d’arguments.
Les conaseils municipaux sont menés par des gens qui ont le temps de le faire. C’est déjà pas bon signe.
je suis d’accord avec tout çà mais il me semble que les fonctionnaires ne sont pas les seuls à ne rien faire. Pour côtoyer également les entreprises j’ai pu constater que dans bien des entreprises (Grandes ou petites) il y a parfois des employés qui ne sont pas débordés.
Et alors ? C’est de l’argent privé. Ca vous coûte ? Non.
« Ca vous coûte ? Non. »
Pourtant ça demande un peu plus de réflexion qu’un simple non. Vous êtes dans le dogmatisme, réfléchissez donc en terme de client-fournisseur et vous verrez que ça coûte ! Toute personne rémunérer à ne rien faire coûte à la société directement ou indirectement.
Non, dans un marché concurrentiel une entreprise mal gérée disparaît. Et en attendant cette disparition, le client peut changer de fournisseur pour ne pas participer à la gabegie. Une netreprise privée se doit d’être vertueuse, c’est dans ses gênes.
Une collectivité ne disparaît pas, elle augmente les taxes.
« dans un marché concurrentiel une entreprise mal gérée disparaît »
Oui théoriquement ! Mais dans la pratique la différence entre une entreprise vertueuse et une mal gérée n’est pas formée par une simple ligne, il y a toute une zone de nuance. Qui n’a pas croisé des glandeurs dans n’importe quel entreprise, ça coûte forcément à l’entreprise et donc répercuté dans le prix final.
« Une netreprise privée se doit d’être vertueuse, c’est dans ses gênes. »
Même si je crois que ça doit exister, je n’en ai jamais croisé ni même entendu parler dans ce pays.
Si c’est répercuté dans le prix final, alors à terme l’entreprise va avoir du mal à être compétitive.
C’est la concurrence qui permet de séparer le bon grain de l’ivraie.
L’entreprise essaie de traquer les gisements de productivité même si 100% est impossible.
Mais votre raisonnement tient du fait que vous attachez une valeur travail aux prix, c’est un raisonnement marxiste. Ca vous conduit à croire que vous pouvez déterminer le prix d’un objet par la quantité de travail et donc de salaire qui a été mis dedans.
Mais le prix est déterminé uniquement par le marché.
Vous pourriez bien avoir des salariés se donnant corps et âme dans leur travail que l’entreprise ne s’en porterait pas mieux (problème d’organisation par exemple)
Et d’un autre coté vous pourriez avoir une entreprise dispendieuse qui s’en sortirait haut la main.
Votre raisonnement conduit aussi à déterminer le prix d’un salarié ou d’un manager à l’euro près suivant le service qu’il apporte à l’entreprise et vous êtes donc de ceux qui pensent que tel responsable gagne trop ou pas assez par rapport au travail qu’il fournit. Mais là aussi ce n’est pas vous qui décidez, c’est le marché.
Le problème avec l’état, c’est qu’il n’y a pas de marché pour ses services dont il s’arroge l’exclusivité. Mais à chaque fois qu’il peut être mis en concurrence, il est plus cher. On s’en rend compte quand l’état s’en remet parfois au privé pour sous-traiter. Malheureusement il en garde le bénéfice pour lui (exemple: La Poste).
« Mais votre raisonnement tient du fait que vous attachez une valeur travail aux prix, c’est un raisonnement marxiste. »
Le jugement ad hominem est il une valeur libérale ? car je le vois très souvent ici.
Pour répondre à votre affirmation, évidemment non, je n’ai rien de marxiste ! En revanche lorsque vous vivez dans un pays où subsiste un SMIC vous ne pouvez faire autrement que de vous demander combien je pourrai vendre mon produit ou mon service en fonction de ce que me coûte obligatoirement mon employé, d’autant plus que dans un pays ou le droit du travail protège outrageusement le salarié un employeur doit tenir compte du coût potentiel d’un récalcitrant au sein de sa structure.
Le raisonnement selon lequel seule la concurrence sur le prix supprime les mauvais est trop simpliste, avec ceci Orange ou VW n’existerait plus (encore que pour VW ça se corse mais pas pour une question de concurrence). Dans la vraie vie il y a bien d’autres facteurs que celui de la concurrence pour faire vivre une entreprise.
Lorsque le marché dicte sa loi, je n’y vois aucun problème mais avez vous remarquez dans quel pays, voir monde, nous vivons, croyez vous vraiment que le libre marché existe ? Alors vos théories sont très bien, aucun doute la dessus mais essayez donc de gérer aujourd’hui une entreprise avec celles ci, vous coulerez !!
Oui, là c’est pas gratuit : l’état ne paye pas… Mankagner question taxes et impôts…
Ce sont généralement des représentants du personnel, et oui, ils coûtent.
La seule différence à ça, c’est que pour payer un fonctionnaire il a fallu prélever des impôts chez quelqu’un qui, avec cet argent, aurait peut être pu s’offrir un appartement plus grand ou acheter un cadeau pour ses enfants.
Alors que pour payer un glandeur dans le privé, les sous sont ceux de l’entreprise en question; elle fera peut être moins de marge, moins de vente, et en plus je suis libre d’acheter chez eux ou non. Dans ce deuxième cas, il ne s’agit pas de mon argent : je me fiche bien de ce qu’ils font du leur, si le privé veut payer une armée de glandeurs avec ses sous ou offrir une retraite sublime à un ancien, grand bien lui fasse.
En gros, dans l’idée on se fiche de ce que les autres peuvent bien faire de leur argent, mais pas de ce que d’autres font avec notre argent.
Merci pour cette mise au point. L’argument « dans le privé il y en a aussi qui glandent » revient souvent dans les réactions et est la marque d’une profonde incapacité à avoir le moindre raisonnement logique…
« dans bien des entreprises (Grandes ou petites) il y a parfois des employés qui ne sont pas débordés. »
Il est plus important d’avoir un fonctionnement adaptatif qu’un fonctionnement optimal. Les fonctionnaires n’ont aucun des deux. Ce n’est pas la faute des hommes mais du système, c’est à dire l’état. Le pire du socialisme n’est probablement pas la redistribution et les impôts, mais sa tendance à étendre le périmètre d’action et de pouvoir (ou nuisance) de l’état et à tout bloquer.
Tiens, le ton de H16 a changé.
Tout d’un coup, il ne donne pas l’impression d’être convaincu de la hauteur de vue des politiciens, de leur intégrité scrupuleuse, de l’abnégation dont ils font preuve chaque fois qu’il s’agit du bien public et de la rigueur et de l’impartialité qui caractérise chacun de leurs choix de dépenses.
Et pourquoi Baroin y photocopie pas lui même les billets de 1000 Euros ❓ Cela irait plus vite, non ❓ Y sait faire non ❓ Quelle bande d’incapables…
Et maintenant il faut attendre que la BCE se mette en branle. Quel scandale aurait un certain Georges qui marchait volontiers dedans… Toute cette austéritude qui dépote, après tant de rond-points, point de ronds, cela est teffarant…
Très joliment dit!
Mais les rond-points ne sont que la pointe visible de l’iceberg!
Ils refusent tous, comme tous les Français, que la note soit cette fois pour leur pomme! Si cela en touche d’autres, l’opposition est moins vive, d’habitude. Mais une fronde de 36 000 maires mécontents: à mon avis, et comme c’est souvent le cas, l y a un sérieux risque de marche arrière à prévoir!
Ce qui serait utile, c’est que la Cour des comptes envoient des émissaires dans toutes les préfectures pour montrer à tous ces maires où et comment économiser … à moins qu’ils ne tombent sur quelques « bonnes surprises » de « disparition » d’argent indu dans une poche quelconque!
Léger espoir: une petite majorité de Français pensent que les maires peuvent très bien se débrouiller avec des dotations moindres. Ils commencent peut-être à réaliser que lesdites dotations viennent aussi de leur poche.
J’comprends pas…
Il me semble avoir entendu Hollande, ou peut-être Valls, ils disent tellement de co****ies tous les deux, avoir promis, juré, que les dotations des communes ne seraient pas touchées.
Encore un mensonge, ou une promesse socialiste, c’est pareil chez eux?
En tant que retraité le maire nous a offert un voyage en car de 200 kms pour visiter les caves de Champagne.
A partir du moment où le budget est voté, je ne vois pas pourquoi il faudrait diminuer les subventions pour les retraités de la commune
Le maire ne vous a rien offert. Il a pris dans la poche des contribuables pour vous payer un voyage. Les retraités sont heureux, et les contribuables un peu plus pauvres.
Et là, la vérité une fois présentée ainsi, tout de suite, l’offre apparaît pour ce qu’elle est : un vol.
Le pire, c’est qu’il va peut-être être atteint de l' »Qui est Aloïs ? », et ça c’est gratuit.
C’est l’état qui … offre… aux frais de ses petits enfants… Merci papi…
Une mairie offrir quelque chose c’est tous juste le problème, « c’est pas mois c’est l’état », voila ou se situe le problème des générations de soviet … de l’après 68 ….
j’en pleure
Non! C’est une perversion de ’68, mais oui, les « bobos » actuels, après avoir vécu ’68 avec des idées de « gôche », se sont consciencieusement reniés et sont devenus de francs bourgeois plus aptes à donner des conseils aux politiciens quant à la lutte des classes que de sacrifier leurs moindres intérêts personnels bien concrets!
+1 et même bien plus.
Cher Tabuteau , le système des retraites fonce vers la faillite avec l’exactitude d’un train nippon. En clair, les retraités glandent sur le dos des générations de travailleurs actuels et futurs. Ce qui fait de vous un voleur.
Le fait de profiter de subsides public pour voyager – qui semble en soi une utilisation hautement logique de l’argent piqué aux travailleurs du secteur concurrentiel par votre copain politicien- fait de vous un voleur à double titre.
Je ne vois donc que 2 possibilités à votre post: soit vous êtes un troll, soit vous êtes d’une bêtise à faire mugir les constellations.
Tabuteau, si vous n’êtes pas le client c’est que vous êtes le produit.
Votre honnêteté est touchante mais la France en crève du clientélisme des politiques avec l’argent des contribuables.
Quand on ne sait pas ou peu évoluer, on fait une comédie sanguinolente appelée révolution, pour recommencer à être -presque -aussi con en changeant simplement de costume. La France actuelle post 1789 en est un bel exemple:
Noblesse = politiciens
Clergé = fonctionnaires
Tiers Etat = les employés du monde -réellement- conccurentiel
Etre libéral ne devrait pas être incompatible avec rester humain, peut-on en demander toujours plus à nos fonctionnaires territoriaux ?
Les artisans, petits patrons, ouvriers de PMI, enfin tous ceux qui sont dans leur gentil train-train quotidien, ne peuvent même pas s’imaginer la pénibilité et la tension extrême que supportent nos braves agents.
Vous en voulez une preuve (parmi bien d’autres) ?
A Montpellier chaque agent pressurisé, au bord du burn-out, cloué au lit malgré une volonté de fer, est absent en moyenne 39,6 jours par an . Il a bien mérité ses 6 semaines de congés par an.
Les gentils artisans, petits patrons, ouvriers de PMI qui n’ont plus ni le budget pour se payer des vacances, ni la possibilité de louper ne serait-ce qu’un jour de travail pour pouvoir payer leurs charges devraient donc remercier ces pauvres petits agents sous pression et leur adjoindre de prendre encore plus de vacances! Pauvres chatons sans jours de carence, c’est trop pas juste!
Le RSI et toute cette paperasse, ce ne sont que des épiphénomènes après tout. Et puis ils devraient aussi absorber toutes les hausses de charges puisqu’ils sont si tendrement humains.
Intéressant sur lepoint fr aujourd’hui sur ce sujet auteur Nouaillac ( pardon d’écorcher le nom
Avec ce qui est arrivé en Grèce, je ne m’attends à aucun bienfait sur cette grogne des robinets d’argent publique. Que vont faire nos parasites politiques :
– mettre en place de nouveaux impôts et taxes
– augmenter l’existant
– faire disparaître ceux qui rapportent peu et concernent les classes populaires et à forte concentration en électeurs
– financer une partie par la dette
– masquer le reste de manière occulte
– continuer de prendre les gens pour des cons en voguant sur les promesses faciles et la passion des gens incapables de penser plus loin que leur cœur.
– continuer d’embrigader les gens dès leur naissance pour en faire de bons citoyens serviles ne remettant pas en question la société qui les entoure.
Personne, que ce soit du côté des parasites politiques et sociaux, soit du côté des citoyens, ne veut prendre ses responsabilités. On peut être responsable mais pas coupable en France. Quelle aberration !
Pour ce qui concerne les maires la réponse à ce qu’ils vont faire est évidente : ils vont faire payer aux citoyens la baisse des subventions, réduire les services offerts (enfin quand je dis « offert », c’est au prix fort !) aux administrés. En disant c’est la faute à l’État central qui nous paupérise.
Améliorer la gestion archaïque de leurs services, augmenter la productivité (gros mot ultime chez les fonctionnaires), très peu pour eux.