Scandale aux USA : le prix du médicament Daraprim augmente de 5000% !

Un médicament voit son prix augmenté de 5000% du jour au lendemain aux États-Unis : nouvel exemple de capitalisme débridé ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
médication (Crédits : Gatis Gribusts, licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Scandale aux USA : le prix du médicament Daraprim augmente de 5000% !

Publié le 23 septembre 2015
- A +

Par Aurélien Chartier, depuis les États-Unis

Médicaments (Crédits : Gatis Gribusts, licence Creative Commons)
médication (Crédits : Gatis Gribusts, licence Creative Commons)

Le thème de la santé publique sera probablement un des thèmes majeurs des prochaines élections présidentielles américaines. L’indépendant Bernie Sanders, candidat aux primaires du Parti Démocrate, a notamment proposé d’étendre le programme Medicare à tous les Américains, ce qui causerait de facto une nationalisation du système de santé, le tout pour la banale somme de 15.000 milliards de dollars. Du côté Républicain, le parti est globalement uni pour supprimer l’Obamacare, mais leur plan d’action reste pour le moment très vague, malgré certaines idées intéressantes, comme la possibilité de choisir une assurance hors de l’État où on réside.

C’est donc dans un climat assez particulier qu’on apprend que Turing Pharmacenticals, une start-up dirigée par Martin Shkreli, ancien manager de hedge fund, vient de racheter les droits pour le Daraprim, un médicament utilisé pour soigner l’infection d’un parasite mortel, notamment chez les séropositifs. Cela serait passé relativement inaperçu si dans la foulée, le nouveau gérant ne s’était pas empressé de passer le prix d’une tablette de ce médicament de 13,5 à 750 dollars. Oui, vous avez bien lu, cela représente une augmentation de plus de 5000%. L’article du New York Times note en outre que l’accès au médicament est désormais sévèrement restreint, empêchant en théorie d’autres groupes pharmaceutiques de tenter de répliquer le médicament.

On a donc ici tous les éléments parfaits pour dénoncer le capitalisme débridé, ce que plusieurs médias de gauche américains, tel le Daily Kos, se sont empressés de faire en déclarant que le problème vient du fait que le marché de la santé manque de régulations qui pourraient empêcher un requin de la finance de profiter des malheurs de personnes vulnérables. Un examen surfait de la situation leur donnerait raison, le médicament en question datant de 62 ans, bien plus vieux que les 20 ans réglementaires d’un brevet aux États-Unis. Il semblerait donc que seuls les coûts d’entrée sur le marché empêchent des concurrents d’apparaître.

Pourtant, une analyse plus complète se doit de mettre en lumière le rôle de la FDA, que j’avais déjà longuement évoqué dans un article précédent. Pour rappel, tout médicament vendu sur le sol américain doit être approuvé par la FDA, qui se charge de contrôler que le médicament ne présente pas de danger, mais également qu’il soit efficace. Dans le cas d’un médicament déjà existant comme le Daraprim, un équivalent générique se doit de prouver qu’il est bio-équivalent, ce qui nécessite un processus long et coûteux auprès de la FDA. Cela a aussi pour effet évident que cette administration est la cible principale des lobbyistes qui ont tout intérêt à ce que certains nouveaux médicaments ne soient pas commercialisés. Un peu de recherche sur le sujet nous apprend sans surprise que Martin Shkreli a été suspecté il y a quelques années d’utiliser ses relations au sein de la FDA pour empêcher l’homologation de certains médicaments tout en vendant à découvert des actions des entreprises concernées.

Pour montrer de manière plus évidente le rôle néfaste de la FDA, j’ai effectué quelques recherches sur le prix de médicaments équivalents ailleurs dans le monde. Sans surprise, que ce soit en Suisse (9,05 francs suisse la tablette de 30), en Angleterre (54 pennies l’unité) ou en Inde (autour d’un dollar la tablette après conversion), les prix sont largement inférieurs à la situation américaine. On pourrait donc imaginer que ces entreprises étrangères pourraient entrer sur le marché américain. Mais leur situation est encore plus compliquée, ces produits étant un équivalent générique d’un médicament non homologué par la FDA. Au vu des contraintes nécessaires à la vente d’un équivalent générique aux États-Unis, on se rend compte que qualifier le marché de la santé de non-régulé est un déni de réalité profond.

Malgré ce tableau très sombre, on remarquera que cette situation intervient au moment où la technologie a permis de développer le marché noir des médicaments au point que celui-ci devient accessible à un nombre de plus en plus important de personnes. Par exemple, un article récent de Vice relatait le parcours du mari d’une femme asthmatique afin d’acheter un inhalateur sur le dark web. Bien que cela nécessite quelques connaissances techniques, le processus est relativement simple. À l’heure de l’uberisation de la société, je ne pense pas être particulièrement visionnaire en imaginant que le concept s’étendra bien vite au domaine de la santé, permettant ainsi aux Américains de contourner la FDA. Inutile de dire que cela ne se fera pas sans heurts, mais il existe, malgré tout, des raisons de rester optimiste.

Voir les commentaires (20)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (20)
  • C’est donc la FDA qui oblige ce M. à augmenter le prix de son médicament, à faire du lobbying et de la VAD suite à son traffic d’influence…

    C’est bien cela?

    Y’a pas!!! Parfois on lit de ces choses…

    • Non. Ce que l’article dit c’est que dans un marché libre, avec des régulations moins kafkaïennes, ce genre de comportement prédateur ne serait pas possible. Moins d’Etat, cela vaut dire moins de pouvoir pour ceux qui ont les moyens de l’influencer. La différence entre libéralisme et capitalisme de connivence est-elle si compliquée à comprendre?

    • « C’est donc la FDA »
      « qui oblige ce M. à augmenter le prix de son médicament « -> non, mais elle le rend possible
      « à faire du lobbying » -> OUI, c’est bien elle qui oblige à faire du lobbying.
      « et de la VAD suite à son traffic d’influence… » -> non, mais elle le rend possible

      Sans la FDA absolument rien de cela ne serait possible. la pire crapule ne pourrait rien faire.
      Avec la FDA, le plus honnête, le plus charitable et le moins vénal des hommes est OBLIGE de dépenser des sommes et un temps fous dans des procédures ineptes et même douteuse, dont le lobbying et le trafic d’influence, rien que pour fournir (même gratuitement) un médicament
      Alors oui, c’est bien entièrement de la faute à la FDA

  • Le fond du problème, c’est que la libre-concurrence n’est pas respecté car la FDA (ou du moins des moutons noirs au sein de son administration) se plie aux exigences de certains groupes pharmaceutiques.
    Cela doit il remettre en cause le fondement pour autant de la mission de la FDA ? S’assurer que les médicaments ne soient pas dangereux mais sains et efficaces ?

    • « Cela doit il remettre en cause le fondement pour autant de la mission de la FDA ?S’assurer que les médicaments ne soient pas dangereux mais sains et efficaces ? »
      Un médicament est toujours actif, donc dangereux. Ou inactif alors qu’il prétend l’être, donc dangereux.
      Les choses ne sont pas saines ou malsaines, efficaces ou inefficace en soi, elles le sont (souvent les deux en même temps : la plupart des médicaments soigne un organe malade et en détraque un autre qui fonctionnait) dans un contexte .
      La mission de la FDA est donc parfaitement vaine et d’un orgueil incommensurable.
      Et la façon dont elle est conçue pour l’exercer, c’est à dire sous une forme obligatoire et bureaucratique, aggrave encore les choses.
      On a exactement le même problème avec toutes les agence de ce type, ce qui amène à des interdictions choquantes comme par exemple celle de la commercialisation du purin d’ortie (trop bon marché et trop banal pour générer un chiffre d’affaire capable de supporter le cout des lourdes procédures d’homologation -> interdit)

    • « Cela doit il remettre en cause le fondement pour autant de la mission de la FDA ? S’assurer que les médicaments ne soient pas dangereux mais sains et efficaces ? »

      Pourquoi passer par la FDA devrait être obligatoire et non volontaire ? De cette façon ceux qui veulent des produits « FDA approved » ainsi que ceux qui pensent qu’ils peuvent s’en passer seront contents…

      Pourquoi ne pas faire de la FDA un label privé en concurrence avec d’autres label ? De cette façon chacun pourrait avoir ses exigences plus ou moins fantaisistes ou réalistes sur les produits concernés ?

      D’une manière générale, pourquoi un individu ne pourrait pas acheter les composés chimiques qu’il souhaite pour en faire ce qu’il en juge bon ?

      • La FDA remplit une mission de police administrative. On est, donc, parfaitement dans le domaine régalien de l’Etat. Y compris pour des libéraux.

        Que des produits puissent être vendu sans être « FDA Approuved » est libéral-compatible. Dire qu’il faut privatiser la FDA n’est en rien libéral. C’est, au mieux, n’avoir en rien compris les missions de cette agence.

        Pour faire simple : mettre en concurrence la FDA revient à mettre en concurrence la Justice.

        • « La FDA remplit une mission de police administrative. On est, donc, parfaitement dans le domaine régalien de l’Etat. Y compris pour des libéraux. »

          La FDA vient mettre son gros nez entre de potentiels producteurs et de potentiels consommateurs pour avantager certains producteurs et interdire à certaines consommateurs d’acheter ce qu’ils veulent. Elle n’est pas plus légitime que l’EPA, la DEA, l’ATF et toutes ces soupes de lettres que les USA et les autres états ont le don d’inventer.

          « Que des produits puissent être vendu sans être « FDA Approuved » est libéral-compatible. »

          Dans ce cas la FDA ne serait qu’un observatoire publique qui étudierait les substances vendues et donnerait son avis. Ce qui retirerait tout son potentiel de coercition.

          « Dire qu’il faut privatiser la FDA n’est en rien libéral. C’est, au mieux, n’avoir en rien compris les missions de cette agence. »

          Non, dans ce cas la FDA serait un label comme un autre qui donnerait son avis sur des produits commercialisés et serait financer par les gens qui pensent que cet avis à de la valeur.

          « Pour faire simple : mettre en concurrence la FDA revient à mettre en concurrence la Justice. »

          Non.

      • Vous avez raison d’un point de vue libéral, à condition de ne pas considérer que la protection de la santé des citoyens n’est pas une tache régalienne, donc qu’il n’y a plus à reconnaitre la qualité réelle d’un médecin plus que n’importe quel « thérapeute » ou d’un pharmacien. C’est un point de vue! Pas forcément un progrès.

        • L’Etat peut reconnaître un diplôme de médecin sans interdire pour autant à ceux qui en ont un autre de pratiquer. Mais s’il s’arroge l’exclusivité de la protection médicale, alors il doit être responsable à chaque erreur ou dysfonctionnement, ce que personne ne souhaite. Le Daraprim peut être reconnu par l’Etat, et le Malocide ou le Fansidar non. Après, sachant que c’est la même chose chimiquement, le patient choisit librement s’il veut payer 749$ de plus par cachet pour avoir la garantie du gouvernement…

          • Sans vouloir ergoter, on sait que les règles sur les médicaments (et les prix?) sont le fruit de l’ANSM qui remplace l’ ex-AFSSAPS, suite aux affaires de corruption connues.

            Cette agence ne doit pas être nécessairement étatique, mais la responsabilité de décrire précisément la mission et de contrôler la bonne exécution, bien. (Il y a +/- 1248 « agences d’état », en France: c’est beaucoup!). De plus, on sait qu’une structure européenne similaire fonctionne déjà.

    • Toute organisation humaine est un jour sujette à la corruption.

      Dans le cas d’une entreprise, ce n’est pas très grave, car une entreprise à finalement très peu de pouvoir, on peut toujours aller voir la concurrence, quand c’est un organisme d’état, c’est autre chose, car les organismes d’état peuvent verrouiller le marché, c’est ce qu’il se passe avec la FDA.

      • Là je suis d’accord! car je crois que la sécurité sanitaire de la population est une fonction régalienne.

        Mais je ne dis pas que dans ce domaine comme dans bien d’autres, l’état-nation des citoyens ne peut pas écrire simplement les règles puis adjuger le marché entre entreprises soumissionnaires, quitte à contrôler le bon fonctionnement.

        • « Mais je ne dis pas que dans ce domaine comme dans bien d’autres, l’état-nation des citoyens ne peut pas écrire simplement les règles puis adjuger le marché entre entreprises soumissionnaires, quitte à contrôler le bon fonctionnement. »

          En gros les capitaux seraient formellement privés mais les entreprises devraient suivre tout un tas de règles édictés par l’état ? Cela me parait pas du tout libéral. Et moi, si je ne fais pas confiance à l’état et que je veux ma liberté de pratiquer la médecine et la médication que je souhaite ?

          « je crois que la sécurité sanitaire de la population est une fonction régalienne »

          Il y a un gros problème, c’est que l’on peut mettre ce que l’on veut dedans… Si cela comprend une fonction coercitive alors la « sécurité sanitaire » permet d’inventer un nombre infinies de privations de libertés.

          J’ai l’impression que :

          – Soit vos connaissances personnelles sont très loin de celles nécessaire pour pouvoir faire un choix réfléchi dans un marché libre de la médecine/médication, vous avez donc peur d’être trompé et de prendre n’importe quoi.

          – Soit vous travaillez justement dans un domaine proche et avez de grandes connaissances en la matière, vous avez peur que des gens mal informés fassent n’importe quoi.

          Je ne vois pas d’autres explications pour refuser aux gens le droit d’ingérer ce qu’ils souhaitent. Ce qui est, quand on y réfléchit, une des libertés les plus basiques de l’être humain (c’est relatif à sa souveraineté sur son propre corps, on a donc le droit de l’entretenir comme on le souhaite. De la même manière la liberté de posséder et porter des armes découle de la liberté de défendre ce corps).

          C’est aussi d’une certaine manière rationnelle. Je ne peut pas garantir qu’il n’y aura pas de problèmes dans ce genre de marché libre toutefois:

          – On ne peut pas empêcher les idiots de se faire du mal, même en mettant toute la société en coupe réglé.

          – Vous ne pouvez pas empêcher quelqu’un, qu’il soit raisonnable, intelligent et bien informé ou idiot et naïf, de prendre une décision pour lui même (même si celle-ci est mauvaise).

          – Le système actuel n’est pas dépourvu d’abus et de charlatans en tout genre. J’ai du mal à croire que ceci est du à un manque de socialisation.

          • Vous avez raison: dans ce cas-ci, c’est votre 2de hypothèse (« Soit vous travaillez justement dans un domaine proche et avez de grandes connaissances en la matière, vous avez peur que des gens mal informés fassent n’importe quoi. ») qui est la bonne.

            Vous n’ignorez pas qu’en philosophie libérale la limite de ma liberté est de ne pas nuire à celle d’autrui, mais que dans le monde réel, c’est bien cette limite qui pose les problèmes concrets.

            Dans le domaine évoqué ici, j’ai eu des dizaines d’années pour me rendre compte que le « connu » et « compris », malgré les indéniables progrès, laissent un domaine « inconnu » encore plus vaste: c’est une raison pour que, malgré les connaissances suffisantes (y compris celles qui permettent de combler de nombreuses lacunes!!!), ma liberté se résume à des options, ce qui ne signifie pas que je condamnerai toute autre thérapie que classique. Il reste difficile de faire la différence entre une thérapie et une escroquerie!

            Donc, mes ignorances sont une autre limite à ma pleine liberté dans la réalité! Est-ce une raison pour laisser un autre ou l’état choisir à ma place? Non, évidemment! Et je suis libre de croire l’agence sanitaire ou pas, et donc les autres aussi!

            J’attends de la nation la protection contre l’escroquerie, celle des médecins et des charlatans (sens péjoratif).

            Le problème de la philosophie libérale, c’est sa traduction dans le monde concret où tout le monde ne pense pas de la même façon, ce qui est leur liberté. De même, tous les libéraux ne le sont pas au même degré, ce qui est leur liberté. Pas facile!

            Bonne soirée!

          • A titre personnel je pense que le principe d’une autorisation administrative est d’autant plus dangereux qu’il rend con.
            Le medecin n’a plus de scrupule a avoir concernant la prescription de molécules dont il n’a aucune experience.
            Le patient ingére n’importe quoi sans se poser de questions non plus, il fait de toute façon confiance au médecin…
            Et au final, on obtient d’énormes scandales sanitaires, que ce soit par intoxication de masse genre médiator, ou par omission comme la petite pilule anti poux qu’on ne peut utiliser pour ça (sauf pour les SDF…).
            En fait c’est le système parfait pour transformer la population en cobayes, le récent episode de l’hôpital de Garches en étant une belle illustration.

  • 1/ En réalité, ce qui a été vendu est le nom commercial « Daraprim ». La molécule en elle même est dans le domaine public. N’importe qui peut synthétiser et commercialiser cette molécule. Néanmoins, elle devra utiliser un autre nom pour le faire.

    2/ Avec l’eCTD, les dossiers d’AMM européens, japonais et américain sont équivalents. Si un dossier simplifié (bio-équivalence) a été déposé sur l’un de ces continents (ce qui semble très probable), cela ne coutera pas grand chose de le déposer à la FDA.
    D’autre part, il est parfaitement possible de demander, pour encore moins cher, une autorisation d’importation à la FDA.

    => Vu l’augmentation de prix : nul doute que des petits malins vont exploiter le filon et commencer à importer des spécialités européennes de ce principe actif vers les USA.

    => Vous me donnez des idées de business.

    • Je comprends bien que cela vous donne des idées de business. Mais attention: dans ce domaine aussi, « ce qui n’est pas obligatoire, est interdit » et le libéralisme s’arrête là ou l’argent devient la « valeur », sous un prétexte ou un autre.

      Savez-vous que le « Lasilix® » s’appelle « Lasix® » en Belgique et à un prix officiel différent? (Idem pour « Volaren® » et « Voltarène® », « Omix® » et « Omilc® »).

      Il reste donc une jalousie nationaliste, à ce sujet, que l’Union Européenne, malgré son service équivalent, valable dans les pays de l’Union n’a pas pu vaincre, elle, qui, voulant se protéger des critères U.S. et de la F.D.A., se réservera sans doute un droit de regard actif et limitatif dans le prochain « PTCI / TTIP / TAFTA ».

      Dans ce contexte, exporter des médicaments (autrement que le « n’importe quoi sans garantie » des sites internet actuels) risque de trouver bien des obstacles officiels sur le chemin! (Sinon, ce serait sans doute déjà fait!)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La députée de Paris Sandrine Rousseau (NFP - EELV) possède à l'évidence un talent tout particulier pour combiner à l'infini ses éléments de langage favoris dans ses tweets, quel que soit l'événement soumis à sa verve politicienne. Nouvel exemple fascinant avec la victoire du républicain et ancien président Donald Trump face à la vice-présidente démocrate Kamala Harris dans la course à la Maison Blanche de ce 5 novembre 2024. À croire que tout ce qui fonde la "convergence des luttes" chère à la gauche s'est donné rendez-vous dans sa prose :Poursuivre la lecture

Avec la dissolution de l’Assemblée nationale et la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, les cartes sont rebattues pour la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron. La nouvelle équipe gouvernementale pourrait-elle guérir le mal qui ronge le système de soins français ? Cette série de deux articles vise dans un premier temps à balayer l'étendue de la crise de notre système de santé et ensuite d'évoquer les solutions qui se présentent au futur gouvernement.

L’origine du mal

J’ai analysé cette situation dans de nombreux ar... Poursuivre la lecture

pouvoir d'achat
4
Sauvegarder cet article

Pour se faire une idée de l'état d'une économie, la plupart des économistes s'appuient sur une statistique commune, le produit intérieur brut (PIB). Le PIB représente la valeur des biens et services finaux produits au cours d'une période donnée, généralement un trimestre ou une année.

L'utilisation de cette mesure statistique suppose que le moteur de l'économie n'est pas la production de biens et de services, mais plutôt la consommation. Dans le PIB, ce qui compte, c'est la demande de biens et de services finaux. Étant donné que les dé... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles