ONU : droits de l’Homme et foutage de gueule !

Le Conseil des droits de l’Homme vient de nommer l’Arabie Saoudite à la tête de son Comité consultatif.

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ONU : droits de l’Homme et foutage de gueule !

Publié le 27 septembre 2015
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Déclaration des droits de l’homme, wikipedia, Domaine public

 

Intéressons-nous à une actualité discrète, mais tout aussi spectaculaire dans le grand n’importe quoi du monde : lundi 21 septembre 2015, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU a nommé l’ambassadeur de l’Arabie saoudite auprès des Nations unies, M. Faisal Trad, à la tête de son Comité consultatif. L’Arabie saoudite ! Ce pays qui, par exemple, et ce n’est qu’un mince exemple parmi des centaines d’exécutions au sabre, a condamné le blogueur contestataire Raïf Badawi à mille coups de fouet et dix ans de prison ! Pour un poste aux Droits de l’Homme, c’était clairement le pays tout indiqué.

Le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies (ou CDH) existe dans sa forme actuelle depuis 2006. Il fut précédé depuis la création de l’ONU en 1945 par la Commission des droits de l’Homme dont les missions étaient, comme on se l’imagine, de promouvoir les droits de l’Homme partout dans le monde. Cependant, il est apparu de plus en plus nettement que pour certains pays la participation à cette commission ne correspondait plus aux objectifs initiaux.

En 2005, le Secrétaire général de l’ONU de l’époque, Kofi Annan, écrivait dans un rapport :

Des États ont cherché à se faire élire à la Commission, non pas pour défendre les droits de l’Homme, mais pour se soustraire aux critiques, ou pour critiquer les autres. La politisation a miné ses sessions à un tel point que la crédibilité déclinante de la commission fait une ombre sur la réputation du système des Nations unies dans son ensemble.

À l’appui de ces remarques sévères du Secrétaire général, on peut citer la Conférence Durban I contre le racisme de 2001, ainsi que l’élection de la Libye à la tête de la Commission en 2003 :

En septembre 2001, environ une semaine avant le 11 septembre, Durban (Afrique du Sud) a été le théâtre de rencontres extrêmement houleuses sous l’égide du haut commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU. Des pays arabes ont en effet lancé un appel afin de rétablir une résolution de l’ONU visant à assimiler le sionisme à du racisme. Les délégations d’Israël et des États-Unis ont quitté la conférence, et les pays de Union européenne ont menacé d’en faire autant. Les représentants du Canada et de l’Australie ont dénoncé l’hypocrisie des débats, regrettant qu’il ne soit question que de « délégitimer l’État d’Israël et déshonorer son histoire et la souffrance du peuple juif. » Dans le même temps, le forum des ONG a été complètement perturbé par des groupes tiers-mondistes pro-islamistes et antisémites qui ont distribué des tracts regrettant Hitler et organisé une exposition de caricatures antisémites. Pour une conférence contre le racisme, c’était réussi.

En 2003, la Libye, pays responsable de l’attentat de 1989 contre l’avion DC10 d’UTA, pour citer un de ses faits d’armes qui concerne directement la France, est élue assez facilement à la présidence de la Commission des Droits de l’Homme de l’ONU. Il ressort du décompte des votes que les sept pays de l’Union européenne membres de la Commission, dont la France, se sont abstenus. La Libye a d’ailleurs rendu hommage à la France suite à cette élection. La France, pays des droits de l’Homme…

Ajoutons à tout cela que le mode de nomination des pays n’était pas parfaitement transparent.

Il fut ainsi décidé d’abolir la Commission et de la remplacer en 2006 par le Conseil des droits de l’Homme dont la composition de 47 pays membres serait directement votée par l’Assemblée générale de l’ONU. Ses responsabilités consistent à renforcer la promotion et la protection des droits de l’Homme autour du globe au moyen de conventions adoptées par l’Assemblée générale des Nations unies, à aborder des situations de violations de droits de l’homme et à émettre des recommandations à leur encontre. Le CDH est assorti d’un « Comité consultatif » qui lui sert de « groupe de réflexion » fournissant expertise et conseil sur des questions thématiques relatives aux droits de l’Homme.

On pourrait naïvement penser que suite à ces modifications de gouvernance, le Conseil se trouve maintenant à même de conduire ses missions en tout bien tout honneur. Or, ce n’est pas franchement le cas.

Dès 2007, le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon regrette que le conflit israélo-palestinien soit en permanence au cœur des débats alors qu’il y a bien d’autres violations des droits à examiner de par le monde.

Puis en 2009, une conférence Durban II prend une tournure antisémite similaire à celle de Durban I (le président iranien Ahmadinejad commence son discours en accusant Israël d’être un État raciste) et se heurte à l’exigence des pays musulmans d’introduire le concept de blasphème des religions. Etc., etc. La plupart du temps, les controverses découlent du biais nettement anti-israélien des décisions du Conseil. En 2011, Hillary Clinton a déploré que depuis cinq ans « Israël soit le seul pays sujet à un ordre du jour permanent » :

« And I must add, the structural bias against Israel – including a standing agenda item for Israel, whereas all other countries are treated under a common item – is wrong. »
(Discours prononcé le 3 mars 2011 devant le CDH par Hillary Clinton, Secrétaire d’État américain).

Et cette semaine, comme pour mieux parachever son absence totale de crédibilité, le Conseil vient de nommer l’Arabie saoudite à la tête de son Comité consultatif, lequel est notamment chargé « de sélectionner les rapporteurs en charge de thématiques précises comme les camps de travail en Corée du Nord ou les violences faites aux femmes », ainsi que le rapporte l’ONG UN Watch. On sent que le travail sera bien fait.

L’Arabie saoudite est devenue membre du CDH en 2013. À l’époque, personne, et certainement pas la France, ne s’était opposé à cette nomination. Actuellement présidé par l’Allemagne, le CDH doit changer de tête à la fin de l’année, et la nouvelle présidence sera choisie parmi le groupe des pays asiatiques dont l’Arabie saoudite fait partie. On frémit à l’idée de ce qui pourrait se manigancer.

Il se trouve que l’Arabie saoudite est revenue cette semaine en Une de nos journaux, pas pour la douceur de ses pistaches ou de ses loukoums, mais pour son sens maladivement exacerbé de la justice. En ce qui concerne le blogueur Raïf Badawi dont je parlais en introduction, pas de nouvelles depuis le début de ce mois, si ce n’est qu’il a échappé pour le vingt-neuvième vendredi consécutif à sa peine de cinquante coups de fouet hebdomadaire, bien que sa condamnation coure toujours.

Mais le royaume de la famille Saoud est loin d’avoir abaissé sa garde vis-à-vis des opposants au régime. Mardi, on apprenait que le jeune chiite Ali Mohammed Al-Nimr, âgé aujourd’hui de vingt ans, pouvait être exécuté à tout moment. Il est accusé d’avoir participé en 2012 à une manifestation d’opposants. On lui reproche surtout d’être le neveu d’un cheik dont l’action fut centrale dans le mouvement de contestation chiite contre le régime. Selon l’ONG Reprieve qui assure sa défense, ses aveux signés auraient été obtenus sous la torture. La peine qui l’attend est à la hauteur d’un pays membre éminent du CDH : il devrait être décapité au sabre, puis crucifié et exposé publiquement jusqu’au pourrissement de ses chairs.

C’est le moment de rappeler que l’Arabie saoudite est l’un des premiers pays au monde pour la peine de mort. Depuis 1985, il y a eu au moins 2208 exécutions et l’année 2015 s’annonce particulièrement faste avec déjà 134 victimes de cette justice conforme à la charia. La moitié des exécutions concerne des affaires de stupéfiants, mais outre les meurtres et les viols, la peine capitale s’applique également à l’adultère et à l’apostasie (offense qui par chance n’a pas été retenue contre le blogueur Raïf Badawi).

Maintenant que François Hollande est soulagé d’avoir revendu à l’Égypte, « sans perte financière », les deux porte-avions Mistral promis puis refusés à la Russie, opération dont on sait que l’Arabie saoudite a participé au financement, il n’y a plus qu’à espérer qu’il garde suffisamment de crédit auprès du Roi Salmane pour faire connaitre avec toute la netteté possible la position de la France au regard de la peine de mort, et surtout pour faire pression sur les autorités du Royaume afin qu’elles abandonnent leur projet de décapitation d’Ali Al-Nimr, ainsi que tous leurs projets similaires.

Le Général de Gaulle qualifiait l’ONU de « machin » (1960). Ça paraît presque trop poli. Il est certes normal de se poser la question de savoir comment traiter des pays qui ne respectent aucun droit naturel et qui n’accordent pratiquement aucune liberté individuelle à leurs citoyens.

Faut-il les mettre au ban des nations ou faut-il au contraire essayer de leur parler et les ramener dans le concert des nations afin de pouvoir échanger avec eux sur un certain nombre de valeurs incompressibles, non seulement à nos yeux d’Occidentaux, mais surtout à nos yeux d’êtres humains ?

Je suis généralement en faveur du dialogue, mais faut-il absolument dérouler le tapis rouge et réserver les postes les plus sensibles à des régimes purement et simplement criminels, dont le seul et unique attrait consiste à avoir un portefeuille bien garni, des ressources en énergies fossiles (mais ça, c’est moins politiquement correct, COP21 oblige) et des habitants en nombre pour constituer un marché alléchant ? Pour ces pays, je préconise une décision occidentale commune impliquant dialogue rigoureux et minuscule strapontin au poulailler des instances internationales.


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  • Tout est dit et bien dit, comme toujours avec nathalie MP. Cette nomination donne la nausée. L’ONU est peut être un « machin ». C’est surtout un lieu de « soft power ». On aimerait que les grands discours lyriques du pays des droits de l’homme se traduisent dans les faits au lieu de laisser des barbares occuper la scène.

  • Le roi d’Arabie Saoudite vient d’annoncer que les Athées et les activistes pacifistes devraient être considérés comme des terroristes, qu’il allait légiférer dans ce sens, soit disant en accord avec les droits de l’homme, qu’il n’a pas signé, la DUDH art. 18 dit le contraire « liberté de croire ou ne pas croire en une religion ».
    Si ce pays prend la présidence c’est se foutre de la gueule de tous les militants et révolutionnaires démocrates qui ont soufferts ou sont mort pour defendre cette cause maintenant mondiale et universelle comme la Declaration

  • Oui a ceci pres que sans eux pas de petrole, pas de petrole tout s’arrete. L’Arabie saoudite est le maitre du monde c’est sa volonté qui guide l’armee americaine et l’Otan. L’arabie pointe le doigt et l’occident aboie…

    • Faux, vous avez des années de retard. Les USA sont maintenant le plus grand producteur mondial d’énergie, l’Arabie Saoudite n’a plus autant de pouvoir sur eux, le reste n’est plus que realpolitik.

      • binitials exagère mais il y a quand même un fond de vérité. L’exemple de la France est frappant. Regardez Sarko, je n’irais pas jusqu’à dire que c’est le toutou du Qatar mais sa politique en tant que président était quand même fortement influencé par le Qatar

        • Surprenant, d’autant que la France est très électrisée, et que son électricité est nucléaire, hydroélectrique et vaguement « renouvelable » donc pas très intéressée par le pétrole. Avec en plus pas mal de gaz, provenant surtout d’Algérie (acheté à prix d’or, en repentance éternelle pour les crimes du FLN… ou l’inverse).

        • « était quand même fortement influencé par le Qatar »

          Le Qatar contrairement à l’AS est un des principaux instigateurs du bordel dans la région et s’oppose à nos intérêts. C’est par exemple le Qatar qui a financé les frères musulmans en Égypte la ou l’AS et les UAE financent Al-Sisi. Les USA contrairement à sarko ont misé sur le bon cheval.

      • « Faux, vous avez des années de retard »

        C’est compter sans une forte inertie des manÅ“uvres géopolitiques (pour les US) et les matelas de dollars (pour vendre notre matériel militaire).

    • Et le fait qu’une grande part du gaz naturel utilisé en Europe vienne de Russie nous fait traiter ce pays avec une extrême délicatesse et…
      Ah, en fait, non !

  • Merci Nathalie pour cet article très clair et informé.
    Les grandes instances internationales n ont plus de crédibilité. Lieu de lobby, de pouvoir, d influence, pas toujours à bon compte, et niches confortables pour leurs heureux salariés, ambassadeurs etc….
    On voit comment les bonnes intentions ont été dévoyées au fil du temps par la cupidité et le cynisme des états, et le confort des intervenants…
    Vont elles finir par exploser toutes seules ?
    Rêvons que la nomination d un saoudien à la tête des conseil des droits de l homme mette une pression de tous les instants sur ce pays là (mr Fabius, réveillez vous !)
    Et que ce soit une chance pour médiatiser et sauver ces jeunes condamnés raif badawi et Ali al nimr…

  • C’est juste horrible, ils n’ont honte de rien.

  • Une aberration. Comment un tel pays peut-il faire parti d’un conseil consultatif des droits de l’homme ! Foutage de gueule ce sont bien les termes a utiliser. Pétrole ?? exploitons le gaz de schiste pour ne plus être dépendant de ces assassins.

  • « Il est certes normal de se poser la question de savoir comment traiter des pays qui ne respectent aucun droit naturel et qui n’accordent pratiquement aucune liberté individuelle à leurs citoyens. »

    Comment penser que des pays qui ne respectent qu’en surface le « droit naturel » ou la « liberté individuelle » peuvent imposer cela au monde. Peut-on faire régner la loi et l’ordre avec des juges et des policiers corrompus ? Toute la question est la : le progrès de cette cause dans le monde ne passe-t’il pas par le progrès chez nous.

    Il ne faut pas considérer en la matière une lutte entre le bien et le mal, la raison et l’égarement mais bien une lutte d’influence entre des politiciens occidentaux qui ménagent leur opinion publique et des dirigeants qui cherchent à se maintenir au pouvoir par tous les moyens y compris en ménageant leur propre opinion publique marquée par des traditions. Ce n’est pas la victoire du bien contre le mal qu’il faut rechercher. Le vainqueur sera celui qui saura mobiliser au mieux ses forces et utiliser ses atouts. Et les atouts du monde occidental reposent sur l’efficience économique d’un pays libre par rapport à celle de pays où des règles et coutumes archaïques sont des freins.

    Et dans la mesure où cette lutte d’influence qui ne dit pas son nom repose sur la puissance économique, le collectivisme rampant, le bisounoursisme, et l’écologie qui nous interdit d’exploiter nos ressources sont des freins.

    • Droit naturel !!! encore cette idée périmée et fausse qui barbote dans nos subconscient d’occidentaux comme Nessie le fait dans le Loch Ness.

      Levy-Bruhl, disciple de Durkheim, niait qu’il existe une « morale naturelle universelle », laquelle fait partie de notre Foi occidentale et appartient à notre civilisation.
      « Toutes les morales existantes sont naturelles, écrit-il. Elles le sont toutes au même titre, quelque soit le rang que chacune occupe dans une classification ETABLIE PAR NOUS. La morale des sociétés australiennes est aussi naturelle que celle de la Chine, de l’Europe et de l’Amérique. Chacune est précisément ce qu’elle pouvait être d’après l’ensemble des conditions données. (…) «  »

      Cela signifie que les notions du Bien et du Mal qui constituent la morale sont propres à chaque civilisation et, dans une civilisation, des époques différentes ont également les leurs.
      L’homo christianicus est différent de l’Homo islamicus et leur façons de raisonner et de choisir leur sont propres. C’est lié à leur civilisation différente.

      Le marxisme léninisme, le nazisme furent qualifiées par Hannah Arendt de « pseudo-religions ». Toute religion engendrant une morale, l’Homo nazicus tout comme l’Homo sovieticus avaient donc une morale en rupture avec celle de la civilisation occidentale où ces idéologies étaient nées.

      Pour nous, ils étaient des « martiens » fonctionnant sur d’autres valeurs avec d’autres critères moraux tout comme l’était hier le samouraï japonais au code de l’honneur précis et aujourd’hui l’Homo islamicus se référant en permanence à ses textes sacrés qu’il considère comme supérieurs à toutes autres valeurs non musulmanes.

      • Les droits naturels n’ont rien à voir avec une quelconque « morale naturelle ».
        Ce sont les droits que les hommes ont « à l’état de nature » : donc si je suis seul sur une ile déserte, je peux dire ce que je veux, faire ce que je veux de mon corps, les choses que j’ai obtenues d’une façon ou d’une autre sont miennes, etc.
        Pas besoin de religion, de culture, ou quoi que ce soit d’autre pour établir ce que sont les « droits naturels » : il suffit de faire les test si je suis seul et qu’aucune pression d’aucun humain ne vient s’appliquer à moi, jouis-je de ces droits. Si la réponse est oui, ce sont des droits naturels, si elle est non c’est du flan (on dit aussi « droits positifs » quand on est sympa).

  • Il n’y a pas lieu de s’étonner puisqu’en effet, depuis presque la création de l’ONU, il y a deux conceptions des droits de l’homme.

    – il y a d’abord la déclaration universelle de Paris en 1948 d’inspiration chrétienne occidentale qui fut ratifiée par la cinquantaine de pays qui constituaient l’ONU à cette date.

    – il y a ensuite celle de la Conférence Islamique qui regroupe l’ensemble des pays musulmans et qui considère que ces « droits » sont des dons divins inscrits dans le Coran et la charia et que la loi divine ne peut être modifiée par les hommes. Elle a été fixée une fois pour toute.

    Pour le détail voir ma contribution sur un autre fil http://www.contrepoints.org/2015/09/26/223169-arabie-saoudite-lhypocrisie-barbare

    Depuis les indépendances, l’ONU compte aujourd’hui 193 membres. En 1945, elle en comptait 51.
    Bon nombre des nouveaux Etats sont musulmans et donc le poids de l’islam à l’ONU est important.
    Il ne faut pas chercher plus loin pour comprendre que l’actuel président du conseil des droits de l’homme onusiens élu soit un saoudiens.

    En rappelant que l’Arabie saoudite ne fait qu’appliquer la Loi de Dieu (ne pas oublier que le roi est gardien des lieux saints tout comme le pape est évêque de Rome) et donc que les juges religieux, qui connaissent leurs textes sacrés sur le bout des doigts, les appliquent tels qu’ils doivent être et sont donc respectueux des droits de l’homme puisque ceux-ci sont inscrits dans le Coran .. MDR !

  • C’est moi où il y a bcp d’états musulmans qui siègent au sein du CDH ? Quelqu’un pourrait t il m’en expliquer la raison ?

    Pour le reste, ce conseil ne s’est pas décrébilisé vu qu’il n’a jamais eu aucune crédibilité. Ce conseil est une perte d’argent comme l’est l’ONU.

    Il suffit de comparer ne nombre de condamnations faites contre Israel au nombre de condamnations faites contre la Corée du Nord pour comprendre à quel point ce conseil est biaisé. Regardez un peu les experts nommés par ce conseil quand la CDH lance une enquête sur Israel. A chaque fois, il s’agit de gens connus pour être anti israélien

    D’ailleurs, il est bien connu que l’ONU est lié au terrorisme palestinien (et plus précisément au Hamas). Je ne parle même pas de l’UNRWA (dont ses liens avec le Hamas sont bien connu). Les « palestiniens » sont les seuls à disposer de leur propre agence onusienne. Les écoles appartenant à l’UNRWA font de la propagande antisémite (on apprends aux enfants palestiniens à hair les juifs et à mourir en martyrs).

    L’UE n’est pas en reste, elle finance pas mal d’ONG propalestiniennes (dont une bonne partie d’entre sont assez peu recommandables)

    • « Il suffit de comparer ne nombre de condamnations faites contre Israel au nombre de condamnations faites contre la Corée du Nord pour comprendre à quel point ce conseil est biaisé. »

      Ou à quel point il est totalement inutile ! Mais c’est pas grave, ce que le Machin n’a jamais réussi à faire pour la paix ou les droits de l’homme, il va réussir à le faire pour le climat ou la redistribution des richesses …

  • Bravo à vous, Nathalie MP? d’avoir dénoncé ici cet ABUS onusien à de véritables D.H.

    Aux yeux d’un public bien informé, cet organe supra est décrédibilisé de longue date ; tous nos politiques sont néanmoins priés de le révérer tel un nouveau dieu (petit « d »), observance des traités y oblige bêtement … Ainsi, la PUB faite à la visite d’un pape (?) devant l’armada des E-M du « machin » est simplement indigne du respect dû aux D.H. bien compris ; jeu d’hypocrisie de nombre d’hémicycles !

  • Merci pour l’article; nécessaire. Les droits de l’homme sont les libertés qu’octroient certains hommes à d’autres hommes. La Déclaration des Droits de l’Homme a été une opération de communication qui, comme toute opération de communication, dit, donc dispense de faire. Souvenons-nous de la Terreur, des décapitations (au nom du dieu Liberté) de l’esclavagisme, de l’absence des droits des femmes, etc. à l’époque de la Déclaration.
    300 ans plus tard, c’est grosso merdo la même chose.

  • Comprenez que l’ONU est déjà bien occupé à discuter censure du Net avec des critiques de jeux vidéo qui reçoivent de vilains tweet.

  • Ne serait-ce pas l’émergence d’une exception culturelle musulmane ? l’accommodement raisonnable façon Canada étendu jusqu’au crime…
    http://www.mauvaisenouvelle.fr/?article=monde-lexception-culturelle-musulmane-sinstalle–669

  • Les monarchies du golfe financent la propagande anti israélienne: http://jforum.fr/2015/05/ces-fondations-qui-monnaient-la-delegitimation-disrael/#j7I1HRW7YFftPQli.99
    Marrant, la plupart des soi disants experts ou instituts qui critiquent Israel sont financé par les monarchies du Golfe connu pour leur respect de la démocratie et des droits de l’homme

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